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EUROCODE 2
Calcul des structures en béton

Partie 1-1 : Règles générales et règles pour le bâtiment

GUIDE 06 – DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES ELEMENTAIRES BETON

Programmes de calcul :

1 – Flexion simple et composée de sections quelconques

2 – Calcul de flèche et ouverture de fissure
3 – Poinçonnement des dalles
4 – Calcul des semelles filantes et isolées
5 – Calcul du fluage et du retrait

Le champ d’application est le même que celui de l’EC2-1-1 et en particulier pour les bétons des
classes C12/15 à C90/105 et pour les aciers de limite élastique de 400 à 600 MPa.

Les données de chaque programme sont regroupées en tête de page en vert, encadrées d’un trait
gras.

Les programmes utilisent des macros or, certains ordinateurs sont programmés pour ne pas les
ouvrir. On peut les activer par : outils/macro/sécurité puis choisir l’option « niveau de sécurité moyen »
sur PC ou outils/options/sécurité/sécurité des macros et choisir « niveau de sécurité moyen » sur Mac.
Ensuite, pour chaque utilisation, répondre activer les macros.

1 - PROGRAMME DE CALCUL DE SECTIONS QUELCONQUES EN BETON ARME EN FLEXION

SIMPLE OU COMPOSEE EN ETAT-LIMITE ULTIME

1-1 – Section béton

La section béton est composée d’une succession de trapèzes superposés (12 au maximum), ce qui
permet de représenter toute forme symétrique par rapport à un axe vertical :
rectangle, Té, double Té, I, U, H, polygone régulier, …

a1
c1
b1
a2 c1 a1
c2 b1
b2 c1
a2
a3 b1
c3 c2
b3
a4
c4
b4

Certaines formes à axe de symétrie horizontal peuvent aussi être calculées, mais pas les formes à
axes de symétrie inclinés.

=
=

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Un cercle est assimilé automatiquement par le programme à un polygone (avec 12 trapèzes).

1-2 – Aciers

Les aciers sont décrits par lits (8 au maximum) avec : nombre de barres par lit, diamètre, distance à la
fibre la plus haute.

1-3 – Diagramme contrainte-déformation du béton

Le diagramme contrainte-déformation du béton est au choix :

- le diagramme parabole-rectangle pour les cas courants (éq. 3.17 de l'EC2)
- le diagramme de l'équation 3.14 de l'EC2 (principalement pour les calculs d'instabilité)

Le coefficient de fluage représente le rapport de la déformation différée de fluage/déformation

instantanée. Il n'est à utiliser que pour les calculs d'instabilité avec la courbe contrainte-déformation
de l'équation 3.12. (cob = 2). A calculer suivant l'art. 3.1.4 et l'annexe B de l'EC2-1-1 ou le programme
n° 5.

1-4 – Diagramme contrainte-déformation de l’acier

Le diagramme contrainte-déformation de l’acier est au choix :

- acier à palier : indifféremment A2, B2 ou C2
- acier bilinéaire à deuxième droite inclinée :
. A1 pour les aciers peu ductiles,
. B1 pour les aciers moyennement ductiles,
. C1 pour les aciers très ductiles.

1-5 – Sollicitations : efforts normaux et moments

Le calcul est effectué et vérifié pour 1 à 12 couples effort normal-moment (N,M) au choix.

Un diagramme d'interaction (N,M) est dessiné faisant apparaître les positions des couples (N,M)
choisis.

Les valeurs extrêmes des moments et efforts normaux résistants sont récapitulées dans un tableau
sur fond jaune.

Si les sections d’acier sont insuffisantes (ou surabondantes), on peut, sans réécrire les descriptions
des aciers (nombre, diamètres), utiliser le coefficient multiplicateur de la case doublement encadrée et
par essais successifs, trouver les sections d’acier nécessaires pour rester dans le domaine d’intégrité.

ATTENTION. Ne pas oublier d'écrire la valeur unité (1) pour ce coefficient avant tout commencement
de calcul.

1-6 – Méthode de calcul

Les trapèzes sont décomposés en 4 sous-trapèzes avec intégration parabolique (Simpson) des efforts
et des moments par rapport au centre de gravité de la section brute du béton.

La courbe d’interaction est obtenue par points pour toute variation de s de – 0,9 uk à cu2 ou c2 pour
le pivot de section entièrement comprimée.

Exemple numérique de vérification correspondant au 7e cas de l’exemple de sortie de la feuille de

calcul, avec un diagramme parabole-rectangle, 3HA40 en aciers supérieurs (enrobage à l’axe de 60
mm) et 3 HA25 en aciers inférieurs (enrobage à l’axe 40 mm).
Pour une déformation de 2,75 ‰ de la fibre supérieure la plus comprimée et de 1 ‰ pour la fibre
inférieure la moins comprimée (ou tendue), on calcule l’effort normal résistant NRd et le moment
résistant MRd.

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3HA40 déformations contraintes

en dix- mi ll ièmes béton

0,30 2,75 16,67

60
2,63

0,30
2 16,67
0,60

0,30
1,12
40
0,30 1 12,50
3HA25

Béton fck = 25 MPa (diagramme parabole-rectangle avec cu2 = 3,5 ‰ et c2 = 2 ‰)

c 2
Contrainte du béton : c = fcd [1 – (1 - )] pour c < c2 = 2
 c2
largeur cote déformation coefficient contrainte dN = dM =
b y c Simpson k béton c k.b.c dN * (y - 0,3)
0,3 0 2,750 1 16,67 5,000 1,500
trapèze 0,375 0,075 2,531 4 16,67 25,000 5,625
1 0,45 0,15 2,313 2 16,67 15,000 2,250
0,525 0,225 2,094 4 16,67 35,000 2,625
0,6 0,3 1,875 1 16,60 9,961 0,000
0,6 0,3 1,875 1 16,60 9,961 0,000
trapèze 0,525 0,375 1,656 4 16,17 33,957 -2,547
2 0,45 0,45 1,438 2 15,35 13,815 -2,072
0,375 0,525 1,219 4 14,12 21,180 -4,766
0,3 0,6 1,000 1 12,50 3,750 -1,125
 = 172,624 1,490
Nc =  * 0,075 / 3 Mc =  * 0,075 / 3
4,316 MN 0,0372 MNm

ACIER fyk = 500 MPa avec palier fcd = 500 / 1,15 = 434,8 MPa
nombre Diamètre Aire As distance déformation contrainte dN = dM =
barres n Ø cm 2
d s s As*s dN*d
3 40 37,70 0,06 2,575 434,8 1,639 0,393
3 25 14,73 0,56 1,117 223,3 0,329 -0,0855
Ns = 1,968 MN Ms = 0,3078 MNm

Effort normal résistant : NRd = 4,316 + 1,968 = 6,284 MN

Moment résistant : MRd = 0,0372 + 0,3078 = 0,345 MNm

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2 - PROGRAMME DE CALCUL DE FLECHE ET D’OUVERTURE DE FISSURES D’UNE TRAVEE

EN BETON ARME DE SECTION RECTANGULAIRE OU EN TE

2-1 – Section béton

La section est en Té ou rectangulaire (qui en est un cas particulier avec une épaisseur de table nulle).

2-2 – Aciers

Les aciers sont décrits par lits (17 au maximum au total pour les aciers supérieurs et inférieurs) avec :
nombre de barres par lit, diamètre, distance à la fibre la plus haute, abscisse de départ du lit par
rapport au nu de l’appui gauche et longueur du lit.

2-3 – Charges

Les charges sont soit concentrées (17 au maximum), soit trapézoïdales partielles (17 au maximum),
ce qui permet tous les types de charges.

2-4 – Exemple

2-4.1 - Calcul de l’ouverture des fissures

Sur l’appui droit d’une poutre 0,40 x 0,70 de 10 m de portée entre nus.
6,46 3,54
0,98

4H A12 4H A10 x 6,62 4H A20

4H A20
1,43
0,96 700
2,71
4H A20 x 6,33
4H A20

0,4 0,4 400

10,00

30
6 56 46
66
20

Sections d'acier prises en compte

Lbd /0,7 25,13

Lbd /0,7 car h > 0,25 m

12,56
4,52
3,14
aciers sup.

25,13

12,56 12,56
aciers inf.

Lbd
Lbd = 25 Ø pour fck = 50 MPa

Dans les zones d’ancrage des aciers, la section varie linéairement.

Données

Béton : fck = 50 MPa ; acier : fyk = 500 MPa de classe B à palier ; c = 1,5 ; s = 1,15

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Chargement prolongé ou grand cycles de chargement :  = 0,5

Ciment : 52,5R ; taux d’humidité relative : RH = 70 %
Moment sur appui : -374,1 kNm
0,3 0,3
f   58 
Module d’Young : Ecm = 22  cm  = 22 .   = 37,28 GPa
 10   10 
2/3
Résistance moyenne de traction du béton : fctm = 0,3 . fck = 4,072 MPa

Sur appui droit, section d’acier comprimé : 12,56 cm2 (4HA20) et aciers tendus (chapeaux) : 25,13
cm2 (2 x 4HA20).
Enrobage au nu du 1er lit des aciers tendus : 36 mm (30 + cadre 6 mm)

Coefficient de fluage : o = RH . (fcm) . (to) (voir Annexe B de l’EC2-1-1, clause B1).

 9   9 
Avec : to corrigé = to   1 =   1 = 32,5 jours (> 0,5 x 28 = 14) puisque  = 1 pour
 2  t1,2   2  28 1,2

 o 
un ciment rapide R

1
(to) = = 0,475
0,1  t 0o,2
16,8 16,8
(fcm) = = = 2,206
fcm 50  8
 1  RH / 100 
RH = 1  . 1  .2
 0,1.3 h o 
0,7
 35 
1 =   = 0,702 pour f cm = fck + 8 = 58 > 35 MPa (sinon 1 = 1)
 fcm 
0,2
 35 
2 =   = 0,904 pour f cm = fck + 8 = 58 > 35 MPa (sinon 2 = 1)
 fcm 
2A c 2  0,4  0,7
ho = = x 1000 = 252,5 mm rayon moyen de l’élément
u 2(0,4  0,7)
1 0,7
d’où RH = [ x 0,702] x 0,904 = 1,205
0,1 3 252, 5
et o = 1,205 x 2,206 x 0,475 = 1,263
E cm 37,28
Ec,eff = Module d’Young effectif à long terme = = = 16,48 GPa
1  o 2,263
Et le coefficient d’équivalence  = Es / Ec,eff = 12,14 
Ce qui nous permet de calculer la contrainte de l’acier tendu :
x2
Fibre neutre = racine de l’équation du 2e degré b. +  (As + A 's ) x -  (As . d + A 's . d’) = 0
2
Soit 0,2 x2 + 12,14(12,56 + 25,13) .10-4 x – 12,14  (12,56  0,056 + 25,13  0,644) . 10-4 = 0
D’où la racine : x = 0,2244 m (hauteur comprimée)
x3
Et le moment d’inertie : I = b . +  . As .(d – x)2 +  . A 's . (d’ – x)2 = 0,00736 m4
3
.M.(d  x ) 12,14  0, 3741(0, 644  0, 2244)
Contrainte de l’acier tendu : s = = = 258,9 MPa
I 0,00736
M.x 0, 3741 0,2244
Contrainte du béton comprimé : c = = = 11,41 MPa
I 0,00736
Aire efficace :
Ac,eff = b . Min[2,5(h – d) ; (h – x / 3 ; h/2] = 0,4 x Min[2,5  0,046 ; 0,158 ; 0,35] = 0,046 m 2
As 25,13 10 4
Pourcentage efficace : p,eff = = = = 0,0449 (éq.7.10)
A c,ef f 0, 046

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fct,ef f
s  k t . (1   e .p,ef f )
p,ef f s
sm – cm =  0,6
Es Es
où l’on peut prendre fct,eff = fctm [EC2-1-1, clause 7.3.2(2)] , e = Es / Ecm = 200 / 37,28 = 5,365
4, 072
258, 9  0,4 (1 5,365  0, 0449)
0, 449 258, 9
sm – cm = = 1,069  10-3 ≥ 0,6  = 0,78  10-3
200000 200000

0,4  2  0,06
Écartement moyen des aciers : 4 aciers sur 0,40 m de largeur, soit s = = 0,093 m
3
Cet écartement est inférieur à 5 (c + Ø/2) = 5  (0,036 + 0,02 / 2) = 0,23 m ,
Donc : sr,max = k3 . c + k1 . k2 . k4 . Ø / p,eff
Avec : k1 = 0,8 pour aciers HA ; k2 = 0,5 en flexion ; k3 = 3,4 ; k4 = 0,425
sr,max = 3,4 x 36 + 0,8 x 0,5 x 0,425 x 20 / 0,0449 = 198 mm
et enfin l’ouverture calculée de la fissure vaut :
wk = sr,max . (sm – cm) = 198 x 1,069 x 10-3 = 0,212 mm < 0,3 mm

2-4.2 – Calcul de la flèche

Pour simplifier les calculs manuels, nous couperons la portée de 10 m en 4 tronçons de 2,5 m.

Données
Moments Moments permanents Aciers
quasi-permanents.
appuis en appuis en
k x simples continuité simples continuité inf. sup. Ø
2 2
kNm kNm kNm kNm cm cm moyen
0 0 0 0 0 0 12,566 4,524 -
1 2,5 342 248,5 306,6 218,14 25,133 3,142 0,02
2 5 456 268,9 408,8 231,9 25,133 3,142 0,02
3 7,5 342 61,4 306,6 41,9 12,566 12,566 0,02
4 10 0 -374,1 0 -353,7 12,566 25,133 0,02

Calcul en section fissurée au temps infini

Calcul des contraintes en ELS avec un coefficient d’équivalence  = 12,143 calculé ci-dessus lors de
l’étude de l’ouverture des fissures.
Courbure sur appui droit : 1/r = M / (E. I) = -374,1 /(16,48 x 0,007308) = -3106
1 x
Rotation :  =  .(1  ).dx et flèche =  .dx
r L
L’intégration est parabolique (méthode de Simpson).
Pour la fibre neutre, le moment d’inertie et les contraintes acier et béton, voir le calcul de l’ouverture
des fissures ci-dessus.

En section fissurée au temps infini (combinaison quasi-permanente)

Contraintes
Fibre Courbure Coefficient rotation flèche
k Inertie béton acier 1 – x/L 1/r . (1-x/L)
neutre 1/r Simpson  f2
m m4 MPa MPa m-1 - - - -8052 mm

0 0,1799 0,004308 0 0,00 0 1 1 1621,72 -4935,8 0

1 0,2403 0,006972 8,565 174,57 2162,3 4 0,75 1170,21 1105,9 -16,84

2 0,2403 0,006972 9,27 188,95 2340,4 2 0,5 208,79 5578,2 -22,24

3 0,1670 0,004461 2,299 81,34 835,16 4 0,25 0,00 3270,5 -12,47

4 0,2244 0,007361 11,41 258,75 -3084 1 0 - -8052 0

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10
Rotation à l'appui gauche :o = - (4 x 1621,72 +2 x 1170,21 +4 x 208,79) x = -8 052
34
10
Flèche à mi-travée : f = (-8052– 4 x 4935,8 + 1105,9) x x 10-3 = -22,24 mm
34

En section non-fissurée au temps infini

Le moment d’inertie est calculé en section homogènéisée avec le coefficient d’équivalence  = 12,143

Calcul de la hauteur comprimée et du moment d’inertie (à mi-travée) :

b h aire dist. mom. statiq. dist. ID
ou  ou As m2 m m3 m m4
0,4 0,7 0,28 0,35 0,098 0,4667 0,04573
12,143 0,000314 0,00381 0,056 0,0002135 0,056 0,000012
12,143 0,002513 0,03051 0,644 0,019647 0,644 0,01265
Total 0,31432 0,11786 0,0584

v = mom/aire = 0,019647 / 0,31432 = 0,3748 m

I = I D - aire . v2 = 0,01424 m4
M 268,9
Courbure : 1/r = = = 1146
E c,ef f .I 16,48  0,01424
Le moment critique correspond à une contrainte de traction du béton égale à fctm.
f  I 4,072  0,01424
Mcr = ctm = = 0,1783 MNm = 178,3 kNm
hv 0,7  0,3748
 est un coefficient de distribution entre section non-fissurée et section fissurée. Il vaut suivant l’EC2-
2
 
1-1, clause 7.4.3(3) : = 1 –  .  sr 

 s 
Avec s = contrainte de l’acier en section fissurée et sr = contrainte de l’acier en section fissurée au
moment de l’apparition de la 1re fissure (quand c = f ctm).
Comme on calcule les contraintes dans une section fissurée sous deux moments différents, le rapport
des contraintes est égal au rapport des moments. Donc, à mi-travée, par exemple, on a :
2
 178 ,3 
= 1 – 0,5   = 0,780 (toujours à mi-travée)
 278 ,9 
avec = 0,5 pour un chargement prolongé (ou un grand nombre de cycles de chargement).

Hauteur Moment
Courbure Flèche
Inertie comprimée 1/r(1-x/L)  critique  f
1/r f1
v Mcr
m4 m mm kNm mm
0,013334 0,3598 0,00 0,00 -3819 0 159,6 0 0
0,01424 0,3748 1058,60 793,95 -2294 -7,939 178,3 0,743 -14,55
-
0,01424 0,3748 1145,81 572,90 664,3 10,274 178,3 0,78 -19,61
0,014252 0,35 261,40 65,35 2600 -5,512 165,8 0 -5,51
0,015421 0,3368 -1471,96 0,00 1264 0 172,8 0,893 0

La flèche sous charge quasi-permanente à un temps infini vaut :

f = f 2 . + (1 – ) . f1 = 22,24 x 0,78 + 10,27 x 0,22 = 19,61 mm

Cette flèche ne doit pas dépasser 1/250 de la portée, soit 10 000/250 = 40 mm OK

On calcule ensuite la flèche nuisible comme étant la variation de flèche entre l’instant de construction
des cloisons, carrelages et du chargement (ici to = 28 jours) ou de la fin de la construction et le temps
infini. Cette flèche doit rester inférieure à L/500.

On fait le même raisonnement que précédemment, mais avec un module d’Young instantané pour
avoir la flèche à 28 jours.

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1/r 1/r
1/r  f2 Inertie v 1/r  f1 Mcr  f
(1-x/L) (1-x/L)
mm m4 m4 MPa mm kNm mm

0 0 -5761 0 0,01228 0,355 0 0 -1630 0 144,7 0 0

1577 1183 -3482 -11,99 0,01272 0,362 460,1 345 -966 -3,37 153,1 0,508 -7,747
1676 838,2 892,5 -15,66 0,01272 0,362 489,1 244,5 310,6 -4,32 153,1 0,564 -10,72
506 126,5 4004 -8,454 0,01268 0,35 87,35 21,84 1115 -2,22 147,5 0 -2,222
-2505 0 1889 0 0,01321 0,344 -718 0 410,8 0 150,9 0,818 0

On a un différentiel de flèche de 19,61 – 10,72 = 8,91 mm soit 1/1124 < 1/500 OK.

Remarque. Un calcul simple de l’ouverture de la fissure en un point donné peut être fait en utilisant les
données situées à la droite de la feuille de calcul, complétées par les données en vert foncé situé à
gauche de la feuille.

3 – POINÇONNEMENT DES DALLES

Par application de l’article EC2-1-1, §6.4. Cette méthode ne s’applique pas aux semelles (voir
programme n° 4).

Le cisaillement vEd est vérifié le long du contour de contrôle, de périmètre u, situé à la distance 2 d du
nu du poteau.
Si cette contrainte dépasse la contrainte limite v Rd, on doit prévoir des aciers verticaux (épingles par
exemple) sur un contour extérieur au précédent jusqu’à ce que la condition précédente soit vérifiée.

Exemple. Charge de 400 kN apportée par une dalle sur un poteau de 0,30 x 0,30 sans chapiteau.

VEd 400 kN réaction d'appui de calcul ou charge concentrée (ELU)

fck 25 MPa résistance du béton
fyk 500 MPa limite élastique de l'acier
e 20 mm enrobage au nu des aciers
a 0,3 m côté du poteau // à Ox
b 0,3 m côté du poteau // à Oy
h 0,23 m épaisseur de la dalle
Øx 12 mm diamètre aciers // Ox
Øy 12 mm diamètre aciers // Oy
sx 0,15 m espacement aciers // Ox
sy 0,15 m espacement aciers // Oy
 1,15 coefficient de position du poteau (1,15 en intérieur, 1,4 en rive, 1,5 en angle) EC2-1-1, fig. 6.21
c 1,5 coefficient béton en ELU
s 1,15 coefficient acier en ELU

Résultats
dx 0,204 m distance du parement à l'axe des aciers // Ox (h - e - 0,5 Øx)
dy 0,192 m distance du parement à l'axe des aciers // Oy (h - e - 1,5 Øy)
fcd 16,67 MPa contrainte de calcul béton (fck / c)
fyd 434,8 MPa contrainte de calcul acier (fyk / s)
Asx 7,54 cm2/m section acier // à Ox
Asy 7,54 cm2/m section acier // à Oy
x 0,37% % d'aciers // à Ox = Min[Asx / dx ; 0,02]
y 0,39% % d'aciers // à Oy = Min[Asy / dy ; 0,02]
d 0,198 hauteur utile moyenne = (dx + dy ) / 2 §6.4.5(1)
 0,38% % d'aciers moyen = (x . y)0,5 §6.4.4(1)
k 2 = Min[1 + (200 / d)0,5 ; 2] §6.4.4(1)
vmin 0,495 MPa = 0,035 k1,5 . fck0,5 Note du §6.2.2(1)
u1 / d 2 distance u1 du contour de contrôle en fonction de la hauteur utile d § 6.4.2(1)
uo 3,688 m périmètre du contour de référence = 2 a + 2 b + 2  u1 §6.4.2(1)
vEd 0,630 MPa cisaillement de calcul =  . VEd / (uo . d) éq. 6.49

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vRd,max 4,5 MPa cisaillement maximal pour résistance béton = 0,5 . 0,6 . (1 - fck / 250) . fcd éq. 6.5
vRd,c 0,509 MPa cisaillement limite sans aciers = Max[vmin ; (0,18 / c) . k . (100  . fck) ] éq. 6.50
1/3

124 % KO

Prévoir des aciers de poinçonnement car 0,63 > 0,51 MPa

Les lignes suivantes ne valent que si la contrainte de cisaillement résistante est dépassée
fywd,ef 299,5 MPa contrainte de calcul des aciers de poinçonnement = Min[f yd ; 250 + 0,25 d) §6.4.5(1)
Asw/(sr.u1) 5,53 2
cm /m 2
aciers nécessaire = (vEd - 0,75 vRd,c) / (1,5 fywd,ef) éq. 6.52
uout,ef 4,567 m périmètre de contour limite sans acier =  . VEd / (vRd . d ) éq. 6.53
Distance au nu du poteau du contour au-delà duquel il ne faut plus d’acier vertical
dout,ef 0,536 m
avec : 2 a + 2 b + 2  . dout,ef . uout,ef = 4,567

Les valeurs en grisé peuvent être modifiées en fonction des Annexes Nationales.

4 – CALCUL DES SEMELLES FILANTES ET ISOLEES SOUS CHARGE CENTREE

Les dimensions de la semelle (longueur, largeur, hauteur) sont, soit imposées, soit déterminées et
optimisées par le programme.
NE d b xc
dal lag e

hd

0, 05 >= H

h2
h
h1

BxC

semell e tronconiq ue
ou semel le plate

La charge de calcul NEd doit déjà être majorée des coefficients de sécurité en combinaison rare de
l’ELU.

L'enrobage cmin , selon EC2 §4,4,1,3 (4), est de 40 mm (EC2 de base) ou 30 mm (Annexe nationale
Française ANF) pour un béton de semelle coulé sur un béton de propreté, ou bien respectivement de
75 et 65 mm pour un coulage directement au contact du sol.
L'enrobage cnom, pris en compte dans les calculs, est égal à : cnom = cmin + cdev avec une tolérance
d'exécution cdev variant de 0 à 10 mm selon les conditions d'exécution (par prudence : 10 mm).

Vérifications effectuées :
- contrainte du sol sous l'action de la charge ultime extérieure, du poids de la semelle, du sol
situé au-dessus, du dallage éventuel et de la charge variable sur le dallage
- cisaillement limite de poinçonnement (EC2, §6,4,2, 6,4,3 et 6,4,4) suivant tous les contours de
contrôle situés à une distance a du nu de l'appui variant de 0 à 2 d
- périmètre du contour de contrôle : u = 2 b + 2 c + 2  a
- aire à l'intérieur du contour de contrôle : A = (b + 2 a) c + (c + 2 a) b - b c +  a2
A
- effort agissant : VRd = NEd [1 - ]
B.C
- cisaillement agissant : v Ed = VEd / (u . d) ≤ vRd
2.d
- cisaillement résistant : v Rd = CRd,c k (100  fck)1/3 . avec
a
A sx A sy
= . = pourcentage moyen
b.d x b.d y
CR,dc = 0,18 / c

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0,2
k = Min[2 ; ]
d
d = hauteur utile moyenne (m)

Le calcul des aciers est effectué par la méthode des moments [EC2, § 9,8,2,2 (3)] avec un porte-à-
faux majoré de 0,15 fois la largeur du poteau (Fig.9 .13 de l’EC2-1-1).

NEd (B  0,7.b)2 =
MEd

Moment : MEd = Moment réduit :
8.B C.d2x .fcd
MEd
Bras de levier : z = 0,5 d (1 + 1  2. ) Acier // Ox : As =
z.f y d

Les aciers sont terminés par des crochets à 135° aux deux extrémités.

Le programme calcule les quantités d’acier nécessaires (diamètres, longueurs, poids).

Remarque.
La méthode de calcul des bielles française (dite méthode Blévot) ne peut être utilisée. Elle n'est pas
conforme à la méthode des bielles de l'EC2, car l'équilibre des nœud supérieur n'est pas vérifiée avec
N (B  b)
un bras de levier : z = d et une section d’acier : As = Ed = 29,18 cm2 (+4,5 %)
8.d.f y d
Dans notre exemple, selon l'EC2, art.6.5.4(4)a, l'utilisation de la méthode des bielles conduit à un bras
d2 b.B b 2
de levier : z = 0,5 d +   = 0,504 m et une section d'acier
4 16 16
NEd (B  b)
As = = 34,91 cm2 (+25,1 %)
8.d.f y d
Pour des raisons d'économie, nous avons donc retenu la méthode des moments.

5 – CALCUL DU FLUAGE ET DU RETRAIT

La section peut être quelconque, pourvu qu’elle possède un axe de symétrie. Elle et est décrite comme
une succession de trapèzes (maximum 12). Voir en 1 ci-dessus.

Une section circulaire peut être utilisée. Elle est automatiquement transformée en une succession de
12 trapèzes.

Le détail des calculs est donné sur la feuille de calcul avec références aux équations de l'EC2-1-1.

Exemple. Données
fck 25 MPa résistance béton
c 7,8 MPa contrainte de compression constante
to 14 jours âge du béton lors du chargement
t 365 jours âge du béton lors du calcul
ts 2 jours âge du béton au début de la dessiccation (fin de cure)
RH 55 % taux d'humidité relative
ciment 42,5R classe de résistance ciment : 32,5N ; 32,5R ; 42,5N ; 42,5R ; 52,5N ou 52,5R

Section béton (dimensions en m)

trapèze : 1 2 3
a (larg.haut) 1 0,3 1
b (larg.bas) 1 0,3 1
c (hauteur) 0,2 0,6 0,2
section (m2) 0,2 0,18 0,2

Résultats
Ac 0,58 m2 aire béton
pc 5,4 m périmètre béton

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Résultats fluage Résultats retrait

Ec 33,05 GPa module d'Young tangent
cc(t,to) 0,4747 ‰ raccourcissement à 365 jours ho 214,8 mm éq. B.6
cc(oo,to) 0,6362 ‰ éq.3.6 d° à l’infini ds1 6
(t,to) 2,0115 éq. B.1 coeff. fluage à 365 jours ds2 0,11
(oo,to) 2,6957 coeff. de fluage à l'infini kh 0,835
 o 2,6957 éq. B.2 cd,o 0,672 éq. B.11
RH 1,7514 éq. B.3 RH 1,292 éq. B.12
(fcm) 2,9245 éq. B.4 cs(t) 0,454 ‰ éq. 3.8
(to) 0,5263 éq. B.5 cd(t) 0,417 ‰ éq. 3.9
ho 214,81 mm éq. B.6 rayon moyen de la ds(t,ts) 0,742 éq. 3.10
pièce
c(t,to) 0,7462 éq. B.7 ca(t) 0,037 ‰ éq. 3.11
c(oo,to) 1 d° ca(oo) 0,038 ‰ éq. 3.12
 H 572,4 éq. B.8a-b as(t) 0,978 éq. 3.13
1 1 éq.B.8c cd(oo) 0,561 ‰ retrait de dessiccation à
l'infini
2 1 éq.B.8c ca(oo) 0,038 ‰ retrait endogène à l'infini
3 1 éq.B.8c cs(oo) 0,599 ‰ retrait total à l'infini
toc 18,896 jours éq. B.9 temps corrigé en
fonction du ciment
 1 exposant fonction du ciment

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