CM2 FileSysteme

Chapitre 2 : Système de Fichiers
Dr Mandicou BA
mandicou.ba@esp.sn
http://www.mandicouba.net
Diplôme D’Ingénieur de Conception (DIC, 2e année)

Master Professionnel (1e année)
Options Informatique - Systèmes Réseaux et Télécommunications
Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 1 / 50

Plan du Chapitre
1 Objectifs et Contenu
2 La vision théorique de la gestion des fichiers
3 Les FS à journalisation
4 Études de quelques FS
5 Montage à la Volée
6 Atelier

Objectifs et Contenu
Sommaire
6 Atelier

Objectifs et Contenu
Objectifs
* Ce chapitre traite des systèmes de fichiers

* On présente comment Linux accède aux fichiers
* On apprend concrètement à gérer les FS XFS, ReiserFS, NFS
* On étudie plus complètement les FS Ext3/Ext4
* On présente aussi d’autres FS plus exotiques comme Fuse ou tmpfs
* Enfin on présente les différentes techniques de montage à la volée de FS

La vision théorique de la gestion des fichiers
Sommaire
6 Atelier

Vision applicative de la gestion des fichiers
* Point de vue des applications : les fichiers sont référencés par un chemin
/var/spool/cron/root
* L’ensemble des fichiers forment une seule arborescence
débute par le répertoire racine (/).
* Caractéristiques (attributs) d’un fichier :
1 Type : fichier ordinaire, répertoire, périphérique, lien symbolique,
tube, etc.
2 Droits
3 Propriétaire, groupe
4 Dates de dernière modification, de dernier accès et de création
* Un fichier ordinaire est vu comme un espace adressage d’octets :
Sa taille indique en fait l’adresse de son dernier octet + 1.

Vision applicative de la gestion des fichiers
* Actions pouvant être réalisées par une application

1 Créer ou supprimer un fichier (en fait créer ou supprimer une entrée
d’un répertoire)
2 Obtenir ses caractéristiques
3 Changer certaines de ses caractéristiques (propriétaire, groupe,
droits, dates)
4 Ouvrir ou fermer un fichier
5 Lire ou écrire des octets, se déplacer dans l’espace adressable du
fichier, verrouiller une plage d’octets du fichier
6 Changer la taille du fichier, éventuellement supprimer l’intégralité de
ses octets
7 Synchroniser le fichier : mettre à jour le disque par rapport aux
tampons mémoire
8 Pour un répertoire: lire, créer ou supprimer des entrées, créer ou
détruire le répertoire et créer ou supprimer des liens.
Vision noyau de la gestion des fichiers : VFS
* Le module VFS (Virtual File System) a pour rôle de gérer les fichiers
offre, par l’intermédiaire des appels système, la sémantique décrite
précédemment aux applications
* Ce n’est pas le VFS qui réalise concrètement les opérations, par
exemple, créer un répertoire :
Chaque fichier est géré à l’intérieur d’un FS particulier
* Un FS correspond à une sous-arborescence gérée comme un tout par le
noyau
* Accéder à un des fichiers d’un FS : il faut que ce dernier soit « monté »
Cette opération correspond donc à son activation
Confond la racine du FS à un répertoire (dit répertoire de montage)
de l’arborescence active (appartenant à un FS déjà monté)
Opération inverse : démontage, empêche par la suite l’accès aux
fichiers du FS
* Pour chaque FS, le VFS maintient plusieurs tables système

* La plus importante est la table des inodes
contient les caractéristiques et l’emplacement d’un fichier
* Le noyau référence un inode par le FS qui l’abrite et par son numéro
(numéro d’inode)
* Ce sont les entrées de répertoires qui permettent au noyau de traduire un
nom de fichier en numéro d’inode.
* En Somme : c’est le VFS qui offre une vision unifiée de la gestion de
fichiers
sert d’intermédiaires à la gestion concrète des fichiers réalisés au
sein des FS


Les tables système du noyau
* La table des fichiers ouverts par processus :

Chaque entrée est associée à une entrée de la table des fichiers
ouverts par l’ensemble des processus.
* La table des fichiers ouverts par l’ensemble des processus
Chaque entrée est associée à une entrée de la table des inodes
ouverts.
* La table des inodes ouverts
L’inode d’un répertoire de montage pointe sur le répertoire racine du
FS monté.
* La table des FS actuellement montés :
Chaque entrée référence les inodes du répertoire racine et du
répertoire de montage ainsi que le Superbloc

Quelques appels systèmes
* creat(), unlink() : créer un fichier, le supprimer

* mkdir(), rmdir(), readdir() : créer, supprimer un répertoire, accéder à ses
entrées
* stat() : Lire les caractéristiques d’un fichier.
* open(), close(), read(), write(), lseek(), flock() : ouvrir, fermer un fichier,
lire ou écrire des octets, se déplacer dans le fichier, verrouiller une zone
d’un fichier
* chmod(), chown(), chgrp(), utime() : modifier les caractéristiques d’un
fichier.
* fsync() : synchroniser un fichier
* chdir(), chroot() : Changer de répertoire courant, changer de répertoire
racine
* mount(), umount() : Montage, démontage de FS.
* readlink(), symlink() : gestion des liens symboliques.
Les FS
* Un FS est une arborescence de fichiers

stockée dans une partition ou dans un volume logique
Il existe également des FS purement réseau comme NFS
* Un FS est géré par un pilote du noyau grâce à des tables système
en particulier un Superbloc et une table d’inodes
pour être compatibles avec le VFS doivent comporter
obligatoirement certains champs
le pilote doit être aussi capable de traduire un nom de fichier en
numéro d’inode

Les types de FS
Notion de type de FS
* Grâce au VFS, Linux est capable de gérer simultanément plusieurs FS de
types différents
* Chaque type de FS,est associé à
1 Un pilote
2 Des structures de données mémoire et disque
3 Des utilitaires permettant sa création, sa maintenance, sa
sauvegarde.
* Créer un FS, (on dit aussi formater une partition) :
écrire sur disque les tables système (Superbloc, tables d’inodes,
répertoire racine...) associées é son type

Les types de FS
Panorama
* L’ancien standard ext2, l’ancêtre minix (le premier FS utilisé sous Linux).
* Les FS à journalisation : ext3, ext4, reiserfs, xfs, jfs, vxfs et brtfs.
* Les FS Microsoft : msdos, vfat, ntfs.
* Le FS des CD-Rom : iso9660.
* Les FS réseau : nfs, cifs, ncpfs.
* Les FS réseau pour les clusters : gfs, ocfs2
* Les FS système : proc, sys, udev, selinux, cgroup, cpuset.
* Les FS spéciaux : tmpfs, unionfs, aufs, cachefs, cramfs, squashfs, fuse

FS dans un fichier
* Un FS est stocké obligatoirement dans un périphérique bloc :

1 disque physique,
2 une partition,
3 un volume logique,
4 un morceau de mémoire vive
* Grâce au pilote loop (accessible via les entrées de périphériques blocs
/dev/loop*)
l’image d’un FS stockée dans un fichier peut être montée et utilisée
Possibilité d’accès à plusieurs CD-Rom simultanément avec un seul
lecteur
Il suffit de les copier un par un dans des fichiers disque avec la
commande dd et ensuite de les monter

Le savoir concret
Commandes à savoir
* mount, umount : Monte, démonte un FS.
* df, mount : Liste les FS montés (type, taille, options...).
* df -a : Liste tous les FS montés (y compris les FS spéciaux)
* losetup : gère les associations entre fichiers et périphériques blocs loop.
* blkid : Affiche le type, le label et l’UUID d’un FS
* wipefs Supprime les en-têtes d’un disque (efface les signatures de FS...)
* findfs : Recherche un FS à partir de son label ou de son UUID.
Fichiers
* /etc/fstab : Liste les FS devant être montés au démarrage.
* /proc/filesystems : les types de FS compatibles

Les FS à journalisation
Sommaire
6 Atelier

* Les FS à journalisation revêtent une grande importance :

utiliser majoritairement pour stocker le système et les applications
La journalisation : FS non journalisé

à Le FS Ext2 est un très bon FS, mais il n’est pas tolérant aux pannes
à Pour des raisons de performances :
les tables systèmes sont essentiellement en mémoire
et ne sont mises à jour sur disque que de temps en temps
à En cas d’arrêt brutal du système, le disque peut être dans un état
incohérent.
La journalisation : FS journalisé
à Avant de modifier les tables système, le pilote écrit sur disque les détails
de la transaction dans un journal
à En cas d’arrêt brutal, il suffit de compléter la transaction
à Le FS fonctionne alors un peu comme une base de données utilisant des
transactions avec les opérations COMMIT et ROLL BACK
Les différents FS journalisés
à Ext3, Ext4 :
Ext3 est compatible ascendant descendant avec l’ancien standard
ext2
Un FS ext3 est essentiellement un FS ext2 avec un journal
Le FS ext4 est le nouveau standard
à ReiserFS
Ce FS fut en son temps très novateur
Il gère très bien les petits fichiers et les répertoires qui contiennent
énormément de fichiers
à XFS :
crée par SGI pour ses systèmes Unix IRIX, est très performant
à Btrfs
sous licence GPL et crée par Oracle, est très novateur : stade
expérimental.
Études de quelques FS
Sommaire
Le FS Ext3
Le FS Ext4
Le FS NFS
FS spéciaux
6 Atelier

Études de quelques FS Le FS Ext3
La théorie
à Ext3 est un FS journalisé qui a le grand avantage d’être compatible

ascendant/descendant avec l’ancien standard Linux Ext2
à Il suffit d’ajouter un journal pour convertir un Ext2 en Ext3,
à Et il suffit d’utiliser le pilote Ext2 pour accéder en Ext2 à un FS Ext3
Structure d’un FS Ext3

à Un FS Ext3 commence par un Superbloc qui est suivi de plusieurs
groupes de blocs
à Chaque groupe de blocs est une sorte de mini-FS :
il possède sa propre table d’inodes et son propre pool de blocs
Il contient également une copie du Superbloc
Le journal est présent normalement dans le fichier ./.journal à la
racine du FS


La théorie : Structure du Supebloc (principaux champs)
à Nombre total d’inodes

à Nombre total de blocs
à Nombre de blocs réservés à root.
à Nombre de blocs libres.
à Nombre d’inodes libres
à Taille des blocs.
à Nombre de blocs par groupe de blocs.
à Nombre d’inodes par groupe de blocs.
à Date du dernier montage.
à Date de la dernière écriture.
à État du FS.
à Date de la dernière vérification du FS.
à Temps maximal entre 2 vérifications.
La théorie : Structure d’un inode (principaux champs)
à Mode (types et droits).

à UID.
à GID.
à Taille en octets.
à Date de dernier accès.
à Date de création.
à Date de dernière modification.
à Date de suppression.
à Nombre de liens matériels.
à Nombre de blocs (512o) alloués à l’inode.
à Attributs.
à Adresses des blocs de données.
Remarque : la date de création correspond en fait à la date de dernière
La théorie
à Les adresses de blocs sont composées de 15 adresses :

1 Les douze premières entrées correspondent aux adresses des
douze premiers blocs
2 La 13e entrée contient l’adresse d’un bloc
contient l’adresse des blocs suivants (un niveau d’indirection).
3 La 14e entrée offre deux niveaux d’indirection :
elle contient l’adresse d’un bloc qui contient l’adresse de blocs qui
contiennent l’adresse des blocs de données suivant.
4 La 15e entrée offre trois niveaux d’indirection

La théorie : Adressage des blocs

La théorie
à Un répertoire est un fichier particulier :

Il est composé de plusieurs entrées, une par fichier contenu dans le
répertoire
à Les deux premières entrées sont obligatoirement « . » et « .. ».
à Chaque entrée a la structure suivante :
1 Le numéro de l’inode du fichier.
2 La taille de l’entrée.
3 La taille du nom de fichier
4 Le nom du fichier

Le savoir concret
Caractéristiques
à FS en open source
à Limites :
1 FS limité à 16 Tera octets.
2 Fichier limitéà 2 Tera octets.
3 Nombre de fichiers limité à la création du FS (dimensionnement de
la table d’inodes).
à FS journalisé
à Peut être agrandi à chaud. Redimensionnable à froid.
à Taille des blocs : 1Ko, 2Ko ou 4Ko.
à Dispose de commandes de sauvegarde.

Le savoir concret
Commandes
à mke2fs : Crée un FS ext2/ext3.
à e2fsck : Vérifie ou répare un FS ext2/ext3.
à dumpe2fs : Affiche des informations sur un FS ext2/ext3.
à resize2fs Retaille un FS ext2/ext3 (à froid ou à chaud).
à e2label : Affiche ou modifie le label d’un FS ext2/ext3.
à dump, restore : Sauvegarde, restaure un FS ext2/ext3.
à tune2fs : Modifie les paramètres d’un FS ext2/ext3. Convertit un ext2 en
ext3
à debugfs : Dépanne un FS ext2/ext3.

Le savoir concret : options de création Ext2/Ext3 (mke2fs)
à -b taille : Taille du bloc (1024, 2048 ou 4096 octets)

à -f taille : Taille des fragments (non pris en charge)
à -g nbbpg : Nombre de blocs par groupe de blocs (à laisser au système).
à -c : Vérifie la présence de Bad blocs (peu usuel).
à -j : Crée un journal (et donc un Ext3).
à -F : Force la création du FS.
à -q : Travaille en silence.
à -i tf : Crée des inodes en supposant que les fichiers font tf octets
à -N nb : Crée nb inodes.
à -m pourcent : Réserve pourcent % de place pour root. Par défaut 5%.
à -J options : Options de journalisation : size=Taille ou
device=Périphérique. Taille indique la taille d’un journal interne et
Périphérique indique l’emplacement d’un journal externe.
Le savoir concret : principales options du montage
à acl : Le support des ACL est activé

à errors=<stra> : La stratégie en cas d’erreur : continue (on continue),
remount-ro (on remonte le FS en lecture seul) ou panic (le système
s’arrête)
à noload : Le journal n’est pas chargé.
à data=<stra> : La stratégie de gestion du journal :
data=ordered (par défaut), les données sont écrites sur disque avant
que les données structurelles soient écrites dans le journal.
data=writeback, le mode le plus rapide, les données structurelles
sont écrites dans le journal. Des données peuvent être écrites
après. Ainsi la structure du FS est garantie mais des incohérences
au niveau des fichiers peuvent survenir (utilisation d’anciennes
données...).
data=journal, les données structurelles et les données sont écrites
dans le journal.
Le savoir concret
La vérification et la réparation (e2fsck)

à -y : Mode automatique : on répare
à -n : Mode automatique : on ne fait que vérifier
à -f : Force une vérification approfondie (pas uniquement le journal)
à -j device : Spécifie l’emplacement d’un journal externe
à -b numero : Indique l’emplacement d’un Superbloc de remplacement. Cet
emplacement dépend de la taille en bloc (cf. le man).
Paramétrage (tune2fs)
à Options -j, -m, -J : voir les options équivalentes de mke2fs.
à -c mmc : Spécifie le nombre maximum de montages avant un fsck.
à -C nc : Change le nombre de montages déjà comptabilisés.

Le théorie
à Ext4 est le système de fichiers standard des systèmes Linux :

Il remplace l’ancien standard Ext3 qui lui-même remplaçait Ext2
à Il existe une compatibilité ascendante entre les systèmes Ext2, Ext3 et
Ext4 :
un FS ext3 peut être monté en Ext4
Il existe aussi une compatibilité descendante entre Ext2 et Ext3
un FS Ext3 n’est qu’un Ext2 avec un journal, si la journalisation n’est
pas activée, un Ext3 peut être considéré comme un Ext2
à Un FS Ext3 peut être converti en FS Ext4, mais cette conversion est
irréversible.

Le savoir concret
Caractéristiques en chiffre
à Taille maximale du FS : 1 Eo (exaoctet Eo 1018 )
à Taille maximale d’un fichier : 16 To
à Nombre maximal de sous-répertoires : illimité.
à Nombre maximal de fichiers : 4 milliards.
Caractéristiques fonctionnelles
à Prend en charge la notion de zone étendue (extent)
à Un extent est une zone du disque contiguë éventuellement de très
grande capacité (Go) :
L’utilisation d’extent réduit la fragmentation et améliore les
performances lors de l’utilisation de gros fichiers
à Allocation retardée (delayed allocation) : le pilote essaye de retarder le
plus possible l’allocation disque ce qui permet notamment l’utilisation de
gros extent.
Le savoir concret
nouvelles commandes Ext2/Ext3/Ext4

à Les commandes Ext2/Ext3 (e2fsck, dumpe2fs, tune2fs, resize2fs...) ont
été modifiées pour être compatibles avec les nouveautés d’Ext4.
à e2image : Sauvegarde les metadonnées dans un fichier. Dans les
prochaines versions, ce type de fichier pourra être utilisé pour réparer un
FS.
à e2freefrag : Affiche la fragmentation de la place libre.
à e2undo : Rejoue le journal qui n’a pas été accompli.

Le savoir concret
Convertir un FS Ext3 en Ext4

1 Démonter la partition contenant le FS Ext3 (par exemple sdb1).
# umount /dev/sdb1
2 Effectuer la conversion
# tune2fs -O extents, uninit_bg,dir_index /dev/sdb1
3 Vérifier le FS.
# fsck -fp /dev/sdb1
4 On peut maintenant utiliser son FS en tant que FS Ext4.
mount -t ext4 /dev/sdb1 /mnt

Études de quelques FS Le FS NFS
La théorie
à NFS est un service qui offre le partage de fichiers de manière

transparente.
à L’accès aux ressources du serveur passe par un montage de FS au
niveau du client.
à Un serveur NFS doit supporter au minimum les deux services NFS et
MOUNTD
à Ces services sont basés sur le protocole RPC
utilise le service RPC-TCP/IP PORTMAP pour associer un numéro
de programme RPC à un numéro de port TCP ou UDP
à L’authentification sur laquelle repose NFS est basée sur les UID et GID

Le savoir concret
Les commandes
à rpcinfo : Affiche les services RPC offerts par un serveur.
à showmount : Affiche les clients NFS d’un serveur ou les ressources
partagées d’un serveur.
à exportfs : Exporte une arborescence de fichiers. L’option -a lit le fichier
exports
à portmap : Démon qui traduit un programme RPC en numéro de ports
UDP/TCP.
à mountd : Démon qui donne au client une référence à la ressource
montée.
à nfsd : Démon qui transfère les données.
à nfs : gère le service NFS (active portmap, mount, nfsd, exportfs).

Le savoir concret
Les fichiers
à /etc/rpc : Liste les services RPC de manière symbolique et numérique
à /etc/exports : Liste les ressources exportées
Focus : Le fichier /etc/exports

à Chaque ligne du fichier correspond à une arborescence exportée par le
serveur
à Le premier champ donne le chemin de cette arborescence
à Le deuxième indique les clients autorisés à y accéder et entre
parenthèses le mode (rw : lecture/écriture, ro : lecture seule)
à Le caractère * autorise tout client à accéder à la ressource.

Le savoir concret
Focus : Le fichier /etc/exports
à Le premier champ donne le chemin de cette arborescence
à Le deuxième indique les clients autorisés à y accéder et entre
parenthèses le mode (rw : lecture/écriture, ro : lecture seule)
à Le caractère * autorise tout client à accéder à la ressource.
Le montage NFS
à client# mount -t nfs venus:/export/games /mnt
à On associe l’arborescence /export/games du serveur NFS venus au
répertoire local /mnt.
à nfs implique ici la version 2 ou 3 de NFS. Pour utiliser la version 4, il faut
spécifier nfs4 en option de l’argument -t .
Études de quelques FS FS spéciaux
Disques en RAM (Ramdisk)
à Un Ramdisk est une portion de la RAM utilisable comme un disque

à Si l’on formate (en Ext2 par exemple) ce disque, on obtient un FS en RAM
à Les Ramdisks sont pris en charge naturellement par les noyaux 2.4 et
ultérieurs.
à Pour configurer/créer des Ramdisks : configurer le noyau par
l’intermédiaire du chargeur
kernel /vmlinuz-2.4.20 ro root=LABEL=/ ramdisk_size=16000
à Plusieurs Ramdisk peuvent être utilisés grâce aux noms de périphériques
/dev/ram0, /dev/ram1, etc
à Une fois la mémoire d’un Ramdisk utilisée, le noyau bloque la mémoire
associée :
ne pourra plus être utilisée à d’autres fins ultérieurement.

Le FS tmpfs
à Le FS tmpfs est en mémoire : dans le Buffer Cache)

à Éventuellement il peut être swapés
à Ce type de FS utilise une taille mémoire maximale
par défaut la moitié de la mémoire RAM
à L’utilisation de la mémoire est dynamique :
si des fichiers sont crées ou grossissent, sa taille augmente,
si des fichiers sont détruits ou diminuent, sa taille diminue également
à Le FS tmpfs n’utilise pas de structure de données spécifique pour gérer
une arborescence de fichiers
utilise les structures génériques du VFS
à On peut spécifier les droits de la racine et sa taille.
Par défaut, il a les droits de /tmp
à # mount -t tmpfs -o mode=1777,size=512M none /mnt
Les FS compresses
à Le FS CramFS :
FS compressé en lecture seule.
Il a été utilisé notamment pour contenir les initrd (FS initial contenu
en mémoire).
à Le FS Squash :
est un FS compresse en lecture seule.
Il peut être contenu dans un fichier ou directement dans un
périphérique bloc.
Il est utilisé notamment pour l’archivage
à FS UnionFS et AuFS
Les FS UnionFS et AuFS fusionnent plusieurs arborescences en
une seule, tout en gardant leur contenu physiquement séparé.
Ils permettent de mélanger des arborescences en lecture seule et
en lecture écriture, par exemple un FS d’un Ramdisk et un FS d’un
CD-Rom.
Les attachements (BIND)
à La commande mount peut rendre accessible une arborescence via

plusieurs points de montage.
à Dans l’exemple suivant l’arborescence /boot devient également
accessible grace au point de montage /mnt
# mount /boot –bind /mnt
à il existe plusieurs variantes d’attachements selon que l’on désire que les
sous- montages soient visibles ou non (cf. la page man mount(8)).

Montage à la Volée
Sommaire
6 Atelier

à Un système de fichiers peut être monté manuellement ou

automatiquement au démarrage du système s’il est référencé dans le
fichier /etc/fstab
à Le montage à la volée correspond à un montage automatique soit quand
le FS est disponible soit quand on y accède.
automount
à Cette technique est très ancienne et très éprouvée.
à Elle permet le montage automatique d’un FS lorsque l’on se déplace
dans un répertoire associé au FS.
à Inversement le démontage est réalisé quand on n’utilise plus le FS

automount
à Cette technique est très ancienne et très éprouvée.
à Elle permet le montage automatique d’un FS lorsque l’on se déplace
dans un répertoire associé au FS.
à Inversement le démontage est réalisé quand on n’utilise plus le FS
Udev
à La technologie Udev crée automatiquement les entrées de périphériques
(/dev/*)
à Peut activer des scripts lorsque l’on connecte un disque hotplug comme
par exemple une clé USB

Atelier
Sommaire
6 Atelier

Chapitre suivant :
Chapitre 2 : Système de Fichiers
Dr Mandicou BA
mandicou.ba@esp.sn
http://www.mandicouba.net
Diplôme D’Ingénieur de Conception (DIC, 2e année)

Master Professionnel (1e année)
Options Informatique - Systèmes Réseaux et Télécommunications

Langue

CM2 FileSysteme

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

CM2 FileSysteme

Transféré par

Droits d'auteur :

Chapitre 2 : Système de Fichiers

Diplôme D’Ingénieur de Conception (DIC, 2e année)

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 1 / 50

2 La vision théorique de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 2 / 50

2 La vision théorique de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 3 / 50

* Ce chapitre traite des systèmes de fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 4 / 50

2 La vision théorique de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 5 / 50

Vision applicative de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 6 / 50

Vision applicative de la gestion des fichiers

* Actions pouvant être réalisées par une application

Vision noyau de la gestion des fichiers : VFS

Vision noyau de la gestion des fichiers : VFS

* Pour chaque FS, le VFS maintient plusieurs tables système

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 9 / 50

Vision noyau de la gestion des fichiers : VFS

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 10 / 50

Les tables système du noyau

* La table des fichiers ouverts par processus :

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 11 / 50

Quelques appels systèmes

* creat(), unlink() : créer un fichier, le supprimer

* Un FS est une arborescence de fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 13 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 14 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 15 / 50

* Un FS est stocké obligatoirement dans un périphérique bloc :

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 16 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 17 / 50

2 La vision théorique de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 18 / 50

* Les FS à journalisation revêtent une grande importance :

La journalisation : FS non journalisé

Les différents FS journalisés

2 La vision théorique de la gestion des fichiers

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 21 / 50

à Ext3 est un FS journalisé qui a le grand avantage d’être compatible

Structure d’un FS Ext3

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 22 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 23 / 50

La théorie : Structure du Supebloc (principaux champs)

à Nombre total d’inodes

La théorie : Structure d’un inode (principaux champs)

à Mode (types et droits).

à Les adresses de blocs sont composées de 15 adresses :

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 26 / 50

La théorie : Adressage des blocs

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 27 / 50

à Un répertoire est un fichier particulier :

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 28 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 29 / 50

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 30 / 50

Le savoir concret : options de création Ext2/Ext3 (mke2fs)

à -b taille : Taille du bloc (1024, 2048 ou 4096 octets)

Le savoir concret : principales options du montage

à acl : Le support des ACL est activé

La vérification et la réparation (e2fsck)

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 33 / 50

à Ext4 est le système de fichiers standard des systèmes Linux :

Dr Mandicou BA (ESP) Administration Systèmes et Réseaux 34 / 50

nouvelles commandes Ext2/Ext3/Ext4