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AFMB

ASSOCIATION
FRANCOPHONE
DES MIJSEES
DE BELGIQUE

Wallonie-Bruxelles

La Vie des Musdes no 17

2003
I
;
La Vie des Musöes

L'insdcuritd de l'art indien


CLAUDTNE BAurzE-PtcRoN
Chargie de cours d I'LILB, Char1le de recherche au CNRS

Lorsqu'en 1961, K]aus manlere concrCte afin de


Bruhn publia son article limite. de maniEre radicale le
ronrquement intituld < The saignement permanent du
Safety oflndian Art
", il afti- patrimoine culturel des pays
rait I'attention sur une sifua- üon-europdens, qui se poursuit
tion qui semblait encore de nos .jours par des voies
isolde ä I'dpoque. Ayant ditoumdes ? Au lieu de se
relevd la prdsence d'une stile perdre en vains discours sur le
pro!enant de Rajgir, site pass6, ne vaudrait ilpas mieux
bouddhique et .jain du Bihar, s alnqucr courageusement au
dans une vente publique de la
trafic contempomin ? Nous,
maison Hauswedell dtablie i
Europiens, n'est-il pas
Hambourg maison qui srmptement de notre devoir
dlspersa en fait un grand d'accepter que nos ancCfes
nombrc de stöles originaires assemblörent des coliections, i
du Bihar dans plusieurs des fins di\€rses et avec des
ventes au dibut des annies movens pas toujours des plus
soixante, il retint I'occasion corects ? et pensons-nous
pour ddnoncer aussi dans son
pouvorr dradiquer de notre
bref article les ddpradations histoire cette phase coloniale
agressives de pilleurs qui Fjg.l. Brahhn, Devrn8ara.
D aprör Chrislie-\ Londres Igt:l.lot 122. en restituant ä leur pays d oti-
avaient sdvi dans plusieurs gine ces tdmoins de leur
sjtes d'lnde centrale, comme Deogarh, oü il avait culture qui oüt prjs place en nos musdes ? Ces
eu I'occasion de travailler. objets y ont leur place car.ils nous disellt que nous
ne sommes pas les seuls ä ölre porteurs de cultüre. Il
Le phcnomene n itril. en lail. p:,\ nou\eau. mdi: est vr.1i qu'il existe actuellement une tendance
pour la premidre fois, un historien de I'art prenait musdologique ä dvacuer ces objets de leur contexte
position en ddnonEant I'existence d,un traiic qui onginel en 1es considdr.ant contmc purs objets d'ad-
allcit prendre dc. propor on. rrrpique, dan\ je. miratron esthdtique - ce < blanchiment du temps
decennrc\ \ur\Jnle\. vlclheurcu,emenl, tou_ ler salc > - ccfte < pudfication esthdtique > ii en
historiens de I'art, loin de lä. ne prennent pas aussi p.ivant les objets de leur histo e, font dcho ä la
clarrement position face au marchd illicite des sjtuation obsendc dans le marchd de I'art oü l.objet
euvres d'art et choisissent le plus souvent de se appanit orlhelin de son histoire. pour conclure ce
taue, du moins sur la place publique. On ne peut propost ne peut-on pcnser- que cettc attjtllde lorcde
toujours lcur en tenir-rigueur, et dans ce courl sur le- <i rctour > ä tout prix, ne reflöte en fait pas
essai, je tenterai de prisenter le cadre dans lequel urre [uite en J\JIrt llue au\ probleme. en.rrme.
le spdcjaliste de la Pdninsule indienne ou du Sud_ posds par le pillage contemporain des cultures (nolr)
Est asiatique se meut de nosjouls, souvent pris en turopecnnc\ I Dc grandes cutl(.lio'l\ d indjenii.
lenaille entre son devoir de cherchcur er ses se constituörcnt dans lc courant du l9c et au ddbut
exigences morales. du 20e siöcle sous I'igide dcs pouvoirs poliriques
occrdentaux ct tl-ouvcrcnt leul voie autant dans les
Il est ä la mode aujourd'hui de ddnoncer les collec_ musdes britanniques qu'indiens (pakjstanais et
tion\ Iormee\ c lepoque du colonrJlisrne au leämc bangladeshis) . et on constate dans la seconde paftie
siäcle, souvent aux fins de rdclamerleur retour ä leur du 208 siicle. que les marchaods succddörenirapi_
terre d ongine.i \4.1i\ ne laudrrl-rl prr rlavrnta;:e dement et de maniörc lbn lucrativc aux colonisa_
lenler de \ en prendre tur maur aclucl.. J cpir dc teUt5_

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La Vie des Musöes

est ceftajnement aussi aiguisi par l'ambition


d'€tu
Cette situatlon trouve
dier une image encorc inconnue et d'€tre le prernier
aussi partiellement ses
sources dans des ddci- ä la publier. Sans mettre ici en doule ses conpe
sions politiqres prises tencei intetlectuelles ä lbumir cette dtude, on aurart
par le Gouvernement tofl de sous-estimer I'importance de la virginitd de
indien dirigd ä I'oeuvre dans le chan]p des connaissances (tout
I'dpoque par Indira cornme certains collectionneurs pfvil6gient l'acqui-
Gandhi, laquelle fit sitjon d'ceuvres cncore inconnues - ce qui tälorlse
supprimer en 1971 les le commercc Jes ldu\. le\qucl. nc \onl plus 'uiout'
pdvildges, en particu- d'huj des copies plus ou moins fiddles d'euvres
lief la " privy purse >, connues maiides images dont le style et l'iconogra-
accord6s aux maha phie iniovent). En ce sens, hdlas' I'historien parti-
rajas lors de I'lnde- cipe, m€me inconsciernmeot, au mpt des oeuvres
pendance en 19'17 hors de leur contexle cultucl odginel.
alors qu'ils avaient
accepl6 que leurs Lhistorien de I'afi doit-il ou non accueillir dans sa
Etats jntdgrcnl 1a recherche, des oeuwes qui oni dvidenment qultte
Ripublique indienne leur lenc d onPinc par de\ \ole\ di5\;mulee' : Bien
Privds de revenus ou( mc -epon.; \oil rffi rmälive. J simer li''ouligner
Fig.2. Le mörne. d apras SothebY\ importants, ces or:e les Ctuvres prdsentes sü le marchd de l'art sont
Ne$ Yor\ t997,1or 30 dcr-niers mlrent en drphelines de leurs odgines: les conditions pftcises
jnconnues,le contexrc
collections privdes ce qul de leur ddcouvefle demeurcnt
vente une part de leurs
drche.'loglque d obiel. u-oute' lor' de loullles clJn-
ernlique,"Lrc le.Ijlus grande' collection' nrirdes de
jorillenr. d Jn d;coralil 'e destines i.t dctruit, l origrne girrgrJlhique Jemeure
-in'riur".. d arme.. de vaeue. er a foftiori, dans le cas d'une sculpture' les
trouvent aujourd'hui dirns I'ensemble hors de 1'Inde'
Mais la loi indienne n'dtablit aucune diffdrence entre
infirmations sur je temple ou I'emplacement sur la
facade du temple sont absentes En bref' des donndes
i'ar1 profane el I'art religjeux, n1Cmc si cel article
fondamentalei de la connaissance historique sont
conceme fondamentalenent le trafic des ceuvres
f'erdue.. une .ilualion que l hislorlen
de l-Jn 'e
reiisieuses. ct par 1'< Antiquities Export Cootrol Act
, d; l8 avdl li47 ddclare illicile I'expoftation d'une doit oe ne irmais oublier. or. la plupi'fl oe' erude'
\olre
euvre < antique t, autrement dit ayant plus de cent Dondnl \ur de. que.tion. iconugnptuque'
iconolopique.. ne l;ennenl pas cunple de celle
zms. sans I'aicord signd du Directeur Gdldral de
l'Archaeological Survey oi lndia (ASI) ;rv un lacune.
amendemeni de la loi votd en 1965 tmnsßre cette
Ces images isoldes que 1'expert 6tudie' sont portdes
ddcision ä un comit6, l'< Antiquities Appellate
ä sa con-najssance par les conseryateurs de musie'
Board >.! La loi de 1972 < Antiquities and Afi
les collectionneurs privds' ou les march'nds d'art'
Treasures Act r.ti par ailleurs, inpose que tolte
lesquel.. peurr elrc piÜce qu ilt ne \onl que Pronne-
euvre soit inscrite dans un regjstre national et que qonl pendrale-nenL
Leiräs temporrires des image'.
tout mouvement de l objet soit notifii aux autolltes'
en l occurence l'Archacological SuNey of India'!r'
di.po.i. a hi'.er l hi'torien etLrdier uellc' ci alor5
quion observe chez certains collectjonnelxs et
1. Les acteurs .nn."rr","ur' u1 serlirnenl de J'o..c..ion marq.re
qui les poussent ä dvenluellement rcfuser au cher-
;heur l'äccds ä leur collection
De maniöre gdDörale,l histoden de I'an indien ne se
mdle que foi peu du trafic des oeLlvles d'411, choi-
.issant. lursqu;il est confrontd ä des images prdala-
Lexpefi est int6gr6 ä un ensemble fofi confus de
tappöns enlre gens de loutes sortes. Il partage avec
blement inconnr.tes et dlant apparues rdceilment en
le conservateuisa formation universitairc et il existe
Occident (Europe et Etats-Unis), de ne pas trop se
quitte i lran- entre les deux un consensus pour considdrer I'image
ooser 1a question quant i la provenance
comme obiet d'6tude, et pour se reconnaitre comme
_i

chelrent gnorer la natule cdminelle avec laquelle


refldtant une voix/voie < publique facc aux
'
cette inug:e a quittd son lieLl d'origine Plusieurs
coliectionneurs privds et marchands-
facteurs e_ntrcnt probablement en ligle de compte
Tout en reconnaissant la nature intellectuelle de sa
ddmarchc - il est, de iait, extrCmement slimulant
Le conservateur chargd des arts de l'Inde' ternle
qui recouvre toute la Pdninsule indienne et souvenl
d'Clre conlrontd ä dc nouveaux objets , I'histonen
Ltt Vie des Musees

aussi 1'Himalaya, et du Sud-Est asiatique, rdfdrence, car elle implique la p€sence ä I'arriöre-
dcmeure, par comparaison avec son collögue plan d'un savoir dont ni le malchand, ni nicessal-
chalgi d'une section d'a occidental, isold I son rernent les artisans auprös desquels il
domaine n'est pas seulemenl plus vaste dans I'es- s approvisionne ne disposent. Ellbref, c'est bicn
pace, il l est aussi dans lc tenps - et, dans ce un historien. ou un dpigraphiste. en tout cas un
contextc, i1 est dvident qu'il ne peul ilaiffislrr 1'en- e\pcrt porteur d'un savoir scientifique, qui a dü
semble des connaissances impliqudes. Mais lbrce collaborer i la tabrication de tels objets. et comme
est d'obseNer que cet isolement au sein m6me de l icrit Raniit Dev Raj, < there are many kinds of
I'institution oü il ttuvre. se pourstlit au-delä des thieves: smuggleß, customs and conservittion
murs de celle ci, car rares sont ceux qui fbnt appei officials, nuseum staff, and your venerable ncigh
ä ieurs collögues d'autres institutions museales ou bourl'rood priest " !vrrl
universitaires poui prendre conseil avant d'ac-
qudr'ir de nouvelles cEuvres. L'expdr'ience nontLe une relative indiffdrence des
responsables rdgionaux de i'Archaeological
En Occident, c'est le marchand d art qui est au Survey of India, des ddpartements archdologiques
cent.e d unJcu de reldlron5l\ec lccolleclionncur' des difTdrenls Etats el des conseLvateurs des
son acheteur prifdrd fbrt ccnaillement car dtant le nrusdes locaux. lorsqu'on les interpelle sur le
plus solvable. le conservateur de musee, un autre probldme biel1 particulier de 1a disparition
acheteur potentiel dont 1a position n'est pas d images- On est, en outle. en droit de s'inteirogcr
loujours dvidente (doit-i1 Ctre fidöle ä f institution sur l'intiret rdel pori6 par les Indiens de manjöre
ä laquelle il app.ulient. ou a t-il le droit d'Ctre lui- gindrale ä leur patrimoine culturel. La masse
nleme collectionneur ?), et 1'historien de I'aft utile d'obiels est in1mense et pratiquemcnt ingdrable, ce
au marchand pour 1es indicalions historiques qu'il qui occulte d'une ccrtaine faqon les vols. Par
peut fournir sur sa nalchandise. Ces trois catdgo- ailleurs, leur attention ne s'dveillc souvent qu au
ries d'jndividus sont publiques. si je puis dire. vu des pl.ix rdalis6s par I'art indien sur les rnarchds
mais jl en existe une quatriame, quj appartlent au occidentaux-r\
donrainc de l ombre, . r.l celle dc- fourni.5eu-s
qui font le lien avec la telre d origine des obJets 2, Marchand. conservateur. collectionneur.
vendus ici. Les fournisseurs s'alinenlent directe- historien de l'art : le modöle am[ricain
merll ä la source, auprös de petits marchands
locaux. ou sonl eüx-memes des antiquaires bien Nasli Heeramaneck (1902-71), marchand origi-
dtablis en Inde qui possödent des antennes en naire de Mumbai (Bombay), dtablit en 1924 sa
Europe. gdndralement cn Suissc ou en Grande_ gale e i Pads avant de partir en 1928 pour New
Bretagne. Enfin, ces derniers envoyent leurs strlres York oü jl pose les assises d'un syslömc qui n'a
faire de la prospection dans 1a campagne indiennc. pas disparu depuis. Favorisd sans aucun doute par
Il existe donc un cjrcuit assez clai d'appro- .e\ originc\ indienne.. il \'lpprovi.iunrle cuPrC'
visionnement du marchd de l art ä partir de rabateurs qui visitent la campagne
du temple. du chanticr de fouilles otr indicnne, et lr enlfer .ur le m.llch(
du village oü se trouvent ä l origine neu-rurlai- un grand choi\ d-irnage'
1es objets qui apparaissent dans les Pro!cna.ll de dl\er:e\ reglon. Je l.
galeries ou majsons de vente Penin:ule. notrmment le BihJ'.\ L:
publique en Occidcnt. Jccou\crre. en Iqt0. J un g-oup.
impo ant de bronzes i Kurkihar, qui
Pour quiconquc connait la situa- reJoinJront dcn. I ensemble le. collcc
tion en lnde, il est clair que le traflc tion. Ju mu.ee de Patna. attira imme-
ainsi que la production de faux dia.ement lattentr"n .ur le rille!e
retlölent 1'exislence d'unc situa- pui\qu or ob.erve lr pre.ence de.täle:
tion dconomique souvent diplo_ florenJrl Je Le.lle Jän. lc. !'ald-
rable et qui peut entrainer les logues de 193,1 el 1935 publids par la
individus ä commeltre des actes galerie new-yorkaise.
inacceptables : outre le vol d'ob-
jcts ou la dip€dation des temPles. En fait, I'dtude du < systöme > Heem-
c'est ä la fabricalion de faux dvcn- maneck rdvöle que ce sYstöme s'est
toellement porteurs d'une inscrjp Fig.3 Unra Mrhesh!ä.n. lt'lt'ndcshliüi perpdtud jusqu'ä nos jours, en introdui
reDrple. d rpIns C.R P Snnra 1980.1i8 51
tion que je fais prisentement sant la conlusion des röles tenus par les
Lct Vie des Musöes

d'objets d'aa islamique, des objets du Lourjstan


ou d'autres du Proche Orient : en lout, le musCe
acquit plus de 2500 objets auprös des Heemma-
neckxrr dont la gälerie approvisionna aussi d'autres
nusdes, tels 1e Virginia Museum of Fine Arts il
Richmond et le Musde des Beaux A
s du Canada.

Ce n'est pas par hasard que Heeramaneck fit don,


ld mdme annde. err lqö6. o Jn el\emble impo.Jnl
d'objets prd colombiens au National Museum de
New Delhi : on peut, comme certains, louer I'es-
prit universel du collectionneur-marchand qui
mcttait ä la disposition de sa teire natale des
timoins d'une cuiture originaire d'un autre conti-
nent,xlrr ma s on peut aussl voir dans ce don, une
maniöre fbrt habile de tenter dc fäire oublier son
r'öle d:n. le pill.rpe de. monume'rl. ind:en\.'i\

Dans les anndes trente, Heeramaneck faisait


r€diger scs catalogues par des historiens de 1 a't, et
Fig.,+. Lcs m€hes. d aprCs Sorhcby Parke Berner l9?.1.lot 5:1 non dcs moindres, en l'occurrence Alvan C.
Eastnlan et surtout Ananda K. Coomaraswamy.
Dans celui de 1966, on lit les noms dc John Rosen-
diffdrents acteurs en placc. Car il conviendrajt de [eld. Milo Beach ou Pratapaditya Pal- Ce dernier,
mainlenir lcs lin tes entre les dit't'drents mdtiers : particuliörement, s'est fait la spöclalitd de cata-
la d6ontologil: ildmentaire du conservaleuL esl que logues ridigds pour des collectjonneurs ou des
lui-mC e ne soit ni collectjonneur ni mafchand, marchands alors mCme qu'il cxergait encore ses
ou ne tienne pas le röle de conseiller d'un collec_ fonctions dc consenateur ä Los Angelcs. Le nonl
Iorneur ou d ur miirchJnd; lc colleclionneLr de Ma in Lerner, conservateur au Metropolitan
devrait s'admettrc conme tel et non tenter de se MuseLlm, est dgalenent rencontrö dans un
glisser dans la peau d un historien de I'art. voire contexle simiiaire. Mais si dans ces dcux cas
möme dans celle du marchand (ce qui se signifie preci.. les autcur. .arent il q-rui . cn .enlr lLl\
pas qu'il ne peut vcndre sa collection ou paft de qü'ils choisissent de rddiger des calalogucs pour
celle ci), et le marchand d'an a la fonclion lbnda des galeries nlarchandes, il existeaussi une lagon
rnentalc de fournir iL la fois les collections ddtournie de lransfoüler un catalogue d exposi
publiques et privde, memc si cenains marchands tion ou une publication scientifique en cataloguc
ddsirent s'intdgrer au monde dcs historiens afin de de vente lorsque derriöIe la publication se dissi-
prdsenler leur propre matdriel ces diffdEnfes mule un collectionneür - lequel se rdvöle ftnale
porrlion. implrqu:nl un sn'enlhle de .rtoir et ment eüe marchand de sa proprc collectlon en se
d'expdriences qui sont propres ä chaque tbnction. servant dü catalogue ou de la publication comne
Or, le cas Heeramaneck rnonlre une coilusion du outil de rdclame. Cc fut le cas de l dtudc de la
monde des collscrvateurs avec celui des collection Nalin faite par un groupe d'itudjants de
mur.hlno: tle cotrronlenl.nl .le Ia uJtrierc HaNard ou des catalogues de la colleclion Ehren-
d'Heeramaneck eut lieu cn 1966 lorsque lc feld rddigds par deux historicns de l art.
Museum of Fine A s de Boston monla l'exposi-
tion < The Arts of India and Nepal : The Nasli Dans le meme ordre d'iddes, le conservateur de
and Alice Heeramaneck Collection t, lcs noms musde peut aussl devenir conseiller du collection_
des auteurs du catalogue €taienl des sommitds du neur privd. Sherman Lee, ancien Dirccteur du
domaine, et tout cela fit oublicr .lue le < collec- Cleveland MLtseum ofAn, fut, aiors qu'il exefgail
tionneur ) Heelamaneck itait avanl tout encore ses fonclions musdales, conseiller de John
nlarchandrxi le catalogue d exposition servit de D. Rockefeller 3rd (1906-78) qui r€unit plobable-
catalogue de verte pour la collectjon qui sera ment une dcs plus belles collections prlvdes d'art
acquise dans son cnsemble par le Los Angeles asiatique, collcction qui se trouve aujourd hui .t
County Museunl ot' Alt. lequel niLlsie achötera I'Asia Society i New York.xr Un aLltre cxenple
qLelque\ ann(c\ olus ard Lrn ch, i\ itnpot dnl cdldbre est celLri de Pratapaditya Pal, qui quitte
a La Vie des Musäes

I'lnde dans les anndes soixante pour devenir reflöte bien la complexjti de problöme : dans son
conservateur i Boston avant de passer au Los ouvrage pionnier sur la < Rajput Painting >
Ardercr CountJ Museum oi Afl ou il con.ritur une publid en 1916. Coomaraswamy revcndique la
des plus grandes collections d'art indien du conti crdation d un musde national en lnde afin. notan-
nenl amdricajn, en faisant acquddr par son institu ment, de freiner l'hdmorragje dc l arl indien vers
tion plusieuß groupes d'oeuvres auprös de Nasli l(s colleüli.rn' europeenne\ er amsricaine..\': Or,
Heeramaneck. Parallölement ä ses fonctions Cu'
'mirrr\wi my. qui drcit.ru"r collecli,.rneur,
musdales, qui le firent organiser de nombreuses vendit par la suite certaines de ses peintures au
erpu{ilions. PrJlaprdil) c Pal redrgeo au..i. Musde de Münich ct en 1917, lc reste de sa collec-
comme nous I'avons ddjä dvoqud ci-dessus, un tion fut acquise par le Museurn of Fine Arts de
nombre appriciable de catalogues pour des collec- Boston. oü elle constitue en fait le ccEur de ia
tionneurs privds apräs les avoir dventuellement section indienne du musde. et oü il devint lui-
conseillds pendant des anndes (Christian Human, meme con-er\itcur. Coomdra.wxm) irrirre rjn,i
John G. and Befthe Ford. Paul F. Walter, Janes un code de conduite oü le collectionncur devient
and Marylin Alsdorf : avec catalogue : Norton hi5lorien de l rrl el uo|rencteur oar\ un mu:ec
Simon and Thomas Pritzker : sans catalogue) ou public, code qui s'est perpdtud aux Etats-Unis.
des marchands d'art (Navin Kumar. Spink). Il y a
lä bien sür un amalgane de fonctiois qui desse Lors de son sdjour ä Calcutta, oü elle enseigna ä
la rccherche, en pa iculier dans le cas prdcis de l'Universjtö dös 1923 jusqu'au dibut des anndes
Pratapaditya Pal dont les dcrits ne mdritent le plus cinquante, l'Autrichienne Stella Kramrisch (1896-
souvenl aucune mention eu dgard ä leur caractdre 1993), quant i elle, constitua une collection d'art
supedlu, et fbrt clairement, ne .efldte pas I'dthique qu'elle ddposa d;s 1979 au Philadelphia Museum
que I'on est en droit de souhaiter de la pafi d'un of Art (aprös que sa maison eut dtd visitde par des
historien de l'afi consen,ateur de musde. Pris au cambrioleurs l). oü elle dtait devenue collscrva-
seir d'un jeu de relations des plus confus, le trice en 1954. Parmj les objers de sa collection on
conservateu/historien de I'art ne s'est pas noteaa la prdsence incxpliqude d'une sculpture
toujours suffisamment distancid de situations inac initialement conseNie ä I'lndian Museum et qui
ceptablcs et Pal put, dans ce contextel accepter cst aujould'hui exposde au Philadelphia Museum
d'acquddr des objets dont la provenance dlail des of Art (appendice 1.8.I).xvn Entin, le collectiorl-
plrr. duuleu.e.. tel. lc. bronze. rules .rux mu.ee. neur peut devenir conservateur, tel Steve Kossak,
dc NalanJa er RaJrhahi. ou arali.crpour anciennc. propridtaire de la Kronos colleclion, mals aussi
des images qui se rdvöldient pa. la suite Ctre des conservateur dans la section indienne du Meffopo
ploductions contempomines- litan Mlscum of Ar1. Dans le contexte des rela-
tion. cntrc le culleclionneur et le muree aux
Autre cas de figure : I'histo en de l'art inddpen- Etats-Unis. nous ne pouvons ndgligcr ün aspect
dant, qui tire une partie de ses revenus des exper- quj coNtilue probablement un des fondements de
tises qu'il fait pour les marchands. et publie l'existence des collections privies dans ce payst le
dventuellement dcs catalogues de vente. Si don d'euvres i une insritution publique bdnificie
certains, comme Jane Casey Singer, se spdcialisent au collectionncur en lui permeftant de faire de
arec prudcncc dans un domaine prrticulier. qur e.t considdrables riductions d'impöts.
aussi le domaile de leur recherche personnelle (en
I'occuüence, I'arl tibdtain), d'auoes tombent dans Ces quelques cas de figures ne peuvent en aucun
le piöge de devenir expens pour tout aspect de I'art cas Ctre considdrds comme s'appliquant ä I'en-
indien ä I'instar de Pratapaditiya Pal ; ainsi senble des conservateurs am6ricains dont certains
Donald M. Stadtner qui, aprös avoir eu une sont d'authentiques chercheurs (Hiram Woodward
caniöre univeasitaire rjgoureuse, se langa dans Jr ä Baltimore, Joseph Dye ä Richmond). mais ils
l'expertise au service des antiquaires et commit rcflötcnt bien une spdcil'icitd and caine absente
malheureusement de graves ereurs d'apprdcia- de notre conception du conse ateur de musde. Si
tion. ce ains de ces conservateuß attirent l'attention
publique sur lcs collections qu'ils gdrent ou s'ils
A.K. Coomaraswamy (18'71-194'7 ) est certaine- ont le mirite de permettre que des collcctions
ment un des historiens de I'art indien les plus privdcs ou des iEuvres appartenant ä ce collections
inspirds qui, aprös avot quittd 1a terre de ses atteignent le grand pubiic en dtant le moteur d'ex
anceftes. 1e Shrilanka, devint conservateur au po.itions publique. ' PJl. Lerrer. rl lJul uon!enir
Museum ol Fine Afis i Boston. Son exemple de la valeur scientifique souvent mddiocre de leurs
Lct Vie des Musöes

publications, I'acccnt dtant clairement mis sur la


n se-en scCne, sua le . show > davantage que stu
lobjet lui-meme, voire sur I'itude de l objet.xvn
Mais d'autre part, ce type de fbnctionnement
introduit une dynamlque absente de notre concep
tion plutöt flgde des diffdrel1les fonctions ; il
lajsse davantage de place ä I'initiative indivi
duelle, 11 impose au chercheur, rattachd ä une
universitd ou ä un musde, de s'exposer et de
rdaliser des projets, alors que notre systeme
burcaucratique .ourent lour'd. inrl\ au:\i proi(c
teur et fondd sur le canidrisme, ne favorise pas
toujours I'ipanouisement des initiatives privdes.

Il serait vain de se dissimuler la rdaliti : I'ambi-


r-lcnce du che-cherr .< relrou\e en Eufope. en
tdmoignent la confdrence et l'exposition sur l'Af:
ghanistan organisdes rdcemment it Montpellier et
pan ellernent lrndnuee. par dcu\ mecäne. orire..
en I'occLlreoce un collectionncur amd cain et un
marchand d'origine pakistanajse et rdsidant il
Londres. L'exposition, bien que montrde dans un
musie public, prdsenle des ceuvres apparlenant Fig.5 Buddha. Mah.nt s cornpouid. uodhgrya.
essentiellement ä des collections privdes et des fho(ig.äthid en mds i98E.
marchands - et l'ensemble a obtenu le blanc-seing
de la conrmunautd scientifique prdsente lors du parler d'ignorance ou de nalvitd I Comnient
colloque. meme si plusieurs admettent dans les imaginer que des images complötes, < parlaites '.
coulrs.e' que . crpu.ition inclul un .ellain \':,Jrllanl 3u cJr I ocuidenlal rdr\:nldge il\d .tl
nombre de faux. Ce mdcenat qu'on peut admirer I'afi bouddhjque, et sur les piriodes Kushane el
quand il vient d un collectionneur dont la famille Gupla par exemple), aienl pu demeurer dcrn6e\
est connue pour sa philanthropie et I'attention des connaissances ? xrx
qu'elle accorde i l'art. est plus douteux quand il
vient d'un narchand. mais 1ä encore, il s'agit d'un La fabrication d'irnages est en fait des plus salu-
modus vivendi entrd dans les m@urs depuis que taires pour les marchands indiens qui fdgnent sur le
Pratapaditya Pal est devenu I'dditeur g6nd.ai de 1a systdme- D'une part, des cuvres originales sonl
revue < Marg > dditde i Bombay, revue qui reEoit meidcs ä leurs copies ou ä des images similaircs et
rdguliörement I'aide financiöre dc marchands, l'ensemble est expo d sous le label < prcduction
dont les objets sont pEcisdment rcproduils dans contemporaine > : une fois arrivd ä son destlna
les afticies publiis. taire, i'original est iventuellement extrart du
groupe - dventuellenent seL ement, car les copiel
3. Un premier asqcsjllLhldldqqlltiilctfuur pcuvent Ctre dös lors vendues avec une antrqutl.
qu c,le. n ont p3\. D i ulre pJl. il n e'. p:. neccc
Le rdsultat de la polyvalence dcs connaissances du sairc ä ces marchands de corromple quelqLles fbnc-
conservateur'telle que nous l'avons indiqude plus tionnajres afin d'obtenir I'expoftation d'ceuvres,
haut est 6vident : plusieüß musies ont cdd6 ar ]a exportation qui serait prdcisdment illdgale si celles
tenlation d'acheter des cFuvres < extraordinaires > ci avaient vraiment l'antiquiti revcndiqude poLrr
et prisentent ä lew public des objets dont I'antF elles par les marchands occidentaux. Je ne pensc
quitd est des plus douteuses. Bien sür, s'ils avaient pas que lous ccs derniers vendent de nlaniire ddlj
consultd des collägues, ils auraient reQu pour ber(e d.. lru\ - hien quc cenain. J en're ct.
rdponse que l image qui leur est oflerte en vente, Lond.es et New York, apparaissent spdcialisis däns
est inconnue, qu'elle n est pas rdpertoride, n'a pas ce lype de cornmerce. Ajoutons clue les faussaires
dtd photographide, et qu'elle ne s'inscrit qu'avec -Jllnent deput\ quelque. ilnn(r\ ,r'Lr ä.1 en ) :ncl
rnoultes difficultds dans lc ddveioppement de I'art sant des inscrjptions au contenu souvent trnrt aussl
indien - ce qui esl aisdment comprdhensible en extraordinaire que les ctuvres qui les prdsentent
l'occurrence puisqu'il s agit d'un faux- PeuFon Un autre usage cdlöble d'un taux, iden1ifi6 grece i
La Vie des Musäes

Ie chefcheur afin de pourvoir


un pass6 ä des images qui
n'en ont pas). Cette rdaction
est comprdhensible : aprös
lout, qu'une euvre < kushane
(1er-3e s.) >. < gupta (,1e-5e
s.) < pä]a (8e-l2e s.) , ou
', ll- lJ' s. \e
" olnntne.
|dvöle €t|e tout-ä-coup "
indicnnc ", ( pakistanaise >,
< bimlane >, ... et reQoive
une nouvelle datation < fin du
20s s. " cela n'est il pas
saclilöge ? Mais ie sacrildge
ne slr place pas oü on le pense.
car si du point de vue de I'ex-
pert, le sac.ilöge est la lalsili-
cation de l'histoire, pour le
Fis.6. La courdu Nlahant s compound avcc l cnrplacement !ide, i gluche, du Buddha. marchand comme pour 1e
phorogr.phiie en nüs 1990
colleclionneur' en revanche,
qu'une ceuvre perde de son
Douglas Bar-rett, conservateur au British antiquitd, revient simplement ä 1ui faire perdre sa
Museum,rx cn revanche, fut de rcmplacer par une valeur marchande - et, hdläs. cette valeur l'em
copie dans le tcmple de Shivapuram au Tamil Nadu porte parfois dans le nonde de l'ar1, au ddtriment
oü elle ötait vdndrde, une image de Shiva maitrc de des connaissances et de l honorabilild du
la danse, alors que l'original prenait dds 1956 la marchand.
route des Etats-Unis et entrait en 1973 dans la
collection de Norton Simon avant d'Ctre restitud it. Un second aspcett !ls!a er,i!d!qli!!i ilc tr4lEe
en 1986 ä son lieu d'o.igine.xxi des euvres. Dllbery4ie! qU !!!S!IUetiO!! l

La situation de l antiquaire spdcialisd dans les alts Fofi certainement, les destructions pcrpdtrdes par
de l'Asie dü Sud et du Sud-Est asialique esl slnn- les Talibans en Afghanistan n'aident qu'iL
laire, au sein du monde des antiquaires. ä celle des renlorccr un :lrgurncnl \ou\ent cntcndu. ä iJ\oir
conservateurs de musde pzLrmi leurs collägues. en que l( mJrche de l r.] cidc r lc proreciion. -inon J
d'autres termes. ils vendent de toul et ne sont que la sauvegarde des euvrcs, en les dloignant d'un
fort raiement spdcjalistes d'un domaine bien conlexte politique et religieux qui menacerait leur'
ddfini. Nianmoins, lorsqu'avertis des doutes qui existence-mCne (elle fail, hdias- nous ne le savons
peuvent surgir sur tel ou tel obje!, on pourait que trop bien). Mais cefte situation est extrCme, et
espdrer qu'ils rdagissent de mar dre appropride ; bien avant la destruction brulale des Buddha de
certains le lont en retoumanr. l'image ä leur four- Bcml;r. qui iut drrant.-rte une mi.e en .cönc
ni,.cU( d iu(re, J rc|renl du c.rcu . Vri. , omrne tragique destinic au public occidcnlal, les sites
de grosses sommes d'argent sont impliqudes. ils afghans et le musie de Kaboul dtaient devenus la
peuvenl rcfuser de voir I'dvideüce. i savoir qu'ils proie des pilleu$, la situation politique chaotique
ont investi dans des (tuvres dont Ia valeur dans laquelle le pals avait sonbrd interdisant toul
marchande n esl qu'un fragment de ce qu ils lui contröle sur le trafic des Ltuvres. 11 est difficile,
att buent. Inutile de prdciser que, dans ce sinon impossible, de ddcider de maniäre ddfinitive
conte\le. lopinron de lerpert rr'e\l SrrFre du degri de responsabilitö du monde marchand
souhaitde ! Et que le marchand, mome s'il solli- Jan, Jrperte dc' \c'ripc. Jlghsn'. c.rrd unccrtain
cite cet avis. peut simplement ddcider de ]e point de vue. il est vrai que d'aloir fait sortir les
ndgliger quand il n entend pas la chanson qu'il piöces du pays a cer-laine enl conlribud ä leur
de.irc au plu. proiond dc Iui enrcndre. ä:J\oir sauvegarde. mais c'est aux seules fins de les faire
qu'il ne s'est pas trompd. sur la nature de la entrer sur le marchd de I'art, et non ä des fins
marchandise qu'il olhexxrt (encore que dans charitables. Le matiriel sauvd d'Afghanistan a
cefiains cas, on peut se demander si le marchand, suivi les voies prises par I'art tjbdtain aprös I'inva-
fort conscient de la datalion. n'essaie pas d'acheter sion du pays par la Chine el encore davantage
In Vie des Musäes

enlacds, un type iconographique gin6r'iquement


nonmd . Umä-Maheshvara > (appendice
1.8.2, figs I4). L'image passe par plusreurs
inlernledirir(s a\anl findlemenl J rboulir du
Musde des Beaux Arts du Canada. Entretemps,
son origine est compldtement oubliFe : les
.ruteut\ .r J\orr puhtice celle .rele 'a fonl \enil
d'Uttar Pradesh (Kramrisch) ou du Madliya
Pradcsh (Pa]), alors qu'en fait elle provient du
site de Mundeshvari au Bihar (Sinha) Mais bien
plus grave est I'itat ddlapidd de cette euvro dös
qu'elle apparalt hors de l'Inde : elle devait
probablen]cnt ä l'origine Ctre murde. et les
voleurs n'ont rien trouvö mieux ä faire que de la
ddtacher en la ddcoupant dü fond de stöle et en la
sciant en deux. Le Ganesha de Lakhi Sarai et
vendLr par Sotheby's en 1996 (appendice 1 B 3,
figs 7-8), s'i] dtajt cassd lorsqu'encore in srtu, et
r'rl tJl rcpäfe pour ölr e offerl i ld \ente. y lerdll
ndanmoins la conque ornant son oreille droite
Le Buddha transpoltd de Bodhgaya i Ni]w York
cut I'oreille gauche brisde (fig. 5) Autre
exemple, dloignd du contexte culturel auqucl je
m'dtais pronis de me cantonner, mais qui rcflöte
comment l'ceuvre peut aussi subir des ddprdda
tions irrdmddiablcs une fois cnlrde sur le marchd
ou dans une collection prjvie. Une image de
Brahnlä provenant de Devangana dans le sud
Fig.7. Ganesha, Lakhi Sanj. Phorogr.plia in sild le 17 m..s 1990 ouest du Rajasthan est publide, encore in sltu,
dans une revue indienne en l960,xxrr elle appa-
depuis la Rdvoiution Culturelle : les chefs ratt dans un calalogne de vente de Christie's ä
d'euvre de I'art tibdtain se trotlvcnt dispeßds Londres en 1973 (fig.l)xxv dans I'dlat oü elle se
dans un ceflain nombre de collections pr-iv€es, et trouvait en lnde, et ressulgit en 1997 dans une
ne retrolrveront jamais leur terre d'origlne pas vente de Sotheby's ir New Yolk, compldnent
plus qu'ils n'intögreront la coilection d'un quel- ddtrulte (fig. 2).xxvr Entretemps, le collection-
conque temple tibdtain en exil. Quelle quc soil la neur tou un dc. colle.tionneu.'l r opla louf une
situation politique dans I'Afghanistan de < r6novation , radicale de I'(Euvre : les parties
demain. je doule qLre ce pa)\ relrou\e ce qu \e lat6iales. en pafiie abimdes ä I'origine, mars qul
trouve encore sur le marchd de l'art. ou dans des incluaient les deux assesscurs du dieu, onl
collections privdes ou publiques, mrs ä part simplement 6t6 coupdes, dliminies I Ddsormais
quelque. peste. \)'nboliqre. de hienteil ar,e .ru.(i. cetlc rmirge e.l Jdrpte( au goul anlericJin
A cet egarJ. je ro.rdrai. ralleler qu( lor' Je la pour lequel l'ceuvre doit prdsenter un degfd de
tradilionnelle contdrence des < South Asian per fer rion- d Jche\ ernenl que Ioule image .r.ec
Archaeologists in Europe > cn 1989 ä Paris, par le temps n'offre pas nicessairement d'oü
Zemaryalai Tarzi ddnonqa la prdsence dans les aussi la production massive de faux. Dans le
collections du Metropoljtan Muserm d'une tCte m€me ordre d'idies, nombre de miniatures
qui avait dtd subtilisde du ddp6t du mus€e de irdienn(\ Lne foi\ enlrees \Jr,e rerrilJife cmeri
ialalabad : I'institution ne!r'-yorkaise a fait cain, requrenl un lifting !isant ä elface. les
apparemment (ddfjnitivement) sienne cette ravages dr: tenrps. Ces divers exemples suffisenl
@uvre, comme le reflölenl les propos tenus ä nontrer que d'apparaitre sur le narchö de I'arl
depuis par son porte-parole.xxrt ne signlfie absolument pas pour I'euvre qu'elle
y sera mieux traitde que lorsqu'e1le se trcuvail
Quelques autres exemples illustreront mon au fond de la province indienne, et que les
propos. En 1974 apparait sur le marchd new- restaurations qu'elle peut y subir, faussent ä des
yorkais une reprdscntation de Shiva et Parvali
La Vie des Musäes

Mandalay rdcoltent dans tout le pays des objets


anciens en mdtal devenus inutilisables, et dont ils
ricupCrent 1e mdtal pour de nouvelles images. Des
marchands thailandais mal intentionnds, rdcupdrä-
rent cefte production r6cente et la vendi.ent ä leurs
collöglles londoniens ou new yorkais en lüi criant
un passi (dpoque ditc de Pagan, IIe-13es).xxviii
Ce. Je,rruclion5. telles celle. ob.cr\ ee\ au
B.rnglade'h. ne rc.ultenr don.. pi\ nece..tirerncnr
ou erclu5i\emenr de I inlolerrnce relipieu.e. mai,
rellöl(nl rlc, be.oin, d ordre economrque Une
petite image javanaise en or du Buddha assis sur
un tr6ne en argent, est ar.ivde chez un antiquaire,
un morceau de sajambe droite clairement coupd :
le pal,san qui l'avait d€couverte avait apparem-
mcnt dicidd de convertir progressivement cefie
image. superbe au demeurant. en source monetatLe
et I'image. qui n'avait aucune valeur religieuse
pour son ddcouvreur. a dvidemment itd sauvde >
"
en entrant dans les circuits du commcrce de l.a .

Aux yeux de l hisrorien de l,an, ces objets ou


lmages en bronze sont ditruits. Et ne faudrail-il
pd\. de: lor\ et dan5 ce cadre bien preci,. .e
röjouil iorsque des brol1zes originaires du Bangla
desh ou d un auu-e pays oü ces inagcs rc p€uvenr
plus etre vdnirdes. sul.gissent i Londres ou New
Fis.s. Le D€me- d aprö\ Sothcbv
York ? Je rdpondrais par I'afflrmative si le bdn6-
s New \brk t996, lor t23
fice de telles transactions - qui ddpassent de loin
le domajne de l'imaginabte pour un Bangladeshi
dcgrds divers, mais d'une manilre certaine et ou un Indiel dtait rdcupdrd ]ocalement, ce qui
irrdmddiable, la vdritd historique.xxlii n'est jamais le cas. Mais d autre par1, sans l,exis-
lence d'une denande pour ces oeuvres, celles ci
Le cJs de t'gure JrJmetrale'nenl ofpo\e.c seraient simplement rccvcldes et disparailraicnt.
retrouve aussi bien sür : dans ccrtaiües situations, \:ln.jimJis Jlle:ndre lc dornrine de notre uorntt-
l'@uvre est pratiquemenl destinde ä la oesrrucrron sance,
dans sa terre d'origine et seul son passage sui le
maruhd pcrrnel ..L.ruresard<. li n e\L pir. nece\- Dans le domaine de l'art .jen n'est jamais simpie,
saire ici d'dvoquer l'iconoclasme. mais dans des el si I'existence de cette demande aide dans
contextes religieux et politiqucs particuliers, ceftains cas ä justilier I'existence du marchd, jl
certalnes ciuvres ne trouvenl aucune raison d ctre. convrent aussi de souligner que cette demande a
ce qui peut mener ä ce que nous nommons leur poür consdquence ie pillage des monuments el
dc\rru.tion. Inai. qui corre.pond en fri. i ur rcc)- sites archdologiques. Le Cambodge est un des
clage du matdriau dont elles sont faites. Cc sont pays a avoir 61d le plus systdmatiqucment pilld :
bien entendu le\ eu!re\ en tneta. qui sont ici des murs sculptds entiers ont dtd ddtachds de leurs
essentiellement concerndes, comme, par exemple, templcs. des musdes ont dtd pillds. le sol a 6td
des bronzes d'dpoque mddidvale qui ont 6tö fouilli et a livri souvent des piäces extraodinaires,
jusqu'ä ipoque rdcente coulds ou vendus pour le tels les bronzes du Metropolitan Museum - tout
prlx de leur lndtal sur les marchds bangladeshis : cela n'aurait ceflainen]ent pas eu Iieu s'il n,y avait
ces bronzes reprdsentent des dieux hindous ou pas eu unc pressron lnportante pour alimenter le
bouddhistes dichus dans un pays musulman, i1s narchd occidental. Certains se justilieront en
sonl donc, du point de vue religieux. inutilisables, disant que la situation rdsulra de la situation
et il n'y a aucun problöme moral ou spirifuel local tragique du Cantbodge sous 1a djctature de pol pot
ä rdemployer le matddau. Dans un contexte dilli- et de ses Khmers rouges. c'est vrai, mais seule-
rent, celui de la Birmanie. les bronziers de ment en partle, car la situation globale n est pas
La Vie des Musöes

sonl elles-memes complices du saignement


culturel de leur pays : c est la seule manidre
d expliquer comment un pays conlme le Nipal a
pu Ctre pillö au vu et su de tous.xxxl

De tous les sites bouddhiqLres indiens, Bodhgaya


possöde une aura particuliörc en itant le lieu oü
ShakyamLlni atteint I'Eveil. Le site a toujours
atlird I'atlenlion dcs pilleurs ; mais on y note une
fot-te recrudescence des ddlits vers la lin des
anndes 1980, la raison est claire : dds que fut
rendue officielle la ddcision du Metropoiitan
MuseuD of Art de construire sa galerie des arts
de 1'Inde et du Sud-Est Asiatique, le besoin se fil
sentir d'introduire dans le circuit de I'art de <
nouvelles > ceuvrcs dont certaines, c'est un fait,
lernindrent leur voie dans le rnus6e new-yorkais.
Ce fut le cas notamment du Buddha illustrd ici
frg.5 & 6. Arrrcl ( rnlre mar. lq8R rfig. 5 er c
printenps 1990 (lig. 6) du mur auquel il dlair
atlachd dans une des cours du temple shivaite
local (<< Mahant's compound >), il avait trouvd
entre-temps le chemin du Metropolitan Museum
of Arl. \enilu f:r Lrn mrrchdnd lordonien a\Jnl
d'€tre rendu finalemenl ä I'Etat indien en 1999.
AutLe Guvre ä avoir dtd ravie d un des cdno
taphes des Mahants d'oir elle a dlsparu le 6 avril
Fl_e.9. I,l.njushri. Bodhgayd- photogmphie drns 1989 (appendice 3), une stile reprdsenrant
u.e galcric londoderne en l9! l. Manjushri qui se trouve aujourd'hui dans une
collection privde europdenne aprds Ctie passde
sans annoncer ce qui vient de se ddrouler en sur le marchd londonien (fig 9). De nombreux
AEhanistan. Dans un cas comme dans l'autre. le stüpas sculptds ont disparu du site, des plaques
marchd dc I'art a sLr adroitemcnt se glisser dans sculptöes intdgrdes ä de tels stilpas en sonr rigu
une situation politique chaotique en profitant dn l.dremenr .rrrachde'. d'dulr<, 5rele\ Lli.f.rrai..enl
besoin fiüancier dans lequel se trouvaient les poLrr rerppafäilre i Londre. ou Ne\r \orK, Jrr.r-
combattants : vendre de la drogue ou des images chds de leur lieu de culte pour etre places dven-
dtait devenu ndcessaire alin d'acquörir des armes. tuellement dans un nusde oü toutes ces ceuvres
Et aujourd'hui, la situation financidre souvent peuvent etre < appreciated by the millions of
catastrophale dans laqueile se trouve la popula- visitors who come ever-y year iau Metropolilarl
lion irdi:dne pefrner de co.nnrendre que e Museuml and where members of the scholarl.l.
pillage des motuments et des sols se poursuit cornmunity have completc access 1() it.-- > selor
puisqu il rdpond i une demande.xrix les termes de Martin Lerner.xxxl Or si ces
ceuvres, une fbis en place dans une coilection
Comme nous l'avons ddjä dvoqud, les autoritis occidentale. privie ou publique peu importe, sont
politique. et culturclle' locrle. n lntcrviennenl convenablement prdser\,des, il reste que le crinle
pas toujours comme on l'espErerait de leur part, est de les avoir soustraits ä la vdndration des
lorsque des objets sont subtilisis des collections fidölcs, ce pour quoi elles furent en fin de compte
publiques (de l Asutosh Muscum ä Calcutta ou conques. On pourra tou_jours gdmir sur les condi-
du Varendra Research Museum ä R4shahi par lions de conseNation des ceuvr-es dans lcur lerrc
exemple voir appendice LA) ou volis d err- d origine et clles sont loin d'Ctrc iddales, mais
ceinle\ relißier.(c\. D unr pln. ellc, ne reJgi.- cela nous octroie-t-il le droit d acquddr des
sent pas car ces objets rdfirent ä la phase objets subtilisds dans les musies locaux, volis de
prö islamique de leur histoire qui ne les leur lieu de culte, collectds dans des sites archdo-
concerne absolument pas : c'esl le cas au logiqucs I
Pakistan ou au Bangladesh.xxi D'aurre part, elles
La Vie des Musy'es

Bodhgaya n'est qu'ur site parmi d'autres i avoir facile enl acpessibles 91 qu'elles sonl disper-
dtd visitd par les pilleurs. Fort souvent. les chan sies : aux lgeme et 20eme sidcles, les Anglais
tiers de fouilles sont surveillds et les lbuilleurs mettent sur pied des archivcs photographiques
clandestiis qui ceuvlent dans 1es environs arra- dont une copie se trouve ä Londres ; en Inde-
chcnt du sol les piäces les plus belles, les archdo- mOme, ces archives sont apparemment distri-
logucs devant sc contenter des tessons. Par budes entre plusieurs bureaux de
exemple, de superbes terres-cuiles provenant de l Archaeoiogical Survey of India. D aulres
Mchrgarh uu Pcki:lan .onl a. tuellernerrt mite. en archives, concenant plus parliculiörcnlent le Sud
ventc par deux marchands. 1 un sur la placc dc la Penin.u'e. .rnt eie mi'c. .ur pied p3f I I colr
ä Sydney ct Melboume
londonienne, I'autre Franqaise d'Extröme Orient ir Pondichdry. Les
tandis que des fragments surgisscnt sur cherchcu$ amiricains, enfin, ont r€uni de fort
Ebay.\xxiii Aussi. I'annoncc de la ddcouvcrte de prdcieuses archivcs photographiques aisdment
rfoi' rmäge5 lbrt p!rliculiöfc. de dee.\('-mere.; accessibles pour I'historien de l'art et I'dtudiant
Nongarh. un site du Bihar, semble avoir stimuld qui se trouvent au Center fbr Ar1 and Archaeo_
cerrain. mrrchrndr : dc. piece. .imihires appr- logy i Gurgaon (ancien American lnstitute of
rurent chez des mar'chands new-yorkais et londo- Varanasi) et ä la bibliothique de I'Universjti de
nien(.xxxiv La mCme situation avait iti relevde au Peinsylvania ä Philadelphie. D'autres archjves
ddbut des anndes soixante lorsque R.C. Agrawala furent publides sous la fomle de mlcrofiches par
publia son article sur la statuaire du site de Tane- 1'American Committee for South Asian Art
\.rr.r. au \ud-oue\l du Rajrsthan: pcu i'pri. aichive (A.C.S.A.A.).x\xrn I reste que chaquc
toutes 1es images du groupe furent subtilisdes chercheur travaillant dans la Pininsule indienne a
avant d'Ctre vendues par Nasli Heeramaneck-xxx! le plus souvent constitud ses propres archives
Toutc. ee- dep'edrtion' ne.e f.'nl p3:. tou.iour. photogtaphiques. les mettant pa.fbjs ä la disposi-
-an, \rolence : . e.l .r|ri. \'en dire pri\ äux tion des chercheurs sur la toile (voir bibliogra-
gardiens du musde local de Chandavaran en phie. archives photographiques
" ').
Andhra Pradesh que des voleurs y ddrobörent
rdcemmcnt des pillers sculptds provenant des Concentrons-nous sur un exemple bien pafticulier,
louilles locales du stüpa.x{xrL Tous ces ddlits r:aroir la.itu.rtion en lnJi oricriale 1Ercr.
reprodui-enl le schcmd ob.er\e drn. le. annec' indiens 4u Bihar et.du west Bengal, Bangladesh)
trente ä Kurkihar aprEs la ddcouverte dcs oü, du Seme au i2eme siöcle, se ddveloppa une
bronzes, comme nous l'avons mentionni plus produclion intensive de
haut. stdles dont de gnndes
col]cctions se trouvenI
5, Les sources. les rnoyens de connaissance dans les musdcs de la
rdgion (Calcutta.
Le pat moine culturcl de ia Pininsule indienne Maldah. Patna. Gaya,
e.r Je. plu' riche.. Depui. le Jem! rnillenaire Nawadah,...) ou i
au".t not-c erc ju.qu .r i aube du laeme 'iäc e. Dclhi, mais dontla
la crdativitd artistique a trouvi ä s'cxercer au plus gralde pallie
uavers de lombreux moycns. La statuajre reli- se trouve en fait
giellse. distribude sur les murs des sanctuaires, encore dans la
les fresqucs ornant I'intdrieur de ces rnonuments, nalurc bihaie et
I'art de la peinture sur support obile ddveloppd bengalie. Or,
dans un contcxte profane. ne sont que les facettes les inage s non
les plus visibles d'un ensemble aux moyens d'ex- conservdes
pressioo rnultiples, quj a trouvi aussi son dans les
ipanouissemenl dans les arts ddcoratils ou l ar- mllsdes ne
chitecture. Dans ce contexte. on pounait s'at sont quc for't
tendre i ce que concemis par la prdser\'.r{ion du partiellement
patrimoine, les Indiens aient lnis sur pied des documen-
archives photographiques dont la fonction n'est ldes. Inutile
pas seulcment de Cocumenter mais aussi de de dire que
Fig 10. Buddha\ du plssi cl iurirre)a.
contribuer a1 1a protection actjve des oeuvres cette lacune
filsneir. \ldnanis compound. Bodhgarr
d'art. Or. s"il existe des archives photogta- qui, hdJas, se phorogruphra in \itu en nraß !988.
phiques, i1 laut bicn avouer qu'elles ne sont pas retrouve
La Vie des Musöes

fa\orise les ddprddations


dans toute la Pininsulc, pour la collection qu'il göre, I'autre inclure dans
de nlonuments. les vols d'objets, les fbuilles ia recherche, des ceut'res se trouvanf sur le
anarchiques ainsi que I'introduction massive de marchd de l'art ?
faux.xxxrnt
6. Conclusion
Arrivie sur le marchd, une eLrvre tegoit souvelt
de ce fait, une histoire crdde de loutes pidces ll On le voil, le problöme du trafic des cEuvres d'art
est bien connu que des gdndalogies sonl labrj en provenance de la Pöninsule indienne cst des
eudes par certains antjquaires aux seules fins de
plus complexes. car il risulte simultaniment de
calmei ldventuelle mauvaise conscience des la demandc active de la part des acheteurs en
conservateurs ou collectionneurs. Rappelons- Occident et de la complicitd, ou pour le morns, de
nous I'exemple du Shiva de Palhut pour lequel 1e la complaisance, de certaines auloritds locales
marchand anglais avait fouml une histoire sans ainsi que de la ndgligence avec laquelle, il faut,
fondement,xxxix ou celui du Buddha entrd en hdläs, en convenir, les responsables culturels du
loao tu MelropolilJn Museum ol Arl el qui .e pä\. lrdrlenl leur pJlrimolne. Lc. rar.on'i cc
coirpotement, nou.s avons eu l'occasion de I'en-
serait trouvd dans une collection eulopdenne
alors qu'il avait disparu de Bodhgaya aprös le visager ici, sont multiples et ne peuvent trouve.
printernps l988.xl Enfin. il est ibrt 6vident que une solution qu'au sein m€me de la socidtd
m€me si I'objet n_a pas dtd documentd dans sa indienne.xl"
terre d'origine parce qu'il a dtd trouvd dans le
cadre de fouilles sauvages, un minimum de La position du chercheur n'est pas aisde : car en
rdflexion suffit ä se poser la questlon concernanl dtant fidö]e ä son 6thique, il se doit de ddnoncer
son origine. Force esl d'observer que ni les la disparitjon d images, d'informer le marchand
collectionneurs privds ni les musdes ne mcttent ou le collectionneur (privd ou public) que
toujours en question la Inaniöre dont I'image leur I cturre qu rls dctjcnnent e't 'oflie dr' nran'arc
est Darvenue: de superbes ituis en argent el illicite du pays (mais tout le nonde le sart, et
alliqee or et argent or;ds du visage de Shjva et cette notilication est en fin de comple suPerflue).
seflr'ant ä recouvrir un linga sont appar-us sur le ainsj que lcs aLrtoritis locales- Comme la sortle
march6 ces derniöres anndes, provenant du des Ctuvres refldte de graves ndgligence de la pafi
Vietnam. Ils se trouvent auiourd'hui dans des de ces dernjdres, on peut aisdmenl expliquer leur
collections publiques europdennes pleshgleuses. indiffdrence lorsqu'elles sont averties. D'autre
Comment apprdcier une telle situation ? part, la ddnonciation du trafic d'ceuvres, comnlc
Comment l expliquer 'l Comment justifier I'achat ielle de la prdsence croissantc de faux sur lc
d'un objet par une collectiorl publique d'un oblet marchd, suscitcnt des sentinents pour le moins
qui a quittd sa teüe d'origine par des voies mitigds du cotd des marchands et des collection-
ditourndes et ä une dpoque rdcente ? Dans la ncurs. Dans ce contexte, on peut comprendrc que
prdsenlation qu'il fait dc 1'6tui acquis par 1e la plupalt des historiens de I'art ddcident malheu-
Musde Guimet, lc conservaleLlr rapproche cel reuseneit de se taire alors mCme qu'ils incluent
objet d'images majntenant perdues ou vol€es qui clans leur recherche de telles ceuvres ä l'originc
.e rrnuraient iadi. Oan' dc. nlU.ee\ \ielnJ imprdcise. Or, par son savoir, I'historleD
miens.*li Volies ou . perdues >, ces images ont contribue ä la connaissance de ces lmages'
pri. le. chemrn. di.:imule. du narchi de llrl :qucl'c 'e .ul'\lllue dJnr une ccrlälne mc\urc ;
internetional. mrrr ie ne,,oi. p.r. objeetiren'ent l! ferte d.l conle\lc originel Janq lequel \e lrou-
la diff6rence de situalion par rapport au protege- rait .e. derniirc.. Rdveler ce. orlglne\ e\t du
linga, sorti du sol iors de fouilles illdgales, devoir de l historien, cat ie d6placemenl des
exportd de manidre illicite du pays Mais qlre ceuvres fajt aussi partie de leur histoire, tout
peut faire le conservateur lorsqu'il est confrontd comme il se doit de ddnoncer les faux qui
ä une telle situation ? I1 sait pertinement bien que poliuent le champ des connaissances
s'il n'acquiert pas cel objet, celui cl sera offerl i
quelque collectionneur privd, et que de toute Appendice 1. Images illicilement exp9l!€ts
faqon il ne retrouvera pas les voles de son pays d'Inde orientale
d'origine. En bref, il est confrontd au dilemme
vdcu par le chercheur lorsque ce dernier 6tudje J airiuni .cr un cerlain nombre Ll imrge' quri r
des images se trouvant dans le circuit commer- ma connaissance, se trouvaient ä une dpoque
cräl : rou. JeL\, do \enl_il. L'll non. l un scquellr donnde en Irde ou au Bangladesh, el qul sonl
La Vie des Musäes

aujourd'hui conservies dans des collections Christie's Londres. I L 12.1973, lor 73. Loca,
publiques et privdes. Je voudrais, plus parliculiö- lisation actuelle inconnue.
rement, souligner les deux vols commis au musde
de Nalanda, le 22 aoüt 1961, et au Va.endra 9. Vishnu - Bangiva Sahirya parishad
Research Museum ä Rajshahi ]e 4 mars 1965. Museun, Caicutta. Publ. : Ray & alii 1986,
p. 154 (rdfdrences sLrppldmentaires, vol
A. Bronzes. menfionnd) & fig. 238. Localjsation acruelle
lnconnue,
1, Stüpa - Nalanda Museum. Ptbl. : Indische
Kunst 1966, cat. 95 & pl. 3,1 (coll. Belmont, 10. Vishnu - Varendra Research Muscum.
Bäle). Vol meutionnd par PaI l9jZ-'13- p. j3 Rajslr,hi. inr. 17 V.rle le 4.1.t{lö5 (en.uire
note 3. Localisation actuelle inconnue. dirn. lr colleülion d Aiit Cho.c i Caicullal.
Publ.r BasavBhaftacharyya 1919, p. 2l;
2. Buddha - Nalanda Museum. Vold le Majumdar 19,13, fig. 172; Shamsul aram
22.8.1961. Publ. : Ray er atii 1986, p. 117 & 198-5. p. 200 & fig. 86; Ray er alii 1986, pp.
fig. 65 (menrion du vol). Localisarion 63 & 162 (ä consuiter pour les rdlirences
actuelle incon11ue- suppidmentaires mention du vol). fig. 269;
non inclus dans le catalogue de Rahman
3. Buddha -Nalanda Museum. Vo16 le publid post mortem (1998). Vendu aux E.U.
22.8.1961. Pub1. ; Ray er atii 1986, p. 134 par Heeramaneck (1966, cat. 65). Au3our-
(rdfdrences suppldmenraircs) & fig. 145. d'hui au Los Angeies Countv Museum olArt
Localisation actuelle inconnue. in\. M.75.4.5 : Pal tq86, crl. lUUr & \oir
Ray et alii 1986, p.63 note 3.
4. Buddha -Nalanda Museup. Vold le
22.8.1961. Publ.: Ray et alii 1986, pp. 126-7 11. Gaja Lakshmi - Varendra Research
(mention du vol) er fig. 109; Pal 1988, car. Museum. Rajshahi, inv. 316. Vold le
70 (avec rdfdrences suppldmentaires). Vendu .1.3.1965 (ensuire dans la collecrion d,Ajil
par Heeramaneck (1966, cat. 62). Localisa- Ghose i Calcutta). Publ.: Basak/Bhattacha-
tion actuelle : Los Angeles Countv Museum ryya 1919, p.31;Majumdar 19,13, p..139 &
qjfuUt inv.75.4.3. fig. 174; ShamsulAlam 1985, pp. 198-200 &
fig. 85; Ray er alii 1986, pp.63-64 & 162
Buddha - Bodhgava Museum. Vol (mention du vol), fig. 268; non inclus dans le
menrionne par RJ) er alii lir8ö. p. 152 & i;g. catalogue du musde ricemmenl publii post
232. Publ. : Hunringron 1978. tigs l-3; mortem par Rahman 1998_ Situation actuelle
Sharma 1979, figs l-2 ; Hünringron 1984, inconnue. mais ayant appaftenu d la p4D
fig. l9l. Localisation actuelle inconnuc. Asian Coliection (see Ray et alii t986, p. 63
note 3).
6, Maitreya -
Bodhgaya Museum. Vol
mentionne prl Ral el rlii l9ß0. p. 152 & tic. B, Images en pierre
233. Publ. : Huntington 1978, figs. 4,6 ;
Sharma 1979. figs 3-4 ; Huntingron 1984, 1, Couple de näga - Provenance : Indian
fig. 190 Locrli\arior aclu(lle rnconnue. Museum. Calcl'ltta, inv. ,1148. publid :
Banerji 1933, pl. LXV-a, er Chakravarrti et
7. Vishnu -
Asutosh Museum. University of Bloch (Chakravarli 1908, p. 105; Bloch
Calcutra. Publid: Hunrington 1984, fig. 281. 1911- p. 92) citent cette image dans leur
Vendu par Spi$ 1q78. ccl. 5t er Ctuisrie r catalogue du Musde. Apparait dans la graode
Londres 13.6.1979, lor 178. Localisarion exposition d'art indien tenue i la Roval
prdsente inconnue. L'image a dtd dEtachie AciJern) ol qfls a Lordre\ en l,l-1i.8
de son socle lors du vol, co1n e esl il (Ashton 1950, cat.213 & pl. 4t (ä gauche))
dvident d'aprös la photo reproduite par comme appartenan[ ä Stella Kramrisch. qui,
Susan L. Huntington. de fait, enmöne I'obier ä Philadelphie oü il
f'ait ddsormais partie des collections du
8. Shiva Asutosh Museun, Calcutla. pub].: Philadellhia Museum of A.t (Kramrisch
Ray et alii 1986, p. 50, fig.l65. Vendu par 1981, cat. 71 avec rdfdrences suppidmen-
ldife.r. lroi. images sirnr'aire. :e Irou\aient
Lct Vie des Musöes

ä I'origjne ä l lndian Museum, dont celle-ci, Bhattacharya ä la fin des anndes 80 Observd
voir Chakravartti J908, pp. l0't 5 el Bloch dans une galerie londonienne en 1991. voir
1911. pp. 92-93 (iov. .1220 lpublide par ici fig. 9. Collection Priv€e
Bautze Picron 1989, n' 57, fig. 201 : tnv.
4216 lBanerji 1933, pl. LXV cl et inv.'1]48, 7, Vishnu Trivikrama -Rampal. district de
l inage aujourd'hui ä Philadclphie). Daera, Bangladesh. Publid: Bhatlasali 1929.
pl. XXXVlll (ä droite) el p. 107 (in situ);
) Umä-Maheshvara - Mundheshvari. Rohtas, Dye 1988, fig.l2 (U.S.A.). Vendu pat Chris-
Bihar. Publide dans son dtat originel d'aprös [gllondres, 18.7.1974, lot 223 Localisa
une photo d'archives: Sinha 1980, fig. 54, tion actuelle : The No on Simon Museum,
qui permet de firer I'origine prdcise de Pasadena.
l'image. voir aussi, une fois aux Etats Unis
et irrdmddiablement abimde (les deux djvr 8. Vishnu - KcealdisglrllllD4e!4, Bangla
n:ler ont ele delaclree. du t.nd de \lölc): desh. Publid: Bha(asali 1929, pl. XXX (ä
Heeramaneck 1919, pl. 41; Krannisch 1981, droite) et p. 85. Vendu par SalllgbylNew
cat.50; Safrani 1981, p.65; Pal 1997, fig S York 21l22.3.1990, lol 276. Localisation
Vendue par Sotheby Parkc Bernet prdsenle rnconnue.
26.10.1914. lol 54 (collecrion J-l-Klqjl@);
acquise par Alice U9glalq4lregk qui la vendit Aooendice 2. Cas oarticuliers
au Musie des Beaux_Arts du Canada
quelqnes anndes plus tard (Pal 1991, pp.7 Sont cit6s ici quelques cas cdlöbres de vol, dispa-
9). The Max Tanenbaum Collection of South rition et exportation de groupes d'objets.
Asian and Himalayan Art in the National
Gallery ofCanada inv. 23235. Voir ici figs 3- a. Müs6e de Mainamati
4.
Le musde archdologiquc du site bouddhique de
3. Ganesha Lakhi Sarai/Rajaona, Bihar. Mainamati (Sud-est du Bangladesh) a dtd ä deux
Publi€: Asher 1986, fig. 15. Vu et phoiogra- reprises, en 1971 lors de Ia guerre d'Ind€pen-
pli6 sur place au printemps 1988. Vendu par dance, et le 24 octobre 1982, la proie de voleurs
sotheby's New York, 19.9.1996, lot 123 qui ont emmeni une grande partie de la collec_
Locrli.rlron prc\enle inconnue. Voir ici Iig' Lron dc \ronue. decourert. danr le. environ.
7-8. 36 disparurent en 1971.93 brorzes lors du
second vol. Seule une trentaine de bionzes et
Kurukullä - Hasra Kol. Vishnupur, Bihar. moulages des bronzes volds sont aujourd huj
Publide: Leoshko 2000, fig. 2.1 (avec rdfd exposds dans les vitrines du musie. Mahmud et
rences suppl6mentaires). Oflert par Sothe Rahman fburnissent, dans leur ouvrage paru en
!y5 New York,25.3.1999, lot 154. Leoshko 1987, un exposd ddtailld des dvdnements (pp.
mcntionne,p. JB nore I de \on arliclc, ä\oir 429 30).
averti la maison de vente que I'image a dt€
(illdgalement) ddplacde, et qu'ä la suite de La plupart des bronzes n'ontjamais dtd retrouvds
son intbrmation, Sotheby's a stoppd la vente (certains furent ticupdrds e! mars 1983 par le
de la stöle dont la situation actuelle demoure service des douanes du port de Chittagong, pr€ts
inconnue. ä etre envoyds outae-mer) et des infbrmations
reques personnellement ä Dhaka auprds dc
Avalokiteshvara - < Coiline des Preta > ou responsables des ddpartements archdologiques
Pretshila. Gaya, Biha1. Publi€: Saraswati et laissent indiquer 1'existence de complicird au
alii 1936, pp.40 41 & fig. I1: Jacques 1967. sein de la police le clossier de l'affaire aurait,
Vendu par Chrjstie's New York 22.3 2000, paraiFil, disparu, cc que corroborent Hussain et
lor 18. mdltrd Lrnc letlre d inlormation ses co-auteurs : This shocking loss is stagge-
"
ring, more so because the excavation report has
adress6e au responsable local de Chrjstie's le
7 mars 2000. Localisation prdsente not yet been published and the related records
incotnue. and illustrations of them left in Pakislan arc now
believcd to be lost for good, while the Accesslon
Manjushri - Mahants' Ccnotaphs, Bglb: Register of Antiqujties here, the only available
gltllr,. Phorosrlphie in .iru par Couri.u.rr record of the local museum coilection, is also
La Vie des Musöes

now reported to be 'deliberately' losr. , (1997, < An important image oi Buddha photographed
p. 186) ou < The available information strongly by Janice lLeoshkol inside the compouid could
suggests that the loss of this vital record oi the not be located by her during her next visit. >
mLlseum collection, through responsible offi- Inlormalion confirmie par Janice Leoshko (mai
cials, was deliberate. to thwaft the iong-dragged- 2003) qui a publii cette stäle en 1988, fig.9.
on official enquiry against the museum thefis >
(ibid., p.206 note 6). De fait, I'abseice de toure A ce groupe d'o:uvres, ajoutons le Buddha
documentation photographique rend la recherche debout qui s'est retrouvd pour un temps dans la
dc ces bronzer dc' plu. tliffi. ile.. .rnon inlpo\ galerie du Vetropolilan \4u:eum ol Arr rti!.5-
sible. Toutefois, la consultation de catalogues de 6),xrrr1 avant d'e|re rdcupdrd par les auto tds
ventes et de collections publiques laissc indiennes (Shankar 1999)
supposer que les bronzcs ont bien dtd dcoulds, du
moins en partie. sur le marchd de I'art et sont i Un autre ddlit iüportant eut lieu au musde local
tout jamais perdus pour I'Arch aeological oü des bronzes de toute premiörc jmpo ance et
Museun de Mainamati: j'ai pu dtablir une lisle pubiids par plusieurs historiens de l art
de bronzes dont le style et les iconographies (Huntington. Shalma, Ray et alii). ont disparu
(bouddhique et hindoue) sont caractdristiques dc \d1\ que leur \otl acruel ne .oil connu.
la rdgion et a priori. je n'excluerais pas qu'ils
aient fait pa{ie des groupes subtilisds en 1971 et c. Le cas Nalin
t982 .
Lattitude du Bangladcsh demeure ambivalente i
b.Bodhgaya l'6gard du docteur David Nalin qui y a vdcu de
longues anndes. D'une paft, on y salue I'appol.t
Ainsi que nous I'avons indiqud plus haut. le site fondamental de ce mddecin dans la lutte contre
a souvent attird les pjlleurs. J'inclus ici des le choldra. mais d'autrc part. on souligne aussi le
passages d'un courrier de Madame Debala fait que Nalin y a formd une riche collection de
Mitra, ancicnne Directrice de I'Archaeological s!öles hindoues et bouddhiques sorties illigale-
SuNey of Indja (A.S.L), datde du 1-5 septembre ment du pays lorsqu'il retouna aux Btats-Unis
1995, r6pondant ä une lettre que je lui avais (Mahrrud/Rahman 1987, pp. 483, 487). Voici
adressde concernant le Buddha ä l'dpoque quelques exemples d'images ayant appartenll ä
exposd ä New York. la Nalin collection et ayant dti vendus, aprEs lä
publication du catalogue de 1a collcction en 1985
( On the night of 7.10.88 a liagmentary sculp- (Casey 1985) |
ture (registered) with a few Menushi Buddhas
and Maitreya was stolen. This was reported to l) Vishnu de Shialdi I Bhattasali 1929, pl.
Bodh-Caya Police Station of Bodh-Gaya by XXXI & p. 86 : Casey 1985, cat. 57. Aujour-
Triveni Giri of the Math on 9.10.88. > Voir ici d'hui : National Gallery of Australia ;
fig. 10, photographide in situ en mars 1988. ruher\.änu.cdu.au/srudenl.project.
/offtrin gs/bangladesh.html.
< In October 1988, a small image of Buddha
which was fixed within a niche of the Padmävati 2)DoubleGaruda : Casey 1985, cat. 29.Aujour
or Bhagavati temple (within the Math's enclo- d'hui : Virginia Muscum of Fjne A s,inv.88.60
sure) was found missing. I informed the math (Dye 2001, cat. 32).
authorities who again kept quiet- They did not
inform the police, as far as I know. > 3) Avalokiteshvara : Casey 1985, cat. 30.
Aujourd'hui : Virginia Museum of Fine Arts,
< The beautiful presiding image (covercd üith inv. 90.155 (Dye 2001, cat. 31).
golden lea0 of seated Maäjrshri within the so-
calied Vägishvari temple was stolen on the night ,1) Maitreya : Casey 1985, cal. 40. Vendu I

of 6.4.89. FI.R. \üas lodged by the priest o{ this Sotheby s Ncw York 20.3.2001, lot 84.
temple to the Bodh-Gaya Police Stahon on
7.4.89. " Voir ici fig. 9, phorographid chez un 5) Durga : Casey 1985, cat.55. Se trouve
marchand londonien ; la stöle se trouve aujour- nlirinienrnL au Rijl.rnu.eurn. Am.rerdJtn. in\.
d hui dan: une iolle. rron prrrec europeenrre. AK-R4K.I992,
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La Vie des Musöes

Archives photographiques Museun] onr, au contraire. fa!orisd t,optique didacrique dans


leu. prdsentllion de la colleclion.
httpt//kaladarshan.arts.ohio state.edu (Archives
de John et Susan Huntington). iii lanrte sen, le ptus large. aurrement dir. la pdninsule
indienDe (Päkislan, Inde. Bangladesh) ei ses zones d In_
httpt//www.thewalt.de/afghanisf an (Archives de Uuen.e culruejle (Asie cenrate, Shdlänka. Sud Est asia
Volker Thewalt : Afghanistan). iiqne).

httpr//www.bl.uk/collecrions/asipho.hrml (The , roLreto,.. Li,e noriticJ,ion pLb.ree te p c.nrer Jecemhr.


Brilish Library, O.iental and India Office, accäs 1976 considörc aussi que I.expoiatjon d,.ruvres de pejnrres
au catatogue des photos de I'Archaeological indiens conlempofains (Rabjndranarh T.r8or. Janrini Ro],
Survcy of India avant 1947, mais les photos ne Nandalal Bose. Amrira Sher cj ) esr contrölde (hup://shjk
sont pas visibles). sbanic.nic.in/od50years/12l8r16218t620E02.hrm) Concef
nant le Lrafic de l'an ct tes djspolitjons indiennes en
malrerc
de protecllon du prlrimoine culturei. on consuttem les
Notes oüvrages de Bhishäm paj ( t99j )et Biswas ( t999).

i Un exenple parfair de h
compleijld d'un rel retour th€o Y Bhisham
Pal 1991. pp. 78-103 concemanr la
riqLre est ilhrstr€ prr I exenrple du Koh i,noor. srmufane
loi indjenne
en matiire de prolection des anriquilds.
nrent.€clarnd ä lä Couronnc angiaise pa.l.lndc. te pakjslaD,
I lran. et h communauld sikhe I Voir G.eenfield 1996, pp. ' tIp l.$ ild J rfo !ulvmr,ce.t:1c.,r..! , iqJ rie. hrn,
t23 9.
ur httpi//shikshanic.nic jnlcd5Oyca
tr Sur ces deux exp.essions. /i28t/6g8t6E0iULhl,n.
conNtter t.ärricle de Chrisline
Hemmet el la rdponse qui lui a €ld ofttne par vtl En sous titre ä son a.ricle de
Molinid (2001). On peul donc en conciurc qtre^nrojnerre
nore
"
politiquemenr corcc1 ,. ä nous ethnogftptres dc musdes" tx Pßtipditya Pxl (1986b. p.
r20) ä püfaite cnt fbrmut6
europieDs. notre faEon de rendre hommage aux popuranons
cette srruanon : "IL was generalty knowr rharthe asktngprice
donl rous corsewons les objers sonr les nrArEs pou rous.
ot the Nararaja was a mjllion doltars, and o,e suspects thatjL
C'est par ce qu'il täur bien nomrrer une puritrcltlor eshe-
was this figure, whjch was rhen 119731 ä record price for
an
rique que nous le fajlons. puriUcarjon esrhdtique parfaile-
Indian sculplure. rärhef than the aesrhetic nrefll ot thc
menr emnocenrnque que soutignc te nrarchd de l.!n De
bronze. tha! induced rhe indian authorities to bfing a hw suir
lobjcl tdmonr. cher ) Je,tn cabus, nous somrrcs plsies a against Sjmon [Nonon]. Un cas sinitaire eur lieu il v a
I objer roi. (Hemmet. p. 86). Ces propos ne !.apptiqüenr cuel!Le' innce. t,,\o,.( .e e.,r\(Demen. p:rti.rrrJi.
"
o!\ \err'men. Ju\ co,,e on.. e nno/.dnhrqLe.. mJ,. en ,e reclana une stöle monrrant Shiva eL pärvau recemmenl
conceme l-lnde cr le Sud-Esl asiatiquc, aur Drusdes prdsen_
acquise par la Freer Ca ery of Ad ä Washington, or Mjlo
rant des (xuvrcs ctass;ques. non eihnogrlphlques. tet te
Beach, ä f ijpoque direcreurdeceue instituljon, avajrcortacld
Museum für Iidische Kunst ä Berlin oü. toß dc la rdnova_ lcs autorilds pnkisranaises. par te[.e dalde du 5 avrjl j996,
Lron de 1998. le nombre d objets exposds a it6 tbrleDrenL
afin de demander sj t.imagc 6!au enregjsr.de. Le 2.1 jujn
.dduit. el oü les objers sont aujourd huj monrds. isolds sur
survant, le Dj.ecle0r Cdndrlt Räfique Mughat enrolait i
ler' .ocic. f|vcr.e ro rrr r\p.i. !lron. rcL,,., prr rnf r.,..e r I Wrshnrgion un no objection cerLificare.' permethnl l.acqui
s.dne qui esr censEe reprodui.e des nodätes arcnnecruraux,
srtron par i'inslirutidr amd.icatuc. Or, peu apfös. en t997.
le temple ou le stopä, ou spirituets, comme le nrandrta, parti ä la reL.arle, Rafique Mughal revenail iL. ses propos.
conme on ne les a en fairjamais rd.rliids dans 1r pdninsule
D,tns un comnuniqud de presse, publid le 9 junr 2001. il
indienne ou en Asie centrale. Dans ceue mise en scdre falla
affi.me que sä ieuer did nol say Lhat they coutd
cieuse, l objet esr nu. mais sa nudrrd djssimute ptus qu,elle "
"purchale'il. Irstead. they were advised rhat ir ma! be
nc.dvale son hisLoire. Or, Iobjcl d an. nous Ie savons, li.e ''acqüned ,, ! Er dans le meme counie. t.archdotogue
son essence auranl de son vdcu que de ses seütes fornrcs.
sugg..e meme que < there is ro rcat proof rhr! il was o.igi
Dans cc conlerte bien sür äucune connajssance, äucun effort
nrlly found in Pakistani pad of Cändhara aDd not Iroln
inlellectuel parliculier ne sonl fequjs de ta parr du Atghanislln ) | (hlLp://groups.yähoo.conr/group/Info
vßrteur/spe.iateur En rcrlnche, ir tiberrd lui esr ocr.oyee oe
TiDeymessager60). Si l (tuv.e drait en fait ongrnarre de
ranlasme. auhnl que pemis sur ce qu.est l.objel o ed ä sa
l'Alghanisian. 1 lrchiologue pakisranais er ses coltagues
vue. Le danger es! grand. de sombrer dans l.ignorärce er te possadaien.ils Ia compdrence requise pour dmeltre un avß
refus d'accepr.T la culLure de t.autre. Les .turo.itds .tu Brjrish
concemantce suJer l,Lensemblc est un rdel nnbrogltu, Dlais
en lrsanl entre les iignes. it semble bien que cedaine, aulo
La Vie des Musöes
xvi Coomaraswarny 1916. .aimpression: 1976. I. p 82
riris takistan.rises eussent aimer rdcu .er ceile piace donl
lc prix itail pirrail il d'15 nrillion dollars. %ir aussi :
xvi' Stolcr Mi er 3,33, en paniculier pp. l0 & 22
hltp://paknews.com/iul!98/main liul'03 htmli 198'1. pp.

htra://groups.yahoo.com/group/lnfoTimes/mcssage/83 I I
xlijj on con\ultera l ouvrage d UrnberLo Eco (1991). en
h1!p://groups.yahoo.corn/S.oup/InlbTimes/message/832.
particulier la premilre pnrlie intitutlie . Vovage dans I'hv
l Thomas in Pal 1986b. pp 74 & 8'1- Bhishän Pal lg9l p pclrdalili (pp. 15-85)oü sonl dludlds ]es fondcmenls dc la
'
79 note aussi que l inldret pour l a( indlen s cn diveloppi a falsitlcation pmliquie aux Etats-Unis äinsi quc l'attitude
partir dcs anndcs lrentc- pridarice dc ce I'äys läce äux culturcs non no.d amdrr-

xi En fait, il existe un !6ntable lnälaise conccrnanl la posi-


xix Conccmanl cc problöme, voir Baulze-Pic.on 2001 &
tion exacle de Heerananeck : dans son introduction ir I'ou_
2002. Pal (1991.Ir. 162) circ un anicle d'lndian
vrage consacri aux coil€ctionncürs amincains. PP'l affirme
Bhishanr
lluvres
ron !Llernenr que N r' i Hcc anrrnr' * sa' bv " Jarior " Today oü la rendance ä acqud.ir des
" simples > est
dealer mais que bien sür il dtait " rcallv a collector al soulignde: " ... " Thc complex lndian iconogralhv ls a
" scrious deenent ". lamcnted onc well_known dealc.. "
hcnrt (Pal I986b.p. l) (mais oü connrence lavoc 'on. sl
' Pcut'on cn conclLrre qu'cul-il conau des oculres encorc
ce n'est au lbnd du ct!ür l) El h iuslification pour cette
ambi\alence est insatisfaisarle: " Even though collectors do dxvanrage complexe.l afl indjen n aurail pas itd pill€ l
nol make a Living by selling an. oftcn onlv a äne ljne di!ides
xx Bhisham I'al 1991. p. 150.
a colleclor ironr a dealer' I[ is cenarnly no1 uncommon Io'
collectors lhese .lays to slip into the role ofä deaier. ' Et de
conclure. quant ä la prdsencc de Hecrimaneck d'ns sa sclec'
xxi Sur ccue hisrone. voir Päl 1988, p 120 el Bhisbanr Pal

tion des collectionneurs ämdricains: . Nasli was a Parsi 1991. pp.76. 149 50. 153, 165

from Bombay. which nade hjm an appropnate subjcct for


xxnAin(i, l affaire des bronzes prolenanr dc Mandalav
MARG. published by his compariols äom üat citv " lCe
danc

sonr aussi les origines imniennes dc la farnille de Hecrama


(!oir Brutze'Picron 2001). l äniiqurire new vorkaise n quL
neck qui iustificraien! que I arricle qui lui esr .lJdid !e
j'avais läit part de mes doutes sur leur auLhentjcrlf. me
concentre essenlicllement sur la collecti{rn d objets du rdpondit que ( hrving takcn all of rhese facl{)rs [i.e l'ana
Lourislan acquise par le Los ADgcles Counrv Museum ol llsc du mdtail into consideration I was reassüred of the
A.t. En faiL, il semble bien que les adlleurs aicnt tenld' tlrni mrnr tucrL,e JrJ i,rrhenri.:r) of rnr BJrre'e l- on/e' i1 m)
que possihle, d'dviter de prdse!Ler le Hd\amancck collecdon. flotr?r.'; he knav lon exPerietrc. thtlt the
marchand d'art indicn sur le sol arndricain Pamt les autcurs dppeora ce aJ a 7rary al un:faniliar material is nat tNithaut
du cariloguc de 1966. on rclöve les noms dc Iohn Rosen' sone .lis.ussio| The groupc of bronzes lbund rt Prakhon
fieid. Milo B€ach ou Pralapaditya Pal Chai is one such exanrple. " (l€rtre dalde 5janlie. 1998 Je
souligne). Mis ä part lc läit que les analyscs faites äLondrcs
xn Tlromas in Pal 1986b, P. 92. el Oxford. soüt aujourd'hui conteslies er quc les conclusrons
dcs expcis ne furcnl pas toujouN äussi cla'res que le sugge-
xur i( 'l'hcre is a slmmetry aboul his having broughl the rirent l€s marchands. il reste que Piaknon Chai est un site
ancient a.ls oflndia here (lhe Unired Slalet and to halc sent
rdel (encore quc des bronzes rrjccmment apparüs eL drts
the ancient ar1 of üis continenl to Indü lha! plcases Hccra-
provenir du site, furent ptubablement coulds ä dale plus
maneck's sense of aesthetic and hisoric titness " (Russell ri,.rrL. en cJnoau \Lc!<\ an!onlrc lar le Drrl ic lrouT'
p 84) de bronzes, autheniiques. ccuxlä) alors que l$ hronzcs
Lynes, crld par Thomas in Pal 1986b,
birmans n onL rucune origine pracise. si ce n est pricis€
xr! Au passage. il est intErcssant dc notef quc dans le !olum€ ment le sud de Mlrndalay oü se lroule le quar{'er des arosans

dc Marg, une nxison d'Cdition basie ä Munbai. consacre I - er qu'iis pr€sentent Lrn amalgame iconog.aphique et
aux collectionneurs amdricains d art asiatiquc' la collecüon stylistiquc compllment neul
Heeramaneck est uniquement illustrie au movcn d obiets
xxrD < lf ir was in rhe storcroom. thcn tbe slorcroom was
prolcnant de l lran ancien (Lurisian)' commr: ci il fallalt
mcttre $us le boisseau, ce r6lc du Saliarisle (eL dans sr deslroyed jn rhe fiShting So in a wav.lhc Mer has fulfilled
praface au volumc, p. l, P Pai explique cc choix en disan! its role oi safeguärding Lrcasures ol world culture " Lhere ls

quc l'Iran dtail änalemcn! la terc d origine des Parsis .o activc claim lbr thc piece " (Harold Holzer. c't' pal
qu'dt,tienl les Heeranraneck l) Celcstine Bohlen (( Afghln Aft DisNrsed bv Lhe winds of
Ttner. Novcinber 1' 200i: vorr
Wär
'. fl?. NeH varl
xv Brown dans Pal 1986b, P. 54 www.steelingisgood.conr/nyrimesafghanart-h1ml))

i*r
La Vie des Musdes

xxrvAgrawala t960. pi. XXXI,


fig 29. year-old bronze figrinne ot Lhe Dancing cirt fron lhe
Nalional Muserm. New Deth:t? Nerct, rc reuson oeng
xxv Chrislie's Londres
t973. lol t2t. hat
ftslr, *e aft not nterested in ou not Mu m pa so Ürerc
woLrld be no poi'r1 nr hlking abour Harrappa or Uandhara.
xxv' Sorheby s New york 1l
1997, Ior 30. rea \ do?ti t nattd- ta us $al India never retumed üe
xxvrr On consutrera Dancing Cirl or üar üe Cardham ürefdcrs drsappea.ed
Eco t991, pp. ,10,62 concemanl ce from T.1xila. (je soulisne).
beso'nde- t rerieu\ de.en: Jrerp.,r. \rJiqu.,rJ|L "
e
de se recrder en fNir une riaiirE
''^ A ce \Lter. ur LU r.utrerr | ,,u\rdee Je rjr-eI Sni.,,
xxviii saurze picron 200t. paru er 1999 el qui rdunit une abondänte oocumenraüon

" l,avanr , et ( l.aprös ,. monLrant tes


photographie sur
images errcore sur place et ]eur emptacemcn. lroe
^^,. \4Jn,n t-ener '2nonr prooo.e qJe t< äpres
qu elles furenr voides. souvenr de mnniöre for
",.r,c.nemenl
canbodgien rögle tui nr€me les voies par tesque|es brurale. La
l.an complicild des autorir;s est visibte däns le cas receDr
qurue le pals. ötabljssanr une ägence qui surveilleräit du
te masque du Buddha Dipankara, offen ä ta vente it y
mouvement des cEuvr€s. L.auleur ni n,dvoque nj, a foniori, a un ltn
pär un mxrchand allemand au Musde erhnognphique
ne .emer en question ta maniöre fon paajculiörc de
de coltec Vienne oü il esl poür te rnoment bloqud mars esr mis
lionner ddveloppde ourfe A tianrique. en pafliculier pär I ,jns - ä tr
disposilion de fidates qui lc vdnarent. Le mlsque 6tail en
trlution ä laqüelle il appärrieDl. Tout a! conrraire. puisque frit
Ie i inrage dc culte d un lelnpte ä palan d,oü it avart dr€ vot€
Cambodge a un pärimojne culturel des plus ncnes, <
no enjanlier 2002, avanL de quiiter tdgalemenr re pays pußque
reasonabie persor can cläjm that ftere js much 1()
be teamcd les crDq parties dont il esL colsritud dtaient toL[es
aboul Khmer al1 history by adding änd hoarding märqudes
even more dü sceau du ddpanement archdologique du Ndpal. inprcs,
of the same. Majs quc dirc de nos musdes er de leurs
'
röserves dans ce cäs ? Les müs€es occideDtaux devrarenl-its
sion qui signifie que l,expodarj{rn auit regu t.älal
des aurc
nrcs. A ce jour, le goulcnemcnt ndpatajs n,a fait aucune
aussl mettre en venre leur suplus
" ".ariprofirbiensürdes
collections privdes el pubtiqucs amd canrcs quj. il esi
dcmande officiette dc repätriemenr de ].objel ators que
les
vtui, autorilis du leDple avaient signatd Iä disparidon de l.objer
n'onl que foft raremenr des rdserves reles que nous les (voir Dixir 2002, Metchärt 2002 er Manandhrr
I

conmissons ici. Les propos de Lemer sonL cyniques lorsqu,il 2002. cirarl
Keslraw Raj Jha, an.ien rDrbassadeur du Ndpal en rmnce
suggöre qtre celle agence officielle pourrajL disposer {tes et
.eprdsentanr son pays auprös de I.UNESCO : <
ceuv.es secondatres (< unimporrtnt and redundanl h Jad the
maLe.iil govenlnent o.fiicers do tlot \Ml1t t.) Ltdim nlen ds
en permeltanr des nrarchnds de lendre le mafnel < ir woutd
') thal neon teredtulq lhe thah of enußters. fhar is why,
Nepal
cleädy is of litle vaiue to Cambodian museunrs or rescarcb
has ror ctarmed a singte stolen idol found jn overseas
organrälions : mais pou.quoi ne pas suggd.er que te rhough
"
gc'urememenl cambodgien meLte lu;mCme sur picd
Nepxl has sigred inlematlonrt conventjons on mrs.ega.d
J0
unc yerrs aso. , - je sollisne).
galene officielte on I ELat vendrair .jirecLcmeDr
sins avorr
recours aux ürarchands .t Enfir. Lerner a acquis pour xxriiLetrre riatde rlu
.nusde oü il travritle dcs bronzes qui sonr des chets
le lt ddcembre 1995. Ces propos s.äp_
d,euvre pliquenr au Buddha deboul rep.odujr ici figs 5 et
de l'art khmer et qui. dans le contexk prdsend par son 6.
anrcle. dev.ai€nr se troLrvef ä phnonr penh el non ä New q u $ c olUbdro crn .tdtrcr)
York. E! n oublions pas que Leme. a lui meme #dig6 des sor, i,,uJ, er
ww$.bcgalleries.corn.rulser!letantcal.
cntalogües d al1 khmer pour dcs coltections pr,vees
er gäre
ries d'arl- Son propos n,est pas ddnud d'un inrerer qur xxxivhup://desitatk.ncws jndia,L jmes.com/2002/03/I
est
lorn d Ctre celui que l,on se.air en drcil d.anendre 5/,rls
d,une top.hrnn. w$urrewsiDdja timesmes.coüt2002/01 /08/arls
personne dont ia foncLjon officietle est d.Ctre
coDservarcur Lop.hh. Encore qu'une observation ddLaittae des deux
piöces sur le marchd, monre que ce es ci son! pa.rarLcs!
xxx CoDcemanl le n ayrnt abvtumen! päs soufferL Jes ravages du
lenrps
Bangtadesh. je pense ttus panrcüllere conLrairemcDt äux images dont Iorigine esr docurnentde
menl ä la collecrion de sculptures hindoues er bouddbiques
que David Nälin a.Eunie,tors qu,jt dlail en posre
(Chakflbartier llii 1995.iigs6-lt
:Aiher 2000, figs 5 7)
dans ce eL l expEriercc nrcnLre que des eu\res parfailerreJrL
päys (vo'r ici appcDdice 2.clt concemanr le prkjsran. je conser
vdes srrt exremenrenl rares en Inde au contraire
pense n l 'aflicle d Ayesha Shauk.rt, päru däns Dar des
r, en dare iDraSes de contrefäEon.
du 23 mai 2002. e! quj, apris avoir ci{d une sirie de 'romb.euses
dilirs
rnmmi' dä1, de, mr.ie. p,,kir:11r,. \e rernl|ne en rL\
dc ptu.. e. Inare en.,erenr
tennes : < Would Pakislan !t this
foinr eren conremprare a e I TJ.u',1 pJr . cllerie de Hee,-rnJ e. I
"u\ Lr ..Uii,
request 1() the IndiaD govemmenl for lhe rerun ofLhe 4,600_
rent au l-os An-sel$ County Museunr of A,1. au Clevetand
La Vie des Musöes

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rl Pierre Brpliste dans Ärr Äriat;4rer. tome 56. 2001. pp
rroulentencore lur le marchd. voir Sotheby s New York I999, 112-3.

ld 1,18. Pai 19E6a, cals Sl:18 et S 139, qui priscntc une abon
xlii Er nous aunons tondccroirequc les l,rdiensou Pakisranais
danre bibliographie sur ce groupe incluint l ani'l' dc R C
ne sont pas conscicnß de cc p.oblcme nsi que le suggerent les
obscrvalions iäile! par Ayesha Shauk (2002) et Ranjil Dcv
xxxv' Doole 200j Raj ( I 999a et b) conc€mnnl resp€ctivenent la si("arion dasa$
rreuse aLr PakisLan ei en Inde. On poLrra aussi consultef les
xxxlii pubtideL pai tnrer Documcnration. Züg Swn7.n.nd. ä propos du poliLicien Bijoy Hand;quc, des d'haß i l'
loß
pJnir de 1977. chambre des d€pulds lc 26 fdvricr 1997. en rdaction ä h publi
calhn de l ouvrage de Peler watson, et demrndanl au Gouvcr
xxxliii Ce qui est aussi observi par Bhishanr Pa1 1991. p 97 nenfr'o dF' rdprdern.l. . \iTe 1l) lu l
+ !T arli- sJ'

Ainsj, il est possihle que cefiains des brcnzes offt.ts cn rente Lalcn in lhe wakc ofthe rulc thal exl]ofl ofitems more IbaD one

publiquc par Chnstie's Londres. lc 1 3.6. 979 (lols I 80 18 1 er


1 hundred vears old was b$ned from India. Indiän arlilacts
185) atpfftiennent au groupe vold äu musdc de Nalandä le 22
.afx,ted .nro r\. 1:rrio. I dcqur.iri\c currlor' ap"ciou'
aoül 1961. mäis en l absence de photos. c esl lä une hypolh'se collcctor! rnd lhjeving an dealcrs J! is shämeful Lhat those
in\drifiable. AjouLons que souvenl aussi, la qualiid de rcpro- rackeleers are our own peoplc. "), eL lcs lois raglam la

duction {lcs photd estmadiocre (!oirparexcmple icifig 3) et prolection du parimoine aninique indienne devrarenl prochar'
l'on comprcndm les dificulrds auxquelles on läir iäce dans nemcnt erc renforcdes (Museüm Securiry Net\'!ofk 2003)

xliir 'fhe Metopolran Muieum of A.t in! 1990l15 Publid


xxxix Davi. 1999, p 237 ce marchand lit siSnef une lelre par par Kossak ct Lerner 199'1. p. 33 Ranjit Dcv Raj mcnrlonne
sa propre mare. atlcstani quc l oeuvrc se trou!äir hien drns la
qu une t€1€ dicoupdc d'une imäge de Bodhgava !ürail dli
ldnr,l c orpur' unJ on nl'rrelreri'Jc Co"1_ndnrce d'\'r Eg.tlement rdcupijric dans ce musde (1999a) oü elle aurait dl!

Bhshanr Päl 1991. pp. 169 7l et Dalis 1999, pp 222-59 rdparie pa. nn employi de l Archreoloricäl Surlev oflndia

xl" ...thc{lealef iromwhon weacqukedirtold methaliLhad


b€en in a European collection fbr a bng while ' (lettre dc
Minin Lemcr dalde 11 ddccmbre 1995).

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