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Prise de notes : 1er cours de droit de l’entreprise

Plan

Introduction
I- Notions de base du droit (Définitions, sources, classification)
II- L’entreprise et le droit
III- Le droit du travail
Introduction

Le droit de l’entreprise met en rapport le droit et l’entreprise. Cette dernière est un acteur
juridico-économique dont la mise en place, le fonctionnement et les interactions avec les autres
acteurs sont encadrés par des règles de droit. Pour mieux appréhender le rapport entre le droit
et l’entreprise, nous allons essayer d’aborder ce cours à travers 3 chapitres. Dans un 1 er chapitre,
nous verrons les notions de base du droit. Le chapitre 2 sera consacré à l’entreprise et le droit. Le
3e et dernier chapitre portera sur le droit du travail autrement dit les relations de travail au sein
de l’entreprise.

CHAPITRE I : NOTIONS DE BASE DU DROIT

Les notions de base du droit seront étudiées à travers 3 points :


I- Les définitions
Le droit est relatif au fait que la société établit des règles destinées à régir son fonctionnement et
à organiser les rapports entre les personnes qui la composent. Le droit est donc un phénomène
social. La science juridique (science qui étudie le droit), au même titre que l’économie, l’Histoire,
la sociologie et la science politique est une science sociale ou humaine. Pour les juristes (les
spécialistes du droit), il y a deux sens du mot « droit ».
-D’abord le droit au sens général du terme est un ensemble de règles, de conduites sociales
édictés par l’autorité publique et dont le non respect ou la violation expose à des sanctions. C’est
le droit objectif ;
- Dans un sens particulier ou individuel le droit désigne les prérogatives individuelles que les
personnes ont vocation à puiser dans le corpus de règles que constitue le droit objectif : ce sont
les droits subjectifs.
Remarque sur les personnes et les sanctions :
Une personne en droit est celui ou celle qui a la personnalité juridique c’est-à-dire la
reconnaissance par le droit objectif. Le droit objectif octroie sa reconnaissance à la fois aux êtres
humains et à des entités abstraites. Les êtres humains et les entités abstraites reconnues par le
droit objectif forment ensemble les personnes juridiques. Ces dernières se composent des
personnes physiques et des personnes morales.
La notion de personne juridique est étroitement liée à celle du sujet de droit. Si une personne
juridique est celui ou celle qui a la personnalité juridique, un sujet de droit est d’une part soumis
aux règles de droit objectif et d’autre part bénéficie des droits subjectifs.

S’agissant des sanctions, elles se différencient en droit selon leur degré de sévérité et selon leur
forme.
Selon leur degré de sévérité on distingue les sanctions civiles des sanctions pénales.
Les sanctions civiles sont des réparations pécuniaires dues par l’auteur d’un dommage. On les
appelle aussi des dommages & intérêts, ils sont versés à une victime en compensation d’un
préjudice qu’elle a subi. Les sanctions pénales sont plus sévères que les sanctions civiles parce
qu’elles peuvent entraîner éventuellement l’emprisonnement de la personne fautive. Les
sanctions pénales sont consécutives à des fautes plus ou moins graves appelées infractions. Les
infractions pénales sont de 3 ordres :
- Les contraventions
- Les délits
- Les crimes
Selon la gravité de l’infraction, la sanction pénale peut être corporelle (emprisonnement, peine
de mort dans certains pays) ou pécuniaire (amende versée à l’Etat).
Selon sa forme, la sanction peut être une annulation, une exécution forcée, une réparation ou
une punition.

II- Les sources


Les sources du droit sont relatives à la manière dont la règle de droit apparaît. On peut retenir 3
types de source :
- Les sources formelles et directes (lois et règlements)
- La source informelle (coutume)
- Les sources indirectes (doctrine, jurisprudence)

a) Les sources formelles et directes


Une source est dite formelle quand la règle qui en sort émane d’une autorité ou d’une institution
officielle de l’Etat. Une source est directe quand la règle qui en sort s’applique automatiquement
dès l’instant qu’elle a été édictée. Les sources directes et formelles du droit sont la loi et le
règlement.
La loi au sens étroit du mot, est l’œuvre du pouvoir législatif. Légiférer veut dire voter des lois.
Voter des lois est du ressort exclusif du pouvoir législatif incarné par le parlement. Le parlement
peut être monocaméral (avec une seule chambre) ou bicaméral (avec deux chambres). Au
Sénégal, le parlement a une seule chambre : l’assemblée nationale.
D’initiative gouvernementale (projet de loi) ou d’initiative parlementaire (proposition de loi) le
texte qui deviendra plus tard une loi est soumis à la discussion puis au vote des parlementaires
(députés) qui sont donc les législateurs.
On distingue 3 types de loi : les lois constitutionnelles, les lois organiques et les lois ordinaires.
lesquelles on doit passer pour la réviser. Les lois organiques sont des dispositions qui, bien que
ne se trouvant pas dans la Constitution, viennent préciser ou compléter des dispositions
constitutionnelles. A ce titre, elles ont une valeur constitutionnelle. Les lois ordinaires renvoient
aux autres lois qui ne sont ni constitutionnelles ni organiques. Elles sont les plus nombreuses.
Le règlement renvoie à l’ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités
administratives. Les actes réglementaires sont de plusieurs ordre :
- Les décrets
- Les arrêtés
- Les délibérations
- Les circulaires
- Les décisions de certains organes administratifs
Les décrets : Ils sont du ressort quasi exclusif du Président de la République. Il y a 3 types de
décret : le décret de promulgation, le décret d’application et le décret autonome. Le décret de
promulgation et le décret d’application sont liés au vote d’une loi : ce sont des décrets dérivés. Le
décret de promulgation est un décret pris par le Président de la République pour constater
officiellement le vote d’une loi. La date officielle d’une loi est la date à laquelle la loi a été
promulguée par un décret présidentiel. Le décret d’application est un texte pris pour l’exécution
d’une loi en précisant les conditions de sa mise en œuvre.
Le décret autonome est une décision prise à la seule initiative du pouvoir exécutif et plus
précisément du Président de la République.
Les arrêtés : sont des actes réglementaires pris par le Premier Ministre, les autres ministres, les
gouverneurs, les préfets, les sous préfets, les présidents de conseils départementaux, les maires,
les recteurs d’université, les présidents de conseil départemental, les directeurs d’hôpitaux ...
Les délibérations : sont les décisions des organes délibérants des collectivités locales. Il s’agit des
conseils municipaux et des conseils départementaux.
Les circulaires : sont des textes réglementaires qui participent au bon fonctionnement de
l’administration. Elles sont le fait de toutes les autorités exécutives ou administratives. Elles
constituent le biais par lequel les supérieurs donnent des instructions à leurs subalternes.
Les mesures prises par certaines structures administratives spécialisées sont appelées décisions.
C’est le cas des autorités administratives indépendantes (AAI) parmi lesquelles on peut citer le
CNRA, l’ARTP, …

b) La source informelle
La coutume est une source informelle du droit qui ne tire pas son origine d’une autorité ou d’une
institution officielle de l’Etat. Accessoirement des comportements habituels et répétés dans la
société peuvent finir par devenir des règles obligatoires à observer ou seulement permises. Pour
qu’un usage devienne une coutume il faut qu’il y ait un comportement suivi de manière répétée
pendant une longue période et qu’il soit perçu par l’opinion commune comme obligatoire.

c) Les sources indirectes (doctrine et jurisprudence)


Sources formelles et sources informelles ne sont pas toujours précises et doivent être
complétées par des sources indirectes. Ces sources indirectes sont la doctrine et la
jurisprudence.
La doctrine désigne l’ensemble des réflexions consacrées à l’étude du droit de même que leurs
auteurs. Elle regroupe les réflexions des universitaires, des magistrats et des praticiens du droit
(avocats, notaires, huissiers…) sur la marche du droit. Ces réflexions peuvent être faites à travers
des écrits (ouvrages, revues, articles), des conférences, des cours magistraux etc.
La jurisprudence ressort de l’interprétation que les juges donnent de la règle de droit à mesure
qu’ils tranchent les litiges qui opposent les sujets de droit.

III- La classification du droit

Comme le droit doit régir tous les actes de la vie sociale, il est donc complexe et non homogène.
Sa compréhension nécessite alors une certaine classification. Ainsi, le droit se subdivise en deux
grandes branches : le droit public et le droit privé.
Le droit public régit d’une manière générale les rapports dans lesquels interviennent l’Etat et ses
démembrements, c’est à dire les relations de droit dans lesquels sont impliquées des personnes
publiques. Que le rapport de droit concerne deux personnes publiques ou une personne
publique et une personne privée la règle qui le régit est une règle de droit public. Le droit public
est de ce fait inégalitaire. Cela s’explique par la particularité des personnes publiques par rapport
aux personnes privées. En effet, une personne publique se distingue d’une personne privée par
les activités d’intérêt général qu’elle mène et par les prérogatives de puissance publique dont
elle bénéficie. Le droit public compte en son sein des sous-branches telles que :
- Le droit constitutionnel
- Le droit administratif
- Les finances publiques
- Le droit international public
- Etc.
Le droit privé est constitué par l’ensemble des règles de droit applicables entre particuliers ou
personnes privées : relation entre mari et femme, entre acheteur et vendeur, entre logeur et
locataire.
Le droit privé englobe deux sous-branches : le droit civil et le droit commercial. A côté du droit
public et du droit privé, il existe d’autres disciplines juridiques qu’on considère comme des droits
mixtes car intégrant en même temps des éléments de droit public et des éléments de droit privé.
Parmi elles, on peut citer le droit pénal et le droit social.

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