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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

Université Larbi Ben M’hidi– OUM EL BOUAGHI –


Faculté des Sciences et Sciences appliqués
Département D’Hydraulique
OPTION : HYDRAULIQUE URBAINE
Mémoire De Fin d’Etude Pour l’Obtention Du Diplôme
Master en Hydraulique

Thème

DETERMINATION DE LA DEMANDE EN CHLORE DES


EAUX SOUTERRAINES DE CONSOMMATION DE LA
VILLE AIN BEIDA WILAYA D’OUM EL BOUAGHI.

Présenté par :
 CHIBANE Wassila.
Devant le jury :
 Président :Mr. AMIRECHE. M.

 Examinateur : Mme. SKHAKHFA. I.

 Encadreur : Mme. DJEDDOU. A.

Promotion : 201
2013-2014
2014
14..
Remerciement

Avant tout, je remercie le bon Dieu qui a illuminé mon chemin et qui m’a armé

de courage et de bonne volonté pour réaliser ce modeste travail et qu’il

m’accompagne toujours durant tout mon cursus Universitaire.

Je tiens à exprimer mes remerciements à :

Mon promoteur Madame DJEDDOU Aouatef pour ses conseils judicieux son

soutient, et ses précieuse orientation.

Aux membres du jury qui ont accepté de juger et de valider ce travail.

A tous les enseignants de l’université d’Oum El Bouaghi Qui ont

contribué à mes formations tout le long de cursus.

A toutes les personnes ayant contribué ; de prés ou de loin, à la

réalisation de ce travail.

I
Dédicace

A ma très chère mère Warda, symbole de tendresse et de patience.

A la mémoire de mon père Ali.

A mes très chers frères : Nasser El Dinne, Fatah, Farouk, Farid,

Mohamed et Amer

A mes très chères sœurs : Nassima, Bouchra et Merièm.

A mes très chers neveux : Sohaib, Houdhayfa Abdr El Bassat, Yassar et

Rassim

A mes très chères nièces : Hadil, Chiraz, Loujin et Rahil.

A mes cousins, mes cousines et toute la famille Ammi et Chibane

A ma très chère amie Soumia

A tous mes collègues de la promotion 2013/2014.

CHIBANE WASSILA.

II
SOMMAIRE

DEDICACE .....................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

REMECIMENTS.............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

SOMMAIRE ............................................................................................................................... I

LISTE DES TABLEAUX ...............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

LISTE DES FIGURES ....................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

LISTE DES SYMBOLES ...............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

INTRODUCTION GENERALE .....................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDEERREUR ! SIGNET NON


DEFINI.

I.1. INTRODUCTION ............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


I.2. SITUATION DE LA VILLE.............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
I.2.1. Situation géographique ...................................................Erreur ! Signet non défini.
I.2.2. Situation administrative ..................................................Erreur ! Signet non défini.
I.2.3. Situation géologique .......................................................Erreur ! Signet non défini.
I.2.4. Situation climatique. .......................................................Erreur ! Signet non défini.
I.2.5. Situation hydraulique ......................................................Erreur ! Signet non défini.
I.3. DIAGNOSTIC DU RESEAU D’AEP DE LA VILLE D’AIN BEIDA . ERREUR ! SIGNET
NON DEFINI.

I.3.1. L’état des eaux souterraines (forages) de la ville Ain Beida ..... Erreur ! Signet non
défini.
I.3.2. L’état actuel de réseau d’AEP de la ville d’Ain Beida. .Erreur ! Signet non défini.
I.3.3. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP. ......Erreur !
Signet non défini.

I.4. CONCLUSION. ........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

CHAPITRE II : LA DESINFECTION PAR LE CHLORE.ERREUR ! SIGNET NON


DEFINI.

II.1. INTRODUCTION ...........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


II.2. GENERALITE SUR LA DESINFECTION ....................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

I
II.2.1. Définition .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.2. Le but de la désinfection ................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.3. Principes généraux de la désinfection ...........................Erreur ! Signet non défini.
II.2.4. Norme de désinfection ...................................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.5. Conditions pratiques d’une bonne désinfection ............Erreur ! Signet non défini.
II.2.6. Principaux types de désinfection ...................................Erreur ! Signet non défini.
II.2.7. Critères permettant de choisir le désinfectant ...............Erreur ! Signet non défini.
II.2.8. Produits de désinfection utilises en Algérie...................Erreur ! Signet non défini.
II.2.9. Efficacité des traitements de désinfection......................Erreur ! Signet non défini.
II.3. DESINFECTION PAR LE CHLORE .............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
II.3.1. Définition .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
II.3.2. Le rôle du chlore dans la désinfection...........................Erreur ! Signet non défini.
II.3.3. Propriétés physico-chimiques du chlore .......................Erreur ! Signet non défini.
II.3.4. Mise en œuvre de la chloration des eaux ......................Erreur ! Signet non défini.
II.3.5. Dosage du chlore ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
II.3.6. La pratique de la chloration à travers le monde ...........Erreur ! Signet non défini.
II.3.7. La pratique de la chloration en Algérie ........................Erreur ! Signet non défini.
II.3.8. Quelques définitions .....................................................Erreur ! Signet non défini.
II.4. ACTION DU CHLORE SUR LES CONSTITUANTS DE L’EAU ..... ERREUR ! SIGNET
NON DEFINI.

II.4.1. Effet biocide du chlore ...................................................Erreur ! Signet non défini.


II.4.2. EFFET DU CHLORE SUR LES COMPOSES MINERAUX ........ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
II.4.3. Effet du chlore sur les composés organiques ................Erreur ! Signet non défini.
II.4.4. Effet de la minéralisation des eaux sur la chloration des composés organiques
..................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
II.5. CONCLUSION ...............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

CHAPITRE III : PROCEDURE EXPERIMENTAL ... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

III.1. INTRODUCTION..........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


III.2. CARACTERISTIQUES DES POINTS DE PRELEVEMENTS ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.

III.2.1. Principaux renseignements à fournir pour une analyse d’eau Erreur ! Signet non
défini.
III.2.2. Les points de prélèvement ............................................Erreur ! Signet non défini.

II
III.3. METHODOLOGIE ........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
III.3.1. Echantillonnage ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
III.3.2. Méthodes analytique.....................................................Erreur ! Signet non défini.
III.4. PROCEDURE EXPERIMENTALE ..............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
III.4.1. Préparation de la solution du chlore ...........................Erreur ! Signet non défini.
III.4.2. Méthodes de dosage .....................................................Erreur ! Signet non défini.
Principe de la méthode iodométrique ...............................Erreur ! Signet non défini.
Expression des résultats ....................................................Erreur ! Signet non défini.
III.4.2. Description des essais de chloration................ .............................................. 42
.................................................... .

III.5. CONCLUSION ..............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION. ...... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

IV.1. INTRODUCTION .........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


IV.2. LES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX DES FORAGES DE LA
VILLE D’AIN BEIDA. ...........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
IV.2.1. Résultats d’analyses physico- chimique. ......................Erreur ! Signet non défini.
IV.2.2. Qualité des eaux d’alimentation de zone étudiée. ........Erreur ! Signet non défini.
VI. 3.LA DEMANDE EN CHLORE.......................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
IV.3.1. Résultats .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
IV.3.2. Interprétation des résultats...........................................Erreur ! Signet non défini.
IV.3.2.Pratique de la chloration des eaux du réseau d’AEP de la ville Ain Beida Erreur !
Signet non défini.
IV.4. CONCLUSION ..............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

CONCLUSION GENERALE .........................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

ANNEX ...........................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

III
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les ressources hydriques souterraines d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 2:Les caractéristiques hydrauliques des forages d’Ai Beida (ADE Ain Beida, 2014).
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 3: La production des forages d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).Erreur ! Signet
non défini.
Tableau 4: Les coordonnées de Lambert et les différentes profondeurs des forages .....Erreur !
Signet non défini.
Tableau 5: Etats des stations de pompage de la ville d’Ain Beida ..Erreur ! Signet non défini.
Tableau 6: Etat du réseau d’adduction ............................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 7: Caractéristiques hydraulique et états des réservoirs.. ....Erreur ! Signet non défini.
Tableau 8: Etat du réseau de distribution. .......................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 9: La distribution d’Ain Beida ...........................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 10:Nombre des fuites dans l’année 2013 ...........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 11:Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et conséquences
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 12:Effet bactéricide et rémanent de différents désinfectantsErreur ! Signet non
défini.
Tableau 13:Formes du chlore et pouvoir désinfectants ...................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 14: Avantages et inconvénients des produits de désinfectionErreur ! Signet non
défini.
Tableau 15: Quelques caractéristiques physiques du chlore gazeux.Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 16: Variation de la constante d’équilibre, K1, de l’acide hypochloreux en fonction de
la température ..................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 17: Doses de chlore nécessaire à l’oxydation de 1 mg/l des éléments inorganiques
.........................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 18: Caractéristiques des points de prélèvement .................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 19:Les méthodes d’analyses utilisées pour le dosage des paramètres Physico-
chimiques .........................................................................................Erreur ! Signet non défini.

VII
Tableau 20: Les analyses physico-chimique des eaux alimentant la ville Ain Beida ....Erreur !
Signet non défini.
Tableau 21: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 22: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage O 45 bis, temps = 1 heures. .....................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 23: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures. ............................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 24: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 25: Les indicateurs de la demande en chlore. ....................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 26: Composés minéraux azotés dans les eaux de forages . Erreur ! Signet non défini.
Tableau 27: Chlorures et sulfates contenus dans les eaux de forages .Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 28: Système de la chloration au niveau des réservoirs ......Erreur ! Signet non défini.
Tableau 29: La dose de désinfectant à employer dépend de la demande en chlore .......Erreur !
Signet non défini.
Tableau 30: Doses du chlore introduites calculée et chlore résiduelles selon l’inspection de
l’ADE...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la ville Ain
Beida. ...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.

VIII
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Situation géographique de la ville d’Ain Beida. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 2:Situation administrative de la ville d’Ain Beida. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 3: Schéma synoptique de système de production et de transfert d’eau de ville Ain
Beida. ...............................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Figure 4: Les différentes formes du chlore selon le pH de l’eau chlorée.Erreur ! Signet non
défini.
Figure 5: Courbe de Break-point d’une eau naturelle. ....................Erreur ! Signet non défini.
Figure 6: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Figure 7: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage O 45 bis 1, temps = 1 heures. ..................Erreur ! Signet non défini.
Figure 8: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures. ............................Erreur ! Signet non défini.
Figure 9: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose de
chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures. ..........................Erreur ! Signet non défini.
Figure 10: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia bas. ..............Erreur ! Signet non défini.
Figure 11: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia haut. ............Erreur ! Signet non défini.
Figure 12: Système de chloration de réseau de la ville d’Ain BeidaErreur ! Signet non
défini.

IX
Liste de symboles
AEP : Alimentation en Eau Potable.

Atm : Atmosphérique.

Pb : Plomb.

Cl intr : Chlore introduit.

Cl résid : Chlore résiduel.

E. Coli : Escherichia Coli.

G.E.P : Groupes Electro Pompes.

h : Heure.

HMT : Hauteur Manométrique Totale.

mL : Mètre linéaire.

N : Normal (N = eq/l).

NTU : Néphélométrie Turbidity Unites.

PEHD : Polyéthylène Haute Densité.

PVC : Polychlorure de Vinyle.

TA : Titre hydrotimétrique (°F).

TAC : Titre Alcalimétrique Complet (°F).

THM : Trihalométhanes.

UV : Ultra Violet.

Zn : Zinc.

°F : Degré Français.

Ø : Diamètre (mm).

X
Introduction général.

L’eau de boisson est absolument nécessaire à la vie mais peut représenter une source
de contamination par ingestion de microorganismes pathogènes responsables d’infections
hydriques. Ces infections présentent un caractère épidémique du fait du nombre élevé de
consommations d’une eau distribuée par un réseau collectif. En effet, l’organisme mondial de
la santé estime que prés de la moitié de la population mondiale souffre des maladies associées
à une pénurie d’eau ou à la consommation d’une eau contaminée (Resjek, 2002).

L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas donc faire courir des risques
directs ou indirects pour la santé. Dans ce cadre, l’élimination des microorganismes constitue
un objectif essentiel d’une chaîne de traitement d’eau potable. Si les filières de coagulation,
clarification et filtration ne permettent pas une totale élimination, même s’ils constituent déjà
des barrières désinfectantes, celle-ci est effectuée par une étape de désinfection (Celerier et
Faby, 2003).

La désinfection consiste en une élimination et/ou inactivation des bactéries, parasites


et autres microorganismes présents dans l’eau naturelle. L’objectif visé n’est pas une
stérilisation de l’eau mais la production d’une eau bactériologiquement potable, tout en y
maintenant un résiduel de désinfectant pour empêcher la survie des microorganismes dans le
réseau de distribution et prévenir ainsi le risque de contamination (Desjardins, 1997). En eau
potable, la désinfection est assurée par des oxydants chimiques tels que le chlore, le dioxyde
de chlore, l’ozone et dans un certain nombre de cas, par un procédé physique comme le
rayonnement U.V (Cardot, 1999).

En raison de son efficacité, de sa rémanence et pour des questions économiques et


technologiques le chlore est encore utilisé préférentiellement aux autres oxydants. Son emploi
a permis d’améliorer sensiblement l’innocuité des réserves d’eau potable et de réduire les
risques de transmission de maladies par l’eau (Achour et Moussaoui, 1993). Malgré son
importance dans la désinfection, le chlore présente également des inconvénients tels que la
formation des sous produits, les trihalométhanes, chlorophénols et organochlorés à toxicité
chronique dont l’effet cumulatif peut également apparaitre sous l’aspect d’effets mutagènes
voire cancérigènes. Ces sous produits entrainent aussi des mauvais goûts et odeurs du fait de
leur présence dans certaines eaux de consommation après chloration (Catherine, 2012 ;
Guergazi. S. et Achour. S, 2011).
Le présent travail s’intéresse à l’étude de la détermination de la demande en chlore des
eaux de forages destinés à la consommation en eau potable pour la ville d’Ain Beida, qui est
par définition selon Tampo et al (2014) la quantité de chlore à introduire pour avoir un chlore
résiduel suffisant pour la désinfection.

Notre étude comporte deux principales parties, la première partie est destinée à une
recherche bibliographique et une deuxième partie pour une étude expérimentale.

La première partie comporte deux chapitres, au cours du premier chapitre on donnera


un aperçu général sur notre zone d’étude (la ville d’Ain Beida wilaya d’Oum El Bouaghi) cet
aperçu a pour objectif d’un part de donner une idée globale sur la situation de la ville d’Ain
Beida et d’autre part de faire un constat sur l’état actuel des réseaux d’AEP de la ville et des
ressources en eau disponibles pour son alimentation ainsi que les points noirs de
fonctionnement du système. Tant que, la désinfection des eaux destinées à la consommation
humaine est une étape primordiale dans la chaîne de traitement des eaux de surface ou
souterraines, cela fait l’objectif du second chapitre qui permettra de donner des généralités
sur le chlore, décrire le procédé de chloration et l’action germicide du chlore ainsi que sa
réactivité vis-à-vis de la matière organique et minérale.

La deuxième partie de notre étude se dévise en deux chapitres, le premier chapitre


nous a permis de faire la lumière sur le mode expérimental concernant notre étude ainsi que
les appareils et les réactifs utilisés. Alors que le dernier chapitre est consacré à une discussion
des résultats que nous avons obtenus, et déterminer la demande en chlore pour chacun des
forages étudiés.

Enfin notre travail sera terminé par une synthèse des différents résultats obtenus sous
forme de conclusion générale.
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

CHAPITRE I

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I.1. Introduction
Avant d’entamer les différents points à notre étude, il convient de faire ressortir les
caractéristiques propres et prévalent au niveau de la ville d’Ain Beida wilaya d’Oum El
Bouaghi.

Ainsi que, nous allons présenter aussi le type et l’état actuel du réseau d’alimentation
en eau potable de la ville d’Ain Beida, nous donnerons les ressources en eau disponibles pour
l’alimentation du réseau d’AEP et nous allons définir et identifier tous problèmes et anomalies
rencontrés dans ce système.

I.2. Situation de la ville

I.2.1. Situation géographique


La ville d’Ain Beida est située au Nord-Est de l’Algérie dans les hautes plaines
constantinoises, à une altitude moyenne de 926 mètres au niveau du noyau central, et se
caractérise par une grande altitude au niveau de Koudiet El Beida 1035m (PDAU, 2012).
Elle est située dans un espace stratégique faisant la liaison avec des villes très
importantes au niveau régional, tel que :
 Constantine : 110 Km ;
 Tébessa : 90 Km ;
 Oum El Bouaghi : 26 Km ;
 Guelma : 108 Km ;
 Khenchela : 48 Km.

3
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Figure 1: Situation géographique de la ville d’Ain Beida (PDAU, 2012).

I.2.2. Situation administrative


La ville d’Ain Beida, chef-lieu de la daïra la plus ancienne ville de la wilaya couvre
une surface totale de 1761 ha avec un nombre d’habitants (jusqu’au mois de décembre 2013)
s’élevant à de 180 000 hab. Elle se trouve dans la partie Est de la wilaya d’Oum El Bouaghi, à
26 Km de son chef-lieu, sur l’axe de la route nationale n°10.
La commune d’Ain Beida couvre le plus petit territoire communal au niveau de la
wilaya avec 58 Km².
Elle est limitrophe à plusieurs communes, qui dépendaient d’elle administrativement
avant 1974 et 1984. Limitée par (Figure 2):
 Au Nord : Les communes de Zorg et Berriche ;
 Au Sud : Les communes de Fkirina;
 A l’Est : Les communes de Zorg;
 Au Sud-est : La commune El Djazia ;
 A l’Ouest : Les communes de Berriche et Fkirina (PDAU, 2012 ; SATO, 2014).

4
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Figure 2:Situation administrative de la ville d’Ain Beida (PDAU, 2012).

I.2.3. Situation géologique


La région d’Ain Beida est constituée des formations indiquées du bas vers le sommet.
On constate une couverture de terrain constitué essentiellement de calcite intercalant des
couches plus minces de marne dure et d'argile. Le sommet est occupé par une couche de
calcaire plus épaisse atteignant par endroit une épaisseur de 1 m.
On peut donc classer les divers types de terrains qu’on peut rencontrer :
 Terrains favorables : Se situe à l’Est et au Sud de la ville, ce sont des terrains
composés de calcaires cristallins et marneux, et dont les sols sont compacts et de
très bonne portance et favorable à tout type de construction ;
 Terrains moyennement favorables : Situées à l’Ouest et au Nord de la ville,
s’effectueront les futures extensions, ce sont des terrains composés de glaciers
polygéniques en forme d’alluvions de croûtes de calcaire de formation dunaire de
sable d’éboulis de gravés et d’argile ;

5
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

 Terrains défavorables : Ce sont des petits îlots au nombre de trois, et qui situent au
Nordets, Sud-est et au Sud de la ville composées de marnes argileuse engorgées
d’eau, plastique et quaternaire non consolide (DHW, 2010).

I.2.4. Situation climatique


La ville d’Ain Beida caractérise par un climat de type semi-aride froid et pluvieux en
hiver, chaud et sec en été, les périodes de printemps et de l'automne sont courtes.
 Les pluies sont généralement irrégulières et surtout torrentielles, la sécheresse
caractérise le mois de Juin, Juillet, et Août, mais elles peuvent être précoce (Mai) et
une pluviométrie moyenne variant entre 200 et 400 (mm/an) ;
 Une température moyenne variant entre 0 et 10 degrés en hiver et 25 et 40 degrés en
été ;
 La région d’Ain Beida a une évaporation maximal (en Juillet 2012) de 229.5 mm et
une évaporation minimal (en Janvier 2012) de 47.5 mm ;
 Les vents dominants sont des vents du Nord et Nord-Ouest au printemps, d’Ouest et
du Nord-Ouest en hiver.
 Le Sirocco, vent chaud du Sud souffle surtout en été. 70% de ces jours de sirocco se
produisent en août et septembre. La probabilité la plus basse d'un jour de Sirocco se
situe en décembre, janvier et février (ADE Ain Beida, 2012).

I.2.5. Situation hydraulique

I.2.5.1. Assainissement
Actuellement, l'évacuation des eaux usées de la ville d’Ain Beida est assurée par un
réseau unitaire composé de 154 km de collecteurs primaires dont le diamètre varie de 600 à
1600 mm ainsi avec des galeries arrivant à 2000 mm, et de 116 km de collecteurs secondaires,
avec un taux de raccordement de 100% (sous réserve de subdivision d’hydraulique Ain Beida,
2014).

I.2.5.2. Alimentation en eau potable


L'alimentation en eau potable de la ville d’Ain Beida est réalisée à partir : (ADE Ain
Beida, 2014)
 Des nappes phréatiques (eaux souterraines) permettant à la population résidente de
prélever l'eau soit par puisement soit par pompage, il existe 6 forages destinés à
l’alimentation de la ville, l’ensemble de ces forages produit un débit de 14 723 m3/j.

6
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

 Les eaux du barrage d’Ain Dalia Souk Ahras par un débit de 5 000 m3/j.

I.3. Diagnostic du système d’AEP de la ville d’Ain Beida

I.3.1. L’état des eaux souterraines (forages) de la ville Ain Beida

I.3.1.1. Les ressources hydriques souterraines de la région d’Ain Beida


Les ressources hydriques souterraines de la région d’Ain Beida sont regroupées
dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1: Les ressources hydriques souterraines d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).

Nature des Forage Emplacement Débit initial Débit d’exploitation


eaux (l/s) (l/s)

I 40 Fkirina 25 20
I 33 Fkirina 60 55
Eau
O 45 bis Eljazia 35 32
souterraine
J 37 Fkirina 20 17
OL 1 Oulmen 20 20
AB 3 Oulmen 11 11

I.3.1.2. Caractéristiques hydrauliques des forages


Les caractéristiques hydrauliques des forages d’Ain Beida sont présentées dans le
tableau 2 :

7
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 2 : Les caractéristiques hydrauliques des forages d’Ai Beida


(ADE Ain Beida, 2014).

Nature des Forage Cote de Niveau Niveau H.M.T de


eaux forage statique dynamique G.E.P
(m) (m) (m) (m)

I 40 892 859.0 857.6 80


I 33 900 865.0 863.0 170
Eau O 45 bis 905 876.2 875.0 140
souterraine J 37 897 867.5 866.1 117
OL 1 885 860.7 858.2 110
AB 3 902 858.8 856.5 100

I.3.1.3. La production des eaux de forages d’Ain Beida


L’ensemble de ses forages produit un débit de 14 723 m3/j et la production de chaque
forage est comme suit dans le tableau 3.

Tableau 3 : La production des forages d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).

Forages Durée de pompage réalisée Volume produit Débit produit


(h/24h) (m3/mois) (m3/j)
I 33 20 122 860 6 143.00
O 45 bis 19 65 405 3 442.50
I 40 0 0 0.00
J 37 4 7 411 1 852.75
AB 3 17 20 109 1 182.80
OL 1 7 14 714 2 102.00
Total 230 499 14 723.05

8
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

I.3.1.4. Les coordonnées de Lambert et la profondeur de chaque forage


Les coordonnées de Lambert et les différentes profondeurs des forages de
consommation de la ville d’Ain Beida sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau 4 : Les coordonnées de Lambert et les différentes profondeurs des


forages (DRE, 2012).

Les coordonnées de Lambert La profondeur

Forages X Y Z Profondeur forée Profondeur équipée


I 40 919.410 214.900 870.000 257 226
I 33 915.200 276.300 874.000 - -
O 45 bis 937.000 271.425 972.000 274 270
J 37 917.350 280.850 882.000 250 250
OL 1 928.000 283.500 1040 257 226
AB 3 - - - - -

I.3.2. L’état actuel de système d’AEP de la ville d’Ain Beida


La ville d’Ain Beida dispose de plusieurs réservoirs (voir tableau 7) dispersés sur tout
le territoire de la ville alimentés par des forages (voir tableau 1), et quatre stations de
pompages (tableau 5).

Le linéaire total du réseau d’adduction d’eau potable des forages vers les réservoirs
intermédiaires ou les stations de pompage est de 77 500 mL, les caractéristiques de réseau
d’adduction sont regroupées dans le tableau 6.

Le réseau de distribution de la ville d’Ain Beida est de type maillé et ramifiée de


288 000 mL, touts caractéristiques de ce réseau sont regroupés dans le tableau 8 ci-dessous.

I.3.2.1. Etat des Stations de pompages (Station de reprise)


L’état des stations de pompage se résume dans le tableau suivant :

9
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 5 : Etats des stations de pompage de la ville d’Ain Beida


(ADE Ain Beida, 2014).

Désignation de Débit initial HMT Etat de Etat de


l’ouvrage (l/s) pompe Pompe l’ouvrage l’équipement
(m)
Chebatta I40 25 80 Mauvaise
Station de pompage
50 140 Moyen A été rénové
AOD
El-Djazia O45 35 140 Bon -
Station d’El-Hassi
70 150 Bon A été rénové
Bir Ouanes

I.3.2.2. Etat des conduites d’adduction


L’état des conduites d’adduction est regroupé dans le tableau suivant :

Tableau 6 : Etat du réseau d’adduction (ADE Ain Beida, 2014).

Nature du Diamètre Linéaire Linéaire Etat des conduites


matériau (mm) total (mL) rénové (mL) Bon Moyen Mauvais
Ø 400 28 000 28 000
Ø 300 19 300 19 300
Fonte Bon
Ø 250 1 700 1 700
Ø 200 4 500 -
Acier Ø 400 10 000 - Mauvaise
Ø 160 7 000
PVC - Moyenne
Ø 315
PEHD Ø 160 7 000 - Bon
Total 77 500

I.3.2.3. Etat des réservoirs


La ville d’Ain Beida est dotée par dix (10) réservoirs de stockage dont leurs
caractéristiques et leurs états sont donnés dans le tableau 7 :

10
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 7 : Caractéristiques hydraulique et états des réservoirs


(ADE Ain Beida, 2014).

Etat de
Réservoirs Nature Capacité m3
l’ouvrage
Hamlaouia Haut Béton Armé (semi enterré) 2x2500 Moyen
Hamlaouia Bas Béton Armé (semi enterré) 2x2000 Moyen
Route de Constantine Béton Armé (semi enterré) 2x2500+2000 Bon
Bon (manque
Bouakkouz Béton Armé (semi enterré) 2500
d’électricité)
Bon (manque
Oulmen Béton Armé (semi enterré) 2000 d’électricité et la
clôture)
Moyen (manque
Bir Ouanes Béton Armé (surélevée) 600
d’électricité)

I.3.2.4. Etat de réseau de distribution


Les conduites du réseau d’alimentation d’eau potable de la ville d’Ain Beida
présentent un taux de vétusté très avancé.
L’état des conduites de distribution est regroupé dans le tableau si dessous.

Tableau 8 : Etat du réseau de distribution (ADE Ain Beida, 2014).

Nature Diamètre Linéaire Linéaires Etat des conduites (%)


Type de
du s total Rénové
réseau (mm) Bon Moyen Mauvais
matériau (mL) (mL)

Ancien
Maillée réseau et
& Fonte nouveau 8 000 - 40%
ramifiée réseau (Ø60
au Ø800)

11
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 8 : Etat du réseau de distribution


(ADE Ain Beida, 2014) (Suite).

Diamètre Linéaires Etat des conduites (%)


Type de Nature du Linéaires
Rénové
réseau matériau (mm) total (mL) Bon Moyen Mauvais
(mL)

Complètement
Acier Ø400 10 000 -
détériorée

PVC Ø40-Ø315 236 000 - 50 %

Différent
PEHD 30 000 - 100 %
diamètre

Amiante
Ø200 4 000 - 90%
ciment

Total 288 000

 Contrôle de la distribution

La distribution à partir des réservoirs alimentant la ville est résumée dans le tableau
suivant :

Tableau 9: La distribution d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014).

La capacité du Le point de Le volume


Le réservoir réservoir (m3) remplissage distribue (m3/ mois)

Barrage Ain Dalia


Hamlaouia haut 2×2500 + O 45 bis + I 40 +
J37 216 014

Bouakkouz 2500 Barrage Ain Dalia

Hamlaouia bas 2×2000 Forage I 33 60 300

12
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 9: La distribution d’Ain Beida (ADE Ain Beida, 2014) (suite).

Le réservoir La capacité du Le point de


Le volume distribue
réservoir remplissage
(m3/mois)
(m3)
Rue de Constantine (2×2500 + 2000) Forage I 33 110 000
Forage OL 1 +forage
Oulmen 2000 29 918
AB 3
Bir Ouanes 600 Forage I 33 Le compteur à l’arrêt

Total 416 232

Remarque :
 Le volume distribué = volume distribue a partir des réservoirs + Le volume prélevé à
partir des adductions + le volume prélevé par les camions citernes

I.3.2.5. Les points noirs et les contraintes rencontrées


- Sous dimensionnement du réseau d’AEP.
- Le tarissement (colmatage, entartrage) des conduites avec des dépôts sédimentaires du
à la qualité des eaux distribuées (taux élevé en calcaire) et à la nature des conduites (il
existe encore des conduites en amiante ciment, PVC…).
- Les fuites au niveau du réseau de distribution causant des perturbations dans
l’opération d’approvisionnement en eau potable et engendrant des
CROSSCONNEXION.
- Vétusté des réseaux d’adduction et de distribution (ADE Ain Beida, 2014).
Tableau 10: Nombre des fuites dans l’année 2013(ADE Ain Beida, 2013).
Nombre des fuites Sur distribution Sur adduction
Enregistrées 1 100 30

Réparées 915 26

Remarque :
Le taux le plus élève de fuites est enregistrée au niveau de la zone 04 (cité saidi
Djemouai, Hawa Talk, Rte de Meskiana, Boustène, Aurés,), Zone 03 (300 logts Siced, El-
Moustakbel, Mouahaddine, Essléme 3,) et Zone 05 (300 logts Rte de Khenchela, cité tounis,
cité El-Amel, cité El-Hana 02,) à cause de vétusté de réseau (ADE Ain Beida, 2014).

13
Chapitre I : Présentation de la
l zone d’étude

2500
Forage AB 3 Q=11l/S

Figure 3: Schéma synoptique de système de production et de transfert d’eau de ville Ain


Beida (ADE d’Ain Beida, 2014)
2014).
Remarque :
A partir de Mars 2014, le forage H 47 (Oued Nini) est destiné à l’alimentation de la
ville Fkirina.

14
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

I.3.3. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP


Le réseau de distribution de l’eau potable est souvent décrit comme un véritable
réacteur, ou l’eau et son contenant (conduite, réservoir,…) sont le siège d’interactions
physicochimiques et biologiques. L’eau du robinet peut avoir une qualité très éloignée de
celle issue au niveau du forage. Les conditions qui contrôlent l’évolution de la qualité de
l’eau dans le réseau sont complexes.
Dans le tableau 11on regroupe quelques conditions.

Tableau 11 : Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et


conséquences (FNDAE, 2003).
Origine
Causes Conséquence Dangers
Dangers
Mauvaise étanchéité de Infiltration de l’eau de Contamination
l’ouvrage. pluie. microbiologique.
Altération de l’eau sur le
Orifices de ventilation
Pénétration d’insectes ou plan organique,
ou voies d’accès mal
autres animalcules. organoleptique ou
Protégées.
Microbiologique.
Réservoir exposé à la

lumière du jour. Croissance d’algues. Apports de matières


Réservoirs.
Organiques.

Interventions effectuées
en dehors des règles de
l’art (désinfection, Contamination
prélèvements, accès au Eau potable souillée.
Microbiologique.
plan d’eau….).

15
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

Tableau 11 : Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et


conséquences (FNDAE, 2003) (suite).
Origine Causes Conséquence Dangers
Dangers

Dépression (pompage
intensif sur réseau,
rupture de Siphonage ou Pollutions toxiques,
Retour d’eau. canalisation,…) ou refoulement de microbiologiques, ou
contrepression (mise substances indésirables organoleptique.
en ou polluantes.
pression dans une
installation
privée,…).
Pollution
microbiologique
Environnement Intrusion d’eaux
Fuites, usures au joint essentiellement
extérieur de la terreuses
et dépression pollution
conduite. introduction de
permutation. toxique ou
polluants.
organoleptique.
Pollution toxique
Rélargie de favorise le bio film.
Défauts du Matériau inadéquat polluants apports Contamination
pour l’alimentation en nutritifs adhérence microbiologique.
réseau. eau potable. trop importante des Altération des
germes corrosion. paramètres
métaux (Fe, Zn, Pb)
Désinfection Contamination
insuffisante à la suite microbiologique.
d’une réparation ou Développement de
d’un renouvellement. Germes. Pollution
Interventions Manœuvre de réseau, organoleptique
sur le réseau coup de bélier. Mise en suspension voire microbiologique.
Erreurs de de dépôts. Contamination
branchement microbiologique entre
autres.
Intrusion de Ventouse mal située Eau potable souillée Contamination
polluants au microbiologique
niveau d’une
ventouse (rare)

16
Chapitre I : Présentation de la zone d’étude

I.4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner un aperçu général sur la région d’Ain
Beida en prenant en ligne de comptes certains variables jugés primordiales à connaître avant
d’entamer notre étude.
Et en plus, l’objectif de ce chapitre était de donner une idée sur le réseau actuel de la
ville Ain Beida. Il s’est avéré que ce réseau est alimenté par des eaux souterraines et des eaux
de surface du barrage d’Ain Dalia de la ville de Souk Ahras.
A savoir que malgré les contraintes, il faut assurer la stabilité de la qualité de l’eau
distribuée, parmi les opérations qu’on doit suivre c’est de réaliser un bon suivi de la
chloration de ces eaux.

17
Chapitre II La désinfection par le chlore

CHAPITRE II

LA DESINFECTION PAR LE CHLORE

II.1. Introduction
L’utilisation du chlore dans le domaine des eaux potables date du début du 20eme
siècle et ses propriétés désinfectantes ont permis la régression de nombreuses maladies
véhiculées par les eaux. La désinfection consiste à éliminer les micro-organismes pathogènes
ainsi qu’une partie de la pollution organique et minérale (Kemmer, 1984 ; Desjardins, 1997).
Le chlore est l’oxydant le plus utilisé à cause de sa rémanence et pour des questions
économiques et technologiques (Ellis, 1991).
Au cours de ce chapitre, nous présenterons un aperçu sur la désinfection, les
caractéristiques physiques et chimiques du chlore, la pratique de la chloration et son pouvoir
désinfectant, son action sur les constituants minéraux et organiques des eaux, ainsi que
l’incidence de la présence d’éléments minéraux sur la demande en chlore.

II.2. Généralité sur la désinfection


Parmi les étapes de traitement, soit des eaux de surface ou souterraines, la
désinfection, en générale, par utilisation du chlore (chloration) se trouve essentielle pour
assurer que l’eau destinée à la consommation humaine soit exempt de bactéries, parasites ou
de virus, sources de maladies d’origine hydrique.

II.2.1. Définition

Selon Moles (2003), il faut distinguer :

 La désinfection qui est l’élimination :


- Des bactéries ;
- Des virus pathogènes ;
- Des bioindicateurs (coliformes fécaux et totaux, streptocoques fécaux ;
- De certains parasites animaux (kystes d’amibes, de Giardia ou de
Cryptosporidium, œufs d’helminthes…).
 Et la stérilisation qui est la destruction de tous les organismes vivants.

18
Chapitre II La désinfection par le chlore

II.2.2. Le but de la désinfection


La désinfection a pour but d’éliminer les microorganismes pathogènes et de garantir
l’absence de tout germe infectieux (bactérie ou virus) dans les eaux distribuées. Au contraire
de la stérilisation, qui permet une destruction totale des germes présents, la désinfection peut
laisser subsister quelques germes banals, sans risque pour la santé publique (Rodier, 2009).

II.2.3. Principes généraux de la désinfection


Le taux de destruction des microorganismes par un désinfectant est fonction de
plusieurs variables : puissance du désinfectant, concentration du désinfectant, temps de
contact, nombre de microorganismes à éliminer, types de microorganismes, température de
l’eau, pH de l’eau et concentration de matières organiques dans l’eau. Il n’existe actuellement
aucune loi mathématique connue qui permette de calculer le taux de destruction des
microorganismes en fonction de ces variables. Cependant, sur la base de mesures effectuées
en laboratoire, on peut énoncer certaines règles particulières. Avant d’appliquer ces règles, il
faut toutefois procéder à des vérifications en laboratoire concernant l’eau à traiter, afin de
déterminer quelle règle s’applique et d’évaluer les constantes requises (Desjardins, 1997).

II.2.4. Norme de désinfection


Comme il n’est pas possible de recenser, en contrôle de routine, tous les germes
pathogènes, on se base sur certains organismes-tests ou germes témoins qui constituent
simultanément des preuves de pollution des eaux brutes et des témoins de bonne désinfection
des eaux traitées.

OMS : Absence de coliformes totaux et coliformes thermotolérants, comme


Escherichia Coli (indicateur de pollution fécale) (Moles, 2003).
Union Européenne : La directive 98/83/CE du 5/12/1998 est basée également sur des
critères bactériens, absence d’E. Coli et d’entérocoque (Moles, 2003).
France : Le décret n°2001-1220 du 20/12/2001 relatif aux eaux destinées à la
consommation humaine reprend comme limites de qualité les valeurs paramétriques de la
directive 98/83/CE. Elle y ajoute des références de qualité : absence de coliformes et bactéries
sulfito-réductrices (Moles, 2003).
Etats Unis : Le nombre de paramètres microbiologiques pris en compte est plus large :
virus, coliforme, lésionnelles, parasites divers …

19
Chapitre II La désinfection par le chlore

La législation sur les eaux de surfaces (SWTR : Surface Water Treatment Rules de
l’EPA : Environmental Protection Agency) exige pour les eaux de surface ou eaux
souterraines influencées qu’elles soient :
 Désinfectées ;
 Filtrées ou au moins être en accord avec les critères d’élimination des
différents contaminants (moles, 2003).

Selon Moles (2003). La désinfection des eaux comportent deux étapes importantes,
correspondant à deux effets différents d’un désinfectant donné :

 Effet bactéricide, virulicide ou biocide en général : C’est la capacité de détruire les


germes et autres organismes indésirables en une étape donnée du traitement ;
 Effet rémanent : C’est l’effet du désinfectant qui se maintient dans le réseau de
distribution et qui permet de garantir la qualité biologique de l’eau.

C’est à la fois :

- Un effet bactériostatique contre les reviviscences bactériennes ;


- Un effet bactéricide contre des pollutions faibles et ponctuelles survenant dans le
réseau ;
- Une prévention contre la colonisation du réseau par des micro-invertébrés.

Le tableau suivant rappelle les qualités de chacun des désinfectants utilisés.

Tableau 12 : Effet bactéricide et rémanent de différents désinfectants (Moles, 2003).

O3 Cl2 ClO2 Chloramines UV


Effet bactéricide +++ ++ ++ + ++
Effet rémanent 0 + ++ ++ 0
(+++) : Très efficace ; (++) : Moyennement efficace ; (+) : Peu efficace. (0) : neutre.
Il fait ressortir en particulier la nécessité, après un traitement par l’ozone ou les UV, de
compléter la désinfection par une petite dose d’un autre oxydant présentant un effet rémanent.

20
Chapitre II La désinfection par le chlore

Tableau 13 : Formes du chlore et pouvoir désinfectants (Rodier, 2009).


Formes du chlore Pouvoir désinfectant
- Acide hypochloreux HClO -Elevé (forme du chlore la plus
active)
Chlore - Hypochlorite ClO- -ClO- < HClO
libre

-Monochloramine -NH2Cl < ClO- < HOCl


NH2Cl

Chlore
Total -Dichloramine - NHCl2 < NH2Cl < ClO- < HOCl
Chloramines NHCl2
minrales
Chlore
combiné -Trichloramine - Peu évalué, sans doute très faible
NCl2

Sans doute très faible, voir même


Chloramines organiques nul.

II.2.6. Principaux types de désinfection


Selon Moles (2003), la désinfection peut être réalisée par voie physique, physico-
chimique ou biologique :
 Les traitements physiques concernent surtout l’emploi des rayons
ultraviolet, dont l’action s’exercerait au niveau des molécules organiques des
composés essentiels à la vie de la cellule, notamment les nucléoprotéines.
On utilise en général la longueur d’onde 253.7 mm, émise par des lampes à
vapeur de mercure. Dans de bonnes conditions d’emploi, on détruit ainsi la
plupart des bactéries et des virus, mais l’usage de ces appareils est pour
l’instant réservé à des petits débits ; en outre, l’absence de rémanence de
l’effet bactéricide ne garantit pas l’eau contre une contamination secondaire
après traitement ;
 Les traitements biologiques : on peut considérer qu’ils s’exercent au niveau
de la membrane biologique des filtres lents, en même temps qu’une pure

21
Chapitre II La désinfection par le chlore

rétention mécanique des germes (comme cela se passe également dans les
techniques de « filtration sur berge » des rivières, dans le milieu naturel ;
 Les traitements physico-chimiques : sont mis en œuvre pour détruire les
germes indésirables : on utilise alors des oxydants tels que : le chlore, les
chloramines, ClO2 et l’ozone.

II.2.7. Critères permettant de choisir le désinfectant

Tous les procédés et les produits de désinfection n’étant pas équivalents, il faut choisir
le procédé le plus approprié, compte tenu de certaines conditions particulières
(caractéristiques et usages de l’eau, types de microorganismes à éliminer, qualité du réseau de
distribution, etc.) et sachant qu’un désinfectant ou un procédé de désinfection doit
(Desjardins, 1997) :

 Ne pas être toxique pour les humaines ou les animaux ;


 Etre toxique, à de faibles concentrations, pour les microorganismes ;
 Etre soluble dans l’eau ;
 Former avec l’eau une solution homogène ;
 Etre efficace aux températures normales de l’eau de consommation (de 0 à
25 °C) ;
 Etre stable, afin de favoriser le maintien d’une certaine concentration
résiduelle pendant de longues périodes de temps ;
 Ne pas réagir avec la matière organique autre que celle des
microorganismes ;
 Ne pas détériorer les métaux ni endommager les vêtements lors de la
lessive ;
 Eliminer les odeurs ;
 Exister en grande quantité et être vendu à un prix abordable ;
 Etre facile à manipuler et ne faire courir aucun danger aux opérateurs ;
 Permettre une mesure aisée de sa concentration et partant un bon contrôle de
celle-ci.

22
Chapitre II La désinfection par le chlore

II.2.8. Produits de désinfection utilises en Algérie


Selon le laboratoire de l’ADE (2014), Pour des considérations techniques et
économiques, les produits de désinfection utilisés en Algérie se limitent aux produits suivants:
- Le chlore gazeux Cl2 ;
- L’hypochlorite de sodium NaClO ;
- L’hypochlorite de calcium Ca(ClO) 2 ;
- Le chlorure de chaux CaOCl2 ;
- Le permanganate de potassium KmnO4 ;
- L’ozone O3.
Le tableau suivant résume les avantages et les inconvénients des différents
désinfectants utilisés en Algérie.

Tableau 14 : Avantages et inconvénients des produits de désinfection


(Wastewater disinfection, 2000).
Désinfectant Avantages Inconvénients
-Peu coûteux
-Disponible sur le marché -Corrosif
-Décompose les matières -Odeur suffocante
Le chlore gazeux (Cl2)
organiques -Danger provoqué par le gaz
-Facilement soluble dans chlore en cas d’accident
l’eau
-Coûteux
-Risque d’entartrage des
-Disponible sur le marché canalisations et des doseurs
L’hypochlorite de sodium -Facile à transporter Perd son degré
(NaClO) -Utilisation domestique Chlorométrique lorsqu’il est
-Facile à préparer exposé à l’air et à la lumière

23
Chapitre II La désinfection par le chlore

Tableau 14 : Avantages et inconvénients des produits de désinfection


(Wastewater disinfection, 2000) (Suite).
Désinfectant Avantages Inconvénients
-Très corrosif
-Très efficace pour la
-Perd son degré
désinfection des ouvrages
-Risque d’entartrage
L’hypochlorite de calcium hydrauliques
-Très couteux
Ca(ClO) 2 -Utilisé pour la désinfection
-Produit importé
des eaux de baignade
-Chlorométrique lorsqu’il est
-Action stérilisante durable
exposé à l’air et à la lumière
-Coûteux
-Entartrant
-Soluble dans l’eau
Le chlorure de chaux -Abandonne lentement son
-Peut produire du chlore sous
(CaOCl2) chlore et se transforme en
l’action des acides
carbonate de calcium
-Produit importé
-Coûteux
Le permanganate de -Désinfection de nouveaux
-N’est pas un désinfectant
potassium (KmnO4) Ouvrages
proprement dit
-La production d’ozone
-L’ozone se décompose en
consomme de l’énergie
oxygène, sans laisser de
-Le système est assez
produits dérivés dans l’eau
complexe
-L’ozone est produit sur
L’Ozone (O3) - Certains matériaux ne sont
place (pas de transport de
pas résistants à l’ozone
produits toxiques ni de
-Ce système demande un
consommable à changer
investissement de départ
régulièrement
important

Classiquement, selon les moyens disponibles et par rapport au coût des installations, la
chloration reste le procédé le moins coûteux et le plus efficace (80% utilise la désinfection par
le chlore dans le monde) (ADE, 2014).

24
Chapitre II La désinfection par le chlore

II.2.9. Efficacité des traitements de désinfection


Selon SAGEP (2006), l’efficacité de la désinfection dépend :
 Du type de microorganisme ;
 Du l’âge de microorganisme ;
 Du mode de désinfection utilisé : physique ou chimique ;
 Du temps de contact (désinfectant / microorganisme) et la concentration du
désinfectant à utiliser [C x T = Concentration en désinfectant x Temps de contact = C
(mg/l) x T (minutes)] ;
 Des caractéristiques physico-chimiques de l’eau à traiter : pH, température, turbidité,
teneur en ammonium.

II.3. Désinfection par le chlore


II.3.1. Définition

Selon Moles (2003,) c’est le désinfectant qui, traditionnellement, a reçu le plus grand
nombre d’application. Il peut être utilisé sous forme :

- De chlore gazeux Cl2 (liquéfié en bouteilles ou en tanks, utilisé par prélèvement


direct en phase gazeuse, on eu phase liquide par l’intermédiaire d’un évaporateur, et
introduit dans l’eau après dosage et mise en solution dans un appareil appelé
chloromètre).
- D’hypochlorite :

- De sodium : NaOCl (liquide : eau de javel) ;

- De calcium : Ca(OCl) 2 (en poudre).

II.3.2. Le rôle du chlore dans la désinfection


Aux doses habituelles il demeure inefficace contre les kystes amibiens et les œufs de
certains parasites intestinaux.
Il a également plusieurs rôles, secondaires mais importants (Saint, 2011) :
• Oxydation du fer, du manganèse et du sulfure d'hydrogène ;
• Destruction de certains composés engendrant des goûts et des odeurs désagréables ;
• Protection contre les algues et les boues ;
• Enfin, il facilite la coagulation.

25
Chapitre II La désinfection par le chlore

II.3.3. Propriétés physico-chimiques du chlore

II.3.3.1. Propriétés physiques du chlore


Sous forme libre, le chlore est un gaz jaune verdâtre plus lourd que l’air et se distingue
par son odeur irritante (Degrémont, 2005). Le chlore fait partie de ce groupe d’éléments
chimiques qu’on appelle les halogènes comme le brome, l’iode, et le fluor. Il a comme
symbole Cl. Son nombre atomique est 17 et son nombre de masse est de 35,5 (Beaudry,
1984). Il était utilisé comme un gaz de combat pour la première fois pendant la guerre
mondiale de 1914. Le tableau 15 montre quelques caractéristiques physiques du chlore
gazeux.

Tableau 15 : Quelques caractéristiques physiques du chlore gazeux


(Tchobanoglous et al., 2003).
Propriété Unité Chlore (Cl2)

Masse moléculaire g 70,91

-33,97
Température de liquéfaction °C

Masse volumique (0 °C et 1 atm) Kg/m3 3,213

Densité comparée à l’air (0°C et 1 atm) - 2.486

Température critique °C 143.9

Pression critique Kpa 7 811.8

Solubilité dans l’eau à 15.5°C g/l 7.0

II. 3. 3. 2. Les propriétés chimiques du chlore


a- L’atome de chlore Cl possède 7 électrons périphériques et montre une forte tendance
à accueillir un électron supplémentaire de façon à atteindre la stabilité que confère
son enveloppe périphérique constituée de 8 électrons. Il en résulte l’ion chlorure
(Beaudry, 1984).
-
Cl + 1e- Cl

26
Chapitre II La désinfection par le chlore

b- Les différentes formes du chlore dans l’eau


Les formes de chlore se répartissent en chlore libre, chlore combiné et chlore total :
 Le chlore libre : chlore demeurant dans l’eau à la fin d’une période de contact
déterminée, et qui peut réagir chimiquement et biologiquement comme acide
hypochloreux ou ion hypochlorite.
 Le chlore combiné : partie du chlore résiduel total dans l’eau à la fin d’une période de
contact donnée, qui réagit chimiquement et biologiquement en tant que chloramines.
 Le chlore total : la quantité totale de chlore, libre ou combiné, subsistant après le
temps de réaction normal de l’eau à la chloration (Desjardins, 1997).
c- Réactions du chlore avec l’eau : dissolution-hydrolyse

Quand le chlore est introduit dans l’eau, il y a une hydrolyse rapide et réagit pour
donner de l’acide hypochloreux selon l’équation suivante :

+ -
Cl + H O HOCl + H + Cl (1)
2 2

Il se produit une réaction analogue lorsque ce réactif de départ est l’hypochlorite de


sodium (eau de javel) ou de calcium :

 Réaction de l’hypochlorite de sodium :

NaOCl + H2O HOCl + Na+ + OH- (2)

 Réaction de l’Hypochlorite de calcium :


Ca (OCl) 2 + 2H2O 2HOCl + Ca2+ + 2OH- (3)

Les équations (1), (2) et (3) montrent que la différence principale entre les
hypochlorites et le chlore gazeux concerne les produits secondaires .en effet, l’addition du
chlore gazeux libère des ions d’hydrogène, H+, ce qui abaisse le pH de l’eau, alors que
l’addition d’hypochlorites libère des ions d’hydroxydes, OH-, ce qui augmente le pH de l’eau
(nous le verrons plus loin, la désinfection est moins efficace lorsque le pH est élevé).
L’acide hypochloreux, HOCl, est un acide faible qui réagit de la façon suivante :

HOCl H+ + OCl- (4)

27
Chapitre II La désinfection par le chlore

On le constate, cette réaction est fonction du pH de l’eau. Ainsi, un pH élevé favorise


la libération d’ions hypochlorites, OCl-. Par ailleurs, lorsque la concentation de chlore libre
est de quelques mg/l et que le pH est situé entre 5 et 9, la réaction (4) est incomplète; dans ces
conditions, en effet, il y a coexistence de HOCl et de OCl- comme le montre la figure 4 (Welté
et Durand, 2002 ; Rejsek, 2002).
% de chlore présent sous forme HOCl

Figure 4 : Les différentes formes du chlore selon le pH de l’eau chlorée (Saint, 2011).

Cette notion est importante à connaître, car l’effet germicide de l’acide hypochloreux
est très supérieur à celui de l’ion hypochlorite : la désinfection par le chlore sera donc
beaucoup moins efficace en milieu alcalin (Moles, 2003).

On peut calculer la proportion de chacun de ces constituants de la façon suivante :

K1= {[H+]. [OCl-]}/ [HOCl]

-
K1/ [H+]= [OCl ]/ [HOCl]

La valeur de K1 varie en fonction de la température comme le montre le tableau


16(Desjardins, 1997).

28
Chapitre II La désinfection par le chlore

Tableau 16 : Variation de la constante d’équilibre, K1, de l’acide hypochloreux en


fonction de la température (Desjardins, 1997).

Température K1
(°C) (Mol/L)
0 1.5×10-8
5 1.8×10-8
10 2.0×10-8
15 2.3×10-8
20 2.6×10-8
25 2.9×10-8

II.3.4. Mise en œuvre de la chloration des eaux

On pratique la chloration de diverses façons selon la qualité de l’eau à traiter et les


objectifs à réaliser. (Beaudry, 1984 ; Rejsek, 2002)
Dans tous les cas, la mise en œuvre de la chloration est étroitement liée au principe du
C x T, c'est-à-dire, le maintien d’un résiduel de chlore désigné par C pendant un temps T
(Cardot, 1999).
En ce qui concerne le stockage du chlore, le chlore gazeux est stocké dans des
bouteilles en acier de 30 à 50 kg ou des tanks de 500 à 1000 kg. Quant à l’eau de javel, elle
peut être livrée par containers, doit être stockée dans des cuves plastiques à l’intérieur d’un
cuvelage étanche de rétention et à l’abri de la lumière (Cardot, 1999).

II.3.5. Dosage du chlore

Pour que la désinfection joue son rôle, il faut maintenir une certaine quantité de chlore
résiduel pour assurer la qualité de l’eau jusqu’au lieu et moment de sa consommation.
Le dosage de chlore a donc une grande importance sachant les difficultés rencontrées
pour doser séparément chaque forme de chlore en ajoutant l’instabilité de ce dernier, surtout
aux faibles concentrations.
On peut distinguer de nombreuses méthodes de dosage, de précision et de domaine
d’application variable.
En général, l’instabilité du chlore reste une des principales sources d’erreurs et il ne
faut pas oublier que la lumière accélère sa décomposition donc il faut l’éviter au prélèvement.

29
Chapitre II La désinfection par le chlore

Pour la détermination des teneurs en chlore des eaux et des extraits de javel, il existe
différentes méthodes telles que : (Doré, 1989)
• Méthode volumétrique ou iodométrique ;

• Méthodes de DPD (Diethyl – Para – Phénylène – Diamine) ;

• Méthode ampérométrique ;

• Méthode au violet leuco cristal (VLC), (Croué, 1987).

Les plus utilisées est la méthode de DPD et iodométrique. Cette dernière reste la
méthode de base pour le dosage du chlore total des eaux traitées et du chlore actif d’une eau
de javel (Rejsek, 2002).

II.3.6. La pratique de la chloration à travers le monde

Sur le plan pratique, la désinfection par le chlore est généralement réalisée par
l’hypochlorite de sodium dans le cas de petites installations et par le chlore gazeux dans les
usines importantes, l’usage de ce chlore peut se voir en préchloration et en post-chloration,
mais au cours de ces dernières années, la chloration a souvent été limitée au post-traitement
(Degrémont, 2005).
Par ailleurs, la chloration d’une eau chargée en matières organiques conduit à la
formation de trihalométhanes (Achour, 1992 ; De Laat et al, 1982).
Pour l’ensemble de la population américaine exposée aux THM par l’eau traitée, l’US
EPA estime qu’environ 2232 cas de cancer de la vessie pourraient être évités annuellement
aux Etats-Unis en abaissant la norme fédérale pour les THM de 100 µg/l (U S E P A, 1979) à
80 µg/l (U S E P A, 1998).
La concentration maximale admissible pour les trihalométhanes est actuellement aux
U.S.A de 100 µg/l (norme de l’E.P.A). C’est un taux élevé, car certaines villes aux U.S.A,
New York en particulier, ne traitent pas leur eau et se contentent de chlorer l’eau brute à 0.7 à
2 mg/l de façon à conserver au moins 0.2 mg/l de chlore résiduel au robinet (Michel, 1993).
Par ailleurs, vu les effets secondaires de la chloration, cela a conduit les traiteurs d’eau
français à abandonner la préchloration des eaux brutes et à ne chlorer qu’en fin de filière de
traitement pour limiter la formation des trihalométhanes (Merlet, 1986 ; De Laat, 1982 ; Jadas
Hécart et al, 1992).

30
Chapitre II La désinfection par le chlore

Selon Memotec (2006), le code de la santé publique reprend les valeurs de la


directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, à savoir que la concentration totale en
THM ne doit pas dépasser 100 µg/L. Il n’est pas mentionné de limites particulières pour
chaque composé.
Par contre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2006) a publié des valeurs
guides concernant les différents composés :
 300 µg/L pour le chloroforme ;
 60 µg/L pour le dichlorobromométhane ;
 100 µg/L pour le chlorodibromométhane ;
 100 µg/L pour le bromoforme.

II.3.7. La pratique de la chloration en Algérie

En Algérie, le chlore est utilisé surtout sous sa forme d’hypochlorite de sodium (eau
de javel) et plus rarement sous forme de chlore gazeux (Achour, 2001). L’usage de chlore se
voit en préchloration et en post-chloration.
Du fait du manque d’expérience du personnel des stations, les taux sont rarement
ajustés à la qualité de l’eau et sont assez souvent fortement majorés (Achour et Moussaoui,
1993).
Des séminaires nationaux sur la désinfection ont aussi montré que la chloration est
encore mal maîtrisée, pratiquée de manière aléatoire et sans réglementation précise,
notamment pour la fabrication des solutions désinfectantes (Achour et Moussaoui, 1993)

II.3.8. Quelques définitions


Avant de présenter l’action du chlore sur diverse matières de l’eau, il est utile de
définir les expressions ci-dessus : (Desjardins, 1997)
 Chloramine : Produit résultant de la combinaison du chlore et de l’ammoniac
d’origine organique ou inorganique. C’est un antiseptique que l’on préfère employer
dans certains cas à la place du chlore pour la désinfection des eaux, notamment dans le
cas où celles-ci contiennent des traces de phénols : il ne se produit pas de goûts de
chlorophénols.
 La demande en chlore : Quantité de chlore pouvant être consommée par les éléments
réducteurs de l’eau pour sa désinfection et pour la destruction des matières organiques.

31
Chapitre II La désinfection par le chlore

La demande pour une eau donnée varie avec la quantité de chlore ajoutée, le temps de
contact et la température.
 Chloration au point de remontée ou chloration au point critique : Addition du
chlore à l’eau jusqu’à ce que la demande en chlore soit satisfaire et que toute addition
subséquente entraîne une teneur résiduelle directement proportionnelle à la quantité
ajoutée au –delà du point du remontée.

II.4. Action du chlore sur les constituants de l’eau

II.4.1. Effet biocide du chlore

Pour préserver la santé du consommateur, l’eau distribuée doit être dépourvue de tout
germe pathogène constituant un risque microbiologique infectieux. Cet impératif nécessite
l’emploi d’un désinfectant énergique et puissant comme le chlore. Le mode d’action du chlore
sur les microorganismes est dû principalement à une réaction chimique d’oxydoréduction.
Cependant, les sites d’action de cet oxydant dépendent de la nature du
microorganisme et de sa structure chimique (Boisdon, 1995). En effet, le chlore pourra avoir
une action destructrice directe sur la structure de la cellule vivante, mais cela à des doses
résiduelles élevées. De même, la pénétration du chlore dans la cellule et son action sur les
constituants cellulaires permet l’inactivation du microorganisme (Deguin, 1996 ; Bourbigot,
1996).
Dans la pratique, l’effet germicide du chlore est influencé par les substances
réductrices contenues dans l’eau. Il est alors nécessaire de tenir compte de la demande
chimique en chlore avant de décider de la concentration optimale de chlore à appliquer pour la
désinfection proprement dite (Cheval, 1982). On doit donc assurer, la demande de chlore de
l’eau avec un léger excès résiduel (0,1 à 0,5 mg/l). Ce résiduel présente un pouvoir rémanent
important et empêche tout développement de microorganisme à condition que cela ne
produise pas un goût ou une odeur de chlore dans l’eau traitée (Merlet, 1986 ; Rejesk, 2002).

II.4.2. Effet du chlore sur les composés minéraux

II.4.2.1. La composition minérale des eaux

Les eaux naturelles présentent la particularité d'avoir des compositions physico-


chimiques variées. Ainsi leur minéralisation peut varier de quelques milligrammes par litre à
quelques dizaines, voire centaines de grammes par litre.

32
Chapitre II La désinfection par le chlore

A l'exception de certaines eaux minérales froides et peu minéralisées dont la faible


minéralisation constitue leur critère de spécificité, toutes les autres eaux présentent en plus, à
des degrés divers, des éléments susceptibles de présenter un rôle ou une action particulière
exploitée notamment en thermalisme.

Les caractéristiques minérales essentielles d’une eau naturelle sont représentées par :

- Des éléments majeurs essentiels anioniques (hydrogénocarbonates, sulfates,


chlorures) et cationiques (calcium, magnésium, sodium, potassium),

- Une teneur en éléments mineurs spécifiques, naturellement présents dans l’eau, qui
signent le faciès de certaines eaux : azote ammoniacal, sulfures, nitrates, fer, manganèse,
fluor, bromure.

Les caractéristiques essentielles de l’eau s’acquièrent par contact de l’eau avec les
formations géologiques traversées et dépendent des conditions de pression, de température et
de temps de séjour (afssa, 2005).

II.4.2.2. Interactions chlore/ éléments minéraux

a- Azote ammoniacal

Selon Rodier (2009), l’action du chlore sur l’azote ammoniacal présente un intérêt
particulier. Elle procède suivant un mécanisme complexe qui conduit en premier lieu à la
formation de monochloramine (NH2Cl) (1), puis de la di-et tri-chloramine
(NHCl2 et NCl3) (2 et 3) :
NH3 + HClO NH2Cl + H2O (1)

NH2Cl + HClO NHCl2 + H2O (2)

NHCl2 + HClO NCl3 + H2O (3)

L’ensemble de ces chloramines minérales (ainsi que les chloramines organiques


éventuellement formées par action du chlore sur des composés organo-azotés) constitue ce
que l’on appelle le chlore combiné, par opposition au chlore libre.
La présence et la concentration de ces différentes formes dépend du pH, de la
température, du rapport chlore/ammoniaque et du temps de réaction.

33
Chapitre II La désinfection par le chlore

Pour des taux de chloration plus élevés, des réactions complémentaires complexes
aboutissent à la destruction des chloramines, la réaction globale (4) étant la suivante :

2 NH3 + 3 HOCl N2 + 3 HCl + 3 H2O (4)

Cette réaction implique la consommation de 3 moles de chlore pour 2 moles d’azote


ammoniacal, soit un rapport molaire de Cl2/NH3 égal à 1,5 et un rapport massique de 7,6 mg
de chlore par mg d’azote.
La dose de chlore correspondant à cette stoechiométrie est appelée « break point » ou
point de rupture.
La courbe ci-dessous représente une courbe typique de break-point, telle qu’on peut
l’obtenir sur une eau naturelle.
Le tracé de cette courbe s’obtient en ajoutant des doses croissantes de chlore dans une
série de flacons contenant un même volume d’eau.
Après un temps de contact donné (1 ou 2 heures en général) on procède au dosage du
chlore total (chlore libre + chlore combiné).
La présence dans les eaux de composés minéraux réducteurs et de matière organique
consommatrice de chlore augmente la consommation en chlore et décale le break-point au
delà de la stœchiométrie des réactions Cl2/ NH3 (rapport massique > 7,6).

Figure 5 : Courbe de Break-point d’une eau naturelle (Rodier, 2009).

34
Chapitre II La désinfection par le chlore

b- Ions bromures et iodures

Les ions iodures se trouvent dans les eaux naturelles à des très faibles concentrations,
tandis que les ions bromures se rencontrent à des taux très variables. En présence du chlore,
les bromures et les iodures s’oxydent facilement en iode et en brome, ces entités présentent un
comportement similaire à celui du chlore. Ils réagissent en combinaison avec le chlore sue les
composés organiques pour conduire aux composés organobromés et organoiodés (Merlet,
1986 ; Legube, 1996).
Les réactions susceptibles de se produire sont les suivantes : (Doré, 1989)
HClO + Br - HBrO + Cl-

ClO- + Br - BrO - + Cl -

HClO + I- HIO + Cl -

ClO- + I- IO- + Cl-

c- Fer et manganèse

 Oxydation du fer

Le chlore réagit avec le fer ferreux pour le transformer en fer ferrique → l’hydroxyde
ferrique est éliminé par sédimentation ou filtration comme suit :
2Fe2+ + HClO + 5 H2O 2Fe (OH) 3 + Cl- + 5H+

La corrosion dans le réseau de distribution et la réaction qui s’ensuit avec le chlore peut
aussi être source de formation de sulfate ferreux. La stabilité du chlore résiduel durant la
distribution en sera affectée et il faudra prévoir un supplément de chlore dans le réseau de
distribution pour maintenir une teneur en chlore résiduel (Seby, 2006).

 Oxydation du manganèse
2+ 4+
Le chlore transforme le Mn en Mn → L’oxyde de manganèse forme une couche
précipitée lors de la filtration ou dans le réseau comme suit :
Mn2+ + HClO + H2O MnO2 + Cl- + 3H+ (Seby, 2006)

d- Nitrites et sulfures

Les nitrites peuvent être présents dans les eaux à potabiliser ou apparaître comme des
composés transitoires lors de l’oxydation biologique de l’azote ammoniacal. Pour leur

35
Chapitre II La désinfection par le chlore

élimination, les nitrites devront être oxydés en nitrates (Rejsek, 2002). En utilisant le chlore,
cette oxydation se produit selon la réaction suivante : (Doré, 1989)
HClO + NO-2 HCl + NO-3

Quant aux sulfures, le chlore détruit l’hydrogène sulfuré contenu dans les eaux et
générateur de mauvaises odeurs, en le précipitant sous forme de soufre élémentaire ou pour
former de l’acide sulfurique suivant les réactions (White, 1972)
H2S + Cl2 S + 2HCl.

H2S + 4Cl2 + 4H2O H2SO4 + 8HCl.

 Le tableau suivant donne une idée des doses de chlore à appliquer pour oxyder 1 mg/l
des éléments inorganiques que sont le fer, le manganèse, H2S et les nitrites. La
présence de ces éléments est consommatrices de chlore qui ne sera pas disponible pour
la désinfection.

Tableau 17 : Doses de chlore nécessaire à l’oxydation de 1 mg/l des éléments


inorganiques (Moles, 2003).
Eléments NH4 Fe Mn H2 S NO2-
Cl2 (mg/l) 7à10 0.63 1.3 3.4 1.5

II.4.3. Effet du chlore sur les composés organiques


Selon Cardot (1999), Il existe trois modes d’action du chlore sur les molécules
organiques. On peut citer :
 Les réactions d’oxydation sur les fonctions réductrices ou réduites ;
 Les réactions d’addition sur des liaisons insaturées ;
 Les réactions des substitutions électrophiles sur les sites nucléophiles.

II.4.4. Effet de la minéralisation des eaux sur la chloration des composés organiques

Dans un milieu aqueux, le chlore donne lieu à un ensemble de réactions chimiques


compétitives avec le micropolluants organiques et minéraux, en particulier, les ions bromures
et l’ammonium (NH4+) (Merlet et al., 1982 ; Merlet, 1986).Ainsi, la présence de certains
métaux tels le fer et le manganèse soit en solution, soit combinés à d’autres substances

36
Chapitre II La désinfection par le chlore

chimiques peut encore compliquer la réaction du chlore avec les constituants de l’eau
(Knocke et al., 1990).

II.5. Conclusion
La désinfection avec le chlore a un double but, d’une part la désinfection de l’eau et
d’autre part la neutralisation par oxydation de certains contaminants minéraux ou organiques.

Son action germicide est caractérisée par un grand pouvoir de supprimer les bactéries
et les virus. Pour assurer la qualité de l’eau jusqu’au moment de la consommation, il faut
maintenir une certaine quantité de chlore résiduel.

Lorsque on introduit le chlore dans une eau, en obtient des réactions avec certains
produits organiques et minéraux contenus dans l’eau, ce qui augmente de façon significative
la demande en chlore, réduit la quantité disponible pour contrôler les microorganismes et
conduit à la formation de composés organohalogénés suspectés d’être toxiques.

37
Chapitre III : Procédure Expérimentale

CHAPITRE III
PROCEDURE EXPERIMENTALE

III.1. Introduction
Le présent chapitre aborde les aspects de choix des stations de prélèvement,
l’échantillonnage, leurs méthodes d’analyses suivies et du matériel utilisé.
Nous allons voir aussi les principales étapes de l’étude expérimentale de la chloration
qui seront exposées et permettront d’appréhender la méthodologie adoptée pour la réalisation
de nos essais.

III.2. Caractéristiques des points de prélèvements


III.2.1. Principaux renseignements à fournir pour une analyse d’eau
Selon Rodier, (2009) :
- Identité du préleveur.
- Date et heure du prélèvement.
- Particulier ou autorité demandant l’analyse.
- Motif de la demande d’analyse (analyse initiale ou contrôle périodique, pollution,
intoxication, épidémie, etc.) et usages de l’eau (boisson, lavage, abreuvage, incendie,
industrie, etc.).
- Ville ou établissement que l’eau alimente ; le cas échéant, le type de traitement utilisé.
- Nom du point d’eau et localisation précise.
- Origine de l’eau (source, puits, forage, rivière, lac, barrage, citerne, etc.).
- Aspect particulier (couleur, débris, irisation, odeur, etc.).
- Température de l’eau à l’émergence et celle de l’atmosphère au moment du
prélèvement. Conditions météorologiques du moment (précipitations, vent, pression
atmosphérique, etc.). Débit approximatif à la minute ou à la seconde.
- Dans le cas d’une nappe souterraine, préciser la profondeur et l’épaisseur de cette
nappe, la durée du pompage et le débit, le nombre de renouvellements de l’eau d’un
piezomètre avant prélèvement.
- Nature géologique des terrains traversés, aspect du milieu naturel.

38
Chapitre III : Procédure Expérimentale

- Cause de souillures permanentes ou accidentelles auxquelles l’eau paraît exposée


(établissement agricole ou industriel, rejet de ville ou d’usine, puits perdu, cimetière,
etc.).

III.2.2. Les points de prélèvement


Le choix des points de prélèvement est primordial pour l’évaluation de la chloration
des eaux de boisson de la ville d’Ain Beida.
Le tableau suivant résume les points de prélèvement de notre échantillonnage.

Tableau 18: Caractéristiques des points de prélèvement.


Nom ou
Nature du Source du
Numéro de Date de Heure de code de
point de point de
Station Prélèvement Prélèvement point de
prélèvement prélèvement
prélèvement
1 16/04/2014 10 :30 I 33 Forage Nappe
2 16/04/2014 11 :33 O 45 bis Forage Nappe
3 14/04/2014 13 :00 OL 1 Forage Nappe
4 11/04/2014 13 :00 AB 3 Forage Nappe
Forage (ne
5 - - I 40 fonctionne Nappe
pas)
Forage(ne
6 - - J 37 fonctionne Nappe
pas)

III.3. Méthodologie
III.3.1. Echantillonnage
Les échantillons d’eau de quatre forages ont été prélevés manuellement dans des
bouteilles en plastiques de 1,5 L, la bouteille est rincée au préalable avec l'eau à prélever. Puis
acheminés au laboratoire « Génie Chimique » du Pole Universitaire Ain Beida.
Les échantillons d’eau des forages sont des eaux brutes ont pour but de déterminer la
demande en chlore.

39
Chapitre III : Procédure Expérimentale

Les prélèvements se sont déroulés au cours de la période 11 à 16 avril 2014.


III.3.2. Méthodes analytique
Nous avons effectué les essais des échantillons d’eaux au sein du laboratoire de Génie
Chimique du Pole Universitaire d’Ain Beida. La procédure expérimentale est résumée ci-
après.

III.4. Procédure expérimentale


III.4.1. Préparation de la solution du chlore
Une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel NaOCl) de concentration 43°
chlorométrique diluée dans l’eau distillée. Avant utilisation, cette solution est ramenée à pH =
7.5 à 8 par addition d’acide chlorhydrique concentré HCl. Le chlore actif est donc présent
sous forme d’un mélange d’acide hypochloreux HClO et d’ions hypochlorites ClO-. Son titre
exact en g/l puis en degré chlorométrique sont régulièrement vérifiés par la méthode
iodométrique (Rodier, 1996) à l’aide de solution de thiosulfate de sodium Na2S2O3, 5H2O
(N/10). La solution d’eau de javel est conservée à l’abri de la lumière.

III.4.2. Méthodes de dosage


III.4.2.1. Dosage du chlore résiduel
Le chlore résiduel est déterminé par la méthode iodométrique, selon Tardat – Henry et
Beaudry, (1984) :
 Principe de la méthode iodométrique
Est une méthode d’oxydoréduction, ce dosage comporte deux étapes
1. On ajoute un excès d’iodure de potassium (KI) qui par oxydation libère une quantité
équivalente d’iode. Cette réaction se fait en milieu acide à un pH de 3 à 4. L’acide acétique
est préféré à un acide fort pour ce dosage.
2KI + CL2 I2 + 2K+ + 2CL-

2. L’iode ainsi libéré est dosé par une solution normalisée de thiosulfate de sodium (Na2
S2 O3) selon la réaction suivante :
I2 + 2 Na2 S2 O3 2I- + Na2 S4 O6 + 2Na+

40
Chapitre III : Procédure Expérimentale

 Expression des résultats

[Cl2 résiduel] (mg/l) = N1 × V1× 35.5 × 103


V2
N1 : Normalité de thiosulfate de sodium 0,1 N.
V1 : Volume de thiosulfate de sodium versé (chute de burette) en ml.
V2: Volume de prise d’essais 10 ml.
35.5 : la masse molaire de chlore (en g/l).

III.4.2.2. La demande en chlore


Selon Rodier (2009), la détermination de la demande en chlore est comme suit :
 Objectif de la méthode

Déterminer la demande en chlore d’une eau permet d’évaluer le taux de


chloration à appliquer à l’eau à traiter pour obtenir une teneur résiduelle en chlore
donnée, après un temps de contact fixé et à une température donnée.
Cette demande en chlore doit être effectuée en fonction des objectifs de la
détermination et dans les conditions pratiques de l’installation : température de l’eau,
temps de stockage de l’eau chlorée dans le réservoir (en général 1 à 2 heures) ou
temps de séjour de l’eau dans le réseau (quelques heures à quelques dizaines
d’heures).
 Principe
Dans une série de flacons contenant un même volume d’eau à analyser, on
ajoute des concentrations croissantes de chlore. La demande en chlore de l’eau est
donnée par le premier flacon dans lequel on décèle la présence de chlore libre après un
temps de contact déterminé (généralement 1 à 2 heures).
,,,
III.4.2.3. Détermination de paramètres physico- chimiques des eaux
Les paramètres physico-chimiques dont les résultats d’analyses sont présentés dans le
tableau 19, ont été déterminés par les méthodes standards d’analyse ou selon le catalogue de
l’appareil.
Du fait que les analyses physico-chimiques ont été réalisées au niveau du laboratoire
de l’ADE unité d’Oum El Bouaghi, nous présentons dans le tableau 19 l’ensemble des
méthodes d’analyses suivies et du matériel utilisé.

41
Chapitre III : Procédure Expérimentale

Tableau 19 : Les méthodes d’analyses utilisées pour le dosage des paramètres


Physico-chimiques (laboratoire d’ADE unité Oum el Bouaghi, 2013).
Paramètre Symbole Unité Méthode d'analyse

Conductivité à 25C° CE μS/cm Electrochimie


Matières solides dissous TDS mg/L Electrochimie
Acidité pH 0-14 Electrochimie
Dureté TH F° Volumétrie
Calcium-Magnésium Mg2+/Ca2+ mg/L Volumétrie
Nitrites –Nitrates NO2- / NO3- mg/l Spectrophotomètre
Alcalinité et Alcalinité TA/TAC F° Volumétrie
Total
Carbonate – HCO/ CO3-2 mg/L Volumétrie
Bicarbonate
Chlorure- Degré de Cl- / Cl2 mg/L Volumétrie
chlore actif
Ammonium NH4+ mg/L Spectrophotomètre
Phosphates PO4-3 mg/L Spectrophotomètre
+2
Fer ferreux Fe mg/L Spectrophotomètre
Magnésium Mn2 Mg/L Spectrophotomètre
Sulfates SO4-2 mg/L Spectrophotomètre
Salinité Sal g/Kg Electrochimie

III.4.3. Description des essais de chloration


Nos essais ont été réalisés dans des fioles de 100 ml. L’oxydation par le chlore est
réalisée à une température ambiante (18 à 20 ° C), par ajout de micro volumes d’eau de javel
dilué au 1/10. Après agitation les fioles sont maintenues à l’obscurité.

Ce mode opératoire a été suivi afin de déterminer les consommations en chlore par nos
échantillons. Le chlore consommé est déduit de la différence entre le chlore introduit et le
chlore résiduel mesuré.

III.5. Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter la procédure expérimentale à suivre pour la
réalisation de nos essais en laboratoire. Nous avons ainsi décrit d’une part, la préparation de la
solution de chlore et d’autre part les méthodes de dosages.

42
Chapitre IV : Résultats et discussion

CHAPITRE IV
RESULTATS ET DISCUSSION

IV.1. Introduction
Au cours de ce chapitre, nous allons faire une étude sommaire de la qualité
physicochimique des eaux destinées à la consommation pour la ville d’Ain Beida. Du fait de
sont impact sur le procédé de chloration. Ainsi qu’on interprète les résultats de nos essais.

IV.2. Les analyses physico-chimiques des eaux des forages de la ville d’Ain Beida

IV.2.1. Résultats d’analyses physico- chimique


Les résultats d'analyses physico- chimiques de l’eau pour les 04 forages destinés à la
consommation pour notre région étudiées, sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau 20 : Les analyses physico-chimique des eaux alimentant la ville Ain Beida (eaux
des forages) (Laboratoire de l’ADE d’Oum El Bouaghi, 2012, 2013).
Forage
Forage Forage Forage
Paramètres Symbole Unité O 45
I 33 AB 3 OL 1
bis
Acidité pH 0-14 7.48 7.10 7.9 6.80
Conductivité CE µS/cm 1446 1285 1805 1365
Turbidité Turb NTU 1.65 0.75 1.54 0.85
Dureté TH °F 52 45 52 53
Alcalinité TA/TAC °F 14 30 35 27
Calcium Ca+2 Mg/l 160 140 168 122
Magnésium Mg+2 Mg/l 29 25 24 49

Carbonate HCO3- Mg/l 171 208 425 323


Phosphates PO4-3 Mg/l <0.01 <0.01 <0.01 <0.01
Fer ferreux Fe+2 Mg/l 0.00 0.00 0.28 0.20

Manganèse Mn+2 Mg/l 0.025 0.010 0.085 0.080

43
Chapitre IV : Résultats et discussion

IV.2.2. Qualité des eaux d’alimentation de zone étudiée


Avant d’entamer les essais de détermination la demande en chlore, nous avons procédé
à l’interprétation des analyses physico – chimiques regroupés dans le tableau 20.
 Les résultats (tableau 25) montrent que les eaux ont des valeurs de pH comprises entre
6.80 et 7.9.
Selon les normes algériennes de l’eau potable, le pH est fixé entre 6,5 et 9,00, les
valeurs des eaux de forages ne dépassent pas cette norme (JORA, 2011).
Au cours de tous ces résultats, il apparaît que le pH de toutes les eaux est voisin de la
neutralité.
 Les valeurs moyennes de la conductivité pour les 4 forages varient d’un forage à un
autre, elle a une valeur minimale de 1258 µS/cm pour le forage AB 3 et atteint une
valeur maximale de 1805 µS/cm pour le Forage O 45 bis.
Toutes les valeurs mesurées de la conductivité indiquent une minéralisation élevée car
elles sont toutes globalement supérieures à 1000 µS/cm, toutes ses valeurs ne
dépassent pas la norme algérienne de potabilité fixée à 2800 µS/cm (JORA, 2011).
 Les eaux sont claires ; les valeurs de la turbidité sont inférieures à 5 NTU (OMS, 2006
et JORA, 2011).
 Les fortes teneurs en calcium et magnésium se traduisent par une dureté excessive
dépassant dans tous les cas 50 °F (OMS, 2006 et JORA, 2011), excepte dans le forage
AB 3.
 L’alcalinité des eaux (TAC) est bicarbonatée car le pH est toujours inférieur à 8.3.
Cependant ce TAC est très important et souvent liée aux chlorures et aux sulfates. Les
teneurs élevées d’ailleurs déterminées par rapport à ces derniers éléments permettent
de suggérer que ces eaux sont de type sulfato-chlorurées.
 La matière organique est non détectée dans ces eaux. A savoir que la MO est une
source nutritive essentielle pour la prolifération bactérienne. Une consommation de la
matière organique s’accompagne d’un accroissement de la densité bactérienne
présente au niveau du biofilm, tout comme dans le réseau d’une population
bactérienne vivante et stable, même en présence de chlore, il reste très délicat de faire
une prévision des numérations de bactéries sur cette seule indication. Le désinfectant
résiduel, l’état du réseau et d’autres conditions sont aussi déterminants.
 Ces résultats montrent que les composés minéraux réducteurs du chlore qui sont le fer
et le manganèse non nulle varient respectivement de 0.00 à 0.28 mg/l et de 0.01 à
0.085 mg/l. Pour les valeurs de Fe2+ sont inférieures aux valeurs limite recommandé

44
Chapitre IV : Résultats et discussion

par l’OMS (2006) et JORA (2011), ainsi que, les concentrations de Manganèse des
forages AB 3 et OL 1sont respectivement 0.80 et 0.85 mg/l dépassent les normes
recommandées par l’OMS, (2006) et JORA, (2011) qui fixent une valeur maximale
de Mn2+ du 0.05 mg/l.

VI. 3. La demande en chlore


IV.3.1. Résultats
Afin d'observer l'influence du taux de chloration sur nos échantillons vis-à-vis du
chlore, on a ajouté des doses croissantes de chlore variant de 0 à 6 mg/l de Cl2, dans une série
de fioles contenant les eaux des forages étudiés. Après agitation et un temps de contact d’une
heure, nous avons dosé le chlore résiduel par la méthode iodométrique, les résultats regroupés
dans les tableaux 21, 22, 23 et 24 nous donnent le graphique du Break Point.

L’évolution de la concentration en chlore résiduel total en fonction de la dose de


chlore appliquée aboutit aux résultats présentés sur les figures 6, 7, 8 et 9 et les tableaux 21,
22, 23 et 24.

Tableau 21 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la


dose de chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures.
Cl2 intr
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 6.0
(mg/l)
Cl2 résid1h
0.0 0.0 0.5 1.1 1.7 2.2 1.4 2.2 2.7 3.1 3.7 4.2 4.7
(mg/l)

Tableau 22 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la


dose de chlore introduite. Forage O 45 bis, temps = 1 heures.
Cl2 intr 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 6.0
(mg/l)
Cl2 résid1h 0.0 0.3 0.8 1.4 1.0 1.2 1.6 2.1 2.5 2.9 3.4 3.8 4.1
(mg/l)

45
Chapitre IV : Résultats et discussion

Tableau 23 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la


dose de chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures.
Cl2 intr
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.0 4.0 4.5 5.0 5.5 6.0
(mg/l)

Cl2 résid1h 0.9


0.0 0.2 0.5 0.8 1.2 1.3 2.0 2.7 3.3 3.8 4.4 4.8
(mg/l)

Tableau 24 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la


dose de chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures.
Cl2 intr
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 6.0
(mg/l)
Cl2 résid1h
0.0 0.08 0.5 0.8 1.2 1.5 1.3 1.7 2.4 3.1 3.7 4.2 4.7
(mg/l)

5 Le break point du forage AB 3


4
Cl2 résiduel mg/l

0
0 1 2 3 4 5 6 7

Cl2 introduit mg/l

Figure 6 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose


de chlore introduite. Forage AB 3, temps = 1 heures.

46
Chapitre IV : Résultats et discussion

Le break point du forage O 45 bis


5
Cl2 résiduel mg/l

4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7

Cl2 introduit mg/l

Figure 7 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose


de chlore introduite. Forage O 45 bis, temps = 1 heures.

le break point du forage I 33


6
Cl2 résiduel mg/l

5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7

Cl2 introduit mg/l

Figure 8: L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose


de chlore introduite. Forage I 33, temps = 1 heures.

47
Chapitre IV : Résultats et discussion

Le break point du forage OL 1


5

4
Cl2 résiduel mg/l

0
0 1 2 3 4 5 6 7

Cl2 introduit mg/l

Figure 9 : L’évolution de la concentration du chlore résiduel total en fonction de la dose


de chlore introduite. Forage OL 1, temps = 1 heures.

IV.3.2. Interprétation des résultats


A travers les figures 6, 7, 8 et 9 et après 1 heure, nous pouvons observer que la
courbe représentant l’évolution du chlore résiduel total en fonction du chlore introduit
représente un Break Point. En effet cette courbe peut être décomposée en 4 parties principales :

1. Dans la première étape, il y a lieu l’oxydation de substances réductrices, spécialement


inorganiques: Fe²+, Mn²+,… Tout l’hypochlorite qu’on ajoute est presque consommé
c’est « la demande immédiate du chlore » qui est par définition d’après Tampo et al
(2014) la quantité de chlore consommé avant sa réaction avec l’Ammonium.
2. Quand ces substances ont été détruites, il commencerait une étape dans laquelle se
formeraient les composés chlorés, principalement les chloramines, qui agiraient comme
chlore résiduel, ce qui donnerait un certain caractère désinfectant au système.
3. Quand tout l’ammoniac a réagit avec le chlore, après l’optimum de la courbe, il
commence une étape de destruction de ces composés chlorés (les monochloramines)
formés dans l’étape antérieure. Lorsqu’on ajoute des doses supplémentaires du chlore, il
n’y a pas un accroissement de la quantité de chlore disponible, bien au contraire on
observe une diminution, car il y a une consommation du chlore résiduel qui avait été
formé, en plus la formation de dichloramines qui sont instables. Alors la capacité
désinfectante du système se réduit dans cette étape.

48
Chapitre IV : Résultats et discussion

4. Après le point de rupture (break point) tout le chlore qu’on ajoute, reste comme chlore
libre. A cet effet, on considère qu’à partir de ce point, on a la désinfection proprement
dite comme l’élimination de microorganismes par le chlore et l’eau contient une valeur
donnée du chlore libre résiduel.

 Donc, à partir des courbes de détermination de la demande en chlore, on a pu constater


les indicateurs de la demande en chlore qui sont : le break point et la demande en chlore
de chaque échantillon de ces forages qui sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau25 : Les indicateurs de la demande en chlore.

Paramètres Forage AB 3 Forage O 45 bis Forage I 33 Forage OL 1


Le break point
3.00 2.00 2.50 3.00
(mg/l)
La demande en
1.60 1.00 1.55 1.70
chlore (mg/l)

 Les valeurs de break point varient de 2 à 3 mg/L, toutes ces valeurs sont supérieures
aux valeurs théoriques attendues en tenant compte uniquement de la concentration en
ammonium (7.6 × [NH4+]), cela se traduit par la présence de les composés minéraux
azotés (NO3-, NO2-, NH4+ ) qui décalent le break point au-delà de la break point
théorique (Rodier, 2009).
Le tableau 26 montre que les concentrations en ammoniums, en nitrites et en nitrates
varient respectivement de 0.037 à 0.05 mg/L, de 0.01 à 0.05 mg/L (toutes ces valeurs
sont dans les normes de l’OMS (2006) et JORA (2011)) et de 72 à 89 mg/L de nitrates
qui ont des concentrations très élevé par rapport aux normes de potabilité.
 Les résultats obtenus pour la demande en chlore pour nos échantillons sont alors liés
convenablement à la concentration de NO3-, NO2-et NH4+ comme le montre le tableau ci-
dessous.

49
Chapitre IV : Résultats et discussion

Tableau 26 : Composés minéraux azotés dans les eaux de forages


(Laboratoire de l’ADE d’Oum El Bouaghi, 2012, 2013).
Forage Forage Forage Forage
Paramètre Symbole Unité
I 33 O 45 bis OL 1 AB 3
Nitrites NO2- Mg/l <0.01 0.02 <0.01 0.05
Ammonium NH4+ Mg/l 0.037 0.048 0.05 0.045
Nitrates NO3- Mg/l 79 72 89 81
La
demande
Cl Mg/l 1.55 1.00 1.77 1.60
en chlore
(mg/l)

Il faut aussi signaler que la présence et l’intervention d’ions chlorures et sulfates (voir
tableau 27), en provoquant une diminution de potentiel de consommation en chlore, peut
rendre plus complexe le schéma réactionnel de consommation du chlore (Harrat, 2013).
L’effet inhibiteur de la consommation en chlore est moins important en présence de
sulfates que des chlorures. La présence de fer et de manganèse peut aussi induire des
variations dans les demandes en chlore (ACHOUR et GUERGAZI, 2002).

Tableau 27 : Chlorures et sulfates contenus dans les eaux de forages (Laboratoire de


l’ADE d’Oum El Bouaghi, 2012, 2013).
Forage
Forage Forage AB Forage
Paramètres Symbole Unité O 45
I 33 3 OL 1
Bis

Chlorure Cl- Mg/l 298 200 301 160

Sulfates SO4-2 Mg/l 165 105 95 132

IV.3.2.Pratique de la chloration des eaux du réseau d’AEP de la ville Ain Beida


IV.3.2.1. Aperçue sur le mode d’injection du chlore dans le réseau d’AEP de la ville
d’Ain Beida
Selon notre enquête sous la direction d’un personnel de l’ADE d’Ain Beida, la
chloration du réseau d’AEP de la ville ce fait de la manière suivante :

50
Chapitre IV : Résultats et discussion

Au niveau des réservoirs, soit on utilise un bac de mise en solution, avec une pompe
doseuse d’eau de javel (48°) placés tout prés du réservoir et dans un local à l’abri de la
lumière
ère et des rayons solaires à une température ne dépassant pas 40°C, car l’eau de javel à
une température élevée dégage du gaz très rapidement et perd une partie de son efficacité,
efficacité soit
la chloration se fait manuellement (voir tableau 28) . Par contre au niveau
veau des forages on n’a
pas de chloration (ni manuelle
elle ni automatique) à cause des pannes des pompes doseuses.

Tableau 28 : Système de la chlo


chloration
ration au niveau des réservoirs
(ADE d’Ain Beida, 2014).
Réservoirs Javellisation automatique Javellisation manuelle
Hamlaouia Haut ×
Hamlaouia Bas ×
Route de Constantine ×
Bouakkouz ×
Oulmen ×
El Hass ×

Figure 10 : Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia bas.

51
Chapitre IV : Résultats et discussion

Figure 11
11:: Pompe doseuse des réservoirs Hamlaouia haut.
haut

Manuel Manuel
2000 2500
m3 m3
600
3
m Réservoir Oulmen Réservoir Bouakkouz
Réservoir El Hassi
2500 2500
m3 m3

Réservoirs Hamlaouia haut

2000 2000
m3 m3

Manuel Réservoirs Hamlaouia bas

2500 2500 2000


m3 m3 m3

Réservoirs Rue de Constantine


Chloration automatique avec pompe doseuse.

Figure 12: Système


ystème de chloration de réseau de la ville d’Ain Beida
(ADE Ain Beida, 2014).

52
Chapitre IV : Résultats et discussion

Selon le laboratoire d’ADE d’OEB, (2014) (voir tableau 29 ) et les instructions de


l’ADE aux agents responsables des ouvrages de distribution d’eau, la quantité d’eau de javel
qui doit être introduite dans chaque réservoir est déterminé par rapport aux :
 Degré chlorométrique d’eau de Javel d’hypochlorite de sodium (12°à 48°).
 Volume de réservoir.

Tableau 29 : La dose de désinfectant à employer dépend de la demande en chlore


(Laboratoire de l’ADE, 2014).

volume d'eau Hypochlorite de Hypochlorite Hypochlorite


désinfectée sodium 12° de de sodium 48°
(m3) (L) sodium 32° (L)
(L)
10 0.26 0.10 0.08
50 1.32 0.49 0.39
100 2.63 0.98 0.97
200 5.26 1.96 1.57
500 13.16 4.90 3.94
1000 26.32 9.80 7.87
1500 39.47 14.71 11.81
2000 52.63 19.61 15.75
5000 131.58 49.02 39.37
1000 263.16 98.04 78.74

Selon le tableau précédent on peut donc calculer la dose du chlore à introduire


(demande en chlore), les résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessous.
Une inspection de l’ADE d’Ain Beida est effectué le 22/12/2013, un suivi du chlore
résiduel au niveau des réservoirs (voir tableau 30).

53
Chapitre IV : Résultats et discussion

Tableau 30 : Doses du chlore introduites calculée et chlore résiduelles selon l’inspection


de l’ADE.
Dose du chlore Dose du chlore
Le volume de Volume du
Le nom du introduite (la résiduelle
réservoir (m3) chlore introduit
réservoir demande en (mg/l)
(L)
chlore) (mg/l)
Hamlaouia
5000 39.37 1.20 0.50
Haut
Hamlaouia Bas 4000 31.50 1.20 0.50
Route de
7000 55.12 1.20 0.60
Constantine
Bouakkouz 2500 19.68 1.20 0.50
Oulmen 2000 15.75 1.20 0.40

IV.3.2.2. Enquête sur la pratique de la chloration du réseau d’AEP de la ville Ain Beida
Pour donner un aperçu sur la pratique la chloration du réseau d’AEP de la ville Ain
Beida, on a choisit quelques points du réseau et on a déterminé la dose du chlore résiduel dans
ces points en utilisant la méthode iodométrique.
Le tableau suivant résume les résultats de notre suivi.

Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la
ville Ain Beida.
Date et heure de
Chlore résiduel
Nom de réservoir prélèvement
(mg/l)

08/06/2014
Oulmen
08 :30 h 0.10
- Cité 400 Logmts
09 :15 h 0.00
- Cité El Boustan

Bouakkouz
22/05/2014
- Pole universitaire
08 :30 h 0.00
- Cité El Badar
10 :00 h 0.00

54
Chapitre IV : Résultats et discussion

Tableau 31: Le suivi du chlore résiduel dans quelques points du réseau d’AEP de la
ville Ain Beida (suite).

Date et heure de
Chlore résiduel
Nom de réservoir prélèvement
(mg/l)

Hamlaouia Haut
27/05/2014
- Cité Salam 1
09 :15 h 0.15
- Cité Saada
09 :30 h 0.10
- Cité El Moustakbal
10 :05 h 0.00
- Cité 520 Logmts
09 :45 h 0.00
AOD

Hamlaouia Bas 04/05/2014


- Cité El Amel 11 :00 h 0.00
Rue de Constantine 02/06/2014
- Cité Braknia 10 :00 h 0.00

IV.3.2.3. Interprétation des résultats


Selon ces résultats on peut confirmer que la chloration des eaux de consommation
dans la ville d’Ain Beida est mal pratiquée.
Les teneurs en chlore résiduel pendant ce prélèvement sont pratiquement nuls sauf
dans quelques zones, les teneurs du chlore résiduel sont faible (en tête du réseau alimenté par
les réservoirs d’Oulmen et Hamlaouia haut) en dessous de normes entre 0,2 et 0,5 mg/l
(ADE, 2014) de chlore résiduel au robinet. Cela peut être expliqué par :
1. Absence de la chloration de réservoirs (cas de Bouakkouz, Hamlaouia Bas et rue
de Constantine).
2. La dose du chlore à introduire est insuffisante car les demande en chlore qu’on a
trouvé réellement sont supérieures à selle pratiquée par l’ADE (1.20 mg/l) sauf
pour le forage O45 bis.
3. D’après notre enquête, presque toutes les pompes doseuses au niveau des forages
sont en pannes.

55
Chapitre IV : Résultats et discussion

4. La vétusté de réseau peut mener à la dégradation de la qualité des eaux, cela


entraîne une forte consommation du chlore.

IV.4. Conclusion
Durant cette étude, on a essayé de déterminer les demandes en chlore des eaux
souterraines de consommation de la ville d’Ain Beida, afin de s’approcher à la réalité de la
chloration.
Le suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP a confirmé que
l’injection de l’eau de javel est mal pratiquée. Il semble qu’à certaines périodes il y a absence
totale du chlore résiduel (pas d’injection du désinfectant) et à certaines périodes la teneur
résiduelle est très faible.

56
CONCLUSION GENERAL

L’objectif de notre étude été de déterminer la demande en chlore des eaux souterraines
de consommation de la ville d’Ain Beida. Dans ce contexte, notre étude à été regroupé en
quatre chapitres.

En premier lieu, nous avons tenté de donner un aperçu général sur la ville étudiée, au
cours de même chapitre nous avons essayé de présenter un bref diagnostic sur le réseau
d’AEP actuel de la ville d’Ain Beida, ainsi que les ressources en eau disponibles et leurs
caractéristiques hydrauliques.

Dans le deuxième chapitre nous avons expliqué le terme de désinfection, donner les
principaux types de désinfectants utilisés et avons traité par la suite la désinfection au Chlore.

Alors que le troisième chapitre a permis la description des réactifs utilisés, en outre les
principales méthodes expérimentales et étapes suivies au cours des essais de la chloration.

Au cours du dernier chapitre, nous avons donné un aperçue sur la qualité des eaux des
forages AB 3, O 45 bis, I 33 et OL 1 alimentant le réseau d’AEP de la ville d’Ain Beida. Il
s’est avéré que ces eaux sont fortement minéralisées et contiennent des éléments qui peuvent
être considérés comme réducteurs de chlore tel que le fer l’Ammonium, les nitrites, nitrates.

Dans ce chapitre on a déterminé la demande en chlore des eaux souterraines de


consommation de la zone d’étude, dont elle varie de 1.00 mg/l à 1.70 mg/l. Ces dernières ne
sont pas conformes à celles utilisées (1.20 mg/l) par l’ADE de la ville étudiée.

Les demandes en chlore des forages étudiés sont obtenues expérimentalement sur la
base de la courbe de break.

Les valeurs de break point varient de 2 à 3 mg/L, toutes ces valeurs sont supérieures
aux valeurs théoriques attendues en tenant compte uniquement de la concentration en
ammonium (7.6 × [NH4+]), cela se traduit par la présence de les composés minéraux azotés
(NO3-, NO2-, NH4+ ) qui décalent le break point au-delà de la break point théorique. Ainsi que

57
la présence et l’intervention d’ions chlorures et sulfates, en provoquant une diminution de
potentiel de consommation en chlore, peut rendre plus complexe le schéma réactionnel de
consommation du chlore

Afin de s’approcher à la réalité de la pratique de la chloration, on a procédé à un bref


diagnostic de la pratique de la chloration actuelle tout en calculant les teneurs résiduelles en
chlore dans quelques points du réseau. Les résultats obtenus ont montré que la chloration est
mal pratiquée. Dans la plupart, on a constaté une absence totale de l’injection et d’autre fois
on s’est aperçue que la dose du chlore introduite était faible de façon qu’au dernier point du
réseau elle devienne pratiquement nulle. Cette pratique de la chloration peut mener à des
maladies à transmission hydrique.

De ce fait, les services de contrôle de qualité et de distribution des eaux dans la ville
d’Ain Beida doivent assurer un contrôle plus exigeant sur les points d’injections de l’eau de
javel et de faire une étude plus précise sur la dose de chlore à introduire selon la qualité de
l’eau et l’état du réseau.

58
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62
Annexe 1 :

Tableau 1 : La coupe géologique des forages d’Ain Beida (DRE, 2014).

Forages La coupe géologique

0-7m : argile brune et calcaire ;

7-11m : blocs de calcaire cimentés avec des


débris de calcaire siliceux ;

11-14m : graviers de calcaire siliceux : blanc,


rosâtre et grisâtre ;

I 40 14-28m : argile rougeâtre contenant


beaucoup de gravier blanc ;

28-32m : dépôt de graviers, galets de calcaire


siliceux ;

32-100m : calcaire siliceux blanchâtre,


rosâtre et grisâtre ;

100-101m : calcaire argileux gris foncé


compact.

0-3m : sol-argile brune


3-13m : calcaire blanc
13-16m : argile brune
O 45 bis
16-29m : gravier de calcaire
29-49m : argile brune
49-100m : marne
100-106m : marne grise
106-266m : calcaire blanchâtre
266-274m : marne grise

63
Tableau 1 : La coupe géologique des forages d’Ain Beida (DRE, 2014) (suite).

Forages La coupe géologique

0-08m : argile sableuse avec très peu de


gravier ;
08-25m : sable avec des passages d’argile ;

J 37 25-30m : gravier avec peu d’argile et sable ;


30-32m : marne avec peu de gravier ;
32-42m : gravier avec très peu d’argile et des
sables ;
42-78m : marne grise et des graviers ;
78-96m : marne grise avec très peu de
gravier ;
96-120m : marne grise ;
120-150m : marne grise avec très peu de
gravier ;
150-200m : marne et des graviers ;
200-225m : marne grise avec très peu de
gravier ;
225-233m : marne calcaire et gravier ;
233-241m : gravier grossier, marne, calcaire ;
241-250m : marne grise (présence de craie).

0-8m : terre arable et gravier de calcaire ;


8-19m : intercalation de calcaire blanc et
gris, sable, marne ;
19-28m : marne et peu de gravier ;
OL 1 28-63m : alternances de marnes et calcaire ;
63-78m : gravier et calcaire avec calcite ;
78-165m : calcaire blanc ;
165-197m : calcaire blanc et gris avec des
marnes et des passages de gypse ;
197-250m : intercalations de calcaire, marno-
calcaire et marne avec présence de gypse et
les deux mètres derniers : des argiles
plastiques gonflantes.

64
Tableau 2: Les équipements utilisant dans un chacun forage (DRE, 2014).

Forage Equipement

0-6 m : tube guide Ø20" ;

0-7m : cimentation Ø13"3/ 8 ;

I 40 7-46m : tube crépiné Ø13"3/ 8 ;

46-52m : tube plein Ø8" ;

52-95m : tube crépiné Ø8" ;

95-100 m : tube plein Ø8".

0-4 m : tube guide Ø20" ;

0-110m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

O 45 bis 109-165 : tube crépiné Ø8" ;

165-167 m : tube plein Ø8" ;

167-205 m : tube crépiné Ø8" ;


205-208 m : tube plein Ø8" ;

208-233m : tube crépiné Ø8" ;

233-238m : tube plein Ø8" ;

238-261m : tube crépiné Ø8" ;

261-270m : tube plein Ø8" avec sabot ;

270-274m : bouchon d’argile.

0-5 m : tube guide Ø20" ;

0-25m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

J 37 25-50m : tube crépiné Ø13"3/ 8 ;

50 - 60 : tube plein Ø13"3/ 8 ;

60-80 m : tube crépiné Ø13"3/ 8 ;

65
Tableau 2 : Les équipements utilisant dans un chacun forage (DRE, 2014) (suite).

Forage Equipement

80-85 m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

85-95 m : tube crépiné Ø13"3/ 8 ;

95-105m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

105-125m : tube crépiné Ø13"3/ 8 ;

125-130m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

130-131m : cone de reduction ;

J 37 131-140m : tube plein Ø8" ;

140-160m : tube crépiné Ø8" ;

160-175m : tube plein Ø8" ;

175-200m : tube crépiné Ø8" ;

200-220m : tube plein Ø8" ;

220-245m : tube crépiné Ø8" ;

245-250m : tube plein Ø8"avec sabot.

0-6 m : tube guide Ø20" ;

0-110m : tube plein Ø13"3/ 8 ;

95-115m : tube plein Ø8" ;

115 - 130 : tube crépine Ø8"


OL 1
130-135 m : tube plein Ø8" ;

135-140 m : tube crépine Ø8" ;

140-150 m : tube plein Ø8" ;


150-160m : tube crépine Ø8" ;

160-170m : tube plein Ø8" ;

66
Tableau 2 : Les équipements utilisant dans un chacun forage (DHW, 2013) (suite).

Forage Equipement

170-180m : tube crépine Ø8" ;

180-185m : tube plein Ø8" ;


OL 1
185-215m : tube crépine Ø8" ;

215-225m : tube plein Ø8" ;

225-257m : bouchon d’argile.

Annexe 2 :
 Principe de la méthode iodométrique :
La méthode iodométrique est basée sur l’oxydation de l’iodure de potassium en milieu
acétique avec titrage de l’iode libérée par thiosulfate de sodium 0.1 N.
Na+ClO- + 2 (K+I-) + 2 (CH3COO-H+) I2 (gaz dissous) + Na+Cl- + 2 (CH3COO-K+) +
H+ + OH- .
I2 + 2S2O3-2 (thiosulfate) S4O6-2 (tétrathionate) + 2 I-

Il faut respecter scrupuleusement le mode opératoire, notamment dans l’ordre


d’introduction des réactifs (CSNEJ, 2010).

 Réactifs :
- Acide acétique (CH3COOH) ;
- Iodure de potassium pur KI ;
- Thiosulfate de sodium (la solution N/10 renferme exactement 24.82 grammes de
NaS2O3, 5H2O par litre) ;
- Eau distillée.
 Appareillage :
Il est recommandé d’utiliser de la verrerie de grande précision :
- Deux pipettes de précision de 10 ml ;
- Une pipette de précision de 20 ml ;
- Une fiole jaugée de 100 ml ;

67
- Un bécher de 100 ml ;
- Une burette de 50 ml graduée.

Figure 2 :L’appareillage utilisé.

 Mode opératoire
 Dilution des échantillons
- Solution de concentré de javel à 48° :
- Dans la fiole jaugée de 100 ml, ajouter un volume de 1 ml de concentré de javel à
48°et compléter à 100 ml avec l’eau distillée.

 Préparation
ration de la solution à titrer
- Introduire dans un bécher de100 ml dans l’ordre su
suivant :
- 10 ml de la solution diluée (1 ml de concentré de javel à 48°et compléter à 100 ml
avec l’eau distillée) avec une pipette de précision de 10 ml ;
- Environ 5 ml de solution d’iodure de potassium ;
- Environ 5 ml d’acide acétique ;
- Bien mélanger.

68
 Titrage
Attendre deux minutes et titrer par la solution de thiosulfate (N/10) jusqu’à la
transformation de la coloration brune en coloration jaune pâle (figure 1) jusqu’à décoloration
complète (figure 2).

Figure 2: La coloration jaune

Figure 2 : La décoloration complète.

69
Expression des résultats
Selon Tardat – Henry et Beaudry, (1984) :
La teneur en chlore résiduel total de la solution, exprimée en mg/l de chlore est donnée
par l’expression :
[Cl2 résiduel] (mg/l) = N1 × V1× 35.5 × 103
V2
N1 : Normalité de thiosulfate de sodium 0,1 N.
V1 : Volume de thiosulfate de sodium versé (chute de burette) en ml.
V2: Volume de prise d’essais 10 ml.
35.5 : la masse molaire de chlore (en g/l).

Et selon CSNEJ (2010), la teneur en chlore actif et le degré chlorométrique est donné
par l’expression suivante :
[Cl2] actif mg/L = [Cl2] résiduel mg/L × D
Avec :
D = la dilution de la concentré d’eau de javel
Le degré chlorométrique = [Cl2] actif g/L ÷ 3.17

Sachant que :
Le degré chlorométrique représente la concentration d’une solution qui dégage un
litre de chlore gazeux dans les conditions normales de température et de pression (0 °C et 760
mm d’Hg). Il s’ensuit que :
1 degré chlorométrique = 7 1 g/24 L = 3,17 g/L (grammes de chlore par litre d’eau) (Rodier,
2009).

70
Le tableau suivant donne les normes de potabilité d'une eau de consommation telles que
précisées par le journal officiel de la république algérienne N°51 du 20 août 2000.

Caractéristiques Unité Concentration Caractéristiques


Couleur organoleptiques.

Mg/l de platine Au maximum 25 Odeur (seuil de perception


à 25°C)
Au maximum 4 Saveur (seuil de perception
à 25°C)
Au maximum 4 Turbidité
Unité Jackson Au maximum 2 Caractéristiques physico-
chimiques.
PH
Unité PH 6.5 à 8.5 Conductivité (à 20°C)
Us/cm Au maximum 2.800 Dureté
Mg/l de CaCO3 100 à 500 Chlorures
Mg/l 200 à 500 Sulfates
Mg/l 200 à 400 Calcium
Mg/l 75 à 200 Magnésium
Mg/l 150 Sodium
Mg/l 200 Potassium
Mg/l 20 Aluminium
Mg/l 0.2 Oxydabilité au
permanganates de
potassium
Mg/l en oxygène Au maximum 3 Résidus secs après
dessiccation à 180°C
Mg/l 1.5 à 2 Caractéristiques
concernant les substances
indésirables.
Nitrates
Mg/l Au maximum 50 Nitrites
Mg/l Au maximum 0.1 Ammonium
Mg/l Au maximum 0.5 Azote
Mg/l Au maximum 1 Fluor
Mg/l 0.2 à 2 Hydrogène sulfuré
Peut être décelable Fer
orgaleptiquement

71
Mg/l Au maximum 0.3 Manganèse
Mg/l Au maximum 0.5 Cuivre
Mg/l Au maximum 1.5 Zinc
Mg/l Au maximum 5 Argent
Mg/l Au maximum 0.05 Caractéristiques
concernant les substances
toxiques
Arsenic
Mg/l Au maximum 0.05 Cadmium
Mg/l Au maximum 0.01 Cyanure
Mg/l Au maximum 0.05 Chrome
Mg/l Au maximum 0.05 Mercure
Mg/l Au maximum 0.01 Plomb
Mg/l Au maximum 0.05 sélénium
Mg/l Au maximum 0.01

72
:‫ملخص‬
‫ ويھدف ھذا العالج إلى القضاء على الكائنات الحية‬.‫الكلور ھو وسيلة للتطھير يستخدم على نطاق واسع في معالجة المياه‬
‫ في‬.‫الدقيقة المسببة لألمراض والبكتيريا والفيروسات والطفيليات وكذلك الغالبية العظمى من الجراثيم العادية األقل مقاومة‬
‫ ال تزال عملية الكلورة األكثر استخداما على نطاق واسع في الجزائر بسبب كفاءتھا وبساطة التنفيذ وتأثير الكلور‬،‫الواقع‬
‫ تحديد كمية‬،‫ الھدف من دراستنا ھو دراسة كلورة المياه الجوفية المخصصة لالستھالك في مدينة عين البيضاء‬.‫المتبقي‬
.‫الكلور الالزم تطبيقھا لھذه المياه ومقارنتھا مع كمية الكلور المستخدمة حاليا في الشبكة‬
.‫ كمية الطلب للكلور‬،‫ التطھير‬،‫ الكلورة‬،‫ مياه المناقب‬:‫الكلمات الرئيسية‬

Résumé :
La chloration est une méthode de désinfection largement répandue dans le traitement des
eaux. Ce traitement vise à éliminer les micro-organismes pathogènes, bactéries, virus et
parasites ainsi que la majorité des germes banals moins résistants. En effet, la chloration
demeure le procédé le plus utilisé en Algérie à cause de son efficacité, sa simplicité de la mise
en œuvre et son effet rémanent. Le but de notre étude est d’étudier la chloration des eaux
souterraines de consommation de la ville d’Ain Beida en déterminant les demandes en chlore
de ces eaux et en les comparant avec les demandes en chlore appliquées actuellement dans le
réseau.

Mots-clés : Eau de forages, chloration, désinfection, demande en chlore.

Abstract:

Chlorination is a method of disinfection widely spread in water treatment. This treatment aims
to eliminate pathogenic micro-organisms, bacteria, viruses and parasites as well as the
majority of ordinary least resistant germs. Indeed, chlorination is the most widely used
process in Algeria because of its efficiency, simplicity of implementation and its residual
effect. The aim of our study was to investigate to the chlorination of groundwater
consumption in the city of Ain Beida, determining chlorine demand applications of these
waters and comparing them with chlorine demand applications currently used in the network.

Keywords: Water boreholes, chlorination, disinfection, chlorine demand.

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