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CONFERENCE DE PRESSE DU 9 SEPTEMBRE 2020 A BAYONNE

MOBILISATION DU 19 SEPTEMBRE 2020.

Nous avons déjà eu l’occasion de le dire, 2020 sera une année particulière pour
notre processus de paix :
Concernant la question des prisonniers et les rencontres avec le gouvernement
français : deux thèmes de discussion avaient été retenus. Premièrement : la fin des
mesures d’exception et l’application du droit commun. Deuxièmement :
l’adaptation du droit commun au processus de paix, selon la méthode appliquée
dans le monde entier, dans tous les processus de sortie de conflit, par la mise en
place d’une justice transitionnelle. En effet, la prison n’est pas compatible avec le
vivre ensemble au moment alors que les armes se sont tuent depuis 10 ans, que
l’organisation ETA est désarmée depuis 3ans et que cette organisation s’est
dissoute depuis 2ans
Le premier point a fait l’objet de grandes avancées, même s’il n’a pas été
complètement épuisé. Cela fait trop de temps que le processus stagne !  Nous
traversons un moment difficile. La mort d’Igor Gonzalez Solar nous rappelle
tristement la gravité de la situation actuelle. Comme nous l’avons déjà fait savoir,
cette mort aurait pu être évitée.
Plus le temps passe, plus les risques s’aggravent. C’est aussi la situation dans les
prisons françaises, à cause de l’attitude provocatrice de certains procureurs .
Et que l’on ne vienne pas nous justifier pas cela, en mettant en avant
l’indépendance de la justice ! Argument que nous jugeons irrecevable ! La faute
en revient au gouvernement ! S’il le souhaite, celui-ci peut donner les instructions
nécessaires. Nicole Belloubet, ex-Ministre de la justice, déclarait récemment sur
un média public : « Dans notre système français, disait-elle, c'est un système
hiérarchisé pour les procureurs. (…). Le gouvernement détermine la politique de la nation
donc la politique pénale. C'est moi qui détermine la politique pénale sous l'autorité du
Premier ministre, (…) et donc je peux donner des instructions générales aux procureurs
généraux qui ensuite les répercutent. » C’est ce que nous demandons : une instruction
générale adressée aux procureurs, qui prend acte du changement intervenu au
Pays Basque avec le désarmement et la dissolution de l’ETA, la volonté citoyenne
de créer les conditions de paix définitive, et donc l’absence de risque de récidive.

Condamnation jusqu’à la mort ? 30 ans ça suffit ! Une journée de mobilisation

D’importants rendez-vous nous attendent ces prochaines semaines : le 24


septembre sera rendu le jugement relatif à l’audience d’appel à libération
conditionnelle concernant Jakes Esnal. Ce jour-là également, aura lieu l’audience
en appel de la mise en liberté conditionnelle concernant Frédéric « Xistor »
Haranboure. Jon Kepa Parot quant à lui, a présenté une 6e demande de liberté
conditionnelle. Les voies judiciaires nous apporteront-elles la preuve qu’elles sont
épuisées ? Si cela est avéré, seule demeurait possible la voie politique. Nous en
tirerons toutes les conclusions.
Le désarmement n’a pas été réalisé pour que tout s’arrête à mi-chemin !
Nous n’allons pas laisser le processus pourrir !
Nous n’allons pas laisser bégayer l’histoire !
Nous n’allons pas accepter la condamnation à mort des prisonniers détenus !
Paris et Madrid, doivent coûte que coûte, emprunter le chemin de la paix.
MAINTENANT !
Le 19 septembre prochain, nous appelons la population à participer à une grande
journée de mobilisation, dans la diversité, de la solidarité et la détermination.

Le programme :
11-13 heures : mobilisations locales sur l’ensemble du territoire du Pays Basque
Nord

12h30-14h30, opérations escargot, en 3 colonnes :


Au départ de Mauléon, St-Jean Pied de Port et Hendaye

14h30-15h30 Point de convergence. Rassemblement de masse devant la sous-


préfecture qui sera le point culminant de la journée

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