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I- Introduction
L'ingénieur est un citoyen responsable assurant le lien entre les sciences, les technologies et la
communauté humaine; il s'implique dans les actions civiques visant au bien commun, diffuse
son savoir et transmet son expérience au service de la société.
Dans ce sens, l’ingénieur doit se conduire avec dignité et dans le respect de la déontologie. Il
doit être franc, honnête, équitable, loyal, courtois, tolérants, respectueux des différences dans
ses relations avec autrui notamment avec ses collègues et ses clients et assurer la protection de
l’environnement, de la vie humaine et du bien-être des personnes.
Toutefois, les raisons pour qu’un ingénieur agisse contre sa volonté sont multiples : envie de
satisfaire le client, l’entreprise, pression extérieure,…Cependant, cela conduit à de la
culpabilité et au sentiment de ne pas bien faire son travail.
Pour mieux guider les ingénieurs dans l’accomplissement responsable de leur mission
professionnelle, des règles comportementales de l’ingénierie sont établie. Ces règles
permettent aux ingénieurs de savoir si leurs actions sont conformes à l’éthique et définissent
leurs devoirs et obligations envers le public, le client et la profession.
Le mot client signifie celui qui bénéficie des services professionnels d’un ingénieur, y
compris un employeur.
La pratique professionnelle de l’ingénieur est basée sur deux valeurs fondamentales à savoir :
sens de l’éthique et l’engagement social.
Le sens de l’éthique révèle que l’ingénieur privilégie l’intérêt de la société et des clients,
reléguant au second plan la recherche de la rentabilité et de l’intérêt personnel. Le sens de
l’éthique sous-tend des principes d’intégrité, de disponibilité, d’indépendance, de compétence,
de responsabilité, équité, discrétion professionnelle et de solidarité à l’endroit des collègues.
Tout en visant le succès technique et scientifique, dans le respect des lois et des règlements,
l’ingénieur oriente son action suivant sa conscience professionnelle.
II-1-1 Intégrité
Dans le cas des erreurs préjudiciables, l’ingénieur doit informer le plus tôt possible son client
de toute erreur difficilement réparable qu’il a commise dans l’exécution de son mandat.
Lorsque le client écarte un avis de l’ingénieur dans le cas où celui-ci est responsable de la
qualité technique des travaux d’ingénierie, l’ingénieur doit avertir son client par écrit, des
conséquences qui peuvent découler de la mise à l’écart de cet avis. ces conséquences
peuvent être de nature à rendre les travaux dangereux ou encore avoir des effets sur
l’environnement ou sur la vie, la santé et la sécurité du public. Elles peuvent aussi
être de nature économique en augmentant le coût des travaux ou encore en prolongeant les
délais de réalisation.
II-1-2- Disponibilité
L’ingénieur doit apporter soin aux projets qui lui sont confiés. Les clients ont droit à ce que
leurs dossiers soient traités sans retard, avec toute l’attention et la disponibilité requises.
un ingénieur ne peut, sauf pour un motif juste et raisonnable, cesser d’agir pour le
compte d’un client.
II-1-3- Indépendance
Dans ce contexte, tenter d’acheter la conscience de l’ingénieur, ignorer ses avis, l’inciter
à recourir à des procédés douteux ou le pousser à exécuter ses travaux à l’encontre des
règles de l’art, seraient considérés comme des motifs justes et raisonnables qui
permettraient à l’ingénieur de cesser d’agir pour le compte d’un tel client. L’ingénieur doit
aussi faire parvenir au client un préavis de délaissement dans un délai raisonnable.
L’ingénieur se doit d’éviter toute situation où il serait en conflit d’intérêts. Tout intérêt
personnel qui influe ou pourrait influer sur son jugement professionnel donne naissance
à un conflit d’intérêts. S’il constate, au cours de l’exécution d’un projet, qu’il se trouve en
conflit d’intérêts, il est obligé d’aviser le client et d’obtenir son autorisation avant de
poursuivre ses tâches.
II-1-4- Confidentialité
II-1-5- Responsabilité
II-1-6- Compétence
La compétence signifie que dans l’exécution de ses travaux, l’ingénieur doit rester vigilant et
diligent afin d’éviter toute pression qui pourrait l’amener à compromettre son intégrité ou son
indépendance professionnelle. Il doit également, tenir compte des limites de ses connaissances
et de ses aptitudes ainsi que des moyens dont il peut disposer pour exécuter ses tâches. Il
doit se tenir au courant des développements dans sa discipline afin de maintenir sa
compétence, s’efforcer d’accroître les connaissances dans son domaine d’exercice et
d’utiliser les techniques et outils les plus efficaces pour gérer sa carrière et son travail.
II-1-7- Équité
Agir avec équité, c’est agir sans préjugé, sans favoritisme et en toute impartialité en se
basant sur des faits objectifs et non sur des impressions ni en fonction d’intérêts personnels,
en accordant à chacun le mérite qui lui revient. C’est aussi agir dans le respect des droits
des personnes et en tenant compte des différences individuelles et en acceptant les critiques
professionnelles justes et honnêtes.
L’ingénieur a un rôle essentiel à jouer dans la protection du public, il doit accorder la plus
haute priorité à la sécurité, la santé et le bien être du public ainsi qu’à la protection de
l’environnement en s’assurant que les travaux dans lesquels il est engagé sont conformes avec
les normes acceptées de l’ingénierie, avec les standards et les codes appropriés. Il doit
mesurer les conséquences découlant de ses travaux pendant et après leur exécution, et choisir
les meilleurs procédés technologiques.
Il importe donc de bien définir quel type d’informations peut avoir un tel caractère de
confidentialité. A côté des informations générales (ex. données relatives au savoir-faire ou
aux procédés technologiques, informations concernant la clientèle, etc.), d’autres peuvent
présenter un caractère confidentiel (ex. lorsque le salarié est associé à un projet spécifique).
La classification des informations qui seront diffusées dans l’entreprise est nécessaire :
- Elle permet d’éviter que des informations sensibles, confidentielles soient diffusées
volontairement ou non à l’extérieur de l’entreprise ce qui pourrait porter préjudice à son
activité ;
- Elle permet à l’inverse de ne pas restreindre inutilement l’accès à des informations
qui sont ou pourraient être utiles aux collaborateurs dans le cadre de leur travail. La
sécurité de l’information est nécessaire, mais il ne faut pas non plus la surprotéger
au risque de nuire à l’efficacité de l’activité de l’entreprise.
Généralement, la sensibilité des informations internes est classée selon trois niveaux :
traduire par une perte de confiance de ces derniers et ainsi à terme par des pertes
de part de marché au profit de concurrents.
- L’information est strictement confidentielle (secrets de fabrication, stratégie de
l’entreprise…) car sa divulgation porterait lourdement préjudice à l’entreprise telles que :
pertes financières élevées, graves atteintes à la notoriété ou l’image de marque de
l’entreprise.
Une même information peut être requalifiée au cours du temps : ainsi une information
strictement confidentielle (mise au point d’un nouveau procédé, d’une nouvelle
technologie) pourra quelques mois plus tard devenir ouverte (après la réalisation de toutes
les démarches nécessaires à sa protection par un brevet par exemple).
Dans le cadre de l’exécution de son contrat de travail, l’employé est tenu à une obligation
générale de loyauté. Il doit s'abstenir de tout acte contraire à l'intérêt de l'entreprise et, en
particulier, de tout acte de concurrence. Cette obligation subsiste lorsque le contrat est
suspendu. Ceci signifie qu’il est tenu de ne pas divulguer les informations confidentielles
dont il a connaissance dans l'exercice de ses fonctions, ni à l'extérieur ni à l'intérieur de
l'entreprise. Tout manquement volontaire du salarié à ses obligations peut donner
lieu à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement.
Bien que le salarié soit soumis à une obligation générale de discrétion qui lui interdit de
divulguer à des tiers des informations dont il a connaissance du fait de ses fonctions et
dont la révélation à autrui est susceptible de nuire à l'entreprise, le contrat de travail peut en
outre prévoir une clause de confidentialité ou de secret professionnel qui vise à interdire au
salarié de divulguer des informations confidentielles relatives à l’entreprise. Le non-respect
par le salarié d’une telle clause peut justifier un licenciement.
Le salarié recherche de plus en plus une entreprise qui correspond à ses valeurs et qui lui
permet de s’épanouir aussi bien dans sa vie privée que professionnelle.
L’employé est fidèle à son organisation lorsqu’il justifie d’une ancienneté significative et d’un
désintérêt pour les opportunités professionnelles externes (une très faible propension à
rechercher et examiner les offres d’emploi externes), mais également lorsqu’il adopte, dans le
cadre de son travail, une ligne de conduite qui privilégie les efforts continus et évite tout acte
de nature à perturber volontairement le fonctionnement de son organisation. En d’autres
termes, c’est celui qui ne présente pas d’intention de quitter son entreprise.
La fidélité signifie exécuter son travail dans les intérêts et les objectifs de l’entreprise et non
pas en concurrence de celle-ci, être loyal et de bonne fois. Elle résulte de la volonté
personnelle du salarié de maintenir la relation professionnelle et de l’idée qu’il se fait de son
entreprise. Le salarié décide librement et en tout connaissance de cause, de rester dans
l’organisation et se sent en adéquation avec l’entreprise et ses valeurs.
La fidélisation est l’ensemble des mesures permettant de réduire les départs volontaire des
salariés. En d’autre terme, la fidélisation est l’ensemble des dispositifs mis en œuvre par
l’entreprise pour garantir un environnement qui maintient durablement l’attachement de ses
salariées à elle-même.
Le départ volontaire est une rupture de la relation employeur – employé, initiée par ce dernier.
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est l’intégration volontaire par les
entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités
commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes. Une entreprise aujourd’hui,
doit se soucier de ses impacts sur l’environnement et sur la société.
Un conflit d'intérêts constitue toute situation d'interférence entre un intérêt public et des
intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l'exercice
indépendant, impartial et objectif d'une fonction.
Le conflit d’intérêts est caractérisé par le fait qu’une personne risque de perdre son
indépendance intellectuelle ou son objectivité et se trouve ainsi fragilisée dans l’exercice de
ses responsabilités.
Donc, parler de conflit d’intérêt signifier la recherche, par un employé, de tout avantage
pour lui-même, sa famille, amis et personnes proches, organisations avec lesquelles il a
des relations d’affaires ou politiques, en profitant de l’autorité et du pouvoir qui lui confère
sa profession.
Les intérêts peuvent être des avantages pécuniaires ou non pécuniaires : obtention d’une
autorisation, évitement d’une sanction, surévaluation d’un bien, acceptation de cadeaux d’une
valeur significative, obtention d’une promotion pour soi-même ou une personne proche,
obtention d’une faveur pour soi ou pour un proche.
VI-1- Exemples :
- Un employé qui est bien placé dans la conception d’un projet qui achète des
terrains par où va passer une nouvelle route ou un nouveau bâtiment public afin de
bénéficier des conséquences importantes quant à la valeur marchande des terrains.
- Agir de façon à ce que son conjoint, son partenaire, son enfant ou l’un de ses parents soit
embauché par l’entreprise pour laquelle le salarié travaille, ou par un concurrent, un
fournisseur ou un client de son entreprise.
Un employé peut se retrouver dans une situation de conflit d’intérêts qui soit :
VI-2-1- Concrète ou réelle : lorsque ses fonctions sont ou seront influencées par ses intérêts
privés.
VI-2-2- Perçue ou apparente : lorsque ses fonctions semblent être influencées par ses
intérêts privés.
VI-2-3- Prévisible ou potentielle : lorsque ses fonctions pourraient être influencées à l’avenir
par ses intérêts privés.
- Démissionner de ses fonctions. Dans les cas graves, lorsque d’autres solutions sont
impossibles, la personne peut être tenue de démissionner du poste qui donne lieu au
conflit.
VI-1- Définition
La corruption peut être publique ou privée, nationale ou internationale. Elle est qualifiée de
publique lorsqu’ il s’agit d’un pacte de corruption entre un agent privé et un agent public. La
corruption privée quant à elle est un pacte de corruption entre deux agents privés.
La corruption nationale est un acte de corruption entre deux agents du même pays, elle est
généralement mentionnée dans les codes pénaux des pays concernés. La corruption
internationale est un acte de corruption commis entre deux agents appartenant à des pays
différents. Les pays incriminant la corruption internationale sont ceux ayant ratifié une des
conventions internationale anti-corruption (Nations Unies par exemple).
VI-2-5- Népotisme
VI-2-6- Détournement
VI-2-7- Clientélisme
Il s'agit d'échanges mutuels et inégalitaires de biens et de services entre des patrons plus
riches et plus puissants exploitant des clients moins riches et moins puissants.
VI-2-8- Collusion
Un accord secret entre des parties appartenant au secteur public et/ou au secteur privé, conclu
dans le but de commettre une fraude et de réaliser des gains illicites.
VI-2-9- Extorsion
VI-2-10- Cadeaux
Les exemples de corruption couvrent les cas où un cadeau ou un autre avantage financier est
offert, accordé, sollicité ou accepté en échange d’un service recherché. Cadeaux et hospitalité
peuvent se révéler être un comportement corrompu en soi, et ils peuvent servir à promouvoir
la corruption ou être interprétés comme relevant de la corruption. Ces cadeaux peuvent
prendre la forme de versement d’argent en espèces ou d’actifs offerts sous forme de cadeaux
ou de dons. L’hospitalité couvre les repas, les frais d’hôtel, les billets d’avion et les
divertissements ou événements sportifs.
Un paiement de facilitation est un paiement pour s’assurer qu’un acte ou un service dont
l'auteur du paiement est déjà en droit de bénéficier sera effectivement ou plus rapidement
accompli.
Le blanchiment d’argent désigne les procédés permettant de cacher l’origine, les détenteurs ou
la destination de fonds provenant d’activités illicites en les réinjectant dans le circuit
économique officiel.
- Enrichissement illégale,
- Entrave de la croissance économique :
L’augmentation des coûts, sur facturation des projets
Une réduction de la productivité,
Un découragement de l'investissement,
Une limitation du développement des petites et moyennes entreprises,
Dilapidation de l’argent publique.
L’article 37 : est puni d'un emprisonnement de deux (2) à dix (10) ans et d'une amende de
200.000 DA à 1.000.000 DA, tout agent public qui ne peut raisonnablement justifier une
augmentation substantielle de son patrimoine par rapport à ses revenus légitimes
(enrichissement illicite).
L’article 38 : est puni d'un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans et d'une amende de
50.000 DA à 200.000 DA, le fait par un agent public d'accepter d'une personne un cadeau ou
tout avantage indu susceptible de pouvoir influencer le traitement d'une procédure ou d'une
transaction liée à ses fonctions (Le donateur est puni des mêmes peines).
L’article 40 : Sont punis d'un emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans et d'une amende
de 50.000 DA à 500.000 DA :