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UN NOUVEAU FLAMINE IMPÉRIAL D’ABBIR MAIUS :

[ - V]IBIUS PUDENS

Slah Selmi
xxxxxxx

Les recherches que nous effectuons depuis des années sur le culte impérial africain nous ont
amené à nous intéresser tout particulièrement aux sites archéologiques tunisiens et à leur
prospection. C’est dans ce cadre que nous avons trouvé le texte dont il est question ici, et qui,
précisons-le, présente un intérêt fondamental pour nos recherches1.

Géographie de la découverte

La présente inscription a été aperçue lors d’une récente visite2 à la ville de Zaghouan3.
Actuellement, elle est conservée à l’entrée du grand nymphée semi-circulaire de la ville qui se
trouve adossé directement au Djebel Zaghouan4. Ce monument est la partie la plus célèbre de ce
qu’on appelle l’aqueduc de Zaghouan, avec le secteur aérien de l’Oued Miliane5.
Ce document épigraphique, gravé sur un long bloc de pierre, a été découvert hors de son
site d’origine. En dépit de sa conservation actuelle, il provient en réalité de Henchir el Khandak,
l’antique Abbir Maius6. A. Beschaouch, archéologue et grand spécialiste de terrain, m’a confirmé
cette information. Pour la protéger, la pierre a été amenée à Zaghouan, dans le chantier de

1. Je tiens à remercier monsieur A. Beschaouch qui, avec la très grande générosité qui lui est coutumière, a bien voulu
corriger le texte de cet article. Qu’il trouve dans ces pages l’expression de ma profonde gratitude.
2. La visite du site s’est effectuée en compagnie de mon ami et collègue, le géographe Abdessattar Ben Ahmed. Je
tiens à lui exprimer tous mes remerciements pour toute l’aide et la bienveillance qu’il m’a apportées au cours de ce
travail de terrain.
3. Zaghouan, antique Ziqua, se trouve à environ 70 km au sud de Carthage, non loin du point de départ de l’aqueduc
vers cette ville, à 25 km à l’est de Thuburbo Maius. AATun, 1/50 000, f. 37, Zaghouan, no 104. Il est à noter que le
statut municipal de cette ville est inconnu. En effet, une vie municipale n’est attestée qu’au ive s. ; Lepelley 1979-1981,
p. 248-251 ; Cartes des routes et des cités 2010, p. 302.
4. Ferchiou 1999, p. 69-86, a noté p.  70  : «  Par sa forme et ses dimensions, cet édifice constitue un des plus beaux
exemples de nymphée de l’Empire romain. L’architecte qui l’a conçu devait être un maître de l’architecture “baroque” ».
5. Ead., p. 70-72 ; 2003, p. 71-77 ; 2008.
6. Un autre texte est découvert hors de son site d’origine : Beschaouch 1975, p. 101-118, p. 104 : texte de l’inscription,
p. 108-109 = AÉ, 1975, 873.
2

restauration du nymphée. Là, elle a failli être volée à plusieurs reprises, par des trafiquants
d’objets de patrimoine.
Il va sans dire que la cité d’Abbir Maius, jadis florissante, a disparu aujourd’hui. Le noyau
urbain de la ville n’existe plus. La cité a été victime des hommes qui ont joué un rôle prépon-
dérant dans la dégradation des monuments. En outre, à cause d’une longue négligence, l’Oued
Ghirane, seul cours d’eau dans la région, a certainement multiplié les incursions et a dû boule-
verser entièrement le site, comme le note A. Beschaouch : « Il y a même creusé un large fossé
(d’où le nom d’Henchir el-Khandag) et aménagé, dans ses méandres, de nombreuses cavités
irrégulières et quelquefois profondes (d’où son nom d’Oued Ghirane) »7.
Henchir el Khandak se trouve aujourd’hui à 8 km à l’est du lieu de conservation de l’inscription8,
au pied du Djebel Zaghouan, sur les dernières pentes qui descendent vers les greniers à blé de la
plaine du Fahs ; il est non loin du village actuel de Bir Hlima, à 45 km au sud-sud-ouest de Tunis.

Le texte

L. 1 : [---]OMINA EORVM QVI CONTVLERVNT AD


L. 2 : [---]TVAS Q GEMINI FAVSTI ET FILIORVM EIVS
L. 3 : [---]IBIVS PVDENS FL P SAC DIVI SEVERI Ӿ CC
L. 4 : [---]O AMPLIVS VECTVRAE NOMINE BASIS VNI
L. 5 : VS Ӿ XXV

Support : autel avec base et corniche moulurées. Matériau : calcaire. État du monument : en
relatif bon état de conservation ; on observe une usure au milieu à droite, et le monument est
écorné sur le côté gauche. Contexte local : découvert à Hr. El Khandak. Lieu de conservation :
nymphée de Zaghouan. Dimensions : 1,73 m x 0,75 m.

Champ épigraphique : 1,05 m x 0,43 m. Hauteur des lettres : l. 1 : 4 cm ; l. 2 : 4 cm ; l. 3 :
3,5 cm ; l. 4 : 3 cm ; l. 5 : 2,5 cm. État de conserv. du champ épigr. : vide dans la partie infé-
rieure de l’autel ; l’espace vacant couvre plus des deux tiers du champ. De même, on note
l’usure et l’absence de quelques lettres à gauche, une à trois lettres par ligne au moins, si l’on
compare avec le côté droit, mais le texte est bien lisible.

Écriture : capitales allongées, pas de signes de séparation. Ligature à la ligne 2 du E et du T.


Style écr. : lettres allongées et élégantes ; bonne qualité de la gravure. Lettres au dessin très
recherché ; le T et le L dépassent sensiblement l’alignement. Mise en page : médiocre au vu du
large uacat, mais alignement assez régulier des lettres.

Datation : Règne de Caracalla. Justif. dat. : Septime Sévère divinisé. Le statut juridique de la
cité plaide lui aussi en faveur de cette datation.

7. Beschaouch 1975, p. 101.
8. AATun, 1/50 000, f. 37, Zaghouan, no 130. Voir Carte des routes et des cités 2010, p. 90.
 3

Le texte se présente sous la forme d’une pierre errante bien conservée et nettement lisible.
Elle comporte cinq lignes d’une belle gravure, qui ne posent pas de problèmes particuliers de
lecture. Cependant, on observe l’absence de quelques lettres au début des quatre premières lignes,
sur un espace assurément faible. Aussi les restitutions sont-elles faciles, particulièrement pour les
trois lignes suivantes :
L. 1 : [N]OMINA.
L. 2 : [STA]TVAS.
L. 4 : [IN E]O.

À la ligne 3, une partie de la lettre V se voit encore nettement. De plus, avant le V, on
distingue bien le reste d’une rotation. Il s’agit fort probablement d’un C ou bien d’un L. De sorte
que le praenomen de la personne se devine dès cette ligne. Il s’agit éventuellement de C(aius) /
L(ucius) Vibius Pudens. Ainsi, proposons-nous de développer le texte de la manière suivante :
[N]omina eorum qui contulerunt ad / [sta]tuas Q(uinti) Gemini(i) Fausti et filiorum eius. / [--- V]ibius
Pudens, fl(amen) p(erpetuus), sac(erdos) diui Seueri, (denariorum) CC, / [in e]o amplius uecturae
nomine basis uni/us (denariorum) XXV.

Les noms de ceux qui ont contribué aux statues de Quintus Geminius Faustus et de ses fils. [---]
Vibius Pudens, flamine perpétuel, prêtre du divin Sévère, (a payé) 200 deniers, outre la somme de 25
deniers au titre du transport d’une seule base.

L’inscription nous apprend, et c’est là l’élément essentiel, qu’un certain Q. Geminius Faustus
ainsi que ses fils ont fait l’objet d’un hommage local important, se composant de plusieurs statues
(statuas)9. Par ailleurs, le verbe contulerunt prouve que plusieurs personnes ont pris l’initiative
de les honorer, tandis que le mot Nomina, qui inaugure le texte, indiquait la mention désormais
perdue de ces dédicants.

Les noms

Q. Geminius Faustus

Il est indéniable que Q. Geminius Faustus est un personnage important dans la cité d’Abbir
Maius, d’où cet hommage qui lui a été rendu. Il s’agit d’un citoyen romain qui porte les tria
nomina et qui appartient à la gens des Geminii.

9. Il n’y a aucune indication sur la femme de cet éminent personnage. Il est fort possible qu’elle était décédée au
moment de l’honneur.
4

D’origine étrusque, ce gentilice est fréquent dans le Latium et en Ombrie10. En Afrique, il


n’est nullement l’apanage d’Abbir Maius, puisqu’il est attesté dans plus de soixante cités11. Par
exemple, un homonyme, Q. Geminius Faustus, figure à Hr. Metkides dans la région de Theveste12,
mais aucun rapprochement ne peut-être fait entre les deux personnages.
Q.  Geminius Faustus serait alors un descendant d’immigrants italiens, bénéficiant d’une
certaine fortune dans la cité d’Abbir Maius. C’est certainement grâce à sa générosité et à sa
munificence qu’il fut honoré par ses compatriotes.

[ - V]ibius Pudens

À propos du prêtre en question, relevons que le gentilice Vibius est attesté dans toute l’Italie.
En Afrique, il est signalé dans des dizaines de cités13. Notons également que ce nom figure à
maintes reprises dans d’autres régions comme à Lambèse. Tacite cite L. Vibius Secundus,
gouverneur de la Maurétanie Césarienne sous Néron14, réputé pour être peu scrupuleux. À
Madauros, le nom Vibius fait partie des noms attestés et reflète, selon J.-M. Lassère, une romani-
sation très ancienne15. À Thuburnica, est mentionné C. Vibius Pollia, miles leg.  VIIII, domo
Lepido Regio16 ; comme on le voit, il est originaire de l’Italie.
Étant donné que le prêtre [ - V]ibius Pudens a participé à l’hommage rendu à Q. Geminius
Faustus, nous pensons qu’il y a un lien entre les deux gentes, les Geminii et les Vibii  : leurs
membres devaient se classer parmi les principaux acteurs de la romanisation dans la cité
d’Abbir Maius.

La datation

Le principal critère de datation qu’on pourrait retenir de cette inscription est la mention de
la charge sacerdotale de [ - V]ibius Pudens. Il est présenté comme fl. p. sac(erdos) diui Seueri.
Puisque l’empereur africain était déjà mort et divinisé17, le texte doit être daté après l’année 211
– cette année marquant un terminus post quem.

10. Lassère 1977, p. 179. Voir aussi Schulze 1904 (rééd. 1966), p. 135, 271, 306.
11. On peut citer à titre d’exemple Ammaedara, Aradi, Auzia, Carthago, Mactaris, Castellum Tidditanorum, Celtianis,
Cirta, Lambaesis et Thibilis : Ibba 2006, p. 373-374.
12. CIL, VIII, 2198 : D(is) M(anibus) s(acrum)]. / Iulia(e) / Fortuna[tae]. / Q(uintus) Geminius / Faustus, uet(eranus),
/ co(n)iugi raris/sim(a)e fec(it), u(ixit) a(nnos) L.
13. Comme Ammaedara, Bulla Regia, Calama, Caesarea, Choba, Cirta, Lambaesis, Thugga et Vzappa. Lassère 1966,
p. 192.
14. Tacite, Annales, XIV, 28.
15. Lassère 1966, p. 254.
16. ILAfr, 471 : C(aius) Vibius T(iti) f(ilius) Pol(lia) / miles leg(ionis) VIIII / domo Lepido / Regio in / extre(m)is finibus
/ sepultus.
17. SHA, Sévère, XIX, 4 ; Eutrope, VIII, 19, 2 ; Hérodien, IV, 1. Voir Mattingly, Sydenham, Sutherland 1923-1930,
vol. IV, part. 3, p. 132, n. 95.
 5

Dans cette perspective, il serait d’une grande utilité de suivre l’histoire municipale d’Abbir
Maius18. Cette cité était, selon A. Beschaouch, une ciuitas « attribuée » à la colonie julienne de
Carthage19, jouissant, comme Thignica, du « droit latin subordonné ». La cité se situait donc dans
l’orbite de Carthage et dans sa pertica.
En fait, à partir de Septime Sévère, on assiste au démantèlement de cette pertica20. Par
conséquent, plusieurs cités reçurent des statuts juridiques nouveaux et une véritable autonomie :
il s’agit bien d’une réelle autonomie, une indépendance acquise sous Septime Sévère par les
petites cités. À la même époque, des pagi de la « Confédération cirtéenne » ont reçu eux aussi la
même liberté21.
En Afrique Proconsulaire, le cas le plus probant est celui de Thugga où pagus et ciuitas
fusionnèrent en municipe vers 20522. Il semble que la cité d’Abbir Maius ait connu le même sort :
elle reçut le statut de municipe sous le règne de Caracalla, comme l’attestent les épithètes
Aurelium Antoninianum23, et se détacha ainsi de la pertica de Carthage.
[ - V]ibius Pudens a donc exercé sa prêtrise, non pas à Carthage24, mais dans sa propre cité.
Ainsi, il se confirme que ce municipe, nouvellement créé par Caracalla, a pris en charge d’honorer
la mémoire de Septime Sévère divinisé en nommant Pudens comme prêtre spécialisé de son
culte25. Autrement dit, la cité rend hommage au père de l’auteur de sa municipalisation.

18. Lepelley 1975, p. 53-56 ; Carte des routes et des cités 2010, p. 90.
19. Beschaouch 1974, p. 118-123, surtout p. 122-123. J. Gascou, évoquant l’argument de l’autonomie de la ciuitas,
même avant sa promotion municipale, pense qu’il s’agissait plutôt du statut de droit latin habituel (Gascou 1982,
p. 230-320, 284 ; 2003, p. 231-245, en part. 231-232).
20. Notons que ce démantèlement a été récompensé par l’octroi du ius italicum, privilège rare et envié qui consistait
à exempter la capitale de certains impôts comme c’était le cas des Italiens : Dupuis 1996, p. 57-65.
21. Gascou 1972, p. 228 ; 1983.
22. Khanoussi, Maurin 2000, no 57-58 ; 1997, p. 100 ; Beschaouch 2011, p. 1803-1818.
23. ILAfr. 296 : [M(arco) Fla]uio Vale[rio Co]nstan/[tio] nobilissi[mo C]aes(ari) Aug(usto) / [mu]nicipium A[ugus]
t(um) Abbiri / [tan(um)] deuotum [nu]mini / [m]aiestatiqu[e eius] / d(ecreto) d(ecurionum) p(ecunia) p(ublica).
AE, 1975, 872  : P(ublio) Petronio Victorico / laudatissimo uiro ab splen/didissimo ordine col(oniae) Aurel(iae)
Ant(oninianae) Ka/rt(haginis) et municipii Aur(eli) Ant(oniniani) Abbir(itani) Mai(oris) im/munitate consecuto
[---]. Voir Carte des routes et des cités 2010, p. 90. Voir aussi Pflaum 1970, p. 75-117, en part. 83.
24. Quelques prêtres du culte impérial, en dépit de leur mention dans des cités faisant partie de la pertica de Carthage,
exerçaient essentiellement dans la capitale. Citons les exemples de Thugga :
- P. Marcius Quadratus, CIL, VIII, 26606 ; ILTun, 1434 ; ILS, 9364 ; DFH, 33.
- L. Marcius Simplex, CIL,VIII, 26604 ; AE, 1893, 101 ; DFH, 82.
- C. Marcius Clemens, CIL, VIII, 26604 ; AE, 1893, 101 ; DFH, 82.
- [---]us Gabinius Octauius Festus Sufetianus, CIL, VIII, 26598 ; ILAfr. 535; ILTun 1429 ; DFH, 54.
- A. Gabinius Datus, ILTun, 1513, 1390 ; AE, 1924, 30 ; CIL, VIII, 26470 ; ILTun, 1391 ; DFH, 28.
Voir Pflaum 1976, p. 152-163, en part. 155-156.
25. Diuus Seuerus est largement honoré en Afrique. On compte 13 dédicaces débutant par la formule canonique diuus/
diuo associée au nom usuel de l’empereur : Simitthus, AE, 1994, 1881 ; Theveste, CIL, VIII, 1855, 16504 ; ILAlg,
I, 3037 ; Assuras, CIL, VIII, 1798, 16466 ; ILS, 437 ; Lepcis Magna, IRT, 400-401 ; AE, 1926, 160 ; AE, 1971,
484 ; Segermes, CIL, VIII, 23064, 11168 ; AE 1995, 1647 ; Saia Maior, CIL, VIII, 25502 ; AE, 1903, 108 ; Gillium,
CIL, VIII, 26224 ; ILS, 8920 ; AE, 1899, 57 ; Hr. El Oust (Musti), AE, 1999, 1844 ; Vzelis, ILAlg., II, 3, 8798 ;
Cuicul, CIL, VIII, 8321, 20137 ; ILAlg. II, 3, 7818 ; Sitifis, CIL, VIII, 8471. Voir Selmi 2014, p. 122-126.
6

L’ensemble de ces facteurs fournit de sérieuses raisons de penser que ce texte remonte à
l’époque de Caracalla, d’autant plus que diuus Magnus Antoninus fut le dernier empereur divinisé
à avoir bénéficié de prêtres en Afrique26.

La prêtrise de [ - v]ibius pudens :

La titulature

Le texte ne cite que les charges religieuses de [ - V]ibius Pudens, sans autre mention de son
cursus municipal. Il est nommé fl(amen) p(erpetuus) sac(erdos) diui Seueri. Par conséquent, nous
avons affaire à un flamine du culte impérial dont la titulature est d’une grande importance.
Pudens doit prendre sa place dans la liste des prêtres des diui en Afrique romaine27. Cette
province a, dans l’état actuel de la documentation, fourni 39 flamines diui28 et 3 flaminicae diuae29.
L’intérêt majeur de l’inscription me semble résider dans la mention de la seconde prêtrise,
celle du diuus revêtue par Pudens. Il est qualifié de sac(erdos) diui Seueri. Avant d’essayer de
cerner le sens de cette titulature, il faut observer que nous ne connaissons actuellement que quatre
prêtres en charge du culte de diuus Seuerus.

Tableau n. 1. Les prêtres de diuus Seuerus.

Provenance Prêtres Titulature Références


1 Furnos Q. Paccius Victor Candi- flam(ini) diui Seueri CIL, VIII, 25808 c; AE,
Minus  dianus 1909, 163. 
2 Sigus Q. Tadius Victor ob honorem flamoni(i) CIL, VIII, 19121 ; ILS,
diui Seueri castelli 4479 ; ILAlg, II, 2, 6486 ;
Siguitani AE, 1888, 140.
3 Simitthu S. Calpurnius Aponianus diui Seueri sacerdos AE, 1955, 125.
4 Abbir Maius  [ - V]ibius Pudens. sac(erdos) diui Seueri X

26. La documentation actuelle ne fait connaître que trois prêtres africains de Caracalla divinisé: - Rusicade : L. Cornelius
Fronto Probianus, fl(amen) p(er)p(etuus) diui magni Antonini (CIL, VIII, 7963 ; ILS, 5473 ; ILAlg, II, 10). - Sigus :
M. Iulius Proculus, fl(amonium) perpetuum diui magni Antonini (CIL, VIII, 19122 ; ILAlg, II, 2, 6487). - Hr. Bir el
Afou : Anonyme, [--- flamen?] diui magni Antonini (CIL, VIII, 14447). Voir Mastino 1981, p. 143-145 et p. 146.
27. Voir Arnaldi 2010, vol. 3, p. 1645-1665, p. 1651-1658. L’auteur a commis une erreur à la page 1652 : les numéros
8 et le 9 doivent présenter le même prêtre ; il s’agit de [---us Gabinius Octavius Festus Sufetianus] de Thugga dont
le nom figure nettement dans CIL, VIII, 26598 ; ILAfr, 535 ; ILTun, 1429 ; DFH, 54. Pour l’ajout du nom qui
n’apparaît pas sur le CIL, VIII, 26624 ; ILTun, 1438, voir DFH, 53, p. 150-151. Par conséquent, la liste d’Arnaldi
doit comporter en tout 38 prêtres, et non pas 39.
28. J’ai établi cette conclusion sur la base des listes d’inscriptions. Voir notre thèse d’habilitation à diriger des
recherches, Le diuus en Afrique romaine, à paraître.
29. Carpos : Cassia Maximula : CIL, VIII, 993 ; ILS, 4433 ; Cirta : Coelia Victoria Potita : CIL, VIII, 6987, 19492 ;
ILAlg, II, 550 ; Hippo Regius : Maria […] Honoratiana : AE, 1958, 144.
 7

On voit bien dans ce tableau que la prêtrise du divin Sévère a pris des formulations diverses :
Les desservants du culte furent désignés par des titres différents selon les cités. À propos de la
titulature de Pudens, on relève qu’il s’agit là de la deuxième mention en Afrique de la nomen-
clature sacerdos diui, puisque la première provient de la cité de Simitthu30. À l’exception de ces
deux cas, tous les prêtres africains des diui sont nommés flamines diui. Ainsi, il est curieux et
même frappant de constater que sacerdos ne s’applique en Afrique qu’à diuus Seuerus, le premier
empereur divinisé de la dynastie africaine.
Dans le cadre du culte impérial, sacerdos est surtout utilisé pour désigner les prêtres
provinciaux : sur les 19 présidents des concilia prouinciae Africae, 13 portaient le titre de
sacerdos ou celui de sacerdotalis lorsqu’il s’agissait d’un ancien prêtre31. Notons que, depuis le
règne de Trajan, nous assistons à un changement de terminologie consistant à utiliser le titre de
sacerdos au lieu de celui de flamen32. Il s’agit là d’une évolution plus ou moins tardive « from
flamen to sacerdos »33.
En conséquence, il semble qu’à l’échelon municipal nous ayons aussi affaire à une évolution
épigraphique et terminologique, conséquence d’une influence du culte provincial sur celui des
cités : au iiie  siècle, le prêtre local commence à bénéficier de la même titulature que celle du
président du concilium prouinciae.
Un autre facteur ne doit pas être négligé : sacerdos est également employé pour désigner la
fonction liée au culte de Dea Roma34. Il est évident que tous les prêtres africains de cette déesse
sont, d’après l’état actuel de la documentation, des sacerdotes35. Par conséquent, ce titre, attaché
à la prêtrise de Dea Roma, et traduisant peut-être le tire grec de hiereus, pourrait rappeler les
origines orientales de la déesse, puisqu’il faut les chercher en Orient et non pas en Occident36 :
selon J. Champeaux « Dea Roma est née grecque »37.
Parallèlement, à propos de flamen et sacerdos, il est à noter qu’en dépit des variations termi-
nologiques, les deux titres sont en réalité équivalents. Un témoignage éclairant provient de la cité
de Castulo, en Bétique, où Valeria Pactina est qualifiée de flaminica siue sacerdos municipii
Castulonensis38. Interchangeables, l’un et l’autre titre pouvaient être appliqués au même
personnage39. Certes, à Pompéi une personne a servi du vivant d’Auguste comme sacerdos
Augusti Caesaris et sacerdos Augusti40 ; mais il faut remarquer que ces formules sont totalement
absentes dans notre contexte : aucune trace d’association entre le titre de sacerdos et un empereur

30. « Dopo il 211 » selon Bassignano 1974, p. 144, n. 2 ; Arnaldi 2010, p. 1657, n. 35.
31. Voir le tableau des prêtres provinciaux dans Selmi 2011, p. 195-212, p. 196-197. Voir aussi Duncan-Jones 1968,
p. 151-158 ; Pflaum 1968, p. 153-195 ; Fishwick 2002, p. 200-204, 206, 209.
32. Fishwick 1981, p. 337-344, p. 343 ; 2002, p. 189.
33. D. Fishwick avoue à maintes reprises que l’explication de ce changement s’avère très difficile : ibid., p. 337, 342.
34. Sur ce sacerdoce, ILAlg., II, 1, commentaire par Pflaum des textes n° 479, 673 et 682.
35. Selmi, sous presse.
36. Mellor 1975 ; 1981, p. 950-1030. Fishwick insiste sur les origines grecques : 1987a, p. 132 ; 1987b, p. 263-268.
37. Champeaux 2008, p. 85-96, p. 86. Voir aussi Turcan 1964, p. 42-55 et 1981, p. 7-30.
38. CIL, II, 3278. Etienne 1958, p. 242, 248.
39. Voir Selmi 2016.
40. CIL, X, 830, 837 f, 947 f.
8

vivant n’est signalée en terre d’Afrique. Très peu attesté, sacerdos est seulement associé au
niveau local à l’empereur divinisé. Au contraire, flamen est utilisé aussi bien pour les Augusti que
pour les diui  ; Sa place est plus importante et son utilisation est devenue au iiie siècle la plus
fréquente en Afrique.

Le cursus

S’agissant du cursus honorum de Pudens, on doit noter que sa carrière est semblable à celle
de Sex. Calpurnius Aponianus de Simitthu :
[ - V]ibius Pudens : fl(amen) p(erpetuus), sac(erdos) diui Seueri.

S. Calpurnius Aponianus : fl(amen) Aug(usti) p(er)p(etuus), diui Seueri sacerdos, omnibus honorib(us)
functus.

Tout comme pour le cas de Calpurnius à Simitthu, il s’avère que la carrière de Pudens est
énoncée dans l’ordre inverse : en fait, Pudens fut, en premier lieu, prêtre du divin Sévère puis
flamine perpétuel. Sa carrière antérieure n’est pas présentée  ; néanmoins, il serait aberrant
d’affirmer que Pudens n’a pas exercé antérieurement de charges municipales, car les flamines
sont en principe choisis parmi les anciens dignitaires. Ne pas trouver ces fonctions sur les inscrip-
tions ne signifie nullement qu’elles étaient absentes du cursus honorum41. Rappelons que ces
charges se résument quelquefois par la formule omnibus honoribus functus, comme dans le cas
de Calpurnius à Simitthu42. L’absence des fonctions municipales sur la pierre prouve la valeur des
charges relatives au culte impérial. Souvent, elles figurent seules sur les textes épigraphiques
alors que les charges municipales habituelles sont de plus en plus souvent omises. On peut voir
dans cet usage une manifestation de snobisme municipal ; les cités s’enorgueillissaient de voir un
des leurs chargé de célébrer le culte du souverain romain. Elles se contentaient alors de graver la
titulature relative au culte impérial.
Pudens était spécialisé dans le culte d’un seul empereur divinisé. À ce stade, il ne fait pas
exception aux autres flamines diui puisque chaque prêtre était invité à s’occuper du culte d’un
seul diuus. Ainsi le document de Hr. Bir El Afou atteste la carrière exceptionnelle d’un prêtre
anonyme, qui fut chargé à trois reprises de desservir le culte de trois diui distincts (Antonin le
Pieux, Trajan, Caracalla) 43.
Relevons que l’activité de [ - V]ibius Pudens est attestée seulement au niveau local.
Autrement dit, il n’a pas brigué la prêtrise provinciale et n’a donc pas présidé le concilium
prouinciae à Carthage. Rappelons également que des 39 prêtres africains voués aux diui, seul

41. Bertrandy 2006, p. 401-415, p. 410 et liste des flamines recensés, p. 414-415.
42. Voir aussi AÉ, 1958, 144 (Hippo Regius).
43. CIL, VIII, 14447 : Fortunae redu[ci Imp(eratoris) Caes(aris), diui Seue]ri Pii [Aug(usti) nepotis], diui Magni
Antonini Pii [filii], M(arci) Aureli Seueri Alexandri inuicti Pii Felicis Augusti, [--- flamen diu]i Antonini [Pii],
flam[e]n diui Traiani, sac(erdos) Cereris et Aesculapi, s[ac(erdos) ---, flamen] diui Magni Antonini, sacerdos
unicu[s ---].
 9

C. Caecilius Gallus, flamen diui Iuli, originaire de Rusicade, a pu aussi présider l’assemblée
provinciale et devenir flamen prouinciae44.
Le rôle de Pudens se limite donc à l’échelle locale. Après l’exercice de la prêtrise du diuus
Seuerus, il sort du flaminat «  simple  » et entre dans l’honorariat. Lorsque le texte est gravé, il
était flamine perpétuel et c’est en cette qualité qu’il a fait preuve d’un acte évergétique.

L’évergétisme 

Le présent document épigraphique informe sur un acte d’évergétisme accompli par [-V]ibius
Pudens. Sa participation n’a été que financière. Ce qui compte dans sa donation, c’est la somme
fournie et non la statue.
D’après le texte de l’inscription, Pudens a pris en charge la somme de 200 deniers 45.
Puisque un denier vaut quatre sesterces46, ce notable a payé l’équivalent de 800 HS. Autrement
dit, il ne faut pas en exagérer la valeur. Cette somme fait partie d’autres montants réservés à la
préparation et à l’érection de quelques statues dédiées à Q. Geminius Faustus et à ses fils dont
on ignore le nombre.
Selon C. Tissot, le prix moyen d’une statue en Afrique était de 5.000 HS47. Néanmoins, le
prix d’une statue offerte à un particulier était moins élevé48. Voici deux exemples révélateurs49 :

Provenance Identification Prix Références

Abtugni L. Sisenna Bassus 3 200 HS. CIL, VIII, 11201


ILS, 5494.

Numluli L. Cornelius Saturninus 3 000 HS. CIL, VIII, 15392

En nous fondant sur ce dernier cas, on en déduit qu’il fallut au moins quatre personnes à
Abbir Maius pour pouvoir procurer une seule statue à Faustus.

44. Rusicade, CIL, VIII, 7986 ; ILS, 6862 ; ILAlg, II, 36 : C(aius) Caecilius Q(uinti) f(ilius) Gal(eria tribu) Gallus
hab(ens) / equum pub(licum) aed(ilis) hab(ens) iur(is) dic(tionem) q(uaestoris) pro / praet(ore) praef(ectus) pro
IIIuir(is) IIII praef(ectus) fabr(um) co(n)s(ularis) / II et praet(orius) II hab(ens) orn(amenta) quinq(uennalicia)
d(ecreto) d(ecurionum) ex V decuriis / dec(uria) (tertia) quinquennalis praef(ectus) i(ure) d(icundo) Rusicadi /
flam(en) diui Iuli / nomine suo et Proxiniae M(arci) f(iliae) Proculae uxoris suae et / fil(iorum) Gallae et Galli et
Coruncaniae et Nigellinae tribunal / et rostra / s(ua) p(ecunia) f(acienda) c(urauit) // C(aius) Caecilius Q(uinti)
[f(ilius] Gal(eria tribu) / Gallus s(ua) p(ecunia). À propos de sa prêtrise provinciale voir Rusicade, ILAlg, II, 1, 71:
CIL, VIII, 7987 : Dis Manib(us). / Caeciliae / Nigellinae /, Caecili Galli /, flamin(is) prouin/ciae, filiae / [---].
45. La valeur initiale du denier est de 10 as. Il s’agissait d’une pièce d’argent, d’un poids d’environ 3 à 4 g selon les
époques.
46. Depeyrot, 2006.
47. Tissot 1883, p. 203-210, p. 206. Voir surtout Duncan-Jones 1962, p. 47-115.
48. Duncan-Jones 1974, tableau p. 89-114 et le chapitre intitulé Prices in the African provinces, p. 63-119.
49. Bourgarel-Musso 1979, p. 109-208, p. 135-139 et Tableau des statues et des bases, p. 185-193.
10

Le texte informe aussi que Pudens a ajouté une seconde somme modeste de 25 deniers,
c’est-à-dire l’équivalent de 100 HS. Le prêtre d’Abbir Maius a donc payé en tout l’équivalent de
900 HS. Le second paiement fut réservé au transport d’une seule base, ce qui laisse entendre que
les autres statues réservées à l’éminent personnage qu’était Geminius Faustus et à ses fils ont dû
être, elles aussi, déplacées jusqu’à Abbir Maius.
Compte tenu des liens de cette Cité avec Carthage, il semble probable que la fabrication des
statues eut lieu dans la capitale de la Proconsulaire. À Abbir Maius, il est possible qu’elles furent
érigées sur le forum du municipe.
Nous savons donc par l’inscription qu’outre la summa honoraria que le prêtre devait payer
à son entrée en charge50, il pouvait effectuer des actes évergétiques à titre viager. Son rôle n’était
pas, en effet, seulement religieux : c’était surtout un rôle civique consistant à s’occuper de sa cité
et de ses concitoyens. En conséquence, on voit très bien que la pratique religieuse se doublait
d’une attitude civique puisque le prêtre était aussi un évergète : de son plein gré, Vibius a fait
preuve de libéralités envers sa cité. Ainsi, derrière ce titre religieux, se cache un rôle social
important dont la cité africaine avait largement besoin.

L’intérêt de cette nouvelle inscription est évident. Elle nous fait connaître la carrière
religieuse d’un notable local dont les fonctions sont essentiellement liées au culte impérial. Elles
l’ont amené à participer à un acte d’évergétisme municipal collectif consistant à honorer un
personnage de haute importance. En outre, grâce à cette inscription d’Abbir Maius, nous savons
que les charges financières locales pouvaient être supportées collectivement. Par ailleurs, ce
document découvert récemment présente un témoignage éclairant d’une vie municipale active
caractérisée par une prospérité économique remarquable dans le premier quart du iiie siècle.

Fig. 1 – Photo de l’inscription


(de l’auteur).

50. Ibidem, Tableau p. 201-203.


 11

Fig. 2 – Photo du bloc sur lequel figure


l’inscription (auteur).

Fig. 3 – Emplacement de
l’inscription (auteur).

Fig. 4 – Localisation de Hr el
Khandak et du nymphée de
Zaghouan.

Fig. 5 – Le nymphée
de Zaghouan (auteur).
12

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