Scène 1

Fréderic, François,

Fréderic
Saleté de religieux ! Oh comme je vous hais autant que votre dieu
Injuste, tyran, inexistant, un conte raconté par de fous vieux

François
Ô mécréant ! Etant sans foi, de la sagesse tu ne possèdes un grain
Et dès maintenant, la lumière du jour, tu ne verras point

Fréderic
Vous dites que la crainte du Seigneur, c'est la sagesse;
S'éloigner du mal, c'est l'intelligence.
Que pourrait-on faire avec cette prétendue sagesse ?
Vivre une illusion pour échapper à l’angoisse
Tuer des innocents pour rêver d’un paradis promis
Tous ce que vous avez c’est une seule et unique vie

François
Te voici dans la plus terrible angoisse
Sauras-tu la supporter sans Dieu ? Je te laisse.

Fréderic
Freud, tu aurais été si fier de moi, toi et Copernic
D’avoir contribué à la destruction de l’illusion narcissique
Galilée, pour moi, tout tourne autour de la vérité
Dans l’héliocentrisme, le soleil serait la vérité
Quel honneur d’infliger cette blessure à l’Homme
De cette grandeur, mon crime est le quatrième
Darwin, dommage que la sélection ignore l’esprit
Sinon ni religieux, ni politique n’auraient pris vie
Freud, mon choix découle-t-il de ma propre volonté
Ou inconsciemment de mes pulsions incontrôlées
Enfin Bruno, premier inventeur de la pluralité des mondes
Voilà que ta théorie est prouvée. Je suis dans le cachot
Je te vois parler à tes compagnons en leurs disant
Ces point lumineux sont des mondes abritant des vivants
Mon envie que tu m’observes de là haut est grande
Mais des choses invisibles je ne crois qu’en l’onde
Je rejoins l’histoire des scientifiques injustement tués
Ma douce, je t’aime, je t’adresse cette dernière pensée
 Scène 2
François, Peuple, Enfant

François
L’église vient vous rassurer, le fou a été exécuté
Un orgueil démesuré a faussé ses calculs insensés

Peuple
Dieu soit loué ! Mon cœur est plus léger
C’est d’un mal dont vous nous avez débarrassé

François
C’était un anarchiste enclin à provoquer le désordre
Inconnu et savant ignoré, il voulait se faire entendre

Enfant
Fréderic est mort, vous dites ?

François
Voici, ta première leçon, la mieux instruite
La sagesse est la crainte de dieu
A notre école, tu découvriras un savoir merveilleux