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Vendredi, Vendredi 13, Vendredi 13 novembre…

Il y a 5 ans, 5 ans déjà, avaient lieu les attentats du vendredi 13 novembre 2015, attentats
qui ont fait 131 victimes, parmi lesquelles Baptiste Chevreau, Tonnerrois de 24 ans,
assassiné au Bataclan. C'est en sa mémoire que, sur le pâtis de Tonnerre, le kiosque a été
reconstruit et porte son nom.
Cinq ans, ponctués par de nouvelles barbaries, en France et partout dans le monde. Le
temps a passé. La vie a continué son chemin, malgré un grand vide et de nombreuses
questions… Le procès à venir va peut-être nous apporter quelques réponses. Pour ce qui est
du vide, il sera en nous pour toujours. Nous, ce sont les victimes, les familles de victimes,
vous, les témoins de ces atrocités.

Cinq ans après que dire? Dire que nous ne devons pas oublier, que le souvenir de ces
horreurs doit aider à empêcher de nouveau drames ?

Vendredi 13 novembre 2015, se souvenir…


Se souvenir de l'effroi, de l'indicible…
Se souvenir de l'intervention des forces de l'ordre, se souvenir du soutien des bénévoles de
la croix rouge, se souvenir de l'implication des pompiers, des soignants, toujours sollicités
dans ces instants tragiques, répondant du mieux qu'ils le pouvaient à cette situation
dramatique.
Se souvenir du désordre et de la désorganisation
Se souvenir de l'attente, de la confusion
Se souvenir du soutien et de l'élan de la population rassemblée, unie dans la condamnation
et dans la compassion.
Se souvenir, ne pas oublier que ces horreurs ont été commandées, organisées.

Le kiosque est un ouvrage de mémoire, pour Baptiste bien sûr, et aussi pour toutes les
victimes d'attentats, si nombreuses, en France et dans le monde.
Ce lieu, qui mérite le respect, est là pour rappeler ce qui est arrivé mais aussi, pour que la
fête, les arts et la culture perdurent.
Lors de l'inauguration, nous parlions du kiosque érigé à nouveau comme un exemple pour
une nation touchée douloureusement, qui se reconstruit et se reconstruira encore malgré les
coups portés par ceux qui souhaitent la détruire.
C'est encore aujourd'hui, malheureusement, terriblement d'actualité.
En raison des évènements sanitaires nous ne pouvons pas aujourd'hui nous réunir tous en ce
lieu pour nous recueillir et honorer la mémoire des victimes, nous ne pourrons pas écouter
les musiciens jouer en leur hommage.
Nous ne pouvons pas nous rejoindre pour une minute de silence, mais la publication de ce
texte permettra peut-être à chacun de se recueillir à sa façon.

Le 13 novembre 2015, nous avons découvert que cela n’arrivait pas qu’aux autres.

Aujourd’hui, nous souhaiterions que l’on se souvienne de Baptiste, et des 130 autres
victimes décédées ce jour-là. Parce qu’on ne peut pas oublier. Parce qu’on ne doit pas
oublier.

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