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ETUDE AU VENT (Selon NV65) :

Introduction :
Les structures métalliques sont relativement légères par rapports aux structures en béton, d’où la
nécessité de la prise en compte des effets du vent, et pour cela on suit les règles du NV65 afin de
déterminer les efforts dues à ce phénomène naturel.

On admet alors que le vent a une direction d’ensemble moyenne horizontale.

Détermination de la pression du vent sur la structure :


La pression statique du calcul est donnée par la formule :

q(H) = q(10).Ks.Kh.Km.δ.β.[Ce-Ci]

Coefficient de hauteur Kh :


Pour H compris entre 0 et 500 m, le rapport entre q(H) et q(10) est défini par la formule :

q(H) = kh.q(H)

Avec :

H+ 18
Kh = 2.5
H+ 60

Pour notre cas H = 7.5 m. On prend alors Kh = 0.945.

Coefficient du masque :
De manière générale, on ne tient pas compte des effets de masque dus aux autres constructions
masquant partiellement ou intégralement la construction étudiée. On utilise alors k m = 1

Coefficient du site :
Notre projet se situe dans un site exposé, dans une région 1. On prend alors K s = 1.35.

Coefficient de réduction ou de dimension δ :


L’action du vent s’exerçant sur une paroi n’est pas uniforme en raison des tourbillons locaux (plus
faible plus la surface est grande). On tient pour cette raison compte de ce phénomène par l’utilisation
du coefficient δ, dit coefficient de réduction des pressions dynamiques.

δ est le coefficient de dimension qui réduit la valeur de la pression en fonction de la plus grande
dimension de la surface de la paroi intéressant l’élément de structure à dimensionner.

On obtient ce coefficient à l’aide de l’abaque suivant :


 Pour les faces du long pan : δ = 0.74
 Pour les faces pignon : δ = 0.77

Majoration dynamique β :


Aux effets statiques précédemment définis s'ajoutent des effets dynamiques qui dépendent des
caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction. Ces actions dynamiques dépendent
entre autres de la fréquence propre fondamentale de vibration de la construction et sont caractérisées
par le coefficient de majoration β (pour les actions parallèles à la direction du vent).

Ce coefficient se calcul grâce à la formule suivante :

 β = θ (1+ζ.τ ) en vent normal


θ
 β = (0.5+ ).θ.(1+ζ.τ ) en vent extrême
2

Coefficient de pulsation τ  :

Pour une hauteur de 12m ce coefficient vaut 0.358

Coefficient de réponse ζ :

Ce coefficient dépend de la période du mode fondamental de vibration de la structure, et il est donné


par l’abaque suivant :

La période correspondante au mode fondamental de la structure est estimée dans le cas des ossatures
métallique par :

T = 0.1
√H
L
Coefficient θ :

Il dépend du type de la structure, dans notre sera pris égal à 1 car notre hangar est prismatique à base
rectangulaire.

T (s) ζ θ β
V.Norm V.Ext
V. Perpendiculaire au pignon 0.22 0.25 1 1.09 1.09
V. Perpendiculaire au long pan 0.18 0.22 1.06 1.06

Calcul du coefficient de pression résultante (C = Ce -Ci):


Pour une direction donnée du vent les faces de la construction situées à côté du vent sont dites faces au
vent, les autres sont dites faces sous vent.

Coefficient de pression extérieure ce :

Parois verticales :
 Faces au vent : Ce = 0.8
 Faces sous vent : Ce = -(1.3γ0 – 0.8)

h
γ0 est obtenue en fonction du rapport λ= à l’aide de l’abaque suivante :
b
Vent Face Coefficient Ce
Perpendiculaire au long pan Au vent 0.8
Sous vent -0.31
Perpendiculaire au pignon Au vent 0.8
Sous vent -0.42

Toitures :
Les coefficients Ce pour les toitures sont directement lus dans l’abaque suivant, en fonction du
coefficient γ0 et de l’angle d’inclinaison de la toiture α :
Vent γ0 Face α Coefficient Ce
Perpendiculaire au long pan 0.85 Au vent 7.59° -0.32
Sous vent 7.59° -0.21
Perpendiculaire au pignon 0.94 - 0° -0.4

Coefficient de pression intérieure ci :


Ce coefficient est déterminé en fonction de la perméabilité μ des parois et la direction du vent.

Dans notre cas les portes peuvent s’ouvrir à 5%, donc μ≤5%, ce qui nous mène au cas des
constructions fermées.

Comme précédemment on va distinguer les 2 directions du vent (face au pignon, face au long pan), et
dans chaque cas de figure on traitera le cas de surpression et de dépression :

 Pour une surpression : Ci = 0.6(1.8 – 1.3 γ0)


 Pour une dépression : Ci = 0.6(1.8 – 1.3 γ0)

Vent γ0 Surpression/dépression Coefficient Ci


Perpendiculaire au long pan 0.85 S +0.42
D -0.18
Perpendiculaire au pignon 0.94 S +0.35
D -0.25

Action résultante cr :


Soit la représentation suivante du hangar :

Le tableau suivant regroupe les différents résultats du coefficient résultant C r :


Direction du Coefficien Parois verticaux Toitures
vent t AB BC CD AD EF FG
Perpendiculair Ce 0,8 -0,31 -0,31 -0,31 -0,32 -0,21
e au long pan Ci(S) 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42
Ci(D) -0,18 -0,18 -0,18 -0,18 -0,18 -0,18
Cr(S) 0,38 -0,73 -0,73 -0,73 -0,74 -0,63
Cr(D) 0,98 -0,13 -0,13 -0,13 -0,14 -0,03
Perpendiculair Ce -0,42 0,8 -0,42 -0,42 -0,4 -0,4
e au pignon Ci(S) 0,35 0,35 0,35 0,35 0,35 0,35
Ci(D) -0,25 -0,25 -0,25 -0,25 -0,25 -0,25
Cr(S) -0,77 0,45 -0,77 -0,77 -0,75 -0,75
Cr(D) -0,17 1,05 -0,17 -0,17 -0,15 -0,15
CALCUL DES ELEMENTS RESISTANTS :

INTRODUCTION :
Dans cette partie, on va traiter le calcul des éléments résistants constituant le hangar et soumises aux
différents chargements. Ce calcul nous fournira les profilés pouvant assurer à la fois la résistance et la
stabilité de la structure.

Hypothèses de calcul :
 Justification selon CM66

 Acier S235

 Charges à prendre en compte :

 Charges permanentes G :


Poids de la couverture : 15 daN/m²

Poids propre du bardage vertical : 10 daN/m²

 Charges d’exploitation :

Surcharge de montage : Q = 20 KN/m2

 Charges climatiques :
Effet du vent : q = 82.61.δ.Cr

 Combinaisons de calcul :
Combinaisons relatives aux calculs de résistance et de stabilité selon CM66:

 1.33 G + 1.5 Q
 1.33 G + 1.5 V
 G + 1.75 V

Combinaisons relatives à l’état limite de service pour la vérification des déformations selon CM66:

 G+Q
 G+V

Dimensionnement des pannes :


Introduction :
Les pannes sont des éléments destinées à transmettre les charges et les surcharges de la toiture vers les
traverses.

Elles doivent être calculées en flexion déviée en tenant compte de :

 La résistance.
 La déformation.
 La stabilité au déversement
Disposition des pannes :
Les pannes sont disposées perpendiculairement à la traverse, pour faciliter leurs exécutions et éviter
les cales qui peuvent alourdir le poids propre de la structure. Et principalement pour réduire les effets
de la flexion déviée car les efforts dues au vent et à la surcharge du montage sont plus importants que
celles dues aux charges permanentes.

On admet implicitement que la couverture ainsi que la flexion de la panne sur ferme empêchent la
rotation de cette dernière c’est à dire le moment de torsion Mt crée par l’excentricité devient
négligeable, ce qui permet de simplifier le calcul en appliquant l’ensemble des efforts au centre
d’inertie de la panne.

Pré-dimensionnement du profilé IPE :

Hypothèses :
Dans cette étape du calcul, on ne tiendra pas compte du poids propre du profilé ni de l’inclinaison de
la toiture, afin de réaliser une étude préliminaire permettant l’estimation du profilé économique.

Evaluation des charges :

Entraxe des pannes :


Dans notre conception on a opté pour 8 pannes par coté, donc la distance entre 2 pannes est :

b
d= = 3026 mm
cos ⁡(7.59° )(8−1)

Charges permanentes :
Poids de la toiture et des contreventements G = 15 daN/m 2 = 45.4 daN/ml

Surcharges de montage :
Q1 = 20 daN/m2 = 60.52 daN/ml

Q2 = 100 daN : Charge de montage concentrée dans la section critique.

Surcharges du vent :
Vn = 82.61.δ.Crmax

o La grande dimension de la surface offerte au vent est celle de la longueur de la panne (5m).
Donc δ =0.87.
o Vu que les actions résultantes Cr sur les versants de la toiture, sont tous négatif (ils ont un effet
d’arrachement), on prendra la valeur maximale en valeur absolue pour évaluer l’effet
d’arrachement le plus défavorable.
D’après le tableau :
Crmax = -0.75
D’où :
Vn = 82.61x0.87x (-0.75) = -53.9 daN/m2 = -163.11 daN/ml

Combinaisons de charges :
Les combinaisons à prendre en compte sont citées précédemment.

Etat Combinaison P MCharge répartie PCh.concentrée Mcharge Moment total


limite (daN/ml) concentré (daN.m)

ELU 1.33 G + 1.5 Q 151,162 472,38125 150 187,5 659,88125

1.33 G + 1.5 V -184,283 -575,884375 0 0 -575,884375

G + 1.75 V -240,0425 -750,132813 0 0 -750,132813


ELS G+Q 105,92 331 100 125 456
G+V -117,71 -367,84375 0 0 -367,84375

Les combinaisons les plus défavorables sont alors :

 ELU : G + 1.75 V
 ELS : G+Q

Pré-dimensionnement :

 Condition de résistance :
On détermine l’inertie minimale nécessaire pour ne pas dépasser la limite élastique de l’acier à l’ELU
(G + 1.75 V) :

Mu Mu
σ max = ≤ σe donc : ≤W x
Wx σe

Donc : Wx ≥ 31.9 cm3

 Condition de flèche :
l
On détermine l’inertie minimale nécessaire pour ne pas dépasser la flèche admissible f́ = =2.5
200
cm à l’ELS (G+Q). Sachant que :

5 P ch.repartie l 4 P ch .concentrée l 3
ftotal = fcharge répartie + fcharge concentrée = + ≤ 0.025 m
384 EI 48 EI

1 5 P ch.repartie l 4 P ch .concentrée l 3
Donc : I ≥ [ + ] = 213.8 cm4
0.025 E 384 48

 Conclusion :
On opte pour un IPE 120 qui vérifie les 2 conditions précédentes et dont les caractéristiques sont les
suivantes :

Ix Iy (cm4) Wx (cm3) Wy (cm3) PP(daN/ml)


(cm4)
318 27.7 53 8.65 10.4
Justification du profilé :

Hypothèses :
Dans cette partie on tiendra compte du poids propre du profilé, et de l’effet de la flexion déviée due à
l’inclinaison de la toiture.

Evaluation des charges :

Charges permanentes :
Aux charges permanentes définis précédemment s’ajoutent celle dues au poids propre G 2 = 10.4
daN/ml

Soit au total : G = 58.3 daN/ml

En projetant sur les 2 directions :

Gy = G x cos(7.59°) = 57.8 daN/ml

Gx = G x sin(7.59°) = 7.7 daN/ml

Surcharges de montage :
 Q1 = 20 daN/m2 = 60.52 daN/ml

En projetant sur les 2 directions :

Q1y = Q1 x cos(7.59°) = 60 daN/ml

Q1x = Q1 x sin(7.59°) = 8 daN/ml

 Q2 = 100 daN/m2

En projetant sur les 2 directions :

Q2y = Q2 x cos(7.59°) = 99.12 daN/ml

Q2x = Q2 x sin(7.59°) = 13.21 daN/ml

Surcharges du vent :
La surcharge du vent reste la même que tout à l’heure : Vn = -163.11 daN/m2
Remarque : Il faut tenir compte de l’inclinaison de la toiture, dans les cas de charges Get Q, par contre
la charge du vent agit normalement à la toiture.

Vérification de la résistance :
Il faut chercher la combinaison donnant l’effet le plus défavorable, et le comparer avec la contrainte
limite élastique σ e = 235 MPa.

Vérification de la flèche admissible :


Comme on l’a déjà cité précédemment, la flèche admissible pour les éléments de couverture est
l
limitée à f́ = =2.5 cm, sauf qu’on est dans le cas d’une flexion déviée où la condition de
200
vérification de flèche admissible est donnée par le règlement CM66 par:

f0 = √ f x +f y ≤ f́

Le tableau ci-dessous résume tous les calculs des contraintes et des flèches :
Comb Flexion suivant Y Flexion suivant X Flexion déviée

Charges réparties Charges concentrées Charges réparties Charges concentrées σ (MPa) f(cm)
P M Σ f P M σ f P M σ f P M σ f
1 166,874 521,481 67,444 148,68 185,85 24,036 22,241 69,503 56,460 19,815 24,768 20,120 168,062
ELU 2 -167,791 -524,346 -67,815 0 0 0 10,241 32,003 25,997 0 0 0 93,812
3 -227,642 -711,382 -92,005 0 0 0 7,7 24,062 19,547 0 0 0 111,552
4 117,8 368,125 47,610 0,843 99,12 123,9 16,024 0,227 15,7 49,062 39,855 1,354 13,21 16,512 13,413 0,364 116,904 2,025
ELS
5 -105,31 -329,093 -42,562 -0,754 0 0 0 0 7,7 24,062 19,547 0,664 0 0 0 0 62,109 1,004

P : Charge appliquée (daN/ml ou daN)

M : Moment fléchissant (daN.m)

σ  : Contrainte maximale dans une section MPa

f : flèche en (cm)


Vérification à l’effort tranchant :
Dans le cas de la flexion déviée, il faut vérifier le cisaillement dans les 2 plans, à l’aide de la formule
suivante :

TS( y )
τ (y)=
Ie( y )

T : Effort tranchant.

S : Moment statique de la section en dessus de l’ordonnée de calcul.

e : Largeur de la section.

 Effort tranchant le plus défavorable :

Effort tranchant ELU

Y-Y X-X
TCh.répartie TCh.concentrée Tu (daN) TCh.répartie TCh.concentrée Tu (daN)
1.33 G + 1.5 Q 417,185 74,34 491,525 55,602 9,907 65,510
1.33 G + 1.5 V -419,477 0 -419,477 25,602 0 25,602
G + 1.75 V -569,106 0 -569,106 19,250 0 19,250

 Cisaillement suivant Y-Y :

Dans le cas des profilés comportant de semelles et une âme de section A, si la section de la semelle
représente moins de 15% de la section total, on peut admettre d’après [Article 3.32, Page 43, Règles CM66
& Additifs 80] que :

T
τ moy=
A ame

Vérification :

tf x b
x100 = 30,66 ≥ 15% …………….. Condition vérifiée
A

Donc :
T 569.1
τY= = = 96,45 daN/cm2
t w x (h−2t f ) 5,9

 Cisaillement suivant X-X :

Dans ce cas on doit calculer la contrainte maximale du cisaillement d’une façon rigoureuse parce qu’on n’est
plus dans l’approximation donnée par le CM66.

Les contraintes de cisaillement varient linéairement dans les semelles de 0 aux extrémités vers l’axe de l’âme
à une contrainte maximale :

τX = ( b2 ) b4 = T bI
Tu t f x
u
2
= 9,71 daN/cm2
Y
I Y tf

Conclusion :

1.54 x Max [τ x ; τ y ] = 148,53 daN/cm2 ≤ σ e

Pas de risque de cisaillement

Vérification au déversement :
Il faut d’abord calculer la contrainte critique de non déversement définie par :

π 2 E h2 I y
σd =  (D-1).B.C (Article 3.611, Page 83, Règles CM66 & Additifs 80)
5.2 l 2 I x

o Coefficient D : Ce coefficient dépend de la géométrie de la section

l2 J

D = 1+
h Iy
2
= 2.99 [Article 3.641, Page 91, Règles CM66 & Additifs 80]

J : Moment d’inertie de torsion.

o Coefficient C : Ce coefficient dépend de la répartition des charges.


D’après le tableau [Article 3.642, Page 91, Règles CM66 & Additifs 80] et en fonction de nos conditions aux
limites (Articulée-Articulée), la valeur de ce coefficient est 1,132 pour des charges uniformément réparties et
1.365 pour des charges concentrées au milieu.

On prendra alors une valeur moyenne entre ces 2 valeur, soit C = 1,25

o Coefficient B : Ce coefficient dépend du niveau d’application des charges.

Nos charges sont appliquées au niveau des fibres supérieures et inférieurs, donc la valeur de B est donnée par
la formule :

2 βC
B = 1+(0.405 x βC ) – 0,405 x
√ D
= 0.86[Article 3.643, Page 95, Règles CM66 & Additifs 80]
D

β = 1 dans le cas des charges réparties ou concentrés sur une poutre bi-articulée.

D’où :

σ d = 70.17 MPa ≤ 235 MPa

Donc : le déversement est loin d’être négligé.

On cherche maintenant à calculer l’élancement λ 0, qui nous servira pour calculer le coefficient du
flambement K0, pour en déduire le coefficient de déversement Kd.

l 4 Ix σ
λ0 =

h BC I y
(1− d )= 199.6
σe

π2E
σk = = 4104.2 (contrainte d’Euler)
λ0

σe σ 2 σ
K0 = (0.5+0.65
σk √
) + (0.5+ 0.65 e ) − e = 6.13
σk σk

On calcul finalement le coefficient du déversement :

K0
Kd = σd = 2.42
1+ ( K 0−1)
σe

La combinaison la plus défavorable à l’ELU donne une contrainte de compression σ =168 MPA

Alors :

Kdσ = 406.56 ≥ 235 MPa

Conclusion: Il y a risque d’instabilité au déversement, et pour résoudre ce problème, on peut choisir un


profilé plus important ou bien changer le type IPE par un HEA par exemple, et on peut aussi disposer des
appuis latéraux intermédiaire (liernes) qui empêchent tout déplacement latéral du centre de cisaillement et
toute rotation de la section.

On choisit de disposer des liernes fixés sur les semelles supérieurs des pannes à mi- portées pour les
stabiliser, car c’est la solution la plus économique.
La mise en place de ces liernes réduit la longueur du déversement de 5m à 2.5m, et en procédant de la même
manière que toute à l’heure mais avec la nouvelle longueur on obtient :

σ d = 95.6 MPa

K0 = 97

Kd = 1.35

Donc :

Kdσ = 226.8 ≤ 235 MPa

La condition de non déversement est bien vérifiée.

Conclusion :

Le profilé IPE 120 peut être adopté en tant que panne avec des liernes à mi- portée.

Dimensionnement des liernes :


On s’est contenté d’appuyer la membrure comprimée de la poutre par des liernes, même si une légère
rotation de la section est toujours possible mais on peut généralement la négliger. Et ces appuis latéraux
doivent être dimensionnés pour reprendre une force de déviation due à au déversement de l’ordre de 1% de
l’effort normal de compression dans la semelle.

Donc :

N = 0.01 x σ max x b x tf = 84.62 daN

N
Pour reprendre cette effort, une section Ω = = 3.6 mm2 est requise.
σe

4Ω
Φ=
√ π
= 2.14 mm

On utilise un câble dont le diamètre Φ = 10 mm.


Dimensionnement du portique :
Evaluation des charges et surcharges :
Cas de charge Elément chargé Charges Charges concentrées
linéaires
Charges G1 = 15 Traverse 75 daN/ml -
permanentes daN/m²
G2 = 10 daN/m² Poteau - 500 daN
PP Traverse+poteau - -
Surcharge de Q = 20 daN/m² Traverse 100 daN/ml -
montage

Charges du vent
Direction du vent δ Cas Parois Cr q(daN/m2) Q(daN/ml)
V1 AB 0,38 23,229932 116,14966
CD -0,73 -44,625922 -223,12961
EF -0,74 -45,237236 -226,18618
Perpendiculaire au long 0.74 FG -0,63 -38,512782 -192,56391
pan
V2 AB 0,98 59,908772 299,54386
CD -0,13 -7,947082 -39,73541
EF -0,14 -8,558396 -42,79198
FG -0,03 -1,833942 -9,16971
V3 AB -0,77 -48,979469 -244,897345
CD -0,77 -48,979469 -244,897345
EF -0,75 -47,707275 -238,536375
Perpendiculaire au 0.77 FG -0,75 -47,707275 -238,536375
pignon
V4 AB -0,17 -10,813649 -54,068245
CD -0,17 -10,813649 -54,068245
EF -0,15 -9,541455 -47,707275
FG -0,15 -9,541455 -47,707275
Pré-dimensionnement des profilés :
Dans ce paragraphe on va chercher la combinaison donnant l’effet le plus défavorable en vue de
sollicitations sans tenir compte du poids propre du portique, afin d’avoir une idée sur les profilés à adopter
dans les poteaux et la traverse.

Et pour cela on se propose d’envisager les 4 cas du vent avec les 3 combinaisons de l’état limite ultime et les
2 combinaisons de l’état limite de service, à l’aide du logiciel du calcul des structures aux éléments finis
ROBOT STRUCTURAL ANALYSIS.

Voici les différents cas de charges sous lesquels notre portique est soumis :

Cette modélisation nous fournit les sollicitations maximales développées dans les poteaux et la traverse, qui
nous aiderons par la suite dans l’estimation des profilés à adopter.

Elément du portique Moment maximal Effort normal Combinaison défavorable


correspondant
Poteau 208 KN.m 43 KN G + 1.75 V1
Traverse 201 KN.m 37 KN G + 1.75 V1

La contrainte maximale développée dans une section est donnée par la formule :

M max
Nc
σ max = I +
S
v

Cette contrainte doit être inférieur à la contrainte limite d’élasticité de l’acier afin d’assurer la condition de
résistance.

Le tableau suivant donne une estimation des profilés à utiliser dans les poteaux et la traverses.

Elément du Profilé Module d’inertie Section (cm2) Contrainte


portique (cm3) maximale
Poteau HEA 340 1260 112.5 202 MPa
Traverse IPE 330 713.1 62.61 178 MPa

On a opté pour des profilés IPE dans les traverses et des HEA dans les poteaux du fait de la facilité
d’assemblage de ces deux profilés.
Justification des profilés :

Evaluation des charges et surcharges :


Dans cette partie on va ajouter aux charges définis précédemment l’effet du poids propre de la structure afin
d’obtenir les nouvelles sollicitations de calcul.

L’ajout du poids propre avait un effet favorable (stabilisant) sur la structure, ce qui a donné pour nouvelles
sollicitations :

Elément du Moment Effort normal Combinaison Contrainte


portique maximal correspondant défavorable maximale
Poteau 188.5 KN.m 55.72 KN 1.33 G + 1.5 Q 192 MPa
Traverse 188.5 KN.m 37.38 KN 1.33 G + 1.5 Q 214 MPa

Vérification de la traverse :

Caractéristique géométriques du profilé IPE 330 :


Ix Iy Wx Wy A h b tw(mm) tf PP(daN/ml) Inertie
(cm4) (cm4) (cm3) (cm3) (cm2) (cm) (cm) (mm) torsionnelle
(cm4)
11770 788.1 713.1 98.52 62.61 33 16 7.5 11.5 57,1 28.15

Vérification du profilé vis-à-vis de l’effort tranchant  :


L’effort tranchant maximal dans la traverse a été tiré des résultats du calcul du portique :

Tu = 44.52 KN (1.33G+1.5Q)

T
τ moy=
A ame

Vérification :

t f xb
x100 = 30,86 ≥ 15% …………….. Condition vérifiée
A

Donc :

T
τY= = 16.63MPa
t w x (h−2t f )

1.54 xτ Y = 25.61 MPa

Il n’y a aucun risque de cisaillement.

Vérification de la flèche :
La valeur de la flèche maximale à l’ELS a été tirée directement du calcul par éléments finis sur RSA :

L
f = 3 cm ≤ = 7.6 cm
200

Vérification de la stabilité de la traverse  :


 Principe de justification :

Il faut assurer l’inégalité suivante :

Kn.σ n + Kd.Kf.σ f ≤ σ e
Avec :

σ n ; σ f : Contraintes de compression et de flexion.

Kn ; Kf : Coefficients d’amplification des contraintes de compression et de flexion.

Kd : Coefficient du déversement

 Détermination du coefficient du déversement K d :

On se référera dans ce cas à [Article 3.62, page 87, CM66 & Additifs 80] qui traite le cas des pièces
soumises à deux moments différents au droit des appuis.

Le coefficient du déversement est donné par :

K d 0 C−1
Kd = +
C 5 K d0

C : Est le coefficient qui tient compte de la répartition longitudinale des charges, il obtenu à partir du
Me
graphique (Page 92 du CM66), en fonction des rapports , sachant que :
Mw

 Mw = 188.5 MPa
 Me = 117.16 MPa

Me
Pour = 0.62, on lit sur le graphique une valeur de C = 2.86.
Mw

Kd0 : Le coefficient du flambement, il peut être obtenu de la même manière que dans le cas des pièces
symétriquement chargées et appuyées en utilisant la formule :

σe σe 2 σe
σk √
Kd0 = (0.5+ 0.65 ) + (0.5+ 0.65 ) −
σk σk

 On calcul d’abords l’élancement :

l 4 Ix σ
λ0 =

h BC I y
(1− d )
σe

Avec :

π 2 E h2 I y
σd =  (D-1).B.C
5.2 l 2 I x

l 2d J

D = 1+0.156
h2 I y
= 1.84

(On considère la traverse comme bi-encastrée, donc la longueur du déversement est l d= 0.5xl)

C = 2.86

B=1
Donc : σ d = 139.2 MPa et : λ0 = 62.7

π2E
σk = = 527
λ0

Kd0 = 1.21 Kd = 1.08

 Détermination des coefficients des contraintes de flexion Kf et de compression Kn :

Cette étude sera faite dans deux plans de flambement, l’un suivant l’axe du portique (le plan ayant l’inertie la
plus forte) et l’autre suivant l’axe perpendiculaire au 1 er plan (faible inertie), dans ces deux plans la traverse
est considérée comme bi-encastrée donc le rapport longueur du flambement et longueur réelle est 0.5.

Paramètre Formule Dans le plan du Perpendiculaire au plan


portique du portique
Longueur du flamb Lf 0.5xL 7,565 7,565
Rayon de giration i I 0,14956741 0,03786913

Elancement λ

lf
S
50,5791993 199,766919
i
Contrainte critique σ K π2E 810,168103 51,9364064
λ2
σ n (MPa) 5.14
σ f (MPa) 208.61
μ σk 157,633831 10,1052296
σn
Kf μ +0.25 1,00991468 1 (Pas de flexion dans ce
μ−1.3 plan)
Kn μ−1 1,00191897 1,03407066
μ−1.3
Kn.σ n + Kd.Kf.σ f 231,978507 230

 Conclusion :

Le profilé IPE330 vérifie bien les conditions du déversement et du flambement puisque

Kn.σ n + Kd.Kf.σ f = 232 MPa <σ e .


Vérification des montants :

Caractéristique géométriques du profilé HEA300  :


Ix Iy Wx Wy A h b tw(mm) tf PP Inertie
(cm4) (cm4) (cm3) (cm3) (cm2) (cm) (cm) (mm) (daN/ml) torsionnelle
(cm4)
18260 6310 1260 420.6 112.5 29 30 8 13 88.3 56,5

Vérification de la résistance du poteau :


 A la compression :

M max
N
σ max = I + c = 191,81 MPa <σ e
S
v

 Au cisaillement :

L’effort tranchant maximal dans les poteaux a été tiré des résultats du calcul du portique :

Tu = 44.88 KN (G+1.75W)
T
τ moy=
A ame

Vérification :

t f xb
x100 = 39,42 ≥ 15% …………….. Condition vérifiée
A

Donc :

T
τY= = 22,99MPa
t w x (h−2t f )
1.54 xτ Y = 35,4 MPa

Il n’y a aucun risque de cisaillement.

Vérification de la stabilité au déversement et au flambement  :


Pour vérifier la stabilité des poteaux il faut assurer l’inégalité enveloppe suivante :

Kn.σ n + Kd.Kf.σ f ≤ σ e

 Détermination de la longueur du flambement du poteau :

Nous nous référons [Article 15,134-2, Page 290, CM66& Additifs 80] pour calculer les longueurs du
flambement dans les 2 plans, en exploitant l’abaque corresponds aux pieds encastrés.

 Dans le plan du portique :

Inertie du poteau Im Longueur du poteau lm Inertie de la traverse It Longueur de la traverse lt


18260 6 16270 15,13

l I ml I ml
Le rapport est donné en fonction de la quantité sous forme d’un abaque, et pour = 1,27 on lit
t t

lm lm It
lm It

l
sur l’abaque = 1.2.
lm

 Détermination du coefficient du déversement K d :

Le déversement aura lieu dans le plan perpendiculaire au portique, la longeur du déversement sera alors l d =
1.2 x 10 = 12 m

On se référera dans ce cas à [Article 3.62, page 87, CM66 & Additifs 80] qui traite le cas des pièces
soumises à deux moments différents au droit des appuis.

Le coefficient du déversement est donné par :

K d 0 C−1
Kd = +
C 5 K d0

C : Est le coefficient qui tient compte de la répartition longitudinale des charges, il obtenu à partir du
Me
graphique (Page 92 du CM66), en fonction des rapports , sachant que :
Mw

 Mw = 188.5 MPa
 Me = 123,2 MPa

Me
Pour = 0.65, on lit sur le graphique une valeur de C = 2.88.
Mw

Kd0 : Le coefficient du flambement, il peut être obtenu de la même manière que dans le cas des pièces
symétriquement chargées et appuyées en utilisant la formule :
σe σ 2 σ
Kd0 = (0.5+ 0.65
σk √
) + (0.5+ 0.65 e ) − e
σk σk

 On calcul d’abords l’élancement :

l 4 Ix σ
λ0 =

h BC I y
(1− d )
σe

Avec :

π 2 E h2 I y
σd =  (D-1).B.C
5.2 l 2 I x

l 2d J

D = 1+0.156
h2 I y
= 2.71

C = 2.88

B=1

Donc : σ d = 199,57 MPa et : λ0 = 45,36

π2E
σk = = 527
λ0

Kd0 = 1.09 Kd = 1.01

 Détermination des coefficients des contraintes de flexion Kf et de compression Kn :

Paramètre Formule Dans le plan du Perpendiculaire au plan


portique du portique
Longueur du flamb Lf Ld 15,8 12
Rayon de giration i I 0,11855425 0,06997987

Elancement λ

lf
S
133,272321 171,477873
i
Contrainte critique σ K π2E 116,691471 70,4859998
λ2
σ n (MPa) 5,73
σ f (MPa) 186,1
μ σk 20,3686513 12,3034249
σn
Kf μ +0.25 1,08128525 1
μ−1.3
Kn μ−1 1,01573263 1,02726424
μ−1.3
Kn.σ n + Kd.Kf.σ f 209,538292 194,289837

 Conclusion :

Le profilé IPE330 vérifie bien les conditions du déversement et du flambement puisque

Kn.σ n + Kd.Kf.σ f = 209,54 MPa <σ e .


FONDATIONS :
Pour vérifier cette inégalité, il faut calculer les éléments de réductions correspondants à toutes les
combinaisons de l’ELU

Elément Comb N T (KN) M (KN) M1 N1 e (m) σM σm σ


(KN.m) (KN.m) (KN) (bar) (bar)
ELU 65,68 -31,17 123,2 67,09 99,98 0,67 5,98 -3,72 3,55
1
ELU -8 32,51 -131,24 -72,72 26,3 -2,77 -4,96 5,55 -2,33
2-1
ELU 33,27 24,78 -68,52 -23,92 67,57 -0,35 -0,96 2,49 -0,1
POTEA 2-2
U1 ELU -10,69 -7,33 -13,99 -27,18 23,61 -1,15 -1,7 2,23 -0,71
2-3
ELU 32,25 -15,37 51,28 23,61 66,55 0,35 2,46 -0,95 1,61
2-4
ELU -27,16 44,88 -180,57 -99,79 7,14 -13,98 -7,13 7,29 -3,52
3-1
ELU 20,98 35,86 -107,4 -42,85 55,28 -0,78 -2,47 3,72 -0,92
3-2
ELU -30,3 -1,6 -43,79 -46,67 4 -11,67 -3,33 3,42 -1,64
3-3
ELU 19,79 -10,99 32,37 12,59 54,09 0,23 1,52 -0,3 1,07
3-4
ELU 65,68 31,17 -123,2 -67,09 99,98 -0,67 -3,72 5,98 -1,29
1
ELU -0,26 17,37 -52,82 -21,55 34,04 -0,63 -1,17 1,94 -0,39
2-1
ELU 41 25,1 -115,54 -70,36 75,3 -0,93 -4,23 5,93 -1,69
POTEA 2-2
U2 ELU -10,69 7,33 13,99 27,18 23,61 1,15 2,23 -1,7 1,25
2-3
ELU 32,25 15,36 -51,24 -23,59 66,55 -0,35 -0,95 2,46 -0,1
2-4
ELU -18,13 13,32 -34,16 -10,18 16,17 -0,63 -0,55 0,92 -0,18
3-1
ELU 30,01 22,34 -107,34 -67,13 64,31 -1,04 -4,12 5,58 -1,7
3-2
ELU -30,3 1,6 43,79 46,67 4 11,67 3,42 -3,33 1,73
3-3
ELU 19,79 10,98 -32,32 -12,56 54,09 -0,23 -0,29 1,52 0,16
3-4

Vérification :

Elémen Comb M1 N1 (KN) e (m) σ M (bar) σ m (bar) Contrainte


t (KN.m) transmise
1 ELU 1 67,09 99,98 0,67 3,02 -1,64 1,86
MODELISATION NUMERIQUE DU HANGAR (SOUS ROBOT)
Introduction :
L’objet de cette partie est de modéliser le hangar complet sous le logiciel de calcul aux éléments finis
ROBOT STRUCTURAL ANALYSIS par un modèle tridimensionnel afin de s’approcher au maximum au
comportement réel de la structure et de vérifier les résultats (profilés) obtenues précédemment par un calcul
manuel.

Hypothèses :
Modèle de calcul :
Les éléments finis composants le modèle du hangar sont principalement :

 Des éléments barres : ce sont des éléments à 2 nœuds, comportant 1 seul degré de liberté dans leur
repère local (déplacement horizontal), et 2 (respectivement 3) degrés de libertés dans le repère global
pour une structure plane (respectivement spatiale). Ces éléments servent à modéliser des barres
travaillant en traction/compression tel que les poutres treillis (contreventement)…
 Des éléments poutres : ce sont des éléments à 2 nœuds, comportant 3 degrés de liberté dans leur
repère local, (déplacement vertical, déplacement horizontal, rotation). Ces éléments peuvent être
utilisés pour modéliser des poutres/poteaux travaillant à la flexion composée déviée.

Normes de conception :
 Structure en acier : CM66 & Additifs 80
 Structures en béton : BAEL 91 modifié 99
 Géotechnique : DTU 13.12

Chargements :
 Charges permanentes :

C’est un cas de charge incluant les poids propres des éléments, ainsi que les poids des éléments qu’ils
supportent.

 Surcharges d’exploitation :

Ce cas comporte les charges dues à une surcharge de montage/entretien, (20 daN/m 2)

 Surcharge du vent :

On se référera au NV65, pour calculer les surcharges dues au vent, mais cette fois avec un calcul
automatique. Sachant que :

- Le projet est situé dans un site exposé


- En Zone 1

Modélisation de la structure :
Définition de la structure :
La structure a été modélisée dans le logiciel du calcul aux éléments finis, en se basant sur les profilés obtenus
moyennant un calcul manuel (chapitre précèdent), tout en tenant compte des paramètres de
déversement/flambement obtenue précédemment.
Combinaisons de calcul :
Les combinaisons de calcul ont été établies manuellement, en se basant sur les combinaisons du CM66 &
Additifs 80 :

FONDATIONS :
Introduction :
La fondation est la partie de l’ouvrage en contact avec le sol auquel il va transmettre toutes les charges
permanentes et variables supportées par cet ouvrage. La fondation est donc une partie importante de
l’ouvrage car de sa bonne réalisation résulte de la tenue de l’ensemble.
Les fonctions des fondations sont essentiellement de deux ordres :
 Transmettre ces charges et surcharges au sol dans de bonnes conditions, de façon à assurer la
stabilité de l’ouvrage.
 Reprendre les charges et surcharges supportées par la structure.

Choix du type de fondation :


Le sol de fondation est peu profond et de bonne qualité (2 bars) de sorte qu’il est possible
d’envisager des semelles isolées rectangulaires

Vérification de la stabilité des fondations :


Hypothèses :
 Répartition linéaire des contraintes au-dessous de la semelle.
 Le sol est homogène
 Les contraintes sont dirigées du sol vers la semelle.
 Vérification à l’état limite ultime.
Efforts agissant à la base du poteau :

Vérification de non soulèvement :


On vérifie que le poids propre de la fondation et des remblais au-dessus est supérieur àl’effort de
soulèvement :

P = γb .A.B.h + γs .A.B.(D – h)

Avec :
 γs = 2500 daN/m³ : Poids Volumique du béton
 γt = 1800 daN/m³ : Poids Volumique des terres au-dessus de la semelle.
 A : dimension de la semelle perpendiculaire au plan du portique.
 B : dimension de la semelle parallèle au plan du portique.
Sachant que l’effort de soulèvement le plus important est N = - 31KN (issue de la combinaison G + 1.75V 3),
on va calculer les dimensions adéquates permettant avoir l’effort stabilisant P capable de vérifier la condition
de non soulèvement.
Posant A.B= S
En prenant h = 0,8 m 
La condition devient :
N
S> = 0,82 m2
0.8 γ b+ ( D−0,8 ) γ s

Sachant que la section du poteau (HEA 300) a des dimensions (h et b) voisins, on peut adopter une semelle
telle que A=B, pour qu’ils soient homothétiques.
D’où :
A = B = √ S = 95 cm
Donc : P = 34.3 KN
Remarque :
Les dimensions obtenues grâce à la condition ci-haut, ne sont pas définitive, en effet si elles ne vérifient l’un
des conditions suivantes, elles vont être changées afin d’obtenir les dimensionnements optimales.

Vérification de la contrainte sur le sol :


Soient M, Net T le moment, l’effort normal, et l’effort tranchant à la base de la fondation :
 M1 = M + T.D
 N1 = P + N
M
 L’excentricité e =
P
Il faut vérifier que :
3 σM + σm
<σ sol
4
σM : contrainte maximale.
σm : contrainte minimale.
Avec :
N 6e
σM = [1+ ]
AB B

N 6e
σm = [1 - ]
AB B

Pour vérifier cette inégalité, il faut calculer les éléments de réductions correspondants à toutes les
combinaisons de l’ELU
Elément Comb N T (KN) M (KN) M1 N1 e (m) σM σm σ
(KN.m) (KN.m) (KN) (bar) (bar)
ELU 65,68 -31,17 123,2 67,09 99,98 0,67 5,98 -3,72 3,55
1
ELU -8 32,51 -131,24 -72,72 26,3 -2,77 -4,96 5,55 -2,33
2-1
ELU 33,27 24,78 -68,52 -23,92 67,57 -0,35 -0,96 2,49 -0,1
2-2
ELU -10,69 -7,33 -13,99 -27,18 23,61 -1,15 -1,7 2,23 -0,71
2-3
ELU 32,25 -15,37 51,28 23,61 66,55 0,35 2,46 -0,95 1,61
POTEA
2-4
U1
ELU -27,16 44,88 -180,57 -99,79 7,14 -13,98 -7,13 7,29 -3,52
3-1
ELU 20,98 35,86 -107,4 -42,85 55,28 -0,78 -2,47 3,72 -0,92
3-2
ELU -30,3 -1,6 -43,79 -46,67 4 -11,67 -3,33 3,42 -1,64
3-3
ELU 19,79 -10,99 32,37 12,59 54,09 0,23 1,52 -0,3 1,07
3-4
ELU 65,68 31,17 -123,2 -67,09 99,98 -0,67 -3,72 5,98 -1,29
1
ELU -0,26 17,37 -52,82 -21,55 34,04 -0,63 -1,17 1,94 -0,39
2-1
ELU 41 25,1 -115,54 -70,36 75,3 -0,93 -4,23 5,93 -1,69
POTEA 2-2
U2 ELU -10,69 7,33 13,99 27,18 23,61 1,15 2,23 -1,7 1,25
2-3
ELU 32,25 15,36 -51,24 -23,59 66,55 -0,35 -0,95 2,46 -0,1
2-4
ELU -18,13 13,32 -34,16 -10,18 16,17 -0,63 -0,55 0,92 -0,18
3-1
ELU 30,01 22,34 -107,34 -67,13 64,31 -1,04 -4,12 5,58 -1,7
3-2
ELU -30,3 1,6 43,79 46,67 4 11,67 3,42 -3,33 1,73
3-3
ELU 19,79 10,98 -32,32 -12,56 54,09 -0,23 -0,29 1,52 0,16
3-4

Les dimensions obtenues précédemment ne satisfait pas toutes les combinaisons de l’ELU, il faut alors
chercher les dimensions capables de vérifier la combinaison donnant l’effet le plus défavorable
(1.33G+1.5Q).
On prenant A = B (homothétie)

3 σM + σm N 3N e
= 2 + <σ sol
4 4B B3
Cette condition se traduit par l’inéquation du 3ème degré suivante :

N1 3N 1e
B3 - B- >0
σ sol σ sol
La solution réelle est :
B = 2.367m on prend alors B = 2.4 m
Vérification :

Elémen Comb M1 N1 (KN) e (m) σ M (bar) σ m (bar) Contrainte


t (KN.m) transmise
1 ELU 1 67,09 99,98 0,67 3,02 -1,64 1,86

La condition de non poinçonnement est bien vérifiée pour une section de semelle (2.4m x 2.4m).
Calcul d’armatures :

Présentation de la méthode de calcul  :


Dans le cas des semelles soumises aux moments de flexion on ne peut pas appliquer la méthode des bielles,
et on a recours à la méthode des moments, qui considère la semelle comme une double console soumises à la
fois à l’action du poteau et du sol qui génèrent un moment fléchissant et un effort tranchant à reprendre par
des aciers longitudinaux et transversaux.

Ferraillage de la semelle  :

Sollicitations de calcul :
Les sollicitations à prendre en compte dans le dimensionnement, sont celles correspondantes au moment
fléchissant le plus important à la base du poteau.

MomentMax Ncorrespondant Tcorrespondant


-207,89 KN.m -43,03 KN 51,03 KN

Ces résultats sont issues de la combinaison (ELU 3-1 : G+1.75V1)

Diagramme des contraintes :


N 6e
σM = 2 [1+ ] = - 4.09 MPa
B B

N 6e
σm = 2 [1 - ] = 3.97 MPa
B B

Ces contraintes développées tout au long de la partie comprimée de la semelle donnent naissance à des
moments de flexions au niveau de la section A comme illustré dans la figure ci-dessus.
En utilisant le théorème de Thales :

¿ σ M ∨+¿ σ m∨ ¿ =¿ σ A ∨+¿ σ M ∨ ¿ ¿¿
B B−0,27
B−
2

σ A = 0.85 MPa

Donc :

R1 = 0.85 x 1.2 x 1.2 = 1.224 MN

(3.97−0.85)x 1.2 x 1.2


R2 = = 2.25 MN
2

1 2
MA = R1 + R2 = 2.1 MPa
2 3

Calcul d’armatures :

Béton :

- fC28 = 25 MPa
- fissuration peu préjudiciable

Acier :

- Fe400

Les armatures sont calculées par la méthode du moment réduit pour reprendre un moment M u = 2.1 MPa.

Mu B= 2.4 m
On calcule le moment réduit : μ= = 0,238
B d 2 f bu
h = 40 cm
μe = 0.371 pour un acier Fe400

Donc : 0.1859 ≤ μ ≤ μe

On se situe sur le pivot B dont la section d’acier est donnée par :

βu Bd f bu
As =
f su

Avec :

αu = 1.25 (1 -√ 1−2 μ) = 0.345

βu = 0.8 αu = 0.276

Donc : As = 5.5 cm2

Soit un grillage de : 5HA12 x 5HA14

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