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SEQUENCE N°2:ETHIQUE ET DEONTOLOGIE

ELH IBRAHIM ADAMOU


Tillabéry, du 10 au 12 Mai2022
INTRODUCTION 2

La gouvernance administrative ne peut se concevoir


sans que le les agents publics ne renouent avec le
respect des règles de déontologie et d’éthique qui
régissent leur comportement professionnel et privé.
L’administration gagnerait en image et en perception,
l’usager sera satisfait de la qualité du service
publique délivré et l’agent tirera une satisfaction du
sentiment de devoir accompli.
I. QUELQUES DEFINITIONS 3

1. L’éthique
« La notion d’éthique ne peut être définie sans faire référence
aux concepts de morale,droit,ainsi qu’aux notions de bonnes
pratiques et de responsabilité »(J.-J.NILLES)
L’éthique est une réflexion qui vise à déterminer le bien agir
en tenant compte des contraintes relatives à des situations
déterminées.
L’éthique interroge les principes de la morale en situation .
L’éthique s’affirme dans l’acte
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ETHIQUE ET MORALE
Au plan étymologieque,éthique et morale ont des
significations très proches l’une de l’autre:
taéthé (en grec,les moeurs) et mores (en latin les
coutumes)
2. LA DEONTOLOGIE 5
C’est un ensemble des règles et de devoirs qui régissent une
profession, la conduite de ceux qui l’excercent,les rapport
entre ceux-ci et leurs usagers.
La déontologie, c’est donc l’ensemble des règles que l’Agent
de la Fonction Publique doit respecter dans l’excercice de ses
fonctions ou dans sa vie privée à l’égard :
- de sa hiérarchie;
- de ses collègues;
- des usagers et de toutes personnes extérieures au services.
Les normes déontologiques découlent donc de normes de 6
conduite morale et règlent le comportement d’un individu par
rapport aux autres.
Les Agents Publiques que nous sommes sont tenus de respecter
ces règles qui sont des obligations professionnelles ou des
règles de comportement sous peines de poursuite disciplinaire
ou pénale.
Les manquements constatées font l’objet de sanctions
administratives, disciplinaires, civiles ou pénale.
Critères de comportement irrégulier: Si l’on admet que le comportement
irrégulier d’un fonctionnaire implique toute utilisation non autorisée, 7
non conforme ou abusive des ressources et/ou des biens publics(y
compris le trafic d’influence) afin d’en retirer un avantage personnel, il
convient alors d’entendre la notion d’irrégularité aux actes suivants:
a) ceux qui sont contraires aux normes juridiques d’un pays et donc
légalement passibles de sanctions;
b) ceux qui sont contraires aux principes fondamentaux de l’éthique ou
de la morale d’une société (même s’ils ne sont pas nécessairement
appliqués);et
c) ceux commis par une personne liée par certaines obligations de
loyauté, de dévotion, par des devoirs de parenté et d’affection, par
l’appartenance à une caste, à une religion ou à une race et qui répond
ainsi à certaines pressions indirectes, manifestes ou simplement
ressentie.
Ainsi le comportement irrégulier ne se limite pas exclusivement aux 8
pratiques délictueuses et reconnues comme telles pots-de-vin et
détournements de fond par exemple, mais comprend également
d’autres activités telles que le favoritisme, le népotisme, le conflit
d’interets,le trafic d’influence, l’exploitation de fonctions officielles à
des fins personnelles, l’octroi de privilèges à des parents et amis,
l'indiscrétion administrative ou l’utilisation abusive d’informations
officielles et la participation à toutes activité politique non autorisée.
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II. LES PRINCIPES DE BASE:
Ces règles sont basées sur des principes universels suivants:
 Le principe de légalité, consistant au respect des lois et
règlements, en toutes circonstances, notamment les
décisions administratives doivent être conformes aux
textes en vigueur;
 Le principe de respect de l’interet public;
 Et ,enfin, le principe du service au public, qui exige un
traitement égale de tous.
Que cherche-tons par le respect de ces principes?
III. LES OBJECTIFS 10

1. Crédibiliser l’action de l’Administration ou de


l’organisation vis-à-vis des usagers dans le but de
gagner leur confiance;
2. Contribuer à la facilitation des échanges;
3. Créer les conditions favorable au bon
fonctionnement de l’organisation et à l’amélioration
de la qualité du service délivré;
4. Lutter contre la corruption.
IV. LES VALEURS 11
4.1: VIS-A-VIS DES USAGERS
La liste ci-dessous, qui n’est pas limitative, peut être déclinée
ainsi:
 la justice;
 l’égalité des citoyens devant la loi et le service public;
 la neutralité et la transparence;
 le professionnalisme;
 l’efficience;
 la qualité et l’accueil; l’équité ;le respect;etc.
4.2 ENTRE LES AGENTS: 12
- l’identité et l’appartenance ,qui font appel à la fierté et
à la solidarité des agents;
- l’esprit d’équipe, avec cette notion «du collectif »qui
favorise l’amélioration de la qualité des relations entre
Agent et stimule la réussite et le dépassement de soi,
tout en favorisant le partage d’informations et des
savoirs.
Il permet aussi,le respect des attributions de chacun et
de responsabilités reconnues aux uns et aux autres.
Les valeurs doivent être soutenues par les obligations 13
essentielles suivantes:
1. le sens du service public
2. la loyauté
3. la rigueur
4. l’obligation d’assurer le service
5. le respect des relations hiérarchiques
6. l’obligation de servir en toute impartialité et neutralité
7. neutralité et impartialité envers les usagers
8. l’obligation de probité
9. l’obligation du respect du secret et de la discrétion
professionnels.
V. LES REGLES DE COMPORTEMENT 14

1. Respect de l’autre
2. Obligation de dignité
3. Le devoir de réserve: les Agents, dans le cadre de leurs
fonctions, doivent s’abstenir de déclarer leurs appartenances
politiques et idéologiques, de se livrer au prosélytisme religieux
ou politique et de porter atteinte à l’intéret du service et à la
dignité de la fonction.
Dans l’excercice de leur droit d’expression, les Agents doivent
annoncer ou faire comprendre clairement qu’ils s’expriment en leur
nom personnel ou qu’ils sont mandatés par leur administration.
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Suite des obligations:


4. l’obligation d’indépendance
5. Le respect du bien public
VI. Quelques actes contraires à la déontologie
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Ce qui sera généralement considéré comme un acte très grave et condamnable dans une société donnée, ne
le sera peut-être pas ailleurs. Par conséquent est malaisé et dangereusement tendancieux de dresser une
liste énonçant toutes les formes de comportement contraire aux regles de déontologie.Toutefois,parmi les
activités dont l’irrrégularité est généralement reconnue dans la plupart des pays, il convient de citer:
a) Les pots-de-vin, la prévarication, le favoritisme, le népotisme, le trafic d’influence;
b) Le conflit d’interets (notamment les transactions financières permettant de réaliser des bénéfices
personnels;l’excercice d’emplois extérieurs tout en restant au service de l’Etat);
c) L’utilisation abusive d’informations administratives tel que par l’excercice d’un emploi dans un secteur
privé après la mise à la retraite ou la cession d’emploi pour favoriser les parents et amis de
l’adjudication de contrats ou l’octroi de prêts et de subsides et l’acceptation de cadeaux et
d’invitations injustifiés ;
d) La protection de l’incompétence
e) La réglementation des pratiques commerciales ou l’abaissement des normes afin d’en retirer des
avantages personnels ou de favoriser des membres de la famille;
Suite: 17
f) l’utilisation abusive d’informations officielles et confidentielles.
Ces pratiques irrégulières se soldent négativement pour la société et
entrainent des maux tels que l’inéfficacité,la méfiance à l’égard de l’Etat et de
ses fonctionnaires, la déformation des résultats des programmes, la
dilapidation des ressources publiques, l’encouragement des opérations au
marché noir et, en fin de compte, l’instabilité politique. Il se crée ainsi une
situation (‘les chiffres dorés’)qui est propice à la délinquance administrative
des agents de l’Etat. Il se peut que l’Etat accepte ou non de s’accommoder de
ces maux, mais il importe que la société sache au moins qu’elle en supporte
les frais et que les fonctionnaires soient sensibilisés à leur existence.
EXCERCICE DE GROUPE: Compléter cette liste indicative des actes
contraires en envisageant des mesures correctives
LES REGLES DE RESPONSABILITE 18
DISCIPLINAIRE:
Les règles de responsabilité disciplinaire:
La responsabilité disciplinaire consiste en un manquement de l’Agent
à ses devoirs et/ou obligations, dans le service ou en dehors du service.
Tout manquement à leurs obligations professionnelles ou aux règles
déontologiques expose donc les Agents aux sanctions disciplinaires
prévues par les textes en vigueur (conf. Article 116 de la loi 2007-26
du 23 Juillet 2007).
Les peines disciplinaires doivent être raisonnablement proportionnées
à la gravité des faits reprochés aux Agents.
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Toutefois, il apparait particulièrement important de veiller à
donner à celles-ci un caractère exemplaire.
LA RESPONSABILITE PENALE:des Agents est entrainée par
les infractions commises dans le cadre du Service ou en liaison
avec les attributions de la fonction publique occupée.
Les Agents sont donc pénalement responsables des infractions
commises dans l’excercice ou à l’occasion de l’excercice de
leurs fonctions, dans les conditions fixées par les textes en
vigueur.
Tout agent est administrativement, pénalement et civilement
responsables de l’exécution des taches ou missions qui lui sont
Conclusion 20

Le haut fonctionnaire est au service de l’Etat et de


l’interét général.
Il se doit de servir de manière impartial, de mettre
loyalement sa compétence technique au service des
projets, quels qu’ils soient, portés par l’autorité
publique.
Il doit aussi être une force de proposition et
d’impulsion des politiques publiques.

15/02/2023
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JE VOUS REMERCIE!

15/02/2023

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