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I- Introduction
Compte tenu de ces réalités, l’exigence d’une recherche éthique, intègre et responsable est
devenue vitale. Une telle recherche est basée sur l’adoption d’une conduite responsable par
l’ensemble des acteurs impliqués. Il est donc essentiel de réfléchir aux valeurs qui guident
une telle conduite et aux pratiques exemplaires qui en découlent.
De ce fait, toute activité de recherche doit se faire dans le respect des normes décrites dans les
chartes d’éthique de la recherche scientifique, établies par les plus réputées et les plus
prestigieuses institutions académiques et de recherche dans le monde.
L'objectif de la charte d’éthique de la recherche scientifique est de définir les règles éthiques
et les obligations qui incombent au chercheur et à son institution dans l’accomplissement
responsable de ses activités de recherche, et ce dans les divers domaines de la connaissance
scientifique, a fin d’assurer leur engagement à respecter et à promouvoir les principes
d'intégrité scientifique et à se conformer à la discipline scientifique et à la déontologie de la
profession. Sa bonne mise en œuvre requiert que les institutions élaborent et diffusent un
règlement intérieur visant à gérer et à contrôler la recherche qui s'y réalise dans les
divers domaines de la connaissance.
L’intégrité dans la recherche scientifique est un principe moral fondamental. Elle exige de la
réflexion éthique et l’auto discipline. La pratique responsable de la recherche constitue la
condition de base indispensable à toute activité de recherche. Sans cette pratique responsable,
la crédibilité de la recherche sera compromise. Cette pratique prend assise sur des valeurs
telles que : l’honnêteté, la fiabilité et la rigueur, l’objectivité, l’impartialité et
l’indépendance, la justice (notamment dans la reconnaissance de la contribution des
autres), la confiance, la responsabilité et la bienveillance, l’ouverture et la transparence.
Tous les acteurs de la recherche doivent s’engager à respecter et à défendre ces valeurs
alors qu’ils mènent des activités de recherche, quelle que soit leur discipline.
Une action du chercheur est qualifier d’intègre scientifiquement, lorsqu’elle est conforme
aux normes générales de l’éthique et de la déontologie du chercheur, mentionnées
précédemment, ainsi qu’aux normes éthiques particulières, applicables dans son champ
disciplinaire. L’intégrité scientifique peut ainsi se définir comme une conduite
scientifique conforme aux normes éthiques et déontologiques générales ou spéciales.
Toutefois, des inconduites ou des manquements à l’intégrité́ ont été divulguées ces dernières
années. Parmi les manquements à l’intégrité́ scientifique, sont souvent évoqués la fraude,
la falsification, le plagiat, la rétention de données, l’usage abusif de résultats ou encore le
conflit d’intérêts. Face à ces dérives, la communauté internationale s’est mobilisée.
Plusieurs conférences internationales sur l’intégrité ont été tenues telles que la déclaration
de Singapour (2010).
Préambule
Principes
Responsabilités
7. Les remerciements: Les auteurs doivent faire figurer dans leurs publications le nom et le
rôle des personnes qui ont contribué à la recherche mais qui ne remplissent pas les
conditions pour être auteur: aide à la rédaction, sponsors, organisme financeurs.
8. Evaluation par les pairs: Les chercheurs doivent évaluer les travaux et projets qui
leur sont soumis, dans des délais limités, de façon équitable et rigoureuse et
respecter la confidentialité.
9. Conflits d'intérêts: Les chercheurs doivent déclarer les conflits d'intérêts financiers ou
autres qui peuvent entacher la confiance dans leurs projets de recherche, leurs
publications et communications scientifiques ainsi dans leurs évaluations et expertises.
10. Communication vers le public: Les chercheurs doivent limiter leurs commentaires à
leur domaine de compétence lorsqu'ils sont impliqués dans des débats publics sur
les applications ou l'importance d'un travail de recherche et distinguer clairement ce
qui relève de leur expérience professionnelle et ce qui relève de leurs opinions
personnelles.
11. Signalement des manquements à l'Intégrité: Les chercheurs doivent informer l'autorité
responsable de tout soupçon de manquement à l'intégrité incluant la fabrication de
données, la fraude, le plagiat ou tout autre conduite "irresponsable" susceptible
d'ébranler la confiance en la recherche comme la négligence, le manquement aux
règles de signature d'article, l’omission de résultats contradictoires, ou l'interprétation
abusive.
12. Responsabilité de la conduite responsable de la recherche: Les Institutions comme les
journaux, les organisations professionnelles et les agences impliquées dans le
domaine de la recherche, doivent disposer de procédures pour répondre aux plaintes de
fraude ou de tout autre manquement à l'intégrité et pour protéger ceux qui rapportent
de bonne foi ces actes. Lorsque ces manquements sont confirmés, des actions
appropriées doivent être mises en œuvre et les publications doivent pouvoir être corrigées.
13. Environnement de la recherche: Les institutions doivent susciter un contexte qui
encourage l'intégrité à travers la formation, l’élaboration de règles claires et de critères
rationnels pour l'avancement de carrière, en promouvant un environnement de travail qui
prenne en compte l'intégrité scientifique.
14. Recherche et Société: Les institutions de recherche et les chercheurs doivent
reconnaitre qu'ils ont une obligation éthique de prendre en compte le rapport
bénéfices/risques liés à leurs travaux.
- Le chercheur s'engage à bien connaître les lois, les règlements adoptées par son
institution d'affiliation et par l'Etat et suivre leur développement ou modification, en
particulier ceux qui soutiennent et contrôlent les diverses activités de recherche
scientifique.
- Le chercheur veille à la conformité des protocoles et des projets de recherche
aux textes internationaux concernant la protection des personnes, des animaux et
des écosystèmes (déclaration d’Helsinki pour les essais cliniques, déclaration de Rio
De Janeiro pour les projets ayant des incidences environnementales, déclaration de Dublin
pour le domaine de l’eau…).
- Le chercheur s'engage à prendre le maximum de précautions pour contrer les effets
négatifs de son travail. Il s'abstient de participer à tout projet de recherche susceptible de
nuire à l'humain, à l'environnement ou à la biodiversité.
- Le chercheur s’engage à préserver l’identité nationale du patrimoine matériel et
immatériel et à ne pas en abuser partiellement ou complètement quelles que soient les
raisons. Il s’engage à œuvrer pour la durabilité des ressources naturelles et des sources
associées à la sécurité sociale et nationale dans le pays.
- Le chercheur veille à sa crédibilité scientifique en exécutant son projet dans le respect des
normes de compétence, d’objectivité, d’ouverture d’esprit, d’autocritique, d'honnêteté,
d'intégrité et d'autodiscipline.
- Le chercheur expose et discute les résultats de sa recherche d’une manière transparente et
fournit une description précise des techniques et moyens adoptés ainsi que des
conclusions obtenues.
- Le chercheur s’engage à éviter le plagiat et le mauvais usage des résultats d’autrui. Il
reconnait explicitement l’apport des résultats des autres chercheurs aussi bien dans les
publications que lors de la présentation des nouveaux projets de recherche.
- Le chercheur veille à ne pas amplifier les résultats.
- Le chercheur évite l’évaluation subjective et l’intrusion dans la vie privée des individus et
des communautés étudiés.
Le chercheur n’est pas le seul acteur de la recherche scientifique, il est associé à différents
collaborateurs. Gérer les relations hiérarchiques, créer un environnement favorable à
l’acquisition de connaissances, savoir respecter ses collaborateurs et reconnaître leur
contribution, peut se révéler complexe et délicat pour le chercheur, ce qui rend nécessaire de
connaitre, de faire connaître et de respecter les règlements qui régissent le travail collectif.
Il est du devoir des acteurs de la recherche de protéger les personnels contre toute forme de
discrimination. Elle consiste à favoriser ou défavoriser quelqu'un, en raison de certaines
de ses caractéristiques ou de certains de ses choix personnels. La discrimination est illégale et
des sanctions civiles et pénales doivent être encourues.
Lorsque l’intérêt personnel est mis en jeu dans le travail d’équipe, l’équipe ne sera pas
efficace, et l’intérêt général ne sera pas un objectif.
normes éthiques et déontologiques. Ces atteintes à l’intégrité scientifique touchent tous les
stades du processus de recherche. Si la majorité d’entre elles relève de conduites
inappropriées, quelques unes présentent un caractère frauduleux qui non seulement
décrédibilise les travaux de recherche mais nuit à l’image de l’institution et entraîne le plus
souvent la perte de confiance de la population dans l'utilité de la recherche scientifique.
La fraude peut être définie comme tout geste ayant pour fins de générer un gain au détriment
d’un tiers par l’usage de procédés trompeurs ou injustes. Plus spécifiquement, au sein de la
communauté scientifique, ce qui différencie la fraude de l’erreur commise de bonne foi ou des
biais en recherche tient au fait que la fraude dépend d’une action volontaire et intentionnelle,
faite en vue d’induire un tiers en erreur au détriment d’une réalité ou d’un fait scientifique.
Les listes frauduleuses aux auteurs dans les publications comprennent les auteurs
fantômes qui ont réalisé tout ou partie du travail mais ne sont pas mentionnés, les
auteurs honorifiques qui n’ont pas significativement contribué au travail mais ont été
invités comme auteurs en raison de leur prestige ou se sont invités en tant que patron, les
auteurs qui ont été éliminés malgré une contribution importante à l’article, les auteurs
qui ont été ajoutés pour favoriser leur carrière alors que leur contribution ne le mérite
pas.
- Plagiat
Le plagiat provient du latin plagiarius, celui qui vole l'esclave d'un autre ou vend une
personne libre. Il constitue une atteinte sérieuse à l’intégrité scientifique et affecte les
relations de confiance au sein de la communauté scientifique et entre les scientifiques et les
citoyens. Le plagiaire est celui qui s'approprie frauduleusement le style, les idées, les faits ou
les résultats d’autrui.
Le plagiat consiste à recopier des idées ou des passages entiers relevés dans des ouvrages ou
sur Internet et à les présenter comme ses propres idées. Il s’agit donc de voler les idées et/ou
les mots de quelqu’un d’autre et de se les approprier (de les présenter comme siens) . En
d’autres termes, plagier, c’est présenter comme étant le fruit de votre propre réflexion, tout ou
partie d’un texte, d’un graphique, d’un dessin, d’une analyse, alors que vous n’en êtes pas
l’auteur.
Sans recopier mot à mot un extrait, vous approprier un raisonnement, le développement d’une
idée ou une analyse en modifiant la formulation ou la présentation de ces données, relève
également du plagiat.
Article 3 de l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016 fixant les règles relatives à la prévention et la
lutte contre le plagiat : au sens du présent arrêté, il est entendu par plagiat, tout travail établi
par l'étudiant, l'enseignant chercheur, ou quiconque participe à un acte de falsification de
résultats ou de fraude revendiqués dans les travaux scientifiques ou dans n'importe quelle
autre publication scientifique ou pédagogique.
- Exemples de plagiat
- Copier textuellement un passage d’un livre, d’une revue ou d’une page Web sans le mettre
entre guillemets et/ou sans en mentionner la source.
- Insérer dans un travail des images, des graphiques, des données, etc. provenant de sources
externes sans indiquer la provenance.
- Résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses propres mots, mais en
omettant d’en indiquer la source.
- Traduire partiellement ou totalement un texte sans en mentionner la provenance.
- Réutiliser un travail produit dans un autre cours sans avoir obtenu au préalable l’accord de
l’enseignant.
- utiliser le travail d’une autre personne et le présenter comme le sien (et ce, même si cette
personne a donné son accord).
Le plagiat dans la recherche peut prendre plusieurs formes et présenter des degrés de gravité
variables. Le plagiat implique une volonté de tromperie et est une pratique incompatible
avec les principes d’intégrité scientifique.
Les plus fréquents des plagiats sont ceux dans lesquels un auteur s’approprie le texte
d’autrui sans le citer, ou encore s’attribue indûment les résultats, voire même les idées, de
collègues.
L’auto-plagiat (duplication), consiste pour son auteur, à recycler tout ou partie d’un
contenu déjà publié sans citer les sources. Cette pratique peut constituer une atteinte à la
déontologie dans le cas où le document ou les extraits réutilisés ont déjà fait l’objet d’une
publication, car ils ne respectent pas l’obligation de ne soumettre que des travaux
originaux. Les résultats d’un travail sont parfois saucissonnés en plusieurs parties pour
pouvoir multiplier le nombre d’articles.
Une citation s'écrit dans le corps du texte entre guillemets si elle n'est pas trop longue. Si elle
dépasse (environ) une ligne, mieux vaut aller à la ligne et insérer la citation toujours entre
guillemets. La référence du document cité doit apparaître sans ambigüité, plusieurs méthodes
existent, telles que la note de bas de page ou la mise entre parenthèses du nom de l’auteur,
l’année et la page à la fin de citation : «citation » (Nom Auteur, année, page).
En fin de document une bibliographie est obligatoire, elle doit lister tous les documents
utilisés avec leur référence complète rédigée selon les normes en vigueur.
Les citations doivent être reproduites avec fidélité. Il faut évitez de les corriger, d’en modifier
la ponctuation ou de souligner certains termes. Dans le cas de besoin d’éliminer des mots ou
des phrases au milieu d’une citation, il faut les remplacer par le signe (…).
Comme le définit Jean-Pierre OLLIVIER « Le béton est un matériau polyphasique. Il est
composé d’une phase solide, d’une phase liquide et d’une phase gazeuse. Le solide est
constitué des granulats, des hydrates et des parties du liant non hydratées. La phase liquide est
1
la solution interstitielle et la phase gazeuse est un mélange d’air et de vapeur d’eau » …..
1 Jean-Pierre OLLIVIER. La durabilité des bétons : presse de l’école nationale des ponts et
chaussées, Paris 2008.P.53.
2- Citation d’illustration
Il est toujours préférable d’utiliser les illustrations dont l’origine est identifiée. On désigne par
illustrations les images, photos, schémas, tableaux etc. Toute illustration doit être
accompagnée d’une légende. Si l’illustration n’a pas été produite par les auteurs du support il
convient d’en indiquer la source. Celle-ci peut-être indiquée sous la légende de l’illustration
en note de bas de page ou bien dans une table des illustrations. La référence est rédigée selon
les recommandations des normes en vigueur et elle n’est pas rappelée dans la bibliographie
générale en fin de support.
1
Description schématique d’un matériau poreux
1 Jean-Pierre OLLIVIER. La durabilité des bétons : presse de l’école nationale des ponts et
chaussées, Paris 2008.P.53.
Jean-Pierre OLLIVIER. La durabilité des bétons : presse de l’école nationale des ponts et chaussées,
Paris 2008.P.53.
En utilisant la paraphrase
La paraphrase consiste à reformuler avec ses propres mots et ses propres phrases les écrits
d’une autre personne. Comme pour la citation la référence du document paraphrasé doit être
indiquée en note de bas de page. En fin de document la bibliographie doit lister tous les
documents utilisés avec leur référence complète.
Texte original
La quantité d’eau liquide dans le béton dépend à la fois de la structure poreuse du béton et de
l’humidité relative de l’air dans lequel il se trouve. La présence d’eau liquide dans les pores
du béton joue un rôle important dans les possibilités de transfert car elle favorise la
pénétration des espèces ioniques alors qu’elle s’oppose à la pénétration des gaz.
Texte paraphrasé
1 Jean-Pierre OLLIVIER. La durabilité des bétons : presse de l’école nationale des ponts et
chaussées, Paris 2008.P.53.
Lorsque des travaux d’autres personnes sont utilisés où ont inspirés le travail en dehors de la
citation ou de la paraphrase, ceux-ci sont indiqués comme suit :
Le texte concerné rédigé à partir de ces travaux est suivi d’un numéro qui correspond au
numéro du document utilisé et cité en bibliographie.
Exemple
Le béton armé est le matériau le plus utilisé en construction par excellence, depuis plus d’un
siècle, c’est un matériau souple d’emploi, économique et durable. L’utilisation d’armatures en
acier dans les zones tendues, en raison de la faible résistance à la traction du béton, permet de
concevoir des structures aux emplois divers. [2]
[2] renvoi à la référence numéro 2 dans la bibliographie qui figure à la fin du document.
Une référence à l'argumentation ou aux résultats d'un auteur est faite si la formulation exacte
de cette idée n’a pas d’importance, ou dans le cas où cette argumentation n’est pas centrale
par rapport au travail concerné.
Les références s'inscrivent directement dans le corps du texte à l'endroit où l'idée de l'auteur
est présentée ou juste à la fin de la phrase où l'idée est présentée. Si le nom de l'auteur est
mentionné par ailleurs dans le texte, la référence prend la forme (Nom auteur(s),
année). Exemple : Dans le domaine de la construction, il existe de nombreuses procédures de
renforcement ou de réparation des structures (Vizuete, 2000).
Si le nom de l'auteur n'est pas mentionné par ailleurs dans le texte, la référence prend la forme
Nom auteur(s) (année).
Exemple : comme le souligne Chai (1996), plusieurs ponts dont les piles étaient renforcées
avec des chemises en acier se trouvaient dans des régions ayant subi des secousses intenses
qui ont atteint une accélération maximale de 0,25 g. Aucun de ces piles ne semble avoir subi
de dommages importants.
A la fin d’un rapport, d’un mémoire, d’une thèse doit impérativement figurer la bibliographie
qui liste tous les supports utilisés : ouvrages, articles, sites web, normes, rapports etc.
La bibliographie est nécessaire, elle permet non seulement d’éviter le plagiat involontaire
mais de donner la possibilité aux lecteurs du document de consulter la source utilisée par eux-
mêmes, de retrouver sans difficulté, dans l’ouvrage cité, l’extrait utilisé et à l’auteur
d’inscrire ces sources au moment où elles servent dans le travail, de sorte qu’il pourra de
nouveau y avoir recours dans le futur.
Les références bibliographiques doivent être complètes. Il faut donc préciser le nom de
l’auteur, le titre de l’ouvrage, l’année de publication, la maison d’édition, les numéros des
pages et tout autre élément pertinent d’identification.
Exemple
Calgaro J. et Lacroix R., "Maintenance et réparation des ponts" Presses de l’École Nationale
des Ponts et Chaussées, p.11-19, 1997.
Selon l’article 35 de l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016 fixant les règles relatives à la
prévention et la lutte contre le plagiat : tout acte de plagiat ayant un rapport avec les travaux
scientifiques et pédagogiques requis à l’étudiant dans les mémoires de licence, de master, de
magistère et thèse de doctorat, avant ou après sa soutenance, expose son auteur à l’annulation
de la soutenance ou retrait du titre acquis.
Selon l’article 36 de l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016 fixant les règles relatives à la
prévention et la lutte contre le plagiat : tout acte de plagiat en relation avec les travaux
scientifiques et pédagogiques revendiqués par l’enseignant chercheur, le chercheur permanent
lors des activités scientifiques et pédagogiques les mémoires de magistère et thèse de
doctorat, autres projets de recherche ou publication scientifique ou pédagogique constaté,
après soutenance ou la publication, expose son auteur à l’annulation de la soutenance ou
retrait du titre acquis ou à l’annulation ou retrait de la publication.
Selon l’article 38 du même arrêté, toute personne ayant subie des dommages par le fait du
plagiat constaté (le plagié), peut instruire en justice les auteurs du plagiat (les plagiaires).
- Détection du plagiat
C’est une démarche automatisée utilisant des logiciels de détection du plagiat. Ils effectuent
automatiquement une recherche systématique et exhaustive des similitudes et mesurent le taux
de copier-coller dans un travail. Ces logiciels vont de la simple comparaison de deux
documents, à la rechercher automatique de sources issues de l'Internet pour les plus
performants. Ils sont en mesure de traiter un nombre plus ou moins important de formats de
fichiers, tels que les fichiers Word et PDF.
Les logiciels de détection de plagiat peuvent être gratuits tels que : CopyTracker, Plagium,
Noplagia, ou payants comme Turnitin, Compilatio, Ephorus et Urkund.
Le logiciel commence par traiter le document à analyser afin de ne conserver que son
contenu textuel. Plusieurs modes de fonctionnement sont alors possibles :
La méthode la plus logique consiste à sélectionner au hasard des passages du texte à analyser
et soumettre ces passages aux différentes sources disponibles. Le texte ne sera pas
intégralement analysé, ce qui permet de gagner du temps. Si le texte sélectionné est retrouvé
dans une des sources, alors tout le texte sera vérifié par rapport à cette source. Tous les
extraits retrouvés à l’identique sont considérés comme plagiés.
- Internet : cette recherche, en fonction des logiciels peut se faire sur l’Internet public
(ouvert à tous) ou l’Internet clos (accessible sur abonnement).
- Contenu publié : Livres et revues accessibles sous format numérique.
- Base de documents ou de données du logiciel : Archives internes regroupant des travaux
d’étudiants, thèses, mémoires, exposés etc.
Plus la base de recherche sera importante, meilleure sera la qualité des résultats.