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FAT32, exFAT et NTFS : comprendre

les systèmes de fichiers et leurs


différences

Dans le processus de formatage d’un disque dur ou d’une clé USB, vous
avez déjà eu à choisir entre les systèmes de fichier FAT32, NTFS ou
encore exFAT. Sans doute avez-vous l’habitude de faire un choix par
hasard ou de laisser l’option affichée par défaut. Mais il vaut toujours
mieux opter pour un système de fichiers en toute connaissance de
cause. Le FAT32, l’exFAT et le NTFS n’ont pas les mêmes
caractéristiques.

Qu’est-ce qu’un système de fichiers ?


C’est un ensemble de règles qui organisent la manière dont les fichiers sont
stockés et récupérés sur un support de stockage. La disposition des données
est très structurée. On part d’une racine qui abrite des répertoires qui eux-
mêmes sont capables de contenir plusieurs niveaux de sous-répertoires.
Chaque fichier stocké le sera selon un certain nombre d’attributs ou de
métadonnées (nom du fichier, type du fichier, date de création, date de
dernière modification, permissions d’accès, etc.).
Le système de fichier définit donc la manière dont les données sont
écrites physiquement sur le support. Un disque est constitué de secteurs
qui forment des blocs de stockage d’une taille spécifique. Chaque fichier
stocké occupera donc un bloc ou chevauchera plusieurs blocs selon sa taille.

La notion d’unité d’allocation (cluster)


La plus petite partie physique constituant un support de stockage est
appelée secteur (512 octets pour la plupart des disques durs). Plusieurs
secteurs peuvent être regroupés par un système de fichiers pour former
un bloc de stockage (cluster en anglais). Un cluster est donc la plus petite
unité d’allocation imposée par un système de fichier et qui est d’une taille plus
grande qu’un secteur puisqu’il en regroupe plusieurs.
Sous Windows, les clusters sont désignés par le terme « unité
d’allocation ». Il est possible de définir la taille d’une unité d’allocation
pendant le formatage. Il s’agit du plus petit espace que peut occuper un
fichier sur le support de données.

Par exemple, pour une unité d’allocation dont la taille est de 4 096 octets (4
ko), il faudra 3 unités (12 ko au total) pour stocker un fichier d’une taille de 10
ko. Les 2 ko restants sur le dernier bloc seront donc perdus puisque ne
pouvant être occupés par un autre fichier. Plus précisément, notre fichier de
10 ko pèsera donc au final 12 ko.

Le choix de la taille d’une unité d’allocation est donc important car, plus elle
est grande, plus la perte d’espace est importante quand un fichier ne
remplit pas l’intégralité du dernier bloc occupé. L’espace perdu est donc
compris dans le poids du fichier. Vous comprenez alors pourquoi le même
fichier peut avoir un poids sensiblement différent selon qu’on passe d’un
support à un autre.

Précisons pour finir cette partie qu’un fichier n’occupe pas forcément des
unités d’allocation situées les unes après les autres. Celles-ci peuvent donc
être éparpillées, mais selon un adressage spécifique qui permet de récupérer
le fichier en entier quand il a besoin d’être lu ou d’être copié.

Venons-en maintenant aux différents systèmes de fichiers. Il en existe une


multitude, mais les plus connus sont sans aucun doute les
systèmes FAT32 et NTFS, et depuis quelques années l’exFAT.

FAT32, l’exFAT et le NTFS : c’est quoi ?


Pour commencer, disons que le FAT32 est un ancien système de fichier FAT
(File Alloction Table) qui a succédé au FAT16, qui est encore plus ancien.
Le NTFS est quant à lui plus récent et utilisé par Windows pour les disques
durs internes (par défaut). Pour les supports de données externes, le FAT32
est recommandé en raison de sa compatibilité avec un plus grand
nombre de systèmes d’exploitation (Windows, Android, iOS, macOS, etc.).

L’exFAT en ce qui le concerne est une version améliorée du FAT32. C’est


donc un meilleur choix, mais il ne s’impose pas de manière indiscutable vu
qu’il reste moins repandu que le FAT32 en termes de compatibilité.

Le NTFS (New Technology File System) est un système de fichiers


propriétaire développé par Microsoft. Il offre plusieurs avantages que nous
citons plus bas, mais reste avant tout la chasse gardée des systèmes
Windows, comme les HFS et HFS+ restent celles d’Apple (macOS, iOS) et
les Ext2, Ext3, ReiserFS, Linux Swap, celles de Linux.
Avec le NTFS, des problèmes de compatibilité peuvent donc se produire
selon que vous passiez de Windows à un autre système d’exploitation.
Toutefois, macOS a une capacité limitée à la lecture du NTFS (l’écriture n’est
pas disponible par défaut). Linux quant à lui dispose de drivers open source
pour le NTFS, avec les deux fonctions lecture et écriture. Mais pour éviter tout
problème de compatibilité, le FAT32 reste le système le plus utilisé par
défaut pour les supports de stockage externes.

Les différences entre ces systèmes de fichiers


Le FAT32 a plusieurs limites comparé au NTFS :

 Il offre moins de sécurité et ne permet pas la compression de fichiers.


Le NTFS en ce qui le concerne permet le cryptage, la compression de
fichiers et gère également les autorisations d’accès et les niveaux de
droits (permissions).
 Le NTFS est plus rapide.
 En FAT32, un seul fichier ne peut pas dépasser la taille de 4 Go alors
que la taille est quasi illimitée en NTFS.
 La taille minimale d’une unité d’allocation est de 4 ko avec le FAT32,
contre 512 octets avec le NTFS. (Souvenez-vous, plus l’unité
d’allocation est faible, moins grande est la perte d’espace).
 La taille maximale d’une partition FAT32 est de 32 GB sous Windows.
Toutefois, il est possible d’aller jusqu’à 2 To en utilisant un outil de
formatage tiers.

C’est quoi l’exFAT ?

Comme son nom l’indique, l’Extended File Allocation Table est une
amélioration (extension) du FAT32. Il a été introduit en 2006 et est compatible
avec toutes les versions de Windows, à partir de VISTA (compatibilité activée
via une mise à jour du système, tout comme avec les anciennes versions de
XP). L’exFAT, comme le FAT32 est également compatible par défaut avec
macOS et Linux.

Tout comme avec le NTFS, la limite théorique de l’exFAT pour la taille des
fichiers et des allocations est extrêmement confortable. Il n’est donc pas
limité aux 4 GB pour un seul fichier. À part cela, il garde les mêmes
défauts en termes de sécurité (autorisations d’accès et niveaux de
permissions).

Si l’exFAT est meilleur que le FAT32, il est moins repandu en termes de


compatibilité. Par exemple, la PlayStation 4 supporte exFAT, mais ce n’est
pas le cas pour la PlayStation 3. La Xbox One le supporte, et pas la Xbox
360. À vous donc de choisir selon vos besoins
Pour passer du FAT32 au NTFS :

 Dans l’explorateur de fichiers, notez la lettre attribuée à votre volume


(clé USB ou disque dur externe). Pour notre exemple, ce sera la lettre
G.
 Ouvrez l’invite de commande Windows (tapez cmd dans la barre de
recherche Windows, puis validez)
 Saisissez la commande convert G: /FS:NTFS. Remplacez la lettre G
par celle de votre support et appuyez sur Entrer.
 Il ne vous reste plus qu’à patienter quelques minutes pendant que la
conversion s’effectue. Dès qu’elle est terminée, un message vous
l’indiquera.

Convertir le système de fichier FAT32 en NTFS sans formatage est donc


assez facile sous Windows. Toutefois, il n’y a pas de passerelle permettant de
passer du système de fichier NTFS au FAT32, ou du moins sans passer par
un logiciel de partition tiers qui dispose de cette fonctionnalité. C’est le cas de
l’outil Macrorit et de AOMEI NTFS to FAT32 Converter.

Étapes pour formater une clé USB en NTFS ou FAT32


avec CMD
#1. Formater une clé USB en utilisant CMD sous Windows 10 :
Étape 1. Connectez la clé USB à votre PC et appuyez sur les touches Windows
+ R.
Étape 2. Tapez cmd dans la zone de recherche et appuyez sur Entrée pour faire
apparaître l'invite de commande.
Étape 3. Tapez les lignes de commande suivantes une par une et appuyez sur
Entrée à chaque fois :
 Diskpart (Diskpart est un outil logiciel de partitionnement de disques durs informatique,
inclus dans les versions Windows à partir de Windows 2000)
 list disk
 select disk + number (Remplacez 2 par le numéro de votre clé USB.)
 list volume
 select volume + numéro (Remplacez 10 par le numéro de volume de votre clé
USB).
 format fs=ntfs quick (Vous pouvez aussi remplacer NTFS par FAT32 ou exFAT.)
 quitter
#2. Formater un lecteur flash USB en utilisant l'invite de commande sous Windows
8/7 :
Étape 1. Branchez la clé USB dans votre ordinateur et cliquez sur l'icône
Windows et sélectionnez "Rechercher".
Étape 2. Tapez Command Prompt dans la boîte de recherche.
Cliquez avec le bouton droit de la souris sur Invite de commande et choisissez
"Exécuter en tant qu'administrateur".

Étape 3. Dans la fenêtre de l'invite de commande, tapez diskpart et appuyez sur


"Entrée".
Étape 4. Tapez list disk et appuyez sur "Enter". Vérifiez le numéro de disque de
votre clé USB. Par exemple, disque 2.

Étape 5. Tapez maintenant select disk 2 et appuyez sur "Enter". (Si le numéro de
la clé USB n'est pas 2, remplacez-le par le bon).
Étape 6. Tapez format fs=ntfs et appuyez sur "Entrée".
Si vous préférez d'autres formats de système de fichiers, changer la commande
NTFS à celui désiré, comme le format fs=fat32.

Étape 7. Tapez exit et appuyez sur Entrée pour fermer la fenêtre.


Après cela, quittez DiskPart et vous enregistrez à nouveau des données sur
votre lecteur flash USB. Toutefois, comme le système de fichiers Linux Ext2/3
n'est pas compatible avec le système d'exploitation Windows, vous pouvez vous
référer à un outil de formatage UBS dans la partie 2 pour vous aider.

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