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09 03 44 43
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Lorsque surgissent des difficultés d’application du droit, la voie usuelle pour les
résoudre, à défaut d’une reconnaissance volontaire de la prétention émise ou
d’une transaction entre les parties intéressées, est le recours au juge par voie
d’action en justice.
L'action en justice désigne le pouvoir pour une personne de saisir un juge de son
litige. Le droit d'agir en justice est un droit fondamental reconnu par la
constitution qui dispose en son article 6 que « le droit de toute personne à un
libre et égal accès à la justice est protégé et garanti… »
D’une manière générale, trois conditions sont exigées pour l’exercice d’une
action en justice. Ces conditions découlent des dispositions de l’article 3 du code
de procédure civile, commerciale et administrative. Ce sont : l’intérêt, la qualité,
la capacité.
L’action suppose que l’on puisse invoquer l’atteinte portée à un droit subjectif.
En effet, le plus souvent, dans le contentieux privé, le demandeur réclame la
sanction d’un droit subjectif tel un droit de créance, un droit de propriété. Mais il
est des cas où l’action ne suppose pas une atteinte préalable à un droit subjectif :
par exemple, l’action en nullité d’un mariage, l’action intentée par un syndicat
pour la défense des intérêts professionnels.
Mais s’il suffit, pour agir, d’invoquer la lésion d’un intérêt, il ne s’agit pas de
n’importe quel intérêt. Il faut qu’il s’agisse d’un intérêt légitime juridiquement
protégé direct et personnel.
L’intérêt légitime juridiquement protégé est celui qui se fonde sur un droit
reconnu au plaideur. C’est le défaut d’un tel intérêt qui a conduit pendant
longtemps à refuser à la concubine toute action pour réclamer des dommages-
intérêts au tiers responsable du décès accidentel de son concubin2.
Pour exercer l’action en justice il faut encore avoir la qualité à cet effet. Il s’agit
ici de savoir à quel titre on peut agir en justice. En principe, chacun ne peut
invoquer qu’un intérêt personnel et doit agir lui-même pour le défendre. C’est ce
qu’exprime la maxime « Nul ne plaide par procureur ». Cette maxime ne signifie
pas forcement que l’on n’a pas le droit de recourir à un mandataire pour agir en
justice. En effet, toute personne physique ou morale, personnellement ou par
l’intermédiaire de son représentant légal ou statutaire, peut assurer la défense de
ses intérêts devant toutes les juridictions. L’assistance et la représentation des
parties devant les juridictions sont assurées par les avocats sous certaines
réserves. Les personnes physiques peuvent toujours se faire représenter par leur
conjoint et leurs parents jusqu’au troisième degré. Les gérants des sociétés de
personne3peuvent se faire représenter par un associé dans les actions intéressant
la société. Les personnes morale privées ou publiques ne peuvent comparaître
devant la cour d’appel qu’en étant représentées par un avocat ; devant les
juridictions de première instance elles peuvent se faire représenter par un de
leurs préposés fondé de pouvoir. Enfin devant la cour suprême la représentation
des parties est exclusivement assurée par les avocats.
Le justiciable doit avoir la capacité juridique pour agir. Cette capacité est
reconnue à toute personne juridique qui dispose librement de ses droits. Elle
peut être diminuée par l'effet des mesures de protection des mineurs et des
majeurs pour les personnes physiques, ou par l'effet des procédures collectives à
l'égard des personnes morales ;
2°la capacité d’exercice, qui est l’aptitude à pouvoir exercer soi-même et sans
autorisation les droits dont on est titulaire ; selon son âge, une personne peut ou
non exercer elle-même ses droits : ainsi sont frappés d’une incapacité d’exercice
les individus qui n’ont pas atteint leur majorité, les mineurs de vingt et un ans,
dont les droits doivent être exercés par leur représentant légal, père, mère ou
tuteur. Les facultés intellectuelles peuvent aussi influer sur la capacité d’agir :
certains troubles mentaux justifient l’institution du régime de la curatelle, la
personne à protéger ne pourra exercer certains droits et passer certains actes
qu’avec l’autorisation d’un curateur ; la gravité des troubles mentaux peut
entraîner la soumission de l’aliéné au régime de la tutelle, ses droits étant
exercés par son représentant, un tuteur.
La doctrine retient deux classifications des actions en justice, l'une fondée sur la
nature du droit qui fonde l'action, l'autre fondée sur l'objet du litige.
Une première classification distingue les actions selon la nature du droit qui les
fondent :
Le droit réel est celui qui donne à la personne un pouvoir direct et immédiat sur
une chose, pouvoir qui s’exerce sans l’entremise d’un autre individu : ex : le
propriétaire d’une maison qui l’habite. Le droit réel comporte seulement deux
éléments, la personne, sujet actif du droit et la chose, objet du droit ; c’est un
droit direct sur la chose (jus in re).
Le principal droit réel est le droit de propriété. Le droit de propriété est le droit
le plus complet que l’homme puisse exercer sur une chose. Il comprend l’usage
(usus) de la chose, le droit d’en tirer tous fruits et produits (fructus), le droit d’en
disposer, soit matériellement, en la consommant, en la transformant ou en la
détruisant (abusus), soit juridiquement, en cédant le droit que l’on a sur elle
(vente, donation).
Les actions pétitoires, qui visent à la reconnaissance d'un droit réel (action en
revendication)
Le droit personnel ou droit de créance est le droit qu’a une personne, appelée
créancier, d’exiger une certaine prestation d’une autre personne, le débiteur. Il
comporte trois éléments : le créancier, sujet actif du droit, le débiteur, sujet
passif, et la prestation, objet du droit. Ce droit, appelé droit de créance, par
rapport au sujet actif, se nomme obligation ou dette, si on l’envisage du côté du
sujet passif.
Les actions mixtes tendent à la mise en œuvre d'un droit personnel et d'un droit
réel, soit simultanément (action en exécution forcée de la livraison de la chose
vendue), soit successivement (action en anéantissement d'un acte juridique et en
revendication d'un bien).
Une seconde classification oppose les actions mobilières (qui ont un meuble
pour objet) et les actions immobilières (qui ont un immeuble pour objet). Cette
distinction n'emporte aucune conséquence importante en matière de compétence
d'attribution ou de compétence territoriale.
1/ LA COMPETENCE D’ATTRIBUTION
Ces juridictions ont donc compétence en toutes ces matières dès lors que ladite
matière n’est pas attribuée à une autre juridiction.
S’il s’agit d’un bail non contesté ou de revenus, la valeur de l’objet du litige est
déterminée, nonobstant le chiffre fixé dans la demande, par le montant annuel
des loyers ou des revenus, sauf à prendre en considérations le montant réel de
ces derniers lorsque le litige concerne des loyers ou revenus portant sur une
période supérieure à une année.
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Il faut ici préciser qu’en matière sociale, le tribunal du travail (qui n’est qu’une chambre du TPI ou de la
Section) statue en premier et dernier ressort si le montant du litige est inférieur à 10 fois le smig (donc
600.000fcfa). Le tribunal de commerce d’Abidjan statue en premier et dernier ressort si le montant est
inférieur à 300.000.000fcfa. S’agissant des autres TPI et section statuant en matière commerciale, le taux, à
mon avis, reste celui prévu par l’article 6 du code de procédure civile c'est-à-dire en premier et dernier ressort
si le montant du litige n’excède pas 500.000 francs.
Si la demande comprend plusieurs chefs, il convient de cumuler le montant de
ces derniers.
Les règles de compétence d’attribution sont d’ordre public. Est nulle toute
convention y dérogeant. La violation de la règle d’ordre public peut être
soulevée à tout instant de la procédure et même pour la première fois en
cassation. Le juge peut soulever d’office la règle d’ordre public non relevée par
les parties en prenant le soin, suivant l’article 52 du cpc, d’appeler celles-ci à
présenter leurs observations à cet égard.
2/ LA COMPETENCE TERRITORIALE
I.- PRINCIPES
A-1) Le domicile:
A-2) La résidence:
Ce n'est qu'à défaut de domicile connu que le défendeur peut être assigné au lieu
de sa résidence.
En principe, une personne morale peut toujours être assignée au lieu de son
siège social qu'il est facile de connaître puisqu'il est mentionné au Registre du
Commerce et des Sociétés.
B) PARTICULARITES
A) En matière contractuelle :
B) En matière délictuelle :
Le lieu du fait dommageable est par exemple celui où la faute a été commise, où
l'accident s'est produit.
Rappeler que l’action réelle immobilière est celle qui porte principalement sur
un droit réel et qui tend soit à la reconnaissance, à l’établissement, au
rétablissement, à la contestation ou à l’extinction d’un droit réel.
Aux termes de l'art. 12 du CPC les demandes relatives aux frais, émoluments et
débours qui, afférents à une instance, ont été exposés devant une juridiction par
les auxiliaires de Justice et les officiers publics ou ministériels sont portés
devant cette juridiction.
Lorsque ces mêmes frais n'ont pas été exposés devant une juridiction (frais de
constat d'huissier, frais et émoluments des notaires, etc.), les demandes doivent
être portées devant la juridiction dans le ressort de laquelle l'officier public ou
ministériel ou l'auxiliaire de Justice exerce ses fonctions.
Le tribunal compétent est celui du lieu du travail. Toutefois, pour les litiges nés
de la résiliation du contrat de travail et nonobstant toute attribution
conventionnelle de juridiction, le travailleur a le choix entre le tribunal de sa
résidence et celui du lieu de travail.
2/Celui dans le ressort duquel se trouvent les immeubles litigieux pour les litiges
relatifs aux déclarations d’utilité publique, au domaine public et aux affectations
d’immeubles.
5/Dans tous les autres cas, celui dans le ressort duquel l’autorité qui a pris la
décision attaquée ou a signé le contrat litigieux, a son siège.
Cependant, lorsque les époux ont d'ores et déjà des résidences distinctes au
moment de la présentation de la requête, le Tribunal compétent est celui du lieu
où réside l'époux avec lequel habitent les enfants mineurs et ce, que cet époux
soit le demandeur ou le défendeur.
Si les époux d'ores et déjà séparés n'ont pas d'enfant mineur habitant avec l'un
d'eux, la règle de principe reprend son empire : le Tribunal compétent est celui
du lieu où demeure l'époux qui n'a pas pris l'initiative de la demande, c'est-à-dire
le Tribunal du défendeur.
C.- ASSURANCES
Cela résulte de l’article 18 du code de procédure qui indique qu’il peut être
dérogé aux règles de compétence territoriale par convention expresse ou tacite.
Il s’agit des hypothèses où les parties peuvent déroger aux règles de compétence
soit expressément avant tout procès par une clause attributive de compétence
ou encore expressément ou tacitement une fois le litige né.
La convention est réputée tacite dès lors que l’incompétence du tribunal n’a pas
été soulevée avant toute défense au fond. Il s'agit de l'hypothèse où le
défendeur accepte en pleine connaissance de cause que le litige soit jugé par une
juridiction incompétente, ceci le plus souvent en s'abstenant tout simplement de
soulever l'incompétence de la juridiction saisie.
Toutefois, il est précisé que les règles de compétence sont d’ordre public : 1/ En
matière administrative ; 2/ Lorsqu’une disposition légale attribue compétence
exclusive à une juridiction déterminée.
Dans tous les cas, le tribunal territorialement compétent pour connaître d’une
demande principale, l’est également pour connaître de toute demande
accessoire, incidente ou reconventionnelle et de toutes exceptions relevant de la
compétence territoriale d’une autre juridiction.
Il ne s'agit pas ici d'étudier toutes les subtilités de la procédure civile, mais de
donner les principes directeurs d’un procès.
Ce terme "procès" évoque l'idée d'un combat entre des parties qui s'affrontent
devant les tribunaux avec :
L’animation de l’instance est encadrée par des principes généraux que le juge est
tenu lui-même d’observer puis de les faire respecter par les parties.
a : L’assignation
Outre les mentions relatives à tous les exploits d’huissier (article 246 du code de
procédure civile), l’assignation introductive d’instance doit contenir :
b : La requête
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Article 247 et suivants cpc
La requête doit contenir, notamment, les nom, prénoms, nationalité, domicile ou
résidence du requérant ainsi que ceux du défendeur ou s’il s’agit d’une personne
morale, de son représentant légal ou statutaire, et à défaut de son siège.
Dans ce cas, la déclaration des parties qui demanderont jugement, sera inscrite
au plumitif, et signée par elles. Si elles ne savent signer, mention en sera faite.
L'instance est la saisine des juridictions par les parties pour juger d'une affaire et résulte d'une
action en justice. En procédure civile, l'instance est introduite et conduite par les parties qui en
conservent le contrôle jusqu'à la fin de l'instance suivant le principe d'impulsion. Seules les
parties peuvent initier un procès civil, sauf exceptions légales dans lesquelles le juge peut se
saisir d'office d'une affaire (par exemple, pour l'ouverture de la tutelle d'un mineur ou
l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire). Les parties ont
également le pouvoir de mettre fin à l'instance en renonçant au procès qu'elles ont initié, dans
les matières dont elles disposent librement de leurs droits, par voie de transaction, de
désistement ou d'acquiescement. Le juge peut toutefois mettre un terme à une instance en cas
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C’est une hypothèse rare en pratique, voire improbable.
de défaut de diligence des parties, en radiant l'affaire du rôle (registre) de la juridiction. C’est
le cas lorsque le demandeur, au jour fixé pour l’audience, ne comparaît pas, ni personne pour
lui.
Selon le principe dispositif, le Code de procédure civile impose aux parties de conduire
l'instance en accomplissant les actes de procédure nécessaires en respectant les délais et les
formes prescrites, d'alléguer les faits relatifs à leurs demandes et de produire les preuves
nécessaires. Le juge ne peut suppléer la carence des parties dans la conduite de l'instance,
mais il peut ordonner des mesures d'instruction, y compris d'office, et exiger la production
d'un élément de preuve détenu par une partie. Cependant, le juge conserve le contrôle du
calendrier de procédure.
Les parties au procès fixent l'objet du litige par leurs prétentions en fait, dans l'acte introductif
d'instance et les conclusions en défense. Elles délimitent l'office du juge par les qualifications
juridiques et les points de droit. Les parties peuvent modifier l'objet du litige de manière
limitée, par le biais de demandes incidentes additionnelles ou reconventionnelles, à condition
que ces demandes se rattachent à la demande initiale par un lien suffisant.
Le Code de procédure civile en son article 34 et les principes généraux tenant au respect d’un
procès équitable imposent aux parties à l'instance et aux juges de respecter le principe de
contradiction.
d'informer l'adversaire de l'existence d'un procès intenté contre lui, qui se traduit par la
signification de l'assignation à la personne de l'adversaire avec mentions obligatoires,
et le respect d'un délai d’au moins 08 jours à compter de l'assignation pour la
comparution devant la juridiction.
d'échanger les moyens de fait, les éléments de preuve et les moyens de droits en temps
utile, afin de permettre à chaque partie de discuter les documents dont fait état
l'adversaire. Le juge peut enjoindre une partie à communiquer une pièce en fixant les
délais et les modalités, éventuellement assortis d'une astreinte.
3/ L’office du juge
Le juge doit se prononcer sur l'ensemble des points dont il est saisi (omnia petita), à peine de
commettre un déni de justice. Il doit accorder ce qui est demandé (ultra petita) et uniquement
ce qui est demandé (extra petita). En cas d'omission du juge de statuer sur une demande (infra
petita), les parties peuvent solliciter la rectification du jugement.
Le juge n'est pas tenu de pallier la carence ou les erreurs des parties sur la dénomination ou le
fondement juridique des demandes. En effet, il ne lui fait pas obligation, sauf règles
particulières, de changer la dénomination ou le fondement juridique de leurs demandes.
Le juge peut également relever d'office des moyens ou des exceptions de procédure. Les fins
de non-recevoir peuvent être relevées d'office en matière de défaut d'intérêt ou de qualité à
agir, ou encore d'autorité de la chose jugée. Cependant, le juge peut être tenu de relever
d'office son incompétence matérielle, en cas de violation d'une règle d'ordre public de
compétence d’attribution . Enfin, le juge dispose d'une faculté de relever d'office la violation
des dispositions d’ordre public.
Toutefois, aucun moyen, même d’ordre public, non soulevé par les parties, ne pourra être
examiné sans que celles-ci aient été appelées à présenter leurs observations à cet égard.
En effet, il ne peut fonder sa décision sur des moyens de droit soulevés d’office sans avoir au
préalable invité les parties à présenter leurs observations et ce quelque soit le caractère de ces
moyens.
Le juge exerce un contrôle sur le respect de la contradiction par les parties et doit relever
d'office la violation du principe par une partie . Il doit écarter des débats les pièces
(documents et conclusions) qui ne sont pas communiquées en temps utile par les parties .
Enfin, le non-respect du contradictoire par le juge entache son jugement d'une nullité d'ordre
public qui peut être exercée par les voies de recours.
Lorsque la décision est rendue par la juridiction primitivement saisie, elle n’est
pas toujours, elle n’est même pas, en principe, définitive. Elle peut être attaquée
par des voies de recours
1/L’opposition
C’est la voie de recours par laquelle une partie condamnée par défaut sollicite de
la juridiction qui a statué, la rétractation, après débat contradictoire, de la
décision rendue.
Le défendeur qui n’a pas comparu a alors quinze jours, sauf augmentation de
délai de distance, à partir de la signification de la décision à personne pour faire
opposition et demander à la juridiction qui a déjà jugé de reprendre les débats,
cette fois contradictoirement, et de rendre une nouvelle sentence.
L’opposition, si elle est recevable, remet la cause et les parties en l’état où elles
se trouvaient lors de l’acte introductif d’instance.
Les parties qui ont comparu et contre lesquelles une décision contradictoire est
passée en force de chose jugée irrévocable au jour de l’opposition, ou qui
auraient régulièrement acquiescé au jugement contre lequel est formé
l’opposition ne profitent pas de cette voie de recours même si elles se trouvent
dans un cas d’indivisibilité, de solidarité ou de garantie.
L’opposition est introduite suivant les formes et les règles établies pour la saisie
de la juridiction qui a statué.
Dans tous les cas, le greffier fait mention de l’opposition sur le registre des
appels et opposition, à la date où il en a connaissance, en énonçant le nom des
parties, la date de la décision et celle de l’opposition.
La décision rendue sur opposition ne peut plus être attaquée par la même voie de
recours par aucune des parties en cause.
2/ L’appel
L’appel est la voie de recours par laquelle une partie sollicite de la cour d’appel,
la reformation de la décision rendue par une juridiction de première instance.
L’appelant sera tenu, dans le même temps, du versement d’une provision au titre
des frais, sauf si celui-ci justifie avoir obtenu l’assistance judiciaire.
L’appel ne peut être interjeté que par les parties à la décision attaquée ou leurs
ayants cause ou le représentant du ministère public, dans les cas prévus par la
loi.
L’appel ne peut être interjeté qu’à l’encontre des personnes qui ont été parties à
l’instance ayant donné lieu à cette décision.
Le délai pour interjeté appel est d’un mois, sauf augmentation de délai de
distance de 15 jours ou de 2 mois.
Le délai d’appel est interrompu par le décès de l’une ou l’autre des parties. Un
nouveau délai commencera à courir contre les héritiers à compter du jour de la
signification du jugement qui leur sera faite.
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Sauf consentement des parties ou abréviation du délai par le juge, en cas d’urgence, il doit
avoir entre le jour de l’assignation et celui indiqué pour la comparution, un délai de huit
jours au moins, si le destinataire est domicilié dans le ressort de la juridiction. Ce délai est
augmenté d’un délai de distance de quinze jours su le destinataire est domicilié dans un autre
ressort et de deux mois s’il demeure hors du territoire de la République.
c : Les effets de l’appel
Il n’a d’effet qu’à l’égard de la partie qui l’a interjeté et de celle contre qui il a
été formé, et la juridiction d’appel ne peut statuer que sur les chefs critiqués par
l’appelant.
En cas de solidarité, l’appel d’un des coobligés profite aux autres si elle est
fondée sur des moyens résultant d’une circonstance commune à tous les
coobligés.
Sauf disposition contraire de la loi, l’appel interjeté dans le délai légal est
suspensif, à moins que l’exécution provisoire ait été ordonnée. Si l’exécution
provisoire a été ordonnée, la décision ne peut être suspendue qu’en vertu de
défense obtenue par l’appelant, sur présentation au premier président de la cour
d’appel d’une requête motivée. Le premier président peut subordonner la
suspension des poursuites au versement d’une somme ne pouvant être inférieure
au quart du montant de la condamnation. Le non paiement de cette somme dans
le délai de huit jours entraîne la continuation des poursuites.
Le jugement dont les termes sont obscurs ou ambigus peut être interprété par le
juge qui l’a rendu, à condition qu’il ne soit pas porté atteinte à l’autorité de la
chose jugée et que l’interprétation demandée présente un intérêt pour la partie
qui l’a sollicitée.
2/ La tierce opposition
La tierce opposition est une voie de recours par laquelle une personne autre que
les parties engagées dans l’instance, peut attaquer une décision qui lui cause
préjudice et demander à la juridiction qui l’a rendue d’en supprimer les effets en
ce qui la concerne personnellement.
La tierce opposition est recevable tant que le droit sur lequel elle se fonde n’est
pas éteint.
Elle peut être dirigée contre toute décision, quelle que soit sa nature et quelle
que soit la juridiction qui l’a rendue, même si elle a été exécutée.
La tierce opposition est formée et suivie selon les règles ordinaires applicables
devant la juridiction saisie.
3/ Le pourvoi en cassation
Le pourvoi en cassation est une voie qui a pour but d’obtenir l’annulation de la
décision attaquée et de remettre les parties en l’état où elles se trouvaient
auparavant.
Seules les décisions rendues en dernier ressort peuvent être annulées sur pourvoi
en cassation formé par la partie à qui elles font grief, sauf dans les cas où la loi
l’interdit formellement.
2° incompétence ;
3° excès de pouvoir ;
7° omission de statuer ;
Ne peuvent se pourvoir en cassation que ceux qui ont été parties à la décision
attaquée ou leurs ayants cause.
Outre les augmentations de délai, le pourvoi doit être formé au plus tard dans le
délai d’un mois à compter du jour de la signification de la décision entreprise.
L’enrôlement doit avoir lieu au plus tard huit jours au moins avant la date de
l’audience.
Le recours en cassation n’est suspensif que dans les cas suivants :
En cas de pourvoi en une autre matière où cette voie de recours n’est pas
suspensive, le président de la cour suprême ou le vice-président spécialement
désigné peut ordonner qu’il soit sursis à l’exécution de la décision attaquée.
Ils sont conçus et organisés selon la loi n°61-155 du 18 mai 1961 portant
organisation judiciaire telle que modifiée par les lois n°64-227 du 14 juin 1964,
n°94-440 du 16 août 1994, n°97-399 du 11 juillet 1997 et n°98-744 du 23
décembre 1998.
La cour d’appel est une juridiction de second degré qui reçoit en appel les
décisions rendues en premier ressort par les tribunaux de première instance et
leurs sections détachées.
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Il faut y ajouter également le Tribunal de Commerce d’Abidjan qui apparaît comme la troisième
juridiction de premier degré à Abidjan.
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En raison des nombreux découpages administratifs, il arrive que des sections détachées aient leur siège au
chef lieu du département, voire de la région, et couvre plusieurs départements. Ex Dabou, Adzopé.
Il y a actuellement 3 cours d’appel : ABIDJAN, BOUAKE et DALOA11.
En application de la loi n°2016-1110 du 8 décembre 2016 portant création,
organisation et fonctionnement des juridictions de commerce, le décret
n°2017-501 du 02 août 2017 a crée la cour d’appel de commerce
d’Abidjan.
11
La couverture du territoire national est insuffisante. Il est donc souhaitable que d’autres cours
d’appel soient créées, notamment une cour d’appel dans le nord à Korhogo, une à l’est à Abengourou
et une autre à l’ouest à Man.
12
Art 81.7, 81.8 et 81.9 du code du travail
accidents de travail et les maladies professionnelles, entre les travailleurs ou
apprentis et leurs employeurs ou maîtres.
Ces tribunaux ont également qualité pour se prononcer sur tous différends
individuels relatifs à la validité et l’exécution des Conventions Collectives et
règlements en tenant lieu.
Le tribunal compétent est celui du lieu du travail. Toutefois, pour les litiges
nés de la résiliation du contrat de travail et nonobstant toute attribution
conventionnelle de juridiction, le travailleur a le choix entre le tribunal de sa
résidence et celui du lieu du travail.
Les tribunaux du travail sont constitués par une chambre spéciale des
tribunaux de première instance ; leur compétence s’étend aux ressorts de ces
derniers.
Les tribunaux de commerce ont été crées par Décision n°01/PR du 11 janvier
2012 du Président de la République.
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Art 7 Décision O1/PR du 11 janvier 2012
Des contestations relatives aux engagements et transactions entre
commerçants au sens de l’Acte Uniforme relatif au Droit Commercial
général ;
Des contestations entre associés d’une société commerciale ou d’un
groupement d’intérêt économique ;
Des contestations, entre toutes personnes, relatives aux actes de
commerce au sens de l’Acte Uniforme relatif au Droit Commercial
général. Toutefois, dans les actes mixtes, la partie non commerçante
demanderesse peut saisir les tribunaux de droit commun ;
Des procédures collectives d’apurement du passif ;
Plus généralement des contestations relatives aux actes de commerce
accomplis par les commerçants à l’occasion de leur commerce et de
l’ensemble de leurs contestations commerciales comportant même un
objet civil ;
Des contestations et oppositions relatives aux décisions prises par les
Tribunaux de Commerce.
Les Tribunaux de commerce statuent en premier ressort, sur toutes les demandes
dont l’intérêt du litige est supérieur à(300.000.000) de francs ou est indéterminé.
Ils statuent en premier et dernier ressort, sur toutes les demandes dont l’intérêt
du litige n’excède pas(300.000.000) de francs.
14
Art 34 et S. Décision n°01/PR du 11 janvier 2012
personne morale de droit public n’est pas partie. Toutefois, les décisions rendues
par les juridictions répressives lui sont, dans tous les cas, dévolues.
La chambre judiciaire siège en assemblée plénière, dans les cas prévus par la loi
ou pour le jugement des affaires déterminées par le règlement intérieur.
En cas de cassation, la chambre judiciaire évoque l’affaire dont elle est saisie 15.
Toutefois, le renvoi est obligatoire dans deux cas : en cas de cassation pour
incompétence, la chambre renvoie à la juridiction compétente ; en cas de
cassation d’une décision intervenue sur l’action publique, la chambre judiciaire
renvoie l’affaire devant une autre juridiction de même nature expressément
désignée, ou devant la même juridiction autrement composée.
La chambre (la cour) des comptes est chargée du contrôle des finances
publiques. A cet effet, elle exerce une double compétence juridictionnelle et de
contrôle proprement dit.
Pour ce faire, elle possède un pouvoir de contrôle sur la gestion de toutes les
collectivités publiques ; elle assure le contrôle de l’exécution des lois de
finances ; elle est chargée de la vérification des comptes et de la gestion des
entreprises publiques de l’Etat à caractère industriel et commercial, des sociétés
d’Etat, des sociétés d’économie mixte ou des sociétés anonymes dans lesquelles
l’Etat possède la majorité du capital. Elle contrôle les institutions de prévoyance
sociale ; elle peut exercer un contrôle sur tout organisme qui bénéficie d’un
concours financier de l’Etat ou d’une autre personne morale de droit public,
ainsi que sur tout organisme bénéficiant du concours financier des entreprises
publiques et de leurs filiales.
Introduction
La cour est renouvelée par septième chaque année et elle ne peut comprendre
plus d’un ressortissant du même Etat16.
La cour élit en son sein, pour une durée de trois ans et demi non renouvelable,
son président et ses deux vice-présidents.
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Cette disposition montre la volonté de satisfaire à un triple souci : a) assurer à la fois l’indépendance
des juges (élus pour 7 ans) et leur alternance (renouvelables une fois seulement) ; b) tenir compte de
la diversité et de la complémentarité des professions juridiques (magistrats, avocats, professeurs de
droit) ; c) répartir équitablement les postes (pas plus d’un ressortissant du même Etat).
vice-président, ou à défaut par l’un des juges selon la date à laquelle ils sont
rentrés en fonction.
Lors de son entrée en fonction, tout membre de la cour doit prêter serment
devant celle-ci en audience publique.
Les décisions sont prises à la majorité des juges présents. En cas de partage de
voix, celle du Président est prépondérante.
La cour siège en formation plénière. Elle peut toutefois constituer des chambres
de trois ou cinq juges. Ces chambres sont présidées par le Président de la cour
ou l’un des vice-présidents.
La Cour peut être saisie pour consultation pour avis par tout Etat Partie ou par le
Conseil des Ministres sur toute question concernant le Traité OHADA.
La cour peut être saisie par la voie du recours en cassation soit directement par
l’une des parties à l’instance, soit sur renvoi d’une juridiction nationale statuant
en cassation saisie d’une affaire soulevant des questions relatives à l’application
des Actes uniformes. Dans ce dernier cas, la juridiction nationale est
immédiatement dessaisie. Elle transmet à la Cour l’ensemble du dossier de
l’affaire, avec une copie de la décision de renvoi.
Toute partie qui, après avoir soulevé l’incompétence d’une juridiction nationale
statuant en cassation estime que cette juridiction a, dans un litige le concernant,
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On peut néanmoins penser que la compétence de la Cour sera invoquée s’il s’agit de sanctions
pénales relatives au droit pénal des affaires de l’OHADA, ce qui paraît conforme aux dispositions du
Traité (art. 3, al. 2). Mais en l’état des dispositions du Traité, cette éventualité est à exclure.
Cf. CCJA arrêt n°053/2012 du 07 juin 2012 in A.J n°78-79 P.194-196 avec les notes de J. KAMGA.
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Art 28-1 Règlement de procédure de la CCJA
méconnu la compétence de la Cour commune de justice et d’arbitrage peut saisir
cette dernière dans un délai de deux mois à compter de la notification de la
décision contestée. La cour se prononce sur sa compétence par un arrêt qu’elle
notifie tant aux parties qu’à la juridiction en cause. Si la Cour décide que cette
juridiction s’est déclarée compétente à tort, la décision rendue par cette
juridiction est réputée nulle et non avenue19.