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Concentration de contrainte : différentes techniques de mesure. Partie 2

Article · January 2004

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3 authors:

Luc Chevalier Anissa Eddhahak-Ouni


Université Gustave Eiffel Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers
86 PUBLICATIONS 790 CITATIONS 39 PUBLICATIONS 330 CITATIONS

Yamen Maalej
École Nationale d'Ingénieurs de Tunis
27 PUBLICATIONS 144 CITATIONS

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Concentration de contraintes:
méca différentes techniques de mesure
ZOOM

(seconde partie)
LUC CHEVALIER, ANISSA EDDHAHAK, YAMEN MAALEJ 1

Voici la suite de l’article débuté dans le numéro 133 points ayant même direction principale) et les
de Technologie. Rappelons qu’il s’agit de travaux dirigés isochromatiques (lieu des points ayant même différence de
contraintes principa- les : 1 – 2). Avant de présenter les
bâtis autour d’applications concrètes et s’attachant
résultats de la manipula- tion, voyons ce que donne
autant à illustrer les concepts théoriques qu’à présenter analytiquement ce type de courbes lorsque le trou est petit.
les moyens numériques et expérimentaux associés. L’orientation des directions principales par rapport aux
directions X et Y du repère cartésien est obtenue par la
relation classique :
MOTS-CLÉS ����������� ���������� ��� ����������
�������� ������� ��������� tan2  2
xy
xx – yy .
RAPPEL Les bases de l’optique nécessaires à l’interprétation des résul-
Pour illustrer les différentes techniques de mesure de tats fournis par le polariscope plan sont présentées en
concentra- tion de contraintes, comparer leurs avantages et annexe dans l’article du numéro 129 de Technologie cité plus
inconvénients et chiffrer leur précision, on propose lors de haut. On retient que ce système permet de visualiser les
travaux pratiques de se focaliser sur le cas de la plaque isoclines (lieu des
trouée sollicitée en trac- tion, qui présente le double
avantage de faire apparaître des contraintes et des
déformations non homogènes (ce qui rend le problème non
trivial) et d’avoir une solution analytique dans le cas où le
trou est petit devant la largeur de la plaque.
Ce cas d’école, très classique, trouve néanmoins beaucoup
d’applications concrètes pour l’étude des assemblages
boulonnés ou rivetés, l’allègement des pièces de structure par
ajourage, l’arrêt des fissures, etc. Suivant la même
organisation que celle présentée dans l’article « Confrontation
RdM-MMC : une démarche expérimentale de validation » du
numéro 129 de Technologie, les étudiants sont amenés à
mettre en œuvre les techniques suivantes et à en faire la
synthèse dans un compte rendu :
 Site 1 : analyse de la solution analytique (Matlab est
à la dis- position des étudiants)
 Site 2 : machine de traction et mesure par rosettes
(plaque d’alliage d’aluminium en A-U4G)
 Site 3 : mesure par camera CCD (plaque en élastomère
chargé Smactane)
 Site 4 : banc de photoélasticité (plaque polymère
translucide et biréfringente, PMMA)
 Site 5 : poste informatique avec logiciel (RDM6 ou
Cos- mosWorks)
Les trois premiers sites ont été développés dans la
première partie de l’article. Nous allons maintenant nous
intéresser aux sites 4 et 5.

SITE 4  LA MESURE PAR PHOTOÉLASTICITÉ


Sur ce site, un banc de photoélasticité muni d’un capteur
d’effort par anneau déformable est à disposition pour
visualiser les iso- clines ainsi que les isochromatiques et
analyser, en se basant sur le phénomène de biréfringence,
l’état de contrainte dans l’éprou- vette en PMMA (plexiglas)
percée d’un trou circulaire.
NOVEMBREDÉCEMBRE 2004  TECHNOLOGIE 134 
211
où  est l’angle entre l’axe X et la première direction
1. Respectivement : professeur à l’université de Marne-la-Vallée,
principale. La seconde direction principale est orthogonale
responsable de la formation en génie mécanique Ingénieurs 2000 ;
à la première dans le plan (X,Y). La figure 1 montre les doctorante au labora- toire de mécanique de l’université de Marne-la-
isovaleurs de l’angle , c’est-à-dire les lignes suivant Vallée, chargée des travaux pratiques de mécanique des solides
lesquelles les directions princi- pales gardent la même déformables ; doctorant en mécanique et structures au LMSGC de l’École
inclinaison. On appelle ces lignes des isoclines. nationale des ponts et chaussées, chargé des travaux pratiques de
mécanique des solides déformables.

 Figure 1. Les lignes de niveau des isodirections principales


Sur le bord du trou, les directions principales sont confondues avec le
repère cylindrique (er , eθ ), mais rapidement les isoclines s’orientent avec
les axes X et Y. Ces valeurs sont définies modulo π/2.

Outre le fait que les isoclines 0° sont parallèles aux


axes de symétrie, on constate qu’une large plage est
balayée par des directions principales variant entre 0° et
10°, et que lorsque l’angle augmente vers 45° l’isocline se
« recroqueville » vers le bord du trou. Les variations de
figures sont donc assez rapides dans le domaine [0° 45°].

4.1. Tracer les isoclines correspondant aux orientations de


0° à 90° de 15° en 15°. On reportera les tracés obtenus sur
une figure correspondant à la géométrie de la plaque
trouée. On compa- rera ces tracés avec les résultats d’un
4.2. En se plaçant dans une zone de contraintes uniformes
calcul par éléments finis sur le site 5.
connues, évaluer la valeur de variation de contrainte pour une
frange ; en déduire la constante de Brewster.
D’après la relation de Maxwell (voir l’article déjà cité), en se
plaçant sur la frange d’ordre n, on a une contrainte qui
vérifie :
Le cas traité est un problème de contrainte plane ; la σ1 –  n  .
contrainte normale est nulle, et les deux autres contraintes Ce
principales 1 2
et 2 sont orientées dans le plan, suivant deux directions  est la longueur d’onde de la couleur éteinte – si l’on suit la
per- couleur violet, on prend la longueur d’onde de la couleur
pendiculaires dites directions principales. com- plémentaire, le jaune ( = 0,575) ; e est l’épaisseur de
En faisant varier l’angle  entre 0° et 90° par rapport aux la plaque ; C une constante dont la dimension est l’inverse
directions de chargement de l’éprouvette, on fait apparaître d’une contrainte et qui varie suivant les matériaux,
suc- cessivement les courbes pour lesquelles la direction s’exprimant en brewsters (1 brewster = 10– 5 mm2/daN).
principale est inclinée du même angle par rapport à l’axe de En se plaçant dans la zone loin du trou, l’état de
l’éprouvette (figure 2). contrainte est un état de traction simple qui vérifie donc 1 =
Les isoclines 0° et 90° coïncident avec les axes de F/S, avec F l’effort de traction exercé sur la plaque et S sa
symétrie. Toute la zone noire loin du trou représente l’état section, et 2 = 0. On suit la première frange violette et on
de traction simple. Les images «  = 15° » et «  = 75° » charge jusqu’à ce qu’elle
de la figure 2 sont symétriques par rapport à la verticale. De arrive dans la zone désirée (figure 3) ; dans cet état, l’effort
même que «  = 30° » par rapport à «  = 60° ». L’image « peut être déterminé à partir de la lecture sur l’anneau
 = 45° » est symétrique par rapport aux deux axes. déformable (l’anneau déformable affiche un déplacement de
45 m qui cor-

22  TECHNOLOGIE 134  NOVEMBREDÉCEMBRE


2004
β = 0° β = 15° β = 30°

β = 45°

 Figure 2. Les isoclines


pour les orientations
de 0° à 90° de 15° en 15°

β = 60° β = 75° β = 90°

NOVEMBREDÉCEMBRE 2004  TECHNOLOGIE 134 


231
 Figure 3. L’apparition  Figure 4. La contrainte réelle de Tresca adimensionnée (à gauche)
de la première frange et la différence des contraintes principales σ1 – σ2 (à droite)
violette dans la zone loin du Des différences apparaissent dans la zone proche de l’axe Y là où σ2 est
trou négatif.

respond à un effort F = 300 N), l’ordre n de la frange vaut 1 et


on peut donc en tirer la constante de Brewster :
S n  300 1 0,575
C   0,958 brewster.
F e 30  6
Cette constante est caractéristique de ce matériau, et on
peut par la suite déduire la contrainte en tout point de la
pièce sim- plement à partir de la connaissance de l’ordre de
la frange.

4.3. À l’aide des plaques quart d’onde, visualiser les isochro-


matiques. Étalonner les couleurs à l’aide de la contrainte, sup-
posée uniaxiale, dans la zone « loin du trou ». On comparera
ces résultats avec le tracé des isocontraintes de Tresca obtenu
Figure 5. 
avec un calcul par éléments finis sur le site 5. Quelles sont les La comparaison du tracé des isocontraintes de Tresca
zones à risque de cette conception ? (calcul par éléments finis, àdroite) avec les isochromatiques
La contrainte de Tresca est définie par la différence entre (l’axe de traction est vertical)
les contraintes principales extrêmes. Dans le cas présent,
l’état de contrainte est plan (3 = 0), et les deux autres fait apparaître des différences conséquentes par rapport
valeurs 1 et 2 aux graphes de la figure 4 et rend caduque la solution
(obtenues par diagonalisation de la matrice des contraintes) analytique pour ce cas.
ont Le niveau des contraintes peut être aisément identifié
pour expressions : grâce
    (  xxyy
 )2  4  2 xy
1 
xxyy
à la connaissance de l’ordre de la frange. Par ailleurs, la
visua-
2
lisation des isochromatiques donne une idée claire sur les zones
et 2     – ( – xxyy
 )2  4  2 xy
xxyy
. à risque de la conception, à savoir les deux zones du trou près
2 du bord libre. En effet, c’est dans ces zones que commencent à
Compte tenu des variations des valeurs de 1 et 2 dans numériques. L’allure du tracé du graphe de droite est à
la zone d’étude, le calcul de la contrainte de Tresca comparer aux isochromatiques du banc de photoélasticité.
nécessite de tester la plus grande valeur entre : 1 – 2 ; On observe, sur la figure 5, que l’allure des
valeur absolue de isochromatiques est quasi semblable au tracé des
1 ; valeur absolue de 2. isocontraintes de Tresca obtenu avec un calcul par éléments
La distribution des contraintes de Tresca dans ces finis. En effet, la taille du trou
conditions
est donnée en figure 4 mais n’est pas directement comparable
aux isochromatiques. Ces dernières sont les isodifférences de
contraintes principales du plan (X,Y) – soit la première des trois
possibilités. La figure 4 illustre la différence entre ces deux
termes. Le graphe de gauche est à rapprocher de la contrainte
de von Mises, qui est très semblable même si des écarts de
l’ordre de 10 à 15 % peuvent apparaîtrent sur les valeurs
apparaître les premières franges violettes.
En suivant une couleur (longueur d’onde de la couleur
com- plémentaire donnée), l’isochrome d’ordre n
correspond à une frange d’égale valeur de 1 – 2 (figure
6). Ainsi l’isochrome d’ordre 2 correspond à une ligne dont
la contrainte est égale au double de celle d’ordre 1.

4.4. Quel coefficient de concentration de contrainte obtient-


on pour cette plaque, pour laquelle il n’est pas légitime de
faire l’hypothèse que le trou est « petit » ?
Le rapport b /a = 25/15 = 1,66 pour cette plaque rend
illégitime l’utilisation de l’hypothèse que le trou est « petit
», et la solution analytique n’est donc plus valable. La
technique de mesure par photoélasticité permet de
déterminer simplement le coefficient
de concentration des contraintes K t. En suivant la même
longueur d’onde (violet), l’expression du coefficient de
concentration des contraintes peut se réduire à la
détermination du rapport des
 Figure 6. De gauche
à droite, l’apparition
progressive de la frange
violette, successivement
d’ordres 1, 2, 3 et 4
La frange d’ordre 5
commence à apparaître
au moment où la frange
d’ordre 1 atteint la zone
de la contrainte
nominale.

deux ordres de franges correspondant à l’état de contraintes


SITE 5  LA MODÉLISATION PAR ÉLÉMENTS FINIS :
nominale et maximale :
Sur ce site, le logiciel RDM6 est à disposition pour réaliser
 nmax
 nmax tout calcul par éléments finis de la plaque percée d’un trou
circu- laire de rayon a. On demande de construire plusieurs
Ce  modèles
Kt  max  éléments finis qui représentent les géométries de plaque
 nom nnom n
nom
trouée
Ce étudiées sur les sites 2, 3 et 4. L’objectif est de déterminer
l’état des contraintes dans ces différentes situations pour
comparer
nom est la contrainte nominale, elle est prise dans la zone avec les résultats expérimentaux. Pour s’assurer de la
loin
fiabilité des calculs numériques, on testera différents points
du trou ; max est la contrainte maximale dans la plaque, elle
est atteinte dans les zones du trou près du bord libre de la (choix du type d’éléments, choix de densité du maillage,
plaque. etc.) ainsi que le choix des conditions limites (figure 7).
Le facteur K de concentration des contraintes est donc de
l’ordre de 5 ; ce résultat rejoint ceux obtenus avec un calcul 5.1. L’influence des conditions limites (figure 7).
par éléments finis (figure 12), qui donne un coefficient de Justifier le choix de la modélisation (4) parmi celles proposées
concentration des contraintes égale à 5,1 pour un rapport b : charge répartie de chaque côté (1) ; charge d’un côté +
/a déplacements
= 1,66 (ou a /b = 0,6).

��� ���

��� ���
 Figure 7. Plusieurs modélisations des conditions limites pour le problème de la plaque percée
bloqués de l’autre (2) ; axe de symétrie vertical (3) ; axes de de calculs par éléments finis, les résultats sont
symétrie vertical et horizontal (4). généralement présentés soit sous la forme de contraintes
 Le cas (1) ne peut pas être résolu par un logiciel de équivalentes de type von Mises ou Tresca soit sous la
calcul par éléments finis. En effet, les conditions limites forme de composantes dans la base cartésienne (X,Y). Dans
n’empêchant pas les déplacements de corps solides, la ces conditions, si l’on veut faire une comparaison entre calculs
solution du problème d’élasticité n’est pas unique. numérique et analytique, il convient de déterminer les
Concrètement, la matrice de raideur n’est pas inversible : au composantes de la matrice des contraintes
mieux, on obtient un message indiquant que l’inversion est dans la base (X,Y). Cela se fait grâce à la matrice de passage
impossible, au pire, ça « plante ». =R qui correspond à la rotation  :
 Le cas (2) est mieux conditionné. Mais on perd la (X,Y)  R ( e ,e RT
symétrie par rapport à l’axe vertical. En effet, le bord sur )

cos  sin 
r

lequel on applique une charge uniforme ne se déplace pas


avec R   cos 
uniformément: la présence du trou rend la zone centrale plus  sin  2 2
souple, et le déplacement est plus grand dans la zone    cos    sin   2  sin cos
milieu que sur les bords. En bloquant à  
xx rr  r
0 tous les points du bord de gauche, on aboutit à un champ de 2 2
    sin    cos   2  sin cos
contraintes
symétrique.qui n’est pas yy rr  r
  (   ) sin cos   (cos2   sin2 )
 Le cas (3) est viable, mais nécessite le double  xx rr  r
d’éléments que le maillage du cas (4) pour la même Le tracé de ces composantes est donné en figure 8 à
précision. On préférera donc ce dernier, qui prend en gauche, pour r variant entre a et 6a. Dès qu’on s’éloigne du
compte les deux axes de symétrie. trou, la contrainte xx tend vers  et yy tend vers 0, ce qui
 Le cas (4) permet le calcul des composantes de la généralise les observations déjà faites le long des axes X et
matrice des contraintes par une méthode numérique qui Y dans la première partie de l’article (Technologie no 133).
permettra de faire des comparaisons avec les différentes Dans le cas de la plaque
manipulations. Dans le cas d’alumi- nium où le trou est petit,
la compa- raison de ces tracés
avec ceux issus du calcul par
éléments finis illus- trant la
solution analytique (figure 8,
colonne de droite) donne une
infor- mation sur la précision du
calcul par éléments finis et
permet de choisir le meilleur
compromis : nombre de degrés
de liberté (ddl) / précision. Les
graphes de droite sont obte-
nus pour un maillage de 3 700
ddl avec des triangles à 6
nœuds. La distribution des
contraintes est par- faitement
similaire à celle du calcul
analytique. Cependant, la
concen- tration de 3 pour la
solution ana- lytique passe à
81/25 = 3,34 pour le calcul par
éléments finis. Ce qui confirme
les conclusions du site 2 : ce cas
est à la limite de la fourchette de
10 % de précision pour la notion
de « petit trou ».
5.2. Faire une synthèse des
diffé- rentes manipulations en
comparant les résultats de
calculs par éléments finis avec la
solution analytique et les
résultats des sites 2 et 3. On
comparera les résultats du
second calcul par éléments finis
avec les résultats du site 4.
Faire un bilan sur la
concentration de contraintes en
complétant votre documentation
 Figure 8. À gauche, la solution analytique : les composantes adimensionnées des composantes
de la matrice des contraintes σ xx , σyy et σxy. À droite, la composante de matrice des contraintes
grâce au guide des
obtenues par éléments finis pour une contrainte loin du bord de 25 MPa concentrations de contraintes du
Cetim.
La déformée typique d’une
plaque trouée en traction simple
est donnée en figure 9. Elle est
bien conforme à ce que l’on
attend de la solution analytique
et que l’on a observé sur la
plaque en élastomère.
Le coefficient Kt croît avec la taille du
trou. Notons que cette définition du
coefficient de concentration de
contrainte, bien que classique, n’est pas
si logique dès lors que le trou est grand
par rapport à la largeur. En effet, la notion
de concentration fait référence à une
valeur moyenne dans le voisinage du
 Figure 9. En blanc, l’allure typique de la déformée d’une plaque trouée en traction
point de contrainte concentrée. Lorsque
simple le trou possède un rayon voisin de la
largeur b, il y a de moins en moins de
matière pour encaisser la force de
traction, et la contrainte moyenne dans
les « bras restants » vaut :
ba
 ,
b
de telle sorte que la contrainte sur l’axe
de symétrie ne peut descendre au-
dessous de cette valeur. La
concentration devrait être définie comme
le rapport entre max et moy. Dans ces
conditions, au lieu d’augmenter avec la
 Figure 10. Le cas où a/b = 5/20 = 0,25 : taille du trou, le coefficient de
à gauche, contrainte de Tresca ; à droite, contrainte de von Mises concentration de contrainte diminue, ce
Dans les deux cas, la valeur maximale est de 81 MPa. qui traduit que la contrainte devient de
plus en plus uniforme lorsque le trou est
gros, la valeur limite atteinte étant de 2.
Cette « concentration » est représentée
sur
Les graphes de deux cas a /b = 0,5
la figure 10 et 0,75 sont
représentent les représentés en
résultats de calculs figure 11. Les
par éléments finis coefficients de
du cas de la concentration de
plaque contrainte valent
d’aluminium avec respectivement
un trou de 5 mm 4,34 et 8,7. On
de rayon pour une récapitule ces
largeur de 40 mm. différents calculs
On charge cette dans le graphique
plaque d’un effort
de la figure 12, qui
de 5 000 N, qui
donne l’influence
induit une
de la taille relative
contrainte  de 25
du trou a /b sur la
MPa loin du trou.
concentration de
On constate que
les contraintes de contrainte de
Tresca et de von manière classique.
Mises varient dans On lisse les
des plages de différents points de
valeurs assez calcul par
voisines. La plus l’expression
grande valeur de empirique suivante,
von Mises est de qui présente une
81,03 MPa, très asymptote verticale
proche pour a / b = 1, ce
de celle de Tresca , qui est assez
qui est égale à logique du fait que
81,26 MPa. lorsque la quantité
Pour des plaques
trouées avec des de matière restant
diamètres plus gros, de part et d’autre
le coef- du trou de la
ficient de plaque devient très
concentration de mince, les
contrainte contraintes
augmente. Les augmentent
infiniment :
C le graphique précédent en ligne est alors elle est
( 
a pointillée, moins spectaculaire que le indiscutable. fou et
graphe « classique ». disposer précieux
/
solution l’ana- ly
Figure 12. Le coefficient de concentration des contraintes en fonction du rapport entre le rayon du trou et la largeur de la plaque approché par éléments fi

���������� ��������� ����������


���
b analytique dépouille
)n
POUR CONCLURE référence des résu
K L’étude détaillée présentée ici son importance
t permet de mettre en avant les
3 difficultés expérimentales lors
d’hétérogénéités fortes des champs 
1
 de contraintes ou de déformation.
L’apport des simula- F
a ti i
/ o g
u
n
b r
s e
. n
u 1
C = 1,944 n = 1,517
m 1
é .
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n :
n
e l
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m s
e
n c
t a
s où a/b = 10/20 = 0,5 (à
gauche) et a/b = 15/20 = 0,75
(à droite).

26  TECHNOLOGIE 134  NOVEMBREDÉCEMBRE 2004

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