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DUT1TR & DST1TR Administration des Systèmes d’Exploitation et Réseaux

Dr Ousmane SADIO
3. Les fichiers sous Linux 1
ousmane.sadio@ucad.edu.sn

3. Les fichiers sous Linux

2022-2023
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE DAKAR / DEPARTEMENT GENIE INFORMATIQUE
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❑ Les types de fichiers


La façon dont Linux organise ses fichiers est très différente de celle dont Microsoft
Windows utilise pour organiser ses informations.
Sous Linux, tout est fichier
Il existe trois catégories de fichiers sous Linux:
→ fichiers ordinaires : destinés à contenir du texte, du code exécutable d’un
programme, ou tout type d’information.
→ répertoires (ou dossiers) : ce sont des fichiers dont le rôle est de contenir d’autres
fichiers. Les dossiers aident surtout à organiser les fichiers du système.
→ fichiers spéciaux : ce sont les liens symboliques (raccourcis), les fichiers de
périphériques (claviers, souris, imprimante, disques, CD, clef USB…), les fichiers
socket (réseau) et les tubes nommés (pour les processus).
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❑ Système de fichiers
Un système de fichiers est ce qui organise une partition pour y placer des fichiers. Les
systèmes de fichiers Unix sont des systèmes de fichiers extrêmement évolués, qui
fournissent à la fois d'excellentes performances, une grande sécurité, et des
fonctionnalités puissantes. Linux supporte plusieurs types de systèmes de fichiers,
cependant deux systèmes de fichiers sont aujourd’hui les plus utilisés:
→ Ext3 : introduit en 2001, ce système supporte la journalisation (noter les
modifications qui seront effectuées avant une écriture finale sur le disque). La taille
maximale d’un fichier peut atteindre 16Go à 2To, et pour une partition la taille peut
atteindre 2To jusqu’à 32To.
→ Ext4 : introduit en 2008, ce système propose une option de désactivation de la
journalisation afin d’accélérer l’écriture de fichiers. La taille maximale d’un fichier
peut atteindre 16Go à 16To, et pour une partition la taille peut atteindre 1024 Po (≈
106 To).
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❑ Disque et partitions
Un disque est une entité physique de l’ordinateur capable de stocker de manière
permanente des données. Un disque peut être constitué de un ou de plusieurs partitions.
Une partition est une partie de disque dur destinée à accueillir un système de fichiers.
Pour être utilisable et montée, une partition doit avoir été formatée.
Une table de partition, située au début de chaque disque, contient les informations
relatives à chacune de ces partitions (taille, adresse, système de fichiers…). Deux
normes sont utilisées :
→ Master Boot Record (MBR) : une zone de 512 octets pour contenir les
informations relatives des partitions (4 partitions au maximum) contenues dans un
disque dur de taille maximale 2.2 To.
→ GUID Partition Table (GPT) : plus récente (2006-2010), cette norme permet de
gérer jusqu’à 128 partitions et supporte des disques de tailles supérieures à 2.2 To.
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❑ Disque et partitions : MBR


Le MBR (Master Boot Record) est un secteur de démarrage situé au début d’un disque.
Le MBR a une taille de 512 octets dont :

▪ 440 premiers octets contient une routine (programme) qui sert à vérifier la validité de
la table des partitions et rechercher la partition amorçable.
▪ 4 octets d’une signature optionnelle (Windows),
▪ 2 octets habituellement nuls,
▪ 64 octets contiennent la table des quatre partitions primaires.
▪ 2 octets contenant une signature 0xAA55 indiquant qu’il s’agit d’un secteur BOOT.
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❑ Disque et partitions : MBR


Pour le MBR, trois types de partitions peuvent être utilisées:
→ Partition primaire : accueille un système de fichiers et sa description est contenue
dans le MBR. Sur un même disque dur, on est limité à 4 partitions primaires
maximum.
→ Partition étendue : c’est une partition primaire fractionnée contenant d’autres
partitions. Elle est crée lorsque l’on sent le besoin de créer des partitions
supplémentaires. Elle contient un EBR (Extended Boot Record) pour décrire les
partitions logiques.
→ Partitions logiques : sont des partitions supplémentaires contenues dans une
partition étendue. Leur nombre est illimité (23 au max est recommandé) et leur taille
ne peut pas dépasser 2.2 To.
La partition d’échange SWAP est utilisée lorsque Linux ne dispose plus d’assez de place
en mémoire vive (RAM) pour traiter toutes ses données.
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❑ Disque et partitions : GPT


GPT (GUID Partition Table) est un
standard UEFI utilisant des
identificateurs globaux uniques
(GUID) pour adresser les partitions.
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❑ Disques, partitions et point de montage sous Linux


Sous Lunix, les unités de stockage sont associées à une partie de l’arborescence et
apparaissent comme des répertoires.
→ Disques : sont représentés sous Linux par un fichier se trouvant dans le répertoire
/dev. Pour les disques SATA, on peut avoir les noms de fichiers suivants : sda, sdb,
sdc… où les lettres a, b et c représentent chacun un disque distinct.
→ Partitions : sont également représentées par un fichier se trouvant dans le
répertoire /dev. Pour un disque donnée sda, les partitions peuvent prendre les noms
sda1, sda2, sda3… où les chiffres 1, 2 et 3 représentent une partition distincte.
→ Point de montage : quand une partition est associée à un dossier, on dit qu'elle est
montée sur ce dossier. Ce dossier, appelé point de montage, contient tous les
fichiers de cette partition.
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❑ Arborescence des dossiers


Le système de fichiers de Linux est hiérarchique. Il décrit une arborescence de
répertoires et de sous-répertoires, en partant d’un élément de base appelé la racine ou
root directory.
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❑ Répertoires principaux
/boot contient le noyau Linux, ainsi que le fichier de configuration du chargeur d'amorçage
/etc contient les fichiers de configuration du système et les principaux scripts de paramétrage
/dev contient tous les périphériques de l’ordinateur (disques, adaptateurs réseau, cartes son…)
/media répertoire où apparaissent les médias amovibles (clés USB, CD…) lorsqu’ils sont branchés
/home la racine des répertoires personnels des utilisateurs
/root répertoire personnel du super-utilisateur root
/bin contient les programmes systèmes importants
/lib les bibliothèques et les modules du noyau
/usr programmes accessibles à tout utilisateur
/sbin les fichiers exécutables pour l'administration du système
/var contient les fichiers de données créés par les services (fichiers log, BD, serveurs Web, …)
/tmp contient des fichiers temporaires, pouvant être supprimés lors d’un redémarrage
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❑ Les chemins d’accès (path)


Les chemins permettent de définir un emplacement au sein du système de fichiers. C’est
la liste des répertoires et sous-répertoires, séparé par le caractère /, empruntés pour
accéder à la position souhaitée (répertoire, fichier).
→ Chemin absolue : commence toujours par le caractère slash / qui désigne le
répertoire racine et se termine par le nom du fichier que l’on veut atteindre.
→ Chemin relatif : indique la référence du fichier à partir du répertoire de travail. La
référence relative ne commence pas par un slash /
→ Répertoire . : représente le répertoire actif (répertoire courant). Permet de
référencer le répertoire courant sans l’obligation de citer son chemin d’accès.
→ Répertoire .. : représente le répertoire de niveau supérieur (répertoire parent) par
rapport au répertoire courant.
→ Répertoire ~ : Le bash interprète le caractère tilde ~ comme un alias du répertoire
personnel.
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❑ Lien symbolique, lien dur


Un lien est un fichier spécial, une référence à un autre fichier. Les liens donnent plusieurs noms à un
même fichier permettant à ces fichiers d’être à la fois dans deux ou plusieurs endroits différents.
→ Lien symbolique : contient comme information un chemin vers un autre fichier. le
lien symbolique n'est qu'un alias.
▪ Si le fichier original est modifié, les changements apparaîtront aussi dans le lien symbolique, et vis versa.
▪ Les liens symboliques peuvent pointer vers des fichiers se trouvant sur d’autres partitions.
▪ La suppression d’un lien symbolique n’entraîne que la suppression de ce lien, pas du fichier original.
▪ La suppression du fichier original n’entraîne pas la suppression des liens symboliques associés. Dans ce
cas le lien pointe dans le vide (le lien est cassé).
→ Lien dur : est un second nom du fichier original. Les deux fichiers (lien et fichier
original) sont en fait un et un seul fichier sur le disque dur.
▪ Si le fichier original est modifié, les changements apparaîtront aussi dans le lien dur, et vis versa.
▪ La suppression du fichier original n’entraine pas la suppression du lien dur. Le fichier existe encore sous
le nom du lien dur.
▪ Un fichier est définitivement supprimé quand son dernier lien dur est effacé.
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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


Il est souvent utile de grouper ses fichiers par centre d’intérêt en créant des sous–
répertoires. Les principales commandes pour gérer les répertoires sont :
cd (change directory) permet de changer de répertoire de travail, c’est-à-dire de se
déplacer vers le répertoire indiqué comme argument.

pwd (print working directory) permet d’afficher le répertoire de travail courant.


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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


ls (list) permet d’obtenir la liste et les caractéristiques des fichiers contenus dans un
répertoire.

La commande ls accepte un grand nombre d’options dont voici les plus pertinents :
-a permet d’afficher aussi les fichiers cachés
-l permet d’afficher des informations détaillées sur les fichiers comme leur type, les
permissions associées à ces fichiers, le nom du propriétaire, son groupe, sa taille, la
date de sa création et enfin son nom.
-h s’utilise en complément de -l et demande que les tailles soient affichées dans un
format humainement lisible càd en Ko, Mo, Go…
-t la sortie est triée par date de modification du plus récent au plus ancien
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Exemple d’utilisation de la commande ls
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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


mkdir (make directory) permet de créer les répertoires indiqués en arguments.
Si l’on souhaite créer une arborescence de dossiers (sous dossiers) il faudra le spécifier
avec l’option -p

touch permet de créer un fichier vide


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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


cp (copy) permet de copier un fichier d’une source vers une destination.

La commande peut prendre, entre autres, les options suivantes :


-r copie récursive c’est-à-dire copier un répertoire et tout son contenu
-p la copie garde les mêmes propriétaires/groupes, permissions et dates que la source
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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


mv (move) permet de déplacer des fichiers de renommer un fichier ou les deux en
même temps. Elle fonctionne comme la commande cp.

rm (remove) permet de supprimer un fichier ou répertoire. L’option -r permet de


supprimer le dossier (sous-dossiers et fichiers inclus) passé en paramètre.
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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


du (disk usage) permet de calculer l’occupation disque de fichiers ou répertoires.
L’option -h demande un affichage plus clair pour les humains.

df (disk free) affiche l’occupation des systèmes de fichiers utilisés tels que les partitions.
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❑ Les commandes de manipulation de fichiers et répertoires


ln (link) permet de créer un lien avec un autre fichier ou répertoire. Par défaut cette
commande créé un lien dur. L’option -s permet de créer un lien symbolique.
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❑ L’archivage
L’archivage a pour but d'assembler des fichiers ou des dossiers avant de les
compresser.
tar permet d'assembler plusieurs fichiers et dossiers en un fichier unique, pour ce faire
elle doit être combinée avec les options suivantes.
-c signifie créer une archive tar
-f signifie assembler l'archive dans un fichier
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❑ Compression/extraction
On peut utiliser une seule commande pour archiver et compresser en même temps, il
suffit d’ajouter les options suivantes à la commande d’archivage précédente.
-z l'archive sera automatiquement compressée avec l’algorithme de compression gzip
-j l'archive sera automatiquement compressée avec l’algorithme de compression bzip2

Pour extraire une archive la même opération est appliquée, à la seule différence que
l'option -c est remplacé par -x.
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❑ Rechercher des fichiers


Linux dispose d'outils très puissants pour rechercher un fichier.
→ Recherche rapide
La commande locate effectue une recherche rapide de fichiers à partir de leur nom. La
recherche ne s’effectue pas sur le disque, mais sur une base de données des fichiers.

En contrepartie, le résultat peut être obsolète s’il y a changement après la dernière mise
à jour de la base. On utilisera alors la commande updatedb pour reconstruire la base.
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❑ Rechercher des fichiers


Linux dispose d'outils très puissants pour rechercher un fichier.
→ Recherche approfondie
La commande find permet de rechercher des fichiers à l’aide de critères et donne la
possibilité d’agir sur le résultat obtenu. Contrairement à locate, find ne va pas lire dans
une base de données mais au contraire parcourir le disque. Cette commande s’utilise en
indiquant le répertoire de recherche suivit des critères et des options.
-name permet une sélection par noms exacts de fichiers ou avec des wildcards (*)
-type permet une sélection par type de fichier (fichier f, dossier d)
-size permet de préciser la taille des fichiers recherchés.
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