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La consistance du béton est une mesure objective qui permet d’estimer l’aptitude du
béton à bien se mettre en place avec le moyen de serrage dont on dispose.
∅ 16𝑚𝑚
ds
(a) Moule (b) Tige de (c) plaque
tronconique piquage d’appui
4°) Mesurer l’affaissement moyen de la surface supérieure du béton s [mm] à 5 mm près (p.e
5, 10, 25, 20, …) (voir étape 4 sur fig. 7-2).
Un plateau métallique circulaire (de diamètre d) fixé sur un axe après est appuyé sur
une came qui tourne autour d’un axe horizontal (en général on aura une rotation avec
une manivelle).
Moule tronconique sans fond (du type essai d’ABRAMS), et des dimensions de l’ordre
de grandeur suivant les normes Belges ou Françaises (voir tableau 7-1).
Une tige de piquage (type essai d’ABRAMS).
d ds
di
Figure 7-3 : Appareillage du flow test
Le tableau 7-1 ci-dessous donne les valeurs de différentes dimensions du moule tronconique du
test d’étalement à la table à secousses suivant les normes Belges et les normes Françaises.
2°) Remplir le moule en deux couches presque identique dont chacune est piquée 25 fois et
araser le moule à la truelle.
5°) Mesurer le diamètre moyen (dm) du béton étalé (voir fig. 7-4 : étape 5).
Selon les normes Belges, le diamètre moyen du béton étalé est calculé par la relation
(7.1).
𝑑1 +𝑑2
dm= (7.1)
2
Selon les normes Françaises, le diamètre moyen du béton étalé est calculé par la
relation (7.2).
𝑑1 +𝑑2 +𝑑3
dm= (7.2)
3
Où d1, d2 et d3 sont des directions formant un angle de 60° entre elle (voir fig. 7-4 : étape 5, en
rouge).
Etalement à la table à secousse est donné par la relation (7.3) :
𝑑
f= 𝑑𝑚 (7.3)
𝑖
Si la différence d1-d2 est supérieure en valeur absolue à 5, l’essai est à recommencer. L’essai
d’étalement à la table ne convient pas au béton sec et très ferme (à cause de la désagrégation
sous l’effet de choc)
7.1.3. Le consistomètre VB
7.1.3.1. Appareillage (fig. 7-5)
Une table vibrante de fréquence, 2900 vibration/min et d’amplitude de 0,5mm
Récipient cylindrique fixé sur la table vibrante, de diamètre ф= 240mm et de hauteur
h= 200mm
Moule tronconique (type d’ABRAMS)
Plaque de verre (ф ± 235mm) ou disque horizontal transparent coulissant verticalement
sur un axe (tige coulissante solidaire du disque)
Un Chronomètre
2°) Après démontage placer prudemment la plaque de verre sur le cône tronqué et soumettre
l’ensemble à une vibration standardisée.
3°) Le temps nécessaire pour transformer le cône éventuellement déjà affaissé en un cylindre
est une mesure de la consistance.
L’essai de consistomètre VB convient mieux au béton sec, pas au béton plastique ou fluide
(temps trop court).
Le coefficient de serrage est donné par la relation (7.4), exprimé en général à deux
décimales près.
400
𝜔 = 400−Δ (7.4)
Cet essai ne convient pas au béton plastique ou fluide car on obtient des
valeurs proches de l’unité.
Méthode de Consistance
mesure sèche ferme plastique molle
Slump test s[mm] (0 ≤ s <10) 15 ≤ s ≤ 50 55 ≤ s ≤ 130 135 ≤ s ≤ 200
Flow test f [ ] (1,10 ≤ f ≤ 1,29) 1,30 ≤ f ≤ 1,50 1,60 ≤ f ≤ 1,89 1,90 ≤ f ≤ 2,20
V.B test t[s] 12 < t 5 ≤ t ≤ 12 - -
Walz test w[ ] 1,26 ≤ w 1,10 < w ≤ 1,25 w ≤ 1,10 -
Catégorie 0 I II III
Tableau 7-2: Catégorie de consistance en fonction de la méthode de mesure selon NBN B15-205
7.1.5.2. Remarques
Les chiffres entre parenthèses sont donnés à titre indicatif pour la méthode correspondante.
Le trait indique qu’il n’y a pas de valeurs des références.
Les indications d’ouvrage par rapport aux classes de consistances :
Catégorie ou classe 0, pour les ouvrages spéciaux : barrages, routes, pieux
Catégorie ou classe I, pour les ouvrages massifs et/ou peu armés : ouvrages de faible
densité d’armatures tels que massifs de fondation, culées de ponts,…
Catégorie ou classe II, cas courants : des éléments en béton armé de dimensions et à
densité d’armatures courantes.
Catégorie ou classe III, cas spéciaux : les ouvrages à très forte densité d’armatures (les
nervures, les voilés minces,…).
7.2. La masse volumique du béton frais
7.2.1. Calcul de la masse volumique du béton : essai au laboratoire
L’essai consiste à déterminer par pesée la masse m [kg] d’une quantité de béton qui remplit un
récipient de volume V [m3] connu, le béton étant compacté par les mêmes moyens de serrage
que ceux utilisés sur le chantier, la masse volumique du béton frais sera donné par la relation
(7.5).
𝑀
𝜌= (7.5)
𝑉
La masse volumique du béton frais permet de définir une notion importante appelée
le rendement d’une composition de béton.
7.2.2.1.Rendement théorique
7.2.2.2.Rendement réel
7.2.2.3. Remarque
En pratique, c’est le rendement réel qui est le plus significatif car il permet
d’ajuster la composition pour obtenir un volume unitaire exacte.
La teneur en air du béton frais peut être déterminée de trois façons (trois méthodes) :
la méthode volumétrique ;
la méthode à pression constante ;
la méthode à pression variable.
1°) Prélever un échantillon représentatif du béton frais (± 10 Kg) auquel on ajoute au besoin
un retardataire de prise.
2°) Peser l’échantillon à l’air, la masse obtenue est notée m’ ; et sous eau, elle est notée
m’’.
3°) Procéder à tamisage à l’eau sur deux (ou éventuellement trois) tamis pour décomposer
le béton en trois (éventuellement 4) fractions : on obtient ainsi la quantité de gros granulats,
du sable et du ciment (ou éventuellement les gros granulats, granulats moyens, le sable et
le ciment).
Gros granulat 16mm
Sable 0,16mm
Sable 0,16mm
Il est à noter qu’en première approximation, on admet que les tamis séparent parfaitement
les différents constituants : la fraction fine (passant au travers le tamis à maille fine) est
évacuée avec l’eau de tamisage et les 2 autres (ou trois autres) fractions G et S (ou G, M
et S)
𝑚𝑆′
𝑆= (7-10)
𝑉
′
𝑚𝑀
𝑀= (7-11)
𝑉
Détermination des quantités d’eau (E) et du ciment (C) :
𝑚′ = 𝑚𝐺′ + 𝑚𝑀
′
+ 𝑚𝑆′ + 𝑚𝐶′ (7-12)
Les poids respectif de différents constituants dans l’eau, en vertu du principe d’Archiméde sont
donnés par :
𝑚𝐺′′ = 𝑚𝐺′ − 1. 𝑉𝐺
{ ′′ ′ (7-14)
𝑚𝑀 = 𝑚𝑀 − 1. 𝑉𝑀
𝑚𝑆′′ = 𝑚𝑆′ − 1. 𝑉𝑆
{ ′′ (7-15)
𝑚𝐶 = 𝑚𝐶′ − 1. 𝑉𝐶
Les relations (8-11) et (8-12) dans (8-10) conduisent après simplification et remplacement de
𝑚′
V= 𝜌 à :
1 1 1 1
𝑚′′ =𝑚𝐺′ (1-𝜌 ) + 𝑚𝑀
′
(1-𝜌 ) + 𝑚𝑆′ (1-𝜌 ) + 𝑚𝐶′ (1-𝜌 ) (7-16)
𝐺 𝑀 𝑀 𝑐
Connaissant 𝑚𝐶′ on peut calculer le dosage en ciment par la relation (8-14) ci-dessous :
𝑚′
C= 𝑉𝐶 (7-17)