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Mars
2010
La Lettre AIM
Objectif de la lettre :
Transmettre à nos partenaires une information régulière sur nos activités et notre actualité, les
services que nous sommes à même de leur proposer ainsi que des points techniques ou
réglementaires nous paraissant intéressant de mettre en avant.
Toutes nos lettres peuvent être consultées ou téléchargées sur notre site (rubrique “dossiers en consultation”)
Le cadre général d’intervention du contrôle technique est la Norme NFP 03-100 de Septembre 1995.
Cette norme a pour principal objet de normaliser les usages découlant de la loi de 1978 dite « Spinetta », loi fondatrice du
contrôle technique tel qu’il est pratiqué à ce jour.
La prévention des aléas techniques susceptibles d'être rencontrés dans la réalisation des bâtiments et des ouvrages
de génie civil nécessite la participation de tous les intervenants à l'acte de construire :
! le Maître de l'Ouvrage :
" par les choix qu'il opère en ce qui concerne les constructeurs et la définition de leurs missions ;
" par la désignation du Contrôleur Technique le plus en amont possible du processus de construction, par le choix des
missions et les moyens qu'il y consacre ;
" par la suite qu'il donne ou fait donner aux demandes d'information et aux avis du Contrôleur Technique.
" par l'établissement des documents techniques définissant les ouvrages et les éléments d'équipement à réaliser tant
au stade de la conception générale qu'au stade de l'exécution des travaux ;
" par la communication des informations et des justifications relatives aux dispositions techniques retenues ;
" par les moyens qu'ils consacrent à leurs propres vérifications et par la mise en place des actions correctives
nécessaires.
! les Fabricants :
" par la communication des documents définissant le domaine d'emploi, les caractéristiques et les conditions de mise
en oeuvre de leurs produits ;
" par les moyens qu'ils consacrent à assurer la conformité de leurs produits aux caractéristiques décrites.
! le Contrôleur Technique :
" en tant que tierce partie indépendante des Constructeurs et des Fabricants.
L'activité de contrôle technique de la construction est exercée à la demande et pour le compte du Maître de
l'Ouvrage par des personnes physiques ou morales dénommées Contrôleurs Techniques. Son objet est de
contribuer à la prévention des aléas techniques susceptibles d'être rencontrés dans la réalisation des ouvrages et
des éléments d'équipement d'une opération de construction. Les prestations fournies sont définies au cas par cas
dans le contrat de contrôle technique qui fixe les missions retenues par le Maître de l'Ouvrage. Le Contrôleur
Technique donne ses avis au Maître de l'Ouvrage dans le cadre de ces missions
Cette activité impose aux Contrôleurs Techniques indépendance, compétence et moralité professionnelle :
! indépendance vis-à-vis des personnes physiques ou morales exerçant une activité de conception, d'exécution ou
d'expertise dans le domaine de la construction ;
! compétence pluridisciplinaire permettant d'appréhender les aléas techniques susceptibles d'être rencontrés dans la
conception et la réalisation des ouvrages ;
Les 21 missions ci-après sont des missions normalisées par la norme NF P 03-100 relative aux « Critères généraux pour la
contribution du contrôle technique à la prévention des aléas techniques dans le domaine de la construction ».
Les missions L et SH ou SEI ou STI (suivant l’usage du bâtiment) sont dites : les missions de base.
Pour constituer l’ensemble de la prestation à confier au contrôleur technique, il suffit d’additionner les n missions
élémentaires (par exemple : L+ LE + PHh…).
La sélection de ces missions découle directement de la nature du projet à construire.
Nous reviendrons plus loin sur la pertinence de sélectionner telle ou telle mission suivant le contexte.
MISSION RELATIVE A LA La mission L porte sur les ouvrages et éléments d’équipement suivants :
L SOLIDITE DES OUVRAGES ET
DES ELEMENTS D’EQUIPEMENT - les ouvrages de réseaux divers et de voirie (à l’exclusion des couches d’usure des chaussées et
INDISSOCIABLES des voies piétonnières) dont la destination est la desserte privative de la construction ;
- les ouvrages de fondation ;
- les ouvrages d’ossature ;
- les ouvrages de clos et de couvert ;
- pour les bâtiments, les éléments d’équipement indissociablement liés aux ouvrages énumérés ci-
dessus.
-
MISSION RELATIVE A LA La mission LP porte, dans la mesure où ils font partie des marchés des travaux communiqués au
LP ou SOLIDITE DES OUVRAGES ET Contrôleur Technique, sur les ouvrages et éléments d’équipement suivants :
DES ELEMENTS D’EQUIPEMENTS
L+P1 DISSOCIABLES ET
- les ouvrages de réseaux divers et de voirie (à l’exclusion des couches d’usure des chaussées et
INDISSOCIABLES des voies piétonnières) dont la destination est la desserte privative de la construction ;
- les ouvrages de fondation ;
- les ouvrages d’ossature ;
- les ouvrages de clos et de couvert ;
- pour les bâtiments, les éléments d’équipement liés indissociablement ou non aux ouvrages
énumérés ci-dessus.
Les éléments ou ouvrages dissociables sont ceux qui peuvent être dissociés des fonctions structurelles ou
de clos et couvert sans leur porter préjudice.
Ce sont : les cloisons, revêtements de sol, menuiseries intérieures…
Cette mission ne s’ajoute pas à la mission L. Il convient de traiter soit une mission L soit une mission LP
mais L+LP n’a pas de sens
LE MISSION RELATIVE A LA Les aléas techniques à la prévention desquels le contrôleur technique contribue au titre de la mission LE
SOLIDITE DES EXISTANTS sont ceux qui, découlant de la réalisation des ouvrages et éléments d'équipement neufs, sont susceptibles
de compromettre, dans les constructions achevées, la solidité des parties anciennes de l'ouvrage.
Un existant est une partie d’ouvrage qui fait l’objet d’une rénovation, réhabilitation, transformation. Ce n’est
donc pas un voisin contigu à une opération qui lui est visé par la mission AV.
Une mission LE ne peut être traitée indépendamment d’une mission L .
AV MISSION RELATIVE A LA Les aléas techniques que le contrôleur a pour mission de contribuer à prévenir sont ceux qui, découlant de
STABILITE DES AVOISINANTS la réalisation des fondations de l'ouvrage neuf et, le cas échéant, des ouvrages périphériques en
infrastructure (reprises en sous-oeuvre et voiles périphériques), sont susceptibles d'affecter la stabilité des
avoisinants.
Un avoisinant est un bâtiment (pas une chaussée ou des réseaux) contigu à l’ouvrage objet de la
construction.
Il est nommément désigné sur le contrat de contrôle technique.
MISSION RELATIVE A LA Ce sont les mêmes installations que pour la mission précédente qui sont contrôlées.
STI SECURITE DES PERSONNES La différence est que les locaux en question accueillent seulement des travailleurs.
DANS LES BATIMENTS
TERTIAIRES (AUTRES QUE ERP et
IGH) ET DANS LES BATIMENTS C’est la mission classique concernant la sécurité des établissements soumis au code du travail (bureaux ne
INDUSTRIELS recevant pas de public et bâtiments industriels).
PS MISSION RELATIVE A LA Les aléas techniques à la prévention desquels le contrôle technique contribue au titre de la mission PS
PROTECTION PARASISMIQUE sont ceux qui, générateurs d'accidents corporels, découlent de défauts dans l'application des dispositions
réglementaires relatives à la protection parasismique des bâtiments à risque normal au sens de l’article 3
du décret n° 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique.
Sauf dispositions contraires stipulées dans la convention, le contrôle porte sur les
fondations, l’ossature et les façades du bâtiment objet de la mission.
RNT MISSION RNT RELATIVE A LA L’intervention du contrôleur a pour objet de donner un avis sur la capacité de l’ouvrage achevé à résister,
SECURITE DES PERSONNES EN
CAS DE SURVENANCE DE
au regard de la sécurité des personnes, aux sollicitations qui lui sont apportées lors de la survenance d’un
RISQUES NATURELS risque naturel exceptionnel, telles que tempêtes, inondations, avalanches, ou d’un risque technologique.
EXCEPTIONNELS OU DE RISQUES
TECHNOLOGIQUES Dans l’exercice de sa mission, le contrôleur prend exclusivement en compte les sollicitations, exprimées en
termes d’efforts appliqués à l’ouvrage, qui lui sont communiquées par le maître de l’ouvrage.
Les données fournies au contrôleur sont supposées être de nature à proportionner la résistance des
ouvrages aux risques naturels et technologiques pour leur conférer un comportement global satisfaisant en
vue d’assurer la sécurité des personnes.
Leur pertinence et leur adéquation auxdits risques sont réputées acquises; elles ne sont pas contrôlées au
titre de la présente mission.
La mission RNT porte, dans la mesure où les sollicitations correspondantes sont communiquées au
contrôleur, sur les ouvrages de fondation, d’ossature, de clos et de couvert.
TH MISSION RELATIVE A La mission du contrôleur technique a pour objet de donner un avis sur la capacité de l’ouvrage à satisfaire
L’ISOLATION THERMIQUE ET AUX aux prescriptions réglementaires relatives à l’isolation thermique et aux économies d’énergie. Elle porte sur
ECONOMIES D’ENERGIE les ouvrages et éléments d’équipement concourant à l’isolation thermique des bâtiments, les systèmes de
chauffage, climatisation, production d’eau chaude sanitaire, la ventilation ainsi que, dans les cas prévus par
la réglementation, les équipements d’éclairage. Il est précisé que cet examen est effectué exclusivement
sous l’angle de l’isolation thermique et des économies d’énergie.
MISSION RELATIVE A Les aléas techniques à la prévention desquels le contrôle technique contribue au titre de la mission Hand
Hand L’ACCESSIBILITE DES sont ceux qui découlent d'un défaut dans l'application des dispositions réglementaires relatives à
CONSTRUCTIONS AUX l'accessibilité des constructions aux personnes handicapées.
PERSONNES HANDICAPEES
La mission porte sur les ouvrages et éléments d'équipement concourant à la satisfaction de ces exigences
réglementaires.
Ne relèvent pas de la présente mission mais peuvent faire l’objet d’une prestation complémentaire, la
réalisation du constat du respect des règles d’accessibilité aux personnes handicapées prévue à l’article
R.111-19-21 du code de la construction et de l’habitation et l’établissement de l’attestation correspondante.
La mission a fortement évolué en 2007. L’adaptabilité intérieure des logements est maintenant intégrée.
Attention, cette mission, comme toute mission de contrôle technique, est réalisée par sondage. Elle ne
convient pas pour réaliser l’attestation finale (voir plus loin la mission nécessaire).
La mission porte sur les cheminements (circulations horizontales et verticales) permettant le passage des
brancards jusqu’aux ou à partir des logements.
F MISSION RELATIVE AU La mission F vient en complément des missions relatives à la solidité et à la sécurité des personnes.
FONCTIONNEMENT DES
INSTALLATIONS La mission a pour objet de donner un avis sur la capacité des installations à atteindre, à la mise en
exploitation, les objectifs de fonctionnement prévus par les dispositions réglementaires ou normatives
quand elles existent ou les dispositions contractuelles fixées par le maître de l’ouvrage et communiquées au
contrôleur.
La mission porte sur les installations mentionnées aux conditions particulières du contrat. A défaut de
précisions aux conditions particulières, relèvent de la présente mission les installations suivantes :
- réseaux de production et de distribution d’eau chaude,
- réseaux de distribution d’eau froide,
- réseaux d’évacuation d’eau,
- chauffage, à l’exclusion des équipements de stockage de gaz et d’hydrocarbures liquéfiés et de leur
liaison avec le réseau de distribution interne du bâtiment,
- conditionnement d’air, ventilation mécanique,
- installations électriques intérieures (courants forts),
- ascenseurs, monte-charge, escaliers mécaniques.
ENV MISSION RELATIVE A La mission ENV vient en complément de la mission S relative à la sécurité des personnes dans les
L’ENVIRONNEMENT constructions
Les aléas techniques à la prévention desquels le contrôleur contribue au titre de la mission ENV, sont ceux
qui, générateurs d'incendie et d'explosion, découlent de défauts dans l'application des dispositions
réglementaires relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement.
Cette mission présente un intérêt quand une partie de l’ouvrage fait l’objet d’une déclaration/autorisation au
titre des installations classées.
MISSION RELATIVE A L’HYGIENE Même mission que précédemment mais appliquée aux autres bâtiments que les logements.
HYSa ET A LA SANTE DANS LES
BATIMENTS AUTRES QUE
D’HABITATION
CO MISSION RELATIVE A LA La mission est nécessaire quand plusieurs bureaux de contrôle sont missionnés sur la même affaire.
COORDINATION DES CONTROLES C’est rare et réserve aux opérations de très grande taille.
RECOLEMENT DES PROCES L’intervention a pour objet le récolement et l’examen des procès-verbaux des essais réalisés par les
PV VERBAUX D’ESSAIS entreprises sur les installations suivantes :
D’INSTALLATIONS - Ascenseurs, ascenseurs de charge,
- Escaliers mécaniques, trottoirs roulants,
- Portes et portails automatiques pour véhicules,
- Réseaux de distribution collective de radiodiffusion,
- Installations électriques,
- Portiers électroniques,
- Conditionnement d’air,
- Ventilation mécanique,
- Chauffage,
- Fluides médicaux,
- Plomberie sanitaire,
- Réseau d’alimentation en eau
- Réseau d’évacuation.
MISSION RELATIVE A LA Les aléas techniques que le contrôleur a pour mission de contribuer à prévenir sont exclusivement ceux qui,
DEM SOLIDITE DES OUVRAGES découlant des travaux de démolition des ouvrages existants, sont susceptibles de compromettre la solidité
AVOISINANTS EN CAS DE des ouvrages avoisinants.
DEMOLITION D’OUVRAGES
EXISTANTS
Les ouvrages avoisinants concernés par la mission sont les bâtiments contigus aux ouvrages à démolir.
La mission porte sur les aléas découlant de la réalisation des démolitions d’ouvrages existants. Il peut
s’étendre, à la demande expresse du cocontractant, aux travaux de confortation des immeubles voisins,
entrepris préalablement ou postérieurement aux démolitions.
Ces missions n’étant pas normalisées, elles ne bénéficient pas, contrairement aux missions normalisées de contrôle
technique, d’une appellation partagée par tous les organismes agréés.
DIAGNOSTIC D’UN ERP SOUS L’ANGLE DE LA SECURITE CONTRE LES RISQUES D’INCENDIE
DIAGNOSTIC SECURITE INCENDIE DANS UN IMMEUBLE DE BUREAUX (AUTRE QUE ERP ET IGH)
L
sui HLM
X si ERP1/2/3/4ème
LP
sui
X
LE
suivant le cas
X
AV
SH
X
SEI
X si ERP1/2/3/4ème
STI
PS
X si en zone sismique
RNT
X
PHH
X
PHA
HYSa
X
CO X si plusieurs contrôleurs
techniques sur même affaire
PV
X
DEM
X
Attestation X logements
Accessibilité
ou ERP 1/2/3/4
Ainsi, seuls les travaux de SURÉLÉVATION ou d'ADDITION effectués sur des bâtiments
d´habitation devront être réalisés conformément aux RÈGLES GÉNÉRALES DE CONSTRUCTION.
Les travaux ne constituant ni une surélévation, ni une addition à un bâtiment d´habitation ancien
n´ont pas à respecter les règles générales de construction.
Il est donc nécessaire que le Maître d´ouvrage et son Maître d´oeuvre définissent de manière explicite dès
la conception le niveau de performance recherché dans ces différents domaines (acoustique,
thermique, ...): respect de la réglementation neuve ou non.
! Sécurité : Le contrôleur possède le référentiel constitué par la circulaire de 1982. Bien que celle-ci n’ait
pas le poids d’un décret ou d’un arrêté, elle constitue néanmoins l’usage. Ces missions peuvent être
commandées sans remarque particulière.
! Confort : Le contrôleur ne possède pas le référentiel du fait du vide juridique. Si vous souhaitez
néanmoins confier une mission de confort à un contrôleur technique, vous aurez à lui signifier
formellement sur quel niveau d’exigence vous voulez qu’il fonde ses avis. C’est bien souvent difficile à
exprimer de la part d’un maître d’ouvrage, il peut apparaître plus simple tout en restant réglementaire de
ne pas confier de mission de confort en cas de réhabilitation.
Les documents produits par le contrôleur, et ce, en conformité avec la norme, sont :
- Le rapport en fin de phase de conception : il est rédigé à la lecture du DCE complet fourni par le
maître d’ouvrage. On parle aussi de RICT (Rapport initial de Contrôle Technique)
- Le rapport final de contrôle technique : c’est un compte rendu de mission qui est produit avant la
réception.
- Le rapport de vérification de sécurité incendie uniquement dans le cas où le bâtiment est un ERP du
1er groupe.
La production de tout autre rapport (par exemple une notice de sécurité, un pré-rapport final, une étude
d’isolement de façade…) étant hors norme, elle doit faire l'objet d’une demande spécifique. mission
réglementaire.
Les missions de contrôle technique sont exercées par sondage suivant la Norme. Le contrôleur choisit
donc ses points d’analyse. La valeur ajoutée du métier consiste dans la pertinence du choix des points
d’analyse.
Le contrôleur compare une dispositions prévue (un plan par exemple) ou une disposition exécutée
(chantier) à un référentiel. Il juge de l’écart éventuel entre la disposition soumise à son avis. Ceci implique
qu’il y a forcément référentiel.
En préalable, il faut désigner une personne qui sera chargée du suivi des avis du contrôleur car cette
action n’est pas à la charge du contrôleur cette personne pourra signifier de manière formelle que l’avis
défavorable a été levé. Le contrôleur technique pourra enregistrer.
Plus le contrôleur technique est désigné tôt, plus ses observations seront faciles à prendre en compte
sans bouleverser le projet. Dans certains projets importants, le contrôleur est même désigné avant
l’architecte pour siéger à la commission technique du jury de concours.
Le contrôleur n’est pas contractuellement tenu à prodiguer des conseils mais seulement des avis
favorables, défavorables ou suspendus. S’il le fait, c’est de son libre arbitre.