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« Il faut avertir le lecteur : même si les

dernières années ont vu se multiplier les


éditions, les traductions et les lectures
critiques, son œuvre reste encore, dans une
certaine mesure, une terra incognita, avec
des signes à déchiffrer, de vastes régions à
explorer, des ressorts cachés à découvrir. »

Extrait de l’avant-propos

Hic sunt leones. C’est à l’aide de cette expression latine que


les anciens cartographes employaient pour signaler les régions
mal connues que pourrait commencer tout ouvrage consacré
à l’œuvre d’Alejandra Pizarnik. Il faut avertir le lecteur : même
si les dernières années ont vu se multiplier les éditions, les
traductions et les lectures critiques, son œuvre reste encore,
dans une certaine mesure, une terra incognita, avec des signes
à déchiffrer, de vastes régions à explorer, des ressorts cachés
à découvrir.
Et pourtant l’image des fauves qui rugissent et guettent là où
s’arrête la parole est, dans le cas de Pizarnik, bien plus qu’une
figure de rhétorique ; c’est aussi une fable de ce qu’a été la
réception à deux vitesses de son œuvre. Par la rénovation des
symboles poétiques, la présence du pictural et l’intégration de
la réécriture et de l’intertextualité comme procédés d’écriture,
l’œuvre de Pizarnik s’inscrit aisément dans la modernité poétique
des années 1960, et établit un dialogue fertile avec les arts et la
littérature d’autres époques. L’originalité de sa voix poétique lui
vaut, très tôt, la reconnaissance de ses pairs ainsi qu’une place,
prééminente aujourd’hui, dans la littérature latino-américaine.
Sa reconnaissance fut cependant posthume, malgré quelques
lecteurs fervents et le soutien de figures de prestige comme celles
d’Octavio Paz, de Julio Cortázar ou de Pieyre de Mandiargues.
Mariana Di Ció
une calligraphie des ombres
Les manuscrits d’Alejandra Pizarnik
Mariana di ciÓ

L’ouvrage Sommaire
Premier ouvrage publié en français sur Alejandra Pizarnik AVANT-PROPOS
(1936 -1972), ce livre se focalise sur les manuscrits de cette
poète argentine, qui sont, avant même d’être lus, de véritables   Ralentir : travaux   Voir pour écrire
objets à voir. L’auteur les analyse comme le lieu où se révèlent
les rapports particulièrement complexes que l’écrivain entretient L’œuvre imprimée L’encadrement
avec le langage en tant que matériau, que ce soit dans le choix Ce qui est resté dans les tiroirs L’œil : objet écrit
des instruments d’écriture, dans la matérialité des supports, dans Pizarnik et les lettres françaises Les yeux du texte
l’agencement du texte sur la page blanche ou dans les pratiques Le fonds Alejandra Pizarnik
de composition.
Dossier génétique :
Les « papiers de travail » de Pizarnik dessinent une « calligraphie LE CHANTIER DE L’ŒUVRE La construction d’un regard :
des ombres », qui s’accorde à l’opacité d’une voix singulière,     « Jeu tabou »
toujours fuyante, pour interroger la prétendue transparence des   Précis de (dé)composition
signes et des lettres. « Toute la nuit je fais la nuit. Toute la nuit   Petite anatomie de l’écriture
j’écris. Mot à mot j’écris la nuit ». Un cabinet d’amateur
La musique successive des jours Couper
Cahiers de tout et de rien Coller
Le Palais du vocabulaire Effacer
Coll. Manuscrits Modernes La texture grammaticale
365 pages - 137 x 220 mm Lettres et correspondances Dossier génétique :
Illustrations couleurs Un musée imaginaire La « petite machine sadienne ».
26 € - mai 2014 Pizarnik et le travail de correction
EAN : 9782842924027 L’ECRITURE A L’ŒUVRE
ISBN : 978-2-84292-402-7   LES MOTS SUR L’ŒUVRE
  De la pratique avant toute chose  
  Les discours sur la méthode
L’auteur  La mécanique de l’écriture
L’orchestration des mots Machine à écrire
Mariana Di Ció est maître de conférences en littérature à l’uni- Notes de régie ou machine à coudre ?
versité Paris III-Sorbonne Nouvelle. Elle a soutenu en 2009 à Corps poétiques
l’université Paris 8 une thèse de doctorat consacrée à Alejandra Dossier génétique :
Pizarnik et publié depuis cette date de nombreux articles sur la La fabrication de l’œuvre :
littérature latino-américaine. « Fragments pour dominer le silence »

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contact presse : 0149407355 www.puv-editions.fr
benjamin.esnault@univ-paris8.fr puv@univ-paris8.fr

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