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Introduction au droit

ESTER EN JUSTICE = prendre l’initiave d’un procès


DEMANDEUR = le requérant", est la personne physique ou morale qui a pris l'initiative
d'engager une procédure judiciaire en vue de faire reconnaître un droit.
DÉFENDEUR = la partie défenderesse", est la personne physique ou morale qui a été
assignée à comparaître en justice par celui qui a pris l'initiative du procès et que l'on dénomme
le, "demandeur" ou la " partie demanderesse ". Ne pas confondre le mot "défendeur" avec le
mot "défenseur", qui, dans un procès pénal, désigne l'avocat du prévenu.
APPELANT = La partie qui a saisi la Cour d'appel est dénommée l'appelant", l'autre
partie étant l'"intimé " ou la "partie intimée ".
INTIMÉ = le défendeur à l'instance d'appel. L'intimé auquel le tribunal de première
instance n'a pas reconnu l'ensemble des prétentions qu'il a fait valoir devant cette juridiction,
peut saisir la Cour d'un appel incident. Il peut être formé en tout état de cause. Cette voie de
réformation est recevable bien que, le jugement de première instance ayant été signifié à
l'intéressé, l'auteur de l'appel incident ne serait plus dans les délai pour faire un appel principal.
Dans ce cas, s'agissant d'une procédure liée à l'appel principal, la recevabilité de l'appel incident
reste subordonnée à la validité de l'appel principal.
JUGEMENT = on désigne par "jugement" toute décision rendue par une juridiction du
premier degré, qui ordonne de payer, de faire ou de ne pas faire ou encore qui prend une
mesure d'instruction ou d'exécution. Le mot "jugement" s'applique aux décisions des
juridictions de droit commun (Tribunal d'instance, Tribunal de grande instance) comme aux
décisions des juridictions spécialisées (Conseil de Prud'hommes, Tribunal de commerce,
Tribunal des affaires de sécurité sociale, Tribunal paritaire des baux ruraux).
ARRÊT = une décision rendue soit par les juridictions civiles de degré supérieur (Cours
d'appel, et Cour de Cassation). Dans le vocabulaire du droit administratif, Le mot "arrêté"
désigne une décision prise par les Préfets, et les Maires des Municipalités
POURVOI = L'acte par lequel une partie saisit la Cour de cassation d'un recours dirigé
contre une décision de justice rendue en dernier ressort par une juridiction du premier degré
ou par une Cour d'appel
JUGES DU FOND = un magistrat ou un tribunal qui dit et juge les faits ainsi que le droit.
La notion s'oppose à celle de Juge du droit
1RE INSTANCE = l'expression utilisée par la pratique judiciaire pour désigner la partie de
la phase procédurale qui, en cas d'appel, s'est déroulée avant la saisine de la Cour d'appel. Dans
certains jugements on peut lire que la décision a été rendue " en première et dernière
instance", ce qui signifie qu'elle n'est pas susceptible d'appel.
RECEVABILITÉ = la qualité que doit présenter la demande dont un plaideur saisit une
juridiction pour que le juge en soit régulièrement saisi. Si la demande ne réunit pas l'ensemble
des conditions fixées par la Loi, la demande est dite "irrecevable" : le juge va la rejeter sans qu'il
puisse examiner si elle est ou non bien fondée.

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Introduction au droit

DÉLAI DE PRESCRIPTION = un délai pendant lequel une personne peut porter plainte et
engager des poursuites; aussi, le délai pendant lequel la justice peut faire exécuter une peine
(amende, prison).
INTÉRÊT À AGIR = le motif permettant à un individu de se prévaloir d'un intérêt lésé et
pour lequel il se pourvoit en justice; est donc une caractéristique fondamentale définissant les
contours de la notion de sujet de droit.
QUALITÉ POUR AGIR = Toute procédure n'est recevable que si la personne qui se porte
demanderesse à une action judiciaire, dispose d'un intérêt à agir. La recevabilité est donc
fonction des droits qu'elle possède et pour la défense desquels elle doit justifier de la qualité à
laquelle se trouve attaché ce à quoi elle prétend (par exemple, la qualité de propriétaire,
d'usufruitier, d'héritier ou de créancier gagiste). L'absence de qualités à agir, constitue une fin
de non-recevoir qui peut être évoquée même lors de l'exécution quand bien même elle n'aurait
pas été soulevée au cours de la procédure ayant abouti à la condamnation en vertu de laquelle
l'acte d'exécution est requis.
BIEN-FONDÉ = Justesse, conformité
DÉPENS = les sommes qui sont dues finalement par la partie contre laquelle un
jugement civil est intervenu. Si le demandeur se désiste de sa demande, ou s'il en est débouté,
il supporte les dépens. La liste des dépens est fixée par l'article 695 du Code de procédure civile.
Elle comprend notamment les indemnités dues aux témoins, les honoraires des experts, et les
émoluments dues aux officiers ministériels.
CONCLUSIONS = Conclure dans le langage courant, c'est terminer un exposé ou un
raisonnement que l'on résume en quelques phrases voire en quelques mots. Dans ce sens on
peut parler de la conclusion d'un rapport d'expertise pour en désigner la partie finale.
En procédure civile, devant un Tribunal de grande instance, les avocats des parties, sont
amenés à remettre au juge un document qui contient l'exposé des moyens de fait ou de droit
sur lesquels ils fondent les prétentions et les défenses de leurs clients. Ce document se
dénomme des "conclusions" : le mot désigne à la fois le contenant et le contenu.
PRÉTENTIONS = l'objet des demandes auxquelles les parties engagées dans une
procédure judiciaire, sollicitent qu'il leur soit fait droit. Elles sont fixées par l'acte introductif du
demandeur et par les conclusions qu'elles échangent au cours de la procédure. Les prétentions
de l'une comme de l'autre des parties forment le cadre du litige.
VISA = cette partie figurant, selon le cas, en tête d'une loi ou au début du dispositif
d'une ordonnance, d'un jugement ou d'un arrêt par laquelle, dans le premier cas, le législateur,
et dans le second cas, le juge, énoncent les références des textes de lois ou des règlements
administratifs auxquels, ils se réfèrent.
CHAPEAU = Pour assurer la connaissance rapide et globale du texte d'un jugement ou
d'un arrêt reproduit dans une revue juridique, les éditeurs ont pris l'habitude d'en faire
précéder le texte d'une suite de mots qui en caractérisent le sens global.

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Introduction au droit

MOYENS = les raisons de fait ou de droit dont une partie se prévaut pour fonder sa
prétention. Répondre aux moyens ne signifie cependant pas répondre à tous les arguments
lesquels ne constituent que des considérations venant à l'appui du moyen. Le juge qui doit
répondre aux moyens n'a pas à répondre au détail de l'argumentation des parties
MOTIFS = l'ensemble des moyens invoqués qui constituent le soutien de sa décision.
DISPOSITIF = la partie d'un jugement ou d'un arrêt situé après la locution "Par ces
motifs" qui contient la décision proprement dite. Le dispositif, dont le contenu est
essentiellement variable se compose en général :
- d'une première phrase dans laquelle le juge indique si la procédure s'est poursuivie ou non
contradictoirement et si le jugement est ou non susceptible d'appel (voir aussi le mot
"Ressort").
- d'une ou de plusieurs propositions indiquant quelle est la décision, étant précisé que le juge
examine d'abord les moyens de forme (compétence, recevabilité, ... .), puis, ensuite
seulement, les moyens de fond.
ARRÊT CONFIRMATIF = l'arrêt d'une Cour d'appel rejetant le recours de l'appelant contre
un jugement de première instance et maintenant la décision des premiers juges.
ARRÊT INFIRMATIF = rendu par une juridiction d’appel qui annule la décision des juges
contre laquelle l’appel a été formé, et qui décide d’une nouvelle solution.
ARRÊT DE REJET = la Cour de cassation considère que la Cour d’appel a correctement jugé
l’affaire en appliquant la bonne règle de droit et en faisant une juste interprétation; elle va alors
rejeter le pourvoi dont elle a été saisie par l’une des parties au procès initial.
ARRÊT DE CASSATION = lorsqu’elle considère que la Cour d’appel, en connaissant de
l’affaire dont elle est saisie, a mal appliqué la loi, la Cour de cassation va casser l’arrêt d’appel  ;
elle renvoie l’affaire devant une autre Cour d’appel 
ARRÊT DE PRINCIPE = dans lequel est posé un principe d'application générale qui permettra
de régir des cas futurs analogues.
ARRÊT D’ESPÈCE = la solution qu’ils contiennent n’a pas vocation à s’étendre au-delà du
litige en cause, soit parce que les circonstances particulières du conflit l’imposent, soit parce
que l’arrêt reprend une solution solidement établie. Les arrêts d’espèce ne font que trancher
un litige.
RENVOI APRÈS CASSATION = quand la Cour de Cassation annule en tout au partie un
jugement d’un tribunal du premier degré ayant statué en dernier ressort au l’arrêt d’une Cour
d’appel, et que du fait de l’annulation il faut rejuger le fond, elle renvoie la cause devant une
juridiction du même degré que celle dont la décision a été cassée
JURISPRUDENCE = l'ensemble des arrêts et des jugements qu'ont rendu les Cours et les
Tribunaux pour la solution d'une situation juridique donnée.

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SYLLOGISME = un mode de raisonnement déductif des juristes et visible dans les arrêts de
la Cour de cassation ; il se compose de 3 étapes : l’énoncé de la majeure, de la mineure et de la
conclusion.
 Qu’est-ce que c’est une décision rendue en dernier et premier ressort?
C’est une seule décision qui n’est pas susceptible d’appel.
 Quelle est la différence entre la recevabilité d’une action et le son bien-fondé?

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