- soit en une société en participation (art. 1871 cc) : apports, intéressement aux bénéfices et affectio societatis. - soit en une indivision conventionnelle (art.1873-2 cc), dès lors que l’accord indique que le film est la propriété commune des indivisaires et répartit au prorata des apports les recettes d’exploitation.
Le contrat de coproduction est régi par la liberté contractuelle des parties.
En l’absence de précision contractuelle particulière, la doctrine et la jurisprudence majoritaire qualifie la coproduction de société en participation dans laquelle l’exploitation est en indivision. Tous les associés sont alors, sauf clause contraire, réputés gérants de l’indivision. Le gérant de la coproduction est appelé le « producteur délégué ». Quels sont ses pouvoirs ? En matière d’indivision, le gérant ne peut passer des actes de disposition que pour les besoins d’une exploitation normale des biens indivis. Toute clause extensive des pouvoirs du gérant est réputée non écrite (art.1873-6 cc). La mise en vente d’un bien indivis s’analyse en un acte de disposition dépassant l’exploitation normale de ce bien (Civ .1ère, 14 mai 1991, à propos d’un cheval de course).
Application à la matière audiovisuelle :
- Concession des droits sur l’œuvre audiovisuelle : le gérant d’indivision ne pourrait pas concéder des droits d’exploitation sur le film pour une durée supérieure à 9 ans en vertu de la combinaison des articles 1873-6 al2, 1425 et 595 du cc sans l’accord de tous les indivisaires. Il faut dès lors prévoir dans le contrat de coproduction que les indivisaires donnent unanimement pouvoir au gérant de conclure des baux supérieurs à 9 ans (Hassler et Nedelec, guide pratique des contrats de l’audiovisuel, n°173 et suiv.). - Cession des droits : T.com Paris, 8 avril 1991, Jurisdata n°042016 : le producteur qui cède seul les droits de télédiffusion engage sa responsabilité. Paris, 19 avril 1989, Jurisdata n°026036 : manquement à l’exécution de bonne foi.