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Journal de la Société des

Américanistes

L'Exposition de la Mission française de l'Amérique du Sud


auTrocadéro
L. Lejeal

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Lejeal L. L'Exposition de la Mission française de l'Amérique du Sud auTrocadéro. In: Journal de la Société des Américanistes.
Nouvelle Série. Tome 1 n°3, 1904. pp. 321-328;

doi : https://doi.org/10.3406/jsa.1904.3591

https://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1904_num_1_3_3591

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L'EXPOSITION
DE LA

MISSION FRANÇAISE DE L'AMÉRIQUE DU SUD


AU PALAIS DU TROCADÉRO

Par M. Léon LEJEAL,


Chargé de cours au Collège de France,
Secrétaire de la Société des Américanistes.

Dans son précédent numéro *, le Journal de la Société des


Américanistes analysait les plus importants résultats de la campagne
scientifique, menée, l'an dernier, à travers les régions andines de
la Bolivie, du Pérou, du Chili et de la République Argentine, par
MM. G. de Créqui-MontfortetE. Sénéchal de la Grange. Depuis lors,
du 21 mai au début d'octobre, la « Mission française de l'Amérique
du Sud » a exhibé ses trésors dans une des galeries du Trocadéro.
En attendant les études approfondies qu'elle ne manquera pas de
susciter, — et, pour notre part, nous espérons bien en publier
quelques-unes, — nous avons plaisir à enregistrer le succès de
cette Exposition. Succès parfaitement justifié d'ailleurs : les quatre-
vingts ou cent mètres de vitrines offerts aux visiteurs présentaient un
ensemble d'une belle et peu commune variété. On aurait même
peine à comprendre comment la mission a pu être si fructueuse,
dans des ordres de connaissance aussi différents qu'histoire
naturelle, géologie et minéralogie, archéologie, anthropologie
préhistorique et actuelle, ethnographie moderne, paléontologie, Le rapport
préparatoire que M. le comte de Gréqui vient de consacrer aux
travaux de l'expédition 2 explique cette diversité : « L'objet visé par
la Mission, — écrit notre collègue, — était : V étude de l'homme
des Hauts-Plateaux, de ses langues et de son milieu, dans le
présent et dans le passé, depuis le lac Titicaca au nord, jusqu'à la

1. Voir page 264, 15 avril 1904.


.

.2. Voir Nouvelles Archives des Missions scientifiques, t. XII (1904), p. 81-
129.
Société des Américanistes de Paris. 22
ЗЙЙ ' SOCIÉTÉ DES AMERICANisTES DE PAfttS

région de Jujuy [Argentine) au sud. Mon dessein, en le


définissant ainsi, était d'établir, en quelque sarte, par nos travaux, un
lien entre les études scientifiques qui ont eu lieu au Pérou [d'une
part] et en Argentine [d'autre part]. ». Si ce plan très vaste put être
complètement réalisé pendant une durée d'un peu plus de six mois,
nous le saurons, après lecture des monographies que les
missionnaires préparent, chacun dans sa spécialité et pour son champ
particulier d'investigations. Un fait reste certain, c'est le nombre de
documents de marque qu'il met sous les yeux des Américanistes;

A parler de ceux qui appartiennent à la zoologie, à la botanique


et au règne minéral, j'ai juste les titres d'un simple curieux.
Pourtant, ils méritent quelques mots. En rapportant plusieurs dépouilles
et le squelette complet du Taruca, ce joli cerfèbolivien montagnard,
la Mission a contribué à fixer la physionomie scientifique d'une
espèce particulièrement rare. Par, elle, la zoologie s'est enrichie de
plusieurs variétés tout à fait nouvelles de poissons du Titicaca et de
lézards des Andes. Puma et jaguar, les grands fauves que
l'Exposition nous montrait, à côté d'un imposant condor, n'ont rien
d'inédit. Mais l'indication des altitudes où ils ont été tués a sa
valeur, surtout si on la rapproche des cotes de quelques découvertes
archéologiques. Entre 3.800 et 4.200 mètres, ces carnassiers vivaient
aux dépens de cantons particulièrement giboyeux. A la même
hauteur ou à peu près, les fouilles ont exhumé quelques sépultures,
quelques restes d'habitations. Les Andes sont donc habitables et,
dans le passé, furent habitées beaucoup plus haut qu'on ne le croit
généralement. Les coups de fusil de M. le comte de Gréqui et de ses
compagnons joignent à leur portée cynégétique une portée
historique et documentaire !
Leurs exhumations d'animaux fossiles ne peuvent être, à l'heure
présente, que difficilement appréciées. Car une centaine de caisses,
retardées en mer, n'ont pu prendre place dans la galerie du Troca-
déro. L'ensemble comprend la plupart des fossiles disparus qui ont
rendu la plaine de Tarija et ses dépôts d'alluvions célèbres dans les
fastes paléontologiques. Le mastodonte et les édenlés y figurent,
bien entendu; et aussi plusieurs ruminants qu'il n'a pas été
l'exposition ьё la mission . française 323
» '


possible d'identifier sur place, mais qui pourraient bien
occuper une place à part dans la classification. Au surplus, si les
ossements de cette faune ancienne se rencontrent à chaque pas en ces
parages, ils ont été fort dispersés par les eaux. On trouve peu de
squelettes entiers. Les reconstitutions sont donc malaisées.
L'herbier rassemblé par nos compatriotes, qui ne figure ici qu'en
partie, a appris aux botanistes que la vizcacheřa, cette graminée
delà Puna, si néfaste aux caravanes dont elle décime les bêtes de
somme, tient de l'acide prussique ses propriétés vénéneuses,
rapidement mortelles. D'autres spécialistes se sont longuement attardés
devant les cuivres natifs, les bromures d'argent, les calchopyrites et
les minerais d'étain qui attiraient aussi le « profanum vulgus »,
par leurs teintes étranges, violentes ou délicates, et nombreuses, à
réjouir l'œil d'un peintre. !

. Mais les énormes cartes que voici appellent plus impérieusement


encore notre attention ; trois d'entre elles surtout. La première,
établie sur les relevés topographiques préparatoires du railway Anto-
fogasta-La Paz et Uyuni, et complétée par les collaborateurs de
M. de Créqui, détaille au 750.000e, avec une précision, une
abondance dignes de nos cartes de l'État-major français, le modelé
de la Bolivie, du nord de l'Argentine et du Chili septentrional.
Les détails nouveaux fournis par ce tracé nous aideront
certainement à mieux pénétrer l'histoire des migrations humaines dans
les Andes. L'utilité des deux autres, dressées par M. le Dr Neveu-
Lemaire, est plus exclusivement géographique. Elles rectifient, sur
plus d'un point, les contours traditionnellement attribués aux lacs
Titicaca et Poópo et en donnent une bathymétrie assez copieuse,
— combien différente des sondages hâtifs de M. Charles Wiener!
Ces trois cartes sont entourées d'une nombreuse suite de
photographies et de dessins. Les gens bien informés des choses de
l'Américanisme vont tout de suite à ceux qu'ont rapportés MM. Eric
Boman, Adrien de Mortillet et Georges Courty. M. Boman avait reçu
pourtacheTexplorationdelaPiz/zaArye^iřme. Ses découvertes lesplus
neuves se rapportent à l'art pétroglyphique. Il a augmenté la série
324 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES DE PARIS

connue des œuvres rupestres à l'air libre, dans l'Amérique du Sud,


d'une cinquantaine de spécimens. Mais surtout, il nous a révélé trois
grottes à fresques, les deux grottes de Pucara et celle de Chulin
qui, demain, seront classiques dans les traités d'archéologie
américaine, comme celle de Carahuasi (province de Salta), naguère
étudiée par notre collègue, M. Juan B. Ambrosetti. Au reste, la
parenté de tous ces divers pétroglyphes de la Puna avec les roches
gravées des vallées calchaquies est bien évidente. L'expansion, le
rayonnement de la culture. dite a calchaquie », qu'on localisait
jusqu'ici dans la Sierra préandine de Tucuman, tel est un des faits
nouveaux que l'expédition Gréqui-Montfort permet, croyons-nous,
d'établir "avec quelque certitude. Les urnes funéraires, provenant
des fouilles dé M. Boman à Morohuasi; à la Quehrada del Того, à
Puerta del Tastil, à Tastil (deux villes préhistoriques complètement
ignorées jusqu'ici et très considérables pourtant : l'une d'elles
comptait près de six cents maisons), sont suggestives sur ce point par
leurs dimensions, leur forme, leur décor. Gomme celles de
MM. Moreno, Ten Kate, Ambrosetti, ces urnes renfermaient
surtout dés squelettes d'enfants. Comme elles encore, elles portent les
caractéristiques symboles du sapo, du serpent, de l'autruche, de
la croix, dessinés en noir ou rouge foncé.
Tiáhuanaco était, nous l'avons dit en avril, le principal théâtre
assigné' par les directeurs dé là mission aux travaux de nos
compatriotes, MM. Courty et de Morlillet. Les objets rapportés par eux,
céramiques, tupus et autres pièces de métal, pointes de flèches
en obsidienne et silex d'une grande diversité et délicatesse de
travail, tout cela est en soi remarquable, comme spécimen technique.
Nous mettrons surtout à part les percuteurs en quartzite qui sont ici.
croyons-nous, signalés pour la première fois, et une sorte d'acro-
tère dé pierre volcanique; tout à fait curieux, en ce qu'il a son
homologue dans l'art du Mexique ancien et, pour préciser, dans
l'art de la Zapotèque (les mémoires de Marshall H. Saville sur les
« Mogotes » de Xoxo' et sur Mitla, nous fournissent quelques
pièces semblables). En outre, la poterie exhumée par M. Gourty avec
les cadavres, reproduit certaines ornementations des ruines. On
est donc certain, cette fois, de tenir et la dépouille des architectes de
Tiahuanaco et les débris dé leur industrie. C'est le grand intérêt de
cette petite collection, sur laquelle, malgré les conventions arrêtées
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' L'EXPOSITION DE LA MISSION FRANÇAISE - 325
avec le .gouvernement bolivien, les autorités locales ont prélevé
la part du lion.
Du reste, à Tiahuanaco, les collaborateurs de M. de Créqui-Mont-
fort s'étaient donné un autre but, et plus haut, que de drainer des
pièces de collection. Au mépris de leur santé (l'un d'eux devaittomber
gravement malade), MM. de Mortillet et Courty ont voulu : 1° fixer,
contre des destructions [trop fréquentes, hélas! la topographie et
les divers aspects de la vieille cité préincasique. Et, à cet égard,
les plans qu'ils publièrent, les photographies qu'ils ont exposées
constituent, même après ceux dus à Wiener, Reiss et Stiibel, et, en
dernier lieu, Uhle, des documents tout à fait précieux, d'une
exactitude plus grande que tout ce qu'on possédait jusqu'à ce jour ; — -
2° arracher son secret au monticule artificiel dit de « Acapana ».
Sur ce dernier point, nos planches prouvent qu'ils ont bien réussi..
Ce sont les reproductions mêmes des clichés représentant deux des
principales exhumations de M. Courty : le grand escalier en grès
rouge devonien et le mur de façade dont notre note d'avril dernier
disait les sculptures grimaçantes, taillées en ronde-bosse et peintes
en rouge ocreux. J'aurais voulu vous montrer aussi le pelit temple et
les idoles monolithes chargées d'ornements qui ne sont pas la moindre
révélation de cette reconnaissance à Tiahuanaco. En somme, tout
cela constitue d'excellente besogne. Mais voyez à quoi tiennent les
choses. Ils étaient Ij deux bons compagnons, l'un géologue de
métier, l'autre archéologue. Ce dernier fut rappelé en France par
des obligations professionnelles et c'est le géologue qui fit sortir de
terre les vestiges insoupçonnés. M. Courty ne pouvait guère désirer un
plus brillant début dans un ordre de recherches nouveau pour lui. Il
prétend, d'ailleurs, que ces remarquables découvertes sont œuvre
de géologue. C'est la géologie qui, en lui indiquant la présence
d'une couche puissante de denudation, lui a dit : « Creusez et vous
trouverez! ». Voilà un bel exemple de l'appui que les sciences de
la nature peuvent prêter aux sciences historiques.
Quoiqu'il en soit, M. de Mortillet n'a que très peu à envier à son
heureux continuateur. La poterie sur laquelle il est tombé lui-même
à Tarij a appartient à un type inconnu jusqu'à ce jour. De cette
céramique aux formes grêles, au décor brunâtre assez sommaire et tel,
dans son dessin pointillé et ses symboles, que le découvreur a cru
avoir affaire à une imitation maladroite d'une céramique plus per-
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fectionnée, Tarija n'avait point, d'ailleurs, le monopole. M. de


Créqui-Montfort a personnellement fouillé les vallées boliviennes
de Pulacayo à Vizicza. Et cette zone, partout, notamment à Asna-
pujo, Tocarji (sur le rio Panagua), Caleria, Charcoyo, Yura, ont
donné les mêmes produits caractéristiques. On a donc pu les
grouper sur les mêmes rayons que ceux de Tarija. La flûte de Pan
qui les accompagne n'a rien, disons-le en passant, de particulier à
la région. C'est un modèle assez commun de l'ethnographie andine
et longuement décrit par M. Mead, dans son étude sur les
instruments de musique péruviens1.
Il n'importe. Ces rapports, ces contacts entre contrées souvent
très différentes et très éloignées sont bons à saisir. Après avoir
constaté que l'art de Tarija semble s'être répété assez loin vers le
nord, observons une autre ressemblance aussi frappante (et à
distance plus grande encore) entre les objets exhumés à Calama (Chili)
par M. Sénéchal de La Grange et les trouvailles de M. Boman dans
la Рида. Cette fois, ce n'est plus seulement de céramique qu'il
s'agit, mais surtout de travaildu bois. Tous ces spécimens (dont
nous avons surtout remarqué des pelles, des gravures sur calebasse
et une cloche) sont dans un état de conservation extraordinaire,
imputable à la sécheresse atmosphérique. L'homme de Calama qui
se nourrissait de charqui (dont la même vitrine nous offre aussi
les restes) connaissait cependant les métaux (principalement le
cuivre). La momie qui dort maintenant son dernier sommeil dans
les collections de M. de Créqui, est celle d'un mineur entouré de
son outillage spécial. Le travail des mines était, au surplus, une
occupation habituelle de tous ces vieux peuples et la belle série de
haches recueillies autour des Salinas Grandes de l'Argentine nous
en affirme l'exploitation dès la plus haute antiquité.

En arrivant au fond de cette longue galerie, ce n'est plus


l'industrie humaine seule qu'il serait donné d'étudier en détail, si nous
en avions la compétence, le loisir et la place. Une suite de deux

1. The Musical instruments of the Incas [American Museum Journal, vol. III,
July 1903, supp.). -
L'EXPOSITION DE LA MISSION FRANÇAISE 327
cents fiches anthropométriques ne 'prête point à un compte rendu
sommaire. Jeme borne à noter que toutes les photographies qu'elles
comportent, ont été recueillies d'après les procédés du Dr Bertillon.
Les épreuves ; obtenues par ce système respectent absolument,
paraît-il, les proportions réelles des choses. Ainsi donc l'anthropo-
logiste serait désormais dispensé, par ces dispositifs spéciaux, de
prendre sur le sujet même les mensurations d'usage, étant sûr de
pouvoir les retrouver d'après l'image; Si tel était vraiment le cas,
le matériel de voyage n'en serait pas sensiblement simplifié, car la
méthode anthropo-photométrique exige plusieurs objectifs différents
et une chaise assez volumineuse; mais que; de temps gagné ! ':
Quoi qu'il en soit, aux documents photographiques établis par
M. J; Guillaume s'ajoutent près de deux cents crânes qui ne font
même pas la moitié de la collection. A citer un crâne enfermé dans
de la poterie qu'on croirait provenir d'un mo und du Nord-
Amérique, et une mutilation dentaire en pointe triple; inconnue
jusqu'ici. Les pièces anciennes offrent généralement toutes les
déformations classiques en ces régions. La déformation apparaît
beaucoup plus rarement sur les crânes modernes. Elle devient très rare
dans les sépultures indigènes les plus récentes ou sur les sujets
tout à fait contemporains. Si lente qu'elle soit, la transformation de
l'Amérique andine est indéniable.
Examinez plutôt les vitrines que M. de Créqui-Montfort a
consacrées aux objets d'ethnographie actuelle. Qu'y trouvez-vous de
réellement curieux, parmi ces bombillas, ces tupus, ces é triers de
gauchos dont les modèles sont partout? Un album d'images
éclatantes qui retracent à l'usage des petites gens, métis ou indigènes
boliviens, les scènes de la vie locale. Comme vision, comme
traduction graphique de certaines choses d'Europe, c'est infiniment
intéressant ; et comme œuvre de pictographie américaine, tout à
fait caractéristique. Or il s'agit d'enluminures, genre Épinal,
obtenues au patron et industriellement fabriquées. Quel trait bien
probant de modernisme? A quand l'introduction de l'illustré
populaire à un sou? Lorsqu'il aura fait son apparition, l'Aymara, le
Kitchua, la Chola persisteront, sans doute, au moins pendant un
certain temps, comme individualités ethniques. Leurs figures de
plâtre si vivantes et si exactes, que notre ami, Jules Hébert, a
modelées pour les organisateurs de cette Exposition, se retrouve-
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ront encore là-bas pendant quelques années. Mais il faudra reléguer
au rang des curiosités défuntes les costumes authentiques dont
ces personnages sont revêtus. Puis, la culture européenne gagnera
de la Sierra ou de la Pampa jusqu'à la Montana, jusqu'au Ghaco,
jusqu'à la Puna, supprimant aussi tout le matériel ethnographique
des Indiens de Susques, des Chiriguanos, Tobas, Matacos, etc.,
qui a été également rassemblé ici avec abondance. Dès à présent,
d'ailleurs, les Tobas, pour ne prendre que leur exemple, se viennent
louer comme travailleurs de plantation très loin du Pilcomayo natal.
L'un des explorateurs a pu entrer en rapport avec eux. Dans le
camp très pacifique où il les a photographiés et observés,, en
échange de' quelques menus cadeaux et pipes de tabac, il s'est
trouvé en présence de quelques vieillards ou hommes mûrs
qui, peut-être, figurèrent au nombre des meurtriers de Crevaux.
Ces humanités primitives s'adoucissent ; c'est tant mieux. Mais
aussi, elles dépouillent l'originalité de leurs vieilles mœurs. Pour
la science, hâtons-nous de les fixer, avant complète disparition.

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