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Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus

M. SY

Institut Polytechnique des Sciences Avancées (IPSA) de Toulouse

Toulouse, le 26 octobre 2015

M. SY Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus


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Plan du cours

1 Partie 0. Motivations.

2 Partie I. Rappel sur les séries entières.

3 Partie II. Développement de Taylor d’une fonction holomorphe.

4 Partie III. Séries de Laurent et Les résidus

5 Partie IV. Classification des singularités

6 Partie V. Application au calcul des intégrales

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Motivations
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Motivations du chapitre

1 Etendre le développement de Taylor aux fonctions holomorphes.


2 Sous quelles conditions peut-on représenter une fonction f par l’expression :
+∞
X
f (z) = cn (z − a)n ? (1)
n=−∞

3 A partir de (1), lorsque a est une singularité, faire une classification des
singularités.
4 A l’aide des singularités, démontrer ce résultat important : le théorème des
résidus.
5 Généralisation du concept des séries entières : les séries de Laurent.
6 Appliquer ces techniques pour calcul les intégrales.

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Rappel sur les séries
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Définition
On appelle série entière de centre z0 et de coefficient an , la série de terme général

an (z) = an (z − z0 )n , avec an ∈ C.

Une série entière est de la forme :


X
an (z − z0 )n .
n∈N

Définition
Soit f une fonction définie dans un voisinage de z0 ∈ C. On dit que P f est
développable en série entière au point z0 s’il existe une série entière an z n , de
rayon de convergence non nul R, et un voisinage V de z0 dans C tels que, pour
tout z ∈ V :
+∞
X
f (z) = an (z − z0 )n .
n=0

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Théorème
Si la fonction f (z) est holomorphe sur et à l’intérieur d’un cercle C de centre z0 et
de rayon r , alors elle est développable en série de Taylor au voisinage de z0 . De
plus on a pour tout z ∈ C (z0 , r )
+∞ n
f (z0 ) n! f (z)
X Z
f (z) = (z − z0 )n , avec f n (z0 ) = dz.
n=0
n! 2π i C (z − z0 )n+1

Remarque
La formule précédente se réécrit sous la forme
+∞
f n (z0 ) 1 f (z)
X Z
n
f (z) = cn (z − z0 ) , avec cn = = dz.
n=0
n! 2π i C (z − z0 )n+1

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Définition
La série (un (z)) de somme partielle Sn (z) converge uniformément vers la somme
S(z) dans un domaine D si et seulement si :

∀ ǫ > 0, ∃ N(ǫ); ∀ n ≥ N(ǫ), sup |Sn (z) − S(z)| < ǫ.


z∈D

Proposition
Soit D un domaine connexe. Si pour tout P z ∈ D on a |un (z)| ≤ an , où (an ) est une
suite indépendante de z et si la série n an converge, alors :
X
un (z) est uniformément convergente dans D.
n

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Définition (Fonction analytique)


On dit qu’une fonction f définie sur un ouvert Ω de C est analytique dans Ω si elle
est développable en série entière en tout point de Ω.
En particulier
+∞
X
∀ z ∈ D(z0 , r ) ⊂ Ω, f (z) = an (z − z0 )n .
n=0

De plus
f n (z0 )
f ∈ C∞ et an = .
n!

Propriétés
1 Toute fonction admettant un développement en série entière (convergente
uniformément) est holomorphe.
2 Toute fonction analytique sur un ouvert Ω ⊂ C est holomorphe sur Ω.
3 Fonction holomorphe dans C est dite entière.

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Exemples
+∞ n
X z
1 ez = analytique pour tout z ∈ C.
n=0
n!

+∞
1 X
2 = z n analytique pour tout z; |z| < 1.
1−z n=0

3 cos(z) = Re(e z ) est analytique.

4 sin(z) = Im(e z ) est analytique.

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Théorème (Théorème de Weistrass)


+∞
X
Soit la série entière an (z − z0 )n de rayon de convergence R.
n=0
+∞
X
Le rayon de convergence de la série n an (z − z0 )n−1 est R.
n=1
+∞
X
La somme S(z) de la série an (z − z0 )n est analytique dans le disque
n=0
D(z0 , R) et sa dérivée
+∞
X
S ′ (z) = n an (z − z0 )n−1
n=1

est analytique dans le disque D(z0 , R).

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Développement de Taylor d’une fonction holomorphe
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Exemples
1 e z est analytique et sa dérivée est e z . (Démontrer !)
2 On rappelle que
+∞ +∞
X z 2n n
X z 2n+1
cos(z) = (−1) , sin(z) = (−1)n
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!

On a : cos(z) est analytique et sa dérivée est − sin(z). (Démontrer !)


3 Démontrer que
cosh(z) et sinh(z) sont analytiques

De plus (cosh(z)) = sinh(z).
4 Quel est le domaine de convergence et la dérivée de la fonction
+∞
X zn
ln(1 + z) = (−1)n+1 .
n=0
n!

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Séries de Laurent et résidus
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Définition
Soit U un domaine simplement connexe de C et z0 ∈ U.
Soient f : U −→ C une fonction holomorphe. Pour tout N ∈ N, On définit la série :
N
X
LN f (z) = cn (z − z0 )n = CN (z − z0 )N + · · · + c1 (z − z0 )
n=−N
c−1 c−N
+ + ··· + , (2)
(z − z0 ) (z − z0 )N

où
1 f (z)
Z
cn = dz,
2π i Γ (z − z0 )n+1
Γ une courbe simple fermée, régulière par morceaux de U et z0 un point intérieur
de Γ.
On note DC = {z ∈ C; |z − z0 | < R}, avec R > 0.

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Séries de Laurent et résidus
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Théorème
Sous les conditions de la définition précédente, on a :
Pour tout z ∈ DC ,
lim LN f (z) = Lf (z) := f (z),
N→+∞
avec
+∞ +∞ +∞
X X X c−n
Lf (z) = cn (z − z0 )n = cn (z − z0 )n + . (3)
n=−∞ n=0 n=1
(z − z0 )n

L’espression Lf (z) est appelée série de Laurent de f au voisinage de z0 .

Définition
Dans (3) :
+∞
X
1 Le terme : cn (z − z0 )n est dit partie régulière de la série de Laurent.
n=0
+∞
X c−n
2 Le terme : est dit partie singulière (ou partie principale) de la
n=1
(z − z0 )n
série de Laurent.
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Séries de Laurent et résidus
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Exemples
1
1 Soit f (z) = et z0 = 0. Alors série de Laurent associée à f est :
z
1
Lf (z) = + 0 = z −1 + 0.
z
La partie régulière est nulle.
1
2 Soit f (z) = , (on suppose que |z| < 1)
z2 + z
On peut réécrire f (z) sous la forme :

1 1 1
f (z) = = − .
z(z + 1) z z +1

La série de Laurent de f (z) est :


+∞
X
Lf (z) = z −1 − (−1)n z n ( série géométrique).
n=0

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Séries de Laurent et résidus
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Exercice
Déterminer la série de Laurent associée à f (z) dans les cas ci-dessous :
1
1 f (z) = e z et z0 = 0.
1 2
2 f (z) = + et z0 = 0.
z3 z
sin(z)
3 f (z) = et z0 = 0.
z3
z 2 + 2z + 1
4 f (z) = et z0 = −1.
z +1
z2 + z + 1
5 f (z) = et z0 = 1.
z2 − 1

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Séries de Laurent et résidus
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Définition
Une couronne de centre z0 et de rayons R1 , R2 , noté C (z0 , R1 , R2 ) est définie par :

C (z0 , R1 , R2 ) = {z ∈ C; 0 ≤ R1 ≤ |z ≤ R2 }.

Démonstration
(Théorème surZles séries de Laurent.) D’après la formule de Cauchy, on a :
n! f (u)
f (n) (z) = du.
2πi Γ (u − z)
On prend un z0 ∈ C. On a :
1 1 1
= × z−z0
u−z u − z0 1 − u−z 0

1 h z − z 0  z − z 0 2  z − z n
0
i
= 1+ + + ··· + + ···
u − z0 u − z0 u − z0 u − z0
n
1 z − z0 (z − z0 )
= + + ··· + + ···
(u − z0 ) (u − z0 )2 (u − z0 )n+1

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Séries de Laurent et résidus
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Démonstration
(suite.)

1 f (u)
Z
f (z) = du
2πi Γ (u − z)
1 f (u) (z − z0 ) f (u)
Z Z
= du + 2
du + · · ·
2πi Γ (u − z0 ) 2πi Γ (u − z0 )
(z − z0 )n f (u)
Z
+ n+1
du + · · ·
2πi Γ (u − z0 )
+∞ (n)
X f (z0 )
= (z − z0 )n , ∀, n ≥ 0.
n=0
n!

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Séries de Laurent et résidus
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Démonstration
(Suite et fin.) Pour les n ≤ 0, on a :

1 −1 1
= ×
u−z z − z0 1 − u−z
z−z0
0

−1 h u − z 0  u − z 0 2  u − z n
0
i
= 1+ + + ··· + + ···
z − z0 z − z0 z − z0 z − z0
n
−1 u − z0 (u − z0 )
= − − ··· − − ···
(z − z0 ) (z − z0 )2 (z − z0 )n+1

On procédant de la même façon pour les n ≥ 0, et notant que ici n ≤ 0, on a :

1 f (u)
Z
f (z) = du
2πi Γ (u − z)
+∞
X
= − a−n (z − z0 )−n .
n=1

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Séries de Laurent et résidus
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Exercice
1
Soit f (z) = .
(z + 2)(z + 5)
1 Déterminer le développement en séries de Laurent de f (z) dans la couronne
C (0, 2, 5) = {z ∈ C; 2 < |z| < 5}
2 Déterminer le développement en séries de Laurent de f (z) dans la couronne
C (0, 5, +∞) = {z ∈ C; |z| > 5}.

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Classification de singularités
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Définition
1 Un point z0 est une singularité d’une fonction f , si la fonction f n’est pas
holomorphe en z0 .
2 Un point z0 est une singularité isolée, s’il existe un disque D(z0 , R) qui ne
contient aucune autre singularité que z0 .
3 Un point z0 est une singularité apparente (ou artificielle) d’une fonction
holomorphe f , si f n’est pas définie, mais prolongeable par continuité en z0 .

Exemples
1
1 f (z) = ; alors z0 = 2 est une singularité isolée.
z −2
1
2 f (z) =   ; alors z0 = 0 est une singularité non isolée.
sin z1

sin(z) ez − 1 1 − cos(z)
3 f (z) = , g (z) = , h(z) = .
z πz z2

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Classification de singularités
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Définition
On dit que z0 est un singulier essentiel de f : Ω ⊂ C −→ C, si |f (z)| n’a pas de
limite quad z → z0 .

Exemples
1
Soit f la fonction définie par f (z) = e z . Le point z0 = 0 est un point singulier
essentiel. On peut écrire :
 k
+∞ 1
X z
f (z) = .
k!
k=0

On a f (z) n’est pas limite.


1 1
En effet, d’une part, en prennant zn = i, on a zn → 0 et lim e zn = 1.
2nπ n→+∞
1 1
D’autre part, en prennant zn = i, on a zn → 0 et lim e zn = −1.
(2n + 1)π n→+∞

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Classification de singularités
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Définition
On dit que z0 est un pôle d’une fonction f si |f (z)| → +∞ quad z → z0 .

Exemples
1 1
, admettent z0 = 0 comme pôle.
z3 sin z
ex
La fonction h(z) = admet z0 = 1 comme pôle d’ordre 2.
(z − 1)2

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Définition
On appelle résidu de f en z0 et on le note Res(f , z0 ), la valeur :

1
Z
c−1 = f (z) dz, avec z0 ∈ (int(Γ)).
2πi Γ

On a donc
Res(f , z0 ) = c1 .

Théorème (Théorème des résidus.)


Soit f une fonction continue sur la frontière C d’un domaine D et holomorphe
dans le domaine D sauf en un nombre fini de points z1 , · · · , zN (pôles). Alors
Z N
X
f (z) dz = 2πi Res(f , zk ).
C k=1

où la frontière de C est parcourue dans le sens positif.

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Méthode pour le calcul des résidus


1 Cas d’un pôle simple (d’ordre 1)
Si z0 est un pôle simple de la fonction f (z), alors
Res(f , z0 ) = lim (z − z0 )f (z)
z→z0

2 Cas d’un pôle multiple d’ordre n


Si z0 est pôle d’ordre n de la fonction f (z), alors
1 d n−1 h n
i
Res(f , z0 ) = lim (z − z 0 ) f (z) .
(n − 1)! z→z0 dz n−1
Φ(z)
3 Cas d’une fonction de la forme f (z) = .
Ψ(z)
Φ(z)
On admet que la fonction est sous la forme f (z) = Ψ(z) , où Ψ(z) a un zéro
simple en z0 et où Φ(z) est holomorphe en z0 . Alors
 Φ(z)   Φ(z)  Φ(z)
Res(f , z0 ) := lim (z−z0 ) = lim (z−z0 ) = lim ′
z→z0 Ψ(z) z→z 0 Ψ(z) − Ψ(z0 ) z→z 0 Ψ (z)

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Exemples
1
1 On considère la fonction f (z) = .
z2 + z
1 Les pôles de f sont z0 = 0 et z1 = −1.
2 On montre que Res(f , 0) = 1 et Res(f , −1) = −1.
ez
2 Soit la fonction f définie par f (z) = .
z(z − a)3
1 Montrer que f admet en z0 = 0 (pôle simple) et en z1 = a (pôle triple).
1 e a (a2 − 2a + 2)
2 Montrer que Res(f , 0) = − 3 et Res(f , a) = .
a 2a3
ez
Z
3 En déduire la valeur de l’intégrale : 3
dz.
C (0,2a) z(z − a)

1
3 Soit f (z) = . En posant Φ(z) = 1 et Ψ(z) = z 2 + a2 ,
z 2 + a2
1 Calculer Res(f , ia) et Res(f
Z , −ia).
2 En déduire la valeur de f (z) dz.
C (0,2a)

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Lemme (Lemme de Jordan)


Soit ΓR un arc de cercle centré en z0 d’angle au centre θ, de rayon R et f une
fonction continue sur ΓR :

ΓR = {z ∈ C; z = z0 + Re iθ , 0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ π; R = |z − z0 |}.

Z
1 Si lim |z − z0 ||f (z)| = 0, alors lim f (z) dz = 0.
R→0 R→0 ΓR
Z
2 Si lim |z − z0 ||f (z)| = 0, alors lim f (z) dz = 0.
R→+∞ R→+∞ ΓR
Z
3 Si lim |f (z)| = 0, alors lim e ikz f (z) dz = 0, k > 0,
|z|→+∞ R→+∞ ΓR
avec ΓR le demi-cercle contenu dans le plan inférieur, si k < 0 et avec ΓR le
demi-cercle contenu dans le plan supérieur, si k > 0 et sin(θ) > 0.

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Calcul d’intégrales de fractions rationnelles


Z +∞ Z R
Pour calculer des intégrales du type f (x) dx = lim f (x) dx, (avec f
−∞ R→+∞ −R
une fonction rationnelle), on suit les étapes suivantes :
1 On associe à f (x) la fonction complexe correspondante f (z).
2 On définit le circuit Γ correspondante à [−R, R] :
Γ = [−R, R] ∪ ΓR , en général ΓR = C (0, R).
3 Pour R assez grand :
Z hZ R Z i
f (z) dz = lim f (x) dx + f (z) dz .
Γ R→+∞ −R ΓR

4 Appliquer le théorème des résidus pour évaluer l’intégrale.


Z
5 Appliquer le lemme de Jordan pour montrer que lim f (z) dz = 0.
R→+∞ ΓR
Z R
6 En déduire la valeur de lim f (x) dx.
R→+∞ −R

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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Calcul d’intégrales de fractions rationnelles


Exemples
+∞
1
Z
Calculer l’intégrale : dx..
−∞ 1 + x4
1 3π 5π 7π
(poles : z0 = e 4 i , z1 = e 4 i , z2 = e 4 i , z3 = e 4 i ).
π
f (z) = 4
1+z
On prend ΓR = {Re iθ , 0 ≤ θ ≤ π}. on a : z0 , z1 ∈ Γ = [−R, R] ∪ ΓR .
Z hZ R Z i
Nous avons f (z) dz = lim f (x) dx + f (z) dz .
Γ R→+∞ −R ΓR
A l’aide du théorème des résidus (avec Φ(z) = 1 et Ψ(z) = 1 + z 4 ) on a :

π
Z
f (z) dz = 2πi(Res(f , z0 ) + Res(f , z1 )) = √ .
Γ 2
|z| R
D’autre part (Jordan) : |z||f (z)| = 1+z 4 ≤ 1+R 4 → 0, R → +∞. Ainsi
+∞
π
Z
f (x) dx = √ .
−∞ 2
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Calcul d’intégrales de fractions trigonométriques


Il s’agit ici de calculer des intégrales du type :
Z 2π
f (cos θ, sin θ) dθ,
0

où f est une fonction rationnelle.


Pour cela, on effectue un changement de variables : z = e iθ , donc dz = izdθ.
D’autre part d’après les formules d’Euler, on a

z + z −1 z − z −1
cos θ = , sin θ = .
2 2i
Ainsi Z 2π Z  z + z −1 z − z −1  1
f (cos θ, sin θ) dθ = f , dz.
0 C (0, 1) 2 2i iz
Enfin, il suffit de transformer l’expression à intégrer en une fonction de ploynômes
en puissance positives de z et se ramener au cas de l’application du théorème des
résidus.
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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Calcul d’intégrales de fractions trigonométriques


Exemples


Z
Calculer .
0 3 + cos θ
On pose z = e iθ ∈ C (0, 1), dz = iz dθ. Donc
Z 2π
dθ 2 dz
Z
= 2 + 6z + 1
.
0 3 + cos θ i C (0, 1) z
√ √
D’autre part les racines de z 2 + 6z + 1 sont z0 = −3 − 2 2 et z1 = −3 + 2 2.
De plus en posant Φ(z) = 1 et Ψ(z) = z 2 + 6z + 1, on a :

2 dz 2
Z
= 2πi Res(f , z1 ).
i C (0, 1) z 2 + 6z + 1 i

Φ(z) 1
En effet z0 ∈
/ Int(C (0, 1)). De plus Comme Res(f , z0 ) = lim = √ .
z→z0 Ψ′ (z) 4 2
Donc

dθ 2 dz π
Z Z
= =√ .
0 3 + cos θ i C (0, 1) z2 + 6z + 1 2
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Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Exercice
+∞
1
Z
1 Par deux méthodes différentes, calculer l’intégrale : dx.
−∞ 1 + x2
1
2 Soit f (z) =
(z − 1)2 (z − 3)
1 Déterminer les pôles de Zf et calculer les résidus en ces points.
2 En déduire la valeur de f (z) dz, dans les deux cas suivants :
C
1 C est le rectangle défini par x = 0, x = 4, y = −1 et y = 1.
2 C = {z ∈ C; |z| = 2}.

dθ 2π
Z
3 Montrer que =√ .
0 2 + cos θ 3

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Merci pour votre attention !

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