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NOMBRES RÉELS
1 Les basiques
Exercice 14.1 Montrer que 2n−1 ≤ n! ≤ nn−1
Exercice 14.2 Soit n ∈ N, déterminer le maximum de f (x) = x (2n − x). En déduire que ∀n ∈ N, (2n)! ≤ 2n2n
x2 + 2x + 1
Exercice 14.3 Soit f (x) = déterminer sup f et inf f.
x2 + 2x + 4 R R
Exercice 14.4 Soient A et B deux parties non vides et bornées de R telles que A ⊂ B, montrer que sup A ≤ sup B
et inf B ≤ inf A.
Exercice 14.7 Soit n un entier non nul, donner une formule simple (utilisant la fonction partie entière) pour déter-
miner le nombre de chiffres de n.
Comment obtenir le premier chiffre et le dernier chiffre de n (en utilisant la partie entière).
2 n+m n−m+1
Exercice 14.8 Calculer, pour (m, n) ∈ Z , E +E
2 2
E (nx)
Exercice 14.9 Montrer que pour x réel et n ≥ 1, on a E = E (x)
n
2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 14. NOMBRES RÉELS
1 1
Calculer f (x) pour x ∈ 0, puis pour x ∈ , 1 . En déduire que ∀x ∈ R, 0 ≤ E (2x) − 2E (x) ≤ 1.
2 2
Exercice 14.11
1. Soit x ∈ R, calculer E (x) + E (−x) .
p
2. Soit une fraction irréductible avec q > 0, montrer que
q
q−1
p (p − 1) (q − 1)
E k =
q 2
k=1
n−1 n−1
On pourra utiliser le fait que si a1 , · · · , an−1 sont n − 1 réels alors k=1 ak = k=1 an−k .
1 1
Exercice 14.12 Soit a ∈ R que dire de la parité de l’entier E a + +E a− ?
2 2
Exercice 14.13 Montrer que ∀x ∈ R, E x + 12 + E (x + 1) + E 2x + 12 = E (4x + 1) .
Exercice 14.14 Montrer les résultats suivants (qui sont dans le cours, sans preuve)
1. Soit x ∈ R alors E (x + 1) = E (x) + 1.
2. Soient (x, y) ∈ R2 , x ≤ y =⇒ E (x) ≤ E (y) (i.e. la fonction x
−→ E (x) est croissante)
Exercice 14.16 Montrer, en utilisant la caractérisation de la partie entière, que pour tout x ∈ R, 0 ≤ E (2x) −
2E (x) ≤ 1.
Exercice 14.17 Soient x et y deux réels, montrer que E (x) + E (y) + E (x + y) ≤ E (2x) + E (2y). On posera
x = E (x) + a et y = E (y) + b, en précisant dans quel(s) intervalle(s) se trouvent a et b.
2 Les techniques
3
√
3
√
Exercice 14.19 Montrer que 2 + 5 − −2 + 5 = 1
n
Exercice 14.20 Montrer que (n!)2 = k (n − k + 1).
k=1
√ √ n+1
En déduire que si n ≥ 1, on a n ≤ n n! ≤
2
Exercice 14.21 Soit n un entier supérieur ou égal à 3.
1 1
1. Montrer que ∀k ∈
2, ..., n , ≤ k−1
k! 2
Cnk 1
2. En déduire que ∀k ∈
2, ..., n , ≤ k−1
nk 2
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CHAPITRE 14. NOMBRES RÉELS 3. LES EXOTIQUES
n
∗ 1
3. Etablir alors que∀n ∈ N , 1 + ≤3
n
n−1
Exercice 14.22 Montrer que ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ , E x + nk = E (nx)
k=0
|x|
Exercice 14.23 On définit la fonction g : R → R par ∀x ∈ R, g(x) = , montrer que
1 + |x|
∀x, y ∈ R g(x + y) ≤ g(x) + g(y).
Exercice 14.24 Soit A une partie non vide et bornée de R, montrer que sup |x − y| = sup A − inf A.
(x,y)∈A2
2
Exercice 14.25 Résoudre xE (x) = x2 − E (x) .
n(n + 1) n+1
Exercice 14.26 Montrer que pour tout n ∈ N, n ≥ 3, on a E =E .
2(2n − 1) 4
3 Les exotiques
11 · · · 12 11 · · · 14
Exercice 14.27 Soient a = et b = où le nombre de 1 est égal à 2002, comparer a et b
11 · · · 13 11 · · · 15
Exercice 14.28 Soit un = n (2n + 1) , et k ∈ N, montrer qu’il existe un unique entier n tel que un ≤ k < un+1 .
Calculer n en fonction de k.
Exercice 14.29 Soient a, b, c trois réels de [0, 1], montrer que l’un des trois réels a (1 − b) , b (1 − c) , c (1 − a) est
inférieur ou ègal à 14 .
E(nx)
Exercice 14.30 Montrer que si x > 1 et x ∈ R \ Q alors pour n ≥ 1, E =n−1
x
1 1
Exercice 14.32 Soient a < b deux entiers tels que si les réels x et y sont dans l’intervalle [a, b] alors + y est
x y
également. Déterminer a et b.
Exercice 14.33 (Olympiades Panafricaines 2005) Soit x ∈ R, on définit {x} = x − E (x), résoudre E (x) {x} =
2005x.
2
n
√ n−1
n (2n − 1) (n − 1)
Exercice 14.34 Calculer la somme E k (pour mémoire, i2 = ).
i=1
6
k=1
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4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 14. NOMBRES RÉELS
2 2
1 1
Exercice 14.37 On considère la suite (un )n∈N définie par un = 1+ 1+ + 1+ 1− où n ≥ 1. Calculer
n n
n
1
.
uk
k=1
4 Les olympiques
Exercice 14.38 Montrer l’égalité
3 √ 3 √ √
3
2000 + 1998 + 19980005 + 2000 + 1998 − 19980005 = 1999
√
où 3 x désigne l’unique réel dont le cube vaut x.
Exercice 14.40 (Olympiades des pays Baltes (Baltic Way) 1995) Soient a, b, c et d quatre réels strictement
positifs, montrer que
a+c b+d c+a d+b
+ + + ≥4
a+b b+c c+d d+a
Exercice 14.41 (The 1991 Asian Pacific Mathematical Olympiad) Soient a1 , ..., an et b1 , ..., bn 2n réels stric-
tement positifs tels que a1 + a2 + · · · + an = b1 + · · · + bn , montrer que
Exercice 14.43 (Baltic Way 1995) Soient a, b, c trois réels tels que |a| ≥ |b + c| , |b| ≥ |a + c| et |c| ≥ |a + b|.
Montrer que a + b + c = 0.
Exercice 14.44 (Baltic Way 1997) Soient x1 , ..., xn des réels, on note a leur moyenne arithmétique, montrer que
1
(x1 − a)2 + (x2 − a)2 + ... + (xn − a)2 ≤ (|x1 − a| + ... + |xn − a|)2
2
Exercice 14.45 (Olympiades polonaises 1995) Soient a, b, c, d quatre nombres irrationnels positifs tels que a+b =
1.
Montrer que c + d = 1 ⇐⇒ ∀n ∈ N, E (na) + E (nb) = E (nc) + E (nd)
∀n ∈ N∗ , E(aE(na)) − E(na) = n − 1
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CHAPITRE 14. NOMBRES RÉELS 5. LE GRENIER
k−1
n n−i
E − =0
i=0
k k
2. En déduire qu’il existe des polynômes P0 (X) , · · · , Pk−1 (X) (qui dépendent de k) tels que pour tout entier n
dans N
n k
n
n k−1
E = P0 (n) + E P1 (n) + · · · + E Pk−1 (n)
k k k
Les déterminer pour k = 2.
5 Le grenier
√
x
Exercice 14.49 Résoudre E ( x) = E .
2
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5. LE GRENIER CHAPITRE 14. NOMBRES RÉELS
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Chapitre 8
NOMBRES RÉELS
1 Les basiques
n
n
n
Exercice 8.1 n! = k= k. Or 2 ≤ k ≤ n =⇒ 2n−1 ≤ k ≤ nn−1
k=1 k=2 k=2
Exercice 8.2 f (x) = x (2n − x) est un trinôme du second degré a coefficient dominant positif, il est maximal lorsque
f ′ (x) = 0 ⇐⇒ x = n. D’où f (x) ≤ f (n) = n2 .
Remarque : Retenir que le produit de deux nombres dont la somme est constante est maximal quand ces deux nombres
sont égaux.
Ensuite si n ≥ 2, on peut écrire
x2 + 2x + 2 2
Exercice 8.3 f (x) = =1− 2 ≤ 1.
x2 + 2x + 4 x + 2x + 4
Montrons que sup f = 1. En effet 1 est bien un majorant de f, et si ε > 0, on peut trouver x tel que 1 − ε <
R
3 1 1
1− 2 . Il suffit de prendre x tel que x2 + 2x + 4 ≥ ce qui est vrai dès que x > car x2 + 2x + 4 ≥ 2x.
x + 2x + 4 ε 2ε
2 1
Déterminons inf f . Pour cela on minore 1 − 2 , on majore donc 2 , ce qui en définitive revient à
R x + 2x + 4 x + 2x + 4
2 1 1
minorer x2 +2x+4 = (x + 1)2 + 3. En conclusion f (x) ≥ 1− = f (−1) = . On a donc min f = f (−1) = = inf f .
3 3 R 3 R
Exercice 8.4
1. On a 2 |x| = |(x + y) + (x − y)| ≤ |x + y| + |x − y| et 2 |y| = |(x + y) − (x − y)| ≤ |x + y| + |x − y| , en sommant
les deux inégalités, on a le double du résultat demandé.
2. On a (1 + |x − 1|) (1 + |y − 1|) = |x − 1| + |y − 1| + |x − 1| |y − 1| + 1. Il s’agit donc de prouver que
|xy − 1| ≤ |x − 1| + |y − 1| + |x − 1| |y − 1| = |x − 1| + |y − 1| + |xy − x − y + 1|
Ce qui s’écrit
|xy − 1| − |xy − x − y + 1| ≤ |x − 1| + |y − 1|
ou encore
|xy − 1| − |x + y − xy − 1| ≤ |x − 1| + |y − 1|
Or la seconde inégalité triangulaire donne
|a| − |b| ≤ |a + b|
1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
avec a = xy − 1, b = x + y − xy − 1, on a a + b = xy − 1 + x + y − xy − 1 = (x − 1) + (y − 1) d’où
Exercice 8.7 Si on examine quelques cas particuliers (le faire), on conjecture que le résultat vaut n.
On sépare en deux cas, suivant la parité de m + n.
Si m + n est pair alors m+n 2 ∈ Z et n−m 2 = n+m2 − m ∈Z. n+m n−m
n−m n−m+1 n−m n+m
Puisque 2 ≤ 2 ≤ 2 + 1 , on a E 2 + E n−m+1 2 = 2 + 2 = n. On peut aussi utiliser le résultat
suivant : si p ∈ Z, E (p + x) = p + E(x), avec p = n−m 2 ∈ Z et x = 12 .
m+n−1 n−m+1 n+m+1
Si m + n est impair alors
n+m−1 2 ∈ Z et 2 = 2 − m ∈ Z. Puisque n+m−1 2 ≤ n+m 2 ≤ n+m2 + 1 on a
n+m n−m+1 n−m+1
E 2 +E 2 = 2 + 2 = n.
Autre solution : La fonction f (n) = E n+m 2 +E n−m+1
2 −n est
2−périodique (c’est facile à vérifier), il suffit donc
1−m
de vérifier que f (0) = f (1) = 0. Mais f (0) = E m 2 + E 1 2 est une fonction g (m) qui est aussi 2−périodique
1
dela variable
m. On vérifie donc
1−m+1 1+mque
g (0)
−m =E (0) + E 2 = 0 et que g (1) = E 2 + E (0) = 0. Puis f (1) =
E 1+m2 + E 2 − 1 = E 2 + E 2 est
une autre fonction h (m) qui est aussi 2−périodique
de la variable
m. On termine donc en constatant que h (0) = E 12 + E (0) = 0 et h (1) = E (1) + E −1 2 = 1 − 1 = 0.
E (nx)
Exercice 8.8 Posons X = , on veut montrer que E (x) est la partie entière de X. Ce qui revient à établir que
n
E (x) ≤ X < E (x) + 1, ce qui équivaut à
Or
E (x) ≤ x < E (x) + 1 =⇒ nE (x) ≤ nx < nE (x) + n (1)
Par croissance de la partie entière, on a d’après (1)
Remarque 1 : On peut aussi introduire i ∈ Z tel que E (nx) = nE (x) + i, alors E (x) ≤ x < E (x) + 1 ⇒ nE (x) ≤
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 1. LES BASIQUES
E (nx)
nx < nE (x) + n donc 0 ≤ i < n. Puis E (x) ≤ = E (x) + ni < E (x) + 1 donne le résultat.
n
E (nx) E (nx + n)
Remarque 2 : Voici une autre preuve. Soit f (x) = E − E (x) , on a f (x + 1) = E −
n n
E (nx) + n E (nx)
E (x + 1) = E −E (x)−1 = E + 1 −E (x)−1 = f (x) . La fonction f est donc 1− périodique.
n n
E (nx)
Puis si 0 ≤ x < 1, on a 0 ≤ nx < n =⇒ 0 ≤ E (nx) ≤ nx < n d’où 0 ≤ < 1 et ainsi f (x) = 0 sur [0, 1[. La
n
fonction f est 1− périodique et nulle sur [0, 1[ , elle est donc identiquement nulle.
1 1
Exercice 8.9 Si x ∈ 0, , alors 2x ∈ [0, 1[ et f (x) = 0 − 0 = 0, si x ∈ , 1 , on a 2x ∈ [1, 2[ et f (x) = 1 − 0 = 1.
2 2
Puis f (x + 1) = E (2x + 2) − 2E (x + 1) = E (2x) + 2 − 2E (x) − 2 = f (x) , f est donc 1−périodique.
Pour x ∈ [0, 1[ , on a donc 0 ≤ E (2x) − 2E (x) ≤ 1, par 1−périodicité, on a
∀x ∈ R, 0 ≤ E (2x) − 2E (x) ≤ 1
Exercice 8.10
1. Soit f (x) = E (x) + E (−x) , la fonction f est 1−périodique car f (x + 1) = E (x + 1) + E (−x − 1) = E (x) +
1 + E (−x) − 1 = f (x) . Or si x ∈ ]0, 1[ , on a f (x) = 0 − 1 = −1 et f (0) = 0 ainsi f (x) = −1 sur R \ Z et
f (n) = 0 si n ∈ Z.
En conclusion E (−x) = −E (x) si x ∈ Z et E (−x) = −E (x) − 1 si x ∈ / Z.
2. On utilise l’indication donnée,
q−1
q−1 q−1 q−1
p p p p
E k = E (q − k) = E p−k = p (q − 1) + E −k
q q q q
k=1 k=1 k=1 k=1
Ainsi
q−1
q−1
q−1
p p p
2 E k = E k + E −k + p (q − 1)
q q q
k=1 k=1 k=1
q−1
= p (q − 1) + (−1)
k=1
= p (q − 1) − (q − 1) = (p − 1) (q − 1)
ce qui donne le résultat.
1 1 1
Exercice 8.11 Si on pose f (a) = E a + +E a− , alors f a + = 2E (a) + 1 est un nombre impair.
2 2 2
1
Ainsi f (a) = 2E a − − 1 est un entier impair !
2
Exercice
8.12 Soit f (x) = E x + 12 + E (x + 1) + E 2x + 12 − E (4x + 1). On a f (x) = E x + 12 + E (x) +
E 2x + 12 − E (4x) .. Pour x ∈ R, on a
1 1 1
f x+ = E (x + 1) + E x + + E 2x + 1 + − E (4x + 2)
2 2 2
1 1
= E (x) + E x + + E 2x + − E (4x) = f (x)
2 2
1
Ainsi f est -p&riodique. Il suffit de prouver que f = 0 sur 0, 12 . Or si x ∈ 0, 14 , on a
2
1 3 1
E (x) = 0, x + ∈ 0, =⇒ E x + =0
2 2 2
1 1
2x + ∈ [0, 1[ =⇒ E 2x + = 0 et 4x ∈ [0, 1[ =⇒ E (4x) = 0
2 2
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1. LES BASIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
Ainsi x ∈ 0, 14 =⇒
f (x) = 0.
1 1
Puis si x ∈ 4 , 2 , alors
1 3 1
E (x) = 0, x + ∈ , 1 =⇒ E x + =0
2 4 2
1 3 1
2x + ∈ 1, =⇒ E 2x + = 1 et 4x ∈ [1, 2[ =⇒ E (4x) = 1
2 2 2
d’où f (x) = 0. Conclusion f (x) = 0 sur 0, 12 et par périodicité sur R.
Exercice 8.13
Solution.
1. On a E (x) + 1 ∈ Z et E (x) ≤ x < E (x) + 1 =⇒ E (x) + 1 ≤ x + 1 < E (x) + 2. Ainsi E (x) + 1 vérifie la
caractérisation de la partie entière pour x + 1 d’où E (x) + 1 = E (x + 1) .
2. On a E (x) ≤ x ≤ y ainsi E (x) est un entier inférieur à y, il est donc inférieur à E (y).
Exercice 8.14 On a E (x) ≤ x < E (x) + 1 =⇒ −1 − E (x) < −x ≤ E (x). Si x ∈ Z alors E (x) = x et E (−x) = −x.
Si x ∈ R et x ∈
/ Z alors
Exercice 8.15 On a
2x − 1 < E (2x) ≤ 2x
x − 1 < E (x) ≤ x =⇒ −2x ≤ −2E (x) < 2 − 2x
En sommant, il vient
−1 < E (2x) − 2E (x) < 2
Mais puisque E (2x) − 2E (x) est un entier, on a 0 ≤ E (2x) − 2E (x) ≤ 1.
Autre preuve avec la périodicité, f (x) = E (2x) − 2E (x) est de période 1, nulle sur 0, 12 , égale à 1 sur 12 , 1 .
x ∈ I = ]−2, 0[
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 2. LES TECHNIQUES
L’équation est équivalente à E (2x) + 1 = E (x), sur cet intervalle, on étudie les deux courbes des fonctions f (x) =
E (2x) + 1 et g (x) = E (x) dont voici les graphes.
2 Les techniques
√ √
Exercice 8.18 Notons α = 2 + 5 et β = −2 + 5. On cherche x= α − β, or α3 − β 3 = 4 et αβ = 1. Mais
3 3
En effet
n ≤ k (n − k + 1) ⇔ n − k (n − k + 1) ≤ 0 ⇔ k2 − k(n + 1) + n ≤ 0
et les racines de P (X) = X 2 − X(n + 1) + n = 0 sont X = n et X = 1. Ainsi P (k) ≤ 0 pour 1 ≤ k ≤ n (signe d’un
trinôme à l’intérieur des racines).
De même
2 2 2
n+1 n+1 n+1
k (n − k + 1) ≤ ⇔ k (n − k + 1) − ≤ 0 ⇔ k2 − k(n + 1) + ≥0
2 2 2
2
n+1
et X 2 − X(n + 1) + = 14 (n − 2X + 1)2 ≥ 0.
2
Retenir que pour encadrer un produit de nombres positifs, on cherche le facteur le plus petit et le facteur le plus grand
(même technique que pour une somme).
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2. LES TECHNIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
Remarque : la fonction f (x) = x (n + 1 − x) représente une parabole dont la concavité est tournée vers le bas. Son
n+1 n+1
sommet est en x = , son axe x = , sur l’intervalle [1, n] , son minimum est donc f (1) = f (n) = n et son
2 2 2
n+1 n+1
maximum est f = .
2 2
1 1
2k−1 et k! sont positifs, leurs inverses sont donc tels que ≤ k−1 .
k! 2
Cnk 1 n(n − 1)(n − 2) · · · (n − k + 1)
2. ∀k ∈
2, ..., n , = ,
nk k! nk
or ∀j ∈
2, ..., k − 1 , 0 < (n − j) ≤ n donc
k−1
k−1
n(n − 1)(n − 2) · · · (n − k + 1) = (n − j) ≤ n = nk−1
j=0 j=0
Ck 1 n(n − 1)(n − 2) · · · (n − k + 1) 1 1
On en déduit que kn = k
≤ ≤ k−1 .
n k! n k! 2
n n n n
1 1 1 1 1
3. Si n ≥ 3 , 1 + = Cnk k = 1 + Cn1 + Cnk k = 2 + Cnk k
n n n n n
k=0 k=2 k=2
Cnk 1
Or ∀k ∈
2, ..., n , k
≤ k−1 donc
n 2
n n n−1 n n
1 1 1 1 1 − 12 1
Cnk ≤ = = 1 =1− ≤1
nk 2k−1 j=k−1 2 j 2 1− 2 2
k=2 k=2 k=1
On a utilisé :
q
q
q−p
1 − aq+1−p
Si q ≥ p et a = 1, ak = ap ak−p = ap aj = ap
j=k−p
j=0
1−a
k=p k=p
n
1
On en déduit que Si n ≥ 3 , 1 + ≤ 3.
n
1 2
1 1 9
On vérifie que 1 + = 2 ≤ 3, 1 + = ≤ 3.
1 2 4
Exercice 8.21 Soit y = x − E (x). On a 0 ≤ y < 1,on note i tel que E (ny) = i alors
0 ≤ i<n
E (nx) = E (nE (x) + ny) = nE (x) + i
De plus
i i+1
i ≤ ny < i + 1 ⇐⇒ ≤y<
n n
Pour 0 ≤ k ≤ n − 1 tel que i + k + 1 ≤ n on a
k k
x+ = E (x) + y +
n n
k i+k+1
=⇒ E (x) ≤ x + < E (x) + ≤ E (x) + 1
n n
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 2. LES TECHNIQUES
d’où E x + nk = E (x)
Pour 0 ≤ k ≤ n − 1 tel que i + k + 1 ≥ n + 1 ⇐⇒ i + k ≥ n,
k
E (x) + 1 ≤ x + < x + 1 ≤ E (x) + 2
n
d’où E x + nk = E (x) + 1.
Ainsi
n−1
k
E x+ = (n − i) E (x) + i (E (x) + 1) = nE (x) + i = E (nx)
n
k=0
n−1
k
Autre preuve (bien plus élégante !) : Soit f (x) = E x+ − E (nx), alors
n
k=0
n−1
n−1
1 1 k k+1
f x+ = E x+ + − E (nx + 1) = E x+ − E (nx) − 1
n n n n
k=0 k=0
n
n−1
k k
= E x+ − E (nx) − 1 = E (x + 1) + E x+ − E (nx) − 1
n n
k=1 k=1
n−1
k
0
n−1 k
= E (x) + 1 + E x+ − E (nx) − 1 = E x + + E x+ − E (nx)
n n n
k=1 k=1
n−1
k
= E x+ − E (nx) = f (x)
n
k=0
1 1
ainsi la fonction f est périodique, il suffit de prouver qu’elle est nulle sur l’intervalle 0, . Mais
n n
1 1
0≤x< 0≤x< 0 ≤ nx < 1 E x + nk = 0
n =⇒ n =⇒ =⇒
k 1 0 ≤ x + nk < 1 E (nx) = 0
0≤k ≤n−1 0≤ ≤1−
n n
d’où
1
f (x) = 0 sur 0,
n
et par périodicité on a f = 0 sur R.
Exercice 8.23 Notons M = sup A et m = inf A qui existent car A est non vide et bornée. Soit (x, y) ∈ A2 , on a
m ≤ x ≤ M et m ≤ y ≤ M, donc m − M ≤ x − y ≤ M − m, soit
|x − y| ≤ M − m
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3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
en passant au sup, on a
sup(x,y)∈A2 |x − y| ≤ M − m
(et le sup existent, car la partie B = {|x − y| , x ∈ A, y ∈ A} est non vide bornée par M − m). Reste à prouver que
M − m est bien le sup.
Soit M1 un majorant de B, alors pour tout (x, y) ∈ A2 , on a x − y ≤ |x − y| ≤ M1 =⇒ x ≤ M1 + y. Donc
∀y ∈ A, M ≤ M1 + y =⇒ ∀y ∈ A, M − M1 ≤ y
On en déduit que
M − M1 ≤ m =⇒ M − m ≤ M1
donc M − m. est bien le plus petit des majorants de B, il s’agit bien de la borne sup de B.
Exercice 8.24 Soit x ∈ R, posons n = E (x) ∈ Z et α = x − E (x) ∈ [0, 1[, ainsi x = n + α. On veut donc résoudre
Résoudre xE (x) = x2 − E (x)2 , ce qui équivaut à
α2 + nα − n2 = 0 ⇐⇒ α (n + α) = n2 ≥ 0
3 Les exotiques
α
Exercice 8.26 Notons α = 11 · · · 12, a = α+1 , b = α+2 α α+2
α+3 . Il suffit de déterminer le signe de a − b = α+1 − α+3 =
2
− (α+1)(α+3) < 0.Ainsi a < b.
Une bonne technique en Maths : Nommer les protagonistes de l’histoire, personne ne manipule des nombres à 2003
chiffres !
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 3. LES EXOTIQUES
Exercice 8.27 L’existence de n provient de la stricte croissance de la suite (un )n . On peut également l’établir en le
calculant. On veut avoir
n (2n + 1) ≤ k et k < (n + 1) (2n + 3)
1 1√ 1 1√
L’équation n (2n + 1) − k = 0, admet comme racines x1 = − + 1 + 8k et x2 = − − 1 + 8k < 0 (une des deux
4 4 4 4
racines est négative car le produit x1 x2 = −k et il est clair que x2 ≤ x1 ).
Ainsi
n (2n + 1) ≤ k ⇐⇒ x2 ≤ 0 ≤ n ≤ x1
L’équation (n + 1) (2n + 3) − k = 0 admet deux racines qui valent x1 − 1 et x2 − 1.
Ainsi
k < (n + 1) (2n + 3) ⇐⇒ n > x1 − 1
On doit donc avoir
x1 − 1 < n ≤ x1 ⇐⇒ n ≤ x1 < n + 1 ⇐⇒ n = E (x1 )
Conclusion
1 1√
n=E − + 1 + 8k
4 4
Exercice 8.28 Par l’absurde, si les trois réels a (1 − b) , b (1 − c) , c (1 − a) sont strictement supérieur à 14 , alors leur
produit vérifie a (1 − a) b (1 − b) c (1 − c) > 18 . Mais si x ∈ [0, 1] alors x (1 − x) ≤ 14 (parabole dont le somment est en
x = 12 , plus généralement on retient ce résultat ainsi : le produit de deux nombres dont la somme est constante est
maximal quand ces nombres sont égaux), donc a (1 − a) b (1 − b) c (1 − c) ≤ 18 .
1 E(nx) E(nx)
Exercice 8.29 On a nx − 1 < E(nx) ≤ nx ⇒ n − 1 < n − < ≤n⇒n−1≤E ≤ n. Mais si
(x>1) x x x
E(nx) E(nx) E(nx) E(nx)
E = n alors n ≤ et nécessairement =n⇒x= ∈Q
x x x n
Exercice 8.30 Notons un le énième terme de la suite.et f (k) le premier rang où uf (k) = k. Par exemple, f (4) = 7
k−1
k (k − 1)
car u6 = 3 et u7 = 4. Quelques minutes de réflexion suffisent pour se convaincre que f (k) = 1 + i = 1+
i=1
2
On a donc
k (k − 1) 1
2 k (k + 1) 2
Mais 1 + = 2 k − 12 + 7
8 et 1 + = 1
2 k + 12 + 7
8
2 2
Ainsi
2 2
1 1 7 1 1
un = k ⇐⇒
k− ≤n− < k+
2 2 8 2 2
2 2
1 7 1
un = k ⇐⇒ k − ≤ 2n − < k +
2 4 2
7 1 7 1
un = k ⇐⇒ 2n − − < k ≤ 2n − +
4 2 4 2
7 1
⇐⇒ k = E 2n − +
4 2
1
En conclusion un = E 2 + 2n − 74
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3. LES EXOTIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
2 2
Exercice 8.31 Avec x = y = a, on obtient a ≤ ≤ b donc a2 ≤ 2 et 2 ≤ ab. Mais avec x = y = b, il vient a ≤ ≤ b
a b
donc b2 ≥ 0 et ab ≤ 2. On en déduit que ab = 2. Puisque a et b sont entiers,on a a = 1 et b = 2. Réciproquement si
1 1 1 1 1 1
1 ≤ x ≤ 2 et 1 ≤ y ≤ 2 alors ≤ ≤ 1 et ≤ ≤ 1 d’où 1 ≤ + ≤ 2.
2 x 2 y x y
2 √
Plus généralement si on n’impose pas a et b d’être entiers, on trouve les intervalles de la forme a, où a ≤ 2.
a
Exercice 8.32 Avant tout, remarquons que, puisque E (x) ≤ x < E (x) + 1, on a 0 ≤ {x} < 1. Posons alors
x = n + {x} où n = E (x). On désire résoudre n {x} = 2005 (n + {x}) ce qui donne
2005n
{x} =
n − 2005
avec 0 ≤ {x} < 1
2005n n − 2005 + 2005 2005 20052
La fonction f (n) = = 2005 = 2005 1 + = 2005 + est supérieure à
n − 2005 n − 2005 n − 2005 n − 2005
2005
2005 pour n > 2005. Elle est décroissante sur l’intervalle ]−∞, 2005[ , puisque f − = 1 et que f (0) = 0, on
2004
2005
en déduit que n ∈ − , 0 donc ou bien
2004
n = 0, {x} = 0 et x = 0
ou bien
n = E (x) = −1
−2005 1
{x} = = −1 +
−1 − 2005 2006
1
x = −
2006
Exercice 8.33 Puisque E (x) ≤ x < E (x) + 1, on a 0 ≤ {x} < 1. On pose donc x = n + {x} où n = E (x) ∈ Z. On
désire donc résoudre n {x} = 2005 (n + {x} , ) ce qui donne
2005n
{x} = avec 0 ≤ {x} < 1
n − 2005
2005n 20052
La fonction f définie par f (n) = = 2005 + est supérieure à 2005 pour n > 2005. Elle est
n −2005 n − 2005
2005 2005
décroissante sur ]−∞, 2005[ , f − = 1 et f (0) = 0 ainsi n ∈ − , 0 . On a donc deux possibilités :
2004 2004
n = 01, {x} = 0 et x = 0
ou
n = E (x) = −1
−2005 1
{x} = = −1 +
−1 − 2005 2006
1
x = −
2006
2
n
√
√
Exercice 8.34 Dans la somme E k , on va faire des paquets de taille variable sur lesquels E k est
k=1
√
√
constant. Puisque k varie de 1 à n2 , on a k entre 1 et n et ainsi E k varie entre 1 et n. On cherche donc
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 3. LES EXOTIQUES
√
quand E k = i pour i fixé entre 1 et n. Puisque
√ √
√
E k =i≤ k<E k +1 =i+1
cela impose
i2 ≤ k < i2 + 2i + 1 ⇐⇒ i2 ≤ k ≤ i2 + 2i
2 2
√
√
Pour résumer, pour k ∈ 1 , 1 + 2 × 1 = [1, 3] , on a E k = 1 ; pour k ∈ 22 , 22 + 2 × 2 = [4, 8] , on a E k =
√
√
2 2
2 ; · · · pour k ∈ (n − 1) , (n − 1) + 2 (n − 1) on a E k = n − 1 et enfin pour k = n2 , on a E k = n.
Ceci dit, il vient donc en sommant par paquets
2
n
√ n−1
E k = n+ i (2i + 1)
k=1 i=1
n−1
n−1
= n+2 i2 + i
i=1 i=1
2
n 4n − 3n + 5
=
6
x−1 x+1 x+2 x+1 x−1 x−1 x+1
Exercice 8.35 Puisque =E +E −E , on a ∈ Z et ainsi +1 =
2 3 3 2 2 2 2
est également un entier.
Pour résumer, on a
x−1 x+1
x entier, et entiers.
2 2
Cela impose à x d’être impair.
L’équation s’écrit alors
x+1 x+2 x+1 x−1
E +E = + =x
3 3 2 2
x+1 x+2
ce qui prouve que x est entier. La fonction f définie sur Z par f (x) = E +E − x vérifie
3 3
x+3+1 x+3+2
f (x + 3) = E +E −x−3
3 3
x+1 x+2
= E +1 +E +1 −x−3
3 3
= f (x) − 1
Puisque f (0) = f (1) = f (2) = 0, on en déduit que 1 est la seule solution. En effet f est constante égale à −k sur
l’intervalle [0 + 3k, 2 + 3k] où k ∈ Z.
√
Exercice
8.36 Soit x > 0 fixé, posons n = E (x) et x = n + {x} où {x} ∈ [0, 1[ . On doit comparer E ( n) et
2
E n + {x} . Il s’agit maintenant de placer n par rapport aux carrés. Puisque la suite k k∈N est strictement
croissante, il existe un unique entier k tel que
k2 ≤ n < (k + 1)2 ⇐⇒ k2 ≤ n ≤ k2 + 2k
√
(cet entier est k = E ( n) comme on va le voir), posons alors n = k2 + m où 0 ≤ m ≤ 2k. On a alors
√ √
k ≤ n < k + 1 =⇒ E n = k
k2 ≤ n ≤ k2 + 2k
=⇒ k2 ≤ n + {x} ≤ k2 + 2k + {x} < k2 + 2k + 1
0 < {x} < 1
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4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
donc
k≤ n + {x} < k + 1 =⇒ E n + {x} = k
En conclusion, pour x ≥ 0, on a
√
E E (x) = E x
Exercice 8.37 On a
2 2
1 1
1+ 1+ − 1+ 1−
1 1 n n
= 2 2 = 2 2
un 1 1 1 1
1+ 1+ + 1+ 1− 1+ 1+ −1+ 1−
n n n n
2 2
1 1
1+ 1+ − 1+ 1−
n n
= n
4
Or
2 2
1 1 1
2
1+ 1+ − 1+ 1− = 2n + 2n + 1 − 2n2 − 2n + 1
n n n
1 2 2
= 2 (n + 1) − 2 (n + 1) + 1 − 2n − 2n + 1
n
Ainsi n n
1 1 2
= 2
2 (k + 1) − 2 (k + 1) + 1 − 2k − 2k + 1
uk 4
k=1 k=1
4 Les olympiques
3
√ 3
√
Exercice 8.38 Posons α = 3998 + 19980005 , β = 3998 − 19980005 et x = α + β.
+ β 3 = 2 × (2000 + 1998)
Alors α3 √ √ = 4 × 1999 (car 2000 + 1998 = 1999 + 1999)
et αβ = 3 39982 − 19980005 = 3 −3996 001. √
On a donc x3 = √ (α + β)3 = α3 + β 3 + 3αβ (α + β) = 7996 + 3x 3 −3996 001. Ainsi x est racine du polynôme
P (X) =√X 3 + 3 3996 001X − 7996 = 0. Ce polynôme admet une unique racine réelle. En effet sa dérivée P ′ (X) =
3
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 4. LES OLYMPIQUES
3
√ 3
√ √
Plus généralement
√ le réel x = a + b + a − b est solution de l’équation x3 + 3 3 b − a2 x − 2a = x3 + px + q où
p = 3 3 b − a2 et q = −2a.
3 3
+27q2
Réciproquement, soit l’équation x3 + px + q, posons a = −q b = a2 + p27 = 4p 108
2 et . Si ∆ = 4p3 + 27q 2 (le dis-
3 −q 4p3 +27q2 3 −q 4p3 +27q2
criminant) est positif, le nombre réel x = 2 + 108 + 2 − 108 (formule de Cardan ) est racine de
3 3
x + px + q. (En fait on peut montrer que si ∆ > 0, l’équation x + px + q n’a qu’une seule racine réelle ). Enfin
l’équation y 3 + uy 2 + vy + w se ramène à x3 + px + q en posant y = x − u3 ( et p = v − 13 u2 , q = 27
2 3
u − 13 vu + w )
Remarque 3 :
Le quatrième exercice du sujet du concours ESTP-ENSAM 1999 (Banque de notes ECRIN et ISEP) était le suivant :
Simplifier l’écriture des deux nombres réels définies par
√ √
3 √ 3 √ 3 13 + 5 17 3 −13 + 5 17
7 + 5 2 − −7 + 5 2 et −
2 2
(Nota Bene : on pourra rechercher, pour chaque cas,
une équation
du troisième degré vérifiée par ce nombre ).
√ √ √ √
3 13+5 17 3 −13+5 17
= 1 et plus généralement, pour p ≥ − 53 ,
3 3
Pour information : 7 + 5 2 − −7 + 5 2 = 2 et 2 − 2
(3p + 2) + (p + 1)2 (8p + 5) + (3p + 2) − (p + 1)2 (8p + 5) = 1
3 3
et pour p ≥ −1, (3p + 4) + (p + 1) (p + 4) + (3p + 4) − (p + 1) (p + 4)2 = 2
2
3 3
a1 + a2 + · · · + an = b1 + · · · + bn
⇐⇒ (a1 − b1 ) + · · · + (an − bn ) = 0
a21 − b21 a2 − b2n
⇔ +··· + n =0
a1 + b1 an + bn
a21 a2n b21 b2n
⇐⇒ +··· + = + ··· +
a1 + b1 an + bn a1 + b1 an + bn
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4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
n n
ai bi 1
⇔ 2 ≤ b1 + · · · + bn = (ai + bi )
a + bi
i=1 i
2 i=1
n
n
(ai − bi )2
4ai bi
⇔ (ai + bi ) − ≥0⇔ ≥0
i=1
ai + bi i=1
ai + bi
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 4. LES OLYMPIQUES
Exercice 8.45 Remarquons que E (na) + E (nb) = E (na) + E (n − na) = n + E (na) + E (−na).
Or E (na) ≤ na < E (na) + 1 =⇒ −E (na) − 1 < −na ≤ −E (na).
Mais l’inégalité de droite est stricte car sinon na = E (na) =⇒ a = E(na)
n ∈ Q.
On en déduit que E (−na) = −E (na) − 1 et E (na) + E (nb) = n − 1.
Ainsi le sens =⇒ est terminé.
Réciproquement, on a E (nc) + E (nd) ≤ nc + nd = n (c + d) ≤ E (nc) + E (nd) + 1 d’où
∀x ∈ R, x − 1 < E (x) ≤ x
On en déduit
na2 − a − 1 − na ≤ n − 1 ≤ na2 − na + 1
n a2 − a − 1 − a ≤ 0 ≤ n a2 − a − 1 + 2
Les deux égalités sont vraies pour toutes valeurs de n, ce qui impose
a2 − a − 1 = 0
(car si a2 − a + 1 > 0, lim n a2 − a − 1 − a = +∞ et si a2 − a + 1 < 0, lim n a2 − a − 1 + 2 = −∞ )
n→+∞ n→+∞
1 1√ 1 1√
Les solutions de a2 − a − 1 sont a = + 5 et a = − 5. L’une des deux valeurs est à exclure ! Mais si
2 2 2 2
1 1 √
a= − 5, on a E(aE(a)) − E(a) = 1 = 1 − 1 = 0 !
2 2
Ainsi √
1+ 5
a= est le nombre d’or
2
√
1+ 5
Existence : On suppose que a = φ = , alors a = a1 + 1 et
2
E(na) E(na)
E(aE(na)) = E + E(na) = E + E(na)
a a
√
1+ 5 E(na)
Puisque a = 2 ∈ / Q, que E(aE(na)) = E + E(na) = n − 1 + E(na) (voir exercice indiqué dans l’énoncé).
a √
2 1+ 5
Exercice : Montrer de même que ∀n ∈ N, E(na ) = E(aE(na)) + 1 ⇐⇒ a =
2
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4. LES OLYMPIQUES CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS
Exercice 8.47 On va procéder par récurrence, il est facile de le vérifier pour n = 2 (et même pour les petits valeurs
de n). En fait en regardant
√ ce
√ qui se passe pour
√ les petites valeurs de n, on comprend comment évolue la somme.
Posons f (n) = E ( n) + E ( 2 n) + · · · + E ( n n) et g (n) = E (log2 n) + E (log3 n) + · · · + E (log
√ n n). Lorsque l’on
passe de n à n + 1, f (n + 1) et g (n + 1) contiennent un terme de plus. Dans f , il s’agit de E n+1 n + 1 et dans g de
√ 1 ln x
E logn+1 (n + 1) . On peut facilement montrer que n n < 2 (étudier la fonction x x = e x qui admet un maximun
1 1
en x = e, donc x x ≤ e e ≃ 1, 44), quant à lnn (n) , cela vaut 1 ! Les deux termes supplèmentaires on donc une partie
entière égale à 1.
Reste les n termes que l’on a modifiés. En réalité, ces termes sont toujours égaux, sauf lorsque n + 1 est une puissance
k-ième. Si n + 1 n’est pas une puissance parfaite, i.e. ne s’écrit pas sous la forme ab avec a et b entiers (nécessairement
inférieur à n), alors pour tout k entre 2 et n, on a
√ √
E k n = E k n+1
E (logk (n)) = E (logk (n + 1))
En effet,
√ √
E k
n = p ⇐⇒ p ≤ k n < p + 1 ⇐⇒ n ∈ pk ≤ n < (p + 1)k
ln n
E (logk (n)) = p ⇐⇒ p ≤ < p + 1 ⇐⇒ kp ≤ n < k(p+1)
ln k
√ √
Donc E ( k n) compte le nombre de puissance k−ième strictement inférieure à n ( 0 exclus), par exemple E 3 56 = 3,
et les puissances troisièmes sont 1, 8, 27, 64, · · · il n’y en a que 3 inférieures à 56. Quand à E (logk (n)) , cela compte
le nombre de puissances de k inférieures à n. Si n + 1 est une puissance parfaite, n + 1 = ab (avec a et b inférieur
√ à n
d
nécessairement)
√ pour chaque diviseur d (différent de 1) de b, on a gagné une puissance d − ième, donc E n + 1 =
E ( d n) + 1, ainsi
f (n + 1) = f (n) + 1 + 1
d|b
d =1
De la même manière, pour chaque diviseur d = 1 de b, on gagne une puissance nouvelle dans g (n + 1) . Cette puissance
d
b
est a d = ab , donc E log b (n + 1) = E log b (n) + 1. On a donc gagné autant dans g (n + 1) que dans
ad ad
f (n + 1) et ainsi f (n + 1) = g (n + 1) dans tous les cas.
Pour comprendre, prenons un exemple, si n = 610 − 1, alors n + 1 = 610 . Les diviseurs de 10 sont 2, 5 et 10. On a
√
E 610 − 1 = 7775 et E 610 = 7776
√
5 5
E 610 − 1 = 35 et E 610 = 36
√
10 10
E 610 − 1 = 5 et E 610 = 6
E log65 610 − 1 = 1 et E log65 610 = 2
E log62 610 − 1 = 4 et E log62 610 = 5
E log61 610 − 1 = 9 et E log61 610 = 10
(Exercice : calculer à la main, E log65 610 , E log62 610 et E log61 610 ).
Exercice 8.48
k−1
n
n−i
1. Posons f (n) = E − , fonction définie sur Z (qui est définie à k fixé). Cette fonction est
i=0
k k
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CHAPITRE 8. NOMBRES RÉELS 4. LES OLYMPIQUES
k−1
n+k−i
n+k
f (n + k) = E −
i=0
k k
k−1
n n−i
= E +1 − −1
i=0
k k
n
k−1
n−i
= E +1− − 1 = f (n)
i=0
k k
On veut prouver que f est nulle sur Z, il suffit de l’évaluer pour n = 0, 1, · · · , k − 1. Mais si 0 ≤ n ≤ k − 1, on
n
n n − i
k−1
a 0 ≤ < 1 donc E = 0 donc f (n) = − = 0 car un des facteurs est nul ( n est compris entre
k k i=0
k
0 et k − 1, donc i prend la valeur n).
Autre preuve : Si n ∈ Z, on effectue la division euclidienne de n par k, on a n = kp+r où 0 ≤ r ≤ k −1. Alors
n r
n n−r
n n − i
= p + donc E = p et = p donc pour i = r le terme E − est nul et par conséquent le
k k k k k k
produit aussi.
2. Si on développe f (n) , on obtient le résultat demandé. Par exemple avec k = 2, on a
1
n 2 (2n − 1)
n n (n − 1)
n n−i
E − =E − E +
i=0
2 2 2 2 2 4
Soit
n 2 (2n − 1)
n n (n − 1)
E = E −
2 2 2 4
Pour k = 3, on obtient
n 3
n 2 2
3n − 6n + 2 n n (n − 1) (n − 2)
E = (n − 1) E − E +
3 3 9 3 27
—23/23— G´
H
- E
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