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ANNEE UNIVERSITAIRE 2007-2008

DISCIPLINE : UE 113 – DROIT SOCIAL

Examen d’Essai : Semaine du Lundi 28 Janvier au Samedi 02 Février 2008

40, rue des jeûneurs


75002 PARIS

Durée de l’épreuve : 3 heures

Le sujet comporte : 4 pages

Ó L’usage de la calculatrice est interdit.

Ó Aucun document n’est autorisé.

1ère partie : Cas pratique

La société MARA, spécialisée dans la fabrication de meubles, compte trois établissements situés en région
Languedoc-Roussilon, l’un est à Montpellier, le deuxième est à Nîmes et le troisième à Narbonne.
L’entreprise a connu quelques difficultés financières dues à une faible activité économique au cours du
dernier semestre. Le chef d’entreprise, M. Buret, souhaite effectuer une réorganisation des services dans
l’intérêt de son entreprise et entend ainsi procéder aux changements suivants. Il sollicite vos compétences
pour l’informer de la réglementation applicable aux cas suivants :

1/ Pascale est vendeuse dans l’établissement de Montpellier. En application d’une clause de mobilité
insérée dans son contrat de travail, M. Buret souhaite la muter de Montpellier à Narbonne à compter du
mois prochain. Pascale, célibataire et sans enfant, vient toutefois d’acheter un appartement à proximité
de son lieu de travail à Montpellier. Elle a manifesté son désaccord et entend contester cette décision
compte tenu de la gêne matérielle et financière que cette mutation lui occasionnerait.
Selon vous, cette contestation a-t-elle des chances d’aboutir ?

2/ Paul a été recruté le 1er septembre 2007 en tant que responsable administratif de la société MARA.
M. Buret l’a convoqué le 1er octobre 2007 pour lui signifier que la période d’essai d’un mois figurant
dans son contrat de travail, ne lui a pas permis d’apprécier ses capacités à occuper ce poste. M. Buret
voudrait savoir s’il peut imposer à Paul une prolongation de sa période d’essai jusqu’au 31 décembre
2007.
Conseillez- le.

3/ Didier, chef du service commercial au sein de l’entreprise, a été licencié pour motif économique. Il est
actuellement en période de préavis. M. Buret a appris de manière fortuite que l’entreprise BELLA,
principale concurrente de MARA dans la région, a proposé à Didier un poste similaire. M. Buret décide
alors de rappeler à Paul ses obligations au regard de la clause de non concurrence insérée dans son
contrat. Cette clause est limitée à une période d’un an et s’étend sur la région Languedoc Roussillon.
Didier lui répond qu’elle ne peut pas s’appliquer puisqu’il a été licencié.
A-t-il raison ?

4/ Thierry, magasinier, vient d’avoir un enfant. Il a fait une demande de congés pour événements familiaux
(naissance), l’entreprise MARA accordant traditionnellement 5 jours de congés pour ce motif. En
consultant la convention collective à laquelle son entreprise est rattachée, M. Buret s’aperçoit que celle-
ci ne prévoit qu’un congé de 4 jours pour cet événement. Il décide alors d’appliquer les dispositions
prévues par le texte. Il craint toutefois que Thierry ne conteste cette décision.
Conseillez- le.

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5/ Sylvie a été engagée en 2000 comme vendeuse de l’entreprise MARA. M. Buret s’est aperçu que Sylvie
avait dérobé des sommes d’argent dans la caisse. Au cours d’un entretien dans son bureau, Sylvie a
reconnu les faits et propose de rembourser les sommes volées. M. Buret n’a plus confiance en elle et
souhaite s’en séparer. Il vous demande quel motif il devra invoquer pour ce licenciement, quelle
procédure devra-t-il suivre et quelles seront les conséquences financières pour son entreprise.
Conseillez le.

6/ L’activité de l’entreprise MARA est très fluctuante. Certaines périodes particulièrement denses
requièrent des salariés d’effectuer de nombreuses heures supplémentaires. D’autres périodes moins
intenses font que le temps de travail légal est trop important par rapport à l’activité. M. Buret
souhaiterait mettre en place une organisation qui tienne compte de ces contingences.
Que pouvez-vous lui proposez ?

7/ Pour relancer l’activité de MARA, M. Buret souhaiterait ouvrir au public les trois établissements de
l’entreprise les dimanche. Cela obligera ses salariés à travailler ce jour-là. Il a entendu dire que
l’ouverture nécessite toutefois une autorisation préalable qu’il devra présenter aux autorités
compétentes. Il se pose de nombreuses questions sur les arguments qu’il devra avancer et les procédures
qu’il devra suivre pour obtenir cette autorisation.
Conseillez-le.

8/ Pendant les périodes de forte activité, le service de livraison fonctionne 24h/24. Odette est régulièrement
d’astreinte dans les cas où surviendrait un problème technique. Elle a été d’astreinte deux nuits
consécutives sans intervention. Elle se plaint alors auprès de M. Buret de n’avoir pas bénéficié du repos
minimal journalier légal.
Qu’en pensez-vous ?

2ème partie : Commentaire de document

Afin de développer son activité dans le nord de la France, l’entreprise MARA a ouvert un nouvel
établissement à Lille (59000). Yvonne Dupond a été recrutée le 2 mai 2005 en tant que vendeuse. Son
contrat de travail précise qu’elle est affectée à l’établissement de Montpellier. Il ne comprend pas de clause
de mobilité.
Son employeur, M. Buret, s’apprête à lui adresser l’avenant ci-dessous en lui demandant de le signer.
Il souhaite savoir si les règles de procédure sont conformes à la législation en vigueur.
A partir des éléments contenus dans l’avenant, précisez la portée juridique de ce document, les règles de
procédure préalables à son envoi et les conséquences d’un refus de la part de la salariée.

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AVENANT AU CONTRAT DE TRAVAIL

ENTRE LES SOUSSIGNES :

La société MARA, Société anonyme au capital de 100 000 €, dont le siège social est 12, rue Castilhon 34000
Montpellier.
Immatriculée au registre du commerce et des sociétés, sous le n° 123456789,

Représentée par Monsieur BURET, son représentant légal actuellement en fonctions, domicilié en cette
qualité audit siège,

ci-après désignée "La société"

ET

Madame Yvonne DUPOND,


Demeurant 15, rue Fontanel – 34000 Montpellier,
Né(e) le 27 décembre 1960
A Montpellier,

ci-après dénommé(e) "Madame Yvonne Dupond",

D’AUTRE PART,

IL EST PREALABLEMENT RAPPELE :

Le 2 mai 2005, la Société MARA a engagé Madame Yvonne Dupond, en qualité de vendeuse, catégorie F,
au sens de la convention collective nationale en vigueur au sein de l’entreprise, à savoir, actuellement, la
convention collective nationale de la fabrication de l'ameublement en vigueur le 1er mars 1986 étendue par
arrêté du 28 mai 1986 (JORF 22 juin 1986).
La période d'essai ayant donnée satisfaction, l'engagement a été confirmé.

Madame Yvonne Dupond exerce actuellement ses fonctions de vendeuse sous l’autorité et selon les
directives de Monsieur Buret.

Dans le cadre de ses fonctions et sans que cette liste soit limitative, Madame Yvonne Dupond est chargée
de :

- la vente de meubles.

Il a été initialement convenu que Madame Yvonne Dupond devait exercer ses fonctions en étant affectée à
l’entreprise MARA, 12 rue Castilhon à Montpellier (34000).

3
IL EST DONC ARRETE ET CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE 1 – CHANGEMENT D'AFFECTATION

Madame Yvonne Dupond exercera désormais ses fonctions dans l'établissement de la société sis :
Entreprise Mara, 2 rue de la liberté à Lille (59000).
Le nouveau poste de Madame Yvonne Dupond est équivalent au poste antérieurement occupé.
Les fonctions de Madame Yvonne Dupond ne sont pas modifiées.

ARTICLE 2 – PRISE D'EFFET DU CHANGEMENT D'AFFECTATION

Madame Yvonne Dupond disposera d'un délai d’un mois avant de rejoindre son nouveau poste.

ARTICLE 3 – MAINTIEN DES DROITS ET OBLIGATIONS EN VIGUEUR

Le présent avenant n'a pour objet que de modifier le lieu de travail et l'affectation de Madame Yvonne
Dupond, sans que cette modification ne puisse avoir d'autre effet sur sa situation professionnelle et
notamment sur sa carrière et son droit à la formation professionnelle continue.

Le contrat de travail en date du 2 mai 2005 poursuit ses effets, sauf à être modifié par les stipulations du
présent avenant. Toutes les clauses non modifiées demeurent en vigueur.

Madame Yvonne Dupond demeure soumis au même statut collectif et au même régime juridique qu'avant
l'entrée en vigueur de l'avenant.

Faits à Montpellier
En 2 exemplaires originaux
Le 8 février 2008

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