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CHAPITRE 2

SYSTEMES DE GESTION DE FICHIERS

Objectif du cours : Comprendre le fonctionnement du Système de Gestion de Fichier ainsi


que les d’allocation des espaces physiques.

Un utilisateur de systèmes informatiques doit impérativement manipuler des informations


sous forme de fichiers (file en anglais). Si on programme sur un langage déterminé, le c par
exemple, on crée des fichiers tels des fichiers .h et .c. Si on rédige un rapport ou on réalise une
présentation ou encore si on installe un logiciel, on manipule en écriture, lecture et exécution
des fichiers de différentes extensions.

1. PRESENTATION D’UNSGF

1.1 DEFINITION

Le système de gestion de fichiers SGF est la partie la plus visible d’un système d’exploitation.
Le SGF est un composant du noyau du système d’exploitation (SE).

Un système de fichiers (file system ou filesystem en anglais) ou système de gestion de


fichiers (SGF) est une structure de données permettant de stocker les informations et de les
organiser dans des fichiers sur ce que l'on appelle des mémoires secondaires (disque dur,
disquette, CD-ROM, clé USB, disques SSD, etc.). La gestion des fichiers permet de traiter, de
conserver des quantités importantes de données ainsi que de les partager entre plusieurs
programmes informatiques. Il offre à l'utilisateur une vue abstraite sur ses données et permet
de les localiser à partir d'un chemind'accès.

1.2 FONCTIONS D’UNSGF

Un Système de gestion de fichiers à un double rôle.

D’une part, le SGF offre une interface simple à l’utilisateurpour lui permettre de
gérer tout type de fichiers (.doc, .psd, .fla …). Il s’agit d’un ensemble de fonctions
agissant au niveau logique (de point de vue utilisateur) et assurant toute les
manipulations faites par l’utilisateur telles que : création, déplacement, suppression..
(Point de vuelogique)

D’autre part, leSGF assure l’implantation physique des fichiers sur les supports de

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mémoire secondaires(ou auxiliaires). Ceci consiste à assurer les fonctions logiques de
point de vue physique c'est-à-dire assurer l’organisation, l’administration et l’accès
aux fichiers sur les mémoires secondaires (disque, disquette, CD…). (Point de
vuephysique)

Autrement dit, le SGF convertit les fonctions logiques en un ensemble de manipulations et


d’opérations réelles tout en masquant à l’utilisateur les détails de l’allocation de l’espace
physique sur lessupports.

En outre, le SGF doit assurer :

La sécurité des fichiers en respectant les règles d’utilisation : les droits d’accès, les
conditions de partage;

La fiabilité des supports physiques en fournissant des outils de vérification et de


récupération desdonnées.

2. CONCEPT DE FICHIER

2.1 DEFINITIONS

a. Définitiongénéraliste

Un fichier est une unité informationnelle physiquement stockée sur un support de mémoire de
masse pour les besoins de l’utilisateur.

Le fichier constitue le seul et unique moyen pour sauvegarder des informations contenues
dans la mémoire centrale de l’ordinateur et qui, autrement, seraient perdues lors de l’arrêt de
cet ordinateur. Les informations conservées, pour des besoins ultérieurs, peuvent être des
programmes et/ou desdonnées.

b. Visionlogique

Un fichier est un ensemble de données de même nature, enregistré sur le disque dur sous la
forme "nom_du_fichier.ext". "ext" représente l'extension. Il s'agit d’un moyen pour
reconnaître le type de programme avec lequel ce fichier peut être ouvert (mais cela ne garantit
pas le type de fichier, car lorsque on change l'extension on ne change pas le type de fichier!).

Exemple : on peut modifier l’extension d’un fichier de « .exe » vers « .txt » sans modifier en
réalité le type du fichier : c’est un moyen de déroutement utilisé dans l’envoi des fichiers
exécutables par mail.

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c. Visionphysique

Un fichier est un ensemble d’unités d’allocation occupées sur une mémoire secondaire.Une
unité d’allocation est le plus petit espace de la mémoire secondaire adressable parle SE.

2.2 CARACTERISTIQUES D’UNFICHIER

Afin de différencier les fichiers entre eux, chaque fichier est caractérisé par un ensemble
d’attributs qui le décrivent. Certains attributs sont fournis par l’utilisateur, d’autres sont
complétés par le SE.

Ces attributs sont :

Le Nom c’est une suite de lettres de l’alphabet, chiffre ou/et caractères spéciaux. Certains
systèmes d’exploitation font la distinction entre caractère majuscule et minuscule d’autres
ne le font pas. (Linux fait la distinction, Windows ne le faitpas)

La longueur du nom et de l'extension peut varier suivant le système d'exploitation :

8 caractères pour le nom et 3 pour l'extension sous DOS et Windows 3.1 ;

256 caractères pour le nom et l'extension sous Windows 95, 98 et NT;

256 sous les systèmesUnix.

La taille : la taille d’un fichier est définieen octets;

Le type : on distingue plusieurs types de fichiers:

Les fichiers ordinaires contiennent les données des utilisateurs. Ils peuvent être de
différents types (doc, html, exe, …) ;

Les fichiers tubes (pipe) sont utilisés généralement pour la communicationentre


processus;

Les fichiers systèmes : constituent le noyau du système. Ces fichiers sont placés dans
le « répertoire système »;

Les répertoires ou dossiers dans lesquels on peut regrouper un ensemble defichiers.

Les dates : de création, de dernière modification ;

Les droits d'accès :en lecture, écriture ou exécution ;

Remarque : Un fichier est aussi caractérisé par le type d’accès qu’il autorise (accès
séquentiel, directe, ou indexé).

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2.3. STRUCTURATION DES FICHIERS
FIC

Un Système de gestion fichiers gère des centaines de fichiers. C’est pourquoi il faut les
organiser selon une certaine structuration facilitant leur gestion.

Les systèmes d’exploitation modernes adoptent une structure hiérarchique. Ainsi, chaque
fichier appartient à unn groupe et chaque groupe appartient lui-même
lui même à un groupe d’ordre
supérieur. Ces groupes sont appelés « répertoire » ou « dossier » ou « catalogue ». Grâce à
cette description un système de fichier peut être assimilé à un arbre dont le point de départ est
un répertoire spécifique appelé « racine » qui représente l’unité de stockage (physique ou
logique : partitionnement, une racine par partition). Figure 1.

Figure 1. Hiérarchie des fichiers

L’arborescence ainsi défini commence à partir du répertoire racine qui contient plusieurs
répertoires et fichiers. Dans chaque répertoire, on pourrait trouver d’autres répertoires ainsi
que des fichiers de donnés ordinaires.

Pour accéder à un fichier quelconque dans cette arborescence, il suffit de donner


l’enchaînement des
es répertoires nécessaires à son accès à partir de la racine : c’est le chemin
absolu du fichier.

Une deuxième méthode d’accès à un fichier est celle décrivant un fichier par un chemin
d’accès relatif par rapport à un répertoire courant (le répertoire de travail)
ravail) : c’est le chemin
relatif.

Exemple

le chemin absolu du fichier a est R/X/V/a ; où R désigne le répertoire racine /(slash) le


séparateurutilisé.

le chemin relatif du fichier a par rapport au répertoire de travail W est ../V/a ; où « .. »


annonce le répertoire X père du répertoireW.

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3. ORGANISATION PHYSIQUE D’UN FICHIER

3.1 ORGANISATION DES SUPPORTS DESTOCKAGE

Les mémoires secondaires sont les supports de stockage servant à conserver les données de
manière permanente, contrairement à la mémoire vive, qui perd son contenu lors de
l’extinction de l’alimentation électrique. Les mémoires secondaires sont des mémoires non
volatiles. Exemples : disque dur (Figure 2), CD, DVD, disquette, bande magnétique …

3.1.1 LE DISQUE DUR MAGNETIQUE

Figure 2. Schéma d’un disque dur

Le disque dur est constitué de plusieurs plateaux. Chaque plateau contient 2 faces et possède
deux têtes de lecture/écriture. Figure3.

Chaque face est composée de plusieurs pistes concentriques. Chaque piste est divisée en un
ensemble de secteurs. Un secteur est généralement de taille 512 octets et représente la plus
petite unité adressable. Figure 4

Les pistes situées à un même rayon forment un cylindre (=ensemble de pistes superposées).
Figure 5

5
Plateaux

Lecteurs

Figure 3 :Plateaux et lecteurs d’un disque dur

Figure 4 : secteurs et piste

6
Figure 5 : Plateaux et pistes d’un disque dur

Pour référencer (adresser) ou accéder à un secteur, il faut disposer de trois coordonnées :


le numéro dela têtedelecture( N° du plateauet N° de la surface)
le numéro de la piste (détermine le déplacement de latête)
le numéro dusecteur
Plusieurs numéros à gérer !
D’où, il est avantageux d’organiser le disque en clusters. Cela revient à attribuer un numéro
unique de cluster à chaque ensemble de secteurs. De cette façon :
on réduit ces numéros et on allège leurgestion,
on réduit la taille de la structure de donnée qui va les conserver afin de mémoriser

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l’emplacement de chaquefichier.
Lors d’un formatage, le SE définit les clusters et les numérote. Un cluster peut être construit à
partir de secteurs consécutifs. Mais, il est plus intéressant d’organiser les clusters par cylindre
puisque les têtes de lecture d’un disque se déplacent en même temps. Ainsi, elles peuvent lire
tous les secteurs appartenant au même cylindre.

Cluster composé de 4 secteurs consécutifs Cluster composé de 4 secteurs


appartenant à la même face d’un plateau appartenant au même cylindre
Retenons

• nb(tête_L/E)=nb(face)=2* nb(plateau)

• nb(cylindre)=nb (piste/face)

• nb(piste/cylindre)=nb(face/plateau)* nb(plateau)

• nb (piste/DD)=nb(piste/cylindre)*nb(cylindre/DD)

• nb(piste/DD)= nb(piste/face)* nb(face/plateau)* nb(plateau/DD)

• DD désigne Disque Dur

• / désigne par

• L/E désigne Lecture/Ecriture

3.1.2 LE DISQUE DUR SSD


Le disque dur SSD (Figure 6) est un nouveau type de disque dur qui a fait son apparition
depuis quelques années et qui n’utilise pas du tout la même technologie qu’un disque dur
classique (mécanique).

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Le disque dur SSD (Solid State Driver) utilise des composants électroniques (comme la
RAM) pour stocker les données. Sauf qu’à la différence de la RAM, les données restent
inscrites dans le disque dur même si on éteint l’ordinateur : exactement comme une clé USB
ou lacartemémoire d’une appareil photo numérique.

Figure 6- disque SSD

L’intérieur d’un disque dur SSD(Figure 6 ) est complètement différent de celui d’un disque
dur mécanique. Il n’y a plus de plateaux tournants ni de têtes de lecture, tout cela est remplacé
par des composants électroniques. Et d’ailleurs, on ne parle plus forcément de disque dur mais
de stockage SSD ou de lecteur SSD.

Le Tableau1. résume les différences entre un disque dur magnétique et un SSD.

Disque dur mécanique Disque dur SSD


Constitué de plateaux tournants et de têtes Stockage des donnéesdans des cellules (
de lecture/écriture. composants mémoire électroniques).
Lecture / Écriture sur piste magnétique
Qui gagne ?
Plus rapide : Les disques SSD sont beaucoup
plus rapide d’où ils sont utilisés SSD pour
accélérer tous les équipements.
Silencieux : Pas de bruit car aucune pièce en
mouvement.

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Résistant aux chocs car pas de pièces
mécaniques (c’est important dans les portables)
Beaucoup moins de dégagement de chaleur
Économe en énergie : un disque dur SSD
consomme moins. C’est intéressant pour
l’autonomie d’un portable.
Durée de vie : Les disque durs mécaniques Les composants électroniques s’usent. En effet,
ont une durée de vie illimitée ou presque. les cellules qui enregistrent les données ont un
(tant que la mécanique ne tombe pas en nombre limité de cycle d’écriture/effacement
panne !) (pas en lecture). Bien que les contrôleurs de ces
disques durs gèrent automatiquement ce
problème en n’écrivant plus sur une cellule usée,
cela signifie qu’au bout d’un certain temps, la
capacité du disque dur SSD diminue.
Coût : à même capacité de stockage, un
disque dur mécanique est bien moins cher
qu’un disque dur SSD. Cet écart à
tendance à diminuer mais reste significatif
pour l’instant.
Tableau 1 - différences entre disque dur magnétique et SSD

En conclusion, le disque dur SSD existe depuis des années. Mais leur 3 inconvénients majeurs
sont : le prix, la capacité de stockage et la durée de vie limitée. En revanche, les progrès
technologiques sont tels, que ces 3 inconvénients sont en voie de disparition et les
constructeurs commencent déjà à proposer des disques durs SSD desérie sur leurs ordinateurs.

3.2 ALLOCATION DES ESPACES PHYSIQUES

Pour enregistrer un fichier sur une mémoire secondaire, il faut lui allouer (réserver) l’espace
nécessaire pour son implantation. Il existe différentes manières avec lesquelles le système
d’exploitation peut allouer l’espace mémoire nécessaire parmi l’espace libre pour implanter
physiquement un fichier sur le support physique.

L’allocation d’espace sur un support physique se fait par unité de données appelée bloc. Ainsi
un fichier va occuper un certain nombre de blocs. L’algorithme d’allocation consiste à définir
la manière avec laquelle les blocs seront alloués.

10
Exemple

Supposons qu’une unité de sauvegarde est divisée en blocs de taille 512 ø et on veut
sauvegarder un fichier de taille 11028
kø = 1024 ø
octets

Le fichier va occuper (1028/512 = 2,..=3) blocs sur le support de stockage.

3.2.1 ALLOCATION CONTIGUË

Il s’agit d’allouer (réserver) une suite consécutive de blocs pour stocker un fichier.Ainsi,
chaque fichier occupe un nombre de blocs contigus sur le disque. Figure 7.

Espace mémoire

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 ..

A A A A B B B B B ..

Fichier A FichierB
Dernier Bloc contient la marque EOF Dernier Bloc contient la marque EOF

Figure 7. Allocation contigüe

Pour localiser un fichier, il suffit de connaître l’adresse du 1erbloc du fichier et le nombre de


blocs occupés par le fichier. Cette information est stockée au niveau du descripteur de
fichiers. À la fin du dernier bloc une marque spéciale EOF (end of file) indique la fin
dufichier.
Ficher Adresse du 1er bloc Nombre de blocs
A 2 4
B 7 5

Le système va gérer, aussi, un descripteur de volume par unité de stockage. Ce descripteur


correspond à une table dont le nombre des entrées est égal aux nombre de blocs constituant
l’unité (exemple : unité à 100 blocs table à 100 entrées). Chaque entrée contiendra un 0 ou
1 selon que le bloc est libre ou occupé.

0 0 0 : bloclibre

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1 0 1 : bloc occupé
2 1
3 1
Nb entrées = Nb blocs
4 1
5 1
6 0
7 1
8 1
9 1
10 1
11 1
12 0

Remarque : Chaque fichier commence au début d’un nouveau bloc même si le bloc qui le
précède est partiellement occupé.

Exemple

Taille (bloc) = 512 ø

Taille (fichier_A) = 1280 ø 2,5 blocs Le fichier A va occuper 3 blocs sur l’unité.

A A A

Taille (fichier_B) = 1024 ø 2 blocs

Taille (fichier_C) = 2048 ø 4 blocs

A A A B B C C C C

Les avantages sont :


L’implémentation de la méthode d’allocation est simple. Puisque pour garder trace
sur l’emplacement d’un fichier, il suffit de mémoriser 2 nombres :
@ 1er bloc et nombre de blocs constituant lefichier, (descripteur de fichiers)
Peu de déplacements de la tête de lecture du disque lors de la lecture d’un fichier. Les
blocs d’un fichier sont consécutifs 1 seul déplacement de la tête de lecture est
nécessaire pour se positionner sur le 1er bloc, après, plus aucun délai de déplacement
n’intervient,
Lecture rapide du fichier : Accès direct au bloc en un temps déterministe (bonne
vitesse delecture).

Les inconvénients sont :

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Fragmentation du disque lors de l’effacement et de la réécriture des blocs disque (ex :
lenouveaufichierpeutêtrepluspetitquel’ancien). Le disque contient une succession de
fichiers (blocs occupés) et de blocs libres.
Par exemple, si on supprime le fichier B :

A A A C C C C

Pour éviter la fragmentation, les algorithmes utilisés sont complexes et coûteux en


temps : il reste toujours de lafragmentation.
Compacter le disque en regroupant les espaces libres
mais ceci nécessite le déplacement de tous les blocs des fichiers !!!
Méthode impraticable si les fichiers sont appelés à croître en taille. (imaginez si le
fichier A augmente de volume et nécessite plus que 2 blocs). Il est difficile de
connaître à l’avance la taille d’un fichier. Ainsi, si la taille du fichier augmente, il faut
le déplacer dans un autre emplacement capable d’acquérir tous les blocs du fichier. Il
se peut qu’il n’y ait pas assez de blocs contigus pour acquérir tous lesfichiers.

Ainsi cette méthode est Adaptée aux périphériques en lecture seule, ou non appelé à évoluer
(CD-ROM, DVD-ROM, bande magnétique).

3.2.2 ALLOCATION CHAINEE

Supposons qu’on veut sauvegarder le fichier E qui nécessite 3 blocs. En utilisant la méthode
d’allocation contigüe, il est impossible de le sauvegarder. Il n’y a pas assez de blocs libres
contigus pour que le fichier E puisse les occuper.Pourtant, il y a 4 blocs libres (mais non
consécutifs) dans l’unité
L’idée est de pouvoir utiliser cet espace libre qui est éparpillé
solution : utiliser les listes chaînées.

A A A E E C C C C E

De cette façon, chaque bloc de l’unité peut être utilisé aucun espace n’est perdu. Pour
implémenter le chaînage, on réserve quelques octets dans chaque bloc pour écrire l’@ du
bloc suivant

Pour cette méthode d’allocation, un fichier est constitué d’une liste chaînée de blocs du
disque. Chaque bloc contient une partie de données et un pointeur (adresse) sur le bloc

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suivant. Le dernier bloc contient un pointeur NULL. Figure8.

Figure 8. Allocationchaînée

Chaque bloc permet de retrouver le bloc suivant. Ainsi, il suffit d’enregistrer l’@ du 1er bloc
d’un fichier (informations du descripteur) et le fichier pourraêtre lu en totalité

Fichier Adresse du 1er bloc Adresse du dernier bloc


A 2 7

L’allocation chaînée résout les problèmes de l’allocation contigüe. Ainsi, les avantages de
cette méthode sont:
Il n’y a plus de fragmentation du disque puisque tout bloc libre peut être utilisé pour
satisfaire une autre requête d’allocation ;
Augmentation ou diminution de la taille du fichier plus adéquate puisque l’allocation
ou la libération de blocs se fait au fur et à mesure des demandes d’ajout ou de
suppression. En effet, par exemple, lors de l’extension d’un fichier, il suffit de mettre à
jour le dernier pointeur et l’adresse du dernier bloc au niveau du descripteur
duficher.

Les inconvénients de cette méthode sont :


Lecture moins rapide du fichier puisque les blocs d’un fichier ne sont pas
nécessairement sur la même piste ou le même plateau, (ils sontéparpillés)
Pour aller au nième bloc du fichier directement, il faut parcourir les (n-1) blocs pour s’y
rendre Accèsséquentiel

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Gaspillage d’espace : partie réservée dans chaque bloc du disque pour la conservation
des pointeurs;
De plus, si un pointeur est endommagé, toutes les données des blocs suivants sont
perdues.
Perte de chaînage entraine la perte de tout le reste du fichier

Tous les inconvénients de l’allocation chaînée peuvent être résolus d’une manière simple : il
suffit de retirer les pointeurs des blocs et de les stocker dans une structure de données
gardées en MC.

3.2.3 ALLOCATION CHAINEE INDEXEE

Le principe est de séparer les pointeurs et les données. Il s’agit donc d’utiliser une table d’allocation de
fichier FAT (File Allocation Table) (Figure9).

0
1
2 4
3
4 9
5
6
Fichier Adresse du 1er bloc
7 EOF
8 A 2
9 7
10
11
.
….

Figure 9. Forme de la table FAT

Nb entrées = nb de blocs de l’unité

chaque entrée de la FAT indique l’@ du bloc suivant

@ du 1er bloc de A est 2. Ensuite, depuis la Fat, les blocs de A sont : 2, 4, 9,7
La FAT est constituée de n entrées. Chaque entrée i correspond au bloc i de l’unité de
stockage et contient l’adresse du bloc qui suit le bloc i. Ainsi, pour chaque fichier, on aura à
mémoriser l’adresse du 1er bloc (au niveau du descripteur des fichiers) et en accédant à

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l’entrée correspondante dans la FAT, on retrouvera au fur et à mesure la trace de tous les
blocs constituant lefichier.

Dans la table FAT, chaque entrée est codée sur 12, 16 ou 32 bits. Ainsi, on parle du FAT12,
FAT16 ou FAT32. Par exemple : avec 16 bits, on peut représenter 216 entrées ou 65536 blocs.

La taille d’un bloc (cluster) dépend de la taille de la partition à créer au moment du formatage.
(Figure10)

Remarque
• FAT-32 porte mal son nom, puisque seuls les 28 bits de poids faible des adresses
disque sont employées.
• Pour FAT-32, Taille maximale de la partition = 228 adresse * 4 Ko = 2² x (2²) x (2¹ ) o
= 240o = 1 To, si taille (bloc)= 4 Ko

Figure 10-Taille du disque en fonction de la taille du cluster

Les avantages de cette méthode sont :

Le bloc est disponible dans sa totalité pour les données. Les blocs de données ne
contiennent pas lespointeurs.

L’accès aux différents blocs est direct (aléatoire). En effet, dans les méthodes avec
chaînage, il fallait parcourir (passer par) tous les blocs avant de lire le blocqui contient
les donnéesvoulues.

Remarque : C’est vrai qu’il faut parcourir la table FAT pour trouver l’adresse d’un
bloc donné, mais cela peut être réalisé sans faire de nouveaux accès disque

Exemple : pour lire le 3ème bloc du fichier A. On accède au descripteur de fichiers. On


trouve que le 1er bloc de A est 2. D’après, la FAT, le 3ème bloc est 9. Donc on accède

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directement au bloc 9.
L’allocation par bloc permet une extensionfacile.

Le principal inconvénient est que la totalité de la FAT doit se trouver en mémoire.

Exemple : Taille (disque) = 20 G ø

Taille (bloc) = 1 k ø nb blocs = 20. 2^30 ø /2^10 = 20. 2^20 = 20 971 520 = 20 millions

20 millions entrées (une pour chaque bloc) Si chaque entrée occupe 4 ø (le cas de FAT32)
Taille (FAT) = 4 * 20 . 220 = 80 Mø

80 M ø qui doit être placée tout le temps en MC. En plus la FAT est dupliquée ! Donc, les
inconvénients de cette méthode sont :
LaFAT est une ressource critique, elle est donc, généralement, dupliquée par sécurité,

Pour les disques de grande capacité, la taille de la FAT devient importante. Il y a un


gaspillage de l’espace mémoire (occupation sur le disque et enmémoire).

3.2.4 ALLOCATION PAR NŒUD D’INFORMATION

Chaque fichier est associé à une table qu’on appelle nœud d’information (i-node). C’est
comme si on a éclaté la FAT en plusieurs petites tables. Chaque table contient les adresses sur
disque des blocs du fichier. Cette méthode est utilisée dansUNIX (ext2, ext3 et ext4).

Chaque nœud contient 13 champs fixes. Les 10 premiers champs contiennent les adresses des
10 premiers blocs composant le fichier. Si le fichier dépasse les 10 blocs, on a recours à une
simple indirection. En effet, le 11ème champ contient l’adresse d’un bloc qui contiendra une
table de 256 entrées (cas d’un bloc de 1024 octets et une adresse de bloc de 4 octets ;
1024/4=256).Ainsi, la taille maximale du fichier est 10 + 256 = 266 blocs.

Si le fichier dépasse 266 blocs, on utilise une double indirection.Dans ce cas, le 12ème champ
de l’i-node contiendra l’adresse d’un bloc qui contiendra une table de 256 entrées. Chaque
entrée contiendra l’adresse d’un bloc qui lui-même contiendra une table de 256 entrées où
chacune contiendra l’adresse d’un bloc du fichier.Ainsi, la taille maximale du fichier est
10+256 + 256² = 65802 blocs.

Si le fichier dépasse 65802 blocs, on utilise une triple indirection, le 13ème champ de l’i-node
contiendra l’adresse d’un bloc qui contiendra une table de 256 entrées. Chaque entrée
contiendra l’adresse d’un bloc qui contiendra une table de 256 entrée chacune contenant
l’adresse d’un bloc lui-même contenant une table de 256 entrées où chacune contiendra

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l’adresse d’un bloc du fichier. Ainsi, la taille totale et maximale du fichier est 10+256 + 256²
+ 2563= 16843018 blocs.

On aura donc 3 types d’indirection :

Indirection simple correspond à une taille maximale de fichier de 266 blocs (chemin 1,
Figure 11);

Indirection double correspond à une taille maximale de fichier de 10 + 256 + 2562 =


65802 blocs (chemin 2, Figure 11);

Indirection triple correspond à une taille maximale de fichier de 256 + 10 + 256² +


2563 = 16843018 blocs (chemin 3, Figure 11).

Les avantages de cette méthode sont :


Allocation par bloc individuel extension facile dufichier
Accèsdirectfacile(aumax.4accèsdisque),eneffet,silatailled’unbloc=1Ko
Si T(F) < 10 blocs (1eraccèsdisque)
Si T(F) > 10 et T(F) ≤ 266blocs (2èmeaccès disque);
Si T(F) > 266 et T(F) ≤ 65802 blocs (3èmeaccès disque);
Si T(F) > 65802 blocs (4èmeaccès disque);
Seulslesnœudsd’informationdesfichiersouvertssontchargésenmémoirecentrale
minimise l’utilisation de la mémoire centrale;

Méthode d’allocation adaptée aux disques de très grandecapacité

CONCLUSION

Quel système de fichiers choisir pour le formatage ?


Lors du formatage, il est important de choisir le bon système de fichiers, en particulier pour
les supports amovibles que vous passez d'un appareil à l'autre – clés USB, disques externes
USB, cartes mémoire microSD.

• FAT : ce format très ancien ne peut être utilisé que sur des dispositifs de stockage de
faible capacité, de 2 Go maximum. On le retrouve sur de vieilles clés USB ou cartes
mémoire, souvent formatées en FAT. Au-delà de 2 Go, FAT32 et exFAT ont pris la
relève.

• FAT32 : bien que vieillissant, c'est le format le plus universel, en particulier pour les
supports amovibles. Il peut être lu et écrit par les PC, les Mac, Linux, les appareils

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photo numériques, les TV, les consoles de jeux, les box Internet, les smartphones...
Principales restrictions : un fichier ne peut dépasser 4 Go, ce qui est contraignant pour
créer ou lire de grosses vidéos en haute définition, et la partition sur le disque ne peut
excéder 2 To.

Figure 11- Allocation par nœud d’information

• NTFS : le format favori de Microsoft pour les PC. Ce format est privilégié pour les
disques internes sous Windows 7, 8 ou 10. Mais il n’est pas à adopter sur les petits

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disques externes USB et autres supports amovibles sauf s’ils ne seront branchés que
sur des PC sous Windows (ou Linux). Sur un Mac, par exemple, seule la lecture des
partitions NTFS est permise, pas l'écriture (du moins pas sans l'ajout d'applications
spéciales). Et les stockages NTFS amovibles ne sont pas toujours lus par les TV,
consoles et appareils multimédias.

• ExFAT : sous l'impulsion de Microsoft, ce format a vocation à remplacer FAT32,


dont il supprime les limites (exFAT permet une taille de cluster maximale de 32 MiB
(mébibytes)1. Et, au maximum, un dossier peut contenir 2 796 202 fichiers.). Il a été
conçu pour les stockages amovibles comme les clés USB et les petites cartes mémoire.
Il peut être lu et écrit par Windows, macOS et Linux, et est également reconnu et
correctement géré par les périphériques multimédias récents, comme la Playstation
4 et la Xbox One (mais pas la PS3 ou la Xbox 360, par exemple). Les anciens
appareils ne le reconnaissent pas toujours. Si un périphérique accepte les deux
formats, préférez un formatage exFAT plutôt que FAT32.

• APFS et HFS+ : l'Apple File System (APFS) est la dernière évolution du système de
fichiers d'Apple. Conçu notamment pour gérer plus efficacement les disques SSD, il
équipe les dernières versions de macOS, iOS et tvOS (Apple TV), et succède au
système de fichiers HFS+. Ces systèmes de fichiers sont à privilégier avec macOS, sur
les disques internes des Mac et les disques externes USB utilisés sur Mac, pour les
sauvegardes automatiques, par exemple. Ces formats non lisibles par Windows (sans
l'ajout de logiciels payants) sont rarement reconnus par des appareils électroniques
grand public.

• ext2, ext3, ext4 : les principaux systèmes de fichiers de GNU/Linux, non reconnus
par Windows et macOS. Les partitions ext2/3/4 de Linux sont cependant accessibles
en lecture ou en lecture/écriture en installant des logiciels gratuits ou payants pour
Windows ou macOS.

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1mebibyte= 1 MiB = 220 ou 1,048,576 octet.

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