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M. SY
Plan du cours
1 Partie 0. Motivations.
Motivations du chapitre
3 A partir de (1), lorsque a est une singularité, faire une classification des
singularités.
4 A l’aide des singularités, démontrer ce résultat important : le théorème des
résidus.
5 Généralisation du concept des séries entières : les séries de Laurent.
6 Appliquer ces techniques pour calcul les intégrales.
Définition
On appelle série entière de centre z0 et de coefficient an , la série de terme général
an (z) = an (z − z0 )n , avec an ∈ C.
Définition
Soit f une fonction définie dans un voisinage de z0 ∈ C. On dit que P f est
développable en série entière au point z0 s’il existe une série entière an z n , de
rayon de convergence non nul R, et un voisinage V de z0 dans C tels que, pour
tout z ∈ V :
+∞
X
f (z) = an (z − z0 )n .
n=0
Théorème
Si la fonction f (z) est holomorphe sur et à l’intérieur d’un cercle C de centre z0 et
de rayon r , alors elle est développable en série de Taylor au voisinage de z0 . De
plus on a pour tout z ∈ C (z0 , r )
+∞ n
f (z0 ) n! f (z)
X Z
f (z) = (z − z0 )n , avec f n (z0 ) = dz.
n=0
n! 2π i C (z − z0 )n+1
Remarque
La formule précédente se réécrit sous la forme
+∞
f n (z0 ) 1 f (z)
X Z
n
f (z) = cn (z − z0 ) , avec cn = = dz.
n=0
n! 2π i C (z − z0 )n+1
Définition
La série (un (z)) de somme partielle Sn (z) converge uniformément vers la somme
S(z) dans un domaine D si et seulement si :
Proposition
Soit D un domaine connexe. Si pour tout P z ∈ D on a |un (z)| ≤ an , où (an ) est une
suite indépendante de z et si la série n an converge, alors :
X
un (z) est uniformément convergente dans D.
n
De plus
f n (z0 )
f ∈ C∞ et an = .
n!
Propriétés
1 Toute fonction admettant un développement en série entière (convergente
uniformément) est holomorphe.
2 Toute fonction analytique sur un ouvert Ω ⊂ C est holomorphe sur Ω.
3 Fonction holomorphe dans C est dite entière.
Exemples
+∞ n
X z
1 ez = analytique pour tout z ∈ C.
n=0
n!
+∞
1 X
2 = z n analytique pour tout z; |z| < 1.
1−z n=0
Exemples
1 e z est analytique et sa dérivée est e z . (Démontrer !)
2 On rappelle que
+∞ +∞
X z 2n n
X z 2n+1
cos(z) = (−1) , sin(z) = (−1)n
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
Définition
Soit U un domaine simplement connexe de C et z0 ∈ U.
Soient f : U −→ C une fonction holomorphe. Pour tout N ∈ N, On définit la série :
N
X
LN f (z) = cn (z − z0 )n = CN (z − z0 )N + · · · + c1 (z − z0 )
n=−N
c−1 c−N
+ + ··· + , (2)
(z − z0 ) (z − z0 )N
où
1 f (z)
Z
cn = dz,
2π i Γ (z − z0 )n+1
Γ une courbe simple fermée, régulière par morceaux de U et z0 un point intérieur
de Γ.
On note DC = {z ∈ C; |z − z0 | < R}, avec R > 0.
Théorème
Sous les conditions de la définition précédente, on a :
Pour tout z ∈ DC ,
lim LN f (z) = Lf (z) := f (z),
N→+∞
avec
+∞ +∞ +∞
X X X c−n
Lf (z) = cn (z − z0 )n = cn (z − z0 )n + . (3)
n=−∞ n=0 n=1
(z − z0 )n
Définition
Dans (3) :
+∞
X
1 Le terme : cn (z − z0 )n est dit partie régulière de la série de Laurent.
n=0
+∞
X c−n
2 Le terme : est dit partie singulière (ou partie principale) de la
n=1
(z − z0 )n
série de Laurent.
M. SY Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus
Séries de Laurent et résidus
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Exemples
1
1 Soit f (z) = et z0 = 0. Alors série de Laurent associée à f est :
z
1
Lf (z) = + 0 = z −1 + 0.
z
La partie régulière est nulle.
1
2 Soit f (z) = , (on suppose que |z| < 1)
z2 + z
On peut réécrire f (z) sous la forme :
1 1 1
f (z) = = − .
z(z + 1) z z +1
Exercice
Déterminer la série de Laurent associée à f (z) dans les cas ci-dessous :
1
1 f (z) = e z et z0 = 0.
1 2
2 f (z) = + et z0 = 0.
z3 z
sin(z)
3 f (z) = et z0 = 0.
z3
z 2 + 2z + 1
4 f (z) = et z0 = −1.
z +1
z2 + z + 1
5 f (z) = et z0 = 1.
z2 − 1
Définition
Une couronne de centre z0 et de rayons R1 , R2 , noté C (z0 , R1 , R2 ) est définie par :
C (z0 , R1 , R2 ) = {z ∈ C; 0 ≤ R1 ≤ |z ≤ R2 }.
Démonstration
(Théorème surZles séries de Laurent.) D’après la formule de Cauchy, on a :
n! f (u)
f (n) (z) = du.
2πi Γ (u − z)
On prend un z0 ∈ C. On a :
1 1 1
= × z−z0
u−z u − z0 1 − u−z 0
1 h z − z 0 z − z 0 2 z − z n
0
i
= 1+ + + ··· + + ···
u − z0 u − z0 u − z0 u − z0
n
1 z − z0 (z − z0 )
= + + ··· + + ···
(u − z0 ) (u − z0 )2 (u − z0 )n+1
Démonstration
(suite.)
1 f (u)
Z
f (z) = du
2πi Γ (u − z)
1 f (u) (z − z0 ) f (u)
Z Z
= du + 2
du + · · ·
2πi Γ (u − z0 ) 2πi Γ (u − z0 )
(z − z0 )n f (u)
Z
+ n+1
du + · · ·
2πi Γ (u − z0 )
+∞ (n)
X f (z0 )
= (z − z0 )n , ∀, n ≥ 0.
n=0
n!
Démonstration
(Suite et fin.) Pour les n ≤ 0, on a :
1 −1 1
= ×
u−z z − z0 1 − u−z
z−z0
0
−1 h u − z 0 u − z 0 2 u − z n
0
i
= 1+ + + ··· + + ···
z − z0 z − z0 z − z0 z − z0
n
−1 u − z0 (u − z0 )
= − − ··· − − ···
(z − z0 ) (z − z0 )2 (z − z0 )n+1
1 f (u)
Z
f (z) = du
2πi Γ (u − z)
+∞
X
= − a−n (z − z0 )−n .
n=1
Exercice
1
Soit f (z) = .
(z + 2)(z + 5)
1 Déterminer le développement en séries de Laurent de f (z) dans la couronne
C (0, 2, 5) = {z ∈ C; 2 < |z| < 5}
2 Déterminer le développement en séries de Laurent de f (z) dans la couronne
C (0, 5, +∞) = {z ∈ C; |z| > 5}.
Définition
1 Un point z0 est une singularité d’une fonction f , si la fonction f n’est pas
holomorphe en z0 .
2 Un point z0 est une singularité isolée, s’il existe un disque D(z0 , R) qui ne
contient aucune autre singularité que z0 .
3 Un point z0 est une singularité apparente (ou artificielle) d’une fonction
holomorphe f , si f n’est pas définie, mais prolongeable par continuité en z0 .
Exemples
1
1 f (z) = ; alors z0 = 2 est une singularité isolée.
z −2
1
2 f (z) = ; alors z0 = 0 est une singularité non isolée.
sin z1
sin(z) ez − 1 1 − cos(z)
3 f (z) = , g (z) = , h(z) = .
z πz z2
Définition
On dit que z0 est un singulier essentiel de f : Ω ⊂ C −→ C, si |f (z)| n’a pas de
limite quad z → z0 .
Exemples
1
Soit f la fonction définie par f (z) = e z . Le point z0 = 0 est un point singulier
essentiel. On peut écrire :
k
+∞ 1
X z
f (z) = .
k!
k=0
Définition
On dit que z0 est un pôle d’une fonction f si |f (z)| → +∞ quad z → z0 .
Exemples
1 1
, admettent z0 = 0 comme pôle.
z3 sin z
ex
La fonction h(z) = admet z0 = 1 comme pôle d’ordre 2.
(z − 1)2
Définition
On appelle résidu de f en z0 et on le note Res(f , z0 ), la valeur :
1
Z
c−1 = f (z) dz, avec z0 ∈ (int(Γ)).
2πi Γ
On a donc
Res(f , z0 ) = c1 .
Exemples
1
1 On considère la fonction f (z) = .
z2 + z
1 Les pôles de f sont z0 = 0 et z1 = −1.
2 On montre que Res(f , 0) = 1 et Res(f , −1) = −1.
ez
2 Soit la fonction f définie par f (z) = .
z(z − a)3
1 Montrer que f admet en z0 = 0 (pôle simple) et en z1 = a (pôle triple).
1 e a (a2 − 2a + 2)
2 Montrer que Res(f , 0) = − 3 et Res(f , a) = .
a 2a3
ez
Z
3 En déduire la valeur de l’intégrale : 3
dz.
C (0,2a) z(z − a)
1
3 Soit f (z) = . En posant Φ(z) = 1 et Ψ(z) = z 2 + a2 ,
z 2 + a2
1 Calculer Res(f , ia) et Res(f
Z , −ia).
2 En déduire la valeur de f (z) dz.
C (0,2a)
ΓR = {z ∈ C; z = z0 + Re iθ , 0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ π; R = |z − z0 |}.
Z
1 Si lim |z − z0 ||f (z)| = 0, alors lim f (z) dz = 0.
R→0 R→0 ΓR
Z
2 Si lim |z − z0 ||f (z)| = 0, alors lim f (z) dz = 0.
R→+∞ R→+∞ ΓR
Z
3 Si lim |f (z)| = 0, alors lim e ikz f (z) dz = 0, k > 0,
|z|→+∞ R→+∞ ΓR
avec ΓR le demi-cercle contenu dans le plan inférieur, si k < 0 et avec ΓR le
demi-cercle contenu dans le plan supérieur, si k > 0 et sin(θ) > 0.
π
Z
f (z) dz = 2πi(Res(f , z0 ) + Res(f , z1 )) = √ .
Γ 2
|z| R
D’autre part (Jordan) : |z||f (z)| = 1+z 4 ≤ 1+R 4 → 0, R → +∞. Ainsi
+∞
π
Z
f (x) dx = √ .
−∞ 2
M. SY Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus
Calcul de résidus et Application aux intégrales
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z + z −1 z − z −1
cos θ = , sin θ = .
2 2i
Ainsi Z 2π Z z + z −1 z − z −1 1
f (cos θ, sin θ) dθ = f , dz.
0 C (0, 1) 2 2i iz
Enfin, il suffit de transformer l’expression à intégrer en une fonction de ploynômes
en puissance positives de z et se ramener au cas de l’application du théorème des
résidus.
M. SY Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus
Calcul de résidus et Application aux intégrales
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2 dz 2
Z
= 2πi Res(f , z1 ).
i C (0, 1) z 2 + 6z + 1 i
Φ(z) 1
En effet z0 ∈
/ Int(C (0, 1)). De plus Comme Res(f , z0 ) = lim = √ .
z→z0 Ψ′ (z) 4 2
Donc
2π
dθ 2 dz π
Z Z
= =√ .
0 3 + cos θ i C (0, 1) z2 + 6z + 1 2
M. SY Chapitre III : Séries de Laurent, théorème de résidus
Calcul de résidus et Application aux intégrales
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Exercice
+∞
1
Z
1 Par deux méthodes différentes, calculer l’intégrale : dx.
−∞ 1 + x2
1
2 Soit f (z) =
(z − 1)2 (z − 3)
1 Déterminer les pôles de Zf et calculer les résidus en ces points.
2 En déduire la valeur de f (z) dz, dans les deux cas suivants :
C
1 C est le rectangle défini par x = 0, x = 4, y = −1 et y = 1.
2 C = {z ∈ C; |z| = 2}.
2π
dθ 2π
Z
3 Montrer que =√ .
0 2 + cos θ 3