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On place une plaque de zinc dans une solution de sulfate de cuivre

Après quelques minutes Zn(s)

Après quelques minutes Cu(s)

(Cu2+ ,SO42-)

(Zn2+ ,SO42-)

Et une plaque de cuivre dans une solution de sulfate de zinc


Après quelques minutes
La solution de sulfate de cuivre II (Cu2+ , SO42-) initialement bleue devient quasiment
incolore.
La partie émergée de plaque change de couleur: elle prend par endroit une couleur orangée
qui rappelle celle du cuivre orangé
Pour la deuxième bécher un qu’une observation

C’est une réaction d’oxyde réduction :

Il y a eu un transfert d’électrons direct entre les atomes de zinc de la lame et les ions cuivre II de
la solution selon les demi-réactions suivantes :

Zn(s)  2e  Zn(aq)


2
oxydation
Zn2+
2
Cu(aq)  2e  Cu(s) Réduction
La réaction se déroule localement à coté de la
phase solide (phase immobile) Cu2+

Pour la première demie équation l’élément de


zinc se transforme d’une phase immobile (solide) à une phase mobile (aqueuse)

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L’inverse pour la deuxième demie équation l’élément de cuivre se transforme d’une phase
mobile (aqueuse) à une phase immobile (solide)

L’application du critère d’évolution spontanée permet de connaître le sens de la transformation


chimique et rend compte de ce qui est observé. Le quotient de réaction à l’état final est calculé et
comparé à la constante d’équilibre.

Lorsque l'on met en contact l'oxydant d'un couple et le réducteur d’un autre couple, une
transformation chimique peut avoir lieu Il y a alors transfert direct d'électrons entre les deux
espèces chimiques.

Tout à fait normale, la première étape d’une réaction chimique c’est le contacte entre les réactifs,
de plus l’oxydation et la réduction deux processus simultanés

Est qu’on peut imaginer un transfert indirect d’électrons ?

Transformation chimique entre des réactifs séparés ?

Transfert à distance d’électrons ?

A distance c.-à-d. À travers un milieu, le milieu doit être conducteur,

Si oui, qu’il l’intérêt d’un transfert à distance ?

Dans un premier récipient, on verse une solution de sulfate de zinc (Cu2+ , SO42-) et on y plonge

12,50

Cu(s) Zn(s)
+ -
(K ,Cl )

(Zn2+ ,SO42-)
( Cu2+ ,SO42-)

une lame de zinc décapée. Dans un second récipient, on procède de la même manière avec du
sulfate de cuivre (Cu2+ ,SO42-) et une lame de cuivre. Chaque récipient et son contenu est

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désigné sous le terme de demi-pile. Chaque lame métallique constitue une électrode.
On remplit un tube en U avec une solution de chlorure de potassium (K+ ,Cl-). Cela forme un
pont électrolytique ou pont salin. On plonge une extrémité du U dans le premier récipient, et
l’autre dans le second.
la borne COM du milliampèremètre étant reliée à la plaque de zinc.
Lors de la fermeture du circuit nous constatons qu’un courant circule de la plaque de cuivre vers
la plaque de zinc.
Au bout d’un temps suffisamment long, nous constatons un dépôt de cuivre sur la plaque de
cuivre alors que l’épaisseur de la plaque de zinc a diminué.
En remplaçant l’ensemble milliampèremètre-résistance par un voltmètre électronique, il est
possible de mesurer une tension U ≈ 1,1 V, on vient de fabriquer une pile électrique, la pile
Daniell.

Le courant traverse l'ampèremètre en allant de la plaque de cuivre vers la plaque de zinc: les
parties métalliques du circuit sont parcourues par des électrons qui se déplacent en sens inverse
du sens du courant.
D'où proviennent ces électrons ?
La réaction libérant des électrons que l'on peut envisager au niveau de la plaque de zinc est
l'oxydation du zinc métallique selon :

Zn(s) → Zn2+(aq) + 2e- -


- e
Qu'advient-il des électrons qui e
arrivent dans la plaque de cuivre ? I I
Les électrons, n'existant pas en
solution aqueuse et ne pouvant pas - Cl
-
+
s'accumuler dans la plaque, sont Zn
+ + Cu
consommés à l'interface métal- K K
solution par la réduction des ions
cuivre (II) en cuivre métallique : -
Cl
Cu2+(aq) + 2e- → Cu(s)
Il y a donc eu transfert d'électrons
entre le zinc métallique et les ions SO42-
Zn2+ Cu2+
cuivre (II) de façon indirecte par
l'intermédiaire du circuit extérieur. Sens de déplacement des différents porteurs de charges
Le bilan de ce transfert peut s'établir
en prenant en compte simultanément les réactions d'oxydation et de réduction :

Cu2+(aq) + Zn(s) →Cu2+(aq) + Cu(s)


Évolution spontanée de ce système se fait dans le sens direct de l'équation ci-dessus. C'est le
même sens d'évolution que celui de l’expérience 1.

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Le dispositif étudié est un générateur électrique appelé pile électrochimique Connaissant le sens
du courant et donc le sens des électrons, il est possible de définir la nature des pôles de la pile et
les équations des réactions qui s’y déroulent.
. Cette pile résulte de l’association par un pont salin des deux demi piles formées à partir des
couples Cu2+/Cu et Zn2+/Zn .
La plaque de zinc siège d’une oxydation est appelée anode c’est le pôle négatif.
La plaque de cuivre ou s’effectue une réduction est la cathode c’est le pôle positif.

Une pile est un dispositif électrochimique qui convertit l'énergie chimique en énergie
électrique grâce à un transfert indirect d’électrons par une réaction chimique d'oxydoréduction.

La pile est constituée de l'assemblage de deux compartiments deux demi-piles:

L’un constitue le pôle + de la pile, l'autre le pôle -.

Demi-pile et électrode
Une demi-pile est l’ensemble constitué par les deux espèces Ox et Red d’un couple rédox et
un électrolyte en contact avec un conducteur. Le conducteur peut être l’une des espèces Ox
ou Red du couple considéré ; les deux espèces constituant le couple rédox peuvent être des
solides, des gaz ou des espèces dissoutes dans l’électrolyte.

Exemples :
•Lame d’argent plongeant dans une solution de nitrate d’argent (couple Ag+/Ag).
•Fil de platine plongeant dans une solution contenant des ions Fe3+ et des ions Fe2+(couple
Fe3+/ Fe2+).
•Lame de platine platiné (c’est-à-dire recouvert de platine pulvérulent) plongeant
dans une solution d’acide chlorhydrique dans laquelle barbote du dihydrogène (couple H3O+/
H2 (g)).
On appelle électrode, le conducteur assurant la jonction avec le circuit extérieur.
Par extension, certaines demi-piles sont aussi appelées électrodes ;

Par définition :
RéduCtion OxydAtion
Une électrode siège d’une oxydation est une anode. a n
t o
Page 4 sur 7 h d
o e
d
e
Une électrode siège d’une réduction est une cathode.

Pont salin

Les compartiments sont liés par un séparateur permettant le transport des ions (paroi poreuse ou
pont salin ou une bande papier filtre imbibé avec l’une des solutions électrolytiques).

Le pont salin sert

 à fermer le circuit, ce qui permet la circulation du courant


 à maintenir l’électroneutralité au sein des demi-piles

Il permet le transport des charges d'une demi-pile à l'autre, grâce à la migration des ions. Ainsi,
les cations du pont salin migrent-ils vers la cathode et les anions vers l'anode pour compenser
les déficits de charge dus à l'arrivée d'électrons à la cathode et à leur départ de l'anode.
Ces ions sont partiellement remplacés par ceux contenus dans les deux demi-piles.

La tension mesurée aux bornes de la pile avec un voltmètre électronique est égale sa force

électromotrice (f.é.m), E=1,1V pour la pile de Danielle

Schéma conventionnel d’une pile

La pile constituée des couples Mn’+(aq)/M’(s) à la cathode et Mn+(aq)/M(s) à l’anode est schématisée
selon la convention suivante :

- M(s) / Mn+(aq) || M’n’+(aq) / M’(s) +

le double trait symbolisant le pont salin. On remarque que ce sont les électrodes qui apparaissent
aux extrémités de la schématisation.

Exemple : la pile Daniell a pour schéma conventionnel

- Zn(s)/Zn2+(aq) || Cu2+(aq)/Cu(s) +

Remarque : le schéma conventionnel de la pile précise la nature des électrodes et des


électrolytes, même inertes. Par exemple, pour la pile Leclanché dont l’électrode de carbone est
inerte, nous écrirons

- Zn(s)/ZnCl2(gel),NH4Cl(gel) || NH4Cl(gel),MnO2(s)/C(s) +

Au cours de son fonctionnement, une pile est un système hors d’équilibre : elle constitue un
système chimique en évolution. La réaction d’oxydoréduction dont elle est le siège est spontanée
: la pile tend alors vers un état d’équilibre qui est atteint lorsqu’elle est usée. L’application du
critère d’évolution spontanée montre, la pile fonctionne ainsi jusqu’à ce qu’un équilibre soit
atteint

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La pile usée ne débite plus dès que la réaction dont elle est le siège s’arrête. Le système n’évolue
alors plus, puisqu’il a atteint un état d’équilibre.

Si on suppose que N électrons traversent une section droite S d’un fil conducteur en une durée
Δt, l’intensité constante d’un courant électrique continu est définie comme un débit de charges
(correspondant à un débit d’électrons de charge unitaire e), On définit la quantité d’électricité qui
traverse la section S en une durée Δt par Q = N e

Par conséquent, Q = I Δt Cette quantité d’électricité est débitée par le générateur.

Les N électrons étant transférés entre les deux demi-piles, on a N = n(e–) × NA

Avec n(e–) la quantité de matière des électrons traversent en une durée Δt

Et NA nombre d’Avogadro Donc Q = n(e– ) × NA × e

Le produit NA × e est une constante appelée le faraday, notée F. C’est la charge, en valeur
absolue, d’une mole d’électrons : 1 F = NA × e = 9,65.104 C.mol -1

En égalant les deux expressions de la quantité d’électricité Q, on trouve l’expression de


Q n(e  )  F
l’intensité moyenne du courant débité,  I 
t t

Le tableau d’évolution du système chimique étudié permet de trouver une relation entre
l’intensité I, les quantités de matière des espèces formées ou consommées et la durée de
fonctionnement Δt.

Les électrons sont transférés au fur et à mesure du fonctionnement de la pile. Cependant, on


raisonne sur un état initial hypothétique – correspondant à l’état final – pour lequel les électrons
sont transférés en une seule fois.

Exemple : on laisse débiter une pile Daniell dans un conducteur ohmique pendant Δt ; l’intensité
I du courant mesuré est constante. Nous travaillons avec un volume V1 d’une solution de sulfate
de cuivre(II) de concentration C1 , et un volume V2=V1 d’une solution de sulfate de zinc de
concentration C2 .

Tableau d’avancement de la réaction

Equation 2e-
Cu 2 ( aq )  Zn (s)  Zn 2 ( aq )  Cu (s) Transféré
État initial C1V1 n1 C2V2 n2 0

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t0
État C1V1-x n1-x C2V2+x n2+x 2x
intermédiaire
État final C1V1-xf n1- xf C :2V2+x n2+ xf 2 xf
t  tf

Au bout Δt=t-0 :

ΔnCu =x la quantité de matière de cuivre formé est égale à x et la masse de l’électrode de cuivre
a augmenté de ΔmCu = x × M(Cu).

ΔnZn=x la quantité de matière de zinc consommée et la masse de l’électrode de zinc a


diminué de Δm = x × M(Zn).

ΔnCu2+=x la quantité de matière de Cu2+ consommée, ΔnZn2+=x la quantité de matière de Zn2+


formé

La quantité de matière d’électrons transférés de l’électrode de cuivre à celle de zinc s’écrit n(e–)= 2 x

D’après la définition de l’intensité I du courant débité par la pile :

N Q I  t
n(e  )  2  x  2  n Cu  2  n Zn  2  n Cu 2  2  n n   
Zn 2 NA F F

La pile atteint son état d’équilibre lorsqu’elle est usée. La quantité de matière d’électrons
transférés spontanément de l’anode à la cathode est notée n(e–)max.

On note Qmax la quantité d’électricité maximale débitée dans le circuit pendant toute la « durée
de vie » Δtmax de la pile.

N max Qmax I  tmax


Qmax est calculée à partir des deux relations suivantes, n(e  ) max   
NA F F

Travail à la maison

a. Piles salines et alcalines

b. Piles à combustible

c. Accumulateurs

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