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Culture du Gabon

Le peuple gabonais s’est forgé depuis l’indépendance, en 1960, une culture propre qui n’est ni la culture
traditionnelle des différentes ethnies qui le composent, ni la culture occidentale moderne. C’est une culture en
mouvement, un mélange de diversité et de traits communs, faisant cohabiter les croyances et les pratiques les
plus diverses. Ci-dessous quelques aspects de son patrimoine culturel.

Les ethnies
Le peuple gabonais est composé d’environ cinquante ethnies issues des diverses régions. Aucune des ethnies
gabonaises n'est majoritaire, mais les plus importantes au point de vue numérique sont les Fang (32 %), les
Mpongwè (15 %), les Mbédé (14 %), les Punu (12 %), les Batéké, les Bakota, les Obamba etc. Depuis
longtemps, le Gabon compte de nombreux immigrants parmi lesquels on retrouve des Français, des Libanais,
des Nigérians, des Togolais, des Camerounais, des Béninois et d’autres venus s’installer sur le territoire. Parmi
ces populations, les Pygmées (environ 1% de la population totale) ont une place à part, car ils ont été les plus
anciens à occuper le territoire.

La langue officielle
Parmi les 50 langues nationales, le français est la langue officielle et sert souvent de langue véhiculaire. Le
français est également devenu la langue maternelle de plus de 30% des Librevillois et le nombre de jeunes
ayant pour langue maternelle le français progresse dans les capitales provinciales et départementales, alors
que dans les villages le français garde encore le statut de langue véhiculaire.

En province, les langues gabonaises restent davantage parlées que le français. Selon l'Organisation
internationale de la Francophonie, 80% de la population du pays serait capable de s'exprimer en français et 99
% des habitants de la capitale savaient en 2010 lire, écrire et parler le français.

Les langues nationales


Comme la plupart des États d'Afrique subsaharienne, le Gabon est un pays multilingue. La plupart des langues
gabonaises appartiennent à la famille bantoue. Chacun des groupes d’origine bantoue (Fang, Bakota, Mbédé,

Okandé, Myéné, Mérié) compte plusieurs variétés dialectales de sorte que les Gabonais parlent souvent entre
eux le français comme langue véhiculaire. Seul le baka, parlé par les Pygmées, est une langue non bantoue
(langue nigéro-congolaise).

Les musées
Le Musée National des Arts et Traditions (MNAT) est un lieu incontournable pour les visiteurs de passage,
mais également pour les Gabonais qui redécouvrent au fil des expositions temporaires, les objets traditionnels
qui honorent la culture gabonaise.

Le folklore
Les danses du Gabon sont le reflet de la diversité des différents peuples et rites qui animent le folklore
gabonais. Elles sont étroitement liées aux différents rites, notamment le Bwiti. À la fois rituelles et ludiques,
les danses du Gabon véhiculent le lien étroit entre le sacré et le monde réel. Les danses typiques gabonaises
sont l’Ingwala Omias, Mengane, Mekom, Ozila et Eko de l’ethnie Fang, l’Ikokou et le Mbouanda des Punu.

La musique
La musique du Gabon comprend plusieurs styles pop et folkloriques, portées par des stars de renom telles que
Patience Dabany et Annie-Flore Batchiellilys.

Parmi les autres grands musiciens figurent Pierre-Claver Akendengue (considéré comme un maître-poète),
"le vétéran" Mack Joss, Vickos Ekondo connu comme "le roi du Tandima", Amandine "la reine de l'empire",
Nicole Amogho, Amandine et le défunt Oliver N'Goma.

La rumba, le coupé-décalé, le makossa et le soukou sont populaires au Gabon, tout comme la musique
urbaine qui est également très prisée sur l'ensemble du territoire. Rap, afro-beat et R&B, importés des États-
Unis d’Amérique, ont inspiré toute une nouvelle génération d’artistes gabonais parmi lesquels Lord Ekomy
Ndong, Ba’Ponga, Kôba, J-Rio, Nelyo, NG Bling, Lexical Flo et Moon pour ne citer que ceux-là.

Les instruments folkloriques gabonais comprennent l'obala, le ngombi, le balafon et les tambours
traditionnels.

Les masques
De morphologies et de styles variés, recouverts des pieds à la tête de tissus en raphia ou de feuille de brousse
ou d’un pagne noir, les masques gabonais appartiennent avant tout à des sociétés initiatiques. Ils incarnent à
la fois les esprits d’ancêtres et les génies qui participent à la vie du village et sont principalement utilisés dans
les cérémonies traditionnelles telles que le mariage, la naissance et les funérailles.

Les styles de masques sont très nombreux et variés. Les plus connus sont le style Mpongwé au faciès
asiatique qu’on retrouve chez les Bapounou et les Palumbo de la Ngounié et de la Nyanga. On retrouve dans
tout le centre du Gabon ces « masques blancs » extraordinaires. Autres styles remarquables : Adouba, Fang,
Bakwélé.

Dans les régions de Koulamoutou et de Franceville, on trouve le grand masque Mboudi, originaire de la zone
adouba. La figure très stylisée, est surmontée d’un front proéminent, souvent de forme géométrique. Les
couleurs, et c’est ce qui est vraiment caractéristique, sont réparties par quartier sur le visage. On a ainsi une
figure tout à fait cubiste avec des oppositions de couleurs vives.
Le Gabon abrite également des masques de renommée internationale, tels que le N'goltang (Fang) et le
masque Kota.

Les habits traditionnels


Les premiers vêtements au Gabon étaient faits d’écorces battues assouplis dans l’eau. Chez les Fang, cette
même écorce était employée pour confectionner des coiffures casques surchargés d’éléments décoratifs,
cauris, perles, coques végétales…)

L'architecture
L’architecture traditionnelle gabonaise était principalement constituée par des huttes ou des cases en terre
battue. Mais aujourd’hui, elle s’est adaptée au monde moderne.

La cuisine
Les bases de la cuisine du Gabon se trouvent essentiellement dans les produits de la terre (comme la banane
plantain, le manioc, la feuille de manioc, l'aubergine africaine, le piment, etc.) et les produits de la mer (à peu
près toutes les sortes de poissons exotiques et de crustacés), mais les Gabonais consomment aussi la viande
d'animaux terrestres, gibier (par exemple le rat palmiste) ou volaille (le poulet, la pintade…)

La viande de brousse est très appréciée. Cela inclut antilope et phacochère mais aussi des animaux plus
inattendus, porc-épic, pangolin, serpent, crocodile, singe, etc. Autrefois, la chasse à l'éléphant pouvait fournir
de la viande à tout un village et son partage était codifié.

La plupart des aliments découlent des conditions de vie de chacune des multiples ethnies qui ont des
habitudes spécifiques. Mais l'évolution démographique et les mélanges de populations ont conduit à la mise
en évidence de mets phares, pratiquement nationaux, comme les feuilles de manioc, l'odika, la boulette et le
nyembwe que l'on retrouve dans tout le pays.

Le cinéma
Un certain nombre de films, principalement des courts-métrages, ont été produits depuis les années 1970.
Plusieurs cinéastes gabonais ont d'ailleurs été primés au Festival panafricain du cinéma et de la télévision
de Ouagadougou (FESPACO). Il s'agit de Philippe Mory qui tourne en tant que réalisateur en 1971 le premier
long-métrage gabonais, "Les tam-tams se sont tus". Considéré comme un précurseur et comme le père du
cinéma gabonais, il joue son premier grand rôle dans le film français "On n'enterre pas le dimanche" (Prix
Louis-Delluc 1959) de Michel Drach, qui fait de lui une vedette internationale. Il est ainsi le premier comédien
d'Afrique noire à tenir un rôle principal dans un film français.

Le FESPACO reconnaîtra aussi Pierre-Marie Dong en 1972 et 1973 pour des courts-métrages, Imunga Ivanga
pour son film "Dolè" et Henri Joseph Koumba Bibidi pour "Les couilles de l'éléphant" (meilleure musique) en
2001 ; ce dernier film sera un best-seller africain, diffusé dans au moins huit autres pays. Imunga Ivanga
reçoit le Tanit d'or des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) pour Dolè. En 2013, le FESPACO
consacre une journée à une rétrospective du cinéma gabonais.

Un feuilleton produit en 1994 pour la télévision gabonaise, "L'Auberge du Salut, a connu un réel succès dans
le pays et a été diffusé dans d'autres pays d'Afrique (Côte d'Ivoire et Burkina Faso).
Le CENACI (Centre National du Cinéma gabonais), devenu en 2010 l'IGIS (Institut Gabonais de l'image et du

Son), dirigé jusqu'en 2009 par Charles Mensah puis par Imunga Ivanga, s'efforce de soutenir la production de
films de réalisateurs gabonais.

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