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Éthique et déontologie dans le monde du travail

I. Éthique et déontologie dans le monde du travail

1 Confidentialité, Protection et Utilisation correcte des biens de l’entreprise

La confidentialité, la sauvegarde et l'utilisation appropriée des biens de l'entreprise forment le


trépied sur lequel repose la responsabilité de chaque collaborateur. Il est essentiel que les équipements et
installations soient utilisés avec soin et exclusivement pour les besoins professionnels. De la même
manière, les informations confidentielles et les renseignements exclusifs doivent être maniés avec la plus
grande discrétion. Ces pratiques garantissent la sécurité de l’entreprise et préservent son avantage
concurrentiel. Il s'agit d'un engagement envers la protection des actifs matériels et immatériels de
l'entreprise, fondamental pour sa pérennité et sa prospérité.

• Biens et Installations de l’Entreprise : Chaque collaborateur est garant de la conservation et de


l'emploi judicieux des actifs de l'entreprise. Il est vital d'éviter toute forme de vol, de négligence
ou de gaspillage, car de tels agissements peuvent affecter négativement la profitabilité de
l'organisation. Il est attendu que l'utilisation des biens de l'entreprise soit limitée aux opérations
commerciales autorisées.
• Informations Confidentielles : Les informations confidentielles englobent tout renseignement
non public susceptible de fournir un avantage concurrentiel ou de causer un préjudice si révélé.
Cela inclut les détails financiers, commerciaux et techniques de l'entreprise. Ces informations
peuvent inclure des secrets industriels, des inventions, des demandes de brevet, et des stratégies
d'affaires. L'accès à ces données est restreint pour préserver l'intégrité de l'entreprise et la
confiance des clients. La divulgation non autorisée de telles informations est non seulement une
infraction à la politique de l'entreprise, mais peut aussi entraîner des conséquences juridiques
sérieuses.
• Propriétés Intellectuelles : L'entreprise détient des droits exclusifs sur les créations intellectuelles
générées par ses employés pendant leur emploi et en utilisant ses ressources. Ces droits doivent
être respectés et protégés comme tout autre actif de l'entreprise, assurant ainsi la protection de
l'innovation et le maintien de l'avantage compétitif de l'entreprise.
Cet exposé clarifie la responsabilité individuelle dans la gestion des ressources physiques et
intellectuelles, en soulignant la nécessité de pratiques éthiques et conformes aux directives de
l'entreprise.

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2 Fidélité et responsabilité au sein de l'entreprise

1. Obligation de Loyauté : Chaque salarié doit respecter une obligation de loyauté qui implique de
ne pas se livrer à des actions préjudiciables à l'employeur, y compris toute forme de concurrence
déloyale. Cette obligation persiste même après la fin du contrat de travail, garantissant que les ex-
employés ne nuisent pas à l'entreprise par la suite.
2. Obligation de Discrétion : Les employés doivent maintenir la confidentialité des informations
sensibles auxquelles ils ont accès, qu'il s'agisse de données sur les clients, les stratégies de
l'entreprise, ou les opérations internes. Cette exigence de discrétion est particulièrement accrue
pour les cadres et les membres du personnel en position de responsabilité, qui doivent protéger
l'entreprise contre toute exploitation malveillante de ces informations.
3. Obligation de Réserve : Il est interdit aux employés de critiquer publiquement les décisions ou
les actions de l'employeur. Cette règle aide à maintenir un environnement de travail respectueux et
professionnel.

Conséquences du non-respect : Le manquement à ces obligations peut entraîner des sanctions sévères,
allant jusqu'au licenciement pour faute grave. Ceci comprend le départ immédiat de l'employé sans droit à
préavis ou à des indemnités, soulignant la gravité de telles infractions aux principes de l'entreprise.

Ces directives sont essentielles pour préserver l'intégrité de l'entreprise et renforcer la confiance et
la collaboration entre l'employeur et ses employés. Elles favorisent également un climat de travail sain où
la confidentialité et le respect mutuel sont primordiaux.
2.1 Les Secrets Professionnels et de Fabrication
1. Le Secret Professionnel : Cela fait référence à l'obligation légale des employés de ne pas partager
les informations confidentielles acquises dans le cadre de leur travail. Ces informations peuvent
inclure des détails sur les procédés de fabrication, les formules, ou les stratégies commerciales qui
ne sont pas protégées par des brevets mais qui sont vitales pour l'entreprise. Même après avoir
quitté l'entreprise, un ancien employé ne doit pas divulguer ces secrets. Cependant, il est autorisé à
utiliser les compétences et connaissances générales acquises. La violation de cette confidentialité
peut entraîner des sanctions pénales sévères.
2. Le Secret de Fabrication : La réglementation autour des secrets de fabrication n'est pas aussi
stricte que celle qui protège les informations dans des secteurs sensibles comme la défense
nationale, mais reste fondamentale. Elle repose sur une éthique organisationnelle qui définit
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clairement ce qui est acceptable ou non au sein de l'entreprise. La divulgation de ces secrets,
même si non brevetés, est illégale et peut être punie par des peines prévues par le Code Pénal,
reflétant la gravité de tels actes.

Importance Éthique : Les secrets professionnels et de fabrication constituent un élément crucial de


l'avantage compétitif d'une entreprise. Leur protection est essentielle non seulement pour la sécurité de
l'entreprise mais aussi pour maintenir la confiance des clients et des partenaires commerciaux. Chaque
employé a la responsabilité de préserver ces informations pour le bien collectif de l'organisation.

3 Conflits d'Intérêt :

Un conflit d’intérêt survient lorsqu'un individu, ayant à prendre une décision ou à donner un avis
sur une question, pourrait être influencé par ses intérêts personnels. Ces intérêts peuvent interférer avec
son impartialité, le conduisant à prendre des décisions qui ne servent pas nécessairement l'intérêt général
ou celui de l'organisation, mais plutôt son propre avantage.

Types de conflits d'intérêts courants :

• Contrat avec soi-même : Ce type de conflit apparaît lorsque la personne responsable de


sélectionner un fournisseur a un intérêt personnel chez ce fournisseur. Par exemple, un élu qui
attribue un contrat public à une entreprise dont il est le gérant ou actionnaire.
• Conflit de mission : Cela se produit lorsque quelqu’un assume deux rôles en conflit, comme un
avocat représentant à la fois le plaignant et le défenseur dans un procès, ou un fonctionnaire qui
investit des fonds publics dans une entreprise puis en prend la direction.
• Intérêts familiaux : Il survient lorsque des membres de la famille d’un décideur sont employés
ou candidats dans l’entreprise. Il est souvent requis de déclarer de tels liens pour éviter toute
participation dans les décisions d’embauche.
• Cadeaux : Recevoir des cadeaux de personnes avec lesquelles on a des relations professionnelles
peut influencer les décisions professionnelles, surtout si ces cadeaux sont de grande valeur.

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3.1 Intégrité :

Agir avec intégrité signifie maintenir un haut niveau de professionnalisme, compétence et rigueur.
Il est essentiel d’évaluer toutes les situations de manière objective et de prendre des décisions éclairées,
sans laisser les conflits d'intérêts influencer nos actions. L'intégrité requiert que l'on évite toute situation
pouvant conduire à un conflit d'intérêts.

Ces principes sont fondamentaux pour maintenir une atmosphère de confiance et d'équité dans tout
environnement professionnel. Ils aident à garantir que les décisions prises au sein de l'organisation sont
justes et profitent à tous, et non guidées par des gains personnels.

Définition de la Corruption :

• La corruption désigne l'exploitation abusive d'un pouvoir, d'une autorité ou d'une fonction,
que ce soit dans le secteur public ou privé, dans le but d'obtenir des avantages personnels.
Cela peut inclure des pratiques telles que l'extorsion, le trafic d'influence, le népotisme, la
fraude, les paiements de facilitation, ou le détournement de fonds. Il est important de noter
que les erreurs résultant de malentendus ou d'incompétence ne constituent pas de la
corruption à moins qu'elles ne soient intentionnellement réalisées pour un gain personnel.

Formes de Corruption :

1. Corruption d’agents publics (nationaux et étrangers) : Cela implique des fonctionnaires qui
abusent de leur position pour un gain personnel, que ce soit directement ou par des intermédiaires.
2. Corruption dans le secteur privé : Similaire à la corruption publique mais se produisant au sein
d'entreprises privées.
3. Trafic d'influence : Agir ou intercéder auprès d'un fonctionnaire ou d'un employé pour influencer
ses actions en échange de faveurs ou de récompenses.
4. Extorsion : Exiger ou imposer par la force ou sous la menace des avantages illégitimes.
5. Appropriation et diversion de propriété : S'approprier des biens qui ne vous appartiennent pas
ou détourner des ressources d'une entité pour un usage non autorisé.
6. Abus de fonctions : Utilisation inappropriée des pouvoirs officiels pour un gain personnel.
7. Obstruction à la justice : Actes visant à entraver le cours normal des enquêtes judiciaires.

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Autres formes :

• Extorsion répétée : Des demandes continues d'avantages sous menace.


• Favoritisme : Accorder des traitements de faveur à certains individus sans justification méritoire.
• Népotisme : Favoriser des membres de la famille dans les décisions d'emploi ou autres décisions
professionnelles.

Conséquences de la Corruption :

1. Impact économique :
• Réduction de la croissance économique : La corruption freine la croissance économique
et décourage les investissements directs étrangers. Selon une étude du FMI, la corruption
cause des distorsions économiques qui réduisent les niveaux d'investissement et de
croissance.
• Détournement des recettes de l'État : Dans les organismes publics, la corruption peut
réduire significativement les ressources disponibles pour les dépenses sociales et le
développement, en détournant les fonds destinés à ces postes vers des intérêts privés.
2. Impact social :
• Augmentation de la pauvreté : La corruption a un impact disproportionné sur les
pauvres, en réduisant les ressources disponibles pour les filets de protection sociale et en
exacerbant les inégalités.
• Diminution de l'efficacité des services publics : La corruption dans les services publics
réduit leur capacité à fournir des services efficaces, affectant négativement la santé
publique, la protection de l'environnement, et d'autres secteurs vitaux.
3. Impact sur la gouvernance :
• Réduction de l'intégrité des pouvoirs publics : Les fonctionnaires corrompus
compromettent l'intégrité et l'efficacité des institutions publiques, favorisant une culture
d'impunité.
• Affaiblissement de l'État de droit : La corruption dans le système judiciaire entraîne des
dénis de justice, ce qui peut éroder la confiance envers les institutions légales et judiciaires
et miner les droits fondamentaux.

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4. Impact sur les droits de l'homme :


• Atteinte aux droits fondamentaux : La corruption entrave l'exercice des droits de
l'homme et peut rendre les contrats sociaux et économiques imprévisibles, menaçant la
stabilité et la sécurité des citoyens.

En discutant de ces points, il est essentiel de souligner que la lutte contre la corruption nécessite
des efforts concertés pour renforcer la transparence, la responsabilité, et l'intégrité au sein des institutions
publiques et privées. Cette démarche contribue non seulement à améliorer la gouvernance mais aussi à
promouvoir un développement économique et social plus équitable et durable.

3.2 Modes de lutte et sanctions contre la corruption :


1. Compréhension des niveaux de corruption :
• La corruption peut varier de rare à systémique dans différents contextes sociétaux.
Lorsqu'elle est rare, il est plus facile de la détecter et de la sanctionner. Cependant, dans les
cas où elle est systémique, elle s'infiltre profondément dans les structures institutionnelles,
rendant sa détection et sa répression plus complexes.
2. Ratification de conventions internationales :
• L'adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption par les États renforce
leur légitimité et leur crédibilité, et instaure un climat de confiance et de stabilité. Cela
montre un engagement formel contre la corruption.
3. Éducation et sensibilisation :
• Informer le public sur l'impact de la corruption et les obligations de l'État. L'éducation des
jeunes sur l'éthique et la corruption joue un rôle crucial dans la prévention future de la
corruption. L'enseignement de pratiques éthiques dès le plus jeune âge peut contribuer à la
création d'une société plus intègre.
4. Promotion de la transparence :
• Encourager la transparence dans les affaires publiques et privées pour renforcer les
investissements et assurer une concurrence loyale. Attirer l'attention sur les coûts de la
corruption aide à mobiliser le public et les autorités contre ce fléau.
5. Actions proactives et préventives :
• Signaler activement les cas de corruption et refuser de participer à des activités illégales ou
opaques. Adopter une tolérance zéro envers la corruption peut aider à établir des normes
élevées de conduite pour tous les acteurs économiques.

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6. Implications économiques :
• En établissant un environnement d'affaires transparent et en pratiquant une tolérance zéro
vis-à-vis de la corruption, les pays peuvent favoriser une stabilité économique plus grande
et attirer des investissements significatifs, tant nationaux qu'internationaux.

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