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Complétion ENSPM PDF
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FORMATION
INDUSTRIE PRODUCTION, FOND ET SURFACE
Ingénieurs INITIATION À LA PRODUCTION DE FOND
en sécurité
Industrielle
Chapitre 1 : DÉFINITION DE L'ACTIVITÉ "PRODUCTION FOND". ............... .......................... ....... .... ......1
2.1 TYPE DE PUITS..... ..... .. .. .. .. ........... .. ..... ............ .. .. .. .. ...... ... .. .. .. .. .. ... . . .. .. .. ...... .. ....... .. .. .. ..... .. .. ... .. .. .. . . . .2
2.2 OBJET DU PUITS.. ........ .. .. ....... .. .. .. .. ....... .. .... ... . . . .. .. . . .. ..... .... .. .... ....... .. .. .. .. .... ... .. .. .. .. .... ........... . .. .. .. ... 2
2.3 MODE DE PRODUCTION . ... .. .... .. ......... ............ .. .. .. .. ......... .. .. .. ......... .. .. .. ...... .. . .. .. .. . . .. .. ... .. .. .. ... .. .. .. . . . .2
2.4 PRÉSENCE D'UNE INTERFACE ENTRE FLUIDES.. .. .. .. . .. .... .. .. .. .... .. . .. .. .. .. .. .. ........ . .. .. .. ..... .. .. ... .... .. 2
2.5 NOMBRE DE COUCHES À EXPLOITER.. .... ...... .. .. ... ...... .. ..... ...... .. .. .. .. ....... . ... . . .. . . .. . . .. ............ .. .. ... .. 3
2.6 OPÉRATIONS PROBABLES D'ENTRETIEN OU DE REPRISE DE PUITS. .. ........... .. .. .. . . ... .. .. ..... .. .. 3
3.1 LE RISQUE D'ÉRUPTION .. .. .... .. ....... .. .. .. .... .... .. .. .. ..... .. .. ........ .. .. .. . . . .. .. .. . . .. .. ...... .. ......... .. ....... ...4
3.2 INFLUENCE DU COLMATAGE SUR LA PRODUCTIVITÉ OU L'INJECTIVITE .. . .. ........ ....... .. .. ... .. .. . 4
3.3 CONSIDÉRATIONS À PROPOS DU DIAMÈTRE DE FORAGE...... .. .. .. .. . ...... ......... . .. .. ... .. .. ..... .. ..... . .4
4.1 CONFIGURATIONS DE BASE . . ...... .. . .... . .... . . ..... . .. . . .. .. . .. .. . . .. ....... .. .. .. .. .. ... .... ........ .. .. ... .. . ... .......6
4.2 CAS PARTICULIER DES FORMATIONS GRENEUSES INSUFFISAMMENT CONSOLIDEES .......8
Chapitre 5 : OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE......... ........... ...... .. ........... ............. .. ............. .11
5 .1 CONTRÔLE DES SABLES.. .. ..... .. .... .. .. . . .. .... .. .. .. . . ..... .... .. ....... .... .. ... .. .. .. .... ....... .. .. .. .. .... .. ..... .. .... . .. .. .11
5.2 A,CIDIFICATION.. ... ........ .. . . .. .. ........ ... .. .. .. ...... .. .. .. .. ......... .. ....... .. .. .. .. . .. .. .. ............ . I. .. .. ... . .. ..... .. . . .. . .. .. .11
5 .3 FRACTURATION HYDRAULIQUE 11
Chapitre 6 : ÉQUIPEMENT DES PUITS ÉRUPTIFS.......... .. .. .. ..... .... .................. ........................... ........... .14
6 .1 LES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS ET LEURS FONCTIONS. .. .. ... .. .. .. .. ........... .. .. .. .. .. .. ....... .. .. .. ... .14
6.2 LES CONFIGURATIONS DE BASE . .. .. .. ..... ..... .... .. ... ... . .. .. .. . .. .. .. .. ... .. . . . . .. .. ..... .. .. .. .. .... .. .. ... .... .. .. ... .. ..22
8.1 LE POMPAGE.... ....... .. ... . . .. . .. .... .. .. ............. ........ .. .. .... . . . .. .. .. ... .. .. ... .. .. .. ........... .. .. .. .. .. .. . . . . .. . .. .. .. .. .......27
8.2 LE GAS-LIFT.. ........... .. .. .. .. .. ...... .. . ...... ...... .. ........ .. .. ..... .. .. .. ..... .. .. . .. .. .. .. ......... . . .. .. .. .. .... .. . . . . . .. .. .. ......... 27
Chapitr+e 9 : OPÉRATIONS SUR LES PUITS.......... ............. .............. . . .. .. ................................ .. ...... ....... ..31
9 .1 LE TRAVAIL AU CÂBLE. ..... ...... .. .. .. .. .......... .. .. ..... ... . .. .. .. ... .. .. .. . .. .. .. ..... ...... .. ...... ... ....... ... .. .. ....... .. .. ...31
9.2 INTERVENTIONS LOURDES SUR PUITS EN PRESSION .......... ....... .. .. .. .. ........... .... .... ........... .. .. . 32
9.3 INTERVENTIONS SUR LES PUITS TUES . .. .. ....... .. .. .. .. ... .. .. ... .. .. ....... .. .. .... ... ............ .. .. .. .. ..... .. .. .. .. .36
12/12/1994 I Révision O
J
DÉFINITION DE L'ACTIVITÉ
"PRODUCTION FOND"
Pour mettre le puits en service dans de bonnes conditions il faut, en particulier, concevoir en
conséquence les phases opératoires suivantes
traversée (forage ou carottage) de la ou des couches à exploiter,
établissement d'une liaison couche-trou adaptée,
éventuellement, opérations spéciales sur les couches, telles que
- contrôle des sables,
- stimulation (acidification, fracturation hydraulique, ...)
(on peut être amené à réaliser ces opérations après la mise en service du puits ou plus
tard dans la vie du puits)
équipement proprement dit du puits,
mise en service du puits et évaluation de ses performances .
Si, de fait, les deux premières phases sont généralement réalisées par le foreur, il ne faut pas
perdre de vue que la qualité future du puits (productivité ou injectivité en particulier) dépend
essentiellement des conditions dans lesquelles elles sont effectuées . Le foreur et le compléteur
sont donc amenés à travailler ensemble pour essayer de concilier les contraintes propres au
forage et celles liées à une bonne exploitation de la formation. Par boutade, on pourrait dire que
la complétion commence dès le premier tour de trépan.
Le compléteur intervient en outre durant la vie du puits afin d'effectuer les mesures,
l'entretien et les reprises de puits qui pourraient se révéler nécessaires.
Un puits est généralement réalisé pour faire produire un réservoir, mais il peut aussi être
destiné à injecter un fluide dans le réservoir (maintien de pression, balayage) ou à observer lé
comportement du gisement.
Un puits peut être éruptif, c'est-à-dire que la pression dans le gisement est suffisante pour
compenser les consommations de pression dans le gisement et le puits lorsqu'on produit (pertes
de charge) ainsi que la pression hydrostatique exercée par la colonne de fluide jusqu'en surface
et pour arriver en surface à la pression nécessaire . Si ce n'est pas le cas, on peut, au niveau du
puits, aider le fluide à remonter en surface en utilisant une technique de production activée
adéquate (pompage, gas lift) (cf. chapitre 8).
Dans un gisement d'huile, il peut exister une interface entre l'huile et du gaz où(et) entre
l'huile et de, l'eau. En fonction des caractéristiques relatives à ces différents fluides, et en
particulier la viscosité, on constate que, dans le gisement, la mobilité de l'eau est de l'ordre de
celle de l'huile, alors que celle du gaz leur est bien supérieure. Dans la mesure ou, pour limiter
la diminution de la pression de gisement associée à la production, on désire ne produire que le
fluide souhaité (ici l'huile), il faut essayer de ne réaliser la communication entre le réservoir et le
puits qu'au niveau de la zone à huile.
Un même puits peut rencontrer plusieurs niveaux à exploiter (production, injection, ...). On
peut, selon le cas, vouloir en exploiter un seul ou plusieurs, mais séparément. Il faut donc que
la liaison couche-trou (et l'équipement du puits) permette d'isoler ces différents niveaux l'un de
l'autre.
Bien entendu, tout ce qui est dit de manière générale pour le forage reste vrai. Mais il est
nécessaire de bien être conscient d'un certain nombre de points particulièrement importants
lorsqu'il s'agit de la couche à exploiter.
La couche à exploiter est, par nature, une zone poreuse, perméable et contenant un fluide
sous pression . Les conditions favorables à une éruption sont réunies. Il faut donc être
particulièrement vigilant .
Une partie du fluide de forage a tendance à filtrer dans la formation, les particules solides
étant retenues au niveau de la paroi et y formant un dépôt appelé "cake" . Il en résulte une
diminution :non négligeable de la productivité ou de finjectivité.
Un endommagement, même très peu profond, peut générer une réduction de productivité
considérable. En conséquence, il faut éviter, lors du forage de la couche, de créer un dommage
permanent. Par contre, il est peut-être acceptable, en fonction de critères techniques et
économiques, d'admettre pendant le forage de la formation à exploiter un colmatage, dans la
mesure où il est techniquement possible de restaurer la productivité ou l'injectivité par la suite.
une colonne de production (tubing) de diamètre suffisant pour que les pertes de charge
soient acceptables,
des equipements spécifiques tels que packer, vanne de sécurité de subsurface, poche
latérale pour vanne de gas-lift, ...
SUSPENSION
DU LINER
PACKER DE
SUSPENSION
DU LINER
Si, de manière évidente, la liaison simple en trou ouvert ne permet pas de contrôler
les
venues de sable, il en est de même en trou cuvelé, où la taille des perforations est bien
trop
importante par rapport à celle du sable pour empêcher la production de celui-ci. Il faudra donc
adjoindre à ces liaisons couche-trou un procédé de contrôle des sables satisfaisant.
On cherche à réaliser un filtre qui retient le sable . Ce filtre peut être réalisé
par une crépine seule. Cette technique, si elle donne de bons résultats dans le cas des
sables grossiers et relativement homogènes en taille, conduit par contre à une réduction
importante de la productivité quand le sable est fin ou qu'il existe des passées argileuses,
en particulier à cause du colmatage de la crépine ;
par gravillonnage : un massif filtrant de "gravier" est mis en place au contact de la
formation . Il est maintenu par une crépine . En général, on choisit un gravier qui est en
moyenne six fois plus gros que le sable à contrôler, le diamètre moyen du gravier utilisé
est de l'ordre du millimètre . La crépine ne sert qu'à maintenir le gravier en place, on peut
donc utiliser une crépine avec des fentes plus importantes que dans le cas du procédé par
crépine seule. Cette méthode offre donc au fluide une section de passage plus importante
et permet d'éviter la détérioration de perméabilité qui se produit dans le cas des crépines
seules, où ce sont principalement les particules fines qui sont entraînées par le fluide et qui
comblent l'espace vide entre la formation et la
Trou cuvelé
5.2 Acidification
Une acidification est un traitement au cours duquel de l'acide est injecté dans la formation
pour améliorer la productivité ou figjectivité du puits. Ce traitement est principalement utilisé
pour restaurer la perméabilité aux abords du trou au-delà de la perméabilité naturelle de 1a
formation alors qu'il n'y a pas de colmatage .
Le type d'acide utilisé dépend de la nature de la formation . Dans les formations carbonatées,
on utilise ;principalement l'acide chlorhydrique qui réagit très bien sur la matrice. Les formations
gréseuses sont beaucoup plus difficiles à traiter.
En pratique, il est nécessaire d'ajouter de nombreux additifs à l'acide pour obtenir de bons
résultats. Il faut en outre vérifier qu'ils sont tous compatibles entre eux et avec les fluides de
formation.
Dans le cas où les débits sont faibles, non pas à cause d'un problème de colmatage mais
parce que la perméabilité naturelle de la matrice est faible, par exemple de l'ordre de 10 mD, il
ne s'agit plus de faciliter l'écoulement uniquement aux abords du puits mais, au contraire, le
plus loin possible dans la formation. Si la formation et les problèmes techniques le permettent,
on peut alors avoir recours à la fracturation hydraulique.
En pompant dans le puits un fluide à un débit plus rapide que ce qui peut filtrer dans la
formation, on va monter en pression et générer ainsi des forces qui vont initier une fracture de
la roche. On développe cette fracture en continuant à pomper, puis des agents de soutènement
(sable, billes...) sont mélangés au fluide (généralement un fluide haute viscosité) et entraînés
dans la fracture par le fluide : ils empêchent la fracture de se refermer lorsque l'on arrête le
pompage en fin de traitement.
C'est un tubulaire récupérable et entièrement contenu dans la partie cuvelée du puits, qui
permet d'acheminer l'effluent du fond du puits jusqu'en surface (ou inversement sur les puits
injecteurs) à une vitesse suffisante pour assurer une remontée convenable de l'ensemble des
phases, mais non excessive, de manière à limiter les pertes de charge.
La colonne de production permet aussi de changer les fluides dans le puits par circulation
colonne-annulaire et, si elle est utilisée avec un packer, de protéger le cuvelage de la corrosion
et des fortes pressions.
La fonction principale d'un packer est de réaliser une étanchéité en fond de puits entre la
colonne de ;production et le cuvelage . Ceci permet non seulement de protéger le cuvelage de
l'action du fluide produit ou injecté (corrosion, surpression), mais aussi d'exploiter plusieurs
couches séparément par le même puits .
VANNE
LATERALE
DE PRODUCTION
VANNE MAITRESSE
SUPERIEURE
PORTE DUSE
VANNE MAITRESSE
INFERIEURE
VANNE LATERALE
Les sièges ou "landing nipples", partie intégrante de la colonne de production, procurent une
gorge d'ancrage et une portée polie permettant d'y laisser en place - et avec étanchéité si
nécessaire - des outils de production descendus au câble dans le puits.
Les principaux outils de production sont les suivants : enregistreurs de pression, bouchon,
vanne de sécurité de subsurface, . .. On équipe en général la colonne de production d'un ou
deux, voire trois sièges .
Ces équipements, appelés aussi "sliding sleeve" (SS) ou "sliding slide door" (SSD), sont,
comme les sièges, vissés entre deux tubes de la colonne de production et permettent de réaliser
en fond de puits une communication contrôlée entre la colonne de production et l'annulaire
colonne-cuvelage dans le cas où le puits est équipé avec un packer. Ils sont manoeuvrés au
câble.
Lorsqu'il sera nécessaire de "tuer" le puits pour intervenir sur celui-ci, il est aussi intéressant
de pouvoir circuler en fond de puits. On peut ainsi remettre facilement dans le puits un fluide de
densité adaptée et vérifier que ce fluide n'a pas été allégé par de l'huile ou du gaz lors de sa mise
en place.
Leur but est de fermer la colonne de production dans le cas d'un problème grave (fuite,
incendie) au niveau de la tête de puits ou, en mer, d'une détérioration de la partie immergée du
puits . Elles sont généralement placées à une profondeur de 30 à 50 m par rapport au sol ou au
fond de la. mer.
Le dispositif le plus fréquent est 1a vanne de sécurité de subsurface pilotée depuis la surface
("Surface Controlled Subsurface Safety Valve : SCSSV") (figure 13) . Elle est maintenue
ouverte grâce à une pression hydraulique importante exercée depuis la surface et transmise par
une ligne de contrôle . La purge, automatique ou manuelle, de cette ligne en surface permet à un
ressort de fermer la vanne. Bien entendu, il existe encore d'autres équipements qui permettent
de résoudre au mieux les différents problèmes qui peuvent se poser.
On exploite simultanément et séparément plusieurs couches par des conduits séparés . Les
complétions doubles sont les plus courantes ; dans certains cas, il est réalisé des complétions
triples, voire plus, mais cela complique beaucoup les équipements à mettre en place et surtout
les opérations éventuelles de reprise du puits.
Plusieurs zones isolées entre elles sont produites successivement par la même colonne de
production, la sélection de la zone produite se faisant par la technique du travail au câble.
Elle est typique des puits très gros producteurs et se trouve principalement au Moyen-Orient.
Elle est typique des puits très faibles producteurs à horizons multiples ; elle est
particulièrement utilisée aux États-Unis .
DISPOSITIF DE CIRCULATION
FERME OUVERT
On équipe une complétion de type "tubingless" multiple avec des macaronis de manière à
obtenir, pour chaque tubulaire cimenté, une complétion conventionnelle simple ou multiple .
ancrage du packer par montée en pression dans la colonne de production (pour cela ;
mettre en place un bouchon),
démontage du B.O.P. et remplacement par la tête de production (arbre de noël) après avoir
pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du puits,
changement du fluide dans le puits par circulation pour mettre en place le fluide
d'annulaire et le fluide de dégorgement,
Dans la mesure où il a été possible de mettre en place dans la colonne de production un fluide
suffisamrrient léger pour que la pression hydrostatique soit inférieure à la pression de gisement,
la mise en production du puits se fait très simplement en ouvrant les vannes de la tête de puits .
Sinon, on peut, par pistonnage, réduire la pression hydrostatique en fond de puits en diminuant
la hauteur de liquide dans la colonne de production.
On procède alors à une phase de dégorgement pour nettoyer les abords du puits ; cette phase
est très importante pour les caractéristiques futures du puits et en particulier pour les puits
d'injection. On met alors le puits en exploitation, le débit étant contrôlé en agissant sur la duse
en tête de :puits.
On peut évaluer le puits en mesurant le débit en fonction de la pression en tête ou, mieux, en
fonction de la différence de pression entre le gisement et le fond du puits. Pour les puits
producteurs (huile), on peut mesurer d'autres paramètres tels que la teneur en solides, la
proportion de gaz, celle d'eau, ...
CHAPITRE 8
MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
On recourt à l'activation des puits, pour produire des puits non éruptifs ou insuffisamment
éruptifs. E existe principalement deux familles de procédés d'activation : le pompage et le gas-
lift.
8.1 Le pompage
Dans le tubing, et au moins à une profondeur telle que le fluide puisse y arriver de lui-même,
on place une pompe qui fournit au fluide refoulé l'énergie nécessaire à la poursuite de son
chemin vers la tête de puits et le centre de traitement . On distingue plusieurs techniques de
pompage
le pompage par tige (figure 19) : une pompe de fond à piston est actionnée depuis la
surface par l'intermédiaire de tiges et d'un système de va et vient. Ce procédé, bien adapté
aux très faibles débits (quelques mètres cubes par jour), est le plus répandu dans le
monde. Par contre, il est mal adapté aux débits supérieurs à 200 ou 300 m3/j et à des
profondeurs de pompe supérieures à 1 000 à 1 500 m ;
le pompage par pompe centrifuge électrique immergée (figure 20) : en fond de puits un
moteur électrique, alimenté depuis la surface par un câble électrique, entraîne une pompe
centrifuge multiétagée (d'une dizaine à plus de 300 étages) . Ce procédé est adapté à des
débits de 50 à plus de 2 000 m3/j et, de préférence, pour une huile à température modérée
(< 100 - 120°C) ;
le pompage hydraulique (figure 21) : la pompe de fond à piston est accouplée à un moteur
hydraulique à piston actionné depuis la surface par circulation d'huile sous pression. Ce
procédé convient à des débits inférieurs à quelques centaines de mètres cubes par jour,
éventuellement à très forte profondeur (plus de 3 000 m) .
8.2 Le gas-lift
Cette méthode consiste à amplifier le mécanisme naturel d'allégement de l'huile produite par
le gaz associé (libre ou dissous dans le gisement) en injectant du gaz, généralement dans lé
tubing et par l'annulaire . La profondeur du point d'injection et le débit d'injection sont
déterminés de manière à alléger suffisamment la colonne d'effluent et obtenir ainsi une pression
en fond de puits suffisamment basse en fonction du débit désiré . Ce procédé permet de produire
jusqu'à plusieurs milliers de mètres cubes parjour.
CABLE ELECTRIQUE
PONWE CENTRIFUGE
AIULTI-ETAGEE
SEPARATEUR DE GAZ
(FACULTATIF)
MOTEUR ELECTRIQUE
AXE DE LIAISON
CLAPET DE
REFOULEMENT
`CLAPET RESERVOIR
D'ASPIRATION FLUIDE DE PUISSANCE
- PISTON POMPE
CHAMBRE
D'EGALISATION
EQUIPEMENT SURFACE
CHAPITRE 9
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
Les opérations que l'on peut être amené à réaliser sur un puits vont de la prise de mesure au
rééquiperrient complet de la colonne de production ou du puits et les moyens utilisés seront
adaptés à l'intervention envisagée.
Le travail au câble ou wire-fine est une technique qui permet d'intervenir dans les puits en
exploitation en utilisant une ligne en fil d'acier pour introduire, descendre, placer et repêcher
dans le tubing les outils et instruments de mesure nécessaires à une exploitation rationnelle .
9 .2 .1 Le Coiled Tubing
L'unité de coiled tubing (figure 22) est constitué d'un tube métallique continu de 3/4" à 1
1/2" de diamètre (environ 19 à 38 mm) enroulé sur une bobine ("coil") ou tambour qui peut être
descendu ou remonté dans un puits en pression. Pour ce faire, le tube, muni en son extrémité
d'un clapet anti-retour est manoeuvre par un injecteur au travers d'un système d'étanchéité type
B .O.P . (Blow Out Preventer) . Sa mise en oeuvre nécessite une équipe spécialisée d'au moins
trois personnes .
Le coiled tubing qui permet de réaliser rapidement (appareil léger, pas de vissage de
tube, . ..) et sous pression certaines interventions sur le puits, est avant tout un appareil qui
permet de circuler dans le puits. Il est donc utilisé en particulier pour
" alléger la colonne hydrostatique préalablement à la perforation (perforation en dépression
après équipement),
" démarrer (après stimulation par exemple) un puits éruptif par circulation d'un liquide
"léger" ou par injection d'azote,
" réaliser un "gas-lift" temporaire (lors d'un essai en cours de forage, en attendant une
reprise de puits, ...),
" réduire et optimiser ainsi la section de passage à travers le tubing (puits ayant des
problèmes de ségrégation des phases lourdes suite à une réduction de débit),
" nettoyer le tubing (sable, sel, paraffines, hydrates, . . .) par circulation d'un fluide adapté
(eau, saumure, huile chaude, alcool, ...),
" nettoyer le fond du puits par circulation (dépôt de sable, . ..),
" mettre en place au droit de la ou des zones à traiter de l'acide, des solvants, ...,
" mettre en place par circulation un fluide de neutralisation (en vue d'une reprise de
puits, . . . ).
9 .2 .2 Le Snubbing
Comme, pour le coiled tubing, le "snubbing" (figure 23) permet de descendre dans un puits
en pression un tubulaire muni à son extrémité d'un clapet anti-retour en utilisant un dispositif de
manoeuvre et un système d'étanchéité appropriés .
Mais au lieu d'utiliser un tube enroulé sur un tambour, on utilise des tubes de type "tubing"
que l'on raccorde classiquement par vissage les uns aux autres au fur et à mesure que l'on
descend dans le puits.
Ceci permet d'utiliser des tubes présentant un diamètre plus important que celui du "tube
enroulé" utilisé en coiled tubing. Bien entendu, on reste limité par le tubing qui équipe le puits à
travers lequel il faut pouvoir passer.
A cela il faut ajouter les accessoires de fond quc l'on veut incorporer au tubing manipulé .
L'unité de snubbing offre une meilleure capacité de débit, une meilleure résistance à la
traction et une meilleure capacité de rotation ainsi que la possibilité de mettre du poids sur
l'outil .
Par contre la manoeuvre est plus longue qu'au coiled tubing du fait de la nécessité de visser
les tubes et de faire passer les raccords des tubes à travers le système d'étanchéité en tête de
puits .
La mise; en oeuvre d'une telle unité requiert du personnel spécialisé comprenant en général,
un chef d'unité et trois ou quatre personnes par équipe.
L'unité de snubbing permet bien entendu d'effectuer, mais avec une mise en oeuvre plus
longue, l'ensemble des opérations réalisables au coiled tubing.
Notons enfin que le snubbing est une technique plus ancienne (apparition en 1928 en
Louisiane),que le coiled tubing (apparition vers 1960) ; toutefois son développement, même aux
États-Unis, a été modeste pendant de nombreuses années .
Pour réaliser les opérations lourdes, les moyens utilisés sont fonction entre autres : de la
profondeur du puits, de l'équipement à remonter, de ce qu'il y a à faire .
L'unité d'intervention doit être choisie par rapport à l'opération à réaliser, et ce en fonction
de pompage,
de ses capacités techniques (capacité de levage, possibilité de rotation, capacité
des disponibilités
équipements de sécurité, équipements annexes, . . .), de son coût journalier et
locales . En pratique, malheureusement, le choix privilégie souvent d'abord les disponibilités
sur le coût
locales, puis le coût journalier . Cela ne se révèle pas forcément le plus économique
global de l'opération (durée, résultat, .. .) .
Quelle qu'elle soit, l'unité doit être dotée d'un équipement approprié et spécialisé permettant
et en
de réaliser des interventions dans les meilleures conditions de sécurité et d'efficacité,
particulier
du matériel de sécurité (B.O.P., ...),
de pompes haute pression, de bacs de stockage, .. .,
du matériel de levage, vissage et instrumentation adapté aux tubings et aux tiges de forage
de "petit" diamètre utilisé en reprise de puits,
du matériel de travail au câble (y compris de matériel d'instrumentation correspondant),
voire du matériel de diagraphie électrique, . . .