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Loup
Loup
Canis lupus
Linnaeus, 1758
Répartition géographique
( LC )
LC : Préoccupation mineure
Statut CITES
Sous ses formes sauvages, le loup gris a été peu à peu exterminé par l'Homme dans
plusieurs zones de son aire de répartition originelle, en particulier au xixe
siècle. Au xxie siècle il reste présent principalement dans des zones « de grands
espaces » restés sauvages, telles que la taïga de Sibérie et du Canada ou les
steppes et les massifs montagneux d'Eurasie centrale. Il est désormais protégé dans
de nombreux pays occidentaux, où l'on tente de préserver les populations restantes.
Quelques programmes de sauvegarde ont permis aux loups gris de revenir dans des
zones où ils avaient disparu, en particulier en Amérique du Nord.
Les loups sauvages ont toujours fasciné les humains au cours de l'histoire,
alimentant tous les domaines de la culture : la mythologie, la littérature, les
arts mais aussi les peurs et les fantasmes collectifs.
Le loup gris est l'un des animaux les plus connus et les plus étudiés au monde,
avec probablement plus de livres écrits à son sujet que toute autre espèce
sauvage3. Il a une longue histoire d'association avec les humains, ayant été
méprisé et chassé dans la plupart des communautés pastorales à cause de ses
attaques contre le bétail, tout en étant respecté dans certaines sociétés agraires
et de chasseurs-cueilleurs4. Bien que la peur du loup soit omniprésente dans de
nombreuses sociétés humaines, la majorité des attaques enregistrées contre des
personnes ont été attribuées à des animaux souffrant de la rage. Les loups sans
cette maladie ont rarement attaqué et tué des gens dans l'histoire récente5,
principalement des enfants, car les individus sont relativement peu nombreux,
vivent loin des habitants et ont développé une peur des humains de la part des
chasseurs et des bergers6.
Sommaire
1 Étymologie et dénominations
2 Caractéristiques
2.1 Corpulence
2.2 Fourrure et robe
2.3 Crâne et dentition
2.4 Performance physique
2.5 Sens
3 Comportement
3.1 Sociologie et comportements territoriaux
3.2 Reproduction et développement
3.3 Chasse et alimentation
3.4 Communication
4 Écologie
4.1 Habitat
4.2 Régime alimentaire
4.3 Maladies et parasites
4.4 Espèces concurrentes et prédateurs
4.5 Impact sur l'environnement
5 Répartition et conservation
5.1 Europe
5.2 Asie
5.3 Amérique du Nord
6 Taxonomie et évolution
6.1 Histoire évolutive
6.2 Sous-espèces
6.3 Hybridation
7 Relations avec les humains
7.1 Domestication
7.2 Loups dans la culture
7.3 Tourisme
7.4 Conflits
7.5 Apprivoisement
8 Notes et références
8.1 Source
8.2 Notes
8.3 Références
9 Annexes
9.1 Articles connexes
9.2 Bibliographie
9.3 Références taxinomiques
9.4 Autres liens externes
Étymologie et dénominations
Le terme loup [lu] provient d'une ancienne forme lou [lu], de l'ancien français leu
[lew], et du latin lupus [ˈlu.pus] qui est lui-même issu comme le grec lykos de
l'indo-européen wĺ̥kʷos, probablement par déformation volontaire liée à un tabou des
chasseurs7. Le p final est un ajout savant récent, calqué sur l'étymon latin.
Normalement, le mot devrait s'écrire louf, avec un f final qui se transforme en v
s'il est suivi d'une voyelle (tel que d'autres couples de mots comme bœuf/bovin) ;
cela explique le fait que la femelle du loup est la louve, son petit le louveteau.
Le loup s'est appelé leu jusqu'au xive siècle. On retrouve cette forme de l'ancien
français dans des toponymes comme Saint-Leu, dans des hagionymes comme Saint Leu,
et dans l'expression à la queue leu-leu, qui désigne à l'origine le mode de
déplacement d'une meute de loups en chasse8.
Le terme anglais wolf provient du vieil anglais wulf, qui est lui-même considéré
comme étant dérivé du proto-germanique *wulfaz. Le lupus latin est un mot emprunté
au sabin4. Les deux dérivent de la racine proto-indo-européenne *wlqwos/*lukwos9.
Corpulence
Le mâle présente généralement des dimensions plus imposantes que la femelle. La
longueur totale du museau jusqu'à l'extrémité de la queue est en moyenne de 1,65 m
pour le mâle et 1,59 m pour la femelle. La hauteur au garrot varie de 66 à 81 cm.
Les loups gris adultes pèsent en moyenne de 16 à 50 kg pour les femelles et de 20 à
70 kg pour les mâles, en fonction de la sous-espèce21. La sous-espèce la plus
petite est Canis lupus arabs où les mâles pèsent en moyenne 18 kg et une femelle
détient le record de légèreté avec un poids de 12 kg. À l'opposé, un individu mâle
de 96 kg a été abattu dans les Carpates en 1942, ce type de mensuration reste
cependant exceptionnel22. On distingue empiriquement deux sous-populations du grand
loup gris : celui des plaines d'Eurasie et le loup italien ou espagnol, de taille
plus réduite.
Comparé à ses cousins sauvages les plus proches (le coyote et le chacal doré), le
loup gris est plus gros et plus lourd, avec un museau plus large, des oreilles plus
courtes, un torse plus court et une queue plus longue24,34,23. C'est un animal
élancé et puissant avec une grande cage thoracique descendant profondément, un dos
incliné et un cou très musclé24. Les pattes du loup sont un peu plus longues que
celles des autres canidés, ce qui permet à l'animal de se déplacer rapidement et de
surmonter la neige profonde qui recouvre la majeure partie de son aire de
répartition géographique35. Les oreilles sont relativement petites et
triangulaires24. Les femelles ont tendance à avoir des museaux et des fronts plus
étroits, des cous plus fins, des jambes légèrement plus courtes et des épaules
moins massives que les mâles36.
Fourrure et robe
Forme blanche.
Crâne et dentition
La denture adulte est de 42 dents. Les jeunes ont 32 dents de lait, la denture
définitive apparaissant à 7 mois45. Les crocs des loups peuvent mesurer jusqu'à 6 à
7 cm dont 2 cm enchâssés dans la gencive[réf. nécessaire].
Performance physique
Le loup gris est connu pour sa morsure puissante, sa nage plutôt aisée (dont celle
du chien), et son endurance en course.
Morsure
La morsure du Loup gris peut atteindre une pression de 150 kg/cm245 contre 60 à 65
kg/cm2 chez un Labrador. Le Bite Force Quotient (BFQ)note 2 du loup gris est de
136, l'un des plus élevés parmi les carnivores actuels46.
Les mâchoires du loup gris peuvent exercer une pression d'écrasement d'environ 10
340 kPa contre 5 200 kPa pour un berger allemand. Cette force est suffisante pour
briser la plupart des os47. Une étude sur un grand échantillon de prédateurs
vivants et de mammifères fossiles, ajustée en fonction de la masse corporelle, a
révélé chez les mammifères placentaires que la force de morsure aux canines (en
Newton/kilogramme de poids corporel) était la plus forte chez le loup redoutable
(163), suivie parmi les canidés existants par les quatre hypercarnivores qui
s'attaquent souvent à des animaux plus gros qu'eux : le lycaon (142), le loup gris
(136), le dhole (112) et le dingo (108). Une tendance similaire a été observée avec
la force d'occlusion des carnassières, mais avec le loup redoutable et le loup gris
mesurant tous les deux (141), suivis du lycaon (136), du dhole (114) et du dingo
(113)48.
Course
Le loup gris est un excellent coureur parmi les prédateurs terrestres. Sa vitesse
de pointe est d'environ 40 à 50 km/h et il peut parcourir 60 km en moyenne en une
nuit45. C'est le carnivore terrestre le plus endurant à la course avec son cousin
africain le lycaon[réf. nécessaire].
Le loup gris porte habituellement sa tête au même niveau que le dos, la soulevant
seulement lorsqu'il est en alerte24. Il voyage habituellement à un rythme lopin
(course bondissante), plaçant ses pattes les unes devant les autres. Cette démarche
peut être maintenue pendant des heures à une vitesse de 8 à 9 km/h49 et permet au
loup de parcourir de grandes distances. Sur les chemins dénudés, un loup peut
atteindre rapidement des vitesses de 50 à 60 km/h. Le loup gris a une allure de
course de 55 à 70 km/h, peut sauter de 5 m de longueur en une seule fois et peut
poursuivre rapidement pendant au moins 20 minutes50.
Les battements cardiaques ont une fréquence de 90 pulsations par minute, jusqu'à
200 lors d'efforts importants45. La fréquence respiratoire est de quinze à vingt
inspirations par minute ; elle peut s'accroître jusqu'à 100 inspirations par minute
lors du halètement45.
Sens
L'audition du loup lui permet d'entendre des sons jusqu'à 40 kHz (20 kHz chez
l'homme)45, il perçoit notamment d'autres loups hurler jusqu'à une distance de 6,4
à 9,6 km45.
Comportement
Article connexe : Comportement du chien.
Sociologie et comportements territoriaux
Les loups défendent leur territoire contre d'autres meutes par une combinaison de
marques odorantes, d'attaques directes et de hurlements (voir Communication). Le
marquage olfactif est utilisé pour la signalisation territoriale et fait appel à la
miction, à la défécation et au grattage du sol59,60,61,62,63. Les marques odorantes
sont généralement laissées tous les 240 m sur l'ensemble du territoire sur des
passages et des carrefours réguliers. Ces marqueurs peuvent durer de 2 à 3
semaines57 et sont habituellement placés près de rochers, de blocs, d'arbres ou de
squelettes de gros animaux24. Les luttes territoriales sont une des principales
causes de mortalité des loups, une étude concluant que 14 à 65 % des décès de loups
au Minnesota et au parc national et réserve de Denali étaient dus à la prédation
d'autres loups64.
Reproduction et développement
Article connexe : Reproduction canine.
Loups gris en train de s'accoupler.
Le loup gris est le plus souvent monogame65, avec des couples appariés qui restent
généralement ensemble pour la vie. À la mort d'un des partenaires, le ou la
restante reforme rapidement un couple. Comme les mâles sont souvent plus nombreux
dans n'importe quelle population de loups, les femelles non appariées sont rares24.
Si un loup gris mâle dispersant est incapable d'établir un territoire ou de trouver
une partenaire, il s'accouple avec les filles de couples reproducteurs déjà établis
des autres meutes. Ces loups gris sont surnommés « loups Casanova » et,
contrairement aux mâles des meutes établies, ils ne forment pas de lien de couple
(en) avec les femelles avec lesquelles ils copulent. Certaines meutes de loups gris
peuvent ainsi avoir plusieurs femelles reproductrices, comme c'est le cas dans le
parc national de Yellowstone (en)66. Les loups gris pratiquent également la garde
alloparentale (en), où un couple de loups peut adopter le ou les louveteaux d'un
autre. Cela peut se produire si les parents d'origine décèdent ou sont séparés
d'eux pour toute raison67. En plus du comportement hétérosexuel, le comportement
homosexuel a été observé chez des loups gris68. Les loups gris mâles se montent
souvent l'un l'autre lorsque la femelle la mieux classée de la meute devient en
chaleurs69.
Les loups portent des petits relativement gros dans de petites portées par rapport
à d'autres espèces de canidés73. Une portée moyenne est composée de 5 à 6 petits74,
sa taille ayant tendance à augmenter dans les zones où les proies sont
abondantes74, même si des portées exceptionnellement grandes de 14 à 17 petits ne
se produisent que 1 % du temps. Les louveteaux naissent le plus souvent au
printemps, ce qui correspond à une augmentation des populations de proies72. Les
petits naissent aveugles et sourds, et sont recouverts d'une fourrure courte et
douce de couleur gris-brun. Ils pèsent 300 à 500 g à la naissance et commencent à
voir après 9 à 12 jours. Les canines de lait poussent au bout d'un mois. Les
louveteaux quittent la tanière après 3 semaines. À 1,5 mois, ils sont assez agiles
pour fuir le danger. Les mères ne quittent pas la tanière pendant les premières
semaines, comptant sur les pères pour leur fournir de la nourriture à elles et à
leurs petits24,73. Leur mère allaite les louveteaux grâce à cinq paires de
mamelles75 jusqu'à ce qu'ils commencent à manger des aliments solides vers 3 à 4
semaines. Les louveteaux ont un taux de croissance rapide pendant les quatre
premiers mois de leur vie : pendant cette période, le poids d'un louveteau peut
augmenter de près de 30 fois24,73. Les petits commencent à jouer au combat à l'âge
de 3 semaines, mais contrairement aux jeunes renards et coyotes, leurs morsures
sont inhibées. Les combats réels pour établir une hiérarchie se déroulent
habituellement vers l'âge de 5 à 8 semaines. Cela est différent des jeunes renards
et coyotes, qui peuvent commencer à se battre avant même le début de leur
comportement de jeu76. À l'automne, les louveteaux sont assez mûrs pour accompagner
les adultes à la chasse aux grandes proies72.
À l'état sauvage, la durée de vie typique du Loup gris se situe entre cinq et six
ans, mais est allée jusqu'à 13,7 ans pour une louve77,78. Les causes habituelles de
la mort sont la vieillesse ou des blessures causées soit pendant la chasse, soit
par d'autres loups77. Il peut vivre jusqu'à 15 ans en captivité, et un individu
mâle a réussi à atteindre l'âge de 20,6 ans78.
Chasse et alimentation
Bison d'Amérique du Nord maintenant debout, augmentant ainsi ses chances de survie.
Bien qu'animaux sociaux, les loups célibataires ou les couples établis ont plutôt
des taux de réussite plus élevés dans la chasse que les grandes meutes ; les loups
célibataires ont parfois été observés en train de tuer sans aide de grandes proies
comme l'orignal, le bison et le bœuf musqué79. L'odorat du loup gris est
relativement peu développé par rapport à celui de certaines races de chiens de
chasse, ce qui le rend incapable de repérer l'odeur de charogne contre le vent à
plus de 2 ou 3 kilomètres. Par conséquent, il réussit assez rarement à attraper des
oiseaux et des lièvres cachés, mais il peut aisément suivre la piste fraîche d'une
proie. Son sens de l'ouïe assez aigu le rend capable d'entendre jusqu'à une
fréquence de 26 kHz80 ce qui est suffisant pour remarquer la chute des feuilles à
l'automne24. La chasse du loup gris peut être décomposé en cinq étapes :
Localisation d'une proie : Le loup se met en quête d'une proie en comptant sur son
odorat, le hasard et sa capacité au pistage. Les loups localisent leur proie à
l'odorat, mais ils ont besoin d'être directement sous le vent par rapport à elle.
Quand ils localisent une odeur de cette façon, les loups s'arrêtent et dirigent
yeux, oreilles et nez en direction de leur cible. En terrain découvert, les loups
commencent parfois la chasse après une cérémonie de groupe qui inclut le fait de se
tenir nez contre nez et de frétiller de la queue. Une fois ce rituel achevé, les
loups se dirigent vers leur proie81.
La traque : Les loups tentent de dissimuler leur approche82. Plus les loups se
rapprochent de leur proie, plus ils accélèrent leur rythme, remuent la queue et
fixent intensément leur cible, tentant de gagner autant de terrain que possible sur
leur gibier sans le faire fuir83.
La rencontre : Une fois que la proie a repéré les loups, elle peut ou les charger,
ou garder sa position, ou fuir. Les grosses proies, comme les élans, les wapitis et
les bœufs musqués, tiennent généralement leur position. Dans ce cas les loups
restent en retrait, ayant besoin de la stimulation d'un animal fuyant pour se
mettre à attaquer84. Les loups ignorent ensuite la proie définitivement ou bien
tentent de l'inciter à courir79.
L'assaut : Si la proie tente de fuir, les loups la poursuivent immédiatement. C'est
l'un des points critiques de la chasse, car il se peut que les loups ne rattrapent
jamais leur proie si elle court à sa vitesse maximale85. Si la proie se déplace
avec un groupe de semblables, les loups tentent soit de séparer le troupeau, soit
d'en isoler un ou deux membres82.
La poursuite : Dans la continuité de l'assaut, les loups tentent de rattraper leur
proie et de la tuer86. Quand ils chassent une petite proie, les loups tentent de la
rejoindre le plus vite possible, tandis qu'avec des animaux plus grands, la
poursuite est volontairement prolongé pour l'épuiser. En général, les loups
abandonnent la poursuite après 1 ou 2 kilomètres, même si un individu a déjà été
observé à la poursuite d'un cerf sur 21 km79. Les loups, à la fois en Russie et en
Amérique du Nord, ont aussi été observés en train de conduire leur proie sur des
croûtes de glace, vers des précipices, des ravins, des pentes et des escarpements
afin de la ralentir87.
Communication
Comme chez les humains, le loup gris a des motifs de couleur faciale où la
direction du regard peut être facilement identifiée, bien que ce ne soit souvent
pas le cas chez d'autres espèces canidés. En 2014, une étude a comparé le modèle de
couleur faciale chez 25 espèces de canidés. Les résultats suggèrent que le modèle
de couleur faciale des espèces canidés est lié à leur communication du regard, et
que les loups gris en particulier utilisent le signal du regard dans la
communication conspécifique101.
D'autres vocalisations de loups ont été divisées en trois catégories par Lopez :
grognements, aboiement et gémissements107. L'aboiement a une fréquence fondamentale
comprise entre 320 et 904 Hz23, et est habituellement émis par les loups surpris.
Les loups n'aboient pas aussi bruyamment ou continuellement que les chiens, mais
aboient plusieurs fois avant de se mettre en retrait du danger perçu107. Le
grognement a une fréquence fondamentale de 380 à 450 Hz23, et est généralement émis
pendant des défis pour de la nourriture. Les louveteaux grognent souvent en jouant.
Une variante du hurlement est accompagnée d'un gémissement aigu et précède une
attaque démarrée par un bond103. Les gémissements sont associées à des situations
d'anxiété, de curiosité, d'enquête et d'intimité comme l'accueil, l'alimentation
des louveteaux et le jeu107.
Olfactive
Écologie
Habitat
Dans les climats froids, le loup gris peut réduire le flux sanguin près de sa peau
pour conserver la chaleur corporelle. La chaleur des coussinets est régulée
indépendamment du reste du corps et est maintenue juste au-dessus du point de
congélation des tissus, où les coussinets entrent en contact avec la glace et la
neige111. Les loups gris utilisent différents endroits pour leur repos diurne : les
endroits couverts sont préférés par temps froid, humide et venteux, tandis que les
loups se reposent facilement à l'air libre par temps sec, calme et chaud. Pendant
la période automne-printemps, lorsque les loups sont plus actifs, ils s'allongent
volontiers à l'air libre, quel que soit leur emplacement24.
Les tanières sont habituellement construites pour les louveteaux pendant la période
estivale. Lorsqu'elles construisent des tanières, les femelles se servent d'abris
naturels tels que des fissures dans les rochers, des falaises surplombant les
berges et des trous recouverts de végétation. Parfois, la tanière est le terrier
approprié d'animaux plus petits comme les renards, les blaireaux ou les marmottes.
Un repaire approprié est souvent élargi et en partie refait. En de rares occasions,
les louves creusent leur propre terrier, habituellement petit et court avec 1 à 3
ouvertures. La tanière est habituellement construite à une distance maximale de 500
m d'un point d'eau24, et elle est généralement orientée vers le sud, ce qui assure
une exposition suffisante à la lumière du soleil, ce qui permet de garder la
surface relativement libre de neige44. Des aires de repos, des aires de jeux pour
les louveteaux et des restes de nourriture sont couramment trouvées autour des
tanières à loups. L'odeur de l'urine et de la nourriture en décomposition provenant
de la tanière attire souvent les oiseaux charognards comme les pies et les
corbeaux. Comme il y a peu d'endroits commodes pour creuser des terriers, les
tanières de loups sont souvent occupées par des individus de la même famille. Bien
qu'ils évitent le plus souvent les zones visibles aux humains, les loups sont
connus pour nicher près des domiciles, des routes revêtues et des voies ferrées24.
Régime alimentaire
Cette section a besoin d'être recyclée (12 octobre 2018).
Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Améliorez-le
ou discutez des points à améliorer.
Loup gris en train de transporter la patte d'un caribou, dans le parc national et
réserve de Denali.
Les loups ont un régime alimentaire carnivore. Certains loups sont équipés de
collier GPS/GSM/VHF pour comprendre par leurs déplacements comment ils
sélectionnent leurs proies sauvages112. L'espèce se nourrit de cervidés, volailles,
renardeaux, marcassins, ânes, reptiles, charognes… et fruits blets (exemple : le
raisin). Ils peuvent aussi parfois chasser le bœuf musqué et l'orignal. Dans le
Grand Nord, les loups préfèrent manger des petits rongeurs, les lemmings, plutôt
que les rennes, pourtant plus charnus. Les loups traquent les rongeurs parce qu'ils
sont proportionnellement beaucoup plus gras que les rennes. Cette graisse stockée
par l'organisme des loups les protège du froid. Les loups sont aussi friands de
raisin, qui leur apporte du sucre et des vitamines[réf. souhaitée]. Lorsque les
proies sont rares, ils peuvent aussi manger des insectes ou des champignons[réf.
nécessaire]. Capables d'avaler plus de 4,5 kg de viande d'un coup, les loups
peuvent rester plus d'une semaine sans nourriture.
Maladies et parasites
Infections virales et bactériennes
Fichier:Arctic-Lineage-Canine-Distemper-Virus-as-a-Cause-of-Death-in-Apennine-
Wolves-(Canis-lupus)-in-Italy-pone.0082356.s001.ogv
Vidéo d'un loup gris provenant du Parc national des Abruzzes qui montre des signes
avancés de maladie de Carré.
Les maladies virales transmises par le Loup gris sont notamment la rage, la maladie
de Carré, le parvovirus canin, l'hépatite contagieuse canine, la papillomatose, le
coronavirus canin117 et la fièvre aphteuse118. Le loup est un hôte important de la
rage en Russie, en Iran, en Afghanistan, en Irak et en Inde118. Chez le loup, la
période d'incubation est de 8 à 21 jours, ce qui provoque l'agitation de l'hôte,
l'abandon de sa meute et des déplacements pouvant atteindre 80 km par jour,
augmentant ainsi le risque d'infection des autres individus. Les loups infectés ne
montrent aucune crainte des humains ; la plupart des attaques de loups documentées
contre des personnes sont d'ailleurs attribuées à des animaux enragés. Bien que la
maladie de Carré soit mortelle chez le chien, elle n'a pas été signalée pour des
morts de loups, sauf au Canada et en Alaska. Le parvovirus canin, qui cause la mort
par déshydratation, déséquilibre électrolytique (en) et choc ou septicémie
endotoxique, est largement survivable chez les loups, mais peut être mortel pour
les louveteaux. Les loups peuvent attraper l'hépatite contagieuse canine à partir
des chiens, bien qu'il n'y ait aucune trace de loups qui en meurent. La
papillomatose n'a été signalée qu'une seule fois chez le Loup et ne cause
probablement pas de maladie grave ou la mort, bien qu'elle puisse modifier les
comportements alimentaires. Le coronavirus canin a été signalé chez des loups
d'Alaska, les infections étant les plus répandues pendant les mois d'hiver117.
Quant aux maladies bactériennes transmises par le Loup gris, il s'agit notamment de
la brucellose, la maladie de Lyme, la leptospirose, la tularémie, la tuberculose
bovine, la listériose, l'anthrax118. Les loups peuvent attraper Brucella suis (en)
des rennes sauvages et domestiques. En général, les loups adultes ne présentent pas
de signes cliniques, mais ils peuvent affaiblir gravement les louveteaux des
femelles infectées. Bien que la maladie de Lyme puisse affaiblir certains loups,
elle ne semble pas avoir d'effet significatif sur les populations. La leptospirose
peut être contractée par contact avec des proies ou de l'urine infectées et causer
de la fièvre, de l'anorexie, des vomissements, une anémie, une hématurie, un ictère
et la mort. Les loups qui vivent près des fermes sont plus vulnérables à la maladie
que ceux qui vivent dans la nature, probablement en raison d'un contact prolongé
avec des déchets infectés d'animaux domestiques. Les loups peuvent attraper la
tularémie d'une proie lagomorphe, mais son effet sur les loups est inconnu. Bien
que la tuberculose bovine ne soit pas considérée comme une menace majeure pour les
loups, on a signalé qu'elle a déjà tué deux louveteaux au Canada119.
Infections parasitaires
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Espèces concurrentes et prédateurs
Des loups gris attaquent une ourse brune avec des oursons. Elle arrivera à
s'échapper.
En général, le Loup gris domine les autres espèces de canidés dans les régions où
elles sont toutes les deux présentes. En Amérique du Nord, les incidents où des
loups gris tuent des coyotes sont fréquents, particulièrement en hiver, lorsque les
coyotes se nourrissent de loups tués. Les loups peuvent attaquer les sites de
tanière des coyotes, en creusant et en tuant leurs petits, bien qu'ils les mangent
rarement. Il n'existe aucune trace de coyotes tuant les loups, même si les coyotes
peuvent poursuivre les loups s'ils sont plus nombreux qu'eux120,121. Des
interactions quasi identiques ont été observées en Eurasie entre loups gris et
chacals dorés, le nombre de ces derniers étant relativement faible dans les zones à
densité élevée de loups24. Le loup gris est le prédateur le plus important des
chiens viverrins, tuant un grand nombre d'entre eux au printemps et en été24. Les
loups tuent aussi les renards roux, polaires et corsacs, d'habitude dans des
conflits au sujet des carcasses, parfois en les mangeant24,122. En Asie, ils
peuvent rivaliser avec les dholes24, bien qu'il existe au moins une mention d'un
loup solitaire s'associant à une paire de dholes dans le Sanctuaire faunique de
Debrigarh (en)123.
Illustration de loups gris confrontant des coyotes sur une carcasse de pronghorn
(1919), par Louis Agassiz Fuertes.
Les ours bruns dominent généralement les meutes de loups dans les conflits au sujet
des carcasses, tandis que les meutes de loups prévalent surtout contre les ours
lorsqu'il s'agit de défendre leur tanière. Les deux espèces tuent les petits de
l'autre. Les loups mangent les ours bruns qu'ils tuent, tandis que les ours bruns
semblent ne manger que de jeunes loups124. Les interactions du loup avec l'ours
noir d'Amérique sont beaucoup plus rares qu'avec l'ours brun à cause des
différences de préférences d'habitat. La plupart des rencontres de l'ours noir avec
le loup se produisent dans l'aire de répartition nordique de l'espèce, et aucune
interaction n'a été notée au Mexique. Les loups ont été remarqués+ à de nombreuses
reprises pour rechercher activement les ours noirs dans leur tanière et les tuer
sans les manger. Contrairement aux ours bruns, les ours noirs perdent souvent
contre les loups dans les disputes pour des carcasses125. Bien que les rencontres
avec des ours bruns et noirs semblent être courantes, les ours blancs sont rarement
rencontrés par les loups et il n'existe que deux cas de meutes de loups tuant des
oursons blancs126. Les loups tuent aussi les ours noirs d'Asie24.
Les loups peuvent rencontrer des hyènes rayées au Proche Orient, en Asie centrale
et en Inde, en particulier lors de disputes au sujet des carcasses. Les hyènes
rayées se nourrissent abondamment de carcasses tuées par des loups dans les zones
où les deux espèces interagissent. À un contre un, la hyène domine le loup et peut
en faire une proie, mais les meutes de loups peuvent chasser des hyènes seules ou
s'ils sont en plus grand nombre qu'elles127,128. Toutefois, il y existe le cas
d'une hyène rayée femelle dominant 12 loups d'Arabie129. Deux cas sont connus
également dans le sud d'Israël, où les loups et les hyènes rayées sont étroitement
liés entre eux d'une manière apparemment amicale130.
Les restes de gibier du loup sont parfois récupérées par le carcajou. Les carcajous
attendent d'habitude que les loups aient fini de se nourrir, mais il arrive qu'ils
chassent les loups de leurs carcasses. À l'inverse, il y a eu des signalements
confirmant que des meutes de loups ont tué des carcajous137.
À part les humains, le tigre semble être le seul prédateur sérieux des
loups24,138,139,140,133. Les interactions entre le loup et le tigre sont bien
documentées dans le Sikhote-Alin, où les tigres réduisent le nombre de loups, soit
au point d'extinction localisée, soit à un nombre si faible qu'ils deviennent une
composante insignifiante dans le fonctionnement de l'écosystème. Les loups semblent
capables d'échapper à l'exclusion compétitive des tigres seulement lorsque la
persécution humaine diminue le nombre de tigres. Les cas avérés de tigres tuant des
loups sont rares et les attaques semblent être de nature compétitive plutôt que
prédatrice, avec au moins quatre cas avérés de tigres tuant des loups sans les
consommer141.
Répartition et conservation
Dans de nombreux pays les loups bénéficient à présent d'un statut d'espèce
protégée, ce qui implique également un suivi des individus et populations, facilité
par des méthodes de monitoring moins invasives pour le loup et son territoire148,
via l'analyse génétique des poils149 ou excréments par exemple.
Europe
Article détaillé : Loup gris en France.
Déclin
Bien que l'hybridation entre loups et chiens en Europe ait suscité des inquiétudes
parmi les groupes de conservation craignant pour la pureté génétique du loup gris,
les tests génétiques montrent que l'introgression des gènes canins dans les
populations européennes de loups gris ne représente pas une menace significative.
De plus, comme les saisons de reproduction (en) des loups et des chiens ne
coïncident pas entièrement, la probabilité que les loups et les chiens sauvages
s'accouplent et produisent des descendants survivants est faible151.
La chasse au loup (en) est pratiquée dès le Néolithique152. Dès le Magdalénien, les
dents de loup sont utilisées dans de nombreuses parures[réf. nécessaire].
L'extermination des loups d'Europe du Nord est d'abord devenue un effort organisé
au Moyen Âge, et s'est poursuivie jusqu'à la fin des années 1800. En Angleterre, la
persécution du loup a été imposée par la législation, et le dernier spécimen a été
tué au début du seizième siècle sous le règne d'Henri VII. Les loups ont duré plus
longtemps en Écosse, où ils se sont abrités dans de vastes étendues de forêt, qui
ont ensuite été incendiées. Les loups ont réussi à survivre dans les forêts de
Braemar et du Sutherland jusqu'en 1684. L'extirpation des loups en Irlande a suivi
une voie similaire, le dernier loup étant censé avoir été tué en 1786153. Une prime
au loup a été introduite en Suède en 1647, après que l'extermination de l'orignal
et du renne eut forcé les loups à se nourrir de bétail. Les Samis ont extirpé les
loups du nord de la Suède par des campagnes organisées. En 1960, il restait peu de
loups en Suède à cause de l'utilisation de motoneiges pour les chasser, le dernier
spécimen ayant été tué en 1966. Le loup gris a été exterminé au Danemark en 1772 et
le dernier loup de Norvège a été tué en 1973. L'espèce a été décimée en Finlande au
xxe siècle, malgré des dispersions régulières en provenance de Russie. Le loup gris
n'était présent que dans l'Est et le Nord de la Finlande en 1900, bien que son
nombre ait augmenté après la Seconde Guerre mondiale154.
Dernier loup à avoir été tué dans le centre de la Finlande (Karstula, 1911).
En Europe de l'Est, les loups n'ont jamais été complètement exterminés en raison de
la contiguïté de la région avec l'Asie et ses vastes zones boisées. Cependant, les
populations de loups d'Europe de l'Est ont été réduites à un nombre très faible à
la fin du xixe siècle. Les loups ont été extirpés de Slovaquie au cours de la
première décennie du xxe siècle, et vers le milieu du xxe siècle, on ne pouvait les
trouver que dans quelques zones forestières de l'Est de la Pologne. Les loups des
Balkans orientaux ont bénéficié de la contiguïté de la région avec l'ex-Union
soviétique (en) et de vastes étendues de plaines, de montagnes et de terres
agricoles. En Hongrie, les loups n'étaient présents que dans la moitié du pays vers
le début du xxe siècle et se limitaient en grande partie au bassin des Carpates.
Les populations de loups en Roumanie sont restées importantes, avec une moyenne de
2 800 loups tués chaque année sur une population de 4 600 de 1955 à 1965. Un creux
historique a été atteint en 1967, lorsque la population a été réduite à 1 550
animaux. L'extermination des loups en Bulgarie était relativement récente, car une
population antérieure d'environ 1 000 individus en 1955 a été réduite à environ 100
à 200 en 1964. En Grèce, l'espèce a disparu du sud du Péloponnèse en 1930. Malgré
des périodes de chasse intense au xviiie siècle, les loups n'ont jamais disparu
dans les Balkans occidentaux, de l'Albanie à l'ex-Yougoslavie. La persécution
organisée des loups a commencé en Yougoslavie en 1923, avec la création du Comité
d'extermination des loups (CEL) à Kocevje (en), en Slovénie. Le CEL a réussi à
réduire le nombre de loups dans les Alpes dinariques154.
En Europe du Sud, l'extermination des loups n'était pas aussi complète qu'en Europe
du Nord à cause d'une plus grande tolérance culturelle de l'espèce. Les populations
de loups n'ont commencé à décliner dans la péninsule Ibérique qu'au début du xixe
siècle et ont été réduites de moitié en 1900. Les primes au loup ont été
régulièrement versées en Italie jusqu'en 1950. Les loups ont commencé à être
exterminés dans les Alpes vers 1800, et on n'en comptait plus que 100 en 1973 qui
n'habitaient que 3 à 5 % de leur ancienne aire de répartition italienne154.
Rétablissement
En Italie survivent environ 800 à 1 000 loups dans la vallée d'Aoste, en Lombardie,
dans le Trentin et le Latium.[réf. nécessaire]
C'est officiellementnote 6 le 5 novembre 1992 que les deux premiers loups sont
aperçus dans les Alpes-Maritimes, dans le parc national du Mercantour158, formant
la meute Vésubie-Tinée, meute historique du retour du loup en France. Des analyses
ADN de loups installés en France et en Italie ont montré qu'il s'agissait
d'individus appartenant à la même sous espèce. Ainsi la population qui s'étendait
déjà en Italie, a fait sa réapparition dans le nord de l'Italie, puis en France,
non par l'intermédiaire des Abruzzes mais par les Alpes ligures et le Nord des
Apennins159. Sa réinsertion est donc naturelle, et non volontaire, favorisée par
l'exode rural qui a permis la reforestation et par la création d'espaces protégés.
On parle de Zone de Présence Permanente (ZPP) lorsqu'un territoire précis est
occupé durant au moins deux hivers consécutifs, soit par une meute soit par un loup
solitaire. On compte en France 10 ZPP en 2002, 29 en 2012 et 90 en 2018, qui
cumulent successivement 100, 200 et 500 loups environ160.
Un loup a par ailleurs été vraisemblablement observé à Gedinne, dans les Ardennes
belges, à proximité de la frontière française, en juillet et août 2011161,162,
ainsi qu'à Duiven aux Pays-Bas, à la même époque, en provenance d'Allemagne163. Sa
présence est confirmée depuis 2018 dans les Hautes Fagnes164.
Un loup, venu d’Europe orientale, a par ailleurs été observé et filmé en mars 2015
aux Pays-Bas pour la première fois depuis 150 ans à Kolham, une localité proche de
la frontière allemande et de la réserve naturelle des marais de Bourtange (province
de Groningue)165. Les observations de ce loup s'étendent en fait sur trois jours,
du lundi 9 au mercredi 11, et ont fait l'objet de plusieurs photos et films166.
D'autres observations ont également été effectuées quelques jours plus tôt à peu de
distance, à Emmen167, et Meppen168 (Drenthe).
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Asie
Répartition et déclin historiques
Les loups au Japon ont disparu pendant la restauration de Meiji, une extermination
connue sous le nom de ōkami no kujo. Le loup était considéré comme une menace pour
l'élevage, ce que le gouvernement Meiji promouvait à l'époque, et ciblait grâce à
un système de primes et d'une campagne directe d'extermination chimique inspirée de
la campagne américaine contemporaine similaire. Le dernier loup japonais fut un
mâle tué le 23 janvier 1905 près de Washikaguchi (aujourd'hui Higashi Yoshiro)178.
Les loups japonais, aujourd'hui disparus, descendaient de grands loups sibériens
qui colonisaient la péninsule coréenne et le Japon, avant de se séparer de l'Asie
continentale il y a 20 000 ans, au Pléistocène. À l'Holocène, le détroit de Tsugaru
s'est élargi et a isolé Honshū de Hokkaidō, provoquant ainsi des changements
climatiques qui ont entraîné l'extinction de la plupart des grands ongulés qui
habitaient l'archipel. Les loups japonais ont probablement subi un processus de
nanisme insulaire il y a 7 000 à 13 000 ans en réponse à ces pressions climatiques
et écologiques. C. l. hattai (anciennement indigène d'Hokkaidō) était beaucoup plus
grand que son cousin méridional C. l. hodophilax car il habitait à des altitudes
plus élevées et avait accès à de plus grandes proies, ainsi qu'une interaction
génétique continue avec des loups se dispersant de Sibérie179.
Répartition actuelle
Loup gris près d'Ardahan, en Turquie. Bien que les loups turcs n'aient pas de
protection juridique, ils pourraient compter environ 7 000 individus180.
En 2008, une référence faisant autorité indiquait que le loup gris pouvait être
trouvé dans toute la Chine continentale181. En 2017, une étude approfondie a
confirmé que le loup gris était présent dans toute la Chine continentale, à la fois
par le passé et de nos jours. Il existe dans le sud de la Chine, ce qui réfute les
affirmations de certains chercheurs occidentaux selon lesquelles le loup n'y aurait
jamais existé182,183.
Il existe peu de données fiables sur le statut des loups au Moyen-Orient, sauf en
Israël et en Arabie saoudite, bien que leur nombre semble stable et devrait le
rester. Les politiques de conservation d'Israël et l'application efficace de la loi
maintiennent une population de loups de taille modérée, qui rayonne dans les pays
voisins, tandis que l'Arabie saoudite a de vastes étendues désertiques, où environ
300 à 600 loups vivent sans être dérangés184. Le loup survit dans la plus grande
partie de son aire de répartition historique en Arabie Saoudite, probablement à
cause d'un manque de pastoralisme et de déchets humains abondants174. La Turquie
peut jouer un rôle important dans le maintien des loups dans la région en raison de
sa contiguïté avec l'Asie centrale. Les montagnes du pays ont servi de refuge aux
quelques loups restants en Syrie. Une petite population de loups vit sur les
hauteurs du Golan et est bien protégée par les activités militaires. Les loups
vivant dans le désert du sud du Néguev sont contigus avec les populations vivant
dans le Sinaï égyptien et en Jordanie. Dans tout le Moyen-Orient, l'espèce n'est
protégée qu'en Israël. Ailleurs, il peut être chassé toute l'année par les
Bédouins184.
Les populations actuelles du loup en Iran sont mal connues. Elles étaient autrefois
présentes dans tout le pays dans les zones à faible densité de population au milieu
des années 1970. Les régions septentrionales de l'Afghanistan et du Pakistan sont
des bastions importants pour le loup. On estime qu'il y a environ 300 loups dans
environ 60 000 km2 de Jammu-et-Cachemire dans le nord de l'Inde et 50 autres dans
l'Himachal Pradesh. Au total, l'Inde compte environ 800 à 3 000 loups dispersés
dans plusieurs populations restantes. Bien qu'ils soient protégés depuis 1972, les
loups indiens sont considérés comme étant en voie de disparition, de nombreuses
populations demeurant en faible nombre ou vivant dans des zones de plus en plus
fréquentées par les humains. Bien que présents au Népal et au Bhoutan, il n'y a pas
d'informations sur les loups qui s'y trouvent175.
Les populations de loups dans toute l'Asie du Nord et centrale sont très méconnues,
mais sont estimées à plusieurs centaines de milliers d'après les abattages annuels.
Depuis la chute de l'Union soviétique, l'extermination des loups à l'échelle du
continent a cessé, et les populations de loups sont passées à environ 25 000 à 30
000 individus en ex-Union soviétique. En Chine et en Mongolie, les loups ne sont
protégés que dans les réserves. Les populations mongoles ont été estimées entre 10
000 et 30 000, tandis que le statut des loups en Chine est plus fragmentaire. Le
nord a une population de loups en déclin, estimée à 400 individus, tandis que le
Xinjiang et le Tibet abritent respectivement environ 10 000 et 2 000 loups185.
Amérique du Nord
Loup gris de 100 livres tué au Montana, 1928. Avant d'être exterminés dans les
années 1930, les loups du Montana pouvaient être très gros. Les loups ont
recolonisé l'État par le Canada au début des années 1970.
Répartition et déclin historiques
Aux États-Unis, la destruction a fait chuter la population de loups de 400 000
individus au xviiie siècle à 1 000 en 1970, les loups étant confinés dans trois
États (Michigan, Minnesota, Alaska)186.
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À l'origine, le Loup gris occupait toute l'Amérique du Nord au nord des 20° Nord.
Cela s'est produit sur tout le continent, sauf au Sud-Est des États-Unis, à l'ouest
de la Sierra Nevada californienne, et dans les régions tropicales et subtropicales
du Mexique. Parmi les grandes îles continentales occupées par les loups se
trouvaient Terre-Neuve, l'île de Vancouver, le sud-est des îles de l'Alaska,
l'archipel Arctique et le Groenland44. Bien que les naturalistes Lohr et Ballard
aient postulé que le Loup gris n'avait jamais été présent sur l'Île-du-Prince-
Édouard187,188:392, l'analyse des références à la faune indigène de l'île dans des
documents historiques inédits ou publiés a révélé que l'espèce y résidait au moment
de la première colonisation française en 1720. Dans sa lettre du 6 novembre 1721 au
Ministre français de la Marine, Louis Denys de La Ronde rapporte que l'île abrite
des loups « d'une taille prodigieuse », et envoie une peau de loup en France pour
prouver son affirmation. Comme l'île a été défrichée pour la colonisation, la
population de loups gris a peut-être disparu ou s'est déplacée vers le continent
sur la glace d'hivers : les quelques rapports ultérieurs sur les loups datent du
milieu du xixe siècle et décrivent les créatures comme des visiteurs de passage de
l'autre côté du détroit de Northumberland188:386.
Répartition actuelle
Le Canada abrite environ 52 000 à 60 000 loups, dont le statut juridique varie
selon les provinces et les territoires. Les résidents des Premières nations peuvent
chasser le loup sans restriction, et certaines provinces exigent des permis pour
que les résidents puissent chasser le loup alors que d'autres ne le font pas. En
Alberta, les loups sur des terres privées peuvent être appâtés et chassés par le
propriétaire sans permis et, dans certaines régions, il existe des programmes de
chasse à prime au loup192,193. Le contrôle à grande échelle des populations de
loups par empoisonnement, piégeage et chasse aérienne est aussi actuellement menée
par des programmes mandatés par le gouvernement afin de soutenir les populations
d'espèces proies en voie de disparition comme le Caribou des bois194.
En Alaska, la population de loups gris est estimée entre 6 000 et 7 000 individus
et peut être tuée légalement pendant les saisons de chasse et de piégeage, avec des
limites de prises (bag limits) et d'autres restrictions. En 2002, il y avait 250
loups dans 28 meutes à Yellowstone et 260 loups dans 25 meutes en Idaho. Le loup
gris a reçu la protection de l'Endangered Species Act (ESA) au Minnesota, au
Wisconsin et au Michigan en 1974, et a été reclassé d'espèce en voie de disparition
à espèce menacée en 2003. Les loups du Mexique réintroduits en Arizona et au
Nouveau-Mexique sont protégés en vertu d'ESA et, à la fin de 2002, il y a 28
individus dans huit meutes195. Une louve abattue en 2013 dans le comté de Hart par
un chasseur a été le premier loup gris vu dans le Kentucky dans les temps modernes.
L'analyse de l'ADN par les laboratoires de la Pêche et de la Faune a révélé des
caractéristiques génétiques similaires à celles des loups dans la région des Grands
Lacs196.
Taxonomie et évolution
Histoire évolutive
Sous-espèces
Article détaillé : Sous-espèce de Canis lupus.
L'apparence du Loup gris présente une grande variabilité selon leur région
d'origine. De nombreuses sous-espèces ont été décrites sur la base de quelques
individus, sans prendre en compte la variabilité phénotypique naturelle de
l'espèce. Ainsi, Edward Alphonso Goldman décrit 24 sous-espèces américaines
différentes en 194419. Une quarantaine de sous-espèces de Canis lupus ont pu être
décrites ; la base Mammal Species of the World en recense 39198 et le système
d'information taxonomique intégré (SITI) 38 sous-espèces199.
Les recherches actuelles sont fondées sur des critères multifactoriels tels que la
morphologie, la paléontologie, le comportement et les analyses génétiques. Cette
réorientation de la description des sous-espèces a conduit à réduire
considérablement le nombre de sous-espèces en considérant qu'il s'agit dans la
majorité des cas d'adaptations locales de l'espèce Canis lupus.
Les populations du loup gris présentes dans les Apennins en Italie ont été isolées
pendant plusieurs milliers d'années au Sud des Alpes, selon une étude publiée en
2004. La calotte glaciaire sur les Alpes et le Pô auraient formé une barrière
naturelle lors de la glaciation de Würm (18 000 ans avant le présent)204. Les
études morphologiques valident une différenciation entre les loups présents en
Italie et ceux du reste de l'Europe, ainsi que l'absence d'hybridation avec le
chien domestique205. Ces découvertes vont dans le sens d'une sous-espèce Canis
lupus italicus, bien que le sujet soit encore débattu206. En Espagne, les
populations de loups pourraient également être une sous-espèce désignée sous le nom
de Canis lupus signatus206.
Toutefois, le chien est généralement considéré comme une sous-espèce de Canis lupus
: Canis lupus familiaris210. Deux autres sous-espèces de Canis lupus sont issues de
chiens domestiques retournés à l'état sauvage : le Dingo (Canis lupus dingo) et le
Chien chanteur (Canis lupus halstromi)209.
Hybridation
L'hybridation naturelle est fréquente entre les membres des Canidae qui sont
féconds entre eux. De nombreuses populations ont un statut débattu sur leur qualité
d'espèce, de sous-espèces du loup gris ou le résultat d'une hybridation. Ces débats
revêtent une importance particulière pour la création ou le maintien des programmes
de préservation d'une espèce ou d'une sous-espèce, un hybride n'ayant pas de statut
de protection.
Le Loup rouge (Canis rufus) a été classé en tant qu'espèce à part entière depuis le
début des années 1970212. Une minorité d'auteurs le considère comme un hybride
entre un loup gris et le coyote (Canis latrans) à la suite de plusieurs études
génétiques controversées menées depuis 1992213,214, son nom scientifique est alors
Canis lupus × Canis latrans215. Au Texas, Coyote, Loup du Mexique (Canis lupus
baileyi) et Loup rouge sont des espèces sympatriques. Les analyses réalisées autant
sur des marqueurs génétiques issus tant de la lignée maternelle (ADN mithocondrial)
que la lignée paternelle (chromosome Y) montrent que les croisements entre les
trois espèces ont eu lieu sporadiquement, hormis pour le Loup rouge où celle-ci a
pris une grande importance. Les populations captives de Loup du Mexique semblent
exemptes de traces d'hybridation. Les auteurs concluent sur le caractère complexe
et non résolu de l'hybridation introgressive pour ces trois espèces, les caractères
morphologiques (sexe, taille) ou la densité de population ne pouvant expliquer
clairement le phénomène216.
Domestication
Article détaillé : Domestication du chien.
Loups dans la culture
Articles détaillés : Loup dans la culture et Loup dans la culture européenne.
Noms propres
Les civilisations ayant côtoyées le Loup gris présentent des noms propres qui
contiennent le nom de l'espèce. Il peut s'agir de noms de personnes224 ou de
lieu[réf. souhaitée]. Ainsi, la littérature vieil-anglaise contient plusieurs
exemples de rois et de guerriers anglo-saxons (en) prenant wulf comme préfixe ou
suffixe dans leurs noms224.
Culture populaire
Le loup est présent dans les fables et tous les médias[réf. souhaitée].
Tourisme
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Conflits
Certains pays aident à compenser les pertes économiques subies à cause des loups
par le biais de programmes d'indemnisation ou d'assurances publiques226. La France
met ainsi en œuvre depuis 2004 les systèmes d'aide les plus complets avec une aide
au financement du gardiennage par des bergers ou par l’éleveur, de
l’achat/entretien de chiens de protection des troupeaux et de parcs de regroupement
mobiles ou fixes227. Elle détient cependant de loin le record du nombre de victimes
(en valeur absolue ou rapportés au nombre de loups) mais paradoxalement aussi celui
du coût public de la protection et du montant des indemnisations de dommages. La
taille du troupeau (jusqu'à 5000 bêtes par berger en France comparé à un maximum de
1000 moutons dans les pays voisins) semble être une des causes de l'efficacité
réduite des mesures françaises228.
Les loups attaquent surtout le bétail lorsque les proies sauvages sont épuisées (ou
que les troupeaux sont peu protégés) : en Eurasie, une grande partie de
l'alimentation de certaines populations de loups est constituée de bétail alors que
celà est rare en Amérique du Nord où les populations saines de proies sauvages ont
été largement rétablies225. La majorité des pertes se produisent pendant la période
de pâturage d'été, le bétail non soigné dans les pâturages éloignés étant le plus
vulnérable à la prédation par les loups229. Les espèces animales les plus
fréquemment ciblées sont le mouton (Europe), le renne domestique (Nord de la
Scandinavie), la chèvre (Inde), le cheval (Mongolie), les bovins et la dinde
(Amérique du Nord)225. Le nombre d'animaux tués en une seule attaque varie selon
les espèces : la plupart des attaques contre les bovins et les chevaux entraînent
la mort d'un animal, tandis que les dindes, les moutons et les rennes domestiques
peuvent être tués en surplus230. Les loups attaquent principalement le bétail quand
les animaux broutent, bien qu'ils s'introduisent parfois dans des enclos
clôturés87. Dans certains cas, les loups n'ont pas besoin d'attaquer physiquement
le bétail pour l'affecter négativement : le stress que subit le bétail en étant
vigilant vis à vis des loups peut entraîner des fausses couches, une perte de poids
et une diminution de la qualité de la viande231.
Depuis les années 1990, le loup est une espèce protégée aux niveaux international,
européen et français mais cette protection peut faire l'objet de dérogations pour
prévenir de dommages importants à l'élevage, s'ils perdurent malgré la mise en
place de moyens de protection et sous réserve que ces dérogations ne nuisent pas au
maintien des populations dans un état de conservation favorable.
Les limites d'abattage sont fixées en France par arrêté ministériel sur la base
d'une expertise de l'OFB238. Par exemple, cette limite était de 10% de la
population de loups pour l'année 2018 et est augmentée à 19% pour l'année 2019
(sans tenir compte du braconnage ou des morts accidentelles)239. Les conditions
d'abattage, lorsque les opérations d'effarouchement restent inefficaces, sont240:
Les tirs de défense simple, pour protéger le troupeau (si les mesures de protection
ne suffisent pas ou que le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé);
Les tirs de défense renforcée, pour enrayer les dommages infligés au troupeau par
des attaques répétées (au moins 3 sur les 12 derniers mois sur le troupeau ou sur
des troupeaux voisins);
Les tirs de prélèvements pour mettre un terme aux dommages importants constatés
dans des élevages (malgré les mesures de protection et les tirs de défense).
L'abattage est ici un moyen choisi par le gouvernement pour pacifier les tensions
entre éleveurs, dont certains réclament encore l’éradication du loup, et les
associations de protection de la nature qui réclament au contraire une protection a
minima jusqu'à atteindre un état de conservation favorable (estimé entre 2 500 et 5
000 adultes)241, tandis que les constats sur le terrain montrent que cette
régulation du nombre de loups ne réduit pas les dommages aux troupeaux mais
désorganise au contraire les meutes et peut conduire à l'effet inverse242243.
La majorité des victimes des attaques de loups prédateurs sont des enfants de moins
de 18 ans et, dans les rares cas où des adultes sont tués, les victimes sont
presque toujours des femmes. Les cas de loups sauvages enragés sont faibles par
rapport aux autres espèces car les loups ne sont pas les principaux réservoirs de
la maladie, mais ils peuvent être infectés par des animaux comme les chiens, les
chacals ou les renards. Les cas de rage chez les loups sont très rares en Amérique
du Nord, mais nombreux dans les pays de Méditerranée orientale, au Moyen-Orient et
en Asie centrale. Les loups développent apparemment la phase « furieuse » de la
rage à un degré très élevé qui, associée à leur taille et à leur force, pourrait
faire des loups les animaux enragés les plus dangereux6, les morsures des loups
enragés étant 15 fois plus dangereuses que celles des chiens24. Les loups enragés
agissent habituellement seuls, parcourant de grandes distances et mordant souvent
un grand nombre de personnes et d'animaux domestiques. La plupart des attaques de
loups enragés se produisent au printemps et à l'automne. Contrairement aux attaques
prédatrices, les victimes de loups enragés ne sont pas mangées, et les attaques ne
se produisent généralement qu'un seul jour. Les victimes sont choisies au hasard,
même si la majorité des cas concernent des hommes adultes. Pendant 50 ans jusqu'en
2002, il y a eu huit attaques mortelles en Europe et en Russie, et plus de 200 en
Asie du Sud6. En 2005 et 2010, deux personnes ont été tuées et partiellement
dévorées par des loups en Amérique du Nord, Kenton Carnegie et Candice
Berner245,246.
Apprivoisement
Chiens-loups tchécoslovaques.
2017-fr.wp-orange-source.svg
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2018).
Articles détaillés : Domestication du chien, Chien et Liste des races de chiens.
Le loup est un animal sauvage doté d'instincts précis lui permettant d'exceller
dans la vie sauvage. Domestiquer le loup nécessiterait une sélection permettant de
limiter les instincts les plus incompatibles avec une vie domestique, ce qui
nécessiterait de nombreuses générations comme cela fut le cas pour la domestication
du chien.
Certaines populations de Canis lupus ont évolué parallèlement aux loups, puis
choisi de s'allier avec l'homme pour obtenir des proies plus facilement, jusqu'à
devenir peu à peu le chien domestique et toutes les races que nous lui connaissons.
Les chiens parias, semi sauvages, de l'Inde donnent une idée de ce qu'a pu être
cette évolution progressive vers la domestication.
L'homme cherche aussi à faire des croisements entre le chien et le loup dans le but
d'augmenter la résistance des chiens et leurs performances physiques, perdues au
fil des sélections. Les chiens-loups sont des hybrides plus ou moins stables. En
France par exemple ne sont reconnues que les races appelées chien-loup
tchécoslovaque et de chien-loup de Saarloos mais d'autres tentatives sont faites
aussi en Amérique du Nord.
Notes et références
Source
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en
anglais intitulé « Gray wolf » (voir la liste des auteurs).
Notes
Parmi ces canidés n'appartenant pas à l'espèce Canis lupus, on peut citer le loup à
crinière (Chrysocyon brachyurus), le loup des Falkland (Dusicyon australis), le
loup de l'Est (Canis lycaon), le loup rouge (Canis rufus), le loup d'Abyssinie
(Canis simensis), le loup des Indes (Canis indica), etc.
Quotient de la force de la morsure par rapport à la masse musculaire de la mâchoire
Dans le passé, l'opinion générale sur les meutes de loups gris était qu'elles se
composaient d'individus rivalisant entre eux pour la domination, les loups gris
dominants étant appelés le mâle et la femelle « alpha », et « bêta » et « oméga »
pour les loups subordonnés. Cette terminologie a été utilisée pour la première fois
en 1947 par Rudolf Schenkel de l'Université de Bâle, qui a fondé ses recherches sur
le comportement de loups gris en captivité. Ce point de vue sur la dynamique de la
meute de loups gris a été plus tard popularisée par Lucyan David Mech dans son
livre de 1970 Le Loup. Il a clairement rejeté cette terminologie en 1999,
expliquant qu'elle était fortement basée sur le comportement de meutes en captivité
composées d'individus non apparentés, une erreur reflétant l'opinion autrefois
répandue selon laquelle la meute sauvage se forme en hiver chez des loups gris
indépendants. Des recherches ultérieures sur les loups gris sauvages ont révélé que
la meute est habituellement une famille composée d'un couple reproducteur et de sa
progéniture des 1 à 3=années précédentes51.
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Annexes
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