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Chapitre 2

Le codage et la transmission

Transmission numérique Mastère N2TR Cours élaboré par Khaled Ghorbel -9-
I - Le codage
Les réseaux de données prennent naissance dans la numérisation des informations, c’est à
dire la représentation des données par des suites de 0 et de 1. Ils englobent la transmission de
ces données par l’intermédiaire des réseaux puis, leurs mémorisation dans des mémoires de
stockage, et enfin leur utilisation. Comme première étape, il faut coder les informations sous
une forme binaire. Pour cela, on utilise des codes qui font correspondre à chaque caractère,
une suite précise d’éléments binaires. Le nombre de bits utilisés pour représenter un
caractère est le nombre de moments d’un code. Par exemple, un code à n moments, permet
de représenter 2n caractères distincts.
Les principaux codes utilisés sont les suivants :
• le code télégraphique à 5 moments : l’alphabet peut comporter 32 caractères ;
• le code ASCII à 7 moments, soit 128 combinaisons possibles « 27 »;
• Le code EBCDIC à 8 moments, qui permet jusqu’à 256 caractères possibles.
6 00110110
7 00110111
8 00111000
9 00111001
: 00111010
= 00111101
> 00111110
? 00111111
@ 01000000
A 01000001
B 01000010
C 01000011
D 01000100

Echantillon de codification de quelques caractères en ASCII

II- La transmission
Après l’étape codage intervient l’étape transmission : comment envoyer les suites binaires
des caractères vers l’utilisateur final de ces informations ? Ce transport peut s’effectuer en
série ou en parallèle. Dans le premier cas, les bits sont envoyés les uns derrière les autres. La
succession de caractères peut se faire de deux façons distinctes : le mode synchrone ou la
mode asynchrone.

III – Les Interfaces électriques DTE – DCE

DTE (ETTD) : Data Terminal Equipment ou Equipement Terminal de Transmission de


Données (ETTD). Exple : Ordinateur, Switch, Multiplexeur, etc.

DCE (ETCD) : Data Communication Equipment (DCE) ou Equipement Terminal de


Commutation de Données (ETCD). Exple : les Modems (pour les signaux analogiques) ou les
DSU/CSU (Digital Service Unit / Channel Service Unit) pour les signaux numériques.
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Workstation

PC LAN DCE DCE LAN

WAN
DTE DCE DCE DTE

Host
Terminal

Les liaisons entre DTE et DCE se font à l’aide de câbles terminés par des connecteurs dont la
forme, les dimensions, les spécifications électriques sont définis et précisément décrits dans
les standards internationaux.
Certains standards portent des appellations différentes malgré que les spécifications soient
équivalentes.
Exemples qui concernent l’interface électrique :
EIA Standard UIT-S Standard
EIA - 232 V. 24
EIA - 366 V. 25
EIA - 422 X. 21
N/A V. 35

L’attachement des stations sur un réseau local se fait par l’intermédiaire de cartes
adaptateurs LAN qui combinent le DTE et le DCE.

IV- La bande passante numérique et le débit binaire


La bande passante d’un réseau représente sa capacité, c'est-à-dire la quantité de données
pouvant circuler en une période donnée. Celle-ci se mesure en bits par seconde. Du fait de la
capacité des supports réseaux actuels, les différentes conventions suivantes sont utilisées :

Unité de bande passante Abréviation Equivalence

Bits par seconde bits/s 1 bit/s = unité fondamentale

Kilobits par seconde kbits/s 1kbit/s = 1000 bits/s

Mégabits par seconde Mbits/s 1Mbit/s = 1 000 000 bits/s

Gigabits par seconde Gbits/s 1Gbit/s = 1 000 000 000 bits/s

Unités de mesure de bande passante

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A cette notion de bande s’ajoute celle de débit. Le débit est la bande passante réelle, mesurée
à un instant précis de la journée. Ce débit est souvent inférieur à la bande passante ; cette
dernière représentant le débit maximal du média ; en raison :
• des unités d’interconnexion de réseaux et de leur charge
• du type de données transmises
• de la topologie du réseau
• du nombre d’utilisateurs
• de l’ordinateur de l’utilisateur et du serveur
• des coupures d’électricité et autres pannes

V- Le temps de transfert ou temps de latence


Le temps de transfert d’une quantité de données de taille T mesuré en Octet est la somme
du temps de transmission, du temps de propagation, du temps de traitement et de
régénération et du temps d’attente.

Le temps d’émission est le temps nécessaire pour émettre ces données à travers le support
de transmission (câble en cuivre, Fibre optique sans fil…). Ce temps dépend du débit du
support. On le calcule selon la formule : temis en sec = T en bits .
D en b/s
Le temps de propagation est le temps nécessaire pour que le signal parcoure le trajet entre
l’émetteur et le récepteur. Ce temps dépend de la distance D et de la vitesse de propagation
du signal. On le calcule selon la formule : tprop en sec = D en m .
V en m/s
Le Temps de traitement: est le temps requis au medium pour l’examen de l’entête du paquet
et la détermination de la sortie à utiliser et la régénération (répétition) des signaux.
Le Temps d’attente: est le temps passé par le paquet dans la file d’attente du medium.

VI- L’affaiblissement du signal et la largeur de bande


VI-1- Les supports
On rappelle que les supports physiques de transmissions sont les éléments permettant de
faire circuler les informations entre les équipements de transmission. On classe généralement
ces supports en trois catégories, selon le type de grandeur physique qu'ils permettent de faire
circuler, donc de leur constitution physique
• Les supports filaires permettent de faire circuler une
grandeur électrique sur un câble constitué généralement de
fils métalliques (cuivre). On distingue ainsi les câbles
coaxiaux, les paires torsadées …

• Les supports aériens désignent l'air ou le vide, ils permettent la circulation d'ondes

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électromagnétiques ou radioélectriques diverses. On distingue essentiellement les
réseaux Wifi, Bluetooth…
• Les supports optiques permettent d'acheminer
des informations sous forme lumineuse Selon le
type de support physique, la grandeur physique a
une vitesse de propagation plus ou moins rapide
(par exemple le son se propage dans l'air à une
vitesse de l'ordre de 300 m/s alors que la lumière
a une célérité proche de 300 000 km/s).

VI-2- Les perturbations


La transmission de données sur une ligne ne se fait pas sans pertes. Tout d'abord le temps de
transmission n'est pas immédiat, ce qui impose une certaine "synchronisation" des données à
la réception.
D'autre part des parasites ou des dégradations du signal peuvent apparaître. Ces
dégradations ont pour origines soit des perturbations externes (champs magnétique, courant
externe…), soit la longueur excessive du support.

• Les parasites (souvent appelés bruit) sont l'ensemble des perturbations modifiant
localement la forme du signal. On distingue généralement trois types de
bruit :
• Le bruit blanc est une perturbation uniforme du signal, c'est-à-dire qu'il rajoute au
signal une petite amplitude dont la moyenne sur le signal est nulle.
Le bruit blanc est généralement caractérisé par un ratio appelé rapport signal/bruit,
qui traduit le pourcentage d'amplitude du signal par rapport au bruit (son unité est le
décibel). Celui-ci doit être le plus élevé possible.
• Les bruits impulsifs sont de petits pics d'intensité provoquant des erreurs de
transmission.
• L'affaiblissement du signal représente la perte de signal en énergie dissipée dans la
ligne. L'affaiblissement se traduit par un signal de sortie plus faible
que le signal d'entrée et est caractérisée par la valeur:
A = 20 log (Niveau du signal en sortie / Niveau du signal en entrée)

L'affaiblissement est proportionnel à la longueur de la voie de transmission et à la fréquence


du signal.
La distorsion du signal caractérise le déphasage entre le signal en entrée et le signal en sortie.

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VI-3- Le signal et le bruit
On peut en conclure qu’outre les distorsions provoquées par l’affaiblissement, le signal
transporté par un réseau est soumis à d’autres modifications: d'une part le réseau peut
recevoir des perturbations provenant de l'environnement électromagnétique (cas typique :
passage d'un train électrique au voisinage d'une ligne téléphonique), et surtout le signal est
perturbé par le bruit de fond provoqué par le mouvement brownien des électrons. Ce bruit
de fond est un " bruit blanc " qu’il est impossible d’extraire du signal en raison de son
caractère aléatoire.
Ainsi le signal transporté par le réseau est après une certaine distance la somme du signal
émis, des phénomènes d'affaiblissement et de distorsion qu'il a subis, et du bruit provoqué
par les diverses perturbations. L’affaiblissement et la distorsion peuvent être compensés dans
une certaine mesure, mais le bruit de fond est inévitablement amplifié avec le signal utile par
les amplificateurs, d'où le caractère inéluctable de la dégradation du rapport signal /bruit.

VI-4- La Bande passante et la capacité


La bande passante (en anglais bandwidth) d'une voie de transmission est l'intervalle de
fréquence sur lequel le signal ne subit pas un affaiblissement supérieur à une certaine valeur
(généralement 3 dB, car 3 décibels correspondent à un affaiblissement du signal de 50%), on a
donc :

Une ligne de téléphone a par exemple une bande passante comprise


entre 300 et 3400 Hertz environ pour un taux d'affaiblissement égal à 3 dB.
La capacité d'une voie est la quantité d'informations (en bits) pouvant
être transmis sur la voie en 1 seconde.

VI-5- L’amplification du signal


Pour lutter contre l'affaiblissement du signal, on introduit à distance régulière des
amplificateurs qui ont pour but de régénérer le signal en lui restituant la puissance perdue.
Ces amplificateurs doivent aussi redresser le signal en corrigeant à l'aide de filtres les
distorsions d'amplitude et de phase.

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