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Partitionner son disque


Qu'est-ce que le partitionnement ?
Pour expliquer le principe du partitionnement du disque dur, je vais avoir recours à quelques schémas.
Je vais représenter votre disque dur par un cercle. Et qu'y a-t-il dessus, actuellement ? Il y a de fortes chances pour qu'il
n'y ait que Windows ! Votre disque dur ressemblerait donc à la figure suivante.

Votre disque « appartient » grosso modo à Windows. Il s'est installé dessus et il considère que tout lui appartient, donc
qu'il peut mettre des fichiers où il veut sur le disque.

Supposons maintenant que l'on introduise Linux. Il est impossible de mettre 2 OS (ici, Windows et Linux) ensemble au
même endroit. Cela engendrerait trop de confits. Pour résoudre le problème, on a inventé le partitionnement. Cela
consiste à découper son disque en plusieurs parties
Si on allouait 50 % de l'espace à Linux et 50 % à Windows, le schéma ressemblerait alors à la figure suivante.

Mieux encore, le fin du fin serait de créer une partition où l'on placerait nos documents, comme sur la figure suivante.
Ainsi, Linux et Windows pourraient s'échanger vos fichiers (photos, documents texte, etc.) sans interférer l'un avec
l'autre. Autre intérêt de cette technique : si par hasard vous deviez réinstaller Linux ou Windows, vous ne perdriez pas
vos documents car seules les partitions Linux ou Windows seraient formatées !
En quelque sorte, mettre vos documents dans une partition séparée, c'est les mettre à l'abri.

Les systèmes de fichiers


Sur chaque partition, les fichiers sont organisés selon ce qu'on appelle un système de fichiers. C'est en quelque sorte
une façon d'organiser les fichiers : ils sont tous référencés dans une sorte d'annuaire gigantesque.
Le système de fichiers permet aussi de dire qui a le droit de voir tel ou tel chier. D'autre part, les systèmes de fichiers
récents sont dits « journalisés », c'est-à-dire qu'en cas de crash (votre PC est éteint brusquement), le système est
capable de retrouver ses fichiers sans trop de problèmes.

Règle importante : il ne peut y avoir qu'un seul système de fichiers par partition.

Il existe un nombre important de systèmes de fichiers différents, en voici quelques-uns à connaître.

Systèmes de chiers Microsoft (DOS et Windows)

FAT 16 : un très vieux système de fichiers, capable de gérer jusqu'à 4 Go de données. Il est donc impossible de
faire une partition en FAT 16 de plus de 4 Go. Il était très utilisé à l'époque du DOS et aux débuts de Windows 95.
FAT 32 : une évolution du FAT 16, qui pousse la limite de taille à 2 To (2 000 Go). Le FAT 16 et le FAT 32 ont la
particularité de beaucoup fragmenter les fichiers, d'où la nécessité de défragmenter régulièrement, sinon on
prend le risque de voir son disque ressembler à un véritable champ de bataille.
NTFS : apparu avec Windows NT, puis réutilisé par Windows XP, il permet de créer des partitions d'une taille allant
jusqu'à 16 Eo (16 Exaoctets, soit 16 000 000 000 de Gigaoctets). Mais ce n'est pas tant la taille maximale qui est
intéressante (on en est franchement loin) que les avantages que le NTFS procure à côté. Contrairement au FAT
32, c'est un système de fichiers journalisé qui récupère beaucoup mieux les données en cas de crash du disque.
D'autre part, on peut donner des droits sur certains fichiers, les crypter, les compresser, etc. Enfin, les fichiers
sont censés moins se fragmenter… cependant, ils se fragmentent toujours.

Systèmes de chiers Linux

ext2 : c'est le système de fichiers qui a longtemps été utilisé sous Linux. Il a été développé par un
français (Rémy Card) et présente la particularité de très peu se fragmenter. Ainsi, sous Linux et depuis
longtemps, il n'y a pas besoin de faire de défragmentation.
ext3 : l'ext3 est très proche de l'ext2, à une différence majeure près : la journalisation. En effet, ext2 n'était pas
journalisé et en cas de crash du disque, on risquait plus facilement une perte de données. Ce n'est plus le
cas avec l'ext3.

À noter que l'ext2 et l'ext3 sont parfaitement compatibles entre eux, dans un sens comme dans l'autre.

ext4 : une amélioration de l'ext3, relativement récente, qui améliore la prise en charge des gros disques durs et
diminue les problèmes de fragmentation des fichiers.

Lequel choisir ?

Actuellement, et pour faire simple, la plupart des ordinateurs sous Windows utilisent le NTFS et sous Linux, la plupart
utilisent l'ext3.
Nous allons choisir l'ext4, plus récent et plus performant.

Je peux vous proposer ceci pour vos partitions :

Linux : ext4 ;
Windows : NTFS (ça ne bouge pas) ;
Documents : ext4.

Le but est que la partition « Documents » puisse être lue et écrite depuis Windows et Linux, afin que vous puissiez
accéder à vos documents, que vous soyez sous Windows ou Linux.
L'ext4, comme vous le savez, fonctionne parfaitement sous Linux. Cependant, Windows ne le reconnaît pas… à moins
d'installer un programme qui lui permettra de l'utiliser. Je peux vous recommander FS Driver, qui rend utilisables l'ext2,
l'ext3 et l'ext4 sous Windows.

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