Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Thème
Présenté par :
CHIBANE Wassila.
Devant le jury :
Président :Mr. AMIRECHE. M.
Promotion : 201
2013-2014
2014
14..
Remerciement
Avant tout, je remercie le bon Dieu qui a illuminé mon chemin et qui m’a armé
Mon promoteur Madame DJEDDOU Aouatef pour ses conseils judicieux son
réalisation de ce travail.
I
Dédicace
Mohamed et Amer
Rassim
CHIBANE WASSILA.
II
SOMMAIRE
SOMMAIRE ............................................................................................................................... I
I.3.1. L’état des eaux souterraines (forages) de la ville Ain Beida ..... Erreur ! Signet non
défini.
I.3.2. L’état actuel de réseau d’AEP de la ville d’Ain Beida. .Erreur ! Signet non défini.
I.3.3. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP. ......Erreur !
Signet non défini.
I
II.2.1. Définition .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.2. Le but de la désinfection ................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.3. Principes généraux de la désinfection ...........................Erreur ! Signet non défini.
II.2.4. Norme de désinfection ...................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.5. Conditions pratiques d’une bonne désinfection ............Erreur ! Signet non défini.
II.2.6. Principaux types de désinfection ...................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.7. Critères permettant de choisir le désinfectant ...............Erreur ! Signet non défini.
II.2.8. Produits de désinfection utilises en Algérie...................Erreur ! Signet non défini.
II.2.9. Efficacité des traitements de désinfection......................Erreur ! Signet non défini.
II.3. DESINFECTION PAR LE CHLORE .............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
II.3.1. Définition .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
II.3.2. Le rôle du chlore dans la désinfection...........................Erreur ! Signet non défini.
II.3.3. Propriétés physico-chimiques du chlore .......................Erreur ! Signet non défini.
II.3.4. Mise en œuvre de la chloration des eaux ......................Erreur ! Signet non défini.
II.3.5. Dosage du chlore ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
II.3.6. La pratique de la chloration à travers le monde ...........Erreur ! Signet non défini.
II.3.7. La pratique de la chloration en Algérie ........................Erreur ! Signet non défini.
II.3.8. Quelques définitions .....................................................Erreur ! Signet non défini.
II.4. ACTION DU CHLORE SUR LES CONSTITUANTS DE L’EAU ..... ERREUR ! SIGNET
NON DEFINI.
III.2.1. Principaux renseignements à fournir pour une analyse d’eau Erreur ! Signet non
défini.
III.2.2. Les points de prélèvement ............................................Erreur ! Signet non défini.
II
III.3. METHODOLOGIE ........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
III.3.1. Echantillonnage ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
III.3.2. Méthodes analytique.....................................................Erreur ! Signet non défini.
III.4. PROCEDURE EXPERIMENTALE ..............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
III.4.1. Préparation de la solution du chlore ...........................Erreur ! Signet non défini.
III.4.2. Méthodes de dosage .....................................................Erreur ! Signet non défini.
Principe de la méthode iodométrique ...............................Erreur ! Signet non défini.
Expression des résultats ....................................................Erreur ! Signet non défini.
III.4.2. Description des essais de chloration................ .............................................. 42
.................................................... .
III
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Les ressources hydriques souterraines d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 2:Les caractéristiques hydrauliques des forages d’Ai Beida (ADE Ain Beida, 2014).
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 3: La production des forages d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).Erreur ! Signet
non défini.
Tableau 4: Les coordonnées de Lambert et les différentes profondeurs des forages .....Erreur !
Signet non défini.
Tableau 5: Etats des stations de pompage de la ville d’Ain Beida ..Erreur ! Signet non défini.
Tableau 6: Etat du réseau d’adduction ............................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 7: Caractéristiques hydraulique et états des réservoirs.. ....Erreur ! Signet non défini.
Tableau 8: Etat du réseau de distribution. .......................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 9: La distribution d’Ain Beida ...........................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 10:Nombre des fuites dans l’année 2013 ...........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 11:Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et conséquences
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 12:Effet bactéricide et rémanent de différents désinfectantsErreur ! Signet non
défini.
Tableau 13:Formes du chlore et pouvoir désinfectants ...................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 14: Avantages et inconvénients des produits de désinfectionErreur ! Signet non
défini.
Tableau 15: Quelques caractéristiques physiques du chlore gazeux.Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 16: Variation de la constante d’équilibre, K1, de l’acide hypochloreux en fonction de
la température ..................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 17: Doses de chlore nécessaire à l’oxydation de 1 mg/l des éléments inorganiques
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 18: Caractéristiques des points de prélèvement .................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 19:Les méthodes d’analyses utilisées pour le dosage des paramètres Physico-
chimiques .........................................................................................Erreur ! Signet non défini.
VII
Tableau 20: Les analyses physico-chimique des eaux alimentant la ville Ain Beida ....Erreur !
Signet non défini.
Tableau 21: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 22: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage O 45 bis, temps = 1 heures. .....................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 23: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures. ............................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 24: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 25: Les indicateurs de la demande en chlore. ....................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 26: Composés minéraux azotés dans les eaux de forages . Erreur ! Signet non défini.
Tableau 27: Chlorures et sulfates contenus dans les eaux de forages .Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 28: Système de la chloration au niveau des réservoirs ......Erreur ! Signet non défini.
Tableau 29: La dose de désinfectant à employer dépend de la demande en chlore .......Erreur !
Signet non défini.
Tableau 30: Doses du chlore introduites calculée et chlore résiduelles selon l’inspection de
l’ADE...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la ville Ain
Beida. ...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.
VIII
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Situation géographique de la ville d’Ain Beida. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 2:Situation administrative de la ville d’Ain Beida. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 3: Schéma synoptique de système de production et de transfert d’eau de ville Ain
Beida. ...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Figure 4: Les différentes formes du chlore selon le pH de l’eau chlorée.Erreur ! Signet non
défini.
Figure 5: Courbe de Break-point d’une eau naturelle. ....................Erreur ! Signet non défini.
Figure 6: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Figure 7: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage O 45 bis 1, temps = 1 heures. ..................Erreur ! Signet non défini.
Figure 8: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures. ............................Erreur ! Signet non défini.
Figure 9: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Figure 10: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia bas. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 11: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia haut. ............Erreur ! Signet non défini.
Figure 12: Système de chloration de réseau de la ville d’Ain BeidaErreur ! Signet non
défini.
IX
Liste de symboles
AEP : Alimentation en Eau Potable.
Atm : Atmosphérique.
Pb : Plomb.
h : Heure.
mL : Mètre linéaire.
N : Normal (N = eq/l).
THM : Trihalométhanes.
UV : Ultra Violet.
Zn : Zinc.
°F : Degré Français.
Ø : Diamètre (mm).
X
Introduction général.
L’eau de boisson est absolument nécessaire à la vie mais peut représenter une source
de contamination par ingestion de microorganismes pathogènes responsables d’infections
hydriques. Ces infections présentent un caractère épidémique du fait du nombre élevé de
consommations d’une eau distribuée par un réseau collectif. En effet, l’organisme mondial de
la santé estime que prés de la moitié de la population mondiale souffre des maladies associées
à une pénurie d’eau ou à la consommation d’une eau contaminée (Resjek, 2002).
L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas donc faire courir des risques
directs ou indirects pour la santé. Dans ce cadre, l’élimination des microorganismes constitue
un objectif essentiel d’une chaîne de traitement d’eau potable. Si les filières de coagulation,
clarification et filtration ne permettent pas une totale élimination, même s’ils constituent déjà
des barrières désinfectantes, celle-ci est effectuée par une étape de désinfection (Celerier et
Faby, 2003).
Notre étude comporte deux principales parties, la première partie est destinée à une
recherche bibliographique et une deuxième partie pour une étude expérimentale.
Enfin notre travail sera terminé par une synthèse des différents résultats obtenus sous
forme de conclusion générale.
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
CHAPITRE I
I.1. Introduction
Avant d’entamer les différents points à notre étude, il convient de faire ressortir les
caractéristiques propres et prévalent au niveau de la ville d’Ain Beida wilaya d’Oum El
Bouaghi.
Ainsi que, nous allons présenter aussi le type et l’état actuel du réseau d’alimentation
en eau potable de la ville d’Ain Beida, nous donnerons les ressources en eau disponibles pour
l’alimentation du réseau d’AEP et nous allons définir et identifier tous problèmes et anomalies
rencontrés dans ce système.
3
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
4
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
5
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Terrains défavorables : Ce sont des petits îlots au nombre de trois, et qui situent au
Nordets, Sud-est et au Sud de la ville composées de marnes argileuse engorgées
d’eau, plastique et quaternaire non consolide (DHW, 2010).
I.2.5.1. Assainissement
Actuellement, l'évacuation des eaux usées de la ville d’Ain Beida est assurée par un
réseau unitaire composé de 154 km de collecteurs primaires dont le diamètre varie de 600 à
1600 mm ainsi avec des galeries arrivant à 2000 mm, et de 116 km de collecteurs secondaires,
avec un taux de raccordement de 100% (sous réserve de subdivision d’hydraulique Ain Beida,
2014).
6
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Les eaux du barrage d’Ain Dalia Souk Ahras par un débit de 5 000 m3/j.
Tableau 1: Les ressources hydriques souterraines d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).
I 40 Fkirina 25 20
I 33 Fkirina 60 55
Eau
O 45 bis Eljazia 35 32
souterraine
J 37 Fkirina 20 17
OL 1 Oulmen 20 20
AB 3 Oulmen 11 11
7
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Tableau 3 : La production des forages d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).
8
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Le linéaire total du réseau d’adduction d’eau potable des forages vers les réservoirs
intermédiaires ou les stations de pompage est de 77 500 mL, les caractéristiques de réseau
d’adduction sont regroupées dans le tableau 6.
9
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
10
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Etat de
Réservoirs Nature Capacité m3
l’ouvrage
Hamlaouia Haut Béton Armé (semi enterré) 2x2500 Moyen
Hamlaouia Bas Béton Armé (semi enterré) 2x2000 Moyen
Route de Constantine Béton Armé (semi enterré) 2x2500+2000 Bon
Bon (manque
Bouakkouz Béton Armé (semi enterré) 2500
d’électricité)
Bon (manque
Oulmen Béton Armé (semi enterré) 2000 d’électricité et la
clôture)
Moyen (manque
Bir Ouanes Béton Armé (surélevée) 600
d’électricité)
Ancien
Maillée réseau et
& Fonte nouveau 8 000 - 40%
ramifiée réseau (Ø60
au Ø800)
11
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Complètement
Acier Ø400 10 000 -
détériorée
Différent
PEHD 30 000 - 100 %
diamètre
Amiante
Ø200 4 000 - 90%
ciment
Contrôle de la distribution
La distribution à partir des réservoirs alimentant la ville est résumée dans le tableau
suivant :
12
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Remarque :
Le volume distribué = volume distribue a partir des réservoirs + Le volume prélevé à
partir des adductions + le volume prélevé par les camions citernes
Réparées 915 26
Remarque :
Le taux le plus élève de fuites est enregistrée au niveau de la zone 04 (cité saidi
Djemouai, Hawa Talk, Rte de Meskiana, Boustène, Aurés,), Zone 03 (300 logts Siced, El-
Moustakbel, Mouahaddine, Essléme 3,) et Zone 05 (300 logts Rte de Khenchela, cité tounis,
cité El-Amel, cité El-Hana 02,) à cause de vétusté de réseau (ADE Ain Beida, 2014).
13
Chapitre I : Présentation de la
l zone d’étude
2500
Forage AB 3 Q=11l/S
14
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Interventions effectuées
en dehors des règles de
l’art (désinfection, Contamination
prélèvements, accès au Eau potable souillée.
Microbiologique.
plan d’eau….).
15
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
Dépression (pompage
intensif sur réseau,
rupture de Siphonage ou Pollutions toxiques,
Retour d’eau. canalisation,…) ou refoulement de microbiologiques, ou
contrepression (mise substances indésirables organoleptique.
en ou polluantes.
pression dans une
installation
privée,…).
Pollution
microbiologique
Environnement Intrusion d’eaux
Fuites, usures au joint essentiellement
extérieur de la terreuses
et dépression pollution
conduite. introduction de
permutation. toxique ou
polluants.
organoleptique.
Pollution toxique
Rélargie de favorise le bio film.
Défauts du Matériau inadéquat polluants apports Contamination
pour l’alimentation en nutritifs adhérence microbiologique.
réseau. eau potable. trop importante des Altération des
germes corrosion. paramètres
métaux (Fe, Zn, Pb)
Désinfection Contamination
insuffisante à la suite microbiologique.
d’une réparation ou Développement de
d’un renouvellement. Germes. Pollution
Interventions Manœuvre de réseau, organoleptique
sur le réseau coup de bélier. Mise en suspension voire microbiologique.
Erreurs de de dépôts. Contamination
branchement microbiologique entre
autres.
Intrusion de Ventouse mal située Eau potable souillée Contamination
polluants au microbiologique
niveau d’une
ventouse (rare)
16
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude
I.4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner un aperçu général sur la région d’Ain
Beida en prenant en ligne de comptes certains variables jugés primordiales à connaître avant
d’entamer notre étude.
Et en plus, l’objectif de ce chapitre était de donner une idée sur le réseau actuel de la
ville Ain Beida. Il s’est avéré que ce réseau est alimenté par des eaux souterraines et des eaux
de surface du barrage d’Ain Dalia de la ville de Souk Ahras.
A savoir que malgré les contraintes, il faut assurer la stabilité de la qualité de l’eau
distribuée, parmi les opérations qu’on doit suivre c’est de réaliser un bon suivi de la
chloration de ces eaux.
17
Chapitre II La désinfection par le chlore
CHAPITRE II
II.1. Introduction
L’utilisation du chlore dans le domaine des eaux potables date du début du 20eme
siècle et ses propriétés désinfectantes ont permis la régression de nombreuses maladies
véhiculées par les eaux. La désinfection consiste à éliminer les micro-organismes pathogènes
ainsi qu’une partie de la pollution organique et minérale (Kemmer, 1984 ; Desjardins, 1997).
Le chlore est l’oxydant le plus utilisé à cause de sa rémanence et pour des questions
économiques et technologiques (Ellis, 1991).
Au cours de ce chapitre, nous présenterons un aperçu sur la désinfection, les
caractéristiques physiques et chimiques du chlore, la pratique de la chloration et son pouvoir
désinfectant, son action sur les constituants minéraux et organiques des eaux, ainsi que
l’incidence de la présence d’éléments minéraux sur la demande en chlore.
II.2.1. Définition
18
Chapitre II La désinfection par le chlore
19
Chapitre II La désinfection par le chlore
La législation sur les eaux de surfaces (SWTR : Surface Water Treatment Rules de
l’EPA : Environmental Protection Agency) exige pour les eaux de surface ou eaux
souterraines influencées qu’elles soient :
Désinfectées ;
Filtrées ou au moins être en accord avec les critères d’élimination des
différents contaminants (moles, 2003).
Selon Moles (2003). La désinfection des eaux comportent deux étapes importantes,
correspondant à deux effets différents d’un désinfectant donné :
C’est à la fois :
20
Chapitre II La désinfection par le chlore
Chlore
Total -Dichloramine - NHCl2 < NH2Cl < ClO- < HOCl
Chloramines NHCl2
minrales
Chlore
combiné -Trichloramine - Peu évalué, sans doute très faible
NCl2
21
Chapitre II La désinfection par le chlore
rétention mécanique des germes (comme cela se passe également dans les
techniques de « filtration sur berge » des rivières, dans le milieu naturel ;
Les traitements physico-chimiques : sont mis en œuvre pour détruire les
germes indésirables : on utilise alors des oxydants tels que : le chlore, les
chloramines, ClO2 et l’ozone.
Tous les procédés et les produits de désinfection n’étant pas équivalents, il faut choisir
le procédé le plus approprié, compte tenu de certaines conditions particulières
(caractéristiques et usages de l’eau, types de microorganismes à éliminer, qualité du réseau de
distribution, etc.) et sachant qu’un désinfectant ou un procédé de désinfection doit
(Desjardins, 1997) :
22
Chapitre II La désinfection par le chlore
23
Chapitre II La désinfection par le chlore
Classiquement, selon les moyens disponibles et par rapport au coût des installations, la
chloration reste le procédé le moins coûteux et le plus efficace (80% utilise la désinfection par
le chlore dans le monde) (ADE, 2014).
24
Chapitre II La désinfection par le chlore
Selon Moles (2003,) c’est le désinfectant qui, traditionnellement, a reçu le plus grand
nombre d’application. Il peut être utilisé sous forme :
25
Chapitre II La désinfection par le chlore
-33,97
Température de liquéfaction °C
26
Chapitre II La désinfection par le chlore
Quand le chlore est introduit dans l’eau, il y a une hydrolyse rapide et réagit pour
donner de l’acide hypochloreux selon l’équation suivante :
+ -
Cl + H O HOCl + H + Cl (1)
2 2
Les équations (1), (2) et (3) montrent que la différence principale entre les
hypochlorites et le chlore gazeux concerne les produits secondaires .en effet, l’addition du
chlore gazeux libère des ions d’hydrogène, H+, ce qui abaisse le pH de l’eau, alors que
l’addition d’hypochlorites libère des ions d’hydroxydes, OH-, ce qui augmente le pH de l’eau
(nous le verrons plus loin, la désinfection est moins efficace lorsque le pH est élevé).
L’acide hypochloreux, HOCl, est un acide faible qui réagit de la façon suivante :
27
Chapitre II La désinfection par le chlore
Figure 4 : Les différentes formes du chlore selon le pH de l’eau chlorée (Saint, 2011).
Cette notion est importante à connaître, car l’effet germicide de l’acide hypochloreux
est très supérieur à celui de l’ion hypochlorite : la désinfection par le chlore sera donc
beaucoup moins efficace en milieu alcalin (Moles, 2003).
-
K1/ [H+]= [OCl ]/ [HOCl]
28
Chapitre II La désinfection par le chlore
Température K1
(°C) (Mol/L)
0 1.5×10-8
5 1.8×10-8
10 2.0×10-8
15 2.3×10-8
20 2.6×10-8
25 2.9×10-8
Pour que la désinfection joue son rôle, il faut maintenir une certaine quantité de chlore
résiduel pour assurer la qualité de l’eau jusqu’au lieu et moment de sa consommation.
Le dosage de chlore a donc une grande importance sachant les difficultés rencontrées
pour doser séparément chaque forme de chlore en ajoutant l’instabilité de ce dernier, surtout
aux faibles concentrations.
On peut distinguer de nombreuses méthodes de dosage, de précision et de domaine
d’application variable.
En général, l’instabilité du chlore reste une des principales sources d’erreurs et il ne
faut pas oublier que la lumière accélère sa décomposition donc il faut l’éviter au prélèvement.
29
Chapitre II La désinfection par le chlore
Pour la détermination des teneurs en chlore des eaux et des extraits de javel, il existe
différentes méthodes telles que : (Doré, 1989)
• Méthode volumétrique ou iodométrique ;
• Méthode ampérométrique ;
Les plus utilisées est la méthode de DPD et iodométrique. Cette dernière reste la
méthode de base pour le dosage du chlore total des eaux traitées et du chlore actif d’une eau
de javel (Rejsek, 2002).
Sur le plan pratique, la désinfection par le chlore est généralement réalisée par
l’hypochlorite de sodium dans le cas de petites installations et par le chlore gazeux dans les
usines importantes, l’usage de ce chlore peut se voir en préchloration et en post-chloration,
mais au cours de ces dernières années, la chloration a souvent été limitée au post-traitement
(Degrémont, 2005).
Par ailleurs, la chloration d’une eau chargée en matières organiques conduit à la
formation de trihalométhanes (Achour, 1992 ; De Laat et al, 1982).
Pour l’ensemble de la population américaine exposée aux THM par l’eau traitée, l’US
EPA estime qu’environ 2232 cas de cancer de la vessie pourraient être évités annuellement
aux Etats-Unis en abaissant la norme fédérale pour les THM de 100 µg/l (U S E P A, 1979) à
80 µg/l (U S E P A, 1998).
La concentration maximale admissible pour les trihalométhanes est actuellement aux
U.S.A de 100 µg/l (norme de l’E.P.A). C’est un taux élevé, car certaines villes aux U.S.A,
New York en particulier, ne traitent pas leur eau et se contentent de chlorer l’eau brute à 0.7 à
2 mg/l de façon à conserver au moins 0.2 mg/l de chlore résiduel au robinet (Michel, 1993).
Par ailleurs, vu les effets secondaires de la chloration, cela a conduit les traiteurs d’eau
français à abandonner la préchloration des eaux brutes et à ne chlorer qu’en fin de filière de
traitement pour limiter la formation des trihalométhanes (Merlet, 1986 ; De Laat, 1982 ; Jadas
Hécart et al, 1992).
30
Chapitre II La désinfection par le chlore
En Algérie, le chlore est utilisé surtout sous sa forme d’hypochlorite de sodium (eau
de javel) et plus rarement sous forme de chlore gazeux (Achour, 2001). L’usage de chlore se
voit en préchloration et en post-chloration.
Du fait du manque d’expérience du personnel des stations, les taux sont rarement
ajustés à la qualité de l’eau et sont assez souvent fortement majorés (Achour et Moussaoui,
1993).
Des séminaires nationaux sur la désinfection ont aussi montré que la chloration est
encore mal maîtrisée, pratiquée de manière aléatoire et sans réglementation précise,
notamment pour la fabrication des solutions désinfectantes (Achour et Moussaoui, 1993)
31
Chapitre II La désinfection par le chlore
La demande pour une eau donnée varie avec la quantité de chlore ajoutée, le temps de
contact et la température.
Chloration au point de remontée ou chloration au point critique : Addition du
chlore à l’eau jusqu’à ce que la demande en chlore soit satisfaire et que toute addition
subséquente entraîne une teneur résiduelle directement proportionnelle à la quantité
ajoutée au –delà du point du remontée.
Pour préserver la santé du consommateur, l’eau distribuée doit être dépourvue de tout
germe pathogène constituant un risque microbiologique infectieux. Cet impératif nécessite
l’emploi d’un désinfectant énergique et puissant comme le chlore. Le mode d’action du chlore
sur les microorganismes est dû principalement à une réaction chimique d’oxydoréduction.
Cependant, les sites d’action de cet oxydant dépendent de la nature du
microorganisme et de sa structure chimique (Boisdon, 1995). En effet, le chlore pourra avoir
une action destructrice directe sur la structure de la cellule vivante, mais cela à des doses
résiduelles élevées. De même, la pénétration du chlore dans la cellule et son action sur les
constituants cellulaires permet l’inactivation du microorganisme (Deguin, 1996 ; Bourbigot,
1996).
Dans la pratique, l’effet germicide du chlore est influencé par les substances
réductrices contenues dans l’eau. Il est alors nécessaire de tenir compte de la demande
chimique en chlore avant de décider de la concentration optimale de chlore à appliquer pour la
désinfection proprement dite (Cheval, 1982). On doit donc assurer, la demande de chlore de
l’eau avec un léger excès résiduel (0,1 à 0,5 mg/l). Ce résiduel présente un pouvoir rémanent
important et empêche tout développement de microorganisme à condition que cela ne
produise pas un goût ou une odeur de chlore dans l’eau traitée (Merlet, 1986 ; Rejesk, 2002).
32
Chapitre II La désinfection par le chlore
Les caractéristiques minérales essentielles d’une eau naturelle sont représentées par :
- Une teneur en éléments mineurs spécifiques, naturellement présents dans l’eau, qui
signent le faciès de certaines eaux : azote ammoniacal, sulfures, nitrates, fer, manganèse,
fluor, bromure.
Les caractéristiques essentielles de l’eau s’acquièrent par contact de l’eau avec les
formations géologiques traversées et dépendent des conditions de pression, de température et
de temps de séjour (afssa, 2005).
a- Azote ammoniacal
Selon Rodier (2009), l’action du chlore sur l’azote ammoniacal présente un intérêt
particulier. Elle procède suivant un mécanisme complexe qui conduit en premier lieu à la
formation de monochloramine (NH2Cl) (1), puis de la di-et tri-chloramine
(NHCl2 et NCl3) (2 et 3) :
NH3 + HClO NH2Cl + H2O (1)
33
Chapitre II La désinfection par le chlore
Pour des taux de chloration plus élevés, des réactions complémentaires complexes
aboutissent à la destruction des chloramines, la réaction globale (4) étant la suivante :
34
Chapitre II La désinfection par le chlore
Les ions iodures se trouvent dans les eaux naturelles à des très faibles concentrations,
tandis que les ions bromures se rencontrent à des taux très variables. En présence du chlore,
les bromures et les iodures s’oxydent facilement en iode et en brome, ces entités présentent un
comportement similaire à celui du chlore. Ils réagissent en combinaison avec le chlore sue les
composés organiques pour conduire aux composés organobromés et organoiodés (Merlet,
1986 ; Legube, 1996).
Les réactions susceptibles de se produire sont les suivantes : (Doré, 1989)
HClO + Br - HBrO + Cl-
ClO- + Br - BrO - + Cl -
HClO + I- HIO + Cl -
c- Fer et manganèse
Oxydation du fer
Le chlore réagit avec le fer ferreux pour le transformer en fer ferrique → l’hydroxyde
ferrique est éliminé par sédimentation ou filtration comme suit :
2Fe2+ + HClO + 5 H2O 2Fe (OH) 3 + Cl- + 5H+
La corrosion dans le réseau de distribution et la réaction qui s’ensuit avec le chlore peut
aussi être source de formation de sulfate ferreux. La stabilité du chlore résiduel durant la
distribution en sera affectée et il faudra prévoir un supplément de chlore dans le réseau de
distribution pour maintenir une teneur en chlore résiduel (Seby, 2006).
Oxydation du manganèse
2+ 4+
Le chlore transforme le Mn en Mn → L’oxyde de manganèse forme une couche
précipitée lors de la filtration ou dans le réseau comme suit :
Mn2+ + HClO + H2O MnO2 + Cl- + 3H+ (Seby, 2006)
d- Nitrites et sulfures
Les nitrites peuvent être présents dans les eaux à potabiliser ou apparaître comme des
composés transitoires lors de l’oxydation biologique de l’azote ammoniacal. Pour leur
35
Chapitre II La désinfection par le chlore
élimination, les nitrites devront être oxydés en nitrates (Rejsek, 2002). En utilisant le chlore,
cette oxydation se produit selon la réaction suivante : (Doré, 1989)
HClO + NO-2 HCl + NO-3
Quant aux sulfures, le chlore détruit l’hydrogène sulfuré contenu dans les eaux et
générateur de mauvaises odeurs, en le précipitant sous forme de soufre élémentaire ou pour
former de l’acide sulfurique suivant les réactions (White, 1972)
H2S + Cl2 S + 2HCl.
Le tableau suivant donne une idée des doses de chlore à appliquer pour oxyder 1 mg/l
des éléments inorganiques que sont le fer, le manganèse, H2S et les nitrites. La
présence de ces éléments est consommatrices de chlore qui ne sera pas disponible pour
la désinfection.
II.4.4. Effet de la minéralisation des eaux sur la chloration des composés organiques
36
Chapitre II La désinfection par le chlore
chimiques peut encore compliquer la réaction du chlore avec les constituants de l’eau
(Knocke et al., 1990).
II.5. Conclusion
La désinfection avec le chlore a un double but, d’une part la désinfection de l’eau et
d’autre part la neutralisation par oxydation de certains contaminants minéraux ou organiques.
Son action germicide est caractérisée par un grand pouvoir de supprimer les bactéries
et les virus. Pour assurer la qualité de l’eau jusqu’au moment de la consommation, il faut
maintenir une certaine quantité de chlore résiduel.
Lorsque on introduit le chlore dans une eau, en obtient des réactions avec certains
produits organiques et minéraux contenus dans l’eau, ce qui augmente de façon significative
la demande en chlore, réduit la quantité disponible pour contrôler les microorganismes et
conduit à la formation de composés organohalogénés suspectés d’être toxiques.
37
Chapitre III : Procédure Expérimentale
CHAPITRE III
PROCEDURE EXPERIMENTALE
III.1. Introduction
Le présent chapitre aborde les aspects de choix des stations de prélèvement,
l’échantillonnage, leurs méthodes d’analyses suivies et du matériel utilisé.
Nous allons voir aussi les principales étapes de l’étude expérimentale de la chloration
qui seront exposées et permettront d’appréhender la méthodologie adoptée pour la réalisation
de nos essais.
38
Chapitre III : Procédure Expérimentale
III.3. Méthodologie
III.3.1. Echantillonnage
Les échantillons d’eau de quatre forages ont été prélevés manuellement dans des
bouteilles en plastiques de 1,5 L, la bouteille est rincée au préalable avec l'eau à prélever. Puis
acheminés au laboratoire « Génie Chimique » du Pole Universitaire Ain Beida.
Les échantillons d’eau des forages sont des eaux brutes ont pour but de déterminer la
demande en chlore.
39
Chapitre III : Procédure Expérimentale
2. L’iode ainsi libéré est dosé par une solution normalisée de thiosulfate de sodium (Na2
S2 O3) selon la réaction suivante :
I2 + 2 Na2 S2 O3 2I- + Na2 S4 O6 + 2Na+
40
Chapitre III : Procédure Expérimentale
41
Chapitre III : Procédure Expérimentale
Ce mode opératoire a été suivi afin de déterminer les consommations en chlore par nos
échantillons. Le chlore consommé est déduit de la différence entre le chlore introduit et le
chlore résiduel mesuré.
III.5. Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter la procédure expérimentale à suivre pour la
réalisation de nos essais en laboratoire. Nous avons ainsi décrit d’une part, la préparation de la
solution de chlore et d’autre part les méthodes de dosages.
42
Chapitre IV : Résultats et discussion
CHAPITRE IV
RESULTATS ET DISCUSSION
IV.1. Introduction
Au cours de ce chapitre, nous allons faire une étude sommaire de la qualité
physicochimique des eaux destinées à la consommation pour la ville d’Ain Beida. Du fait de
sont impact sur le procédé de chloration. Ainsi qu’on interprète les résultats de nos essais.
IV.2. Les analyses physico-chimiques des eaux des forages de la ville d’Ain Beida
Tableau 20 : Les analyses physico-chimique des eaux alimentant la ville Ain Beida (eaux
des forages) (Laboratoire de l’ADE d’Oum El Bouaghi, 2012, 2013).
Forage
Forage Forage Forage
Paramètres Symbole Unité O 45
I 33 AB 3 OL 1
bis
Acidité pH 0-14 7.48 7.10 7.9 6.80
Conductivité CE µS/cm 1446 1285 1805 1365
Turbidité Turb NTU 1.65 0.75 1.54 0.85
Dureté TH °F 52 45 52 53
Alcalinité TA/TAC °F 14 30 35 27
Calcium Ca+2 Mg/l 160 140 168 122
Magnésium Mg+2 Mg/l 29 25 24 49
43
Chapitre IV : Résultats et discussion
44
Chapitre IV : Résultats et discussion
par l’OMS (2006) et JORA (2011), ainsi que, les concentrations de Manganèse des
forages AB 3 et OL 1sont respectivement 0.80 et 0.85 mg/l dépassent les normes
recommandées par l’OMS, (2006) et JORA, (2011) qui fixent une valeur maximale
de Mn2+ du 0.05 mg/l.
45
Chapitre IV : Résultats et discussion
0
0 1 2 3 4 5 6 7
46
Chapitre IV : Résultats et discussion
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7
5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7
47
Chapitre IV : Résultats et discussion
4
Cl2 résiduel mg/l
0
0 1 2 3 4 5 6 7
48
Chapitre IV : Résultats et discussion
4. Après le point de rupture (break point) tout le chlore qu’on ajoute, reste comme chlore
libre. A cet effet, on considère qu’à partir de ce point, on a la désinfection proprement
dite comme l’élimination de microorganismes par le chlore et l’eau contient une valeur
donnée du chlore libre résiduel.
Les valeurs de break point varient de 2 à 3 mg/L, toutes ces valeurs sont supérieures
aux valeurs théoriques attendues en tenant compte uniquement de la concentration en
ammonium (7.6 × [NH4+]), cela se traduit par la présence de les composés minéraux
azotés (NO3-, NO2-, NH4+ ) qui décalent le break point au-delà de la break point
théorique (Rodier, 2009).
Le tableau 26 montre que les concentrations en ammoniums, en nitrites et en nitrates
varient respectivement de 0.037 à 0.05 mg/L, de 0.01 à 0.05 mg/L (toutes ces valeurs
sont dans les normes de l’OMS (2006) et JORA (2011)) et de 72 à 89 mg/L de nitrates
qui ont des concentrations très élevé par rapport aux normes de potabilité.
Les résultats obtenus pour la demande en chlore pour nos échantillons sont alors liés
convenablement à la concentration de NO3-, NO2-et NH4+ comme le montre le tableau ci-
dessous.
49
Chapitre IV : Résultats et discussion
Il faut aussi signaler que la présence et l’intervention d’ions chlorures et sulfates (voir
tableau 27), en provoquant une diminution de potentiel de consommation en chlore, peut
rendre plus complexe le schéma réactionnel de consommation du chlore (Harrat, 2013).
L’effet inhibiteur de la consommation en chlore est moins important en présence de
sulfates que des chlorures. La présence de fer et de manganèse peut aussi induire des
variations dans les demandes en chlore (ACHOUR et GUERGAZI, 2002).
50
Chapitre IV : Résultats et discussion
Au niveau des réservoirs, soit on utilise un bac de mise en solution, avec une pompe
doseuse d’eau de javel (48°) placés tout prés du réservoir et dans un local à l’abri de la
lumière
ère et des rayons solaires à une température ne dépassant pas 40°C, car l’eau de javel à
une température élevée dégage du gaz très rapidement et perd une partie de son efficacité,
efficacité soit
la chloration se fait manuellement (voir tableau 28) . Par contre au niveau
veau des forages on n’a
pas de chloration (ni manuelle
elle ni automatique) à cause des pannes des pompes doseuses.
51
Chapitre IV : Résultats et discussion
Figure 11
11:: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia haut.
haut
Manuel Manuel
2000 2500
m3 m3
600
3
m Réservoir Oulmen Réservoir Bouakkouz
Réservoir El Hassi
2500 2500
m3 m3
2000 2000
m3 m3
52
Chapitre IV : Résultats et discussion
53
Chapitre IV : Résultats et discussion
IV.3.2.2. Enquête sur la pratique de la chloration du réseau d’AEP de la ville Ain Beida
Pour donner un aperçu sur la pratique la chloration du réseau d’AEP de la ville Ain
Beida, on a choisit quelques points du réseau et on a déterminé la dose du chlore résiduel dans
ces points en utilisant la méthode iodométrique.
Le tableau suivant résume les résultats de notre suivi.
Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la
ville Ain Beida.
Date et heure de
Chlore résiduel
Nom de réservoir prélèvement
(mg/l)
08/06/2014
Oulmen
08 :30 h 0.10
- Cité 400 Logmts
09 :15 h 0.00
- Cité El Boustan
Bouakkouz
22/05/2014
- Pole universitaire
08 :30 h 0.00
- Cité El Badar
10 :00 h 0.00
54
Chapitre IV : Résultats et discussion
Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la
ville Ain Beida (suite).
Date et heure de
Chlore résiduel
Nom de réservoir prélèvement
(mg/l)
Hamlaouia Haut
27/05/2014
- Cité Salam 1
09 :15 h 0.15
- Cité Saada
09 :30 h 0.10
- Cité El Moustakbal
10 :05 h 0.00
- Cité 520 Logmts
09 :45 h 0.00
AOD
55
Chapitre IV : Résultats et discussion
IV.4. Conclusion
Durant cette étude, on a essayé de déterminer les demandes en chlore des eaux
souterraines de consommation de la ville d’Ain Beida, afin de s’approcher à la réalité de la
chloration.
Le suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP a confirmé que
l’injection de l’eau de javel est mal pratiquée. Il semble qu’à certaines périodes il y a absence
totale du chlore résiduel (pas d’injection du désinfectant) et à certaines périodes la teneur
résiduelle est très faible.
56
CONCLUSION GENERAL
L’objectif de notre étude été de déterminer la demande en chlore des eaux souterraines
de consommation de la ville d’Ain Beida. Dans ce contexte, notre étude à été regroupé en
quatre chapitres.
En premier lieu, nous avons tenté de donner un aperçu général sur la ville étudiée, au
cours de même chapitre nous avons essayé de présenter un bref diagnostic sur le réseau
d’AEP actuel de la ville d’Ain Beida, ainsi que les ressources en eau disponibles et leurs
caractéristiques hydrauliques.
Dans le deuxième chapitre nous avons expliqué le terme de désinfection, donner les
principaux types de désinfectants utilisés et avons traité par la suite la désinfection au Chlore.
Alors que le troisième chapitre a permis la description des réactifs utilisés, en outre les
principales méthodes expérimentales et étapes suivies au cours des essais de la chloration.
Au cours du dernier chapitre, nous avons donné un aperçue sur la qualité des eaux des
forages AB 3, O 45 bis, I 33 et OL 1 alimentant le réseau d’AEP de la ville d’Ain Beida. Il
s’est avéré que ces eaux sont fortement minéralisées et contiennent des éléments qui peuvent
être considérés comme réducteurs de chlore tel que le fer l’Ammonium, les nitrites, nitrates.
Les demandes en chlore des forages étudiés sont obtenues expérimentalement sur la
base de la courbe de break.
Les valeurs de break point varient de 2 à 3 mg/L, toutes ces valeurs sont supérieures
aux valeurs théoriques attendues en tenant compte uniquement de la concentration en
ammonium (7.6 × [NH4+]), cela se traduit par la présence de les composés minéraux azotés
(NO3-, NO2-, NH4+ ) qui décalent le break point au-delà de la break point théorique. Ainsi que
57
la présence et l’intervention d’ions chlorures et sulfates, en provoquant une diminution de
potentiel de consommation en chlore, peut rendre plus complexe le schéma réactionnel de
consommation du chlore
De ce fait, les services de contrôle de qualité et de distribution des eaux dans la ville
d’Ain Beida doivent assurer un contrôle plus exigeant sur les points d’injections de l’eau de
javel et de faire une étude plus précise sur la dose de chlore à introduire selon la qualité de
l’eau et l’état du réseau.
58
Références bibliographiques
Achour. S ; (1991), La chloration des eaux de surface et ses effets sur la formation de
composés organohalogénés toxiques, Thèse de Magister, ENP, Alger, Algérie.
Achour .S, Guergazi. S ; (2002), Incidence de la minéralisation des eaux algériennes sur la
réactivité de composés organiques vis-à-vis du chlore, Rev. Sci.
ADE ; (2012), Algérienne Des Eaux, unité d’Oum El Bouaghi, secteur Ain Beida, des
données climatiques de l’année 2012, Algérie.
ADE ; (2014), Algérienne Des Eaux, unité d’Oum El Bouaghi, secteur Ain Beida, Rapport
d’Activité Du mois Mars 2014, Algérie.
Beaudry. J.P ; (1984), Traitement des eaux, Edition le griffon d’argile,INC Quebec, Canada.
59
CSNEJ ; (2010), Chambre Syndicat Nationale de l’Eau de Javel, dossier Eau de Javel,
Edition Mai 2010 118 avenue Achille Peretti- 92200 NEUILLY- SUR- SEINE, France.
592 p.
Desjardins. R ; (1997), Le traitement des eaux, 2ème édition, Revue et amélioré Edition de
l’école poly technique, de Montréal, Canada.
Doré. M ; (1989), Chimie des oxydants et traitements des eaux. Edition technique et
documentation, Lavoisier, Paris, France.
Ellis. K. V; (1991), Water disinfection: A review with some consideration of the requirement
of the third word, Crit. Rev. Environ. Control, 20, 5-6, 341-407.
FNDAE ; (2003), La dégradation de la qualité de l’eau potable dans les réseaux, document
technique, Hors série N°12.
JORA; (2011), le journal officiel de la république algérienne N°18 du 23 août 2011, Normes
de potabilité d'une eau de consommation.
Laboratoire de l’ADE ; (2014). Laboratoire d’analyse des eaux, Algérienne Des Eaux, Oum
El Bouaghi, Algérie.
Legube. B ; (1996), le traitement des eaux de surface pour la production d’eau potable, Guide
Technique, Agence de l’eau Loire-Bretagne, France.
60
Memotec ; (2006), La problématique des THM dans l’eau destinée à la consommation
humaine, séminaire n°9, révision A, France.
Merlet. N ; (1986), Contribution à l’étude du mécanisme de formation des THM et des TOX
non volatils lors de la chloration de molécules modèles, Thèse de Doctorat Es-Sciences
physiques, Université de Poitiers, France.
OMS ; (2006), Les lignes directrices de l'OMS en ce qui concerne la qualité de l'eau potable,
mises à jour en 2006, Organisation Mondiale de la Santé, Genève, Suisse.
Rejsek.F ; (2002). Analyse des eaux : aspects réglementaires et techniques, centre régional de
documentation pédagogique d’aquitaine, France.
Rodier. J ; (2009), L’analyse de l’eau : Eaux naturelles, eaux résiduaires, eau de mer, 9ème
édition, Dunod, Paris, France, 1600p.
Seby. P ; (2006), Etude de la chloration sur le réseau d’eau potable du Syndicat d’Annonay –
Serrières, France.
Tardat – Henry. M ; (1984), Chimie des eaux, Ed le Griffon d’argile Inc, Quebec.
61
United States Environmental Protection Agency; (1998), National interim primary
drinking water regulations; Disinfectants and disinfection byproducts; Final rule, In Federal
Register Part IV (40 CFR Part 9, 141 abd 142, December 1998), p. 69390-69476.
Welté. B, Durand. C; (2002), Eau potable : Opportunité et efficacité des rechlorations sur
réseaux, Guide méthodologique, Agence de l’eau Adour Garonne, France.
White.G. C; (1972), Handbook of chlorination, Ed. Van Nostrand, New York, chap 1, 10.
62
Annexe 1 :
63
Tableau 1 : La coupe géologique des forages d’Ain Beida (DRE, 2014) (suite).
64
Tableau 2: Les équipements utilisant dans un chacun forage (DRE, 2014).
Forage Equipement
65
Tableau 2 : Les équipements utilisant dans un chacun forage (DRE, 2014) (suite).
Forage Equipement
66
Tableau 2 : Les équipements utilisant dans un chacun forage (DHW, 2013) (suite).
Forage Equipement
Annexe 2 :
Principe de la méthode iodométrique :
La méthode iodométrique est basée sur l’oxydation de l’iodure de potassium en milieu
acétique avec titrage de l’iode libérée par thiosulfate de sodium 0.1 N.
Na+ClO- + 2 (K+I-) + 2 (CH3COO-H+) I2 (gaz dissous) + Na+Cl- + 2 (CH3COO-K+) +
H+ + OH- .
I2 + 2S2O3-2 (thiosulfate) S4O6-2 (tétrathionate) + 2 I-
Réactifs :
- Acide acétique (CH3COOH) ;
- Iodure de potassium pur KI ;
- Thiosulfate de sodium (la solution N/10 renferme exactement 24.82 grammes de
NaS2O3, 5H2O par litre) ;
- Eau distillée.
Appareillage :
Il est recommandé d’utiliser de la verrerie de grande précision :
- Deux pipettes de précision de 10 ml ;
- Une pipette de précision de 20 ml ;
- Une fiole jaugée de 100 ml ;
67
- Un bécher de 100 ml ;
- Une burette de 50 ml graduée.
Mode opératoire
Dilution des échantillons
- Solution de concentré de javel à 48° :
- Dans la fiole jaugée de 100 ml, ajouter un volume de 1 ml de concentré de javel à
48°et compléter à 100 ml avec l’eau distillée.
Préparation
ration de la solution à titrer
- Introduire dans un bécher de100 ml dans l’ordre su
suivant :
- 10 ml de la solution diluée (1 ml de concentré de javel à 48°et compléter à 100 ml
avec l’eau distillée) avec une pipette de précision de 10 ml ;
- Environ 5 ml de solution d’iodure de potassium ;
- Environ 5 ml d’acide acétique ;
- Bien mélanger.
68
Titrage
Attendre deux minutes et titrer par la solution de thiosulfate (N/10) jusqu’à la
transformation de la coloration brune en coloration jaune pâle (figure 1) jusqu’à décoloration
complète (figure 2).
69
Expression des résultats
Selon Tardat – Henry et Beaudry, (1984) :
La teneur en chlore résiduel total de la solution, exprimée en mg/l de chlore est donnée
par l’expression :
[Cl2 résiduel] (mg/l) = N1 × V1× 35.5 × 103
V2
N1 : Normalité de thiosulfate de sodium 0,1 N.
V1 : Volume de thiosulfate de sodium versé (chute de burette) en ml.
V2: Volume de prise d’essais 10 ml.
35.5 : la masse molaire de chlore (en g/l).
Et selon CSNEJ (2010), la teneur en chlore actif et le degré chlorométrique est donné
par l’expression suivante :
[Cl2] actif mg/L = [Cl2] résiduel mg/L × D
Avec :
D = la dilution de la concentré d’eau de javel
Le degré chlorométrique = [Cl2] actif g/L ÷ 3.17
Sachant que :
Le degré chlorométrique représente la concentration d’une solution qui dégage un
litre de chlore gazeux dans les conditions normales de température et de pression (0 °C et 760
mm d’Hg). Il s’ensuit que :
1 degré chlorométrique = 7 1 g/24 L = 3,17 g/L (grammes de chlore par litre d’eau) (Rodier,
2009).
70
Le tableau suivant donne les normes de potabilité d'une eau de consommation telles que
précisées par le journal officiel de la république algérienne N°51 du 20 août 2000.
71
Mg/l Au maximum 0.3 Manganèse
Mg/l Au maximum 0.5 Cuivre
Mg/l Au maximum 1.5 Zinc
Mg/l Au maximum 5 Argent
Mg/l Au maximum 0.05 Caractéristiques
concernant les substances
toxiques
Arsenic
Mg/l Au maximum 0.05 Cadmium
Mg/l Au maximum 0.01 Cyanure
Mg/l Au maximum 0.05 Chrome
Mg/l Au maximum 0.05 Mercure
Mg/l Au maximum 0.01 Plomb
Mg/l Au maximum 0.05 sélénium
Mg/l Au maximum 0.01
72
:ملخص
ويھدف ھذا العالج إلى القضاء على الكائنات الحية.الكلور ھو وسيلة للتطھير يستخدم على نطاق واسع في معالجة المياه
في.الدقيقة المسببة لألمراض والبكتيريا والفيروسات والطفيليات وكذلك الغالبية العظمى من الجراثيم العادية األقل مقاومة
ال تزال عملية الكلورة األكثر استخداما على نطاق واسع في الجزائر بسبب كفاءتھا وبساطة التنفيذ وتأثير الكلور،الواقع
تحديد كمية، الھدف من دراستنا ھو دراسة كلورة المياه الجوفية المخصصة لالستھالك في مدينة عين البيضاء.المتبقي
.الكلور الالزم تطبيقھا لھذه المياه ومقارنتھا مع كمية الكلور المستخدمة حاليا في الشبكة
. كمية الطلب للكلور، التطھير، الكلورة، مياه المناقب:الكلمات الرئيسية
Résumé :
La chloration est une méthode de désinfection largement répandue dans le traitement des
eaux. Ce traitement vise à éliminer les micro-organismes pathogènes, bactéries, virus et
parasites ainsi que la majorité des germes banals moins résistants. En effet, la chloration
demeure le procédé le plus utilisé en Algérie à cause de son efficacité, sa simplicité de la mise
en œuvre et son effet rémanent. Le but de notre étude est d’étudier la chloration des eaux
souterraines de consommation de la ville d’Ain Beida en déterminant les demandes en chlore
de ces eaux et en les comparant avec les demandes en chlore appliquées actuellement dans le
réseau.
Abstract:
Chlorination is a method of disinfection widely spread in water treatment. This treatment aims
to eliminate pathogenic micro-organisms, bacteria, viruses and parasites as well as the
majority of ordinary least resistant germs. Indeed, chlorination is the most widely used
process in Algeria because of its efficiency, simplicity of implementation and its residual
effect. The aim of our study was to investigate to the chlorination of groundwater
consumption in the city of Ain Beida, determining chlorine demand applications of these
waters and comparing them with chlorine demand applications currently used in the network.