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Document Technique d’Application

Référence Avis Technique 3/14-770


Annule et remplace l’Avis Technique 3/03-397

Plancher
Floor
Plancher à prédalles
A2C

Relevant de la norme NF EN 13747


Titulaire : Société A2C PREFA
BP 12
FR-77480 Saint Sauveur les Bray

Usines : Usine de Corbeil Essonnes


91 Rue Emile Zola
FR-91214 Corbeil Essonnes Cedex
Usine de Sivry Courtry
ZA LA Meule
FR-77115 Sivry Courtry

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


(arrêté du 21 mars 2012)
Groupe Spécialisé n°3
Structure, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 30 mars 2016

Secrétariat de la commission des Avis Techniques


CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
 CSTB 2016
Le Groupe Spécialisé N° 3 « Structures, planchers et autres composants
structuraux » de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques a
examiné, le 04/06/2014, le procédé de plancher portant la dénomination
commerciale « Plancher à prédalles A2C » exploité par la société A2C PREFA. Il a
formulé sur ce procédé l’Avis Technique ci-après, qui annule et remplace l’Avis
Technique n° 3/03-397. Cet Avis ne vaut que si la certification NF des prédalles
visée dans le Dossier Technique est effective.

2.2 Appréciation sur le procédé


1. Description
2.21 Aptitude à l’emploi
1.1 Description succincte du procédé
Procédé de planchers à dalle pleine coulé sur prédalles en béton
2.211 Stabilité
précontraint par pré-tension d’armatures adhérentes ou en béton Elle est normalement assurée dans le domaine d'emploi accepté,
armé avec ou sans raidisseurs. sous réserve du respect des dispositions prescrites au chapitre 3 du
Dossier Technique et dans les conditions fixées au Cahier des Pres-
La largeur courante des prédalles est de 0,77m à 2.50 m. Elle peut
criptions Techniques Particulières.
descendre à 60 cm. L’épaisseur est comprise entre 4 et 12cm pour
les prédalles en béton armé et 5 à 12cm pour les prédalles en béton L'utilisation en zones sismiques 1 à 5 au sens de l’arrêté du 22
précontraint. Les prédalles sont dites « minces » si leur épaisseur octobre 2010 modifié est possible, avec une sécurité équivalente à
est au plus de 8 cm. Elles sont dites «épaisses» quand leur épais- celle présentée par les planchers traditionnels conçus en conformité
seur varie de 9 à 12cm et que la hauteur du béton coulé en œuvre avec les règles en vigueur, pour les planchers satisfaisant aux
est au moins de 5cm et inférieure à l’épaisseur de la prédalle. Elles prescriptions de l'article 3.8 du Dossier Technique.
sont dites rigides quand leur épaisseur varie de 9 à 12cm et que la
hauteur du béton coulé en œuvre est au moins égale à l’épaisseur 2.212 Sécurité au feu
de la prédalle. L’épaisseur courante des prédalles minces précon-
traintes est de 6 cm. 2.2121 Résistance au feu
Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au
1.2 Mise sur le marché domaine d’emploi accepté. Le procédé de plancher défini dans la
En application du règlement (UE) n°305 /2011, le produit «pré- description ne présente pas de risques spéciaux.
dalles A2C » fait l’objet d’une déclaration des performances établie Pour les planchers sans panneau isolant en sous-face, les méthodes
par le fabricant sur la base de la norme NF EN 13747. Les produits de calcul de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
conformes à cette déclaration de performances sont identifiés par le française NF EN 1992-1-2/NA complétées par l’article 3.8 du Dos-
marquage CE. sier Technique permettent d’estimer le degré coupe-feu du plan-
cher.
1.3 Identification Pour les planchers avec protection en sous-face, le degré coupe-feu
Chaque prédalle est munie d’une étiquette en matière plastique doit être déterminé à partir des procès-verbaux d’essais de caracté-
enfichée dans le béton frais, étiquette portant le sigle de la société, risation de la protection.
les dimensions de la prédalle, la référence du chantier et un numéro
repérant la prédalle par rapport à un plan de pose qui aura été pré-
établi.
2.2122 Réaction au feu
La réaction au feu du procédé permet le respect de la réglementa-
tion incendie.
2. AVIS
2.213 Prévention des accidents lors de la mise en
Cet Avis ne vaut que pour les fabrications faisant l’objet d’une
œuvre
certification NF.
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le Elle est normalement assurée si :
Dossier Technique établi par le Demandeur joint, et est assujetti à  les distances entre étais sont convenablement calculées et res-
ce que : pectées (respect des prescriptions de l’article 3.21 du Dossier
 la conception et la mise en œuvre du procédé soient conformes Technique)
au Dossier Technique établi par le Demandeur, dans les condi-  les prédalles sont vérifiées en phase provisoire conformément
tions fixées au Cahier des Prescriptions Techniques Particulières aux prescriptions des articles 3.21, 3.22, 3.23 et 3.24 du Dossier
(§2.3), Technique
 les conditions de fabrication, d'exécution, de calcul et d'emploi  les conditions de manutention sont conformes aux prescriptions
soient conformes au Dossier Technique établi par le Demandeur des articles 3.25 et 3.26 du Dossier Technique
dans les conditions fixées au Cahier des Prescriptions Techniques
 les conditions de pose (conditions d’appuis requises en phase
Particulières (§2.3).
provisoire) sont respectées (article 4 du Dossier Technique).
2.1 Domaine d’emploi accepté L'attention est attirée sur l'importance du respect des conditions de
levage des prédalles de grandes dimensions : l'implantation des
L'Avis est formulé pour les utilisations en France européenne et points de levage doit être déterminée à l'étude et la suspension
d’Outre-Mer. doit être effectuée à l'aide d'un palonnier conçu de manière à
Le domaine d’emploi accepté est celui des planchers soumis à des équilibrer les efforts dans les élingues.
charges à caractère principalement statique, abrités des intempé-
ries et non exposés à des atmosphères agressives, situés en toutes 2.214 Isolation acoustique
zones géographiques, sismiques ou non. Ce domaine englobe les - En l’absence de mesure en laboratoire, les performances d’un
ouvrages courants, tels que ceux destinés aux logements, bâti- plancher prédalle en béton précontraint peuvent être considérées,
ments scolaires et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments sur le plan de l’indice d’affaiblissement acoustique, identiques à
industriels, commerces et parkings, pour des conditions normales celles d’un plancher béton armé coulé en place de masse surfacique
d'utilisation. équivalente.
Les utilisations en planchers exposés à des atmosphères agressives - En l’absence de mesure en laboratoire, les performances d’un
ou soumis à des actions dynamiques importantes, comme ce peut plancher prédalle en béton précontraint peuvent être considérées,
être le cas en locaux industriels, ne sont pas visées par le présent sur le plan du niveau de bruit de choc, à trois décibels de plus qu’un
Avis. Ces utilisations nécessitent des études au cas par cas. Toute- plancher béton armé coulé en place de masse surfacique équiva-
fois, en raison du caractère exceptionnel de leurs interventions, lente.
les véhicules de pompiers sont admis sur ces planchers. -

2.215 Isolation thermique


Possibilité d'emploi en zones de sismicité 1 à 5 (selon l’arrêté du 22
octobre 2010 modifié) moyennant les dispositions spécifiques défi- Le respect des exigences règlementaires doit être vérifié au cas par
nies dans le Dossier Technique. cas au regard des différentes règlementations applicables au bâti-
ment.
Les prédalles peuvent être suspendues dans le cas des utilisations
pour lesquelles l’article 3 de l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié Les exigences spécifiques concernant le procédé visé par le présent
n’impose pas l’application des règles parasismiques. Avis Technique sont détaillées ci-après :

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Bâtiments soumis à la RT 2005 : organisme d’inspection (CERIB ou CSTB), et de déposer une de-
Le coefficient de transmission surfacique du plancher (Up) doit mande de certification auprès de l’organisme. Les prédalles bénéfi-
respecter les exigences minimales suivantes : ciant d’un certificat valide sont identifiables par la présence du logo
NF suivi du numéro de marquage apposé sur elles.
 Up ≤ 0,36 W/m2.K pour les planchers bas donnant sur l’extérieur
ou les parkings collectifs. 2.24 Mise en œuvre
 Up ≤ 0,40 W/m2.K pour les plancher bas donnant sur un vide Effectuée par des entreprises autres que le tenant de système et les
sanitaire ou sur un local non chauffé. usines productrices, la mise en œuvre du procédé ne présente pas
 Up ≤ 0,34 W/m2.K pour les planchers hauts en béton ou en de difficultés particulières à condition que soit fourni un plan de
maçonnerie conformes au DTU 43.1. pose complet sur lequel les prédalles sont correctement repérées.
Le coefficient de transmission linéique moyen  à la jonction entre
le plancher et le mur doit respecter les exigences minimales sui-
2.3 Cahier des prescriptions techniques
vantes : particulières.
  ≤ 0,65 W/(m.K) dans le cas des maisons individuelles Le plancher à prédalles A2C doit être conçu, calculé et mis en
  ≤ 1,00 W/(m.K) dans le cas des autres bâtiments à usage œuvre conformément aux prescriptions figurant dans le Dossier
d’habitation Technique et aux prescriptions complémentaires suivantes. Le
dimensionnement et le calepinage des prédalles devront être
  ≤ 1,20 W/(m.K) dans le cas des bâtiments à usage autre que
réalisés par A2C ou par des bureaux d’études externalisés sous sa
l’habitation
responsabilité pour l’ensemble des usines productrices.
Bâtiments soumis à la RT 2012 : Les prescriptions de calcul pour le dimensionnement et la vérification
Il n’y a pas d’exigences minimales sur le coefficient Up du procédé. des montages, dont il est rappelé que la hauteur totale peut être
Cependant, la performance thermique du procédé participe à la supérieure au double de l'épaisseur des prédalles (prédalles minces
performance thermique globale du bâtiment pour lequel la RT 2012 ou rigides) ou inférieure au double de l’ épaisseur des prédalles, sont
fixe des exigences minimales à respecter. indiquées dans le dossier technique. Ces prédalles sont entièrement
justifiables par application des prescriptions du chapitre A.3 du
Le coefficient de transmission linéique moyen  à la jonction entre
Dossier Technique.
le plancher intermédiaire et le mur doit respecter l’exigence mini- Dans le cas d’utilisation de prédalles suspendues, les exigences sont
male suivante : celles définies par les Recommandations Professionnelles concer-
  ≤ 0,60 W/(m.K) nant les planchers à prédalles suspendues avec boîtes d’attentes
Les performances thermiques des planchers à prédalles doivent être (novembre 2012). Les prédalles épaisses ne peuvent pas être
déterminées conformément aux règles Th-bât en vigueur. suspendues.
Dans le cas des planchers à prédalles en porte à faux, seul l’emploi
2.216 Flexibilité de prédalles arrêtées aux appuis est admis. En fonction des charges
Les déformations prises par ces planchers peuvent être limitées en supportées et du débord du porte-à-faux, il conviendra de disposer
fonction des dimensionnements adoptés. Les fléchissements sont à éventuellement des armatures de liaison entre les prédalles et le
calculer conformément aux indications données à l’article 3.55 du béton coulé en œuvre sur la zone en encorbellement et sur la zone
Dossier Technique. d’équilibrage. En situation sismique, les armatures de liaison sont
systématiques.
2.217 Étanchéité entre locaux superposés Pour les planchers à prédalles susceptibles de présenter une insta-
Ces planchers ne présentent pas de particularité par rapport au bilité sous sollicitation de compression-flexion (effort de compres-
domaine traditionnel et les prescriptions à adopter sont les mêmes. sion exercé suivant l’axe longitudinal de la dalle), il convient de
vérifier la stabilité de forme du plancher suivant les prescriptions de
2.218 Finitions l’article 5.8 de la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale.
Revêtements de sol : tous les revêtements de sol utilisables sur
plancher traditionnel en béton peuvent être retenus.
 Plafonds :
Pour le traitement des joints, ces derniers sont soit laissés appa-
rents, soit rebouchés à l’aide d’un produit explicitement destiné à
cet usage. Les conditions de mise en œuvre doivent respecter les
prescriptions du fabricant.
Peinture sur sous-face lisse après éventuel garnissage des joints et
ragréage éventuel à l’enduit de peintre (bouche-pores). La sous-
face des prédalles peut être considérée comme un parement ordi-
naire au sens de la norme NF DTU 59.1.
L'application d'un enduit plâtre en sous-face des prédalles nécessite
un traitement particulier de la surface du béton pour favoriser
l'adhérence ou l'application d'un produit d'accrochage, conformé-
ment à la norme NF DTU 25.1.
L’attention est attirée sur les dispositions particulières (armature
d’enduit, …) à adopter pour la réalisation d’un enduit plâtre en sous
face de prédalle avec panneaux isolants ou panneaux de fibragglo.

2.219 Utilisation en parking et terrasse


Possibilité de supporter des étanchéités en satisfaisant aux condi-
tions définies par la norme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12).

2.2110 Données environnementales et sanitaires


Il existe pour ce procédé une FDES réalisée par le CERIB et référen-
cée 28.E-2 (Octobre 2010). Il est rappelé que les FDES n’entrent
pas dans le champ d’examen d’aptitude à l’emploi du procédé.

2.22 Durabilité - entretien


Dans le domaine d’emploi accepté, la durabilité est équivalente à
celle des planchers traditionnels en béton armé ou précontraint
utilisés dans des conditions comparables. Aucun entretien particu-
lier, spécifique au procédé, n’est à envisager.
Lorsque les prédalles sont coulées sur des panneaux isolants en
fibragglo, ces derniers doivent être garantis pour ne contenir aucun
chlorure, en raison du risque de migration d’ions Cl- à travers le
béton, conduisant à une corrosion des armatures.

2.23 Fabrication et contrôles


La fabrication des prédalles est effectuée en usines fixes. Il appar-
tient à ces dernières de mettre en place un autocontrôle de la
fabrication selon les modalités définies dans le référentiel de la
certification NF des prédalles, d’en demander la surveillance par un

3/14-770 3
Conclusions
Appréciation globale
Pour les fabrications de prédalles bénéficiant d'une certification NF,
l'utilisation du procédé dans le domaine d'emploi accepté est appré-
ciée favorablement.

Validité
La validité de cet Avis est subordonnée à la permanence de la
surveillance exercée sur les usines productrices des prédalles, dans
le cadre de la certification NF, sans excéder 6 ans, soit jusqu’au 30
juin 2020.

Pour le Groupe Spécialisé n° 3


Le Président

3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé n° 3
Le présent Avis intègre la prise en compte des règles de conception
et de dimensionnement du projet de CPT titre 2 « Dalles pleines
confectionnées à partir de prédalles préfabriquées et de béton coulé
en œuvre ».
Le coulage des prédalles sur des panneaux fibragglo peut permettre
la migration dans le béton d'ions CI- que possèdent, sous forme de
chlorures, certaines fabrications de fibragglo, risquant d'affecter la
durabilité des planchers par corrosion des armatures. Le Groupe
considère, en conséquence, nécessaire de s'entourer de garanties
sur l'absence de chlorure dans les panneaux fibragglo utilisés.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n°3

4 3/14-770
Dossier Technique
établi par le demandeur

2. Définition des matériaux


A. Description
2.1 Aciers
1. Principe du procédé  armatures de précontrainte homologuées par la commission inter-
Plancher en dalle pleine constitué à partir de prédalles béton armé ministérielle de la précontrainte ou faisant l’objet d’une autorisation
(BA) avec ou sans raidisseurs et de prédalles précontraintes (BP) par de fourniture ou certifiées ASQPE :
pré-tension d’armatures adhérentes, complété par du béton coulé en Monofil F5 1860 TBR conformes à NF EN 10138
œuvre.
Fpk=36.5 kN Fp0.1k=32.5 kN
L’épaisseur est comprise entre 4 et 12cm pour les prédalles en béton
armé et 5 à 12cm pour les prédalles en béton précontraint.  armatures complémentaires :
Les prédalles de 4 à 8 cm sont dénommées prédalles minces. - armatures de suspentes: acier cranté B500A
Les prédalles d’épaisseur supérieure à 8cm sont dénommées prédalles
- armatures de couture, grecques : acier lisse B500A
épaisses au sens de la norme produit NF-EN-13747 ou rigides dans le
cadre du présent Dossier Technique. - armatures de répartition transversale, armatures passives : aciers
Dans le cadre du présent dossier technique, on distingue les planchers HA B500, treillis soudé boucle de levage, crochets de sécurité ar-
à prédalles minces, épaisses et rigides. La figure 1 précise les diffé- matures en chapeaux (mis en place sur chantier) : acier cranté
rentes hauteurs conformément à NF EN 13747. B500B

2.2 Béton
Béton de prédalle : béton de sable 0/4 et de gravillons 4/10 ou 4/11,2
et dosé de 310 à 350 kg/m3 de ciment CEM I 52.5 R CE CP2 NF avec
éventuellement un super-plastifiant. La classe du béton de prédalle est
minimum C30/37.
Béton coulé en œuvre C25/30 minimum

2.3 Description des éléments


2.31 Prédalles
Figure 1 - Définition des hauteurs au sens de la norme NF-EN- Ce sont des dalles en béton armé (4 à 12cm d’épaisseur) ou en béton
13747. précontraint par fils adhérents (5 à 12cm d’épaisseur). L’épaisseur en
fabrication courante est de 5 à 12 cm. Les aciers de précontrainte sont
situés entre le centre de gravité de la prédalle et la limite inférieure
hp = hauteur prédalle du noyau central, ou plus bas sur une ou plusieurs nappes.
h0 = hauteur de la dalle de compression Le dépassement des armatures de précontraintes aux abouts est de 10
ht = hp + ho hauteur du plancher cm, ces aciers peuvent être également sciés à ras dans le cas de
Nous appellerons par la suite un plancher à prédalles épaisses un prédalles suspendues. Seules les prédalles minces ou rigides, sous
plancher dont la hauteur de la dalle de compression ho est supérieure réserve d’une épaisseur minimale de 12cm de dalle de compression
ou égale à hp/2 et inférieure à hp et un plancher à prédalles rigides peuvent être suspendues.
celui dont la dalle de compression h0 est supérieure ou égale à hp avec
hp>8cm.
Le tableau 1 ci-dessous récapitule les différences entre les prédalles
épaisses et rigides.
Tableau 1- définition des boucles
Plancher à prédalle Plancher à prédalle
« épaisse » (en cm) « rigide » (en cm)

hp/2 ≤ho< hp hp ≤ h0 soit 2hp ≤ ht


Conditions
soit 1,5hp ≤ ht < 2hp

hp h0 ht hp h0 ht
9 5à8 14 à 17 9 ≥9 ≥18 Figure 2 - Condition pour suspendre les planchers à prédalles
Gamme minces ou rigides.
de 10 5à9 15 à 19 10 ≥10 ≥20
montages Pour les prédalles BA avec raidisseurs, les raidisseurs utilisés peuvent
11 6 à 10 17 à 21 11 ≥11 ≥22 être:
12 6 à 11 18 à 23 12 ≥12 ≥24  des poutrelles treillis KT 800 produites par Badische Drahtwerke
Le domaine d’emploi couvre l’ensemble des utilisations en bâtiments GmbH sous avis technique 3/11-686
courants et industriels en zone sismique par référence à l’arrêté du 22  ou d’autres raidisseurs certifiés dont les résistances mécaniques
octobre 2010 modifié (zones de sismicité 1 à 5), pour les classes sont justifiées par des essais en phase provisoire
d’exposition définies dans les certificats NF de chaque usine de produc- Pour les prédalles BA sans raidisseurs et les prédalles BP, la surface
tion. est rendue rugueuse par un peignage mécanique, l’état de surface est
Seuls les planchers à prédalles minces ou rigides peuvent être suspen- du type C au sens de la certification NF.
dus à des boîtes d’attente, conformément aux recommandations pro-
fessionnelles FFB de 2012 sous réserve que l’épaisseur de la dalle de La sous-face est lisse et prête à recevoir les travaux de peinture pour
compression soit supérieure ou égale à 12cm. Par conséquent, la l’ensemble de ces éléments.
réalisation de planchers à prédalles épaisses suspendues, et certaines Les caractéristiques des prédalles sont les suivantes :
configurations de planchers à prédalles rigides suspendues ne sont pas  épaisseur de 4 à 12 cm pour les prédalles BA
prévues dans le présent dossier technique.
Ces prédalles minces en béton armé pourront être isolantes par cou-  épaisseur de 5 à 12cm pour les prédalles BP
lage sur un isolant comportant des « sapins » (8 au m²) du béton de  largeur courante de 0.77 à 2,5m
prédalles.
 poids volumique 25 kN/m3;

3/14-770 5
 on peut également fabriquer des prédalles de grande largeur jusqu’à en place et les charges de chantier pendant la construction du plan-
3,80m cher. Cette charge n'est à prendre en compte que dans les vérifica-
tions des critères d'intégrité et de sécurité.
2.32 Fabrication Les charges dites de chantier sont définies de la façon suivante:
Les prédalles en béton précontraint sont coulées sur des bancs de
grandes longueurs constitués par un platelage métallique. Les rives
comprennent un chanfrein.
Les bancs sont imprégnés d’un film d’huile de démoulage. Après mise
en tension des armatures de précontrainte et traçage des éléments, on
fixe les armatures de répartition, les crochets de levage, les suspentes
et les armatures complémentaires éventuelles, certains inserts et
réservations, les armatures de couture (grecques sinusoïdales) étant
souvent mises en place après coulage.
Le béton est ensuite coulé, vibré, arasé à l’épaisseur voulue par une
machine à déplacement lent que l’on appelle vibro-distributrice. La Zone 1 : 0.5 kN/m², charge appliquée à l’extérieur de l’aire de travail,
surface est rendue rugueuse par un peigne tiré par la machine. avec un coefficient de combinaison, ψ0.2 =0.6
Les prédalles sont ensuite étuvées par des résistances électriques Zone 2 :1.5 KN/m², charge appliquée sur l’aire de travail de dimen-
fixées sous le platelage du banc. La montée, le maintien et la descente sions en plan 3mx3m.
en température sont régulés par capteur et gestion informatique. Le
Les charges à prendre en compte lors de la mise en œuvre sont défi-
cycle d’étuvage est souvent constant mais peut être changé pour des
nies ci-après :
raisons climatiques ou pour obtenir des résistances de béton particu-
lières. G1 : Poids propre des prédalles
Le démoulage se fait avec un pont roulant à l’aide d’un palonnier. Les Q : Poids propre du béton coulé en place
prédalles sont ensuite transportées et stockées à plat les unes sur les
autres avec des chevrons alignés verticalement. Q :Sollicitations dues aux charges de construction, définies comme la
combinaison de deux actions

Les prédalles minces en béton armé avec ou sans raidisseurs sont


coulées dans un outil automatisé (dit carrousel). Les opérations se
Q = EQ ψ0,2 Q avec :
déroulent dans l’ordre suivant:
1. Nettoyage de la table et projection automatique d’un décoffrant,
Q 1.5 kN/m², charge appliquée sur une aire de travail de
dimensions en plan 3m x 3m ;
2. Mise en place automatique (ou manuelle) des règles de coffrage de
la prédalle, et traçage par le robot (ou manuellement) des positions Q 0.5 kN/m², charge appliquée à l’extérieur de la zone de
d’inserts, de réservations
3. Mise en place manuelle ou par le robot de pots électriques, travail, avec un coefficient de combinaison ψ0,2 =0.6
4. Mise en place des cales d’enrobage,
5. Mise en place manuelle des autres inserts, réservations,
Q : Poids du béton de chantier en intégrant l’accumulation du béton
du fait de la déformation de la prédalle sous la combinaison de charges
6. Débit automatique aux longueurs nécessaires des armatures cou-
rantes, et mise en place sur la table par le robot ou manuellement. E{G1+Qco+Qs}
7. Mise en place ou non des raidisseurs découpés automatiquement
par le robot ou manuellement, Q : Poids du béton de chantier en intégrant l’accumulation de
8. Mise en place manuelle des corbeilles complémentaires de ferrail- béton du fait de la déformation de la poutrelle sous la combinaison de
lage,
9. Fabrication du béton dans la centrale située sur le site
charges E{G +Q }
1 co
10. Acheminement du béton par le béton-bus ou par une toupie, Le surcroît de charge est représenté par une charge uniformément
11. Coulage du béton à l’aide d’une distributrice automatique, répartie équivalente correspondant à une épaisseur de béton cons-
12. Secouage (ou vibration) automatique, programmé et adapté pour tante, égale à 0,70 wmax où wmax est la flèche résiduelle calculée à mi-
ce type de fabrication, portée, compte –tenu de l’éventuelle contreflèche wc. Pour ce calcul,
13. Etuvage de la prédalle A2C
le système de charges Q Q Q  est positionné de manière

3. Conception à créer la sollicitation de flexion la plus défavorable sur la travée.

La nature et l'intensité des actions à introduire dans les calculs sont


fixées par les Documents Particuliers du Marché (DPM), par référence
aux normes NF EN 1991-1 parties 1 à 6 avec leur annexe nationale
française auxquels s’ajoutent les précisions suivantes.
Les combinaisons d’actions sont définies dans la norme NF EN 1990
avec son annexe nationale française NF EN 1990/NA . Les repos sur appuis des planchers en phases provisoires doivent être
déterminés conformément au §4.1 du Dossier Technique.
3.1 Actions
3.2 Vérifications durant les phases provisoires
3.11 Actions dues à la précontrainte Les actions à prendre en compte en phases provisoires sont définies au
Les pertes de précontraintes finales sont déterminées conformément paragraphe 3.12 du présent document.
au paragraphe 4.2.3.2.6 de la norme NF EN 13747.
Pour les vérifications en phases provisoires (mise en précontrainte et 3.21 Détermination des distances entre étais
manutention), la perte de précontrainte est prise égale à 8 %. Suivant le paragraphe 4.3.3.6.3 de la norme NF EN 13747, les portées
Il est possible d’appliquer le paragraphe 5.10.6 de la norme NF EN de mise en œuvre doivent être déterminées par calcul ou au moyen
1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA en d’essais de type. La méthode de vérification doit être conforme au
considérant les différentes phases de la construction. paragraphe 4.3.3 de l’EN 13369.

3.12 Charges en cours d’exécution Pour les planchers à prédalle épaisse ou rigide, les étais sont réglés au
Les phases provisoires comprennent le stockage, la manutention, le contact de la sous-face des prédalles puisqu’elles présentent une
transport et la mise en œuvre. contreflèche.
L'espacement des appuis de stockage est déterminé à l'aide de la Lorsque les portées entre appuis temporaires sont déterminées par
vérification du critère d'intégrité présentée au §3.22 sous le seul poids calcul, il convient que la contrainte de traction dans le béton ne dé-
propre de la prédalle. passe pas β fctm,fl(t) avec fctm,fl(t) la résistance en traction du béton par
Lors de la manutention, les deux vérifications des critères d'intégrité et flexion à la date t considérée. Il convient de déterminer fctm,fl(t) à partir
de sécurité sont effectuées dans les deux sens de la prédalle. La de la résistance en compression du béton fck(t) à la date du coulage du
charge est le poids de la prédalle majoré des effets dynamiques ou de béton sur chantier.
ventouse au démoulage, ou encore du vent. Deux vérifications sont prévues : une première dite d'intégrité, appli-
Le poids de la prédalle est majoré : cable à toutes les phases, une seconde dite de sécurité, applicable
 de 20 % au minimum pour tenir compte des effets mentionnés ci- chaque fois que la sécurité du personnel est en cause, c'est-à-dire à la
dessus manutention et à la mise en œuvre.
 de 10 à 30 % en plus pour tenir compte de l'incertitude sur la répar- Pour ces dernières phases, il convient donc de déterminer les espace-
tition des efforts entre les points de levage. ments des points de levage et ceux des étais, par la plus défavorable
Lors de la mise en œuvre, la charge à prendre en compte est consti- des deux conditions. En outre, à la mise en œuvre, une vérification
tuée par le poids propre de la prédalle, le poids propre du béton coulé complémentaire de déformation doit être effectuée.

6 3/14-770
3.22 Vérification du critère d’intégrité On vérifie que les aciers ont une section suffisante pour que la prédalle
La vérification du critère d’intégrité est effectuée en considérant les en l'état fissuré soit capable de supporter les charges définies plus
travées entre étais uniformément ou partiellement chargées sous la haut et on doit vérifier que :
combinaison d’actions non pondérée {G1 + Q’c0 + Qs}. MEd,prov ≤ MRd
Pour la vérification d’intégrité, il convient de distinguer les vérifications Avec :
suivantes :
MEd,prov le moment fléchissant en phase provisoire calculé en considé-
 Celles réalisées sur la travée, auquel cas le schéma de chargement rant la combinaison d’actions pondérées E{1,35.KFI.G1 + 1,35.KFI.Q’c0
est défini pour la vérification du critère de sécurité (avec des + 1,5.KFI.Qs} ;
charges non majorées) en annexe A du Dossier Technique;
MRd le moment résistant de la prédalle.
 Celles réalisées sur appui, avec un chargement défini en annexe B
Pour le calcul du moment résistant positif, on tient compte de la tolé-
du dossier Technique (au droit de la première file d’étais par
rance en moins sur l'épaisseur des prédalles Δhp(-) (considérée sur la
exemple).
valeur moyenne) et de la tolérance en plus sur la position du centre de
Il convient d’adapter ces schémas statiques dans le cas d’un étaiement gravité moyen des armatures de la prédalle Δc(+), pris sur une largeur
en nombre supérieur. d’un mètre. La hauteur utile minimale d1min à considérer dans le calcul
Il convient de vérifier l’inégalité suivante : est :
σ βf , t d1min  d1   h p (  )  c(  )
2 2
Avec :
 σt la contrainte de traction de calcul de la section de béton, détermi-
née avec le module d'inertie de la section nominale sous les actions Pour le calcul du moment résistant négatif, on tiendra compte de la
non pondérées E{G1 + Q’c0 + Qs} ; tolérance en moins sur la position du centre de gravité moyen des
 les prédalles bénéficiant d'une certification NF, le coefficient β peut armatures de la prédalle Δc(-), pris sur une largeur d’un mètre. La
être pris égal à 1,10. hauteur utile minimale d2min à considérer dans le calcul est :
 fctm,fl(t) la résistance en traction par flexion du béton déterminée à d 2 min  d 2   c (  )
partir de la résistance en compression du béton fck,(t) à la date du
coulage du béton sur chantier.
NOTE : Il peut être retenu par défaut une valeur minimale de 3,6 MPa Avec :
pour les prédalles en béton armé et de 4,4 MPa pour les prédalles d1 et d2 hauteurs utiles nominales et  égal à 1,0 (prédalles certifiées
précontraintes. NF)
Pour les prédalles précontraintes, on peut conventionnellement : Les valeurs à prendre en compte pour C(-), C(+), bw(-) et hp(-
 Prendre un pourcentage de pertes de précontrainte égal à 8% de la
) sont les valeurs déclarées dans le cadre de la certification de pro-
précontrainte initiale ; duits.
 Tenir compte du moment hyperstatique de précontrainte évalué, en Cette vérification est faite, dans les conditions usuelles des vérifica-
supposant que la précontrainte est appliquée à la prédalle reposant tions de sécurité à l’état limite ultime, en majorant les charges perma-
déjà sur ses appuis et étais ; nentes de 35 % et les charges de chantier de 50 %.
Dans le cas d’une pose sans étais, en l’absence de vérification particu- Etant donné l’utilisation dans ce calcul de données géométriques mi-
lière, la contreflèche à la mise en œuvre peut être évaluée par nimales toutes tolérances épuisées, le coefficient partiel relatif aux
l’expression ci-après : armatures des prédalles peut être réduit à s = 1,05 par application du
Dans le cas d’une pose sans étais, en l’absence de vérification particu- paragraphe A.2.2 de l‘Annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
lière, la contreflèche à la mise en œuvre peut être évaluée par annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
l’expression ci-après : Les prédalles bénéficiant d'une certification NF, la valeur du coeffi-
cient partiel de sécurité relatif au béton de la prédalle peut être réduit
à γc = 1,30.

3.24 Vérification du critère de déformation


La vérification du critère de déformation est effectuée en considérant
Avec : toutes les portées entre appuis provisoires ou non uniformément
chargées sous la combinaison d’actions non pondérées E{G1 + Qc0}.
 G1 le poids propre de la prédalle en daN/m² ;
Dans cette vérification, il convient de ne pas tenir compte des charges
 a la largeur de la prédalle en m; de chantier.
 Lb la longueur béton de la prédalle considérée en m; La flèche maximale wmax prise au coulage par la prédalle entre deux
 Ecm,b,r la valeur du module d’élasticité du béton de la prédalle au appuis provisoires ou non ne doit pas dépasser :
moment de la mise en précontrainte, calculée selon la clause 3.1.2  10 mm si Leff ≤ 4,00m
de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale en daN/m²;
 (Leff / 400) mm si Leff > 4,00m
 I moment quadratique de la prédalle déterminée à partir de sa
Où Leff est la portée de mise en œuvre définie au §3.31
géométrie nominale en m4;
Par ailleurs, la nécessité de limiter les désaffleurements de part et
 Pm,r la force de précontrainte au moment de la mise en précontrainte
d'autre des joints peut conduire à rapprocher encore les étais.
déterminée en considérant une perte de précontrainte égale à 8%
de la précontrainte initiale en daN; Il est possible, lorsqu’il n’y pas d’exigence particulière sur la planéité
de la sous-face du plancher, de ne pas prendre en compte cette limita-
 eb l’excentricité de la force de précontrainte Pm,r par rapport au
tion.
centre de gravité de la section transversale de la prédalle en m.
3.25 Inserts de levage
3.23 Vérification du critère de sécurité Le scellement de ces inserts dans les prédalles doit être vérifié en
La vérification de sécurité est effectuée à l’Etat Limite Ultime sous la tenant compte des caractéristiques du béton au moment du démou-
combinaison d’actions pondérées suivante : E{1,35.KFI.G1 + lage.
1,35.KFI.Q’c0 + 1,5.KFI.Qs}, expression dans laquelle le coefficient Le présent article n'envisage que la manutention à plat des prédalles.
KFI est égale à 0,90 dans le cas de planchers dont la hauteur mesurée Pour les autres cas de manutention, des règles doivent être définies
par rapport au sol n’est pas supérieure à 1 m et égal à 1 dans les notamment en matière de sécurité.
autres cas. Lorsque la prédalle est levée en quatre points par des élingues, par
Les vérifications sont menées selon les schémas statiques (sans étai sécurité, la charge à lever est répartie uniformément entre:
ou avec étais équidistants) présentés en annexe A pour le moment  4 points de levage si le système d’élingage permet un auto-
fléchissant et en annexe C pour l’effort tranchant. Le système de équilibrage des efforts ;
charges Qs est positionné dans la situation la plus défavorable. La
 3 points de levage pour les prédalles souples (épaisseur de la pré-
zone de travail est axée sur la portée d’étaiement pour la vérification à
dalle inférieure ou égale à 8 cm, sans treillis raidisseur ni nervure en
la flexion et en bordure de l’appui pour la vérification à l’effort tran-
béton) ;
chant. Il convient d’adapter ces configurations dans le cas d’un étaie-
ment en nombre supérieur.  2 points de levage dans les autres cas.
NOTE : Sauf disposition particulière, lorsque sous une combinaison de 3.26 Manutention par boucles
charge, la réaction d’appui s’avère négative (cas de soulèvement
d’appui), le schéma statique doit être révisé. Les lisses d’appuis sont Les boucles de levage doivent répondre aux spécifications particulières
généralement conçues pour supporter la prédalle et non pour empê- qui suivent :
cher son soulèvement.

3/14-770 7
 Chaque boucle de levage doit être ancrée sous les armatures princi- Les efforts maximaux en service par boucle figurent dans le tableau 2
pales, enserrer l'une d'elles et être liée à ces dernières (figure 3). suivant.
NOTE : Lorsqu'il n'est pas possible pour une boucle de levage d'en- Tableau 2 - caractéristiques des boucles
serrer une armature principale, il convient de prévoir à cet empla-
cement une armature d'au moins 1 m de longueur.
 Le scellement dans la prédalle des branches inférieures des boucles
doit être assuré pour un effort égal à la totalité de la résistance de Dimensions Effort max.
l'acier constitutif. (en mm)
NOTE : Il n’est pas tenu compte des limitations d’effort par boucle
r e p
prescrites. Dans le cas d’un retour rectiligne, compte tenu du pliage
à 90°, la longueur du retour doit être égale à la moitié de la lon- Min 12 24 /
gueur de scellement droit de l’armature. Ø8 8,0 kN
Max 20 40 40
 Les boucles doivent être réalisées en acier de classe B235C avec un
diamètre minimal de 8 mm pour les prédalles d'épaisseur au plus Min 12 24 /
Ø 10 15,0 kN
égale à 6 cm. Pour les prédalles d’épaisseur supérieure à 6cm, les Max 20 40 40
boucles doivent avoir un diamètre minimal de 10mm. Les pré-
dalles bénéficiant d'une certification NF, l'emploi de boucles en acier Min 14,4 28,8 /
Ø 12 22,0 kN
ø8 de classe B235C est admis pour les prédalles d'épaisseur au plus Max 24 48 48
égale à 6 cm.
Min 16,8 33,6 /
 Le diamètre de mandrin de cintrage de la boucle d ne doit pas être Ø 14 30,0 kN
inférieur à 4 fois le diamètre Ø de l’armature utilisée. Max 28 56 48
Min 19,2 38,4 /
Ø 16 40,0 kN
Max 32 64 56
Les efforts maximaux dans les boucles indiqués dans ce tableau ne
tiennent pas compte de l’angle d’élingage ni des effets dynamiques.

Boucle oblique
Légende :

1-Boucle de levage
2-Crochet éventuel
Le tableau 3 suivant indique le coefficient majorateur des efforts en
fonction de l’angle d’élingage.
Tableau 3 - coefficient majorateur de la charge dû à l’angle
d’élingage
Angle d’élingage 0° 45° 60° 90°
Coefficient 1,00 1,08 1,15 1,41
Il est interdit de jumeler les boucles de levage destinées à être prises
par un seul crochet.

3.3 Sollicitations
Le calcul des sollicitations est généralement réalisé avec les hypo-
thèses simplificatrices suivantes :
-suivant la capacité du joint à transmettre des moments transversaux,
le comportement structural des planchers à prédalles épaisses ou
Boucle droite
rigides se situe entre celui d'une dalle monolithe (transmission com-
plète des moments transversaux et de l'effort tranchant) et celui des
Légende :
dalles articulées le long des joints (transmission uniquement de l'effort
1-Armature principale enserrée par la boucle tranchant au droit du joint);
2-Ligature -les sollicitations du second ordre peuvent être négligées, sauf pour les
3-Crochet éventuel vérifications d'état limite ultime de stabilité de forme ;
-dans le cas du calcul en section non fissurée avec des prédalles pré-
Figure 3 - exemples d’ancrage des boucles sous les armatures contraintes, la détermination des contraintes peut être conduite à
partir des caractéristiques des sections (sans déduction de la section
des armatures), sans homogénéisation des bétons.
La prise en compte de continuité entre travées voisines est le mode
normal de dimensionnement; les méthodes de Caquot ou simplifiées
pourront être utilisées.
Indifféremment des conditions d’appuis des planchers (pouvant porter
sur 2, 3 ou 4 bords) et pour le cas des charges définies dans la norme
NF EN 1991-1-1 et son annexe nationale française NF EN 1991-1-
1/NA, il est possible de calculer les planchers comme des dalles por-
tant dans une direction. Dans les autres cas, le dimensionnement doit
être mené en tenant compte des conditions réelles d'appui et de char-
gement, ainsi que de l'influence éventuelle des coupures entre pré-
dalles voisines.

8 3/14-770
II est notamment procédé à l'évaluation des sollicitations de flexion
transversale. A défaut d'un mode de dimensionnement plus élaboré,
on peut recourir aux méthodes simplifiées traitées en annexe D.
NOTE 1 : Dans le cas de charges concentrées importantes, linéaires ou
ponctuelles, appliquées en rive d'un plancher à prédalles, il est conseil-
lé, plutôt que de faire appel à la répartition transversale, de prévoir
une poutre de rive ou tout autre dispositif pour porter directement les
charges.
Les dispositions d'armatures de répartition doivent être conformes aux
prescriptions du paragraphe 3.33.

3.31 Détermination de la portée utile


La portée utile est déterminée conformément au paragraphe 5.3.2.2
de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF
EN 1992-1-1/NA et à l’Annexe F de la norme NF EN 13747.
Dans le cas d’éléments pour lesquels l’ancrage est assuré par des
armatures dépassantes, en complément des figures 5.4 a) et b) de la
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN
1992-1-1/NA, la portée utile Leff est déterminée comme indiqué sur la
figure 4 ci-après :

Légende :

1 - Leff = Portée utile


2 - Zone chargée

Figure 5 - modèle de calcul des sollicitations

3.32 Continuité
Les moments sur appui doivent être estimés en tenant compte de
l'effet différé de la précontrainte.
Les dispositions d’armatures sont les suivantes:
 les armatures longitudinales (armatures inférieures et supérieures)
doivent être disposées de manière à équilibrer, en toute section, les
moments fléchissants résultant du tracé des courbes enveloppes dé-
calées de la hauteur utile d ;
 des armatures supérieures capables d'équilibrer un moment fléchis-
sant égal à 0,15 MTmax doivent être prévues au droit des appuis
simples et de rives ;
 la section des armatures supérieures prévues au droit des appuis de
continuité doit être supérieure ou égale à la section minimale définie
au §9.3.1.1(1) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio-
nale française NF EN 1992-1-1/NA.

3.321 Calcul des continuités


Pour les planchers à prédalles précontraintes, il doit être tenu compte
de la réduction de la valeur absolue des moments négatifs sur les
appuis de continuité, résultant des effets des déformations différen-
Légende :
tielles différées (fluage de la prédalle précontrainte et retrait différen-
Leff : portée utile avec ai = max [(p+100)/2 ; min (ht/2 ; t/2)] avec ai, tiel entre béton coulé en œuvre et la prédalle préfabriquée, les effets
p, ht, et t en millimètres du premier l'emportant sur ceux du second).
Dans les conditions décrites au paragraphe 3.32, la répartition des
Figure 4 - détermination de la portée utile dans le cas moments fléchissants entre les sections en travée et sur appuis peut
d’armatures dépassantes être forfaitaire, comme indiqué au paragraphe 3.3211 ci-après, les
moments sur appuis étant toutefois bornés pour tenir compte des
NOTE : La distance t intègre l'enrobage de l'armature dépassante. Cet effets rappelés ci-avant, dans le cas des prédalles précontraintes.
enrobage peut être pris égal à 30 mm.
Pour les planchers à prédalles précontraintes à charges d'exploitation
Lorsque la charge globale (hors poids propre du plancher) appliquée relativement élevées, les redistributions d'effort dues aux déformations
sur le plancher est inférieure à 10kN/m², la portée utile est donnée différentielles différées doivent être prises en compte directement dans
dans le tableau F.1 de la norme NF EN 13747 en fonction du type les calculs par cumul des effets des charges, appréciés par ailleurs
d’appui. avec plus de précision, ainsi qu'il est indiqué au paragraphe 3.3212 ci-
après.
Pour le calcul de la stabilité d’ensemble, la portée utile est prise égale Les deux méthodes ci-dessus ne s'appliquent strictement qu'au cas des
à l’entraxe des appuis. dalles assimilables à des poutres larges et supportant des charges
Les charges sont prises en compte à partir du nu de l’appui pour la uniformément réparties dans la direction parallèle aux lignes d'appui
détermination des sollicitations (figure 5). (charges uniformes ou concentrées linéaires).

3.3211 Méthode de calcul applicable aux planchers


à charges d’exploitation modérées dite
« méthode forfaitaire »
Domaine d’application
A défaut d'une méthode plus élaborée de calcul en continuité, prenant
en compte notamment les redistributions, une répartition forfaitaire
des moments fléchissants entre les sections en travée et sur appuis est
admissible sous les conditions suivantes :
 la totalité des charges permanentes rapportées et d'exploitation G +
Q demeure inférieure à 7,5 kN/m2, et Q au plus égal à 2 x G total
(poids propres et charges permanentes rapportées)

3/14-770 9
 les moments d'inertie des sections transversales doivent être du Vérifications particulières pour les prédalles précontraintes
même ordre de grandeur dans les différentes travées en continuité ;
a) Vérifications des sections en travées
 les portées utiles successives doivent être dans un rapport compris
entre 0,80 et 1,25 ;
Le moment Mt, sans pondération des charges, permet de calculer le
 la maîtrise de la fissuration n’est pas requise pour le comportement moment sollicitant ultime Mu.
du béton armé ou la tenue des ouvrages supportés.
 G .G   Q .Q
La méthode forfaitaire ne s'oppose pas à la prise en considération de
Mu  Mt
charges concentrées linéaires. L'appréciation de la conformité au
domaine d'application défini ci-dessus est alors basée sur la notion de
G Q
moment équivalent.
b) Vérifications relatives aux zones d'appui
Principe de la méthode
La méthode consiste à fixer les valeurs maximales des moments en
travée et des moments sur appuis à des fractions de la valeur maxi- Les armatures en chapeaux sont déterminées par calcul, le moment
male du moment fléchissant M0 dans la «travée de comparaison», résistant de la section d'appui devant être au moins égal au moment
c'est-à-dire dans la travée indépendante de même portée utile que la sollicitant.
travée considérée et soumise aux mêmes charges. Ces fractions sont Le moment sollicitant est le moment sur appui déterminé (Mw, Me),
fixées forfaitairement. multiplié par :
Condition d’application de la méthode  G .G' Q .Q
M0 est la valeur maximale du moment fléchissant sollicitant dans la «
travée de comparaison » définie ci-avant, les charges étant prises en
G'Q
totalité, y compris le poids propre du plancher, et affectées de leurs
coefficients partiels de sécurité à l’ELU.  avec G' = G pour les planchers étayés ;
MRd,w et MRd,e sont respectivement les valeurs absolues des moments  et G' = G - 0,50 (G1 + Qco) pour les planchers mis en œuvre sans
résistants sur appuis de gauche et de droite, compte tenu des sections étai, G1 étant le poids propre de la prédalle et Qco celui du béton
de chapeaux mises en place, et MRdT,max est le moment résistant en coulé en œuvre.
travée, dans la zone de moment sollicitant maximal pris en compte
NOTE : Dans le cas de travées chargées inégalement de part et d'autre
dans les calculs de la travée considérée.
de l'appui considéré, le rapport ci-dessus prend des valeurs différentes
Moments minimaux sur appuis pour chacune des deux travées et il y a lieu de retenir la plus défavo-
La valeur absolue de chaque moment résistant sur appui intermédiaire rable, à défaut de calculs plus précis (prise en compte de la pondéra-
MRd,w et MRd,e n'est pas inférieure à la valeur figurant dans le tableau 4 tion des charges dès l'origine de l'application de la méthode
suivant. forfaitaire).
Le moment résistant à l'ELU de la section d'appui est donné par la
Tableau 4 - valeurs minimales de moment sur appui
formule suivante, pour une largeur de dalle unité :
intermédiaire
 0,767. A. f yk  6
Prédalles précontraintes Prédalles armées 0,87. A.d . f yk 1  .10 N .m / ml
plancher à deux 0,60 M’0 0.65 M0’  d . f ck 
travées

appuis voisins des 0,50 M’0 0.55 M0’ avec :


appuis de rive d'un d : hauteur utile de la section d'appui (en mètre) ;
plancher à plus de
deux travées A : section des armatures sur appui (en cm2) pour un mètre de lar-
geur ;
autres appuis 0,45 M’0 0,45 M’0
fyk : limite d'élasticité de ces armatures (en MPa) ;
intermédiaires d'un
plancher à plus de fck : résistance caractéristique du béton dans la section considérée,
trois travées résistance prise égale à 25 MPa dans cette vérification.

Dans le cas de planchers mis en œuvre avec étais : M'0 = M0. c) Vérification complémentaire
Dans le cas de planchers mis en œuvre sans étais, M'0 est évalué
comme M0 mais en considérant seulement 50 % du poids propre du Cette vérification est effectuée dans une section située à une distance
plancher. de l'appui égale à la demi-longueur d'établissement de la précon-
NOTE : Cette distinction dans le cas du plancher mis en œuvre sans trainte. On s'assure que le moment résistant de cette section est au
étais est justifiée par le fait que le poids propre du plancher, initiale- moins égal au moment sollicitant qui affecte cette dernière, déterminé
ment appliqué aux prédalles seules, se trouve partiellement reporté en prenant en compte le même coefficient multiplicateur que pour le
sur le système continu par le jeu des redistributions de contraintes moment sur appui.
dues au fluage. Le moment résistant est évalué à partir de la formule donnée au para-
Dans le cas de travées de portées utiles inégales ou chargées inégale- graphe précédent en prenant conventionnellement pour résistance du
ment de part et d'autre de l'appui considéré, la valeur de M'0 interve- béton la valeur suivante : fck - Kpm
nant dans la détermination des bornes du moment sur appui, est prise avec fck résistance du béton de la prédalle à 28 jours, mesurée sur
égale à la demi-somme des M'0 des deux travées. cylindre
En ce qui concerne les appuis de rive, lorsque des liaisons efficaces NOTE : A défaut de la connaissance précise de fck, on peut prendre la
établies entre les planchers et les éléments porteurs verticaux (murs valeur 1,10 K σpm sans être inférieur à 27,5 MPa, avec K = 3 + 6 e/hp
armés,...) permettent de justifier un encastrement partiel, le moment (e étant la valeur de l'excentricité des armatures actives et hp l'épais-
correspondant peut être pris en compte dans les vérifications, sans seur de la prédalle). Le coefficient 1,10 tient compte d'une augmenta-
dépasser toutefois 0,5 M'0. tion minimale de résistance en compression de 30 % entre la détention
NOTE : En règle générale, il n'est pas admis de prendre en compte la et 28 jours et de la correspondance cylindrique/cube. Des valeurs
rigidité de torsion de l'élément porteur pour assurer cet encastrement nettement plus élevées sont généralement obtenues.
(cas d'un appui sur poutre). -pm: précontrainte moyenne de la prédalle
Si les calculs font intervenir un encastrement partiel sur un appui de
6e
rive, il convient de ne pas omettre de justifier la résistance de l'élé-
ment porteur.
K défini de la manière suivante : K  1
1) Vérification de la capacité portante
hp
e étant l'excentricité de la précontrainte et hp, l'épaisseur de la pré-
On vérifie l’inégalité suivante : dalle.
MRdT,max + (MRd,w + MRd,e)/2 ≥ cferm MEd,0 NOTE : En pratique, cette vérification complémentaire est effectuée à
avec cferm = 1,1 dans le cas des travées intermédiaires des planchers à 50 cm de l'appui avec les aciers couramment utilisés.
plus de 3 travées, cferm = 1,15 dans le cas de planchers à 2 travées ou Il est possible de ne vérifier que la section sur appui si le moment
dans le cas des travées de rive d’un plancher à plus de 2 travées. résistant à rupture dans cette section est calculé en supposant la
résistance du béton égale à la plus faible des deux valeurs : (fck - K
σpm) ou 25 MPa.

10 3/14-770
Dispositions d’armatures Pour les planchers à charges d'exploitation importantes réalisés avec
Dans le cas général, on applique les règles du paragraphe 3.32. les prédalles fortement précontraintes, les effets de redistributions
d'efforts peuvent être tels que, cumulés aux sollicitations dues aux
Lorsque les deux conditions suivantes sont simultanément respectées : charges permanentes et aux charges d'exploitation disposées de la
 la charge d'exploitation est au plus égale à la charge permanente manière la plus défavorable, ils conduisent à des moments d'appui
résultants positifs : il est alors nécessaire que l'assemblage entre les
 ces charges peuvent être considérées comme uniformément répar-
ties ; travées successives, sur leurs appuis, comporte une liaison par arma-
tures inférieures dimensionnées pour ces sollicitations.
on peut se dispenser du tracé des courbes enveloppes sous réserve
que, à moins de justifications plus précises, la longueur des chapeaux b) Evaluation des moments sur appuis
à partir du nu des appuis soit au moins égale (en prenant pour les
moments sur appuis les valeurs absolues minimales définies précé- Ces sollicitations sont évaluées en faisant appel aux méthodes usuelles
demment) : de la résistance des matériaux. L'effet des variations d'inertie dans les
 à 1/5 de la plus grande portée utile des deux travées encadrant sections proches des appuis dues à la fissuration du béton (fonction-
l'appui considéré, s'il s'agit d'un appui n'appartenant pas à une tra- nement en béton armé) est pris en compte forfaitairement en frappant
vée de rive ; les valeurs M des moments d'appui, calculés en supposant constant le
 à 1/4 de la plus grande portée utile des deux travées encadrant moment quadratique de chacune des travées, d'un coefficient K va-
l'appui considéré, s'il s'agit d'un appui intermédiaire voisin d'un ap- riable selon la nature de l'action. Le tableau 5 ci-dessous indique les
pui de rive, cette longueur pouvant être réduite au 1/5 de la portée valeurs de K.
utile dans le cas de travées de portées utiles égales et également Tableau 5 - valeurs de K
chargées.
NOTE En tout état de cause, l'attention est appelée sur le fait que, Actions K
dans une poutre continue comportant des travées inégales ou inéga-
Poids propre du plancher 0,90
lement chargées, les chapeaux doivent s'étendre dans les travées les
plus courtes et les moins chargées sur une longueur plus grande que Autres charges permanentes et charges d’exploitation: 0,90
dans les travées les plus longues et les plus chargées. M<0
Charges uniformément réparties
3.3212 Méthode de calcul applicable aux planchers Charges concentrées linéaires disposées 0,80
à charges d’exploitation relativement M>0
parallèlement aux lignes d’appui
Charges concentrées linéaires disposées
élevées
perpendiculairement aux lignes d’appui 0,40*
Domaine d’application Charges concentrées ponctuelles
Pour les planchers à charges d'exploitation relativement élevées, ou Précontrainte 0,90
supportant des charges roulantes, les enveloppes des moments flé- Retrait différentiel 1,00
chissants doivent être déterminées conformément aux méthodes de la Dénivellations d’appui 1,00
résistance des matériaux, en disposant ces charges dans les positions
les plus défavorables, et en tenant compte des effets de solidarisation *Valeur réduite pour tenir compte de l’effet d’étaiement dans les
transversale dans le cas des charges concentrées. En outre, pour les travées adjacentes à l’appui considéré
planchers à prédalles en béton précontraint, les effets de redistribution
Conditions d’application de la méthode
d'efforts dues aux déformations différentielles différées (précontrainte
a) Valeurs des coefficients de prise en compte γ des actions
de la prédalle et retrait du béton coulé en œuvre) doivent obligatoire-
pour la détermination des moments sur appui
ment être pris en compte.
Les valeurs de ces coefficients sont données dans le tableau 6 suivant,
Les planchers visés dans le présent article sont ceux pour lesquels la «
les cas de pose des prédalles avec et sans étais étant différenciés.
Méthode forfaitaire » ne peut pas être appliquée du fait que les condi-
tions de charge ou de géométrie fixées dans son domaine d'application Tableau 6 - valeurs de γ
ne sont pas respectées.
Ces planchers supportent des charges d'exploitation uniformément Pose
réparties supérieures à deux fois la charge permanente ou à Actions
Avec étai Sans étai
5
ou 10  kN / m ² Poids propre de la prédalle (G1)* 0,45 0,45

1  2 Poids propre du béton coulé en œuvre


(Qco)
1,00 0,60

ou encore des charges concentrées de forte intensité, éventuellement Autres charges permanentes et charges
affectées de coefficients dynamiques. 1,00 1,00
d’exploitation
NOTE : Ces charges concentrées sont le plus souvent des charges Précontrainte (Fpm)* 0,45 0,45
roulantes dont les effets ne peuvent pas être assimilés à ceux de
charges réparties satisfaisant aux limites ci-dessus. *Dans le cas où le béton de la prédalle est soumis à un traitement
thermique. Dans le cas contraire,  = 0,50
L'épaisseur des dalles est constante dans chacune des travées, mais
elle peut varier d'une travée à l'autre ainsi que la portée utile de ces
b) Effets différés de la précontrainte
dernières.

Principe de la méthode Les moments hyperstatiques sur les appuis sont déterminés en assimi-
Le plancher est calculé comme une poutre continue soumise aux ac- lant les effets de la précontrainte à une flexion circulaire, dans chacune
tions qui le sollicitent, c'est-à-dire, outre les charges, permanentes et des travées supposée indépendante, le moment isostatique en toute
variables, les déformations imposées. Ces dernières sont les déforma- section étant égal à :
tions différentielles différées ainsi que, éventuellement, les dénivella-
tions d'appui imposées au plancher à prédalles du fait de la flexibilité Mpi   .Fpm , .e'
des ouvrages qui le supportent.
avec :
a) Prise en compte des effets des déformations différentielles
Fpm,∞ : force de précontrainte par unité de largeur après pertes (voir
différées §3.11)
e' : valeur absolue de l'excentricité de la précontrainte par rapport à la
Ces déformations, qui sont imposées au plancher après solidarisation fibre neutre de la section totale du plancher, supposée implantée à mi-
du béton coulé en œuvre et de la prédalle, sont dues : épaisseur de la dalle ;
 au fluage de la prédalle précontrainte, qui a pour effet de reporter  : coefficient de prise en compte de la précontrainte (voir tableau 6
sur le plancher fini une part des actions appliquées initialement à
ci-dessus)
l'élément préfabriqué : poids propre de la prédalle G1 et précon-
trainte Fpm ; éventuellement, poids du béton coulé en place Qco; NOTE : Dans les sections sur appuis, le moment isostatique de précon-
trainte est nul. Le moment résultant relatif à cette action est donc égal
 au retrait du béton coulé en place, gêné par la prédalle (effet de
au moment hyperstatique déterminé comme indiqué en « 3.3212b)
bilame).
Evaluation des moments sur appuis ».
La prise en compte des effets des déformations différentielles différées
Dans le cas d'une succession de n travées identiques, les moments
est limitée aux redistributions d'efforts entre les sections, c'est-à-dire à
hyperstatiques de précontrainte sur les divers appuis de continuité
l'évaluation des moments d'appui qui en résultent.

3/14-770 11
sont égaux à : Mph= - . K. Mpi; la valeur de étant indiqué dans le  pour les sections sur appuis, la détermination des moments mini-
tableau 7 suivant. Ces moments sont toujours positifs. maux (moment négatif le plus important) et maximal (moment qui,
dans certains cas, apparaît comme positif : se reporter au para-
Tableau 7 - valeurs de  graphe a) prise en compte des effets des déformations différentielles
différées).
Valeurs du coefficient  suivant l’appui f) Efforts tranchants
Nombre de considéré
travées Les efforts tranchants sont déterminés dans les conditions définies ci-
0 1 2 3 4 avant, c'est-à-dire en tenant compte des transferts d'efforts dus aux
moments hyperstatiques d'origines diverses.
2 3/2
Vérifications relatives aux zones d’appui
3 6/5
L’ensemble des vérifications suivantes sont effectuées à la rupture.
4 9/7 6/7 a) Détermination des chapeaux
5 24/19 18/19 Les armatures supérieures sont déterminées à partir du moment
6 33/26 24/26 27/26 sollicitant négatif le plus important pour chacun des appuis, le moment
résistant correspondant étant évalué conformément au paragraphe
 1,27 0,93 1,02 1,00 3.3211 « b) Vérifications relatives aux zones d’appui ».
c) Effets du retrait différentiel b) Vérification complémentaire
Les moments hyperstatiques qui résultent de cette action, sur les Cette vérification est effectuée dans une section située à une distance
appuis, sont déterminés en assimilant ses effets à une flexion circu- de l'appui égale à la demi-longueur d'établissement de la précon-
laire, dans chacune des travées supposées indépendantes, le moment trainte, comme indiqué au paragraphe 3.3211 « c) Vérification com-
isostatique en toute section étant égal à : plémentaire »
Mri= + 0,15 m (en daN.m par mètre de largeur) dans le cas où le c) Détermination des armatures inférieures lorsque le moment
béton de la prédalle est soumis à un traitement thermique, + 0,12 m maximal sur appui est positif
dans le cas contraire. La section des armatures sortant en attente des prédalles doit être
avec : capable d'équilibrer un effort égal à : VEd + MEd/z

 m : moment statique de la section B = b.hp de la prédalle par rap- A l'état limite ultime, VEd étant l'effort tranchant concomitant à MEd,
port à la fibre neutre de la section du plancher fini, sans homogénéi- moment de continuité pris avec son signe, et z le bras du levier du
sation des sections, exprimé en cm3 par mètre de largeur : couple. A défaut de calculs plus précis, on pourra prendre z = 0,9.d.
Une liaison mécanique doit être assurée à l'aplomb de l'appui entre les
m
b.h p
ht  h p  armatures relatives aux deux travées adjacentes, au moins pour celles
équilibrant la part MEd/z de l'effort ci-dessus. Les armatures assurant
2 l’ancrage de la part restante de cet effort, c’est-à-dire l’effort tran-
chant, doivent satisfaire aux prescriptions du §3.45, notamment pour
ht et hp étant respectivement les épaisseurs du plancher terminé et de ce qui est de leur longueur d’ancrage.
la prédalle.
La valeur de Mri indiquée ci-dessus résulte des hypothèses suivantes :
3.33 Répartition transversale
 retrait différentiel entre le béton coulé en œuvre et celui de la pré- 3.331 Généralités
dalle :
Le moment transversal maximal MEdy est déterminé en tenant compte
  r = 1,5x10-4 dans le cas où le béton de prédalle est des conditions d'appui et de chargement du plancher (annexe D).
soumis à un traitement thermique ; Lorsque le plancher est appuyé sur deux lignes d'appui, le moment
transversal à l’état limite ultime MEdy dû à la charge d’exploitation
uniformément répartie Q, peut être fixée forfaitairement à :
  r = 1,2x10-4 dans le cas contraire ; MEdy = 0,02 Q Q Leff2
avec :
 module d'élasticité du béton coulé en œuvre : Ec,eff = 10 500 MPa
  Q le coefficient partiel pour les actions variables ;
NOTE : Dans les sections sur appuis, le moment isostatique est nul. Le
 Q la charge d’exploitation uniforme ;
moment résultant relatif à cette action est donc égal au moment hy-
perstatique déterminé comme indiqué en « 3.3212b) Evaluation des  Leff la portée utile de la travée
moments sur appuis ». NOTE : Le moment transversal total doit intégrer le cas échéant
Dans le cas d'une succession de n travées identiques, les moments l’influence des charges linéaires.
hyperstatiques dus au retrait différentiel sur les divers appuis de conti-
nuité, sont égaux à : Mrh= -β.Mri (K = 1,00 conformément au tableau 3.332 Armatures minimales de répartition
5 et β est indiqué dans le tableau 7). Ces moments sont toujours Sous réserve des vérifications à la manutention, au transport et à la
négatifs. pose, on dispose un minimum d'armatures de répartition dans les
d) Diagramme des moments fléchissants sous les effets des prédalles.
actions permanentes Les prédalles bénéficiant d'une certification NF, les armatures de
Pour chacune des travées, le tracé de ce diagramme résulte de la flexion transversale peuvent être calculées comme indiqué ci-après
considération : lorsque l’inégalité suivante est vérifiée :
 du diagramme des moments fléchissants dans la travée libre sous la MEdy ≤ fctk 0,05 ht2 10-3
totalité des charges permanentes ; avec:
 d'une ligne de fermeture définie par les moments sur les appuis MEdy moment transversal maximum à l’état limite ultime par unité de
limitant la travée, égaux à la somme algébrique : largeur [kN.m/m]
- des moments de continuité sous charges partielles déterminés ht épaisseur totale du plancher [mm]
conformément au paragraphe « b) Evaluation des moments sur
appuis », compte tenu des coefficients de prise en compte ϒ cor- fctk 0,05 résistance caractéristique à la traction du béton de prédalle
respondants [MPa].

- des moments de continuité sous les effets différés de la précon- Le pourcentage minimal d'armatures est égal à 0.20/fyk dans le cas de
trainte et du retrait différentiel, déterminés comme indiqué res- treillis soudés ou de barres à haute adhérence.
pectivement aux paragraphes « b) Effets différés de la Ces armatures de répartition doivent être entièrement ancrées à une
précontrainte » et « c) Effets du retrait différentiel » ; distance des rives de la prédalle ne dépassant pas la plus faible des
- ainsi qu'éventuellement des moments de continuité dus aux déni- deux valeurs suivantes : 500 mm ou le tiers de la largeur de prédalle.
vellations d'appui à caractère permanent. Les armatures de répartition ne doivent pas être espacées de plus de
e) Enveloppe des moments fléchissants sollicitants 330 mm.
Cette enveloppe est obtenue par cumul, au diagramme des moments NOTE Cette limitation est différente de celle prescrite au chapitre
fléchissants sous les effets des actions permanentes défini à l'article 9.3.1.1(3) de la norme NF EN 1992-1-1 pour les dalles pleines.
précédent, des effets des charges d'exploitation déterminés en tenant Dans le cas d’un treillis soudé, la distance de la première soudure au
compte des dispositions de charges les plus défavorables, ainsi bord latéral de la prédalle ne doit pas dépasser le demi-espacement
qu'éventuellement des dénivellations d'appui concomitantes. des soudures.
Il en résulte : Des armatures sur joint sont disposées dans le béton coulé en œuvre
 pour les sections en travée, la détermination du moment maximal ; afin d’assurer le recouvrement au droit des joints entre prédalles. Ces
armatures doivent être capables de transmettre le même effort de
traction que les armatures de répartition requises dans les prédalles et

12 3/14-770
ancrées de façon à tenir compte de leur décalage en hauteur avec ces Des armatures de répartition sont disposées au-dessus des prédalles,
dernières armatures. dans le béton coulé en œuvre, et règnent dans toute la zone affectée
On fait intervenir ce décalage en considérant des bielles à 45°. par les flexions transversales.

Dans le cas où l’inégalité précédente n’est pas satisfaite en considérant La section de ces armatures doit satisfaire à la double condition sui-
la section au droit du joint, la section d’armature est calculée pour vante :
équilibrer le moment transversal.  assurer la résistance à la flexion transversale du plancher fini sous
Dans les mêmes conditions, aucune armature de répartition n'est sollicitations de calcul, dans les sections situées au droit des joints ;
exigible au voisinage de la fibre supérieure du béton coulé en place.  équilibrer un moment sollicitant ultime égal à fctm b (ht - hp)2/6 (avec
Dans le cas des planchers ne vérifiant pas les conditions ci-dessus, les ht la hauteur totale et hp la hauteur de la prédalle) en considérant
armatures de flexion transversale sont calculées comme indiqué au fctm = 2,6 MPa.
paragraphe 3.333. Des armatures de répartition complémentaires doivent être disposées
dans les prédalles, afin de satisfaire à la double condition suivante:
3.333 Armatures de flexion transversale
 vérification de la résistance à la flexion transversale du plancher fini,
Dans les cas suivants: en tenant compte, d'une part, des sollicitations maximales (s) sur
 zones de planchers proches des rives latérales supportées, même l'étendue de la prédalle et, d'autre part, des deux systèmes d'arma-
lorsque les charges peuvent être assimilées à des charges unifor- tures (A1) et (A2), avec leurs positions et compte tenu de leur an-
mément réparties; crage respectif (figure 7);
 dans le cas de charges autres que celles définies dans la norme NF
EN 1991-1-1 et son annexe nationale française NF EN 1991-1-1/NA,
il y a lieu d'envisager la situation défavorable d'un chargement loca-
lisé conduisant à un moment transversal MEdy déterminé comme in-
diqué au paragraphe 3.331;
 planchers supportant des charges importantes, soit linéaires de plus
de 5 kN/m, soit ponctuelles (impacts de roues de camions ou engins
de manutention);
Les armatures nécessaires pour assurer la résistance de la dalle à ces
flexions transversales doivent être déterminées suivant §3.331. Elles
doivent en outre satisfaire aux prescriptions des articles ci-après rela-
Figure 7 - positionnement des systèmes d'armatures et
tives aux dispositions d'armatures inférieures et supérieures.
diagramme des déformations
L'espacement des armatures ne doit pas dépasser 330 mm.

3.3331 Armatures inférieures NOTE : Lorsque les moments de flexion transversaux ne restent pas
constants sur la largeur de la prédalle, il y a lieu de s'assurer que les
a) Moment transversal équilibré par les armatures de réparti- armatures de cette dernière, compte tenu de leurs conditions de scel-
tion disposées dans les prédalles. lement, conduisent bien à une enveloppe des moments résistants
recouvrant l'enveloppe des moments sollicitants décalée de d.
La section de ces armatures doit satisfaire aux conditions suivantes :  condition de non-fragilité, appliquée comme indiqué au paragraphe
précédent « a) Moment transversal équilibré par les armatures de
 assurer la résistance du plancher à la flexion transversale sous
répartition disposées dans les prédalles », et en tenant compte des
sollicitations de calcul;
armatures disposées au-dessus des prédalles, en suivant le même
 équilibrer un moment sollicitant ultime égal à fctm b ht²/6 (avec ht la principe que pour les vérifications à l'état limite ultime de l'alinéa
hauteur totale et fctm relatif au béton de la prédalle). précédent.
Au droit des joints entre prédalles, des armatures venant en recou- Aucune armature transversale supplémentaire (grecques, étriers,
vrement des armatures de ces dernières doivent être disposées dans suspentes, etc.) n'est à prévoir, lorsque la répartition des flexions
le béton coulé en œuvre. Leur section est déterminée comme ci-dessus transversales est telle que le moment maximal sur l'étendue d’une
par la plus défavorable des conditions de résistance et de non-fragilité, prédalle est au plus égal à 1,20 fois le moment le plus faible affectant
en tenant compte de la hauteur utile réduite de la section à l'aplomb les sections de joints qui la bordent (figure 8).
des joints et en considérant le fctm du béton coulé en place.
Des armatures transversales doivent dans tous les cas être prévues de
part et d'autre des joints entre prédalles pour assurer la continuité des
armatures de répartition. Ces armatures, qui sont disposées sur cha-
cune des longueurs de recouvrement des armatures de répartition de
la prédalle et du béton coulé en œuvre, doivent présenter une section
au moins égale à la plus faible des sections de ces deux systèmes
d'armatures (figure 6).

3
M2
Légende :

M1, M2 et M’2 : moments transversaux avec M1 ≤ 1.20 min (M2 ; M’2)

Figure 8 -Dispositions sans armatures transversales


Légende :
1 : armature de la prédalle de section Ap Dans le cas contraire, des armatures transversales doivent être dispo-
2 : armature transversales en recouvrement de section Aj sées en bordure de la prédalle comme indiqué au paragraphe précé-
3 : grecques de couture de section totale Ac = min (Aj ; Ap) dent « a) Moment transversal équilibré par les armatures de
lbd : longueur assurant le scellement de l’armature de la prédalle répartition disposées dans les prédalles», leur section étant alors égale
à celle des armatures de répartition de la prédalle.
Figure 6 - exemple de dispositions d'armatures au niveau d'un
joint entre prédalles
3.3332 Armatures supérieures
Pour les planchers présentant des rives latérales supportées, il y a lieu En ce qui concerne les flexions transversales susceptibles de mettre en
soit d'assurer l'appui effectif de la prédalle de rive sur l'élément por- traction les fibres supérieures des planchers, il y a lieu, pour tenir
teur, soit dans le cas contraire de disposer dans le béton coulé en compte des conséquences d'une fissuration éventuelle quant à la
œuvre une armature venant à recouvrement de celle de la prédalle, stabilité de la construction, de différencier les zones situées au voisi-
cette dernière étant en outre munie d'armatures transversales déter- nage des rives des dalles (cas n° 1) des zones centrales des dalles
minées comme indiqué à l'alinéa précédent. Dans les deux cas, l'arma- (cas n° 2).
ture de répartition doit être capable d'assurer, notamment du point de
La section des armatures de répartition à disposer en partie haute du
vue de son ancrage, l'équilibre de la bielle d'effort tranchant sur cet
béton coulé en œuvre doit satisfaire à la double condition suivante :
appui latéral.
 vérifier la résistance à la flexion transversale du plancher fini sous
b) Moment transversal équilibré par des armatures de réparti-
sollicitations de calcul à l'état limite ultime ;
tion disposées sur les prédalles
 la section des armatures supérieures doit être au moins égale à la
section minimale définie au paragraphe 9.3.1.1 (1) de la norme NF

3/14-770 13
EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1- Par ailleurs, la limite d’élasticité conventionnelle pour les armatures de
1/NA. précontrainte est déduite de la résistance en traction en considérant
a) Cas n° 1 : zones situées au voisinage des rives des dalles fp0,1k/fpk = 0,9.
En alternative à l’utilisation des diagrammes contraintes-déformations
Ces prescriptions sont applicables aux zones voisines des rives non définis aux paragraphes 3.2 et 3.3 de la norme NF EN 1992-1-1, lors-
qu’il est fait usage pour les armatures de précontrainte des dia-
supportées. Elles le sont également dans le cas des rives supportées
lorsqu'il y a continuité du plancher sur ces appuis latéraux et que cette grammes contraintes-déformations réels, ces diagrammes doivent être
continuité est prise en compte pour assurer la résistance de la dalle documentés et la procédure correspondante doit être surveillée par un
(par exemple, le cas d'une dalle rectangulaire considérée comme organisme accrédité.
encastrée partiellement ou totalement sur 3 ou 4 appuis). Pour les armatures de béton armé, le rapport ft/fy est donné à
NOTE : La prescription relative aux sections minimales n'est pas impo- l’annexe C de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
sée lorsque les armatures supérieures dimensionnées forfaitairement française NF EN 1992-1-1/NA, en fonction de la classe de l’acier consi-
(0,15 MTmax) n'interviennent pas dans les calculs de résistance. déré.

b) Cas n° 2 : zones centrales des dalles La déformation relative initiale des armatures de précontrainte est
déterminée en considérant la précontrainte probable :
Pd,t (x) = γp Pm,t (x), avec γp = 1,0 comme mentionné aux para-
Conformément au chapitre 12.3.1 de la norme NF EN 1992-1-1 et son graphes 2.4.2.2 et 5.10.8 (1) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale, lorsqu'il peut être justifié qu'à l'état limite ultime, la annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
contrainte de traction du béton de la dalle, évaluée en section de
La valeur de ϒs peut être prise égale à 1,10 si les tolérances sur les
matériau homogène ne dépasse pas αct,pl fctk0.05 /γc, aucune armature
dimensions transversales vérifient les exigences du Tableau A.1 de
n'est nécessaire. l’annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
NOTE : Il y a lieu de tenir compte de la réduction de la hauteur de la française NF EN 1992-1-1/NA.
section résistante au droit des joints entre prédalles. Lorsque l’armature n’est que partiellement ancrée, le diagramme de
3.3333 Cas particuliers calcul est modifié pour limiter la contrainte en fonction de la force
effectivement disponible dans la section considérée (repère [C] du
diagramme contraintes-déformations des figures 9 et 10).
Cas des prédalles étroites (largeur inférieure ou égale à
NOTE : les contraintes admissibles dans les zones d’ancrage des arma-
1 m) soumises à des flexions transversales faibles tures (σy,max pour les armatures de béton armé, σp1,max et σp2,max
Dans de telles prédalles, les armatures de répartition minimales dé- pour les armatures de précontrainte) sont déterminées à l’abscisse
crites au paragraphe 3.332 peuvent, en dérogation à cet article, être considérée. L’équilibre de la section est ensuite vérifié, comme indiqué
partiellement ancrées sur le tiers de la largeur de la prédalle, dans les au paragraphe 3.42, en retenant, pour un allongement donné, la
conditions suivantes: valeur de contrainte la plus faible entre celle issue de la loi [B] retenue
 pour les 2/3 de leur ancrage total, pour les prédalles de largeur ou de la loi [C].
comprise entre 0,5 et 1 m ;
3.412 Diagramme de calcul relatif aux armatures de
 pour le 1/3 de leur ancrage total, pour les prédalles de largeur
inférieure à 0,5 m. béton armé
Dans ce cas, les armatures sur joint disposées dans le béton coulé en La contrainte maximale dans les armatures σy,max (figure 9) corres-
œuvre doivent régner sur toute la largeur des prédalles étroites (pas pondant à la force ancrée est égale à la contrainte de calcul σsd dé-
de recouvrement avec les armatures des prédalles). terminée suivant le §8.4 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française NF EN 1992-1-1/NA, en fonction de la longueur lbd
Cas des prédalles de grandes dimensions à l’abscisse considérée.
On entend par prédalles de grandes dimensions, les prédalles dont la NOTE : La longueur lbd est déterminée en considérant la contrainte
largeur (direction perpendiculaire à la portée) est supérieure à 3,50 m ultime d’adhérence fbd définie au paragraphe 8.4.2 de la norme NF EN
ou celles dont l'aire est supérieure à 25 m². 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
NOTE : Ces prédalles sont généralement dimensionnées pour couvrir
une cellule.
Les armatures de répartition sont déterminées par le calcul, par la plus
sévère des conditions suivantes :
 -vérification à la manutention et à la pose (se reporter au §3.2);
 -vérification de la résistance à la flexion transversale du plancher
fini, sous sollicitations de calcul, en particulier lorsque les prédalles
portent sur trois ou quatre appuis (se reporter au §3.3);
 -la section d’armatures dans la direction transversale est au moins
égale au cinquième de la section d’armature calculée dans la direc-
tion longitudinale.

Cas des prédalles épaisses Légende :


A : Diagramme simplifié
La répartition transversale dans le cas de prédalles épaisses est traitée B : Diagramme de calcul
en Annexe E. C : Diagramme de calcul d’une armature partiellement ancrée

Cas des prédalles rigides


Figure 9 - Diagramme de calcul des armatures passives
La répartition transversale dans le cas de prédalles épaisses est traitée
en Annexe F. 3.413 Diagramme de calcul relatif aux armatures de
3.4 Vérifications à l’Etat Limite Ultime précontrainte
La contrainte maximale est déterminée, pour chaque armature, en
3.41 Matériaux fonction de la distance de l’abscisse considérée à l’about de l’élément,
en tenant compte de l’ancrage complémentaire éventuel dans la partie
3.411 Armatures en dépassement (voir figures 10, 11 et 12).
Conformément aux paragraphes 3.2 et 3.3 de la norme NF EN 1992-1- La valeur σp1,max est déterminée en tenant compte:
1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA, il est
 d’une contrainte d’adhérence fbpt constante (§ 8.10.2.2 de la norme
possible d’adopter pour les armatures soit un diagramme de calcul
NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-
avec branche horizontale soit avec branche inclinée (repère [B] des
1/NA sur la longueur de transmission lpt2 (fonctionnement en an-
diagrammes contraintes-déformations de la figure 9.
crage actif);
Dans le cas où l’on adopte un diagramme de calcul avec branche
 d’une contrainte d’adhérence fbpd (§ 8.10.2.3 de la norme NF EN
horizontale, il n’y a pas de limite de déformation pour l’acier. La cour-
1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA)
bure d’équilibre sera déterminée par l’atteinte du raccourcissement
au-delà de lpt2 (fonctionnement en ancrage passif).
maximum pour le béton.
La valeur σp2,max est déterminée avec une contrainte d’adhérence
Si à l’inverse, on adopte un diagramme avec branche inclinée,
égale à fbpd sur toute la longueur d’ancrage.
l’allongement limite εud est déduit de l’allongement à rupture εuk par
la relation εud = 0,9 εuk. NOTE : Les variables utilisées ont les définitions données au § 8.10.2.3
de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF
NOTE En l’absence d’information plus précise, on pourra retenir
EN 1992-1-1/NA.
εuk= 0,9 Agt où Agt est le pourcentage minimum d’allongement à la
force maximale défini dans la norme NF EN 10138-1.

14 3/14-770
Légende :
1 Diagramme simplifié
Légende :
2 Diagramme de calcul
1. Courbe n°1 (ancrage actif)
3 Diagramme de calcul d’une armature partiellement ancrée
2. Courbe n°2 (ancrage passif)
Figure 10 - Diagramme de calcul des armatures de
précontrainte Figure 12 - Contrainte de calcul dans une armature de
précontrainte avec dépassement à l'about

 2  f pk  lb *
lbpd 2     p  avec  p  f
f bpd   s   2  bpd

Où :
 p est la contrainte de calcul dans les armatures de précontrainte
calculée au droit de la section d’about de la poutre et limitée à 300
p2 avec p2 = 1,2 pour les torons et 1,4 pour les fils à empreintes ;
 f*bpd est la contrainte d’adhérence dans le béton de chantier sur la
partie dépassante de l’armature de précontrainte
NOTE : Le coefficient α2 est égal à 0,19 pour les torons et à 0,25 pour
toutes les autres armatures de section circulaire.

3.414 Béton
La vérification peut être réalisée en considérant le diagramme para-
bole-rectangle, le diagramme bilinéaire ou le diagramme rectangulaire
tels que définis au §3.1.7 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son an-
nexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
Les prédalles bénéficiant d'une certification NF, le coefficient partiel de
sécurité sur le béton γc est pris égal à 1,35.
Pour le béton de chantier, la valeur du coefficient partiel de sécurité c
Légende : est déterminée suivant l’annexe A de la norme NF EN 1992-1-1 avec
1-Courbe n°1 (ancrage actif) son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
2-Courbe n°2 (ancrage passif)
3.42 Vérification à la flexion
3-About de prédalle
Dans toute section  d’abscisse x, la valeur du moment résistant est
déterminée conformément au §6.1 de la norme NF EN 1992-1-1 avec
son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA. Les contraintes
Figure 11 - Contrainte de calcul dans une armature de
dans les armatures sont limitées en fonction de l’ancrage de ces der-
précontrainte sans dépassement à l'about
nières.
Dans le cas des prédalles en béton armé, se référer à l’article 6.1 de la
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN
1992-1-1/NA.
 2   f pk   2   f pk  Dans le cas des prédalles précontraintes, la force maximale pour
l bpd1  l pt 2     pm  et l bpd 2   

f bpd   s f bpd   s  chaque armature est celle ancrée à l’abscisse x, lorsque la contrainte
  maximale de traction est inférieure ou égale à fctk0,05.
La vérification est réalisée sous la combinaison d’action considérée à
l’état limite ultime, en section homogène non fissurée, en tenant
compte du phasage.
Si la contrainte maximale de traction excède fctk0,05, la force maximale
est déterminée à une abscisse décalée de δi par rapport à x avec δ i = z
+ (d – di ) comme sur la figure 13 ci-dessous.
Dans cette expression:
di est la distance de l’axe de l’armature considérée à la fibre compri-
mée de la section ;
d est la distance de la résultante des forces de traction dans les arma-
tures à la fibre comprimée de la section.
Vis-à-vis des vérifications sous moments positifs, la valeur du décalage
 i ne peut excéder (x – ai), ai ayant la définition donnée au §3.31.

3/14-770 15
des appuis sans continuité, pour les planchers à prédalles précon-
traintes dont l’épaisseur des prédalles représente au moins la moitié
de l’épaisseur totale du plancher ;
 dans les autres cas, à partir des formules (6.2.a) et (6.2.b) définies
à l’article 6.2.2 (1) de l’EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française NF EN 1992-1-1/NA.
Une zone de plancher est réputée non fissurée en flexion lorsque la
contrainte de traction en flexion, calculée sous la combinaison fonda-
f ctk 0.05
mentale, est inférieure à f ctd  .
Figure 13 - Règle du décalage sous moment positif
c
Dans le cas de prédalles mises en œuvre avec des lisses d’étais inter-
médiaires, on vérifiera l’inégalité suivante :
3.43 Vérification à l’effort tranchant 1
M Ed  f ctd ht 2 10 3
3.431 Généralités 6
L’effort tranchant sollicitant au voisinage de l’appui est déterminé en
avec :
tenant compte du report direct des charges comme indiqué à l’article
6.2.1(8) dans le cas des charges uniformément réparties, et aux ar- MEd moment sollicitant par unité de largeur sous combinaison fonda-
ticles 6.2.2 (6) et 6.2.3 (8) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son mentale à l’abscisse considérée [kN.m/m]
annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA dans le cas des ht épaisseur totale du plancher [mm]
charges ponctuelles.
fctk,0.05 résistance caractéristique à la traction du béton tendu (en Mpa)
NOTE : Ces prescriptions conduisent à ne considérer, dans le calcul de
Dans le cas de mise en œuvre sans étai intermédiaire, le calcul des
l’effort tranchant, que les charges uniformément réparties situées à
contraintes est réalisé en tenant compte des phases de construction,
une distance du nu d’appui supérieure à d et à affecter les charges
les moments dans chaque phase étant majorés par les coefficients
ponctuelles appliquées sur la face supérieure de l’élément du coeffi-
partiels pour l’action considérée.
cient représenté dans la figure 14 ci-dessous.
Pour le calcul de min, on considère qu’à l’exception de la bande de
largeur 2ht située au voisinage d’un bord libre, un plancher à prédalle
bénéficie d’un effet de répartition transversale (figure 15).

Légende :
Légende :
1. Portée
1. Zone de plancher bénéficiant d’un effet de répartition transversale
2. Zone de plancher ne bénéficiant pas d’un effet de répartition transversale
Figure 14 - Principe de réduction de l'effort tranchant agissant a: Dimension de la dalle dans le sens porteur principal
b: Dimension de la dalle dans le sens orthogonal au sens porteur principal
ht : épaisseur de la dalle
Les enveloppes d'efforts tranchants doivent être déterminées, sur
toute l'étendue de l'élément de dalle considérée, en tenant compte des
effets dus à la solidarisation transversale. Figure 15 - zone de plancher bénéficiant d'un effet de
répartition transversale
3.432 Vérification du monolithisme

3.4321 Cas général 3.44 Vérification au poinçonnement


La vérification du monolithisme des planchers composites est détermi- Cette vérification est menée indépendamment de celle relative à
née à l’état limite ultime conformément aux annexes D et K de la l’effort tranchant. Il n'est donc pas procédé au cumul des contraintes
norme NF EN 13747. Les prédalles bénéficiant d’une certification NF, tangentes qui s'en déduisent ni à celui d'armatures transversales
les valeurs de c et μ correspondent à des surfaces indentées au sens éventuelles.
du §6.2.5 (2) de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
Les planchers à prédalles sont justifiés vis-à-vis du poinçonnement par
application du §6.4 de l’EN 1992-1-1 avec son annexe nationale fran-
3.4322 Cas particulier du camion pompier çaise NF EN 1992-1-1/NA.
En raison du caractère exceptionnel de l’intervention du camion pom-
pier, la contrainte admissible à l’interface peut être déterminée dans 3.45 Vérification de l’ancrage à l’état limite ultime
l’hypothèse d’un chargement statique, sous réserve de majorer le L’article E.2.2 de l’annexe E de la norme NF EN 13747 définit diverses
cisaillement induit par les charges des roues des véhicules d’un coeffi- dispositions constructives.
cient égal à 4/3. La charge correspondant à l’échelle est considérée
comme une charge statique. Le tableau 8 récapitule les configurations d’appuis possibles pour les
planchers à prédalles épaisses, rigides et minces.
NOTE : En référence à la clause A 1.3.1 de l’annexe nationale française
NF EN 1990/NA, le coefficient partiel applicable au véhicules de pom-
piers est égal à 1.35.

3.433 Résistance à l’effort tranchant


La vérification de la résistance à l’effort tranchant des planchers com-
posites est déterminée à l’état limite ultime conformément aux para-
graphes 6.2.1, 6.2.2 et 6.2.3 de l’EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
Le ferraillage minimal peut être omis dans les planchers à prédalles.
L’effort tranchant résistant d’un plancher à prédalles sans armatures
d’effort tranchant est déterminé:
 à partir de la formule (6.4) définie à l’article 6.2.2 (2) le la norme NF
EN 1992-1-1 dans les régions non fissurées en flexion, au voisinage

16 3/14-770
Tableau 8 - configurations en fonction des prédalles :

Planchers à
prédalles minces

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

3/14-770 17
Ces prescriptions sont applicables aux planchers susceptibles de pré-
3.451 Ancrage des armatures sur appuis senter une instabilité sous sollicitations de compression-flexion, les
L’effort de traction à ancrer sur appui est déterminé à l’abscisse ai, efforts de compression étant exercés suivant l’axe longitudinal de la
telle que définie au paragraphe 3.31. dalle.
L’effort supplémentaire équilibré sur la partie dépassante est évalué en NOTE 3 : Ce cas peut se présenter pour des planchers de sous-sols
considérant une contrainte d’adhérence égale respectivement à : enterrés soumis à la pression des terres. Il convient de s'intéresser à
la stabilité du plancher à vide et du plancher en charge. L'effort normal
 fbd* pour les armatures à haute adhérence et fbpd* pour les arma-
peut généralement être décomposé en charges permanentes et
tures de précontrainte dans le cas où les armatures sont situées
charges d'exploitation.
dans le béton de chantier
NOTE 4 : Les efforts de compression orientés perpendiculairement
 bd pour les armatures à haute adhérence et fbpd pour les armatures
ainsi que les ferraillages correspondants sont déterminés par le bureau
de précontrainte dans le cas où les armatures sont situées dans le
d’études structure de l’entreprise de gros œuvre.
béton préfabriqué de la prédalle.
Il convient de considérer une longueur droite équivalente égale à lb /α 3.461 Principe des justifications
où lb est la longueur d’ancrage de référence, mesurée le long de l’axe La justification consiste à démontrer qu'il existe un état de contraintes
de l’armature et α = α1 α2 α3 α4 α5 tels que définis au paragraphe qui équilibre les sollicitations de calcul, y compris celles du second
8.4.4 (Tableau 8.2) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe ordre, et qui soit compatible avec les caractères de déformabilité et de
nationale française NF EN 1992-1-1/NA. Sur justification particulière et résistance de calcul des matériaux.
dans le cas d’appui à retombée, il peut être pris en compte un coeffi-
cient α compris entre 0,49 et 0,70. 3.462 Sollicitations de calcul
La contrainte d’adhérence est définie respectivement au §8.4.2 pour Les sollicitations sont calculées selon les combinaisons d'actions à
les armatures à haute adhérence et au §8.10.2.3 pour les armatures l’état limite ultime tenant compte en outre:
de précontrainte de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe natio- a) d'une imperfection géométrique initiale ayant un caractère conven-
nale française NF EN 1992-1-1/NA, calculée avec la résistance du tionnel qui consiste à prendre en compte une excentricité additionnelle
béton de clavetage. des efforts normaux autres que la précontrainte, égale à la plus grande
Dans le cas de charges concentrées à proximité d’un bord libre (dis-
tance inférieure à 1,2 m) les moments négatifs d'appuis ne sont pas
des deux valeurs : 20 mm ;  h l 0 / 400 avec :
pris en compte dans la vérification de l’ancrage.
2 2
3.452 Ancrage par armatures relevées h  et  h  1, Leff désignant la portée utile de l'élément
Lorsque la partie dépassante des armatures est relevée, la longueur Leff 3
d’ancrage prise en compte dans les calculs est la somme de a + p
comme indiqué sur la figure 16 suivante, avec dans tous les cas a≥90 en mètres ;
mm (a est la longueur droite de la partie horizontale de l'armature l0 [m] longueur efficace (ou longueur de flambement) définie au
relevée) §5.8.3.2 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française NF EN 1992-1-1/NA en fonction des liaisons aux appuis.
b) des sollicitations du premier ordre liées à la déformation différée du
plancher
c) des sollicitations du second ordre liées à la déformation du plancher.

3.463 Hypothèses de calcul


Les déformations sont évaluées à partir des hypothèses suivantes :
 les sections droites restent planes ;
 le béton tendu est négligé;
 les effets du retrait du béton sont négligés;

Légende :  le diagramme des armatures est défini dans la norme NF EN 1992-


1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA, au
1. Point de référence §3.2.7 pour les armatures de béton armé et au §3.3.6 pour les ar-
matures de précontrainte, en considérant que la tension finale Fpm
est déjà comptabilisée comme une action extérieure ; l'origine du
Figure 16 - Ancrage avec armatures relevées diagramme est déplacée tel qu'indiqué sur la figure 17 ci-dessous :
Le point de référence pour la vérification de l'ancrage sur appui de rive
est situé à l’intersection de la partie inclinée côté appui et de la partie
horizontale de l'armature de béton armé. La position effective du point
de référence ne doit pas se trouver au-delà du nu de l'appui côté
travée. La distance horizontale dmax entre le nu de l'appui et le point de
référence doit être supérieure ou égale à :
p / 2  Min [ ;15mm]
al
où Δal est la tolérance sur l’alignement du point de référence par rap-
port à l’about de la prédalle (Δal = ±2 cm) et p le repos nominal sur
appui.
Dans le cas contraire, le §4.5 du Dossier Technique s'applique. Légende :
1 : Nouvelle origine
3.453 Compression dans la bielle
Cette vérification n’est généralement pas limitative. Elle doit cependant Figure 17 - Loi de comportement des armatures de
être réalisée dans les cas particuliers tels que les planchers à prédalles précontrainte modifiée
suspendues.
 le diagramme de calcul du béton est déduit du diagramme pour
La résistance de calcul de la bielle doit être vérifiée conformément au
l'analyse structurale défini au §3.1.5 de la norme NF EN 1992-1-
§6.5.4 (4) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA (figure
française NF EN 1992-1-1/NA.
18).
3.46 Stabilité de forme
Le présent article fournit une méthode de justification vis-à-vis de
l'état limite ultime des planchers pour lesquels on ne peut pas négliger
les effets dits du second ordre. D’autres méthodes définies au §5.8 de
la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN
1992-1-1/NA peuvent également être utilisées.
NOTE 1 : Les effets du second ordre peuvent être négligés s’ils repré-
sentent moins de 10% des effets du premier ordre ou si le coefficient
d’élancement  tel que défini au §5.8.3.2 de la norme NF EN 1992-1-1
avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA est inférieur à
lim donné au §5.8.3.1 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
NOTE 2 : La précontrainte par prétension, liée au béton, ne peut
engendrer sous ses effets isostatiques aucun phénomène d'instabilité.

18 3/14-770
des différentes phases (prédalle seule, plancher fini et redistribution
des sollicitations de précontrainte dû au retrait différé).

3.52 Effets de la précontrainte


Les valeurs caractéristiques de la précontrainte à prendre en compte
dans les vérifications à l’état limite de service sont définies au §5.10.9
de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF
EN 1992-1-1/NA. Les prédalles bénéficient d'une certification de pro-
duit NF, rsup = 1,00 et rinf = 1,00.

3.53 Limitation des contraintes


3.531 Contraintes de compression dans le béton
Les contraintes de compression dans le béton doivent être limitées aux
 valeurs spécifiées au §5.10.2.2 et au §7.2 de la norme NF EN 1992-1-
1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
La valeur de la résistance caractéristique fck(t) au moment de la déten-
(1 + ef) (1 + ef) sion est égale à la valeur du seuil de détension, les prédalles bénéfi-
ciant d’une certification NF.
Il convient de considérer le fluage non-linéaire lorsque la contrainte de
Figure 18 - Loi de comportement du béton modifiée compression dépasse 0,45 fck (t) au niveau du centre de gravité des
ef représente le coefficient de fluage effectif et est pris égal à ef = armatures de précontrainte ou lorsque sous combinaison quasi-
(;to) où  est le rapport du moment du premier ordre dû à la permanente la contrainte dans le béton excède 0,45 fck.
combinaison quasi-permanente au moment du premier ordre dû à la
3.532 Contraintes de traction dans les armatures
totalité des charges à l’état limite ultime et (;to) est la valeur
finale du coefficient de fluage. Il est soit pris égal à 2, soit justifié par La valeur de la contrainte de traction des armatures, de précontrainte
un calcul. et de béton armé respectivement, évaluée sous la combinaison carac-
téristique des charges, doit être limitée à la valeur spécifiée au §7.2
NOTE : Le moment de précontrainte est pris en compte dans ces deux
(5) de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française
moments du premier ordre car  a pour objet de tenir compte de la
NF EN 1992-1-1/NA.
variation des rapports contraintes/ déformations.
Pour les vérifications du flambement vers le bas, le moment du pre- 3.54 Maîtrise de la fissuration
mier ordre dû à la combinaison quasi-permanente est négatif (fluage
vers le haut),  est pris égal à 0. 3.541 Considérations générales
Les coefficients partiels de sécurité sur l’acier s et sur le béton c sont À défaut d’exigences plus détaillées dans les DPM (Documents Particu-
définis aux paragraphes 3.411 et 3.414 du présent document. liers du Marché), le §7.3.1 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA s’applique, en fonction
3.464 Méthode de calcul des classes d’exposition définies au §4.2 de la dite norme.
L’élément résistant constitué par la prédalle et le béton complémen-
Pour un élément soumis à une sollicitation de flexion, la section mini-
taire est analysé comme un élément isolé suivant une des méthodes
male d’armatures doit être déterminée conformément au §7.3.2 de la
du §5.8.8 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN
française NF EN 1992-1-1/NA.
1992-1-1/NA.
Les calculs peuvent être menés dans l'hypothèse d’une déformée
sinusoïdale. Cette hypothèse permet d’établir la relation entre Pour les prédalles précontraintes, aucun ferraillage minimal n’est
l’excentricité additionnelle du second ordre e2 à la courbure 1/r de la requis si la contrainte maximale de traction calculée en section non
section la plus sollicitée : fissurée, sous la combinaison caractéristique des charges, n’excède
2 pas 1,5 fctm conformément à l'article 7.3.2 (4) de la norme NF EN
1 l0 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
e2  Cette vérification n’est en outre, pas nécessaire, si le calcul des con-
r 2 traintes est réalisé en section fissurée, en négligeant le béton tendu.
Dans cette expression lo est la longueur efficace ou longueur de flam- Pour les classes d’exposition XC2, XC3, XC4, il faut vérifier qu’il n’y ait
bement de l’élément. Le calcul est ramené à celui d'un poteau soumis pas de décompression sous combinaison quasi-permanente. Pour les
à un effort normal extérieur NuEd valant (Fpm+ No) et ayant une excen- classes XD1, XD2, XD3, XS1, XS2, XS3, il faut vérifier qu’il n’y ait pas
de décompression du béton sous combinaison fréquente (Tableau 7.1
tricité du premier ordre donnée par :
de la NF EN 1992-1-1/NA).
Fpm ep  N0 e0
e1  3.542 Calcul de l’ouverture des fissures
Fpm  N0
à condition de remplacer la longueur de flambement l0 du poteau par
3.5421 Cas particulier des prédalles minces en BP
Dans le cas où la contrainte maximale de traction déterminée dans
une longueur fictive lf valant l f  l 0 1  Fpm / N Ed . l’hypothèse d’une section non fissurée est inférieure à 1.1 fctm,fl , la
section est réputée non fissurée.
3.5 Etats Limites de Service Dans le cas contraire, le calcul de l’ouverture des fissures est réalisé
suivant les indications du paragraphe 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-
3.51 Généralités 1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA.
Le calcul des contraintes normales et des déformations est réalisé dans En l'absence de calcul plus précis, la section transversale totale de la
l’hypothèse d’une section non fissurée si la contrainte maximale de prédalle peut être considérée comme soumise à une contrainte de
traction n’excède pas 1.1 fctm,fl où fctm,fl est la résistance moyenne à précontrainte moyenne, p,m avec  p,m = Fpm/Ac, où Ac est l’aire de la
la traction en flexion définie au §3.1.8 de la norme NF EN 1992-1-1 section de la prédalle et Fpm est la force de précontrainte finale.
avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA, les prédalles Afin d’assurer la durabilité de l’armature vis-à-vis de la corrosion, il
bénéficiant d'une certification de produit « Marque NF ». convient de limiter le moment fléchissant longitudinal sous les charges
Lorsque la contrainte maximale de traction est supérieure à 1.1 appliquées à :
fctm,fl, le calcul est effectué en section fissurée. Dans cette vérifica- Mcar = W [σp,m + 0,7 fctm] en classes d’exposition X0, XC1
tion, on négligera la participation de toute partie de la section soumise
ou ayant été soumise à une contrainte de traction supérieure à 1.1 Mqp = W σp,m en classes d’exposition XC2, XC3, XC4
fctm(t). Mf = W σp,m en classes d’exposition XD1, XD2, XS1, XS2, XS3, XD3
NOTE : Il sera tenu compte des contraintes supportées en phase de où :
construction et de l’âge du béton. Pour les vérifications en service,
 p,m est la précontrainte moyenne, en MPa ;
toute fibre tendue au-delà de 1.1 fctm,fl dans l’une quelconque des
combinaisons de charges, ne peut participer à la traction pour les fctm est la valeur moyenne de la résistance à la traction directe du
autres combinaisons. béton de la prédalle, en MPa ;
Le calcul en section fissurée peut également être réalisé en négligeant Mcar est la valeur limite du moment fléchissant longitudinal calculé sous
la participation du béton tendu. combinaison caractéristique en Nmm ;
Mqp est la valeur limite du moment fléchissant longitudinal calculé sous
Dans le cas de prédalles épaisses ou rigides, la prédalle est suffisam- combinaison quasi-permanente en Nmm ;
ment rigide pour que le calcul des contraintes à l’ELS tienne compte

3/14-770 19
Mf est la valeur limite du moment fléchissant longitudinal calculé sous  Gv les charges permanentes appliquées sur le plancher avant la mise
combinaison fréquente en Nmm ; en œuvre des ouvrages supportés vis-à-vis desquels on souhaite
vérifier la déformation du plancher (kN/ml) ;
bh 2t
W est la valeur du module d’inertie de la dalle composite non  Ga le poids propre des ouvrages supportés vis-à-vis desquels on
6 souhaite vérifier la déformation du plancher (kN/ml) ;
homogénéisée en mm3.  Gp les charges permanentes appliquées sur le plancher après la
charge Ga (kN/ml)
 Gq la part, si elle existe, devant être considérée permanente des
3.5422 Cas particulier des prédalles épaisses ou charges d'exploitation (kN/ml) ;
rigides en BP NOTE : La part considérée permanente des charges d'exploitations doit
être appréciée au cas par cas et ne doit pas être référencée au coeffi-
Les contraintes dans le montage composite, pour les planchers à cient  2. A défaut de spécification dans les DPM, une valeur de 0,5 2
prédalles épaisses et les planchers à prédalles rigides, sont détermi- pourra être retenue.
nées en section non fissurée et en tenant compte de la redistribution
des sollicitations de précontrainte et des charges permanentes dues au  Q la part variable des charges d'exploitation (kN/ml) ;
fluage du béton ainsi que du retrait différentiel comme suit :   est le rapport entre les charges d'exploitation et la totalité des
Actions charges :
Les actions appliquées à la section composite sont distribuées entre la Gq  Q
prédalle et la section de la dalle composite comme indiqué ci- 
G1  G2  Gv  Ga  G p  Gq  Q
dessous :
a)Les actions appliquées sur la prédalle (schéma isostatique de la
prédalle reposant librement sur ses appuis) :  cs est la déformation totale due au retrait du béton coulé en place,
déterminée conformément au §3.1.4 de la norme NF EN 1992-1-1
 Précontrainte Pm : k0 Pm
avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA. Sauf justi-
 Poids propre de la prédalle : k1 G1 fication particulière, une valeur de 3,5 10-4 pourra être retenue en
 Poids du béton coulé en œuvre* : k2 G2 situation normale ;
Cette action est à considérer avec son étaiement éventuel. Mw
Pm valeur probable de la précontrainte  w 
b)Les actions appliquées sur la dalle composite dans son schéma Mo
hyperstatique
 Précontrainte Pm : (1- k0) P
 Poids propre de la prédalle : (1- k1) G1 Me
 Poids du béton coulé en œuvre* : (1- k2) G2
e  où
Mo
 Autre charges permanentes :G
 Charges d’exploitation :Q
M0 est le moment à mi-portée en situation isostatique et Me et Mw
 Retrait différentiel : Sr sont respectivement les moments sur appui à droite et à gauche ;
*Dans le cas de dalles étayées il y a lieu de prendre en compte la ou NOTE : L'attention est attirée sur la nécessité d'évaluer w et e en
les réactions d’étais sur la section composite R (k2 G2) fonction de M0 et non de M'0 dans le cas des planchers mis en œuvre
Pour la détermination du moment de précontrainte, l’excentricité est sans étai, bien que les moments sur appuis Mw et Me aient été calcu-
prise par rapport au centre de gravité de la prédalle en première phase lés à partir de M'0.
et par rapport au centre de gravité de la section composite en deu- Dans le cas de planchers mis en œuvre avec étais : M'0 = M0.
xième phase. La tension dans les deux phases étant la tension pro- Dans le cas de planchers mis en œuvre sans étais, M'0 est évalué
bable en phase finale. comme M0 mais en considérant seulement 50 % du poids propre du
Les valeurs de k0, k1, k2 sont indiquées dans le tableau 9 suivant : plancher.
Dans le cas d'une travée de rive comportant un appui libre, le moment
Tableau 9 - valeurs de k0, k1, k2 sur celui-ci est pris égal à 0.
 à défaut d'un calcul plus précis pour la prise en compte des continui-
tés, on peut retenir un coefficient a:
k0 k1 k2   e  pour une travée continue et a = 1
a  1  1,2  w  0,3  
 2 
Prédalle étayée 0,55 0,55 1 pour une travée indépendante.

3.551 Prédalles précontraintes


Les déformations sont déterminées en utilisant les caractéristiques
Prédalle non étayée 0,55 0,55 0,6 mécaniques des sections non fissurées.
La déformation f de la dalle sous la combinaison quasi-permanente
qp
3.55 Limitation des flèches des charges peut être déterminée à partir de la formule suivante :
On limite la déformation fqp de la dalle sous la combinaison quasi- L2  1  a L2 1 
  G1  G2  Gv  Ga   G p   2, i Qi  
1
f qp    m   cs   Pm,   e p 
permanente des charges conformément aux prescriptions de l’article 8 Ec , eff    2 i  9,6 3 2 
7.4.1 (4) de la NF EN 1992-1-1. Dans le cas d'une déformation de fluage vers le haut, on doit vérifier la
On appelle "flèche active" la part des déformations du plancher ris- déformation instantanée vers le bas due à l'application des seules
quant de provoquer des désordres dans un ouvrage considéré généra- charges d'exploitation. Ces déformations sont :
lement supporté (cloison, carrelage, étanchéité). C'est donc
l'accroissement de la flèche, ou fléchissement, pris par le plancher à fa1 : la flèche active maximale vers le haut ;
partir de l'achèvement de l'ouvrage concerné. fa2 : la déformation instantanée sous charges d'exploitation ;
Dans tous les cas de planchers, les flèches peuvent être déterminées
fa3 : la flèche active maximale vers le bas.
en application du §7.4.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française NF EN 1992-1-1/NA, en prenant en compte les Dans le cas des prédalles minces, la section est considérée non fissu-
hypothèses de mise en œuvre propres à ce plancher. Il sera tenu rée si les spécifications données au §3.5421 sont respectées.
compte des déformations différées du béton (fluage et retrait). Les
prescriptions qui suivent définissent des méthodes simplifiées qui
peuvent être utilisées dans le cas de charges principalement réparties. 3.5511 Cas des travées indépendantes ou entrant
Pour les éléments précontraints, sous réserve de la prise en compte
dans le calcul des sollicitations liées aux déformations différées et aux dans le cadre de la méthode forfaitaire
effets de la température, la résistance en traction du béton sera prise
La formule simplifiée de la flèche active donnée ci-après peut être
égale à fctm,fl (prédalles bénéficiant de la certification NF).
utilisée dans le cas de travées indépendantes soumises à des charges
uniformément réparties et des travées en continuité entrant dans le
On désigne par :
domaine d'application de la « méthode forfaitaire », les calculs étant
 G1 le poids propre du plancher constitué des prédalles seules effectués pour une bande de dalle de largeur unité.
(kN/ml);
Flèche active maximale vers le haut fa1 :
 G2 le poids de la dalle collaborante rapportée (kN/ml) ;

20 3/14-770
L2  2 2 2  aL2 2   les expressions des moments sur l'appui de droite, pris avec leur
fa1  x  G1  G2  (Gv  Ga )  Gp    k s  m   cs  Pm,  e p  signe, ayant les significations suivantes :
8 E c,eff    3 3 3  9,6 3 
Mei : moment dû à la charge (i)
Mer : moment dû aux effets du retrait gêné
Déformation instantanée sous charge d’exploitation fa2 : Mep : moment dû aux déformations différées de précontrainte
  Med : moment dû aux dénivellations d'appui

5 aL4  
 Q1   0 i Qi 
 Me = Σi Mei+ Mer+ Mep+ Med
fa 2  x i 1  Les coefficients ki prennent, selon la nature des charges, les valeurs
384 E c,eff   3 k1, k2, k3 ou kQ (kQ correspond au coefficient de prise en compte des
sollicitations d’exploitation).
Flèche maximale active vers le bas fa3 : En ce qui concerne les effets des dénivellations d'appui, il y a lieu de
  considérer séparément les diverses actions qui les provoquent, le
 
  Q1   oi Qi  Gq   coefficient kd prenant, dans chaque cas, la valeur du coefficient de
    a L2 
     prise en compte de l'action en cause.
 k1 G1  k 2 G2  k 3 Gv  Ga   G p  Gq 
i 1
L2 
f a3    3  9,6  Dans le cas où l'ensemble des charges peut être assimilé à des
8 E c ,eff    
   charges uniformément réparties, l'expression de la flèche active prend
 la forme suivante :
 
 k s  m   cs  k p  Pm ,  e p     


 Q1 
  oiQ i  Gq  
 2 

  L
 k1 G1  k 2 G2  k 3 Gv  Ga   G p  Gq 
i 1
 L est la portée entre nus d’appuis L2  
fa    3  9,6 
8 E c ,eff     
 (Ec,eff •  ) est relatif au plancher dont l'inertie est calculée en  
  
tenant compte des modules des bétons ; M  k  m    k P  e 
 a s cs p m, p 
-m est le moment statique de la section B de la prédalle par rapport
k e Me  k w M w
 à la fibre neutre de la section du plancher fini, sans homogénéisa- avec Ma 
B 2
tion des sections : m  ( ht  h p )
2
 ht et hp étant respectivement l'épaisseur totale du plancher et 3.5513 Cas particulier des planchers à prédalles
l'épaisseur de la prédalle;
épaisses
 cs est la contrainte de traction qui serait développée dans le béton
coulé en place sous l'effet total de son retrait si ses déformations Dans le cas des planchers à prédalles épaisses, les valeurs de flèches
étaient complètement empêchées, il est possible de retenir cs=3 actives fa1, fa2 , fa3 issues du calcul des §3.551 ainsi que la déforma-
MPa tion fqp sont à majorer par le coefficient suivant :

 Pm, est la force de précontrainte finale probable par dalle ;  1.15 dans le cas de charges réparties pour un plancher portant sur
trois ou quatre cotés
 ep est la valeur absolue de l'excentricité de la précontrainte par
rapport à la fibre neutre de la section du plancher fini ;  1.15 dans le cas de la charge linéique

 ks, kp, k1 , k2 , k3 sont des coefficients sans dimension de prise en  1.25 dans le cas de charges ponctuelles
compte des sollicitations (retrait gêné, effet différé de la précon-
trainte et effets des charges) indiqué au tableau 10 suivant: 3.5514 Prédalles en béton armé
Tableau 10 - valeurs de k0, k1, k2 La déformation fqp de la dalle sous la combinaison quasi-permanente
des charges peut être déterminée à partir de la formule suivante :
Coefficients de prise en compte des sollicitations
Délai de mise en œuvre k1 k2 k3 ks kp L2  (1   t )  t    aL2   cs  L2
f qp      G1  G2  Gv  Ga  G p   2,i Qi  
Délai normal (stockage  1 mois) 1/5 1/2 2/3 1/3 1/5 8Ec ,eff   uc  fc   i  9,6  8d
Délai court (stockage  15 jours) 1/4 1/2 2/3 1/5 1/4 La flèche active est calculée à partir de l'expression suivante :
fa  ft  fs
3.5512 Cas des planchers à charges d’exploitation
La flèche totale ft est égale à :
relativement élevées    
Dans le cas le plus général, il est procédé à la détermination des flé-  Q1  oi Qi Gq   
L2 (1t ) t     aL2   L2
chissements maximaux, dans les sections où ils sont atteints, sous les  cs
 G1 G2 Gv  Ga  Gp Gq   

ft   
i 1
effets cumulés des diverses actions (charges permanentes et d'exploi- 
8Ec,eff  uc  fc   3  9,6 8d
tation, précontrainte, retrait, éventuellement dénivellations d'appui)  
 
frappées des coefficients de prise en compte correspondant, comme il   
est indiqué à l'article précédent.
L est la portée entre nus d’appuis ;
Les déformations maximales étant obtenues le plus souvent dans des
sections s'écartant peu de la section médiane des travées, il est pos-  Ec,eff est le module d'élasticité différé du béton, déterminé confor-
sible de retenir, pour la flèche active, l'expression suivante : mément au paragraphe 7.4.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son
annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA
L2  k e M e  k w M w 

f a  ki f i    k s m cs  k p Pm, e p  E cm
8 E 
c ,eff  2  E c,eff 
1   , t 0 
i
Les notations sont celles du paragraphe précédent complété comme
suit :  φ(∞,t0) est calculé selon le paragraphe 3.1.4 de la norme NF EN
 fi la flèche élémentaire totale due à la charge (i), évaluée en consi- 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA;
dérant la travée comme indépendante et en prenant en compte le une valeur par défaut de 2 peut être retenue ;
module de déformation correspondant ;  I uc est le moment quadratique en section non fissurée, en mm4 /m;
 ki le coefficient de prise en compte de la charge (i) ;  I fc est le moment d'inertie en section fissurée, en mm4 /m;
 kd le coefficient de prise en compte des dénivellations d’appui ;  le coefficient d’équivalence acier/béton Es/Ec est pris égal à 15
 Me et Mw les moments sur les appuis de droite et de gauche, pris  le coefficient d’équivalence béton préfabriqué/béton coulé en place
avec leur signe, sous les effets de l'ensemble des actions. Ces mo- est pris égal à 1 pour le calcul sur la base d’une section non fissurée
ments correspondent au cas de chargement conduisant au moment ;
maximal dans la travée considérée;
 ke et kw les coefficients de prise en compte des moments précé-
t  0 si M 0  M cr
dents. Ces coefficients sont fonction des coefficients de prise en
compte des diverses actions. Par exemple : M cr
 k i M ei  k s M er  k p M ep  k d M ed  t  1 si M0 > Mcr
M0
ke  i

Me

3/14-770 21
Cette vérification, qui est rarement déterminante, est effectuée sans
L2
M 0  (G1  G2  Gv  Ga  G p  Q1   oi Qi ) modification de la largeur de la table de compression prise en compte
dans les calculs d’ensemble.
i 1 8 Lorsque cette condition n’est pas satisfaite, il y a lieu de recourir à des
Mcr est le moment de fissuration correspondant à une contrainte de dispositions de jointement entre prédalles successives.
Les solutions suivantes peuvent être envisagées:
traction égale à fctm en section homogénéisée.
 Planchers à prédalles rigides (figure 19):
M0 est le moment isostatique sous charges caractéristiques
La flèche fs est déterminée de la façon suivante :
f s  f1   (f 2  f1 )
où ψ est un coefficient d'interpolation compris entre 0 et 0,5 tenant
compte du temps écoulé t entre l'enlèvement des étais et la mise en
œuvre des ouvrages supportés fragiles (cloison, carrelage, étanchéité).
Ce coefficient est pris égal à : Figure 19 - joint bétonné sur toute l’épaisseur

ψ= 0.50 t/90 pour t ≤ 90 jours (avec t en jours)


ψ=0.50 pour t > 90 jours
Si la mise en œuvre de l'élément supporté a lieu juste après l'enlève-  Planchers à prédalles épaisses (figure 20):

ment des étais, la flèche f1 se calcule comme suit :


L2  1       a L2  2  cs  L2
f1     G1  G2  Gv  Ga  
8 E cm  Ι uc Ι fc   9,6  5 8 d
Si la mise en œuvre de l'élément supporté a lieu très longtemps après
l'enlèvement des étais, la flèche f2 se calcule comme suit :
L2  1       1  a L2   cs  L2
f2     
 1G  G2  G v  Ga  
8 E c ,eff  Ι uc Ι fc   3  9,6  8d

avec :
 0 si MGv Ga  M cr Figure 20 - découpes latérales coffrantes

La hauteur utile du joint est limitée à l’épaisseur j qui peut être ajou-
M cr tée à celle du béton coulé en place dans la détermination de la hauteur
 1  si MGv Ga  M cr de la section résistante à l’aplomb des joints.
MGv Ga L’attention est attirée sur la nécessité d’éviter la réalisation de bec-
quets fragiles risquant d’être détériorés au cours des opérations de
manutention. Sur la largeur i aucune armature de précontrainte ne
doit être prévue dans le cas des prédalles en béton précontraint.
L2
M Gv Ga  (G1  G2  Gv  Ga )
8 3.63 Liaison de la table de compression aux
nervures
3.5515 Vérifications à effectuer Les parties de table de compression situées de part et d’autre des
nervures, prises en compte dans la membrure comprimée pour le
On vérifie que la flèche active est inférieure en valeur absolue aux
calcul en flexion du plancher doivent être cousues aux nervures par
valeurs limites définies ci-après :
des armatures dès que la contrainte de cisaillement développée dans
 L/500 pour L ≤ 7,00 m et (0,7 cm + L/1000) pour L > 7,00 m si les chaque plan vertical de jonction dépasse la valeur ultime admissible
ouvrages supportés sont fragiles prise égale à 0.03 fck (valant 0.75 Mpa pour un béton à fck=25Mpa).
 L/350 pour L ≤ 7,00 m et (1.0 cm + L/700) pour L > 7,00 m dans Dans cette vérification, l’effort de glissement est calculé en prenant
les autres cas. l’épaisseur totale de la dalle et la largeur de table prise en compte
pour les vérifications sous contraintes normales.
Ces limitations peuvent être prises en l'absence de limite plus contrai- Cependant, la contrainte de cisaillement dans le plan de jonction est
gnante fixée dans les Documents Particuliers du Marché. calculée en ne tenant compte que de l’épaisseur de la dalle coulée en
La déformation f de la dalle sous la combinaison quasi-permanente place.
qp
On tient compte dans les sections d’aciers de couture, des armatures
doit être inférieure à L de chapeaux sur appuis des dalles au droit des nervures et des aciers
250 inférieurs des prédalles ancrés au-delà des brins verticaux des arma-
tures transversales des nervures (de longueur a sur la figure 21).
3.6 Utilisation des planchers à prédalles comme
table de compression des poutres
porteuses
3.61 Généralités
La définition de la table de compression à prendre en compte dans les
calculs, ainsi que la vérification de la liaison de la table de compression
aux nervures relèvent du dimensionnement des structures appartenant
au domaine des règles générales relatives aux constructions en béton
armé ou précontraint.
Les prescriptions qui suivent peuvent être adaptées.
Figure 21 - armatures de couture supérieure et inférieure sur
3.62 Définition de la table de compression à prendre appuis
en compte dans les calculs 3.64 Glissement à l’interface prédalle/béton coulé en
Pour les vérifications d’ensemble relatives à la résistance et aux dé- œuvre
formations des poutres porteuses, il n’est pas tenu compte des affai- Le cumul vectoriel des efforts de glissement doit également être effec-
blissements locaux dus aux coupures entre prédalles successives. tué dans le cas où des armatures de couture sont nécessaires (§
Il est donc admis que la table de compression des poutres porteuses a 3.432).
pour épaisseur la hauteur totale du plancher à prédalles; les largeurs
de table à prendre en compte dans les diverses sections ainsi que les 3.65 Sollicitations dans les planchers à prédalles
limitations de contraintes normales à respecter résultent des règles de dues à la répartition des efforts entre nervures
dimensionnement applicables aux cas particuliers. Lorsqu’il est tenu compte, dans le dimensionnement des poutres por-
Toutefois, il y a lieu de vérifier que, au droit des coupures, la con- teuses, d’un tel effet dû à la solidarisation transversale entre nervures
trainte de compression dans la table réduite à l’épaisseur du seul assurée par le plancher à prédalles, il y a lieu de cumuler les sollicita-
béton coulé en place n’excède pas fck/1,5.

22 3/14-770
tions qui en résultent dans ce dernier aux sollicitations locales évaluées laires à celles prévues pour le recouvrement des joints courants entre
dans la dalle reposant sur les poutres porteuses. prédalles.
Les effets de répartition entre nervures sont généralement étudiés par
la méthode de Guyon-Massonnet. 3.722 Dimensionnement vis-à-vis des efforts de
flexion
3.7 Fonction diaphragme Les chaînages périphériques et intérieurs assurent la résistance à la
flexion des diaphragmes. Les sections définies au §9.10.2 de la norme
3.71 Principes NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA
Le fonctionnement en diaphragme des planchers assure la répartition sont complétées si besoin afin de résister aux sollicitations de calcul.
des efforts horizontaux (vent, poussées des terres, …) entre les élé-
ments de contreventement (voiles, portiques). 3.723 Continuité mécanique au droit des appuis
Le transfert des efforts dans le plancher dépend notamment de sa intermédiaires
géométrie. L'analyse peut être menée en considérant le comportement La fonction diaphragme doit être assurée au droit des appuis intermé-
du plancher comme celui d'une poutre plate, d’un treillis plan ou d'un diaires. Ceci peut être réalisé par l’une ou l’autre des trois dispositions
mécanisme bielles-tirants. Le calcul des efforts internes du diaphragme suivantes.
permet de dimensionner les armatures à disposer dans la dalle de
compression rapportée, ainsi que dans les chaînages périphériques et 3.7231 Recouvrement direct des armatures des
intérieurs.
prédalles
3.72 Calcul du diaphragme
La longueur du recouvrement horizontal e (voir croquis d de la figure
3.721 Dimensionnement vis-à-vis du cisaillement 23), mesurée entre les naissances des courbures, doit être supérieure
horizontal ou égale à 10 Ø + dmax où dmax est la distance libre entre les arma-
tures (perpendiculairement au croquis d – voir croquis b ci-dessous).

3.7211 Vérifications en partie courante La longueur d’ancrage lbd est calculée conformément au §8.4.4 de la
norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale française NF EN
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal en partie 1992-1-1/NA.
courante de plancher est effectué selon les §6.2.2, 6.2.3 ou 6.5 de la
Les longueurs lo et lbd sont déterminées en fonction du dimensionne-
norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale française NF EN 1992-
ment vis-à-vis du cisaillement horizontal.
1-1/NA, selon le modèle de calcul adopté. Lorsque le plancher est
assimilé à une poutre plate (§6.2.2 de la norme NF EN 1992-1-1 et NOTE : la longueur l0 intègre le décalage entre armatures (se reporter
son annexe nationale), on retient pour vmin, la valeur adoptée pour les au chapitre 8.7.2 de NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale fran-
voiles. çaise NF EN 1992-1-1/NA).

3.7212 Vérifications au droit des joints


Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal au droit des
joints est effectué selon le §6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1 et son
annexe nationale française NF EN 1992-1-1/NA, en assimilant la sur-
face au droit du joint à une surface de reprise. On retiendra les valeurs
de c et de µ suivantes : c=0,5 et µ=0,9. La figure 22 indique les
différentes armatures au droit du joint entre prédalles.

Figure a Figure b

Légende :
1. Armature de répartition de la prédalle (section At1)
2. Armature en recouvrement sur le joint (section At2)
Figure c Figure d
3. Armature complémentaire éventuelle sur toute la sur-
face (section At3) Figure 23 - Réalisations possibles avec recouvrement direct
des armatures des prédalles
Figure 22 - Coupe transversale sur joint

Les armatures (section At2) placées sur le joint viennent en recouvre- 3.7232 Recouvrement par les armatures de
ment des armatures transversales des prédalles (section At1). La lon-
gueur de recouvrement l0 est déterminée conformément au §8.7.3 de
continuité placées en chapeaux
la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale française NF EN La longueur du recouvrement l1 = l0 + ∆ (voir Figure 24 ci-dessous)
1992-1-1/NA. prend en compte la distance verticale entre les deux lits d’armatures.
S’il y a lieu, les armatures complémentaires (section At3) ajoutées dans
le béton coulé en place contribuent à la résistance du joint.

3.7213 Vérifications aux appuis et éléments de


contreventement
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal à la liaison
plancher-appui ou plancher–élément de contreventement est effectué
indépendamment du dimensionnement vis-à-vis du cisaillement verti-
cal.
Le dimensionnement vis-à-vis du cisaillement horizontal à la liaison
plancher-appui et plancher-élément de contreventement est effectué
selon le §6.2.2 de la norme NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale
française NF EN 1992-1-1/NA si le cisaillement sollicitant est inférieur
au cisaillement résistant minimum vmin. On retient pour vmin, la valeur
adoptée pour les voiles. Légende :
Dans le cas où le cisaillement horizontal est supérieur à la contrainte 1. Armature de continuité et de recouvrement
de cisaillement vmin, il convient d’appliquer la clause 6.2.4 de la norme
NF EN 1992-1-1 et son annexe nationale.
Dans le sens non porteur, les armatures de répartition des prédalles Figure 24 - Recouvrement par des armatures de continuité en
doivent être ancrées dans les chaînages latéraux. Ceci peut être réalisé chapeaux
par des armatures placées en recouvrement dans des conditions simi-

3/14-770 23
NOTE L’annexe B de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe
3.7233 Recouvrement par des armatures placées nationale française NF EN 1992-1-2/NA présente deux méthodes
au-dessus des prédalles simplifiées, pour le calcul de la résistance aux moments de flexion et
aux efforts normaux.
Ces armatures ne sont pas prises en compte dans les justifications de
flexion sous moment négatif (figure 25).

3.8222 Distribution de la température


Les températures peuvent être déterminées par essais ou par calculs
(§4.2.2 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale fran-
çaise NF EN 1992-1-2/NA).
Dans le cas des dalles d'épaisseur courante, les distributions de tem-
pératures présentées en annexe A de la norme NF EN 1992-1-2 avec
son annexe nationale française NF EN 1992-1-2/NA peuvent être
utilisées pour les armatures inférieures.

3.8223 Résistance à la flexion


La résistance à la flexion est vérifiée de la façon suivante pour des
charges uniformément réparties avec des moments résistants sensi-
blement identiques:
M Rd ,fi ,W  M Rd ,fi ,E
M Ed ,fi  M Rd ,fi ,T 
Légende : 2
avec :
1. Armature de continuité
Med,fi : moment sollicitant à chaud
2. Armature de recouvrement MRd,fi,T : moment résistant à chaud en travée
MRd,fi,W et MRd,fi,E : moments résistants à chaud respectivement sur
Figure 25 - Recouvrement par des armatures placées au- appui de gauche et appui de droite
dessus des prédalles Lorsque le critère d’isolation I est vérifié, le coefficient
Les longueurs de recouvrement l1 doivent satisfaire les prescriptions d’affaiblissement de la résistance des armatures supérieures est pris
de l’article 8.7 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale égal à 1,0.
française NF EN 1992-1-2/NA. La prise en compte des moments d’appuis (justifiée par la capacité de
rotation aux appuis) n’est possible que si l’une des deux méthodes
NOTE : Le décalage vertical et horizontal entre les armatures doit suivantes est utilisée :
être pris en compte.
 la méthode dite "règle du ferraillage" ;
3.73 Cas d’existence de trémie  la méthode dite "règle du coffrage" conformément au paragraphe
L'existence d'une ou de plusieurs trémies peut modifier le chemine- 5.7.3 (2) de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
ment des efforts dans le diaphragme. Une grande trémie (ou le grou- française NF EN 1992-1-2/NA.
pement de plusieurs petites) peut neutraliser une partie du a) Règle du ferraillage
diaphragme. Dans ce cas, il faut justifier des efforts dans les parties
pleines en assurant un fonctionnement en bielles-tirants ou en voûte.
Les moments résistants MRd,fi sur appuis (MRd,fi,W ou MRd,fi,E) peuvent
3.8 Justification par le calcul de la résistance être pris en compte si l'inégalité suivante est vérifiée :
au feu M Rdi , fi  M a  M   M 
3.81 Généralités Ma est la valeur absolue du moment appliqué sur l'appui considéré
Les critères de classification de résistance au feu R, E, I, définis à calculé suivant la méthode de Caquot (figure 26).
l’article 2 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale M est la valeur absolue du moment sur appui provoqué par le phéno-
française NF EN 1992-1-2/NA peuvent être vérifiés individuellement mène de gradient thermique résultant de l'action du feu.
selon l’une des trois méthodes d’analyse suivantes : M est le moment limite admissible résultant de la formation d'une
rotule plastique, moment qui vient en déduction des moments précé-
 valeurs tabulées dents.
 méthode de calcul simplifiée (M - M) en N.m par mètre peut être calculé par la formule :
 méthode de calcul avancée a0 b0  l'w l'  
 l' l'   
ai
M  M  0,0103.  e  100r
l'w l'e  2 w e 2  htw  h0 hte  h0  
Les actions dues à la température sont déterminées suivant la norme 
(100htw)bi (100hte)bi
NF EN 1991-1-2 avec son annexe nationale française NF EN 1991-1-
2/NA. Les actions mécaniques sont combinées, en situation acciden- Dans le cas où htw = hte = ht , cette formule peut être simplifiée de la
telle, conformément à la norme NF EN 1990 avec son annexe nationale manière suivante :
française NF EN 1990/NA. bo 100. r
Les joints entre prédalles dont l’épaisseur nominale e est inférieure ou M   M   0.00515 ai .(100  ht ) bi .(a o   )
égale à 20 mm sont négligés pour le calcul des températures. ht  ho L
Pour ne pas avoir à se préoccuper des tolérances sur ces joints, il est avec :
préférable de respecter une épaisseur minimale de la dalle rapportée L = 0.5 (l’w+ l’e) en m (on détache de chaque côté des appuis, des
ainsi que les dispositions constructives prévues dans les valeurs tabu- travées fictives de longueur l’w à gauche et l’e à droite).
lées de la norme NF EN 1992-1-2 partie 1-2. l’ = portée utile de la travée si elle est simplement posée sur l'autre
appui
3.82 Méthodes d’analyse l’= 0,8 x portée utile si elle est continue au-delà de l'autre appui
3.821 Valeurs tabulées
Portée réelle
La section 5 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale
française NF EN 1992-1-2/NA s’applique avec les compléments ci-
après. Portée fictive
Les valeurs tabulées sont applicables uniquement pour l’analyse par
éléments dans le cas de feu normalisé.
Pour les dalles pleines, la fonction porteuse (critère R) est considérée Légende :
satisfaite lorsque les exigences minimales relatives aux dimensions et
à la distance de l’axe des armatures au parement sont conformes aux
valeurs données au §5.7 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son an- : Appui faisant l’objet du calcul
nexe nationale française NF EN 1992-1-2/NA.

3.822 Calcul simplifié Figure 26 - Définition des portées fictives

 r rotation limite de la rotule plastique définie dans le paragraphe


3.8221 Généralités 5.7.3 (2) de la norme NF EN 1992-1-2/NA.
La méthode de calcul simplifié peut être applicable pour l’analyse de Les valeurs ai, bi, a0, b0 et h0 figurent dans le tableau 11 suivant :
parties de structure dans le cas de feu normalisé, ou pour l’analyse par
éléments dans le cas de feu paramétré, quel que soit le type de char-
gement.

24 3/14-770
Les clauses 4.4.2.5 et 5.11.3.5 de la norme NF EN 1998-1 et de son
Tableau 11 - Paramètres pour le calcul de M - M annexe nationale s’appliquent.
NOTE : l’application de ces clauses revient à considérer une épaisseur
a0 b0 h0 minimale de béton rapporté (dalle de compression), solidaire des
REI ai bi
prédalles de 50 mm. Le monolithisme de la section composite en
situation sismique doit être assuré. Les vérifications sont effectuées en
30 1,2600 3,44 -1,81 0,882 0,0564 considérant un coefficient de sur-résistance appliqué aux sollicitations
sismiques égal à 1,3 pour les sollicitations de cisaillement et à 1,1 pour
les sollicitations de flexion.
-2,67 1,289 0,0715
60 0,4010 3,73 3.94 Fonction liaison assurée par les prédalles
Cette liaison est à considérer sous trois aspects :
-3,64 1,868 0,1082
90 0,1520 3,98  la liaison du plancher aux éléments de structure qui le portent
 le chaînage du plancher sur ses rives latérales
-5,28 3,097 0,1860
120 0,0598 4,22  la liaison entre façades opposées.
La liaison aux éléments de structures est assurée par les armatures
existantes (dépassantes) ou ajoutées, continues ou en recouvrement,
-40,20 105,74 2,224
180 0,0071 4,75 disposées dans les composants ou/et dans la table de compression.
Les dispositions des paragraphes 3.7232 sont utilisables en zones de
sismicité 2 et 3 ; les dispositions du paragraphe 3.7231 et 3.7233 sont
b) Règle du coffrage utilisables en toute zone sismique.
Dans la direction de la portée des prédalles, le plancher doit présenter
La condition A du paragraphe 5.7.3 (2) de la norme NF EN 1992-1-2 en toute section transversale une capacité de résistance ultime à la
avec son annexe nationale française NF EN 1992-1-2/NA est définie traction de 15 kN par mètre de largeur au minimum, en situation
dans le cas de planchers d’épaisseurs identiques. Pour des épaisseurs sismique.
différentes de part et d’autre de l’appui, cette condition est remplacée Dans la direction perpendiculaire à la portée le système de chaînage
par les deux inégalités suivantes qui doivent être simultanément véri- intérieur réparti, correspond au minimum aux prescriptions du §
fiées : 9.10.2.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe nationale
française NF EN 1992-1-1/NA.
b0
htw   h0 Les vérifications de liaison sont effectuées en considérant les forces
sismiques horizontales au niveau du plancher, avec un coefficient de
  b0  l 'e  2 sur-résistance appliqué aux sollicitations sismiques égal à 1,3. Les
100  r  a0  .   a0 modes de rupture à envisager sont :
  hte  h0  2  l 'w  la traction directe sur les chaînages intérieurs répartis ancrés dans le
chaînage périphérique ;
b0
hte   h0  le cisaillement le long des liaisons plancher-chaînage périphérique.
  b0  l 'w  2 Les recouvrements tiennent compte s'il y a lieu des décalages trans-
100  r  a0  .   a0 versaux entre armatures.

  htw  h0  2  l 'e 3.95 Monolithisme du plancher


avec : La vérification du cisaillement au droit des joints est effectuée confor-
htw épaisseur totale de la dalle à gauche de l’appui, en mètres ; mément au paragraphe 3.7212, en prenant en compte les forces
hte épaisseur totale de la dalle à droite de l’appui, en mètres sismiques horizontales au niveau du plancher, avec un coefficient de
sur-résistance appliqué aux sollicitations sismiques égal à 1,3.
3.823 Calculs avancés
Le paragraphe 4.3 de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe En zones de sismicité 2, 3 et 4, pour autant que le béton coulé en
nationale française NF EN 1992-1-2/NA s’applique. œuvre présente une résistance caractéristique fck au moins égale à 25
MPa, les seules vérifications relatives au monolithisme sont celles
3.9 Dispositions parasismiques prévues en situation non sismique.
Note : La clause ci-dessus est applicable en zone de sismicité 4, uni-
3.91 Conditions d’application quement pour les prédalles bénéficiant d’une certification NF et pré-
Ce chapitre précise les conditions d'application de la norme NF EN sentant un état de surface cranté.
1998-1 avec son annexe nationale française NF EN 1998-1/NA pour les
En zones de sismicité 4 et 5 lorsque les prédalles ne présentent pas les
planchers à prédalles en béton.
exigences définies à l’alinéa précédent, des armatures de couture
entre prédalles et béton coulé en œuvre doivent régner sur les tiers
3.92 Généralités extrêmes des portées et tout le long des rives des prédalles, et respec-
Vis-à-vis des sollicitations sismiques, les planchers à prédalles doivent
ter les conditions suivantes (voir figure 26 ci-dessous) :
être organisés de manière à :
a) Assurer le rôle de diaphragme en transmettant aux éléments de  l'espacement des coutures dans le sens transversal ne doit pas
contreventement verticaux les efforts sismiques horizontaux excéder 3 fois la hauteur totale du plancher ;
provenant de l’accélération des masses associées aux planchers.  l'espacement des boucles de couture dans le sens longitudinal ne
L’intensité des efforts développés dans le diaphragme et les réactions doit pas excéder la hauteur totale du plancher, à moins que les cou-
engendrées dans les éléments de contreventement verticaux sont tures soient réalisées par des treillis raidisseurs parallèles au sens
fonction de la rigidité des éléments de contreventement verticaux, la de portée
rigidité du diaphragme pouvant être supposée infinie.  les armatures de couture (grecques ou treillis raidisseurs) doivent
NOTE : La rigidité supposée infinie du diaphragme est en général être dimensionnées pour ancrer verticalement un effort de 100 kN
assurée. Dans le cas de planchers à fort élancement en plan et/ou par /m2 de plancher dans les zones cousues (vérification sous com-
d’éléments de contreventement éloignés, cette hypothèse peut être binaison sismique)
remise en cause et il convient alors de prendre en compte dans les  les armatures de couture placées en rive sont identiques à celles
calculs la flexibilité en plan du plancher. placées dans les zones des tiers extrêmes des portées. La file de
b) Assurer la liaison entre les différents éléments de la structure rive ne doit pas être distante de la rive de la prédalle de plus de 300
Cela implique que les planchers soient correctement ancrés et chaînés mm.
sur leurs appuis conformément aux prescriptions du présent Dossier
Technique.
Le dimensionnement doit être réalisé conformément aux paragraphes
5.10 et 5.11 de la norme NF EN 1998-1 avec son annexe nationale
française NF EN 1998-1/NA.

3.93 Fonction diaphragme


Le fonctionnement en diaphragme des planchers assure la répartition
des efforts horizontaux entre les éléments de contreventement (voiles,
portiques). Pour cela, le plancher diaphragme doit avoir une rigidité
suffisante afin que la déformabilité de cisaillement soit négligeable par
rapport aux déplacements horizontaux des éléments porteurs.
Le paragraphe 3.7 du présent document est applicable.

3/14-770 25
Légende :
1. Prédalle de portée L Tableau 12 - Espaces d'appui
2. Armatures de couture d’about
3. Armatures de couture de rive Repos nominal (mm)
Avec étaiement Sans étaiement
Figure 26 - Positionnement des armatures de couture intermédiaire intermédiaire
Support métallique ou
Dans le cas où, hors situation sismique, des coutures sont nécessaires, 30 45
en béton
il n'y a pas lieu de les cumuler avec les exigences précédentes. C’est la
configuration d’armature la plus défavorable qui est retenue. Support en maçonnerie
45 55
de petits éléments
Dans le cas des balcons, des coutures sont systématiques.
La pose des prédalles avec ou sans lisse d’appui doit respecter les
valeurs minimales de repos sur appui indiquées sur les plans de préco-
4. Description de la mise en oeuvre nisation de pose.
Après nettoyage et humidification des prédalles, pose des armatures
4.1 Cas général
complémentaires (chapeaux, treillis soudé sur joint, armatures de
Les prédalles sont posées côte à côte sur leurs appuis (joint de 5mm flexion transversale, renforts au feu…), coffrage des trémies, on coule
entre prédalles). le béton complémentaire dans lequel sont éventuellement incorporées
Des files d’étais indiquées sur le plan de pose, parallèles aux appuis des gaines ou canalisations conformément au DTU en vigueur si la
sont, soit réglées à la hauteur des appuis pour les prédalles minces, hauteur de la dalle de compression le permet (8cm mini).
soit calées au contact de la sous-face pour les prédalles épaisses et La surface du béton est dressée à la taloche mécanique ou simplement
rigides. Les espacements de ces files d’étais mentionnés sur les plans tirée à la règle. L’épaisseur courante du plancher varie de 18cm à 30
de pose sont fonction de la portée, du ferraillage, des épaisseurs de la cm. L’enlèvement des étais se fait après obtention des résistances
prédalle et du plancher fini. Souvent, les prédalles épaisses et rigides requises.
sont employées pour réduire l’étaiement en travée. Le système
 Caractéristiques des planchers finis :
d'étaiement est généralement constitué par des lisses continues sup-
portées par des étais. - Sols : tout type de revêtements de sols usuels.
Des étais complémentaires sont disposés dans les zones comportant - Chevêtres pour trémie<60cm: les petites trémies<60cm sont réa-
des points singuliers (tels que les trémies de grande dimension par lisées à la préfabrication. Des renforts d’armatures de répartition
exemple). et d’armatures longitudinales sont mis en place autour de la tré-
mie dans la prédalle et le béton coulé en œuvre suivant les spéci-
Les appuis sur mur se font, soit à bain de mortier, soit à sec sur une
fications du fournisseur
surface réglée avec ou sans lisse de rive. En tolérance courante et
sans lisse d’appui, le repos sur appui des prédalles doit respecter les - Trémie > 60cm : les grandes trémies >60cm y sont également
valeurs nominales du tableau 12 suivant. prévues mais des chevêtres en béton armé sont à disposer soit
avec des armatures intégrées dans la prédalle, soit avec des ar-
matures intégrées dans la hauteur totale du plancher si le che-
vêtre est coulé en oeuvre.
- Plafonds: peinture appliquée en sous-face, sur enduit de peintre,
après rebouchage et ragréage éventuel des joints.
- Plafonds suspendus : ils sont fixés aux prédalles par des chevilles
autoforeuses après repérage sur chantier des armatures de pré-
contrainte
- Incorporations: certains inserts tels que les boîtiers électriques
peuvent être incorporés à la préfabrication

4.2 Porte à faux


4.21 Généralités
Seul l'emploi de prédalles arrêtées aux appuis est admis dans le cas de
plancher à prédalles.
Dans les zones d’encorbellement, les balcons étant étayés, les pré-
dalles dont l’épaisseur varie de 5 à 8cm peuvent être utilisées en
prédalles minces (figure 27) .

Prédalle mince (ep. 5 à 8 cm)

Figure 27 - Schéma de principe de porte-à-faux


 Dans le cas de porte-à-faux perpendiculaire au sens porteur de la
prédalle, la section résistante au droit du joint entre les deux pre-
mières prédalles est réduite à l’épaisseur de béton complémentaire.
Dans le cas où il est nécessaire de prendre en compte l’épaisseur
totale du plancher, une zone de clavetage entre les deux prédalles
doit être prévue (figure 28 ci-dessous).

Figure 28 - Porte-à-faux avec prédalles épaisses


perpendiculaires au sens porteur

26 3/14-770
4.22 Application au cas des planchers à prédalles Tableau 14 - configurations nécessitant des armatures de
rigides liaison entre les prédalles et le béton coulé en œuvre
Le tableau 13 suivant synthétise les configurations admises et les
dispositions constructives associées.
Tableau 13- Configurations nécessitant des armatures de liai- Armatures de liaison
Armatures de liaison sur la zone d'équili-
son entre les prédalles et le béton coulé en œuvre Cas de porte-à-faux sur la zone en encorbel- brage
lement

Armatures de
Armatures de
liaison sur la
liaison sur la zone porte-à-faux supportant des
zone OUI OUI
Cas de porte-à- en encorbellement charges linéiques > 15 kN/m
d'équilibrage
faux [prédalles
Planchers à
coffrantes de 5-
prédalles porte-à-faux supportant des
8cm] charges linéiques ≤ 15 kN/m et OUI NON (2)
épaisses
débord > 60 cm

porte-à-faux
porte-à-faux supportant des
supportant des
OUI OUI charges linéiques ≤ 15 kN/m et NON (1) NON
charges linéiques débord ≤ 60 cm
> 15 kN/m

(1) sous réserve d'une couture à l'extrémité de l'encorbellement et d'un appui effectif de 2 cm sur
porte-à-faux l'élément porteur.
supportant des (2) sauf si les autres vérifications (cisaillement, sismique,…) les rendent nécessaires
charges linéiques OUI OUI
≤ 15 kN/m et de
débord > 60 cm Lorsque des armatures de coutures sont nécessaires, elles doivent
respecter les dispositions du §4.2.4. de la norme NF EN 13747.
Dans le cas de porte-à-faux perpendiculaire au sens porteur, la section
résistante au droit du joint entre les deux premières prédalles est
porte-à-faux
également réduite à l’épaisseur de béton complémentaire.
supportant des
(1) En complément, des armatures de liaison sont à prévoir dans la zone
charges linéiques NON NON
d’équilibrage si le porte-à- faux est supérieur à 60 cm (figure 30).
≤ 15 kN/m et de
débord ≤ 60 cm

(1)sous réserve d'une couture à l'extrémité de l'encorbellement et d'un


appui effectif de 2 cm sur l'élément porteur.
1 2
Lorsque des armatures de coutures sont nécessaires, elles doivent
respecter les dispositions du §4.2.4. de la norme NF EN 13747.
Dans le cas de porte-à-faux perpendiculaire au sens porteur, la section
résistante au droit du joint entre les deux premières prédalles est
réduite à l’épaisseur de béton complémentaire (figure 29) . Légende :
1 : armatures de liaison (grecques) si porte à faux > 60 cm
2 : armatures de couture des joints à bords francs

Figure 30 - Porte-à-faux avec prédalles épaisses


perpendiculaires au sens porteur

1 4.24 Cas particuliers d’ancrage des armatures


4.25 Renforts d’ancrage sur prédalle.
Cette disposition constructive n’est applicable que dans les cas où les
Légende : armatures de renfort sont disposées dans la moitié inférieure du plan-
1 : armatures de liaison (grecques) si porte à faux > 60 cm cher total. En conséquence, elle n’est pas applicable aux planchers à
prédalles épaisses, pour lesquels l’ancrage sur appui doit obligatoire-
Figure 29 - Porte-à-faux avec plancher à prédalles rigides ment être réalisé par des armatures situées dans la prédalle.
perpendiculaires au sens porteur
NOTE : Cette disposition exclut aussi certaines configurations de plan-
chers à prédalles rigides.
Dans le cas des prédalles rigides, des renforts d’ancrage peuvent être
4.23 Application au cas des planchers à prédalles disposés sur la prédalle lorsque la longueur d’appui de la prédalle et le
épaisses dépassement éventuel des armatures de la prédalle sont insuffisants
pour équilibrer l’effort à ancrer.
Le tableau 14 suivant synthétise les configurations admises et les
dispositions constructives associées. Les dispositions constructives de l’Annexe E.3 de la norme NF EN
13747 sont applicables. Les armatures de couture entre les deux
bétons doivent être capables d’équilibrer la totalité de l’effort ancré par
les armatures de renfort et être disposées sur la longueur de recou-
vrement de ces dernières avec les armatures longitudinales de la
prédalle.
Ces armatures de couture peuvent cependant être omises dans les cas
suivants :
 lorsque toutes les armatures de renfort sont situées dans le tiers
inférieur du plancher et reprennent moins de 50% de l’effort total à
ancrer
 ou lorsque toutes les armatures de renfort sont situées dans la
moitié inférieure du plancher et reprennent moins de 25 % de
l’effort total à ancrer.
L’effort à ancrer pour les appuis simples et les appuis de continuité est
défini au §9.3.1.2 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son Annexe
Nationale.

3/14-770 27
4.26 Cas des éléments porteurs sans retombée
Le repos de la prédalle sur l'élément porteur étant nul, il convient de
reporter la réaction d'appui sur le support par l'intermédiaire d'arma-
tures disposées dans le béton de clavetage. Le mode de fonctionne-
ment de référence est un fonctionnement de type bielle.
D'autres modes de fonctionnement sont possibles :  75
 équilibre en console courte mobilisant l’armature supérieure en
attente;
 ou tout autre mécanisme assurant la stabilité de l'appui. 1
Quelles que soient les dispositions constructives retenues, il convient :
 de justifier le recouvrement des efforts entre les diverses armatures

 d'assurer la compatibilité entre les armatures en attente de l'élé- 3


ment porteur et celles de la prédalle 2
 de justifier l'épaisseur du béton coulé en œuvre quand la stabilité
suppose l'équilibre d'une bielle appuyée sur l'armature inférieure en
attente
 de tenir compte des tolérances afin d'assurer l'équilibre du principe Légende :
de stabilité retenu. 1 : cadre de suspension
2 : armature d’ancrage de l’effort tranchant
4.261 Planchers à prédalles rigides
3 : armature diamètre 12 mm minimum
Les armatures d’ancrage sont situées au-dessus d'une armature longi-
tudinale de l'élément porteur, de diamètre minimal 12 mm avec les Figure 33 - Exemple de disposition d'appui avec poutre noyée
longueurs d'ancrage a1 et a2 définies sur les figures 31 et 32 ci-
dessous. 4.262 Planchers à prédalles épaisses
Le brin du cadre le plus proche de la prédalle doit être capable d'assu-
Les armatures d’ancrage sont situées au-dessus d’une barre longitudi-
rer la suspension de la totalité de la charge.
nale de l’élément porteur de diamètre minimal 12mm (figure 34).
Les longueurs d'ancrage doivent être calculées pour équilibrer l'effort
tranchant selon les prescriptions du §6.6 de la norme NF EN 1992-1-1
avec son annexe nationale française.
La pression transversale provoquée par la bielle n’est pas prise en
compte dans ce cas (α5 = 1,0 voir tableau 8.2 de la norme NF EN
1992-1-1).

1
ht

a1 Légende :
2 1 : armatures supérieures de dalle
2 : armature de diamètre 12 mm minimum
Légende : Figure 34 - Exemple de disposition d'appui avec armatures
1 : armatures supérieures de dalle
dépassant des prédalles
2 : armature de diamètre 12 mm minimum

Figure 31 - Exemple de disposition avec armatures dépassant Une distance minimale de 50mm doit être respectée entre la sous-
de la prédalle face de l’élément porteur et les armatures sortant en attente de la
prédalle.
La distance entre axes d’une armature d’ancrage à une armature
transversale de suspension la plus proche doit être inférieure ou égale
à 75mm (figure 33).
1 3 4.27 Cas de repos effectif insuffisant
Lorsqu'il est constaté sur le chantier que les prescriptions d’appui
définies sur les plans de préconisation de pose ne sont pas respectées,
ht

le bureau d’études du fournisseur de prédalles doit définir les disposi-


uca

tions particulières à adopter en concertation avec le bureau d'études


de l'entreprise de gros œuvre.
Cas des planchers à prédalles rigides:
a2 2  si la pénétration de l'armature sur l'appui est suffisante (vérification
de l’ancrage conformément au paragraphe 3.451 du présent docu-
ment), aucune disposition complémentaire n’est à prendre ;
Légende :
1 : armatures supérieures de dalle  si la pénétration de l’armature sur l’appui n’est pas suffisante mais
2 : armatures de diamètre 12 mm minimum supérieure ou égale à 50 mm et si le retrait de la prédalle est infé-
3 : armatures complémentaires d'ancrage rieur ou égal à 50 mm, alors une solution de renforcement par
cadres de suspension telle que décrite aux paragraphes 4.331 et
Figure 32 - Exemple de disposition avec armatures mises en
4.332 du présent document est possible. Dans ce cas, une armature
place au-dessus de la prédalle
dimensionnée (repère 2 sur les figures 31 et 32) pour une force
L’espacement des armatures de suspension prévues doit vérifier les égale à 3/4 de l’effort tranchant non réduit, et ancrée totalement de
conditions prescrites sur la figure 33 ci-dessous. part et d'autre du brin de suspension, doit être placée juste au-
dessus de la prédalle à l'intérieur des armatures de suspension.
Cette armature doit être disposée dans la moitié inférieure de la
hauteur totale du plancher, faute de quoi cette disposition n’est plus
acceptable ;
 dans le cas d’un appui insuffisant ne respectant pas ces deux condi-
tions (pénétration de l’armature sur l’appui inférieure à 50 mm ou
retrait de la prédalle supérieur à 50 mm), une étude spécifique doit
être réalisée. A défaut de justification du nouveau fonctionnement
mécanique de l’appui, la prédalle doit être mise au rebut.
 Les armatures de suspension sont dimensionnées pour relever la
totalité de l’effort tranchant réduit.

28 3/14-770
Cas des planchers à prédalles épaisses:
 si la pénétration de l'armature sur l'appui est suffisante (vérification
de l’ancrage conformément au paragraphe 3.451 du présent docu-
ment), aucune disposition complémentaire n’est à prendre;
 dans le cas d’un appui insuffisant ne respectant pas la condition
d’ancrage, une étude spécifique doit être réalisée. A défaut de justi-
fication du nouveau fonctionnement mécanique de l’appui, la pré-
dalle doit être mise au rebut.

4.271 Cas d’un appui libre (pour planchers à


prédalles rigides avec uca ≤ ht /2)
La longueur a de dépassement de l'armature sortant en attente de la
prédalle par rapport au brin de suspension doit être suffisante pour
assurer l'ancrage des 3/4 de l’effort tranchant non réduit (figure 35).

4.272 Cas d’un appui de continuité (pour planchers


à prédalles rigides avec uca ≤ht /2)
Les armatures de suspension peuvent être remplacées par des cadres
entourant les armatures supérieures (figure 36).

3/14-770 29
5 3 2

Coupe longitudinale Coupe AA


Solution A

5 3 2

Coupe longitudinale Coupe AA


Solution B
Légende :
1 : Armatures de chaînage
2 : Armature complémentaire d’ancrage
3 : Armatures de suspension
4 : Armatures de la prédalle
5 : Armatures supérieures

Figure 35 - Exemple de disposition d’appui libre dans le cas de repos effectif insuffisant

Solution A Solution B

Légende :
1 : Armatures supérieures
2: Armature complémentaire d’ancrage
3: Armatures de suspension
4: Armatures de la prédalle

Figure 36 - Exemples de disposition d'appui de continuité dans le cas de repos effectif insuffisant

30 3/14-770
4.28 Disposition pour les goujons.

Les dispositions constructives sont réalisées conformément aux Avis


Techniques des procédés et aux spécifications des fournisseurs. Ces
dispositions doivent être prises en compte dès la conception.
L’attention est attirée sur l’importance des renforts à disposer en
bordure des goujons (figures 37 et 38).
Cette disposition ne peut pas être utilisée dans le cas de planchers à
prédalles épaisses. Ces dispositions sont valables pour les planchers à
prédalles rigides dont l’épaisseur de béton coulé en place est supé-
rieure ou égale à 12cm. Les armatures complémentaires sont définies
par le bureau d’études structures de l’entreprise. Les prédalles com-
portent des suspentes.
Les prédalles précontraintes sont amenées au niveau du joint de dila-
tation. Le responsable de l’exécution doit vérifier avant le coulage la
conformité avec les plans du bureau d’études structures de
l’entreprise.

Légende :
1. Armatures d’ancrage
2. Armatures de renfort (cadres ou U)
3. Suspentes (cadres, grecques,…)
Csup, Cinf, Clat = enrobages respectifs supérieurs, inférieurs, latéraux

Figure 37 - Exemples de ferraillage dans le cas d'appui sur goujons

Vue de profil Vue de face

Figure 38 - Dimension minimale des armatures de renfort en fonction de leur distance avec le goujon

3/14-770 31
Marne) Villepinte)
5020 m²
B. Références 2012 Collège Eiffage Apave
International Construction
(Seine-Saint- Paris
Denis)
11555 m²
Année de Chantier, Client Bureau de
réalisation quantité de contrôle 2013 Campus Val Bouygues- Bureau
Duomurs de Bièvre CPI Veritas
(Val de
2012 Bâtiment Harquin SA Dekra Marne)
multiservices
(Meuse) 5817 m²
5460 m² 2013 Reconstruction NV BESIX Bureau
du centre Veritas
2012 Rueil Green Les Maçons Bureau hospitalier
Office (Hauts- Parisiens Veritas
de-Seine), (Seine-et-
Marne)
17050 m²
30411 m²
2012 ZAC LANDY Léon Grosse Bureau
PLEYEL (agence de Veritas 2013 Crystal Plazza TAM Dekra
(Seine-Saint- Villepinte) (Essonne)
Denis) 18194 m²
7048 m² 2013 Eco Campus – Sicra île de Qualiconsult
2012 Bords de Eiffage Bureau Bureaux France
Seine- îlot 3 Construction Veritas (Hauts-de-
(Val d’Oise) Grands Seine)
9586 m² Travaux 32296 m²
2012 Pushed Slab- Eiffage Bureau 2013 EPHAD Debrou TP BAT Qualiconsult
lot 3- bureaux Construction Veritas (Indre-et-
(Paris) Val de Seine Loire)
7247 m² 11016 m²
2012 ZAC Dumez IDF Qualiconsult 2013 EHPAD de 61 Hanny Bureau
BOUCICAUT lits Veritas
(Paris) (Hauts-de-
5344 m² Seine)
5620 m²
2012 CIFA EXPO Urbaine de Socotec
(Seine-Saint- Travaux 2013 Rue des Eiffage Socotec
Denis) Pyrénées- Le Construction
9311 m² Garance Val de Seine
(Paris)
2012 Centre PITEL Batiplus
8605 m²
aquatique Entreprise
(Hauts-de- 2013 Data Center GCC Socotec
Seine) (Seine-et-
5321 m² Marne)
2012 54 Logements TP Bat Apave 12849 m²
« Sonis » îlot 2013 Ensemble Les Maçons Bureau
L Immobilier Parisiens Veritas
Loiret Tertiaire
5191 m² (Hauts-de-
Seine)
2012 Bureaux et Bouygues- Socotec
logements CPI 20109 m²
sociaux rue de 2013 Groupe Urbaine de Socotec
Villiers Scolaire Travaux
(Hauts-de- Anatole
Seine) France (Val de
12868 m² Marne)
2012 La Cigogne TP Bat Apave 6212m²
(Loiret) 2013 Immeuble CFPB BTP
5880 m² d’Habitations Consultants
et Commerces
2012 ZAC du Bois Bouygues Apave
(Seine-Saint-
des Granges CPI
Denis)
(Seine-et-
5831 m²
Marne)
5845 m² 2013 Balard- Corne Bouygues- Socotec
Ouest- CPI
2012 173 Outarex Socotec Bâtiment C
logements (Paris)
(Val-de-
13396 m²
Marne)
7036 m² 2013 Logement et Milaprat Qualiconsult
Commerce
2012 ENS IMM- ZAC TAM Socotec
(Seine-Saint-
du Plateau
Denis)
(Val-de-
6759 m²
Marne)
7459 m² 101 Tbi SAS Bureau
2014 logements Veritas
2012 FCBA Léon Grosse Qualiconsult sociaux et 277
(Seine-et- (agence de logements en

32 3/14-770
accessibilité
(Essonne)
6460 m²
2014 Balard – Bouygues- Socotec
Corne Ouest - CPI
Bâtiment D
(Paris)
10020 m²
2014 Indochine – Léon Grosse
BNP IMMO- (agence de Bureau
bureaux Villepinte) Veritas
15329 m²
2014 ZAC Bedier- TAM BTP
îlot Ouest Consultants
(Paris)
20174 m²
2014 Bureaux et UEC Qualiconsult
résidence
étudiants
(Essonne)
6800 m²

3/14-770 33
Annexe

Annexe A : schémas statiques pour les vérifications du critère de sécurité vis-à-vis du moment flé-
chissant

Annexe B : schémas statiques pour les vérifications du critère d’intégrité

Annexe C : schémas statiques pour les vérifications du critère de sécurité vis-à-vis de l’effort tran-
chant

Annexe D : calcul des sollicitations et répartition transversale des charges

Annexe E : plancher à prédalles épaisses

Annexe F : plancher à prédalles rigides

34 3/14-770
Annexe A

Schémas statiques pour les vérifications du critère de sécurité vis-à-vis du moment


fléchissant

3/14-770 35
Annexe B

Schémas statiques pour les vérifications du critère d’intégrité

Portée d’étaiement inférieur à 3 m Portée d’étaiement supérieure à 3 m

1 étai
intermédiair
e

2 étais in-
termédiaires

4        Ψ0.Qs2 
3        QS1 
2        Q'c0 
1        G1 

36 3/14-770
Annexe C
Schémas statiques pour les vérifications du critère de sécurité vis-à-vis
de l’effort tranchant

3/14-770 37
Annexe D

Calcul des sollicitations et répartition transversale des charges

D.1 Hypothèses

Le modèle de calcul des sollicitations est généralement un modèle élastique et linéaire. Les sollicitations sont définies en fonction du rapport de
l’épaisseur de la prédalle à l’épaisseur totale du plancher et en différenciant les cas des prédalles précontraintes et en béton armé.

D.2 Cas de la charge uniformément répartie

D.2.1 Plancher portant sur deux lignes d’appui

D.2.1.1 Moment longitudinal

Quel que soit le rapport hp/ht, la détermination du moment longitudinal est effectuée dans l’hypothèse d’un fonctionnement en poutre.

D.2.1.2 Moment transversal

Le moment transversal est considéré comme négligeable lorsque les charges d’exploitation Q sont inférieures à deux fois les charges permanentes
G et que d’autre part la fraction (1-ψ2)Q des charges d’exploitation considérées comme variables est au plus égale à 5 kN/m². Toutefois, dans
cette limitation, ψ2 est borné supérieurement à 0,50.
Dans le cas d’une charge répartie d’exploitation Q incluant des charges linéaires assimilées à une charge répartie, la valeur du moment transver-
sal à l’état ultime (MEdy) est fixé forfaitairement à :
 si ht ≥ 2hp (prédalle mince ou rigide) : MEdy=0,02 γq Q Leff²

 si ht< 2hp (prédalle épaisse) le moment ci-dessus est pondéré par le coefficient minorateur [1- (hp/ht)3] au droit du joint et par le coefficient [1
– 0,5 x (h /h )3 ] en milieu de prédalle.
p t

D.2.1.3 Effort tranchant au droit des joints

L‘effort tranchant au droit des joints est négligeable lorsque les charges sont celles définies à l’article précédent. Dans les autres cas, la valeur de
l’effort tranchant peut être prise égale à :
VEd,j = 1/k q Q b/2
Avec b = largeur de la prédalle et k =2

D.2.1.4 Effort tranchant aux appuis

Le calcul est réalisé conformément aux principes de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’un fonctionnement en poutre.
D.2.1.5 Réaction d’appui

Le calcul de la réaction d’appui est réalisé conformément aux principes de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’un fonctionnement en
poutre.

D.2.2 Plancher portant sur trois ou quatre lignes d’appui

Les sollicitations affectant les différentes sections du plancher sont déduites comme indiqué ci-après.

D.2.2.1 Moment longitudinal

La valeur du moment longitudinal est déterminée en application de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle isotrope. Pour les
planchers dont l’épaisseur est de l’ordre de 3 fois celle de la prédalle où dans le cas de planchers ne présentant pas de coupure du fait des joints
(cellule couverte par une seule prédalle ou continuité des armatures de répartition réalisée entre deux prédalles voisines dans une bande de béton
coulé en place), un coefficient correcteur ηx est appliqué au moment selon la nature des prédalles :
 1,00 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,15 dans le cas de prédalles précontraintes.
Un coefficient correcteur est appliqué pour prendre en compte l’effet des coupures :
 1,10 dans le cas de prédalles en béton armé
 1.25 dans le cas des prédalles en béton précontraint

D.2.2.2 Moment transversal

La valeur du moment transversal est déterminée en application de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle isotrope.
Un coefficient correcteur ηy est appliqué selon la nature des prédalles :
 [1- α (hp/ht)3] dans le cas de prédalles en béton armé ;
 0,90 [1- α (hp/ht)3] dans le cas de prédalles précontraintes.
Avec α coefficient de prise en compte des coupures :
 au droit du joint : α=1
 en section courante : α = 0.5

38 3/14-770
D.2.2.3 Effort tranchant au droit des joints

L’effort tranchant est calculé en considérant l’application de l’ensemble des charges à la zone de plancher située au-delà du joint bordant la pré-
dalle la plus sollicitée en flexion longitudinale. Pour le poids propre, on considère 50% de sa valeur si les prédalles sont posées sans étai intermé-
diaire et 100% dans le cas contraire.
A défaut d’un calcul plus précis, la valeur de l’effort tranchant à l’état limite ultime est donnée par l’expression :
VEd,j= 1/k x (γgG’ +γqQ ) b/2
G’ = ensemble des charges permanentes G majoré d’une fraction du poids propre
Q = charges d’exploitation
k =1 si xj ≤ L/2 et K =2 si xj ≥ L (interpolation linéaire possible pour les valeurs intermédiaires)
xj = distance du joint à l’appui de rive
b = largeur de la prédalle.

Figure D.1 — Distances à considérer pour le calcul de l'effort tranchant au droit des joints

D.2.2.4 Effort tranchant aux appuis

Le calcul est réalisé conformément aux principes de la résistance des matériaux. Les efforts déterminés sont affectés des mêmes coefficients que
ceux des moments longitudinaux.
D.2.2.5 Réaction d’appui

Le calcul de la réaction d’appui est réalisé conformément aux principes de la résistance des matériaux affecté des mêmes coefficients que ceux
des moments longitudinaux.

D.3 Cas de la charge concentrée linéaire importante


Une charge est considérée comme importante si elle est supérieure à 5kN/m. Les sollicitations affectant les différentes sections du plancher sont
déduites de la théorie générale de la Résistance des Matériaux.

D.3.1 Plancher portant sur deux lignes d’appui

D.3.1.1 Moments longitudinaux

La valeur du moment longitudinal est déterminée en application de la résistance des matériaux avec l’hypothèse d’une dalle isotrope.
Dans le cas de planchers ne présentant pas de coupure du fait des joints, un coefficient correcteur ηx est appliqué selon la nature des prédalles:
 1,00 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,15 dans le cas de prédalles précontraintes.
Un coefficient correcteur est appliqué pour prendre en compte l’effet des coupures :
 1,10 dans le cas de prédalles en béton armé
 1,25 dans le cas de prédalles précontraintes
D.3.1.2 Moments transversaux

La valeur du moment transversal est déterminée en application de la résistance des matériaux avec l’hypothèse d’une dalle isotrope.
Un coefficient correcteur ηy est appliqué selon la nature des prédalles :
 1- α (hp/ht)3 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 0,90 [1- α (hp/ht)3] dans le cas de prédalles précontraintes.
Avec α coefficient de prise en compte des coupures :
 au droit du joint ; α=1
 en section courante α =0.5

3/14-770 39
D.3.1.3 Effort tranchant au droit des joints

Si ht < 2hp : VEd,j = 0.5 q Q


Q = intensité de la charge linéaire.

NOTE :Il convient de prendre également en compte l’effort tranchant induit par la charge répartie tel que défini au paragraphe D.2.
D.3.1.4 Effort tranchant aux appuis

Le calcul de l’effort tranchant aux appuis est réalisé aux appuis conformément aux principes de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’un
fonctionnement en poutre.
Dans le cas de planchers ne présentant pas de coupure du fait des joints, un coefficient correcteur est appliqué selon la nature des prédalles:
 1,00 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,15 dans le cas de prédalles précontraintes.
Un coefficient correcteur est appliqué pour prendre en compte l’effet des coupures :
 1,10 dans le cas de prédalles en béton armé
 1,25 dans le cas de prédalles précontraintes
D.3.1.5 Réaction d’appui

La réaction est évaluée de la même façon que l’effort tranchant aux appuis.

D.3.2 Plancher portant sur trois ou quatre lignes d’appui

Les sollicitations sont déterminées en application des principes de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle pleine.
D.3.2.1 Moments longitudinaux

La valeur du moment longitudinal est déterminée en application de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle isotrope.
Dans le cas de planchers ne présentant pas de coupure du fait des joints, un coefficient correcteur ηx est appliqué au moment selon la nature des
prédalles :
 1,00 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,15 dans le cas de prédalles précontraintes.
Un coefficient correcteur est appliqué pour prendre en compte l’effet des coupures :
 1,10 dans le cas de prédalles en béton armé
 1,25 dans le cas de prédalles précontraintes.
D.3.2.2 Moments transversaux

La valeur du moment transversal est déterminée en application de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle isotrope.
Un coefficient correcteur ηy est appliqué au moment selon la nature des prédalles :

 1- α (hp/ht)3 dans le cas de prédalles en béton armé ;

 0,90 [1 – α (hp/ht)3] dans le cas de prédalles précontraintes.


avec α coefficient de prise en compte des coupures :
 au droit du joint :α = 1
 en section courante : α= 0.5
D.3.2.3 Effort tranchant au droit des joints

A défaut de calcul plus précis, l’effort tranchant VEd,j à prendre en compte au droit des joints est fixé forfaitairement à une fraction de la charge
linéique Q en fonction de la position des joints comme indiqué sur la Figure D.2. Cette vérification intéresse les joints situés à une distance infé-
rieure ou égale à L à partir de l’axe de la charge :
VEd,j = 1/k q Q

Q représente la charge linéaire.


Les valeurs de k sont fournies dans le Tableau D.2 ci-dessous.

Tableau D.2 — Valeurs de coefficients k

k1 k2 k3

xj  L/2 3/2 2 2
xj > L 2 2 2

NOTE : Il convient de prendre également en compte l’effort tranchant induit par la charge répartie tel que défini au paragraphe D.2. On interpole
linéairement pour les abscisses Xj intermédiaires.

40 3/14-770
Figure D.2 — Positionnement pour les valeurs de k

D.3.2.4 Effort tranchant aux appuis

Les efforts évalués en tenant compte des effets de répartition doivent être majorés par les coefficients du tableau D.1.
Ces efforts sont à majorer dans le sens porteur principal et à minorer dans la direction orthogonale par les coefficients correcteurs ηx et ηy, tenant
compte de la nature des prédalles et de l’effet des coupures, identiques à ceux des moments longitudinaux et transversaux.
D.3.2.5 Réaction d’appui

Du fait des sollicitations de torsion dans l’angle des dalles, les efforts évalués à l’article précédent devront être majoré de 40% pour déterminer la
réaction d’appui.

D.4 Cas des charges concentrées ponctuelles fixes ou mobiles

D.4.1 Plancher portant sur deux, trois ou quatre lignes d’appui

D.4.1.1 Moments longitudinaux

Les valeurs des moments longitudinaux sont calculées en application de la résistance des matériaux en leur affectant un coefficient correcteur ηx.
Dans le cas des planchers sans coupures du fait des joints, un coefficient correcteur est appliqué selon la nature des prédalles:
 1,00 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,15 dans le cas de prédalles précontraintes.
Un coefficient correcteur est appliqué pour prendre en compte l’effet des coupures :
 1,10 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 1,25 dans le cas de prédalles précontraintes.
D.4.1.2 Moments transversaux

Les valeurs des moments transversaux sont calculées en application de la résistance des matériaux en leur affectant un coefficient correcteur ηy.
Dans le cas de planchers sans coupures, un coefficient correcteur est appliqué selon la nature des prédalles:
 1- α (hp/ht)3 dans le cas de prédalles en béton armé ;
 0,90 [1- α (hp/ht)3] dans le cas de prédalles précontraintes.
Avec α coefficient de prise en compte des coupures :
 α=1 au droit du joint
 α=0.5 en section courante.
D.4.1.3 Effort tranchant au droit des joints

Les valeurs des efforts tranchants au droit des joints sont calculées en application de la résistance des matériaux.

3/14-770 41
Elles sont calculées, pour l’ensemble des charges permanentes G et des charges d’exploitation Q (en kN/m²), appliqué à la zone de plancher
délimitée par le joint bordant la prédalle la plus sollicitée en flexion longitudinale. 50% du poids propre du plancher est pris en compte si les
prédalles sont posées sans étai intermédiaire (soit G’) et 100% si elles sont posées avec étais.
A défaut d’un calcul plus précis, la valeur de l’effort tranchant à l’état limite ultime est donnée par l’expression :
VEd,j= 1/k x (γgG’ +γqQ ) b/2
k =1 si xj ≤ L/2
k =2 si xj ≥ L possibilité d’interpolation linéaire pour les valeurs intermédiaires
xj = distance du joint au bord du plancher
b = largeur de la prédalle.

D.4.1.4 Effort tranchant

Les efforts tranchants déterminés en application de la résistance des matériaux dans l’hypothèse d’une dalle isotrope sont affectés des coefficients
correcteurs ηx et ηy suivant la nature des prédalles et les effets des coupures.

D.4.1.5 Ancrage
Du fait des sollicitations de torsion dans l’angle des dalles, les efforts évalués à l’article précédent devront être majorés de 40% pour déterminer
la réaction d’appui.

D.4.1.6 Vérification des coutures et cisaillement au droit des joints

Pour un joint à bord franc (figure E.3 de l’annexe E), il faut disposer sur la longueur du joint une section d’armatures de couture Ac égale à:
VEd , j h 0
Ac 
f yd e

D.4.2 Cas de quatre appuis porteurs

D.4.2.1 Prédalle dont les dimensions correspondent à celles de la cellule à couvrir

Le plancher est alors calculé suivant les règles classiques de la résistance des matériaux, en tenant compte des liaisons éventuelles sur ses ap-
puis, la prédalle étant armée en conséquence.
Pour la prise en compte des liaisons aux appuis, se reporter au paragraphe D.5 ci-après.

NOTE Cette majoration est justifiée par la différence de rigidité des sections de la dalle dans les deux directions orthogonales (béton précon-
traint et béton armé).

D.4.2.2 La cellule est couverte par plusieurs prédalles

Les coupures dues aux joints entre prédalles voisines sont maintenues. Les sollicitations sont évaluées dans l’hypothèse d’une dalle isotrope et
sont affectées d’un coefficient correcteur tenant compte des coupures au droit des joints.
Planchers dont l’épaisseur est comprise entre 2 et 3 fois celle de la prédalle:
Les armatures principales des dalles sur deux appuis sont déterminées comme indiqué au paragraphe 3.42. Pour les armatures de répartition, il
est prévu le pourcentage minimal (paragraphe 3.332) dans le cas courant de l'absence de flexions transversales dues aux charges.
Les armatures des dalles portant sur trois appuis sont déterminées comme indiqué au paragraphe D.4.3 ci-après.
Au joint entre les prédalles considérées comme portant sur trois appuis et celles portant sur deux appuis, il est également prévu des armatures
répondant au pourcentage minimal (figure D.3).

42 3/14-770
2 3

4 4 4

1
Légende :
1 : calcul dalles sur deux appuis
2 : sens porteur béton armé ou précontraint
3 : sens transversal béton armé avec pourcentage minimal d’armatures
4 : joints entre prédalles avec pourcentage minimal d’armatures
Figure D.3 – Positionnement des armatures transversales (avec pourcentage minimum)

Légende :
1 : Une prédalle
2 : Deux prédalles
Figure D.4 – Prédalles de rives portant sur 3 appuis

NOTE (figure D.4): Lorsque la largeur d’une prédalle de rive est inférieure ou égale à sa demi-portée (a/2), elle est considérée en appui sur 3
côtés. La prédalle contigüe à celle-ci est considérée sur 3 appuis jusqu’à une distance égale à la demi-portée de l’appui de rive (a/2) avec une
majoration de 20% des aciers longitudinaux. Le reste de cette prédalle est considéré sur deux appuis. La zone de plancher située à une distance
inférieure à la demi-portée (a/2) est considérée comme portant sur 3 appuis.
Lorsque la largeur d’une prédalle de rive est supérieure à sa demi-portée (a/2), la partie de la prédalle côté appui de rive et de largeur égale à la
demi-portée (a/2) est considérée sur 3 appuis; la partie de cette prédalle au-delà de cette limite peut être considérée sur deux appuis.

D.4.3 Cas de trois appuis porteurs

Les dalles sur trois appuis porteurs doivent être :


 isolées ;
 aux extrémités d'une zone rectangulaire couverte par plusieurs prédalles portant suivant le petit côté de longueur a du rectangle dont les
autres côtés sont porteurs. Dans ce dernier cas, la ou les prédalles situées dans la zone de largeur a/2 mesurée parallèlement au grand côté du
rectangle sont considérées (dans leur ensemble, dans le cas de plusieurs prédalles dans la zone a/2) comme portant sur trois appuis (figure
D.4).

3/14-770 43
NOTE : La zone d'about est une plaque portant sur trois appuis fixes et un appui élastique, mais en réalité on peut calculer la plaque comme
portant sur trois appuis fixes, le quatrième bord étant libre.

D.4.3.1 La zone portant sur trois appuis est couverte par une seule prédalle

Le plancher est alors calculé suivant les méthodes de la résistance des matériaux relatives aux plaques, en tenant compte des conditions
d’encastrement éventuelles sur ses appuis, la prédalle étant armée en conséquence (fig. D.4).
Pour les planchers réalisés avec des prédalles à précontrainte unidirectionnelle, les sollicitations sous charges dans le sens de cette dernière sont
majorées de 15 %, une réduction corrélative équivalente dans le sens perpendiculaire pouvant être admise.
NOTE : cette majoration est justifiée par la différence de rigidité de la dalle dans les deux directions orthogonales (béton armé et béton précon-
traint).

Les armatures de répartition sont placées dans la prédalle.

D.4.3.2 La zone portant sur trois appuis est couverte par plusieurs prédalles

Les sollicitations sont évaluées dans l’hypothèse d’une dalle isotrope et sont affectées d’un coefficient correcteur tenant compte des coupures au
droit des joints.
Les armatures de répartition sont prévues identiques à celles déterminées dans le cas précédent (paragraphe D.4.3.1). Lorsque les armatures de
répartition sont placées dans les prédalles, les armatures implantées dans le béton coulé en place au droit des joints entre ces dernières doivent
donner le même moment résistant (fig. D.5). II est également possible de recourir aux dispositions du §3.33.

3 2 2

4 4 4 4

1 1
Légende :
1 : calcul dalle(s) sur 3 appuis
2 : sens porteur béton armé ou précontraint
3 : sens transversal béton armé avec pourcentage d’armatures calculé
4 : joints avec pourcentage minimal d’armatures
5 : joint avec pourcentage d’armatures calculé
Figure D.5 - Positionnement des armatures transversales (avec pourcentage minimum ou calculé)

D.5 Prise en compte des liaisons sur appuis

Lorsque le plancher est composé de plusieurs travées, les effets de leur continuité sur appuis doivent être pris en compte.
A défaut de méthodes de calculs plus élaborées, il est possible de se reporter au paragraphe 9.3 de la norme NF EN 1992-1-1 avec son annexe
nationale française NF EN 1992-1-1/NA.

NOTE L'attention est attirée sur les particularités suivantes des dalles pour lesquelles le rapport des côtés est suffisamment voisin de 1 pour
que la portance dans les deux directions soit assurée sur toute leur étendue, dans le cas où ces dalles sont encastrées partiellement ou totale-
ment sur leurs rives :
 pour une bande porteuse donnée, la somme des valeurs absolues des moments sur appuis et en travée est nettement supérieure au moment
affectant la même bande lorsque la dalle est simplement appuyée sur son contour ;
 les moments d'encastrement sur les petits côtés peuvent atteindre des valeurs du même ordre que sur les grands côtés.

44 3/14-770
Annexe E

Plancher à prédalles épaisses

E.1 Domaine d’application

La présente annexe définit les dispositions constructives et les armatures à disposer au voisinage des joints entre prédalles épaisses en fonction
de leur typologie. L’épaisseur hp des prédalles épaisses est 9cm minimum et au plus de 12cm. L’épaisseur h0 du béton coulé en place sur les
prédalles est au moins de 5cm et inférieure à hp.

E.2 Sollicitations

Les sollicitations sont déterminées suivant l’annexe D.

E.3 Dimensionnement des joints entre prédalles

Les moments transversaux et les efforts tranchants sont repris au droit des joints par la section de béton constituée par la partie coulée en œuvre
qui doit être armée en conséquence par les armatures formant couvre-joint et assurant, en collaboration avec le béton coulé en œuvre, le rôle
d’armature de couture. Les armatures de couture verticales, lorsqu’elles sont nécessaires, sont ancrées dans les prédalles le long des bords à
moins de 10 cm des joints.

NOTE : Les armatures destinées à reprendre les moments transversaux au droit du joint peuvent être prises en compte comme armatures
horizontales de couture du joint.

Figure E.1 — Définition de la longueur de calcul d'un joint Ij (cas de la charge linéique ou ponctuelle)

Avec :
ho l’épaisseur du béton coulé en œuvre sur les prédalles;
hj la hauteur efficace du joint (hj = ho pour les joints à bord franc vertical) ;
l la longueur de la charge linéique ou ponctuelle parallèlement au joint ;
lj la longueur du joint intéressée par la charge
Cas de la charge répartie : lj = longueur totale du joint
Cas de la charge linéique ou ponctuelle : lj = l + 2a + hj
Ac,j la surface de joint intéressée par la charge définie de la manière suivante : Ac, j  l j h j

3/14-770 45
E.3.1 Joint à bord franc

h0

Figure E.2 — Exemples de joint à bord franc

As , j
Il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en œuvre dont la section est égale à :
VEd , j ho
As , j 
f yd e
Aucune armature de couture verticale n'est à disposer lorsque les deux conditions suivantes sont respectées :
 les charges permanentes ou variables sont assimilables à des charges réparties ;
 la charge d'exploitation est inférieure ou égale à 5 kN/m².

Dans les autres cas, des armatures de couture verticales sont nécessaires : leur section As,c est déterminée à l'Etat Limite Ultime pour reprendre
l'effort tranchant au droit du joint, leur section minimale étant de 0,5 cm² par mètre linéaire de longueur de prédalle. Elles sont constituées en
pratique par un treillis raidisseur, par des grecques de couture, disposées comme indiqué figure E.3 ou par tout système d'armatures équivalent;
elles sont ancrées dans le béton des prédalles et dans le béton coulé en œuvre d’épaisseur ho.
Soit :
VEd,j / fyd
As,c  
As,c,min. (=0,5 cm²/ml de longueur de joint)

Avec :
fyd la limite d’élasticité de calcul de l’acier de béton armé défini de la manière suivante : fyd = fyk / γs ;
fyk la limite caractéristique d'élasticité de l’acier de béton armé ;
VEd,j l’ effort tranchant sollicitant le joint à l'Etat Limite Ultime.

Légende :
1 Armature de flexion et de couture horizontales

2 Suspentes éventuelles

Figure E.3 — Exemples d'armatures de couture

Aucune armature horizontale de couture du joint autre que celle à laquelle conduit le pourcentage minimal n'est à disposer si :
V Ed , j
v Ed   v Rd
Ac , j

46 3/14-770
Avec :
VEd,j l’ effort tranchant sollicitant le joint à l'Etat Limite Ultime ;
Ac , j la surface de calcul du joint définie ci-avant ;
vRd la résistance de calcul au cisaillement du joint à l'Etat Limite Ultime, dont la valeur est déterminée conformément au § 6.2.5 de la norme NF
EN 1992-1-1 et son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA.
La résistance de calcul au cisaillement du joint vRd est pondérée un facteur 2/3 dans le cas de sollicitations dues à des charges à caractère dyna-
mique.

Dans le cas où vEd est supérieur à vRd, il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en
œuvre dont la section As est égale à :

As 
v Ed v Rd .h j .A
 f yd
c, j
e
Avec :
µ : coefficient de rugosité pris égal à 0,5 ;
e : distance de l'axe de l'armature à la face supérieure du plancher ;

NOTE : Cette vérification implique de réaliser, en même temps et avec le même béton, le remplissage des joints et le coulage du béton sur les
prédalles.

3/14-770 47
Annexe F

Plancher à prédalles rigides

F.1 Domaine d’application

La présente annexe définit les dispositions constructives et les armatures à disposer au voisinage des joints entre prédalles qui ont une épaisseur
hp de 9cm à 12cm et qui supportent une épaisseur h0 du béton coulé en place au moins égale à l’épaisseur de la prédalle.
Ces prédalles ne peuvent plus être appelées « prédalles épaisses » car l’épaisseur h0 du béton coulé en œuvre est au moins égale à l’épaisseur hp
des prédalles. Elles doivent être également différenciées des prédalles minces car leur rigidité à la pose implique un calcul ELS phase par phase.

F.2 Sollicitations

Les sollicitations sont déterminées suivant l’annexe D.

F.3 Dimensionnement des joints entre prédalles

Les moments transversaux et les efforts tranchants sont repris au droit des joints par la section de béton constituée par la partie coulée en œuvre
qui doit être armée en conséquence par les armatures formant couvre-joint et assurant, en collaboration avec le béton coulé en œuvre, le rôle
d’armatures de couture.

NOTE : Les armatures destinées à reprendre les moments transversaux au droit du joint peuvent être prises en compte comme armatures hori-
zontales de couture du joint.

Figure F.1 — Définition de la longueur de calcul d'un joint Ij (cas de la charge linéique ou ponctuelle)

Avec :
ho l’épaisseur du béton coulé en œuvre sur les prédalles;
hj la hauteur efficace du joint (hj = ho pour les joints à bord franc vertical);
l la longueur de la charge linéique ou ponctuelle parallèlement au joint ;
lj la longueur du joint intéressée par la charge ;
Cas de la charge répartie : lj = longueur totale du joint ;
Cas de la charge linéique ou ponctuelle : lj = l + 2a + hj ;
Ac,j la surface de joint intéressée par la charge définie de la manière suivante : Ac, j  l j h j

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F.3.1 Joint à bord franc

h0

Figure F.2 Exemples de joint à bord franc

Il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en œuvre dont la section As , j est égale à :

V Ed , j ho
As , j 
f yd e
Aucune armature de couture verticale n'est à disposer lorsque l’épaisseur ht du plancher est au moins égale à deux fois l’épaisseur hp de la pré-
dalle ou lorsque les deux conditions suivantes sont respectées :
 les charges permanentes ou variables sont assimilables à des charges réparties ;
 la charge d'exploitation est inférieure ou égale à 5 kN/m².

Aucune armature horizontale de couture du joint autre que celle à laquelle conduit le pourcentage minimal n'est à disposer si :

V Ed , j
v Ed   v Rd
Ac, j
Avec :
VEd,j l’ effort tranchant sollicitant le joint à l'Etat Limite Ultime ;

Ac , j la surface de calcul du joint définie ci-avant ;

vRd la résistance de calcul au cisaillement du joint à l'Etat Limite Ultime, dont la valeur est déterminée conformément au §6.2.5 de la norme NF
EN 1992-1-1 et son annexe nationale NF EN 1992-1-1/NA.
La résistance de calcul au cisaillement du joint vRd est pondéré un facteur 2/3 dans le cas de sollicitations dues à des charges à caractère dyna-
mique.

Dans le cas où vEd est supérieur à vRd, il y a lieu de disposer, sur la distance lj, des armatures de couture horizontales dans la partie coulée en
œuvre dont la section As est égale à :

As 
vEd vRd .h j .A
 f yd
c, j
e
Avec :
µ : coefficient de rugosité pris égal à 0,5 ;
e : distance de l'axe de l'armature à la face supérieure du plancher ;

NOTE : Cette vérification implique de réaliser, en même temps et avec le même béton, le remplissage des joints et le coulage du béton sur les
prédalles.

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