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Les autres chroniques
de JF Pirus
Du bon usage des "best
practices"
Processus : du discours
à la réalité
L'apport des outils de
BPM à l'optimisation de la
performance
Le cadre d'élaboration du référentiel
Le Supply Chain Council (SCC) est un organisme créé en 1996. Composé à l'époque de 69
membres fondateurs, il en compte désormais près de 800. Le but de cette organisation
représentée sur 4 continents est de structurer un référentiel de processus logistiques types
et de mettre en évidence par la même occasion les critères de performance, les indicateurs
et les meilleures pratiques.
Environ la moitié des membres sont des entreprises utilisatrices, ayant à gérer des
problèmes de logistique, le reste se répartissant à parts égales entre sociétés de conseil,
éditeurs de logiciels et organisations non commerciales (universités, associations,
organismes publics).
Au plan géographique, l'Américaine du Nord est surreprésentée avec près des 2/3 des
membres.
Le SCC est structuré en groupes de travail, chaque groupe ayant la responsabilité d'un
domaine fonctionnel (achat, fabrication, livraison, retours, mesure).
La structure du référentiel
Le modèle SCOR présume que toute chaîne logistique peut être subdivisée en 5 types
de processus : planification (Plan), approvisionnement (Source), fabrication (Make),
livraison (Deliver) et gestion des retours (Return).
Ces macro processus sont spécialisés par type de production : dans la mesure où l'on
distingue 3 types de fabrication (fabrication sur stock, fabrication à la commande et
conception à la commande), les processus d'approvisionnement et de livraison
correspondants sont eux-mêmes distingués. La codification étant normalisée, il devient
possible de représenter très simplement les enchaînements de processus de niveau 2 au
travers de leur codification (par exemple : M2 = fabrication à la commande). On parle au
niveau 2 de catégories de processus.
La chaîne logistique visant à être intégrée, le même découpage sera appliqué aux
processus des fournisseurs et des clients de l'entreprise. Mais cela ne suffit pas car la
performance des fournisseurs peut dépendre de leurs propres fournisseurs; de même la
chaîne logistique ne s'arrête pas au client quand celui-ci n'est pas le client final. Aussi le
modèle SCOR s'étend-il, en amont, aux interfaces de sortie des processus des sous-
traitants (les fournisseurs des fournisseurs) et, en aval, aux points d'entrée des processus
des "clients des clients" (l'utilisateur final de la prestation quand l'entreprise a pour client
des distributeurs).
Enfin, le niveau 4 détaille les tâches de chaque processus : c'est à ce stade que l'entreprise
met en pratique ses propres solutions pour obtenir un avantage concurrentiel.
Où en est-on ?
Si les versions 4 et 5 s'étaient attachées à introduire et à détailler les processus de retours,
la version 6.0., publiée en juin 2003, marque l'introduction d'une nouvelle catégorie de
processus de livraison : la distribution de détail (deliver retail product). Ce nouveau
processus se rapproche de D1 - livraison de produits stockés mais, à la différence de la
livraison directe à partir de l'usine, le client se rend physiquement dans un dépôt ou un
magasin pour prendre livraison de son produit.
Comme le sujet est loin d'être épuisé, une version 7 est déjà sur les rails.