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équitable. Il remplit ses fonctions sans considérations partisanes et évite toute forme de
discrimination.
- L’intégrité : Le personnel administratif et technique se conduit d’une manière juste et honnête. Il
évite de se mettre dans une situation où il se rendrait redevable à quiconque pourrait l’influencer
indûment dans l’exercice de ses fonctions.
- Le respect : Le personnel administratif et technique manifeste de la considération à l’égard de
toutes les personnes avec qui il interagit dans l’exercice de ses fonctions. Il fait preuve de
courtoisie, d’écoute et de discrétion. Il fait également preuve de diligence et de célérité dans
l’accomplissement de sa mission. Ce respect doit également concerner les domaines de
compétence de chacun. Ainsi, ce personnel doit s’interdire toute ingérence dans les actes
pédagogiques et scientifiques. L’administration des établissements d’enseignement supérieur doit
s’interdire toute interférence dans ces domaines.
- La confidentialité : Les dossiers administratifs, techniques, pédagogiques et scientifiques doivent
être soumis à l’obligation de confidentialité.
- La transparence : Le personnel accomplit ses fonctions et les différents actes qui en découlent
d’une façon qui permette la bonne circulation de l’information utile aux membres de la
communauté universitaire, la vérification des bonnes pratiques professionnelles et leur traçabilité.
- La performance : Le service public rendu, à travers leur personnel administratif et technique, par
les établissements d’enseignement supérieur doit également obéir à des critères de qualité qui
impliquent l’obligation de traiter leurs acteurs avec égards et diligence. En pratique, l’égard
signifie que le personnel adopte un comportement poli et courtois dans ses relations avec eux.
Quant à la diligence : c’est traiter les dossiers qui lui sont confiés et qui concernent directement
aussi bien l’enseignant que l’étudiant. Le personnel administratif et technique est enfin tenu de
donner à ces derniers toute l’information qu’ils demandent et qu’ils sont en droit d’obtenir.

Les membres de la communauté universitaire, soucieux de promouvoir les règles éthiques et


déontologiques, s’engagent au respect de l’esprit et de la lettre de cette charte.

III. Ethique et déontologie dans le monde du travail


Le monde du travail est soumis à un ensemble de règles permettant de travailler en harmonie avec
les autres (collègues, clients, citoyens, ... etc.). Parmi les préoccupations et les obligations des travailleurs,
on peut citer les points suivants :
a : Confidentialité : Chaque employé est tenu de respecter la confidentialité de l’entreprise dans
laquelle il travaille et ne doit en aucun cas divulguer les informations concernant l’entreprise elle-
même ou de ses collègues ni les secrets de leurs clients. En général, tout le travail au sujet d’une

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institution et de ses activités constitue un secret commercial (notamment les informations


confidentielles) à l’exception des informations générales connues du grand public.
b : Protection et Utilisation correcte des biens de l’entreprise : Tous les Collaborateurs sont
responsables pour l’utilisation correcte des biens de l’Entreprise, aussi bien ses informations
confidentielles, ses renseignements exclusifs que les informations des tiers que l’Entreprise a
convenu de protéger.
* Biens et Installations de l’Entreprise : Il est de la responsabilité de chaque Collaborateur de
préserver les biens de l’Entreprise et de s’assurer d’une utilisation rationnelle de ceux-ci. Le vol, la
négligence et le gaspillage ont un impact direct sur la rentabilité de l’Entreprise. Tous les biens de
l’Entreprise doivent être utilisés dans le cadre d’activités commerciales légitimes.
* Informations Confidentielles : Les informations confidentielles comprennent toutes les
informations non destinées au public qui pourraient être utiles aux concurrents ou dommageables à
l’Entreprise ou à ses clients si elles venaient à être publiées, les informations telles que celles
relatives aux aspects financiers, commerciaux et techniques de l’Entreprise. Elles peuvent comporter
des propriétés intellectuelles telles que des secrets industriels, des inventions, des demandes de
brevet, de même que des plans d’exploitation et des stratégies commerciales, des idées d’ingénierie
et de fabrication, des designs, des tarifications, des produits et des services en cours de
développement, des bases de données, des archives, des informations relatives aux salaires, des
informations concernant toute acquisition éventuelle par l’Entreprise ou dessaisissement et toutes les
données financières et rapports financiers qui n’ont pas encore été publiés. L’utilisation ou la
distribution non autorisée de ses renseignements est interdite, et peut être illégale et entraîner des
condamnations d’ordre civil et/ou pénal. L’obligation de protéger les informations confidentielles
continue même après avoir quitté l’Entreprise.
* Propriétés Intellectuelles : L’Entreprise est légalement autorisée à tous les droits sur les idées,
inventions et créations intellectuelles qui ont été créés par ses employés au cours de leur période
d’embauche chez l’Entreprise ou en utilisant les ressources de l’Entreprise «Propriétés
intellectuelles».
c : Fidélité à l’entreprise : La fidélité est quelque peu liée à la confidentialité. Elle peut affecter la
confiance au sein de l’entreprise et cela se traduit dans la plupart des cas par une perte de potentialité
et donc de productivité. Elle regroupe les obligations spécifiques et les secrets :
1 : Obligations spécifiques :
Obligation de Loyauté : est une obligation inhérente au contrat de travail, imposant au salarié
de ne pas commettre des agissements pénalement sanctionnables. Elle s’accompagne d’une

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obligation de fidélité et de non-concurrence envers l’employeur. Elle s’impose à tout salarié,


même en l’absence d’écrit, après la cessation du contrat.
Obligation de Discrétion : s’impose au salarié sans avoir à être spécifiée dans le contrat de
travail. Ainsi, le salarié est tenu à cette obligation accompagnée d’une obligation de secret
professionnel vis-à-vis des tiers (clients, concurrents, mais aussi dans certains cas les autres
salariés) pour toutes les informations confidentielles dont il pourrait avoir connaissance dans
le cadre de ses fonctions. Les cadres ont une obligation de discrétion plus importante que les
autres salariés dans la mesure où ils possèdent des informations confidentielles de la vie de
l’entreprise (stratégie commerciale, politique de gestion des ressources humaines). En
contrepartie des informations reçues en vue de protéger l’entreprise contre les dangers de la
concurrence, les représentants du personnel et les représentants syndicaux sont tenus à une
obligation de discrétion vis-à-vis de certaines informations : Les informations réputées
confidentielles par la loi et Les informations confidentielles par nature et présentées comme
telles par l’employeur.
Obligation de Réserve : interdit au salarié de critiquer ouvertement les décisions de son
employeur.
Le non-respect de ces différentes obligations peut être une cause réelle et sérieuse de
licenciement, voire constitutive d’une faute grave ou lourde pouvant justifier le départ
immédiat du salarié de l’entreprise sans préavis ni indemnités.
2 : Les Secrets :
Le Secret Professionnel : est une interdiction pour le salarié de divulguer des informations
confidentielles (secret de fabrication) liées à son activité professionnelle. Il ne doit pas
divulguer le secret professionnel aux tiers même lorsqu’il cesse d’être employé par l’entreprise
qui détient ces informations mais il peut utiliser les connaissances professionnelles qu’il a
acquises dans l’entreprise. Dans le cas de révélations sur les secrets de fabrication non
brevetés, ces révélations sont assorties de sanctions pénales.
Le Secret de Fabrication : Le dispositif législatif ou réglementaire est loin d’être aussi
rigoureux en matière de secret industriel qu’il ne l’est, pour des raisons historiques, dans le
domaine de la défense nationale. L’éthique est le système de valeurs spécifiques à
l’organisation. Dans chaque entreprise, on sait qu’il y a des choses « qui se font et d’autres qui
ne se font pas ». La divulgation des secrets de fabrication est sanctionnée par le Code Pénal.
d : Responsabilité : peut s’articuler autour de la responsabilité envers nous-mêmes, nos
collègues et envers les clients ou la société. En effet, chaque employé est tenu de se conformer
à la loi et de veiller à sa bonne application ; il est aussi tenu de signaler tout abus, dépassement

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et autres à ses supérieurs hiérarchiques. La responsabilité peut se résumer en les points


suivants : - Respect de la loi,
- Signalement de tout abus, dépassement, erreur, …etc.,
- Confidentialité,
- Egalité des employés : pas de privilèges,
- Conflits d’intérêts : privilégier quelqu’un,
- Signaler toute tentative et opération de corruption,
- Respect de l’environnement,
- Utilisation rationnelle des biens de l’entreprise, … etc.
e : Conflits d'intérêt : Un conflit d'intérêts est une situation dans laquelle une personne se
trouve lorsqu'elle est chargée d'une fonction d'intérêt général qui entre en concurrence avec
des intérêts professionnels ou personnels. De tels intérêts pourraient influer ou paraître influer
sur la manière dont elle s'acquitte des tâches qui lui ont été confiées dans le cadre de ses
fonctions.
Lorsque les acteurs visés appartiennent à la fonction publique, le conflit d'intérêts implique « un
conflit entre la mission publique et les intérêts privés d'un agent public, dans lequel l'agent public possède
à titre privé des intérêts qui pourraient influencer indûment la façon dont il s'acquitte de ses obligations et
de ses responsabilités »
Les conflits d'intérêts sont aujourd’hui un thème essentiel du débat de société dans le monde entier.
De nouvelles forme de conflit émergent entre les intérêts privés et les missions des agents publics à
mesure que le secteur public travaille en liaison plus étroite avec le secteur privé et adopte des solutions
inspirées par ce dernier. Il existe trois types de conflit d'intérêts :
1 : Conflit réel : est une situation dans laquelle il est avéré que l'agent public peut privilégier son
intérêt personnel au détriment d'un autre intérêt qu'il a pour mandat de préserver dans le cadre de
ses fonctions.
2 : Conflit potentiel : est une situation susceptible de survenir, mais qui ne l'est pas encore dans la
mesure où l'agent n'a pas encore assumé les fonctions ou pris les responsabilités qui pourraient
placer les intérêts en concurrence.
3 : Conflit apparent : est une situation qui pourrait raisonnablement être interprétée par l'opinion
publique comme susceptible d'un conflit réel. Le conflit n'est que possible, car aucun intérêt
personnel suspect n'a pu être prouvé.
Quelques exemples de conflit :
* Les activités ou les emplois à l'extérieur de la fonction publique, lorsque ceux-ci sont
exercés simultanément et qu'ils risquent de compromettre la neutralité de la fonction publique.

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* Les traitements de faveur, l'aide aux membres de la famille, aux amis ou à tout individu ou
entité qui est en relation avec le gouvernement lors de la prise de décision liée aux processus et
fonctions dont l'agent public est responsable ou partie prenante
* Tout cadeau, marque d'hospitalité ou autre avantage qui risque d'avoir une influence réelle
ou apparente sur l'objectivité ou l'impartialité de l'agent public dans l'exercice de ses fonctions
officielles ou de le placer dans une situation d'obligé envers le ou les donateurs.
Remarque :
- Le lien entre conflit d'intérêts et corruption n'est pas immédiat. Cependant, des activités annexes
peuvent venir influencer indûment le comportement de l'agent public. Par exemple, échanger
directement une faveur contre de l'argent est une situation de conflit d'intérêts réel qui a
complètement tourné en une forme de corruption. Mal cernées et non traitées, les situations de
conflit d'intérêts peuvent entraîner la corruption du système public.
- Deux grandes approches permettent de s'attaquer aux situations de conflit d'intérêts :
* la voie de la prévention, qui suggère la mise sur pied de dispositions de nature à éviter
l'apparition des situations de conflit d'intérêts,
* la voie de la répression, qui consiste à régler, par des sanctions à posteriori, chaque
situation dès qu'elle survient. Les mesures peuvent consister à mettre en avant les conflits
d’intérêts ou bien à partager les liens d’intérêts posant un problème entre les parties. Il est
également possible de :
- Confier les décisions à des tiers-neutres
- Réclamer une supervision externe
- Enquêter et punir, selon le besoin, les fautes qui résultent de ces conflits
f : Intégrité : L’intégrité, c’est maintenir un haut niveau d’éthique pour représenter de façon
exacte l’honnêteté, la crédibilité et la droiture dans tout notre travail. L’intégrité c’est aussi
comprendre les lois, savoir les respecter et les appliquer sur soi-même et sur les autres avec
impartialité exemplaire. L’intégrité peut se résumer en les points suivants :
- Respect des lois, - Signaler toute tentative de corruption et de fraude,
- Eviter toute forme de favoritisme, … etc.
Définitions de la corruption : mésusage du pouvoir, de l’autorité ou de fonctions publiques en vue de
l’obtention d’avantages privés, d’extorsion, de trafic d’influence, de népotisme, de fraude, de paiements «
de facilitation » ou de détournement de fonds. Bien que souvent considérée comme le fait d’instances et
de fonctionnaires gouvernementaux, la corruption est également répandue dans le secteur privé. Les
fautes causées par une mauvaise interprétation ou une incompétence ne relèvent pas de la corruption à

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moins qu’elles ne soient motivées par un gain personnel. Selon la banque mondiale, il s’agit de « l'abus
de la fonction publique pour en retirer un avantage personnel »
Une autre définition visant la responsabilité publique est : « La corruption est un acte dans lequel
le pouvoir public est utilisé à fins personnelles d'une manière contraire aux règles du jeu ». Cette
définition implique 3 conditions : Un pouvoir discrétionnaire, l'extraction d'une rente économique, et la
faiblesse des institutions
La corruption implique donc la violation, par le coupable, des devoirs de sa charge. On distingue
deux sortes de corruption :
* Corruption passive : lorsqu'une personne exerçant une fonction publique profite de cette
fonction en sollicitant ou en acceptant des dons, promesses ou avantages en vue d'accomplir ou
de s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction cette personne reçoit le nom de corrompu.
* Corruption active : lorsqu'une personne physique ou morale obtient ou essaie d'obtenir,
moyennant des dons, des promesses ou avantages, d'une personne exerçant une fonction
publique, qu'elle accomplisse ou retarde ou s'abstienne d'accomplir ou de retarder un acte de sa
fonction ou un acte facilité par elle ; le tiers reçoit le nom de corrupteur.
Ces deux infractions, certes complémentaires, sont distinctes et autonomes. Elles peuvent être
poursuivies et jugées séparément et la répression de l'une n'est nullement subordonnée à la
sanction de l'autre
Formes de la corruption : Selon la Banque mondiale, les formes de corruptions sont les suivantes :
- Les « dessous de table » : ce sont des versements à des responsables officiels afin qu’ils agissent
plus vite, de façon plus souple et plus favorable.
- La « fraude » : c'est la falsification de données, de factures, la collusion etc.
- « L’extorsion » : c'est l’argent obtenu par la coercition ou la force.
- Le « favoritisme » ou « népotisme » : c'est le fait de favoriser des proches.
- Le « détournement de fonds » : c'est le vol de ressources publiques par des fonctionnaires.
Conséquences de la corruption : nommons quelque uns :
 Affecte l’Etat dans sa régulation de l’économie
 Freine l’investissement, la croissance économique et l’innovation.
 Entrave la bonne tenue du commerce.
 Détourne les recettes de l’État et réduit les dépenses sociales.
 Diminue l’efficacité des règlements officiels.
 Favorise l’impunité des coupables et réduit l’intégrité des pouvoirs publics.
 baisse la qualité de l'éducation, de la santé, …
 Fragilise des individus les plus vulnérables de la société.

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 Crée d'inégalités sociales et territoriales.


 Détruit le processus démocratique
 Augmente l’insécurité et l’injustice.
 Surexploite les ressources naturelles.
Modes de lutte contre la corruption :
 Refonte de la régulation économique par l’Etat.
 Refonte de l’environnement légal.
 Modification de la structure décisionnelle.
 Assurer un équilibre social via le salaire d'efficience.
 Donner un rôle à la communauté internationale.
 Révision des sanctions par le contrôle.
 Promouvoir la transparence par information et sensibilisation.
 Lutter contre l'instabilité politique.
 …
Indices de la corruption :
- Le Business International Index : classe les pays de 1 à 10, selon le degré de corruption dans les
transactions.
- L’International Cet indice : est basé sur des opinions d'experts censés détecter dans quelle mesure les
hauts dignitaires sont sujets à demander des paiements spéciaux.
- Le Global Competitiveness Report Index: Contrairement aux deux précédents, cet indice se base sur
une étude des managers de firme, et non pas des experts ou des consultants. Cette enquête interroge les
entreprises sur divers aspects de la compétitivité dans les pays qui reçoivent leurs investissements, en
prenant en compte les paiements additionnels reliés avec les permis d'import export, les licences de
business, les taxes, la protection de la police, les modalités d'emprunt, les contrôles douaniers.
- Le Transparency International Index. une « enquête d'enquêtes »,
- Le Wei Index : L'indice de Wei synthétise l'ensemble de ces précédents indices, en les convertissant
dans les mêmes unités et dans le même ordre afin de faciliter les comparaisons.
- L’Indice de Corruption des Pays Exportateurs : mesure la tendance des Etats à répondre
favorablement aux sollicitations de corruption.
- Le Baromètre mondial de la Corruption : est un sondage réalisé auprès du grand public pour évaluer
ses perceptions et expériences de la corruption.

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Références bibliographiques:
https://services.mesrs.dz/EthiqueDeontologie/LivrablesCRUC/DimensionEthiqueDeontologique_Fr/web/
http://gpp.oiq.qc.ca/distinction_entre_ethique_deontologie.htm
https://dictionnaire.enap.ca/dictionnaire/docs/definitions/defintions_francais/conflit_interets.pdf
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/scpc2004-7.pdf
https://infonet.fr/lexique/definitions/opposition-interet-public-priv%C3%A9/
https://www.mesrs.dz/ (Charte d'éthique et de déontologie universitaires du MESRS. 2010)
https://lesmichels.fr/wp-content/uploads/2019/06/Les-Cons%C3%A9quences-de-la-Corruption-Arnault-
Barthoulot-2019.pdf

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