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[02/05 à 20:13] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_1

Rejetée et abandonnée à moi même, je me retrouve aujourd'hui seule sur ce lit d'hôpital, prisonnière du
cancer de peau et du VIH SIDA, ces deux maladies que j'ai dû porter quand je vendais mon corps dans la
rue comme de la pure marchandise. Même pas ma mère pour me consoler ou mon Silvain qui m'aimait
autrefois avant que je ne commence cette vie de débauche. Syndie est comme je m'appelle, j'ai Vingt
huit ans aujourd'hui. Il y a belle lurette, je n'avais que dix huit ans, donc une décennie. J'étais cette
petite fille au cœur saint et à l'esprit naïf qui aimait tellement qu'on succombe à ses caprices. Sylvain,
mon copain, savait très bien le faire. Je l'aimais à un point extrême de manière à ce que je n'imaginais
pas, ne serait-ce un instant, le perdre. Savais je alors que la vie me monterait une autre facette d'elle et
que je serais la première à le quitter? Non car j'ai toujours été soutenue par ma mère qui me disait que
la vie n'est pas facile, qu'elle n'est non plus compliquée mais cependant risquée. Un ou deux conseils de
ma mère qui entraient par mon oreille gauche et ressortaient aussitôt par celle de droite. Je me
souviens encore bien de mon passé...

#Flash_Back

Sylvain: mon amour, bientôt la fin d'année et nous passerons enfin notre baccalauréat. Il faudrait déjà
que toi et moi causions de la ville où nous irons continuer et des filières qu'on étudiera.

Syndie: Tu as raison bébé. Me concernant, j'ai toujours voulu faire droit après mon bac et tu le sais.
Maman m'a dit que j'irai continuer à Douala chez mon oncle si jamais il arrivait que je réussisse.

Sylvain: bien-sûr que tu réussiras. D'ailleurs que nous tous réussirons: Danny, Jack, Bryan, les autres et
moi y compris. Dis, ta maman n'a jamais voulu que tu vive seule.

Syndie: Seule?! Non. Elle m'a dit que j'étais encore très jeune pour cela surtout avec ce milieu
universitaire où les jeunes sont exposés à plusieurs dangers. Pour elle, je serai certainement tentée.
Sylvain: elle a raison. Même comme moi j'ai toujours opté pour une vie solitaire et libre, vivre sans être
dérangé par personne. J'ai réussi à convaincre mes parents de me laisser louer une chambre après mon
bac pour continuer mes études et ils n'ont pas hésité à danser au rythme de mon idée.

Syndie: c'est normal. Tu es plus mature. Moi, je n'ai que dix huit ans et depuis que papa nous a quitté,
maman ne cesse d'avoir peur pour moi. Son plus grand souhait est que je réussisse dans la vie et que le
lui rende dignement hommage. Tu iras aussi à Douala?

Sylvain: HAHHAHA.. Selon toi, pourrai-je aller ailleurs alors que tu iras à Douala? C'est vrai que papa
sollicitait Yaoundé mais je me débrouillerai encore à le convaincre.

Syndie: d'accord mon ange.

Nous vivions à l'ouest du Cameroun, à Bafoussam précisément, chef lieu de ladite région. Nous étions
tous les deux élèves en classe de terminale espagnole dans un lycée classique de la place. Lui âgé de
vingt deux ans et moi de dix huit ans, quatre de moins que l'âge qu'il avait. Danny, Jack et Bryan qu'il
mentionna dans notre conversation ce jour étaient nos camarades de classe avec qui au se tapait la
route de l'école chaque jour, le matin lorsqu'il était sept heures et le soir lorsque quinze passées de
trente minutes sonnaient. Nous formions une famille et étions tous soudés. Chacun de nous avait un
copain ou une copine avec qui il partageait des moments de plaisirs sensationnels tant alléchants que
attristants. Mais Sylvain et moi étions particulièrement plus exposés que les autres. Je ne sais si c'est
parce qu'on s'aimait tant ou si on exagérait un peu mais une chose est certaine, le sentiment qu'on
éprouvait réciproquement, l'un de l'autre était plus grand que tout, absolument tout.

Je vivais avec ma mère, maman Béatrice, femme au cœur grand et aux mains donatrices qui se battait à
vendre du plantain mur cuit à la braise et des prunes qu'elle prenait la peine elle même de braiser
devant notre barrière pour s'occuper de Prisca ma petite sœur et moi. Nous étions les seuls enfants
qu'elle avait fait avec mon père avant que celui-ci ne fasse un accident de circulation et ne rende l'âme
sur-le-champ, le regretté Thierry NGAH, ancien chauffeur de camion, travaillant pour le compte de la
mairie de Bafoussam. Un an après son départ, nous commençâmes à vivre un calvaire à la maison car
maman ne parvenait pas à joindre les deux bouts et à nous prendre en charge, Prisca et moi. Elle nous
disait toujours..
Maman: Soyez sages et fortes mes enfants. Vous même, voyez comment je souffre pour prendre soin de
vous et devez en être conscientes. Tout ce que je vous demande c'est d'être sages.

"D'accord maman" avions répondu Prisca et moi. Il faut plutôt dire qu'à cette période là, j'étais encore
obéissante. Je pouvais ressentir la souffrance que connaissait ma mère et cela me faisait de la peine. Je
m'étais alors résignée à me donner à fond dans mon école et faire d'elle mon unique préoccupation.
Plus tard, j'avais décidé de faire n'importe quoi après mon bac pour sortir ma mère de la galère peu
importe où cela me mènera ou encore moins les conséquences qui en découleront. Un soir, pendant
qu'on rentrait des classes, mes amies et moi causions..

Danny: les filles, bientôt la fin d'année. Vous irez où chacune après le bac?

Leïla: mes parents ne m'ont encore rien dit jusqu'ici. Chaque fois que j'essaie d'en parler avec eux, ils
disent que c'est pas encore le moment, que j'attende de réussir d'abord à mon examen.

Danny: donc selon eux c'est quand les résultats sortiront qu'ils prendront la peine de réfléchir sur ce que
tu feras ou sur où tu vivras hein?

Leïla: Ah je pense! Selon ce qu'ils me disent chaque fois qu'on a parle.

Danny: pourtant, tout se prépare dès maintenant. Moi par exemple j'irai faire droit à l'université de
Douala. J'ai déjà eu à causer avec mes parents.

Syndie: wouaou! Cela veut dire qu'on travaillera ensemble.

Danny: tu vas faire droit toi aussi?

Syndie: oui et dans la même ville que toi. Je suis très heureuse car Sylvain aussi vivra à Douala. Lui et moi
serons plus rapprochés.
Leïla: HUM.. Toi et ton Sylvain là hein, pourvu que ça dure.

Danny: vraiment! Heureux les amoureux.

Syndie: ne vous inquiétez pas. Ça durera et cela aussi longtemps qu'on existe sur cette terre.

De l'école, nous parlions. De ma relation avec Sylvain, nous parlions aussi. J'avais aussitôt ce jour après
m'être séparée d'elle pris la route pour le chez nous, toute affamée, espérant que maman avait
concocté quelque chose à manger. Mais je m'étais malheureusement trompé. Même pas une miette de
pain à se mettre sous la dent. J'étais alors contrainte de trouver quelque chose à manger avant bien que
ma sœur cadette ne rentre puisque j'étais revenue de l'école avant elle. J'avais commencé par frire les
deux oeufs qui pouvaient encore se faire voir dans le panier qui restait habituellement à l'angle droit de
notre cuisine avant de savourer les bâtons de manioc avec les arachides griés que ma mère avait
rapportés de la route. J'entendis soudainement pendant que je mangeais..

- Syndie! Syndie!

C'était maman qui m'appelait.

Maman: Qu'as tu fait depuis que tu es rentrée?

Syndie: rien d'extraordinaire maman. Je suis très fatiguée en plus, j'ai même d'abord faim donc..

Maman: tu n'as pas mangé les bâtons que j'ai apportés?

Syndie: si mais ils ne m'ont pas rassasié.


Maman: abon hein? J'espère seulement pour toi que tu as gardé pour ta sœur. De toutes les façons, ce
n'est pas pour ça que je t'ai appelé. Prends ce téléphone et compose le numéro de ton oncle Grégoire. Il
faut déjà qu'on lui parle de ta prochaine année académique, la filière que tu feras et s'il accepte enfin
que tu vive avec lui.

Syndie: ok maman.

J'avais dès cet instant pris le téléphone et composer le numéro de tonton Grégoire, le frère cadet à ma
mère. Il était avocat au barreau du Cameroun et vivait à Douala avec Cynthia, sa femme et Gertrude son
unique fille. Il avait accepté que je vienne vivre avec lui après mon baccalauréat et m'avait recommandé
la filière droit comme cela serait plus facile pour lui de m'aider. Au bout d'un mois, nous finissions avec
l'examen et nous commencions les vacances à attendant la proclamation des résultats...

[02/05 à 20:14] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_2

Jack: je t'assure que cette situation me fait réfléchir Sylvain. Je ne sais où aller. Voilà qu'on a déjà fini de
composer et les résultats sortiront bientôt. Il me faut réunir un peu d'argent ces vacances pour préparer
ma rentrée scolaire, l'université n'est pas comme le lycée tu sais..

Sylvain: tu as raison. Il faudrait bien être préparé: un habitat, des vêtements, des fournitures, de quoi se
nourrir. Ça demande beaucoup d'argent. Tes parents, qu'es-ce qu'ils disent?

Jack: rien de bon gar. Pour eux je dois prendre la décision de moi même. Ils m'ont proposé d'aller vivre à
Yaoundé chez l'un de mes oncles mais je me vois dans quelques mois, privé de liberté si j'accepte aller
là-bas. Je veux m'amuser mon frère, profiter de ma sortie du lycée et embrasser la vie libre. Je veux vivre
seul en fait.

Sylvain: aah comme moi. J'irai à Douala si jamais je réussis. Je louerai une chambre là-bas selon ce que
veulent mes parents.
Jack: mieux de toi. Mon père a dit que si je ne veux pas vivre avec mon oncle à Yaoundé, je cherche moi
même l'argent pour payer ma location raison pour laquelle j'ai la rage les vacances ci. Il me faut
l'argent...

Sylvain était avec Jack, l'un de nos camarades de classe, son meilleur ami d'ailleurs. Ils parlaient des
vacances qui venaient de commencer et de l'année académique prochaine qui allait bientôt commencer.
Quant à moi, j'avais été retenue, quelques temps après, à la mairie de Bafoussam comme stagiaire pour
le compte de l'année deux mil-deux mil un. Ce stage de vacances qui m'avait permis de réunir la somme
de cinquante mille francs que j'avais par la suite utilisé pour m'acheter quelques vêtements. Un mois
après, les résultats du baccalauréat que mes amis et moi avions composé sortirent et comme nous
l'avions souhaité, tous avions réussi: moi, Sylvain, Jack et les autres. J'étais très contente d'être une
nouvelle bachelière, les autres aussi raison pour laquelle on avait organisé une sortie pour rendre ce
moment inoubliable. Des jours et des semaines passèrent et nous tendions déjà vers la fin des vacances.
Oncle Grégoire avait confirmé la date de mon voyage pour Douala à maman et celle-ci m'avait appelé à
la veille pour me parler pendant que j'étais couchée dans ma chambre, lisant un de mes romans photos..

Maman: voilà que demain tu t'en vas en ville pour une nouvelle vie, un nouveau départ. Tu dois savoir
ce qui t'amène là-bas et en être consciente parce que les choses que j'attends dehors que les filles font
quand elles arrivent à l'université là je ne veux pas ça. D'ailleurs même que j'ai confiance à ton oncle. Il
ne te laissera pas faire n'importe quoi tant que tu vivras chez lui.

Syndie: t'inquiète maman. Je sais ce que tu endure comme souffrance tous les jours pour nous rendre
heureuses, Prisca et moi et je ne pourrai en aucun cas te décevoir.

Maman: j'en suis fière ma fille chérie. Tu sais, tu es l'aînée et tu devrais prêcher par le bon exemple afin
que ta petite sœur puisse suivre tes pas. Au moins, je sais qu'à Douala tu seras entre de bonnes mains.
Tout ce que tu voudras, ton oncle te le donnera donc abstiens toi de le déranger.

Syndie: d'accord maman. C'est compris.

Maman: en plus, tu as ton copain Sylvain qui t'aime bien. Ne l'oublie jamais.

Syndie: d'accord maman.


Maman: en passant comment il va? Il ira aussi à Douala?

Syndie: oui maman. Il louera une chambre là-bas.

Maman: ça tombe bien. Je lui demanderai de te surveiller.

Syndie: hahahahahahaha. MAMAN..

Ma mère connaissait Sylvain et l'aimait bien, d'abord pour son caractère sympa et ensuite pour sa
gentillesse. C'était la première fois qu'on voit un parent garder le sang froid après avoir appris que sa
fille est courtisée par un garçon qui tenterait de la détourner ou de lui faire n'importe quoi de mal. Elle
avait plutôt bien pris ma relation avec lui et nous avait tous les deux conseillé de vivre notre amour
sagement, de manière solitaire et polie. Pour elle, c'était cela la vie de couple. Quelques heures plus
tard, la nuit tomba. Maman avait rejoint sa chambre, pareillement pour Prisca. Quant à moi, j'avais des
insomnies, je tournais en bourrique dans tous les coins de la maison comme si je me faisais des soucis à
un sujet pourtant, c'était juste l'idée de voyage qui m'excitait car il me restait quelques heures pour
quitter la ville de Bafoussam et rejoindre celle de Douala où j'allais désormais vivre, plus en tant qu'élève
mais comme étudiante en droit en faculté des sciences juridiques et politiques. Quelle immense joie qui
me débordait!

Le matin avait enfin fini par arriver et comme prévu, j'avais pris la route pour Douala dès les premières
heures. Maman et Prisca m'avaient accompagné jusqu'à ce que je prenne le car. Conseillère et
soucieuse comme elle l'a toujours été, maman n'avait manqué de me dire, pendant que notre voiture
quittait l'agence..

Maman: fais bon voyage chérie et surtout prends soin de toi.

Ces petits mots qui m'avaient touché du plus profond de mon cœur. Je n'avais pas eu à lui répondre car
le chauffeur ne m'avait vraiment pas laissé le choix. J'avais juste fait un signe de ma main droite pour lui
dire au-revoir et que j'avais bien cerné ce qu'elle m'avait dit. Comme j'étais naïve et innocente cette
époque là! Au bout de quelques heures, nous étions arrivés, j'étais enfin à Douala, la capitale
économique du Cameroun pour ma première fois. Si mes souvenirs sont bons, le car nous avait laissé à
Dakar et comme j'ignorais où se trouvait la maison d'oncle Grégoire, je l'avais appelé via une agence de
communication avec le numéro que ma mère m'avait remis quand je quittais la maison et celui-ci était
venu me chercher avec sa voiture accompagné de Gertrude, sa fille. ils m'avaient aussitôt après m'avoir
vu embrassé chacun de manière particulière avant qu'on ne prenne la route pour Bonapriso, le quartier
où ils vivaient. De là, nous entrions au salon quand Cynthia était assise sur l'un des meubles qui s'y
trouvaient pour regarder un programme télévisé. Elle s'était soudainement levée et m'avait souhaité la
bienvenue..

Cynthia: bonsoir Syndie. Comment était le voyage?

Syndie: bien tantine.

Cynthia: sois la bienvenue.

Syndie: merci tantine.

Gertrude: viens! Je vais te montrer notre chambre.

Gertrude m'avait soudainement appelé. Elle m'avait prise par sa main gauche et m'avait menée jusqu'à
sa chambre, en fait celle que j'allais désormais partager avec elle. Un moment qui fut un peu risible car
j'avais l'impression d'être la cadette et elle l'aînée. Pourtant elle avait non seulement l'âge de seize ans
mais aussi se préparait encore à affronter le probatoire pendant que moi j'étais désormais étudiante et
plus mature qu'elle. Dans cette chambre, nous causions de tout: nos vies de jeunes lycéennes et au bout
d'une semaine elle était devenue ma meilleure complice. Elle m'avait parlé de Brice, son copain du lycée
qu'elle avait largué pour se concentrer sur ses études. Une autre semaine avait expiré et j'étais presque
connue dans le quartier, Syndie la belle comme tout le monde m'appelait. Sylvain avait rejoint Douala lui
aussi et m'avait dès son arrivée invité à sortir un samedi. Cette sortie qui faillit me coûter cher car mon
oncle l'avait su et m'avait dès lors appelé pour me parler des ses principes..

Grégoire: Syndie! Tu sais très bien pourquoi tu es ici et je pense qu'il est tôt pour toi de commencer les
sorties de ce genre, boîte de nuit et snack-bar. Je n'aime pas ça en fait. Tu es sous ma protection et je
me dois de te contrôler. J'espère que tu m'écoute.
Syndie: je t'écoute tonton.

Grégoire: très bien! Plus de sorties nocturnes, pas de comportements mondains. Tu es là uniquement
pour ton école.

Syndie: d'accord tonton.

Et là, j'étais désormais avertie. Je n'avais pas droit à l'erreur, plus de sorties et pas de comportements
anodins. Mon école et rien que mon école. Seulement, j'avais pas pu respecter ses clauses et demeurer
la Syndie que tout le monde connaissait. Vous vous demanderez sans doute pour quelle raison. Et bien
je vous répondrai au fur et à mesure que je vous conterai mon histoire...

#A_Suivre...

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#Les_Histoires_Franckiennes

[02/05 à 20:14] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_3

Un mois plus tard, les vacances finirent et nous commençâmes les préparatifs pour la rentrée
académique qui venait de sonner. Gertrude avait réussi à son examen et se préparait à affronter la
classe de terminale pour le compte de l'année scolaire deux mile deux, deux mile trois. Moi en tant
qu'ancienne, je lui avais donné quelques conseils à suivre pour réussir son année brillamment. J'avais
commencé par lui recommander de bien se tenir et de toujours étudier ses leçons avant de terminer par
la formule magique: "crois en toi et ne baisse pas les bras". J'étais encore cette Syndie gentille et sympa
à cette époque là. Je donnais tellement de conseils que j'oubliais qu'à un moment moi même j'avais
besoin que l'on me conseille, ses conseils qui m'auraient peut-être empêché de faire ce que j'ai eu à
faire et qui aujourd'hui me pourrit la vie. Au bout d'une semaine écroulée après la rentrée, tous mes
amis avaient déjà rejoint Douala. On se voyait presque tous les temps bien que n'étant pas dans les
même quartiers. On s'était arrangé à ce qu'on commence et finisse les procédures d'inscription tous
ensemble..

Jack: mince c'est la magie ici hein! Depuis le matin que nous sommes en salle pour les pré-inscriptions,
on ne nous gère même pas.

Sylvain: j'ai même déjà faim gar je sens que je vais rentrer et revenir demain.

Danny: et tu crois que c'est demain qui sera mieux hein. HAHAHA.. Pardon ne me casse pas les côtes.

Syndie: Danny a raison bébé. Le mieux c'est de supporter et finir une seule fois. Demain on pourra
revenir faire autre chose.

- Bienvenus en fac les gars. C'était la même chose avec nous l'année dernière.

Avait répliqué le jeune homme qui était assis juste derrière nous, un ancien étudiant inscrit en faculté
des sciences juridiques et politiques depuis deux mile un qui était venu pour aider les nouveaux que
nous étions à s'inscrire. Il faisait semblant d'être nouveau en remplissant lui aussi les formulaires qu'il
nous montrait par la suite comment le faire. Il était tellement généreux que je n'avais manqué ce jour de
prendre son numéro pour très souvent lui écrire et lui demander des renseignements. Et là, on causait
constamment. Il m'avait donné quelques infos concernant la première année en droit et quelques
directives de l'université de Douala. Ces directives que j'avais pris la peine d'expliquer aux autres le
moment où nous nous voyions. Un soir, alors que j'étais couchée dans ma chambre, Sylvain m'avait
appelé insistant que je le retrouve chez lui pour passer un peu de temps avec lui vue que cela faisait
longtemps qu'il y avait pas eu des choses d'intime entre lui et moi. J'étais alors sortie de la maison en
donnant pour raison à Cynthia..

Syndie: tantine, je viens de recevoir un message d'un camarade disant qu'on doit urgemment se rendre
au campus pour consulter notre liste provisoire.
Cynthia: à cette heure-ci?

Syndie: oui tantine. Il m'a dit que demain très tôt la liste sera transmise au doyen pour sa signature et là,
il y aurait plus possibilité de corriger les erreurs.

Cynthia: ok. Vas dans ma chambre et ramène mon porte-monnaie.

Elle m'avait remis deux mile francs pour le taxi et m'avait recommandé de ne pas rentrer tard. Il était
seize heures passées de trente minutes quand je quittais. Certes, j'avais menti mais cela était nécessaire
puisque Sylvain me manquait et j'avais tellement envie de le revoir. Cela m'avait pris plus d'une heure
pour arriver chez lui car je connaissais ni son quartier, ni la cité dans laquelle il louait. C'est par le biais
d'un appel que je lui avais fait pour me renseigner que j'avais parvenu à arriver chez lui et à m'installer
confortablement comme ci j'étais chez moi..

Syndie: oulala, quel grand bien ça fait de s'étaler!

Là, je venais de me coucher sur son lit. Ce lit qui était monté en planches sur lesquelles était placé un
matelas doublement moussé avec des draps, l'une de couleur rose et l'autre de couleur blanche. A bien
dire les choses, la disposition de ces draps ne m'avait laissé indifférente et là, je n'avais qu'une seule
envie...

Sylvain: comment tu vas?

Syndie: bien et toi?

Sylvain: ça va. C'est bien chez toi ici. L'intérieur fait bon vivre.

Sylvain: merci. Je croyais que tu n'allais pas être là. Hum..Hum comment tu as fait pour sortir?
Syndie: tu ne me croiras pas.. J'ai dû raconter à la femme de mon oncle que notre liste provisoire a été
affichée et qu'il fallait aller la consulter.

Sylvain: hahahahahahaha.. Quel mensonge! Et que diras tu quand elle sortira pour de vrai?

Syndie: Ah! Je trouverai encore une autre excuse. De toutes les façons, l'important était que je sois là.
Allez, viens là! Tu m'as tellement manqué.

Je l'avais soudainement pris par sa chemise et je l'avais ensuite forcé à me rejoindre sur le lit pendant
qu'il essayait d'enlever son dessous. Il m'avait enlevé le haut de façon violente et s'était subitement jeté
sur moi comme un prédateur qui venait de poser l'oeil sur sa proie. Au bout d'une minute, nous nous
retrouvions nus, bras dessus bras dessous. Un moment que j'avais adoré passer avec lui. Il me caressa
tout le corps de ma tête jusqu'à mes pieds en suçant les parties les plus intimes. Il avait d'abord
commencer par téter les bouts de mes seins avant d'utiliser sa langue pour visiter ma chatte. Je vous
avoue que je me croyais être aux anges à ce moment là car il avait réussi à m'exciter rien qu'en
chatouillant mon clitoris du bout de sa langue. A un moment, il prit sa main gauche pour m'empêcher de
crier pendant que celle de droite faisait un aller-retour de l'extérieur jusqu'à l'intérieur de mon vagin à
plusieurs reprises avec son index. Quelques secondes après, c'était une autre dimension sexuelle. Je ne
sais comment il avait réussi à le faire en un temps si peu mais ce n'était plus son doigt qui pénétrait mon
intimité mais plutôt son verge que j'avais ressenti me toucher jusqu'au fond. Aux premiers coups, il allait
avec douceur. Aux prochains, c'était la machine à l'état pur. Et là, j'avais gémi. Je coulais et il pouvait voir
ce liquide blanc qui sortait de mon intérieur. C'était ça mon envie, faire l'amour avec Sylvain aussi
follement comme jamais.

Je retournai aussitôt après avoir fini avec Sylvain à la maison de peur d'être blâmée par Cynthia ou par
oncle Grégoire qui devait me rappeler qu'il m'avait prévenu de ne plus rentrer tard quand je sors de la
maison. A mon arrivée, Gertrude était assise au salon pendant que Cynthia dormais dans la chambre. Il
était dix neuf heures et j'avais juste chuchoté à Gertrude..

Syndie: papa est déjà rentré?

Et celle-ci m'avait répondu..


Gertrude: Non

Sans manquer de me poser la question de savoir où j'étais. Et là, je l'avais amené dans notre chambre
pour tout lui raconter. Un jour après, notre rentrée scolaire démarra, celle des étudiants inscrits en
droit, licence un. Je m'étais démarquée ce jour en évitant d'arriver tard en salle car j'avais été informée
de l'effervescence qu'il y aurait vue que c'était le premier jour. J'avais parvenu à être parmi les vingt
premiers étudiants à franchir le seuil de la porte de l'amphithéâtre où on faisait cours et je m'étais
trouvée une place juste devant, à quelques centimes du podium. Prêt moi était assise une fille brune aux
cheveux longs qui ne cessait de me regarder. Je ne cessais de me poser des questions sur pourquoi elle
me regardait avec autant d'attention et au bout de quelques heures, juste après le premier cours, j'eus
un éclaircissement sur les idées que je me faisais. "Clara" comme elle s'appelait. Elle m'avait approché et
m'avait dit..

Clara: bonsoir. Comment tu vas?

Syndie: bonsoir. Je vais bien merci et toi?

Clara: ça va. Clara est mon prénom. Je t'appelle comment?

Syndie: Syndie..

Clara: enchantée. Tu as sans doute remarqué que je ne cessais de te regarder pendant qu'on faisait
cours.

Syndie: oui et je me demande bien pour quelle raison.

Clara: rien de spécial. Juste que j'ai eu une certaine sensation quand j'ai posé mes yeux sur toi pour la
première fois et là, j'ai eu une envie folle de t'admirer, de te regarder incessamment jusqu'à la fin de la
journée.
Syndie: une certaine sensation tu dis? De laquelle parles tu?

Clara: en fait, tu ne peux pas comprendre. Je trouve simplement que l'on pourra faire plein de choses toi
et moi. Voilà mon adresse. Appelles moi dès que possible et on prendra rendez-vous.

Elle m'avait remis une carte de visite sur laquelle étaient inscrits son numéro de téléphone et son
adresse. J'avais commencé à me faire des idées en me demandant ce qu'elle prévoyait faire avec moi et
de quelle sensation parlait t'elle..

#A_Suivre...

[02/05 à 20:19] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_4

J'avais voulu parler de Clara aux autres mais une partie de moi m'obligea à me taire. Une semaine de
cours s'était écroulée et nous étions déjà aptes face à certaines réalités universitaires. On savait ce qu'il
fallait faire et ce qu'il fallait éviter bien que parfois on se trouvait contraints d'agir indépendamment de
notre volonté lorsqu'on était confortés à des situations telles que mentir à la maison pour vaquer à nos
rendez-vous, échanger quelques liasses d'agent contre certains cours qu'on recevait sous fichier et se
lever très tôt les matins pour pouvoir arriver tôt à l'école et occuper les premières places de l'amphi.
Grosso modo, c'était cela notre quotidien. A un moment, j'avais commencé à déranger Sylvain pour
certains de mes besoins du moins, ceux qui étaient nécessaires. Je ne sais pour qu'elle raison il m'était
venu en esprit de lui demander de l'argent pour mes serviettes hygiéniques, mes soins corporels ou
encore moins ma tenue vestimentaire; pourtant mon oncle Grégoire s'occupait très bien de tout cela.
Jusqu'à présent, je me dis peut-être que cela était dû au fait que j'avais rencontré certaines filles qui me
dirent..

- Hum.. Syndie.. pourquoi tu portes presque les mêmes habits pour venir à l'école? Regarde nous!
Comment nous sommes belles, sexy, rayonnantes. Même prendre soin de ton corps rien.

Avait commencé à me balancer toutes une liste de mots sur comment je m'habille, celle qui était devant
moi ce jour lorsqu'on faisait notre premier travail dirigé.
- Je trouve que Célia a raison Syndie. Tu dois prendre soin de toi, t'arranger de manière à ce que tu sois
belle. Tu n'as pas un petit ami?

M'avait cette fois ci demandé celle qui était juste auprès de moi, Anna.

Syndie: si j'en ai..

Célia: alors! Demande lui de l'argent pour t'occuper de toi. Tu crois que nous on fait comment? Ce sont
les gars qui nous ravitaillent.

Anna: HUM.. Elle semble dormir l'esprit pendant que les filles se font des sous rien qu'en ayant des
relations avec les hommes.

Syndie: en fait, c'est juste qu'il est étudiant comme moi et je l'aime beaucoup. Je trouve qu'il a besoin
d'argent pour lui même pour que je l'agace avec mes problèmes.

Anna: regarde comment elle est naïve. Pour toi, il doit seulement coucher avec toi n'est-ce-pas? Qui lui a
dit qu'on cherche la femme quand on a pas l'argent?

Célia: je wanda!

Célia et Anna étaient mes deux copines à l'amphi. Nous eûmes à causer un de ces quatres pendant
qu'on était au campus et elles me donnèrent certains conseils que je n'hésitai pas à exécuter. Et là, je
commençai à torturer Sylvain..

Syndie: chéri?
Sylvain: oui..

Syndie: regarde moi! Regarde comment je suis.. Toutes mes copines se moquent de moi que je ne
m'habille pas bien. Elles disent que je néglige mon corps et que je devrais de temps en temps me faire
belle.

Sylvain: et cela est censé me concerner à quel niveau?

Syndie: comment ça à quel niveau? Tu dois me donner de l'argent pour que je puisse prendre soin de
moi.

Sylvain: HAHAHA.. S'il te plaît chérie, ne m'amuse pas. Je travaille quoi pour avoir de l'argent? Tu oublies
que je suis étudiant comme toi?

Syndie: ça ne veut rien dire Sylvain. C'est toi l'homme et tu dois te battre pour subvenir à mes besoins.
Regarde-moi et regarde les autres! Je veux aussi avoir des trucs chics: bien m'habiller, me maquiller, me
orner le corps avec des choses de valeur comme les autres filles.

Sylvain: écoutes moi très bien, Syndie. Tu n'es pas ici pour les autres comme tu aimes bien parler d'elles,
mais plutôt pour ton école. Tu connais très bien la situation de ta maman au village et je crois bien qu'il
est tôt pour toi de penser aux choses de ce genre. Tu ferais mieux de te concentrer sur tes études afin
de réussir dans la vie et sortir ta maman de la pauvreté. Par rapport à moi ou aux autres, tu as la chance
de vivre chez ton oncle. Il s'occupe déjà très bien de toi pour que tu viennes encore me déranger avec
les problèmes d'argent. Moi je loue une chambre. Je dois payer quinze mille francs toutes les fins de
mois sans compter la lumière, la nutrition, mes vêtements... Pardon hein ne me déranges même un peu
s'il te plaît!

Quelques conseils de Sylvain dont l'erreur que j'ai commise à ne pas les mettre en pratique m'a poussé à
envier mes condisciples qui s'habillaient joliment pour venir à l'école. Un soir, alors que nous étions tous
assis au salon, Gertrude, Cynthia, oncle Grégoire et moi, ce dernier me tendit une somme de cinquante
mille francs en me disant..
Grégoire: tiens cet argent! C'est pour tes besoins personnels. Tu pourras aller au marché demain avec
Gertrude pour t'acheter de nouveaux vêtements.

Syndie: merci papa.

Grégoire: si non, comment ça va chez vous là bas? Ce n'est pas difficile j'espère..

Syndie: Ah on se bat. C'est vrai qu'on a embrassé une nouvelle vie qui s'avère un peu difficile que celle
des années antérieures mais on garde le moral haut. On a la certitude que ça ira.

Grégoire: oui oui. Ne vous inquiétez pas. C'est très facile le droit. N'oublie pas que je fais dans ça.

Syndie: Hum.Hum..

Grégoire: N'hésite pas à me demander de l'aide dès que nécessaire et surtout je veux que tu sois
prudente. Le milieu universitaire est très malsain et il y a des choses à éviter quand on y fréquente.

Syndie: ok papa.

Je l'appelais encore papa à cette époque là car j'avais tellement d'estime pour lui. J'avais utilisé cet
argent pour m'acheter deux jolies robes de sortie que les gens n'avaient cessé d'admirer et d'apprécier
lors de mon passage. Après un temps, il fallait bien que je passe à la vitesse supérieure, me vêtir des
vêtements de qualité et soigner mon corps dignement à la jeune fille de dix neuf ans que j'étais. Quand
Sylvain resta muet face à mes multiples demandes d'argent, je sus qu'il fallait que je me casse et que je
passe à autre chose. Mon oncle Grégoire ne pouvait rien non plus car j'avais aucune excuse valable pour
recevoir de sa part les sommes d'argent allant de cinquante à cent mille francs pour acheter ce dont
j'avais besoin. Alors, je pensai à Clara, ma copine qui m'avait remis sa carte de visite en me demandant
de la joindre. C'était un vendredi aux environs de seize heures.. Je pris soudainement mon téléphone et
je l'appelai..
#Au_Téléphone

Clara: allô!

Syndie: bonsoir Clara, c'est Syndie.

Clara: ah Syndie. Tu m'as enfin appelé. Comment tu vas?

Syndie: bien et toi?

Clara: très bien merci. Que puis-je faire pour toi ma belle?

Syndie: En fait, je veux qu'on se voit comme tu m'avais dit qu'on pourrait faire des choses intéressantes
ensemble.

Clara: ah je vois. Tu as mon adresse non? Viens chez moi quand tu veux.

Syndie: chez toi?!!!

Clara: oui chez moi. Ça t'étonne?

Syndie: honnêtement, oui. C'est possible maintenant?

Clara: oui si tu veux. Je suis à la maison.

Syndie: d'accord. A tout à l'heure..


Elle m'avait parlé de "chez elle", une partie de notre conversation que je cherchai à bien cerner. Je me
demandais comment une étudiante de son envergure pouvait avoir sa propre maison à elle. J'avais dès
lors décidé de m'y rendre même omme il fallut que je trouve une excuse comme celle de la dernière fois
pour convaincre mes parents. Aussitôt après s'être sortie de la maison, je pris la première moto qui se
présenta devant moi en direction de New Bell, le quartier dans lequel Clara vivait. A mon arrivée, je
m'étais renseignée sur l'adresse indiquée sur la carte qui était entre mes mains et j'avais parvenu à
trouver sa maison. Devant moi, une magnifique villa construite de façon moderne et entourée de quatre
murs qui lui servaient de barrière. J'avais réfléchi à plus d'une fois avant de demander au gardien qui y
était si vraiment j'étais chez Clara Malou, comme elle s'appelait et celui-ci me répondit: <<oui
madame>> aussi gaillardement. Je n'hésitai pas à rentrer et là, je fus quasiment stupéfaite. Je me croyais
dans un paradis où bon vivre règne. Je ne sais comment je pourrais vous exprimer mon état d'esprit à ce
moment là mais une chose est sûre, j'étais tellement étonnée de savoir qu'une maison comme celle où
j'étais appartenait à une étudiante, pire encore du niveau un. Elle m'avait rejoint à l'extérieur pendant
que j'y étais pour attendre que Hamidou, son gardien m'annonce..

Clara: bonsoir Syndie. Hummmm que tu es belle!

Syndie: merci.

Clara: comment tu vas? J'espère que tu n'as pas mis du mal à trouver la maison..

Syndie: pas du tout. Bien au contraire, je me suis vite retrouvée.

Clara: d'accord. Je t'invite à entrer.

Syndie: merci.

J'étais entrée et j'avais vu de mes propres yeux un ou deux trucs que je n'avais jamais vu auparavant...

#A_Suivre...
#Les_Histoires_Franckiennes

[02/05 à 20:19] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_5

Un bel intérieur! Orné des meubles de qualité, des staffs de couleur blanche et des tableaux peints qui
s'apercevaient sur les murs. De l'autre côté de la pièce, bien loin du salon dans lequel nous étions, se
trouvait une salle à manger où étaient disposés une table et quelques chaises en vitre. A côté d'elle, un
couloir qui indiquait sûrement l'entrée des chambres et des douches. J'avais pris plus d'une heure avant
de remarquer qu'il y avait un escalier qui les menait jusqu'au premier étage, elle et ses copines. J'avais
admiré la maison plus d'une fois. Je ne cessais de la contempler et de me demander intérieurement si je
n'étais pas dans un rêve. J'étais restée silencieuse, toute étonnée jusqu'à ce qu'elle me demanda..

Clara: je t'offre quelque chose à boire? Sais pas, un verre de whisky ou une bière fraîche.

Syndie: désolée mais je ne prend pas d'alcool. Une eau fraîche m'ira bien.

Clara: HAHA.. ok si tu le dis. Donne moi un instant!

Elle s'était soudainement dirigée vers ce couloir dont je vous ai parlé et étais aussitôt revenue, tenant
entre ses mains un plateau contenant une bouteille d'eau fraîche et un verre cassable comme je lui avais
demandé.

Clara: tiens! Ton eau fraîche comme demandée.

Syndie: merci. C'est bien chez toi là où je rêve?

Clara: HAHAHA.. A quoi t'attendais tu? C'est bel et bien ma maison.


Syndie: wouaou! C'est magnifique..

Clara: merci.

Syndie: et toutes ces autres filles, vivent elles avec toi?

Clara: Ah tu parles des filles.. Attends je te les présente. Caro! Vanessa! Audrey! Un instant s'il vous plaît.

Je les avais juste vu faire un ou deux tours quand je venais d'arriver mais à cet instant où Clara les
appela, je les vis sortir du même couloir, toutes belles, chacune joliment habillée.

Clara: je vous présente Syndie, une camarade de classe. Syndie.. Caro, Vanessa et Audrey, mes amies.

- Enchantée!

S'était adressée chez moi en me tendant la main, celle qui était plus proche de moi et qui me semblait
d'ailleurs la plus belle.

Syndie: le plaisir est partagé.

- Bienvenue chez nous.

Avaient répliqué les deux autres cette fois-ci. L'une de teint brun et l'autre, noir.

Clara: vous pouvez disposer. J'ai une conversation importante avec Syndie.
- D'accord. A plus..

Les autres s'étaient soudainement retirées et m'avaient laissé en tête à tête avec Clara. Celle-ci n'hésita
pas à me demander..

Clara: tu vis seule?

Syndie: non avec mon oncle. Pourquoi cette question?

Clara: j'avais pensé que tu pourrais vivre avec nous ici.

Syndie: HUM.. je dirai quoi à ma mère ou à mon oncle avec qui je vis? C'est cas même lui qui s'occupe de
moi après tout.

Clara: et puis quoi? Je pourrai t'offrir dix fois que ce qu'il t'offre. Te loger, nourrir, habiller ne sont rien
comparativement à l'argent que je gagne par jour, par semaine ou par mois.

Syndie: t'es sérieuse là?

Clara: Mais.. tu crois que j'ai construite c'est grande maison avec les cailloux? C'est l'argent que je gagne
ma belle. Regarde moi, toute belle, sexy et potelée. Tu pourrais être comme ça toi aussi si tu le veux
bien.

Syndie: wouaou!

Clara: je te trouve belle. Un corps comme le tien doit être utilisé à sa juste valeur. Met le en action et tu
verras toi même les merveilles de sa production.
Syndie: Que veux-tu dire par là?

Clara: qu'es-ce que tu ne comprends pas là?

Syndie: tout en fait. Sois plus explicite.

Clara: ok je t'explique..

Elle m'avait parlé d'elle, comment elle était issue d'une famille pauvre et qu'il fallait qu'elle se donne
corps et âme pour réussir dans la vie...

Clara: j'ai donc rencontré un monsieur qui m'a pris pour vivre avec lui ici à Douala après mon
baccalauréat. C'est un ami à mon père en fait. il a tellement d'argent et fait dans le réseau des
prostituées. Il les loge et les nourrit en contrepartie des 40% de leurs revenus journaliers. Il m'avait
inscrit à l'université mais m'avait un moment après recommandé d'abandonner pour me concentrer
uniquement sur ce que je faisais, la prostitution. C'était cela ma vie avec lui jusqu'à ce que je décide de
le quitter pour créer mon propre réseau. J'avais déjà économisé une forte somme d'argent ce qui m'a
permis de me construire. Aujourd'hui, je mène une vie heureuse avec l'argent que je gagne et cela me
permet de faire n'importe quoi. Mes parents au village savent que je travaille car il n'arrive aucune fin
de mois sans que je leur envoie de l'argent. J'ai vingt cinq ans mais je suis encore inscrite en première
année droit. Je ne suis nullement retournée en fac parce je voulais fréquenter ou encore moins avoir le
diplôme mais tout au contraire pour rechercher des filles qui pourront renforcer mon réseau. Quand je
t'ai vu pour la première fois, j'ai su que tu étais le genre de fille qu'il me faut.

Syndie: je suis censée comprendre que tu veux que je rejoigne ton groupe de prostituées?

Clara: c'est cela en fait.

Syndie: Non Non.. c'est impossible. Je suis très jeune et j'ai un petit ami que j'aime beaucoup.
Clara: l'âge n'est pas un problème ma belle. Et si je te dis que j'ai commencé à dix sept ans et que j'avais
un petit ami moi aussi, me croirais tu? Il ne s'occupait pas de moi en fait et j'avais bien de problèmes
pour rester attachée à lui comme une obsédée. Écoute moi bien, tu gagneras énormément d'argent
avec lequel tu feras n'importe quoi. Tu auras tous les mecs à tes pieds qui te courront après rien que
pour ta beauté, la splendeur de ton corps. Tu te rends compte?

Syndie: ...

J'étais restée figée. Toujours assise sur le même meuble depuis mon arrivée, analysant à plusieurs
reprises ce que me disait Clara. J'avais projeté le futur et je me voyais comme prostituée, gagner de
l'argent à la sueur de mes fesses, vendre mon corps jours et nuits dans les rues comme elles le
faisaient... C'était banal et indigne mais j'avais commis l'erreur d'accepter. Oui! J'avais succombé au
charme et je m'étais offerte à elle. J'avais pris l'initiative de ne rien dire à personne au sujet de la
nouvelle vie que je menais. Même mon oncle à la maison, ni même sa femme n'étaient au courant de
mes différentes sorties nocturnes parce que je prenais la peine de flatter Gertrude avec des petits
cadeaux pour qu'elle me fasse sortir et me laisse entrer en toute discrétion. Je lui disais que j'allais
réviser avec mes amis et naïvement, elle me croyait. Une nuit, alors que je ne m'étais pas rendue
compte que mon oncle n'était pas encore rentré du boulot, je sortis de la maison pour mes rendez-vous
avec les copines comme d'habitude. Celui-ci était rentré juste après mon départ et s'était mis en colère
lorsqu'il jeta un coup d'œil dans notre chambre, Gertrude et moi, et ne me vit pas..

Grégoire: Gertrude! Gertrude!

Gertrude: oui papa..

Grégoire: où est passée ta sœur?

Gertrude: je n'en sais rien. On s'est pourtant couchés ensemble et je n'ai pas remarqué qu'elle était
sortie.

Grégoire: ah bon?! Elle viendra ici me trouver.


C'était un vendredi et j'étais sortie faire la fête avec mes copines en espérant tomber sur un ou deux
clients qui voudraient bien mon corps pour toute la nuit...

#A_Suivre...

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#Les_Histoires_Franckiennes

[02/05 à 20:19] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_6

Comme je l'avais souhaité, j'étais tombée sur un monsieur bien baraqué présentant le physique d'un
homme de la quarantaine. Bien qu'il me faisait un peu peur, j'avais réussi à me passer l'éponge et à
coucher avec lui puisque l'élément le plus important était l'argent..

Syndie: bienvenu chez moi. Sentez vous libre de faire ce que bon vous semble.

- Merci. C'est magnifique ici.

Avait répondu le monsieur en question. Je l'avais amené chez Clara pendant qu'elle et les autres étaient
restées au nack où nous étions pour attendre d'autres clients.

Syndie: nous aurons pour quelques heures seulement. J'ai d'autres choses à faire.

- Sans soucis. Combien je dois payer pour deux heures?


Syndie: HUM HUM.. A votre avis? A voir mon corps, vous n'hésiterez pas à me donner au moins
cinquante mille francs ne serait-ce pour une heure.

- cinquante mille francs??!!

Syndie: oui oui. Ne me dites pas que cela vous étonne.. voyons monsieur! J'ai l'impression que vous ne
réalisez pas que tout ce potentiel, toute cette bonne chaire vous appartiendra pour deux heures à
seulement cent mille francs. C'est rien par rapport à ce que vous gagnez par jour.

- Bon! L'argent n'est pas un problème mais c'est sans préservatif j'espère.. Je ne mange pas la banane
avec la peau.

Syndie: moi je ne suce pas le bonbon avec l'emballage.

- HAHAHAHAHAHAHA.. Je savais qu'on devait bien s'entendre. Allez viens là ma belle! Je vais te
chevaucher comme un homme ne l'a jamais fait..

Et là, nous fûmes l'amour. Il était vingt trois heures passées d'une quinzaine de minutes et je n'avais que
pour deux heures puisqu'il fallait que je rentre à la maison avant que le matin ne sonne. Quelques temps
après, nous finîmes notre partie de jambes en l'air et le monsieur me remit la somme de cent mille
francs comme convenu. C'était un très riche d'homme d'affaires, la catégorie de personnes avec les qui
on traitait. J'avais attendu que Clara et les autres reviennent pour que je lui remette son pourcentage
avant de partir, ce qui fut fait dans le plus bon des accords. J'avais soudainement pris la route pour le
chez nous bien qu'il faisait tard et que l'atmosphère présentait un aspect effrayant. J'étais arrivée cette
nuit quand mon oncle Grégoire était encore assis au salon, curieusement pour m'attendre. L'ignorant,
j'avais essayé de réveiller Gertrude en toquant à notre fenêtre comme j'avais l'habitude de faire avant
que celle-ci ne me dise que cela ne valait pas la peine, qu'il fallait directement que j'aille toquer à la
porte centrale car mon oncle Grégoire était déjà au courant de tout. Une drôle de panique m'avait
soudainement prise. Je me demandais ce que j'allais lui donner comme excuse. Ayant réfléchi à
plusieurs reprises sans suite, j'avais pensé à ne pas y aller et à passer la nuit devant la porte avant de
réaliser que cela aggraverait la situation. Alors, je pris mon courage et j'allai vers lui..
TOC TOC TOC..

Avais-je toqué la porte aussi doucement pour ne pas attirer l'attention de Cynthia qui était
profondément endormie.

Grégoire: qui est-ce?

Syndie: c'est moi papa..

Grégoire: Syndie???!!

Syndie: oui papa c'est moi.

Il avait soudainement gardé le silence et ouvrit la porte quelques secondes après..

Grégoire: tu sors d'où?

Syndie: ...

Grégoire: réponds-moi!

Syndie: désolée papa. J'étais à l'anniversaire d'une amie.

Grégoire: depuis quand tu sors de cette maison sans nous tenir informés? Depuis quand Syndie?

Syndie: désolée papa. C'est juste que tu n'étais pas encore rentré.
Grégoire: est-ce là une raison Syndie? Ta tante Cynthia qui était là, tu lui en as parlé?

Syndie: 😔

Grégoire: de toutes les façons, vas te coucher. On en reparle tout à l'heure.

Six heures sonnèrent. Il n'attendit pas que les premières du matin s'écroulent pour m'appeler et me tirer
les oreilles pour la bêtise que j'avais commise la veille. Il ne manqua pas de me donner un avertissement
en me rappelant la raison pour laquelle j'étais venue chez lui. D'ailleurs qu'il avait appelé ma mère pour
tout lui raconter au sujet de mon attitude à la maison et celle-ci m'avait par la suite appelé pour me
blâmer question d'attirer mon attention. Je vous avoue que plutôt que d'éveiller ma conscience et de
me faire cesser mes besognes, l'appel de ma mère avait boosté mon envie de la sortie de la souffrance
et là, j'avais encore plus soif du matériel, de l'argent et de tout ce qui pouvait m'élever au rang de reine.

Quelques temps après, je m'étais conformée à l'image de Clara et des autres filles même si cela n'était
qu'à quelques exceptions près. J'avais de beaux vêtements moi aussi, que je portais sciemment pour
séduire les hommes à mon passage. Je me maquillais déjà et je mettais mon corps en valeur. Mon
nouveau teint, ma nouvelle peau et mes nouvelles formes ne laissaient personne indifférent. Il m'arrivait
de fois de sortir de la maison avec deux vêtements: un que je portais avant de quitter la maison et
l'autre que je mettais dans le sac pour porter chez Clara avant de me rendre à l'école puisqu'il fallait non
seulement qu'on ne remarque pas à la maison que je m'étais acheté de nouveaux vêtements, mais aussi
qu'ils étaient extravagants.

Quelques mois plus tard, nous finîmes l'année et j'avais réussi à passer au niveau supérieur même sans
avoir affronté les épreuves des contrôles continus, ni de la session normale. Vous vous demandez sans
doute comment j'avais fait. Et bien je vous répondrai par..

"Mon corps est un moyen pour moi de combler tous mes désirs"

Une parole que j'aimais très souvent prononcer quand mon entourage me demandait si j'allais m'en
sortir dans la vie avec le comportement que j'affichais. C'était cela en fait. J'utilisais mon corps pour tout
faire. Il me permettait d'avoir même les hommes les plus puissants à mes pieds et là, je pouvais me
hausser les épaules en répliquant fièrement que j'avais réussi à gravir les échelons. A cette époque je
n'avais que vingt ans. Pas même mon oncle ou mon copain Sylvain pour constater que j'évoluais dans la
prostitution. Ce dernier avait juste remarqué que j'étais un peu distante avec lui et que je ne lui ai
accordait plus autant d'attention que les années précédentes.

Sylvain: qu'est-ce qui t'arrive Syndie? Pourquoi te comporte tu de cette façon avec moi?

Syndie: qui y a t-il? Je ne vois pas de quoi tu parles.

Sylvain: bien-sûr que tu vois très bien de quoi je parle. Ça fait combien de temps que tu ne réponds plus
à mes messages, que tu ne prends plus mes appels?

Syndie: c'est cela qui te rend aussi furieux? Sérieusement Sylvain?

Sylvain: il y a cela et plein d'autres choses encore. Depuis un certain temps tu t'habilles bizarrement
pour venir à l'école. En plus, tu viens même quand bon te semble. J'ai remarqué que tu as validé toutes
les unités et que tu es d'ailleurs promue au niveau deux pourtant nous sommes d'accord toi et moi que
tu ne faisais même pas les travaux dirigés, ni les contrôles continus.

Syndie: et tu voulais que j'échoue pour ça? Donc tu voulais aller en deuxième année seul c'est ça. Hein
Sylvain?!

Sylvain: ce n'est pas ce que j'ai dit.

Syndie: c'est quoi alors?

Sylvain: ...
Syndie: tu ne réponds pas hein! En tout cas, je crois bien ma vie me regarde et j'ai le droit de faire d'elle
ce que je veux.

Sylvain: jamais Syndie! Pas tant que je suis ton petit ami..

Syndie: hahahahahahaha.. petit quoi? Petit ami hein.. tu me donne quoi? Tu connais combien coûtent
les vêtements que je porte, les bijoux que j'ai sur le corps ou même mon lait de toilette?

Sylvain: je t'interdis de me parler sur ce ton. Si non..

Syndie: si non quoi? Tu vas me frapper c'est ça? Essaies et tu verras. Tu le regretteras toute ta vie
Sylvain, je dis bien toute ta vie.

Sylvain: Syndie! C'est à moi tu parles comme ça?

Syndie: nous ne sommes que deux dans cette pièce ou bien j'hallucine?

Une question qui l'avait poussé à bout. Il n'avait pu se retenir et m'avait administré une gifle qui avait
fait ressortir les traces de ses doigts sur ma joue gauche. Et moi, toute furieuse, je m'étais jeté sur lui
comme une folle et j'avais commencé à le taper sur toutes les parties de son corps. Il gardé son calme
avant de s'engager à me battre copieusement jusqu'à ce que les voisins vinrent nous séparer. J'avais le
seum qui me tarodait l'esprit. Une seule envie m'était passée par la tête: lui dire que c'est fini entre nous
et que je ne voulait plus qu'il s'approche de moi.

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[02/05 à 20:19] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_7

Syndie: tu oses poser tes mains sur moi. Tu es qui? Salopard, vaut rien! Un idiot comme ça..

- Qu'est-ce qui se passe ici voisin?

Avait demandé le premier voisin qui nous avait entendu se disputer.

- Voisine, qu'est-ce qu'il y a?

Rétorqua le second. J'allais constamment chez Sylvain et ses voisins me connaissaient déjà. C'était la
première fois qu'on ait une dispute de ce genre au point de s'échanger les coups, ce qui eût à les
étonner ce jour. Pendant qu'il essayait de leur expliquer ce qui s'était passé, j'étais juste là, placée
debout à l'insulter de tous les mots.

Syndie: d'ailleurs même c'est la dernière fois que tu me vois chez toi. Je ne veux plus de lien avec toi.

- Calme toi Syndie! Il y'a bien un moyen d'arranger les choses.

- Ben a raison Syndie. La violence ne résoud pas tous les problèmes.

Ben était le voisin le plus proche de Sylvain, celui avec qui j'avais l'habitude de dialoguer quand j'arrivais
et ne trouvais pas Sylvain à la maison.
Sylvain: elle n'a qu'elle s'en aller si elle veut. Je ne pourrai supporter une fille qui me parle sur n'importe
quel ton disant être ma petite amie.

Ben: calme toi voisin. Calmez-vous! Rentrer à l'intérieur, vous y causerez mieux sûrement.

Ben et l'autre voisin avaient réussi à me calmer jusqu'à ce que j'avais repris mon sang froid. Sylvain et
moi avions rejoint de nouveau la chambre et reprîmes la conversation. Il s'était excusé pour m'avoir
battu et moi, je lui ai avais demandé pardon pour avoir tenu des propos injurieux à son égard.
Honnêtement, je l'aimais encore en ce moment malgré ce que je faisais comme passe temps pour
gagner un peu d'argent. Je n'avais pas pu résister aux caresses et aux baisers qu'il m'avait faits ce jour
pour se faire pardonner après s'être déshabillé et m'avoir déshabillé par la suite. Toute excitée, je ne
manquai pas à glisser ma tête de sa poitrine jusqu'à ses jambes pour me procurer sa queue. J'avais
d'abord commencé par la chatouiller avec mes mains en la balançant de gauche à droite avant de
l'enfoncer dans ma bouche pour la sucer comme je le faisais autrement pendant nos moments de
plaisirs sexuels. Une action de ma part qui le faisait fondre comme une glace. Je pouvais le voir se tordre
de plaisir et l'entendre pousser des cris de soulagement qui me laissaient croire que ce que je lui faisais
sur sa bite lui plaisait énormément. On avait passé plus d'une heure à mélanger nos sexes sous des
draps et à utiliser nos mains pour se caresser avant que je ne décide de rentrer car il était déjà tard.

Quelques temps après, on reprit avec la nouvelle année académique. J'avais passé ces un an de classe
sans me rendre chez nous à Bafoussam, ni pendant les congés de noël, ni pendant veux de pâque. Mais
j'appelais constamment ma mère pour avoir de ses nouvelle et celles de Prisca. Pour cette année qui
suivit celle où je venais d'entrer en faculté, j'avais commencé à envoyer un peu d'argent à ma mère pour
qu'elle le remette à ma sœur afin qu'elle puisse s'acheter quelques petits trucs nécessaires pour son
bien être. Ma mère, très souvent, tentait de me demander où je gagne assez d'argent pour m'occuper
de moi et de ma sœur mais à chaque fois, je parvenais à la convaincre en lui disant que je faisais de
petits jobs qui rapportaient un peu d'argent la semaine. Mes copines du lycée avaient remarqué que
j'avais pris mes distances avec elles et s'étaient rapprochées de moi pour me demander les raisons pour
lesquelles je m'étais séparée d'elles, du moins pourquoi j'étais devenue "bizarre"..

Danny: hum mama! C'est la beauté comme ça? Ta vie donne hein..

Syndie: hahahahahahaha.. abon?


Danny: oui oui. Même comme tu ne nous gères plus.

Leïla: n'est-ce-pas elle s'est fait de nouvelles amies!

Syndie: dîtes pas ça les filles. C'est juste que je vis chez mon oncle et ce dernier est strict. Je n'ai très
souvent pas la possibilité de sortir m'amuser comme vous si non, je vous répondrais quelques fois.

Danny: c'est ça! Même à l'école tu ne viens même pas. On voit seulement ton nom affiché au babillard
chaque fois qu'on publie les résultats avec les fortes moyennes.

Syndie: HAHA.. vous ne pouvez pas comprendre. Bon c'est pas ça l'important, je suis là maintenant.
Réjouissez-vous!

Leïla: ok. Si non c'est comment alors?

Syndie: ça va par la grâce de Dieu. Je mène une vie heureuse, je ne manque rien, je ne me plains pas.

Leïla: mama mieux c'est pas toi? La galère va me tuer à Douala.

Danny: tu parles. Ça fait déjà trois jours qu'on a pas mis la marmite au feu chez nous. Mon lait de toilette
est fini. Regarde ma peau, je me oins qu'avec l'huile des palmiste. J'ai encore l'argent pour acheter
l'autre lait?

Laila: peut-être ta part vient de finir. Ma part est fini ça fait un mois.

Syndie: hahahahahahaha.. les filles ci vous allez me tuer.


Leïla: en vrai Syndie ne ris pas!

Syndie: bon! J'ai une proposition à vous faire. Accompagnez moi ce samedi à une fête et vous pourrez
facilement vous faire des sous.

Leïla: une fête?!

Syndie: oui..

Leïla: et c'est quel type de fête pour qu'on se fasse facilement de l'argent?

Syndie: en fait c'est une amie à moi qui m'a invité et m'a demandé de venir avec quelques copines si je
veux. Elle a des amis qui vienne de nbeng et sont prêts à dépenser énormément d'argent pour faire la
fête.

Leïla: HUM.. Ça ne m'inspire pas.

Danny: mama pardon moi je suis partante. C'est à qu'elle heure? Où précisément?

Leïla: Danny!!?

Danny: Quoi?! Pardon excuses ma vie! Tu connais très bien la situation dans laquelle je vis. Des
occasions comme celle-ci, il ne faudrait pas les louper.

Syndie: bon je vais te faire signe en semaine. Je vous amène quand même manger au restaurant. J'ai un
peu d'argent sur moi.
Danny: euh ma mère, c'est toi qui connais. Pardon allons!

Syndie: hahahahahahaha.. Tu vas me tuer, toi la fille ci.

Nous étions mardi aux environs de treize heures. On venait de terminer une séance de travail dirigé et
s'apprêtait à quitter le campus avant de s'arrêter pour causer. Je les avais amené au restaurant qui était
juste à côté de l'université pour manger et boire comme j'avais un peu d'argent. J'avais encore évoqué le
sujet de la sortie de samedi en insistant pour que Leïla vienne avec nous mais elle s'était une fois de plus
résignée à refuser l'invitation sous prétexte que cela n'était pas inspirant. Deux ou trois jours passèrent
et samedi arriva enfin. Ce jour où Danny et moi sortîmes en partance pour Dreams place, le snack bar où
nous avaient invité Clara et ses amis mbenguistes. Nous y étions avec les autres filles: Caro, Vanessa et
Audrey. Dès le premier instant où je posai mes yeux sur François, l'un des mbenguistes qui étaient
présents, je commençai à craquer. Je me dis qu'il fallait à tous les prix m'accrocher sur lui, le séduire et
l'amener à faire mes papiers pour voyager avec lui. La fête dans l'ensemble s'était très bien passé. Nous
mangeâmes, bûmes et dansâmes et à satiété. Pendant qu'on le faisait, je voyais Danny se coler à Roger,
un autre mbenguiste qui était avec nous. Je sus qu'elle avait trouvé son compte et qu'elle était prête à
finir la soirée derrière quatre mur, sans lumière, sans bruits, rien qu'elle et lui. Au bout de quelques
heures, je commençai à me fatiguer. J'avais cherché Danny dans la salle en vain avant d'être informée
par Caro qu'elle s'était en allée en toute discrétion avec ce même Roger pendant qu'on dansait. Quant à
moi, j'avais réussi à ramené mon mbenguiste à la maison avec qui j'avais couché toute la nuit juste pour
qu'il pense à la proposition que je lui avait faite, celle de me faire aller en Europe avec lui. Un mois plus
tard, c'était le fiasco pour moi. Je commençai à avoir des vertiges et à vomir sans cesse. J'avais
commencé à réfléchir sur quand je devais avoir mes menstruations pour la prochaine fois et je constatai
que je les avais perdu depuis deux semaines. Je commençai à paniquer et à rôder dans tous les coins de
la maison. Je me demandais si j'étais enceinte ou si c'était juste un retardement menstruel il fallait bien
que je fasse un test de grossesse dans tous les cas..

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#Les_Histoires_Franckiennes

[02/05 à 20:19] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché


#Episode_8

Gertrude: Que t'arrive t'il?

Syndie: Moi?!!

Gertrude: oui toi! Nous ne sommes que deux dans cette pièce..

Syndie: rien. Je m'ennuie juste.

Gertrude: tu es sérieuse là? Il y a tout pour se distraire dans cette maison. En plus, maman et papa ne
sont pas là pour t'empêcher de sortir et tu dis t'ennuyer?

Syndie: en fait, ce n'est pas vraiment de l'ennui. Je réfléchis sur quelque chose.

Gertrude: puis-je savoir ce que c'est?

Syndie: je ne pense pas. Ça ne concerne que les grandes personnes.

Gertrude: hummmm tu oublies que je suis aussi à l'université? Je suis déjà grande moi aussi.

Syndie: en fait, Gertrude. Ça ne te regarde pas.

Je lui répondais de manière agressive, toujours en rôdant dans tous les coins de la maison. Je la trouvais
un peu agaçante car je n'étais vraiment pas d'humeur à passer à n'importe quel interrogatoire que ce fut
concernant ma mine ou mon attitude. Oncle Grégoire et Cynthia s'étaient déplacés pour la ville voisine à
l'occasion du mariage d'une amie à eux. J'avais profité de leur absence pour régler mes problèmes,
principalement celui de ces menstruations perdues qui me plongèrent dans un profond désarroi. La test
je l'avais fait et les résultats indiquèrent que j'étais bel et bien enceinte et cela depuis deux semaines. Je
commençai à me poser un ensemble de questions sur comment j'allais faire ou ce que j'allais devenir.
Devrais-je le dire à Gertrude, à mon oncle Grégoire ou à Sylvain? Si non, devrais-je garder la grossesse et
accoucher d'un bébé au bout de neuf mois? Je ne voyais en aucune proposition une solution adéquate à
mon tourment. Je continuai donc ma réflexion. Au bout d'une ou deux heures, je décidai de me rendre
chez Clara pour m'épauler espérant qu'avec son expérience, je puisse solutionner mon problème et
retrouver enfin le sourire. Je ne dirai pas qu'elle ne m'avait aidé car ce qu'elle m'avait proposé m'avait
permis de redevenir là même charmante et séduisante Syndie que j'étais et de continuer mes activités..

Clara: je trouve que tu es vite allée là.. A peine quelques semaines dans le métier et tu te choque déjà
les grossesses? Et dire que tu en as encore pour beaucoup d'années, tu risques de passer toute ta vie à
avorter.

Syndie: avorter???!!!

Clara: oui avorter! Que croyais tu? Que tu garderas cette grossesse c'est ça?

Syndie: ...

Clara: je croyais que tu étais déjà sage. Te rends tu compte de tout ce que tu perdras si tu accouche de
cet enfant? Que diras tu à ta mère ou à ton oncle? Déjà qu'il ne pourra même plus t'accepter chez lui.
Comment prendras tu soin de l'enfant toute seule, sans argent? Je parie que tu ne connais même pas
qui en est le père.

Syndie: je croyais que si on me chasse de chez nous, je viendrai vivre avec toi et tu prendras soin de moi.

Clara: oui mais dans le cas où tu n'es nullement enceinte. Écoute bien, cet enfant n'est pas le bienvenu
et doit immédiatement retourner d'où il vient.
Syndie: c'est juste qu'il est possible qu'il soit de Sylvain et ça lui déplaira de savoir que j'ai avorté de son
enfant.

Clara: ne me dis pas qu'il est déjà au courant..

Syndie: non, pas encore. Mais je comptais lui en parler.

Clara: Morbleu! Syndie tu es folle? Tu veux tout foutre en l'air et gâcher notre business c'est ça?

Syndie: honnêtement, non. Mais j'ai tellement peur de l'avortement rien qu'à me souvenir des filles de
mon village qui sont mortes de suite d'avortement.

Clara: tu dis bien au village. Vos histoires que vous prennez n'importe comment ça vous tue là. Ici en
ville, il y a des grands docteurs spécialisés pour cela. Je suis dans ces choses depuis longtemps et je ne
peux pas mal te conseiller. Tiens! Ça tombe bien.. J'en connais un qui t'aidera à te débarrasser de cette
grossesse à moins d'une heure. Fais toi belle et accompagne moi!

Syndie: ok..

J'avais accepté la suivre et ensemble, allâmes chez Maleb, le docteur qui s'était chargé de hôter ma
grossesse. Oui! Je l'avais fait.. j'avais avorté et ce à l'instant où Clara me l'avait conseillé. Nous étions
retournée chez elle aussitôt après avoir fini avec Maleb. Il m'avait pris cinquante mille francs et m'avait
rassuré que je ne devais rien craindre. Bien au contraire, que je pouvais lui faire confiance et revenir à
chaque fois que j'aurai besoin de son aide. Naïvement, j'avais répondu..

Syndie: d'accord docteur.

Avant que Clara ne réplique à son tour..


Clara: merci Maleb. Je savais que je pouvais compter sur toi.

D'abord au docteur. Ensuite à moi..

Clara: tu vois, je t'ai dit de ne pas avoir peur. C'est un spécialiste. C'est son métier.

Après l'escale chez elle, j'étais aussitôt retournée chez nous car il faisait tard et Gertrude ne devait
dormir toute seule à la maison. Pendant que cherchais à ouvrir la porte avec les clés que j'avais,
j'entendis des bruits sortirent de l'intérieur de la pièce qui ressemblaient assurément à ceux de la
télévision. Je sus dès cet instant qu'elle était encore au salon pour visionner et je ressentis
soudainement des pas qui venaient vers moi..

Gertrude: bonsoir. Déjà de retour?

Syndie: oui.. Je croyais que tu dormais!

Gertrude: non. J'ai commencé à regarder un film après ton départ et je m'y suis intéressée. J'ai grave
envie de le terminer avant le couchée.

Syndie: ok

Gertrude: et toi, ça va déjà?

Syndie: oui oui. Beaucoup mieux même!

Gertrude: hummmmm. Qu'est-ce-que tu avais?


Syndie: ce n'était même rien de grave. Ça va! Le problème est résolu.

Gertrude: ok. J'ai quelque chose à te demander.

Syndie: je t'écoute..

Gertrude: vue que papa et maman ne sont pas là, j'ai envie de faire venir mon copain à la maison
demain si cela ne te dérange pas bien-sûr.

Syndie: me déranger?! Pour quelle raison?

Gertrude: sais pas! Peut-être tu diras qu'il s'agit d'un manque de respect ou un truc de ce genre..

Syndie: non ma belle. Fais le venir si tu veux. Mais tu sais, papa et maman pourront rentrer d'un
moment à l'autre.

Gertrude: pas demain dans tous les cas. Je les ai appelé pour savoir.

Syndie: ok

"Je dois me faire belle pour demain. Je dois donner une bonne impression à son copain.."

M'étais je mis ces objectifs en tête avant de m'endormir. Je n'avais cependant aucune arrière pensée ou
mauvaise intention à l'endroit de Gertrude et son petit ami. Je voulais juste qu'il m'apprécie, qu'il ait des
pulsions rien qu'en même regardant, ce que j'avais réussi à faire même si les choses avaient mal tourné
pour nous. Après une longue nuit de sommeil paisible, je jour fini enfin par arriver. Gertrude et moi
avions décidé de concocter un met pour recevoir son mec car c'était cas même la première fois qu'il
devait nous visiter. Je lui ai avais remis dix mille francs sur l'argent que j'avais épargné pour qu'elle fasse
le marché. Elle avait voulu savoir où j'avais eu autant d'argent mais j'avais parvenu à endormir ses
soupçons en la disant que cet argent, Sylvain me l'avait donné pour prendre soin de moi. pendant
qu'elle faisait la cuisine, je nettoyais la maison. On s'était arrangés à travailler en synergie pour finir à
tant et bout de trois à quatre heures, tout était prêt. Alors qu'elle rangeait encore les couverts à la
cuisine, je regardais la télévision au salon quand soudain j'entendis un bruit semblable à celui de la
sonnerie. J'imaginai qu'il s'agissait de Damien, comme il s'appelait selon ce que m'avait dit Gertrude. Je
m'arrangeai soudainement. J'avais soulevé ma jupe jusqu'à mes cuisses et bien serré ma poitrine de
manière à faire ressortir mes seins. Je me dirigeai vers la porte tout étant sexy..

- Bonsoir..

Syndie: bonsoir. Damien??

- Oui..

Syndie: vas-y entre!

A voir la tête qu'il faisait lorsqu'il me regardait, j'eus l'impression qu'il se disait intérieurement..

"Wouaou. Quelle bombe!"

Syndie: Gertrude termine à la cuisine et nous rejoint dans quelques instants. Veuilles t'asseoir ici!

- Merci.

Syndie: je t'offre quelque chose à boire? Du whisky, de la bière ou un verre d'eau?

- C'est mieux un verre d'eau.


Syndie: d'accord. Un instant.

J'avais rejoint la cuisine. Je pouvais le voir secouer sa tête de manière à exprimer son attirance par ma
démarche lorsque je tournais mon derrière pour lui plaire et l'amener à s'intéresser à moi..

Syndie: il est déjà là..

Gertrude: Damien?

Syndie: oui

Gertrude: oulala! Mon bébé..

Elle était très contente d'apprendre l'arrivée de Damien et avait soudainement abandonné le ménage à
la cuisine pour le rejoindre au salon. J'avais continuer à le faire avant de rejoindre le salon moi aussi.
Pendant qu'on causait, je voyais Damien me regarder incessamment, me parler des yeux et me faire des
signes pendant que Gertrude avait le regard tourné vers l'autre côté de la pièce. On dirait que j'avais
réussi à lui plaire..

Syndie: comme ça vous êtes ensemble depuis le lycée..

Damien: oui oui. C'est ma princesse et je ne compte pas la quitter.

Syndie: c'est génial. Tu fais quelle filière?

Damien: droit, première année.


Syndie: comme moi en fait. Et pourquoi ce choix?

Damien: c'est mon père qui l'a décidé. Il est juge et a voulu que j'excelle dans le même métier.

Syndie: wouaou. Juge??? Il doit avoir énormément d'argent alors..

Damien: on dirait que tu l'ignore. C'est un milliardaire. J'ai voulu commencer cette année à l'université
de Douala pour ne pas rester à la maison à attendant la finalisation de mes papiers pour l'étranger.

Syndie: comme ça tu voyageras d'ici peu. Hum Gertrude t'es chanceuse.

Gertrude: HUM HUM..

Je venais d'apprendre que Damien était issu d'une famille riche dont le père était juge au barreau du
Cameroun. Je n'avais qu'une seule envie à ce moment: le séduire et l'amener dans mon lit. Je savais que
l'argent allait tomber. Vint le moment où Gertrude nous laissa seuls au salon pour se rendre à la cuisine
et ramener le repas..

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[02/05 à 20:21] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_9
Damien: dis, je te plaire?

Cette question, il me l'avait posé discrètement en employant un ton moins fort que celui qu'il avait
lorsque Gertrude était encore présente. Et moi, j'avais juste répondu..

Syndie: je dirai oui.. Vue que t'es un beau mec et tu es presque mon style.

Damien: je savais! J'ai remarqué que tu ne cessais de me regarder pendant qu'on bavardait. Passe moi
ton numéro!

De sa poche, il sortit son téléphone et le glissa jusqu'à moi pour que je puisse enregistré mon numéro. Je
n'avais pas hésité à le faire car j'avais bien mes objectifs en tête: m'emparer de son argent bien qu'il
croyait que j'étais attirée par lui. Quelques minutes après, Gertrude sortit de la cuisine, tenant entre ses
mains un grand plateau contenant deux couverts..

Gertrude: j'espère que je n'ai pas duré. Si non, le repas est servi..

Damien: hummmm ça sent bon là! Que nous as-tu fait à manger?

Gertrude: je te laisse découvrir. A attendant, je vais chercher à boire.

Damien: ok

Je le voyais me regarder continuellement et cela même quand il s'adressait à Gertrude. Elle l'aurait pu le
remarquer mais bon! Cela se passait en toute discrétion. Elle nous avait cuisiné du riz avec de la sauce
jardinière. Ce délicieux repas que nous mangeâmes avec appétit avant de savourer les fruits que avait
ajouté à la table pour le dessert. Au bout d'une quarantaine de minutes, nous finîmes de manger et
rejoinîmes le grand salon pour terminer notre conversation. J'avais aimé ce moment, Gertrude aussi. Je
l'avais laissé le raccompagner pendant que j'essayais de ranger la maison de nouveau pour que mon
oncle Grégoire et sa femme ne viennent pas trouver le bazard. C'était un des rares sales besognes qu'ils
n'aimaient très souvent pas trouver à leur retour de voyage.

Quelques temps après, je retournai à l'école un lundi je crois, pour une ou deux heures de cours
magistral. J'étais tombée sur Danny qui n'était presque plus reconnaissable, toute belle et sexy comme
jamais elle ne l'avait été auparavant. J'étais allée vers elle pour lui demander comment s'était terminée
la soirée et elle eût à me raconter que le monsieur lui avait remis cent mille francs après avoir couché
avec elle dans un hôtel non loin de la boîte où nous étions. J'avais éclaté de rire au point où elle me
supplia de ne dire à personne qu'elle avait fait cette bêtise et moi, m'en foutant éperdument, j'avais
juste répondu..

Syndie: hahahahahahaha.. T'inquiète, personne ne le saura.

En éclatant de rire pour une seconde fois. Elle ajouta..

Danny: merci une fois de plus pour cette soirée. Tu es vraiment une amie. Grâce à toi, j'ai pu avoir assez
d'argent pour renouveler ma garde robe, m'acheter quelques bijoux et chaussures. Regarde-moi! Je suis
toute belle. Il y a quelques jours, j'ai commencé à utiliser le lait le plus cher de la parfumerie qui se
trouve dans mon quartier..

Syndie: Hummm Danny! Seulement avec les cent mille francs là?

Danny: Ah désolée! J'ai oublié de tout te raconter. Depuis cette nuit, il n'a pas encore passé deux jours
sans m'appeler et chaque fois qu'il le fait, c'est pour coucher avec moi.

Syndie: ça veut dire que tu as pu gagner beaucoup d'argent. Et mon pourcentage alors?

Danny: ne t'inquiètes pas pour cela. Ton pourcentage arrive.

Syndie: wombooooooo! Allons alors tu m'offre même deux bières pour célébrer ta richesse..
Danny venait d'être baptisée "tchiza" comme moi je l'avais été depuis le premier jour que j'étais passée
à l'acte avec un homme marié. Je ne me rappelle même de qui c'était encore, tellement ils étaient
nombreux dans mon quartier qui me convoitisaient, tous des hommes riches. A bien dire les choses,
j'avais un matériel corporel qui me permettait d'avoir n'importe quel homme à mes pieds au point où
même les garçons les plus idiots de mon quartier où de mon amphi ne manquaient pas de courage pour
me compter fleurette et demander à coucher avec moi. J'avais une ou deux fois répondu à certains..

Syndie: tu ne vois pas que tu es trop petit pour moi? Tes parents ont encore besoin de toi pour que tu
meurs maintenant car tu donneras ta tête dans une secte pour coucher avec moi. Regarde-moi!
Combien ça fait de prendre soin de tout ce corps? Tu n'as aucune idée.. Donc!

D'abord à un condisciple qui ne cessait de me harceler chaque fois qu'on finissait cours. En suite à un
voisin au quartier..

Syndie: hahahahahahaha.. regarde toi! Regarde comment tu es habillé. Tu ne parviens même pas à
manger chez toi mais tu cherches la femme. Tu peux me nourrir ou alors sais-tu combien ça fait de
s'occuper d'une dulcinée que je suis?

- Même s'il faudrait vendre toute ma famille pour coucher avec toi, Syndie. Hein, je jure sur le nom de
l'éternel. Je le ferai.

Syndie: hahahahahahaha.. Petit malade!

C'était un peu de tout ça en gros! Tous me voulaient dans leurs lits même s'il fallait qu'il dépensent
toute leur fortune. Moi, j'avais mes cibles. J'aimais très souvent aller vers ma proie que celle-ci vienne
vers moi. Un week-end, alors que je me demandais ce que j'allais faire de distrayant la nuit de samedi, je
reçus un message de Damien qui demanda à me voir. Toute enthousiasmée, je n'avais pas hésité à
accepter et à le rejoindre à l'hôtel où il m'avait invité. De là, il me proposa une forte somme d'argent en
contrepartie de mon corps que je lui avais offert en entier sur un lit bien dressé, convenable pour la
circonstance. Je n'avais pas refusé car c'était bien l'un de mes objectifs peu importe l'origine ou la
destination de l'argent que me donnaient les hommes. Pendant qu'on était en action, il ne cessait de me
prononcer les paroles douces, de dire que c'est moi qu'il aimait plutôt que Gertrude, ma cousine. Il était
allé jusqu'à me promettre ciel et terre en proposant de me présenter à mon père comme la femme de
sa vie pour qu'il fasse mes papiers pour que je puisse voyager avec lui. Je sus en ce moment que
l'homme peut tout offrir à une femme lorsqu'il est en plein jouissance sexuelle. Il arrive même souvent à
acheter l'argent à certaines femmes. Hahahahahahaha.. Quand je pense que l'un de mes clients me
l'avait promis..

Un an plus tard, nous finîmes cette année académique et commençâmes avec une autre. Celle où nous
étions tous en troisième année droit, toujours à l'université de Douala. A cette époque là, j'avais grand
besoin de liberté, d'indépendance en fait. Je voulais faire les choses de moi même, par moi même et
pour moi. Je n'avais envie de rendre compte à n'importe qui que ce fut concernant ma vie. Alors,
comme j'avais épargné assez d'argent, je décidai d'aménager une chambre où j'aurais la possibilité de
faire ce que je voudrais en toute sérénité. J'avais réfléchi à plusieurs reprises avant de prendre le
courage pour aller vers mon oncle et lui dire..

Syndie: papa..

Grégoire: oui.

Syndie: je veux te parler de quelque chose.

Grégoire: vas-y! Je t'écoute..

Syndie: j'ai trouvé un petit boulot dans une entreprise de la place et j'ai envie de faire ma propre vie.

Grégoire: faire ta propre vie c'est-à-dire?

Syndie: je veux dire louer une chambre, être indépendante. Là, l'argent que je gagnerai me permettra de
prendre soin de moi.

Grégoire: trouver du travail? Dans quelle entreprise?


Je lui avais raconté un beau tissu de mensonges comme quoi j'avais été embauchée dans une entreprise
comme secrétaire pour un salaire de cinquante mille francs le mois. Naïvement, il m'avait cru et m'avait
juste demandé d'être prudente et me rassurer que j'étais bel et bien consciente de la décision que je
prenais. Oui! J'en étais consciente.. Je rêvais déjà de cette vie même s'il a fallu que je débourse la
majorité de mon "bien" pour payer la chambre et l'aménager.

Grégoire: j'aurai préféré que tu restes encore un peu ici à attendant que tu épargne assez d'argent avant
d'aller louer une chambre.

Syndie: ce n'est pas nécessaire papa. J'ai déjà économisé un peu d'argent avec les petits jobs que je
faisais au courant de l'année. Je pense que c'est déjà quelque chose.

Grégoire: ok. J'en parlerai à ta maman. Mais tu sais, tu pourras revenir ici n'importe quand que tu
voudras. C'est le chez toi ici.

Syndie: merci papa.

Bien que j'avais envie de débarquer à Bafoussam et faire une surprise à ma mère, j'avais laissé mon
oncle lui tenir informée de la nouvelle vie que j'allais mener. Un mois après, j'étais partie, j'avais quitté la
maison de mon oncle Grégoire. J'avais d'abord commencé par vivre avec Clara chez elle à attendant de
trouver une belle chambre, bien située me permettant facilement de faire mes choses..

Clara: bienvenue chez toi ma belle.. sens toi libre d'y faire ce que bon te semble.

Syndie: merci miss.

- Bienvenue parmi nous chérie.


Répliquèrent les autres filles, toutes avec un grand sourire aux lèvres.

Clara: tu attendais quoi depuis? On te voulait parmi nous pour mieux gérer nos choses.

Syndie: je suis là maintenant..

Clara: Que la fête commence!

Et là, je continuai aisément à coucher avec des hommes en contrepartie de l'argent qu'ils me
remettaient juste après nos moments de plaisirs. Il arrivait des fois où cela se passait plutôt chez eux ou
dans des hoberges non loin des boîtes de nuit où nous faisions la fête mais doublement payé car j'allais
rentrer toute seule la nuit ce qui était un peu risquant. Je me retrouvais alors avec un revenu
hebdomadaire allant de deux cents à trois cents mille francs. Quelques temps après, je quittai de chez
Clara pour aménager chez moi. Un geste de ma part qui l'avait déplu mais bon! C'était la jungle.. "Quand
on nourrit le chien, il finit par mordre son maître" c'était cela mais je m'en fichais. J'avais bien des
objectifs et mon seul souhait était de les atteindre. Sylvain avait appris que j'avais aménagé seule et
s'était résigné à savoir à tous les prix pourquoi je l'avais fait et où j'avais pris autant d'argent. Cette envie
folle de savoir la vérité sur moi qui avais fini par nous créer les ennuis.

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[02/05 à 20:21] +225 03 71 67 97: #Le_Corps_Du_Péché

#Episode_10
Sylvain: comme ça madame aménage dans une chambre maintenant sans m'en informer n'est-ce-pas..
Qu'est-ce qui se passe avec toi Syndie? Dis le moi vraiment..

Nous étions tous les deux placés debout en l'entrée du campus. Il me parlait et je l'écoutais sans
manquer de lui répondre toutefois.

Syndie: tu m'espionnes déjà Sylvain. Depuis quand?

Sylvain: je ne t'ai pas espionné. Je fais juste partie de ceux qui ont été informés que Syndie se joue la
grande maintenant. Dans tout le campus on en parle. Partout dans la ville! Comment on te voit entrer et
sortir dans les hôtels avec les hommes. Que tu serais devenue prostituée. Un tas de trucs Syndie. Dis
moi que ce n'est pas vrai s'il te plaît.

Syndie: écoute très bien, Sylvain. Ma vie ne concerne que moi et j'en ai mare que les gens en parle à leur
aise. D'ailleurs même, je ne veux plus de toi. C'est fini entre nous. Je crois que tu ne seras plus personne
à mes yeux pour que j'aie à te donne des explications sur ce que je fais.

Sylvain: t'es pas sérieuse là, Syndie. C'est juste pour notre bien que je fais tout cela. J'ai une pensée
soucieuse pour toi, pour moi, pour nous, pour notre avenir.

Syndie: ne t'inquiètes pas pour mon avenir. Il est déjà assuré.

Sylvain: Dis moi juste pourquoi tu fais ça.. Je t'aime Syndie. Tu oublies la lourde tâche que m'a confié
maman te concernant, tu oublies tous nos projets, tout cet amour que nous avons construit toi et moi et
que nous voulions qu'il nous mène loin, qu'il nous aide à bâtir une vie, fonder une famille et vivre
éternellement heureux tous les deux?

Syndie: bon tu veux savoir la vérité? Cet amour s'est envolé dans les airs. Sylvain, je ne t'aime plus!
J'avais été dur avec lui ce moment là. Je n'avais pas pris le temps de réalisé qu'il m'aimait tellement et
était prêt à tout pour moi. Cette erreur qui me condamne aujourd'hui. J'avais essayé de rompre avec lui,
couper définitivement nos liens mais cela était difficile au début car il ne cessait de me harceler, de me
dire qu'il m'aime et qu'il ne voulait pas que je le quitte. Il était allé jusqu'à me trouver chez moi pour me
raconter des un tas de choses au sujet de son amour pour moi. Mais moi, toute froide, je l'avais
repoussé, je n'avais même pas voulu l'écouter. Je ne sais comment il avait fait pour arriver chez moi
mais il était là.. Il avait réussi à me trouver.

Syndie: Que fais-tu là, Sylvain? Comment tu as fait pour trouver le chez moi?

Sylvain: le plus important c'est le fait que je sois là mon amour. S'il te plaît, prête moi une petite
attention et entrons discuter.

Syndie: hahahahahahaha.. Entrer où? Discuter avec qui?

Sylvain: s'il te plaît Syndie.

Syndie: je t'ai pourtant dit la dernière fois que je ne veux plus de toi. Laisse moi en paix, Sylvain!

Sylvain: écoute Syndie! Je suis prêt à tout pour toi. Je suis prêt à me donner corps et âme pour que tu
me revienne.

Je l'avais vu se baisser jusqu'au sol pour poser ses deux genoux. Il ne cessait de me supplier, me
demandant de revenir sur ma décision.

Sylvain: je sais que je n'ai pas eu assez d'argent pour prendre soin de toi au départ mais tu sais très bien
que c'est parce que je n'en avais pas. Maintenant si tu veux non, je travaille d'arrache-pied. Je fais des
jobs jours et nuits même sans repos juste pour toi. Je t'offrirai même ce que tu ne me demanderas pas.
Syndie: hahahahahahaha.. weer Silvain! Ne me fais rire. Parce que ce joli bijou ne te dit rien n'est-ce-
pas.

Je parlais de ma chambre.

Tu sais à combien je la paye chaque moi, sans compter la lumière et l'eau.. Tu sais combien je dépense
par semaine pour prendre soin de moi? Et tu viens là me promettre ciel et terre alors que toi même tu
ne parviens même pas à t'occuper de toi.

Sylvain: où as-tu pris autant d'argent, Syndie?

Syndie: honnêtement, je ne vois pas en quoi ça te concerne. Pardon vas t'en!

Sylvain: Syndieeee!!!!!!!!!!!

Syndie: a dieu, Sylvain! Bonne chance à toi.

Sans aucun remord, sans aucune scrupule, je l'avais chassé de chez moi, je l'avais rayé de ma vie. J'avais
commencé à mener ma grande vie, toute seule sans être gênée par personne. Un temps après, j'avais
appelé maman, je lui avais aussi menti comme j'avais menti aux autres. Je lui ai parlé de ce travail qui
n'existait que dans mon entendement. Je lui ai avais dit comme je prenais soin de moi avec l'argent que
je gagnais chaque fin de mois. Je lui ai avais par la même occasion envoyé cent mille francs pour qu'elle
s'occupe d'elle à attendant que j'aie assez d'argent pour lui faire lancer un business. Je pouvais
l'entendre crier de joie à travers les sentiments qu'elle m'avait exprimés lorsqu'on causait par
téléphone..

Maman: iiiiiiéééééééé! Le seigneur est merveilleux..

Syndie: Amen!
Maman: je suis très contente pour toi ma fille.

Syndie: merci maman.

Maman: et l'école ça va?

Syndie: très bien maman! Je vais bientôt soutenir la licence en droit.

Maman: owéé! C'est bien ça ma fille. Tu es la digne fille de Ngombe Marie Thérèse que je suis.
Félicitations à toi!

Syndie: merci maman.

Maman: j'espère seulement que tu n'as pas oublié ton oncle et sa femme. Ce sont eux qui t'ont tendu la
main quand tu es arrivée en ville. Il t'ont hébergé et t'ont nourri chez eux. Tu devrais de temps en temps
aller leur rendre visite.

Syndie: oui maman. Je le fais de fois. J'étais même là-bas il y a deux jours.

Pourtant, cela faisait presque un demi an que je n'y avais pas remis mes pieds. Même concernant mon
école, j'avais menti à maman. J'avais fait une fois la licence avant d'échouer pour la deuxième fois et
abandonner pendant que Sylvain et les autres se préparaient pour soutenir le master en cette fin
d'année qui s'approchait au fil du temps. J'avais su que tout était fini pour moi concernant l'école ou ma
formation intellectuelle, ce qui me poussa à me donner corps et âme à ce que j'avais commencé comme
métier.

Jack: gar cesse de te lamanter. Elle t'a déjà assez fait souffrir. Elle ne mérite pas même un peu que tu te
fasses du souci pour elle.
Bryan: Jack a raison, Sylvain. Cette fille incarne actuellement le diable. Figure toi qu'elle couchait avec
tous les professeurs de notre amphi quand elle était avec nous. Ceux-ci ont toujours eu à lui attribuer les
notes sexuellement transmissibles pour quelle puisse passer niveaux supérieurs.

Sylvain: tu savais ça et tu ne m'as jamais rien dit.

Bryan: j'allais te dire quoi mon frère.. Que ta go te trompe avec nos professeurs? Tu n'allais même pas
me croire. Professeur John m'a dit qu'il a géré ça, monsieur Abate aussi a géré ça, euh.. il y a aussi..
monsieur Eb'a, monsieur...

Jack: Ah n'exagère pas toi aussi! Tu n'es pas obligé de tout citer..

Sylvain: vous ne pouvez pas comprendre les gars.. J'aime Syndie. J'ai promis à sa mère de tout faire pour
elle et de bosser dur pour l'épouser.

Bryan: et tu vas te tuer parce que tu avais fait une promesse? Dis toi tout simplement qu'elle est
irréalisable ou tu commences à appeler sa mère maintenant pour lui expliquer la situation.

Jack: tu devrais oublier cette fille frangin. Fais le pour notre amitié.

Bien qu'étant blessé et choqué, non seulement par ce que je lui avais fait subir mais aussi par ce qu'il
avait appris sur moi, Sylvain m'aimait encore. Il ne l'avait jamais cessé d'ailleurs et me le démontrait
toujours. Tellement emportée par le goût de la vie que je menais, je n'avais jamais réalisé cela. Il était
allé jusqu'à m'écrire une lettre qu'il avait donné à ma colocataire de me remettre. J'étais juste arrivée
chez moi un soir et je l'avais vu me la tendre..

- C'est un jeune homme qui me la donné de te remettre.


"Syndie mon amour. Je viens d'être informé de la vie que tu menais ou plutôt celle que tu mènes depuis
ton arrivée à Douala. Rassure toi, cette lettre n'est nullement pour te blâmer, ni pour de dire à quel
point je suis déçu par toi. Mais bien au contraire pour t'amener à cesser les bêtises que tu fais avant qu'il
ne soit tard. Je t'aime, je t'ai toujours aimé et je n'aimerais pas te voir finir comme toutes ces filles qu'on
voit dans les rues. Il est encore temps pour toi de rattraper le passé et de refaire une nouvelle vie raison
pour laquelle je t'implore de prendre en cœur mon message et de revenir sur terre. Je suis encore prêt à
t'accepter et à faire de toi ma bien aimée malgré ce que tu m'as fait car je sais que nul n'est parfait et
chacun de nous est appelé à faire des erreurs dans la vie. Prends soin de toi. N'oublies jamais que je
t'aime."

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#Les_Histoires_Franckiennes

#Le_Corps_Du_Péché

#Episode_11

Il l'espérait que je prenne conscience et que j'abandonne tout le travail que j'avais commencé pour
revenir avec lui et recommencer une nouvelle vie. Mon corps était déjà souillé de toutes les façons et je
n'avais le choix qu'entre deux alternatives: périr en enfer pour peu de mal commis ou bien commettre le
mal et en payer proportionnellement les conséquences. Je ne sais pas si vous avez compris.. Que croyez-
vous que j'avais choisi ou qu'aurais je choisi quand je n'avais encore aucun objectif atteint, ni ma
maison, ni celle de ma mère construite ou encore moins la promesse que je lui avais faite de la sortir de
la misère? Alors, c'est comme ça que je me suis donnée entièrement à tout acte sexuel qui pouvait me
rapporter de l'argent. J'avais pris Danny chez moi et ensemble faisions nos affaires. Même sans avoir ma
propre maison, j'avais déjà un pourcentage que je recevais chaque semaine de la part de Danny, une
chose dont Clara n'avait jamais réussi à comprendre malgré de multiples efforts. Je lui avais volé la
vedette. Nos premiers partenaires l'avaient délaissé et n'avaient d'yeux que pour les déesses du sexe
que Danny et moi étions. J'étais passée de la vente du piment en détail pour celle en gros. Oui! J'avais eu
ce grade, "pimenterie VIP." J'étais allée jusqu'à recruter des filles pour accroître mon revenu
hebdomadaire. J'avais créer une plateforme de sexe où se ravitaillait la moitié des hommes d'affaires de
la ville de Douala et au bout d'un an, j'avais réuni assez d'argent pour me construire une villa, m'acheter
une voiture. Je l'avais fait et j'avais débarqué chez nous et faire une surprise à ma mère. Elle n'avait pas
cru à ce qu'elle avait vu et à ce qu'elle avais entendu, moi, Syndie sa fille, j'avais construite une maison
et je m'étais acheté une voiture. Bref c'était la joie qui l'animait..

Maman: Syndie! C'est pour qui cette voiture?

Syndie: tu m'as bien arriver avec maman. D'après toi, à appartient-elle?

Maman: ne me dis pas que je suis entrain de rêver.

Syndie: non maman. Tu ne rêves pas..

Maman: elle est bien à toi cette voiture?

Syndie: oui maman. C'est ma voiture.

Maman: ooooh ma fille. Viens m'embrasser! Ton père aurait été fier de toi si jamais il vivait encore.
Regarde toi! Toute belle. Que tu m'as manqué..

Syndie: toi aussi tu m'as manqué maman.


Maman: je ne t'ai presque pas reconnu. Tellement tu as changé, ton teint, ta peau. On dirait blanche
Bailly. C'est toujours l'argent là comme ça ma fille?

Syndie: hahahahahahaha.. Maman! Allons dedans je vais tout te raconter.

Maman: ok ma fille.

Syndie: demande d'abord à un enfant de t'aider à retirer les choses qui sont derrière ma voiture.

Nous rejoinîmes l'intérieur et de là, nous causâmes. Je lui avais dit combien je gagnais par moi et que
cela m'avait permis d'acheter ma voiture. Je lui avais également dit que j'étais encore avec Sylvain et
que celui-ci s'occupait très bien de moi. J'étais très contente de la voir sautiller de joie parce que j'avais
réussi même si j'étais consciente que je lui ai avais caché la vérité au sujet de la véritable origine de mon
argent. Elle ne devait pas le savoir de toute les façons. Comment devrais-je lui dire que je l'avais déçu il y
a longtemps, que j'avais souillé mon corps et que je gagnais de l'argent sale? Comment? J'avais passé
une semaine à Bafoussam au bout de laquelle j'avais remis la somme de deux cents mille francs à ma
mère pour qu'elle puisse se lancer dans un business en lui disant que c'est l'argent que j'avais épargné
durant mes années de travail. Ma sœur Prisca avait été envoyé à Yaoundé, chez un cousin à maman
après son baccalauréat. Ma mère m'avait dit qu'elle voulait pas déranger oncle Grégoire comme elle
avait fait avec moi car il devait s'occuper de sa petite famille. Au moment de partir, elle m'avait appelé
auprès d'elle et m'avait une fois de plus donné ces conseils qu'elle me donna autrefois dont je n'avais
jamais pris au sérieux..

Maman: ma fille, tu as vingt six ans aujourd'hui. Je trouve que tu es assez grande pour prendre de
bonnes décisions. Je veux juste que tu sois prudente et que tu prennes bien soin de toi.

Syndie: d'accord maman.

Maman: comme Sylvain n'a pas pu être là, j'espère qu'il viendra avec toi la prochaine fois et que ce
serait pour bonne cause, tu vois de quoi je parle.
Syndie: hahahahahahaha.. Je sais maman. Tu parles du mariage.

Maman: voilà! Donne moi son numéro en passant. Je vais l'appeler pour le féliciter et le remercier
d'avoir pris soin de toi. Salues ton oncle Grégoire et sa femme de ma part une fois arrivée en Douala.

Syndie: d'accord maman.

Maman: bon voyage ma fille. Que Dieu te bénisse!

"Je vais le féliciter et le remercier d'avoir pris soin de toi" comme ci il avait déboursé ne serait-ce un
centime pour que je sois ce que j'étais. J'étais obligé de mentir à ma mère et de lui donner un faux
numéro qu'elle avait sûrement appelé en vain, sans suite. J'étais redescendu sur Douala. J'avais continué
ma vie. Cette vie qui n'a été que routine: j'allais constamment chez Maleb et la prostitution était
devenue mon passe-temps. Vous n'avez pas oublié Maleb, celui qui m'avait fait avorter pour la première
fois. Et bien sachez que ce n'était pas la seule fois. J'avais maintes fois avorté ou plutôt, je ne me
souviens plus du nombre de fois. Ma mère avait appelé mon oncle Grégoire pour lui dire que je m'étais
rendue à Bafoussam..

#Au_Telephone

Maman: allô Grégoire!

Grégoire: allô Marie. Comment tu vas?

Maman: très bien Grégoire et toi même?

Grégoire: ça va grande sœur.


Elle n'avait manqué d'ajouter que j'étais venue avec une voiture et que je lui avais remis deux cents
mille francs pour commencer un business. Une nouvelle qui étonna mon oncle..

Grégoire: tu n'es pas sérieuse là Marie. Syndie ta fille avec une voiture?

Maman: puisque je te le dis sans oublié qu'elle m'a remis deux cents mille francs, deux cents mille francs
comme tu entends là. Oh mon Dieu! Je ne cesserai jamais de te rendre grâce pour tes bienfaits dans la
vie de ma fille.

Grégoire: honnêtement, j'arrive pas à croire ce que tu me racontes là, Marie. Syndie m'avait dit qu'elle
travaillait mais je ne pense pas que cela pourrait lui rapporter autant d'argent. Je ne pense même pas
qu'elle a fini avec son école pour avoir assez de temps pour travailler.

Maman: ah tu veux que je te dise quoi? Vous êtes à Douala ensemble, non!

Grégoire: Qui Syndie?! HUM.. celle-là nous a abandonné depuis fort longtemps. Je ne me rappelle même
plus de la dernière fois qu'elle était venue nous rendre visite. Je crois que ça fait un an aujourd'hui.

Maman: pardon!! Je parle de Syndie hein, ma fille..

Grégoire: oui. N'est-ce-pas c'est d'elle qu'on parle depuis. J'ai cherché où elle habite en vain. Quand je
l'appelle même son numéro ne passe pas.

Voilà que ma mère fut tenue informée par mon oncle que je n'avais plus jamais remis les pieds chez lui.
Il avait continué à me chercher jusqu'à ce qui parvint à retrouver mon ancienne maison où je louais
grâce à Sylvain qui avait eu à lui parler de nous d'abord et de moi par la suite. Mais je n'y étais plus. Il y a
belle lurette, j'avais déménagé de là pour habiter dans la maison que j'avais construite. On pouvait voir
la déception se dessiner sur le visage de mon oncle lorsqu'il apprit qui j'étais, ce que je faisais pendant
tout ce temps que je vivais chez lui.
Sylvain: elle vivait pourtant là il y a quelques temps. Sûrement qu'elle a dû changer de maison.

Grégoire: ok merci de m'avoir accompagné jusqu'ici. C'est déjà une piste. Tu dis que vous étiez en
couple?

Sylvain: oui tonton. Mais elle m'a largué après s'être abandonnée à cette vie de débauche qu'elle mène
toujours jusqu'à présent.

Grégoire: donc tu es sérieux que Syndie se prostitue?

Sylvain: ça m'étonne que vous n'êtes pas au courant. Tout le monde en parle.

Grégoire: je comprends maintenant l'origine de son argent. Sa mère m'a dit il y a deux au téléphone
qu'elle lui a rendu visite à Bafoussam avec une voiture, achetée avec son propre argent. Elle lui a
également remis une forte somme d'argent pour s'occuper d'elle. J'arrive déjà à voir claire dans cette
affaire. Ça veut dire qu'elle m'avait depuis le début berné en me disant qu'elle avait trouvé le travail
dans une entreprise de la place.

Sylvain: Syndie.. j'ai de la peine pour cette fille.

Grégoire: bon! Tu vas prendre mon contact et me signaler si tu as du nouveau la concernant.

Sylvain: d'accord.

Par la suite, Sylvain s'était rendu à Bafoussam pour rendre visite à ses parents et leur annoncer qu'il lui
restait quelques semaines pour soutenir sa thèse de doctorat toujours dans la même filière. Il avait
rencontré ma mère et lui avait désespérément parlé de moi, celle-ci qui croyait que je gagnais mon
argent par la sueur de mon front, par les journées de dur labeur comme toutes les autres filles. Et là,
j'étais démasquée. Je ne savais plus quoi lui raconter. J'étais entre califourchon, presque dans un
dilemme: je me demandais s'il fallait me suicider ou me repentir et demander pardon..
#A_Suivre...

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