Chapitre Cours de Mathématiques Spéciales

Calcul intégral

3 Intégrale généralisée convergente

Objectifs
Les objectifs de ce chapitre sont les suivants :
+ Se familiariser avec la notion de convergence d’une intégrale
et l’intégrabilité d’une fonction sur un intervalle.
+ Prouver la convergence d’une intégrale.
+ Connaître les critères d’intégrabilité d’une fonction continue
par morceaux.
+ Calculer certaines intégrales convergentes.
+ Étudier des exemples classiques.

Mr. Moussa Faress

Pr. Mathématiques Supérieures
CPGE de Meknès

Année Scolaire : 2021-2022

1 - Intégration sur [ a, +∞[.
Soit a un réel fixé. Une fonction f continue par morceaux sur I = [ a, +∞[ à valeurs dans K, a bien une
Z x
intégrale sur [ a, x] et F : x 7−→ F ( x) = f (t)dt est bien définie. Il est naturel de se demander si F ( x) admet
a
une limite quand x tend vers +∞.

Définition .1. Intégrale convergente

Z x
◦ Si la fonction x 7→ f (t)dt admet une limite finie en +∞, on dit que f admet une intégrale im-
a
propre (ou généralisée) convergente sur [ a, +∞[.
Z +∞ Z Z +∞
◦ Cette limite est notée f (t)dt ou f (t)dt et on dit que f (t)dt est une intégrale im-
a [ a,+∞[ a
propre (ou généralisée) convergente.
Z +∞
◦ Dans le cas contraire , on dit que f (t)dt est une intégrale impropre divergente.
a

Proposition .1. Exemples de référence

Z +∞ Z +∞
−λt 1
→ Soit λ un réel. e dt converge ⇐⇒ λ > 0, et dans ce cas on a : eλt dt =
0 0 λ
Z +∞ Z +∞
1 1 1
→ Soit α un réel. dt converge ⇐⇒ α > 1, et dans ce cas on a : dt =
1 tα 1 tα α−1

Par passage à la limite des propriétés connues de l’intégrale sur le segment [ a, x], il vient :

Proposition .2. Premières propriétés

Z +∞ Z +∞
→ Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, K) et c ∈ [ a, +∞[ : f (t)dt converge ⇐⇒ f (t)dt converge.
a c
Z +∞ Z c Z +∞
Dans ce cas on a : f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt.
a a c
Z +∞ Z +∞
→ Soit f et g de C M ([ a, +∞[, K) et α ∈ K . Si les intégrales f (t)dt et g(t)dt sont convergentes
Z +∞ a a

alors l’intégrale (α f (t) + g(t))dt est convergente et on a :

a Z +∞ Z +∞ Z +∞
(α f (t) + g(t))dt = α f (t)dt + g(t)dt.
a a a
Z +∞ Z +∞
→ Soit f et g de C M ([ a, +∞[, R) telles que les intégrales f (t)dt et g(t)dt convergent, alors :
Z +∞ a Z +∞ a Z +∞
f > 0 =⇒ f (t)dt > 0 et f > g =⇒ f (t)dt > g(t)dt.
a a a
Z +∞ Z +∞
→ Soit f ∈ C([ a, +∞[, R+ ) telle que f (t)dt est convergente , alors : f (t)dt = 0 ⇐⇒ f = 0.
a a
Z +∞
→ Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, K) telle que l’intégrale f (t)dt est convergente. Alors :
Z +∞ a
∞
f (t)dt := [ F (t)]+
a = ( lim F ( x)) − F ( a) où F est une primitive de f sur [ a, +∞[. De plus
a x→+∞
toutes les techniques de calcul vues pour les intégrales propres sont encore valables sous condition
de convergence.

Mr. Faress Moussa -1- M.P. 21-22

 Définition .2. Convergence absolue
Z +∞
Soit f ∈ C([ a, +∞[, K). On dit que l’intégrale f (t)dt converge absolument (ou absolument conver-
Z +∞ a

gente) si l’intégrale | f (t)| dt est convergente. Dans ce cas, on dit que f est intégrable sur [ a, +∞[.
a

Exemples : ,→ t 7−→ e−αt intégrable au voisinage de +∞ ⇐⇒ α > 0.

1
,→ t 7−→ intégrable au voisinage de +∞ ⇐⇒ α > 1.
tα

Théorème .1. C.V.A =⇒ C.V

Z +∞
Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, K). Si l’intégrale f (t)dt est absolument convergente alors elle est convergente
 Z +∞  Z +∞ a
 
et on a :  f (t)dt 6 | f (t)| dt dite inégalité de la moyenne.
a a

Z +∞
sin t
Remarques : 1/ La convergence n’entraîne pas la convergence absolue. dt est convergente et
0 t
n’est pas absolument convergente.
Z +∞ Z +∞ Z +∞
2/ Si f (t)dt et g(t)dt sont absolument convergentes alors (α f (t) + g(t))dt
a a a
est absolument convergente. (α ∈ K).

Définition .3. Intégrale semi-convergente

Z +∞
Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, K) . On dit que l’intégrale f (t)dt est semi-convergente si elle est convergente
a
et n’est pas absolument convergente.

2 - Critères d’intégrabilité sur [ a, +∞[.

Proposition .3. C.N.S

Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, R) positive , alors :
Z +∞ Z x
 f (t)dt converge ⇐⇒ x 7−→ f (t)dt est majorée sur [ a, +∞[.
a a Z x
 t 7→ f (t) est intégrable sur [ a, +∞[⇐⇒ x 7−→ f (t)dt est majorée sur [ a, b[.
a

Proposition .4. Convergence et relation d’ordre

Soient g ∈ C M ([ a, +∞[, R+ ) et f ∈ C M ([ a, +∞[, K) telles que | f | 6 g sur un voisinage de +∞ . Alors :

Z +∞ Z +∞
 Si g(t)dt est convergente alors f (t)dt est absolument convergente (donc convergente) .
a a
 Si g est intégrable sur [ a, +∞[ alors f est aussi intégrable sur [ a, +∞[.

M.P. 21-22 -2- Intégrales généralisées

 Théorème .2. Convergence et ”O”, ”o”
 
Soit f ∈ C M ([ a, +∞[, K) et g ∈ C M ([ a, +∞[, R ) telles que f = O ( g)
+
resp. f = o ( g) , alors :
+∞ +∞
Z +∞ Z +∞
• La convergence de l’intégrale g(t)dt entraîne la convergence absolue de l’intégrale f (t)dt
a a
(et donc sa convergence).
• Si g est intégrable sur [ a, +∞[ il en est de même pour f .

Proposition .5. Règle tα f (t) au voisinage de +∞

Soit a > 0 et f : [ a, +∞[−→ R continue par morceaux.
Z +∞
→ S’il existe α > 1 tel que lim tα f (t) est finie,alors f (t)dt est absolument convergente et donc
t→+∞ a
f est intégrable sur [ a, +∞[.
Z +∞
→ S’il existe α 6 1 tel que lim tα f (t) = ±∞ alors f (t)dt est divergente.
t→+∞ a

Théorème .3. Convergence et équivalence

Soient f et g de C M ([ a, +∞[, R+ ) telles que f ∼ g. Alors :

+∞
Z +∞ Z +∞
• Les deux intégrales g(t)dt et f (t)dt ont la même nature .
a a
• f est intégrable sur [ a, +∞[⇐⇒ g est intégrable sur [ a, +∞[.

3 - Intégration sur ]0, a].

Soit a un réel fixé. Une fonction f continue par morceaux sur ]0, a] à valeurs dans K , a bien une intégrale
Z a
sur [ x, a] et F : x 7−→ F ( x) = f (t)dt est bien définie. Il est naturel de se demander si F ( x) admet une limite
x
quand x tend vers 0.

Définition .4. Intégrale convergente

Z a
◦ Si la fonction x 7→ f (t)dt admet une limite finie en 0, on dit que f admet une intégrale impropre
x
(ou généralisée) convergente sur ]0, a].
Z a Z Z a
◦ Cette limite est notée f (t)dt ou f (t)dt et on dit que f (t)dt est une intégrale impropre (ou
0 ]0,a] 0
généralisée) convergente.
Z a
◦ Dans le cas contraire , on dit que f (t)dt est une intégrale impropre divergente.
0

Proposition .6. Exemples de référence

Z 1
→ ln(t)dt est convergente est égale à −1.
0
Z 1 Z 1
1 1 1
→ dt converge ⇐⇒ Re(α ) < 1, et dans ce cas on a : dt =
0 tα 0 tα 1 −α

Mr. Faress Moussa -3- M.P. 21-22

 Proposition .7. Premier pas
Z a
Soit f ∈ C M (]0, a], K).Si la fonction f possède une limite finie en 0 alors f (t)dt est convergente.
0

Remarque : Les propriétés des intégrales convergentes, la convergence absolue et ses propriétés, fonc-
tions intégrables, et les critères de convergences vus pour les fonctions continues par mor-
ceaux sur un intervalle de la forme [ a, +∞[ sont les "mêmes" ici il suffit de remplacer [ a, +∞[
par ]0, a] sauf le résultat suivant :

Proposition .8. Règle tα f (t) au voisinage de 0

Soit a > 0 et f :]0, a] −→ R continue par morceaux.
Z a
→ S’il existe α < 1 tel que lim tα f (t) est finie, alors f (t)dt est absolument convergente et donc f est
t→0 0
intégrable sur ]0, a].
Z a
→ S’il existe α > 1 tel que lim t f (t) = ±∞ alors
α
f (t)dt est divergente.
t→0 0

4 - Intégration sur un intervalle quelconque.

Définition .5. Intégrabilité sur ]0, +∞[

Soit f ∈ C M (]0, +∞[, K).
◦ On dit que f admet une intégrale impropre (ou généralisée) convergente sur ]0, +∞[ s’il existe a ∈
Z a Z +∞
]0, ∞[ tel que les deux intégrales f (t)dt et f (t)dt sont convergentes.
0 a
Z +∞ Z a Z +∞
◦ Dans ce cas on pose : f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
0 0 a
Z +∞
◦ Dans le cas contraire , on dit que f (t)dt est une intégrale impropre divergente.
0

Z +∞
Remarque : f (t)dt est convergente si et seulement si il existe a et b de ]0, +∞[ tels que les deux inté-
0 Z a Z +∞
grales f (t)dt et f (t)dt sont convergentes
0 b

Définition .6. Intervalle semi-ouvert à droite

Soit f ∈ C M ([ a, b[, K) où −∞ < a < b 6 +∞ .
Z x
◦ Si la fonction x 7→ f (t)dt admet une limite finie en b, on dit que f admet une intégrale impropre
a
(ou généralisée) convergente sur [ a, b[.
Z b Z Z b
◦ Cette limite est notée f (t)dt ou f (t)dt et on dit que f (t)dt est une intégrale impropre (ou
a [ a,b[ a
généralisée) convergente.
Z b
◦ Dans le cas contraire , on dit que f (t)dt est une intégrale impropre divergente.
a

M.P. 21-22 -4- Intégrales généralisées

 Définition .7. Intervalle semi-ouvert à gauche
Soit f ∈ C M (] a, b], K) où −∞ 6 a < b < +∞ .
Z b
◦ Si la fonction x 7→ f (t)dt admet une limite finie en a, on dit que f admet une intégrale impropre
x
(ou généralisée) convergente sur ] a, b].
Z b Z Z b
◦ Cette limite est notée f (t)dt ou f (t)dt et on dit que f (t)dt est une intégrale impropre (ou
a ] a,b] a
généralisée) convergente.
Z b
◦ Dans le cas contraire , on dit que f (t)dt est une intégrale impropre divergente.
a

Définition .8. Intervalles ouverts

Z b
Soit a et b de R avec a < b et f ∈ C M (] a, b[, K). On dit que l’intégrale f (t)dt est convergente s’il existe
Z c Z b a

c ∈] a, b[ tel que les deux intégrales f (t)dt et f (t)dt soient convergentes.

Z c Z b a c

Dans ce cas f (t)dt + f (t)dt ne dépend pas du choix de c, appelée intégrale de f sur ] a, b[ . On
Z b a Z c c Z b
note : f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
a a c

Remarque : Pour les propriétés des ces intégrales voir celles vues dans le premier et le deuxième para-
graphe.
5 - Calcul d’intégrales impropres.
Proposition .9. Fonctions primitives
Z b
Soit f ∈ C M ([ a, b[, K) et F une primitive de f sur [ a, b[. Si lim F ( x) existe et finie alors f (t)dt est
x→b a
convergente et on a :
Z b
f (t)dt = lim F ( x) − F ( a) notée [ F ( x)]ba
a x→b

Exercice .1.
Ennoncer le résultat pour des fonctions définies sur ] a, b] et ] a, b[.

Proposition .10. Intégration par parties

Z b Z b
1
Soit f , g ∈ C M ([ a, b[, K). On a : f (t) g0 (t)dt = [ f (t) g(t)]ba − f 0 (t) g(t)dt.
a a

Exercice .2.
Ennoncer le résultat pour des fonctions définies sur ] a, b] et ] a, b[.

Mr. Faress Moussa -5- M.P. 21-22

 Proposition .11. Changement de variables

Soit f ∈ C M ( I, K) et ϕ un C 1 −difféomorphisme d’un intervalle J vers I. On a :

Z b Z d
f ( x)dx = f (ϕ(t)).ϕ0 (t)dt
a c
I l’un des intervalles [ a, b[, ] a, b] ,] a, b[ et J l’un des intervalles [c, d[, ]c, d] ,]c, d[

Méthode Méthodes d’étude d’intégrabilité d’une fonction

Pour montrer que f : I → C est intégrable :

— On commence par identifier les problèmes : discontinuité de f , ou bien intervalle non borné.
— On explique qu’en-dehors de ces points particuliers, f est continue (ce qui permet également d’établir
l’existence des intégrales sur un segment, le cas échéant).
— On traite les points à problèmes :
Si I est borné on écrit I =] a, b] par exemple (ou I = [ a, b[, ou encore I =] a, b[ selon les discontinuités...
et parfois il faut découper car une discontinuité est à l’intérieur, alors I = [ a, c[∪]c, b]...).
— Si f admet un prolongement par continuité en a, alors f est intégrable en a. Cela se voit en
regardant si lim f ( x) existe et est finie.
x→ a+
— Si f n’admet pas de tel prolongement, alors on compare avec une fonction connue, en majo-
rant la valeur absolue ou le module de f : | f ( x)| 6 ψ( x) ∀ x ∈] a, b] avec ψ intégrable (par
exemple, Riemann ou Bertrand à redémontrer). Il faut que f diverge assez lentement .
Si I n’est pas borné alors on regarde un [ a, +∞[ et on compare en l’infini avec une fonction intégrable
selon la même méthode. Il faut que f décroisse assez vite .

5.1 - Exercices d’applications .

Exercice .3. Utilisation d’une I.P.P

Justifier la convergence des intégrales suivantes et les calculer.
Z +∞ Z +∞ 
ln 1 − t2
 Z 1

2 −t 1
A= t e dt ; B ln 1 + 2 dt ; C = dt.
0 0 t 0 t2

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .4. Avec des changements de variables

Justifier la convergence des intégrales suivantes et les calculer (utiliser le changement de variables indi-
qué).
Z +∞
dt
Z +∞ √
− t
√ Z 1
ln(t) √
A= , u = et ; B = e dt, u = t; C = √ dt, u = t.
0 ( et + 1 ) ( e−t + 1 ) 0 0 t

M.P. 21-22 -6- Intégrales généralisées

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .5. Fonction Gamma (à savoir refaire sans hésitation)

Z +∞
Soit Γ la fonction définie par : Γ( x) = t x−1 e−t dt .
0
1/ Donner l’ensemble de définition de la fonction Γ .
2/ Montrer que pour tout x > 0 : Γ( x + 1) = xΓ( x) .
3/ Calculer Γ(n) pour n ∈ N∗ .

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .6. Extrait du Concours Centrale 2012

e−xt
1/ Soit x > 0 . Montrer que t 7−→ est intégrable sur [1, +∞[ et qu’on a les inégalités suivantes :
t Z +∞ − xt
e 1
06 dt 6 .
1 t x
− t
e −e − xt
2/ Pour x > 0, calculer la limite suivante : lim .
t→0
t>0
t
e−t − e−xt
3/ Déduire que t 7−→ est intégrable sur [0, +∞[.
t

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .7. Extrait de Concours CNC 2009

2
1/ Montrer que x 7−→ e−x est intégrable sur [0, +∞[.
Z +∞ − xt2
e
2/ Montrer que f ( x) = dt est bien définie pour tout réel x > 0.
1 + t2 0
3/ Calculer f (0) et vérifier que f est décroissante sur [0, +∞[.
4/ Soit x ∈ [0, +∞[.
Z +∞ 2
1 − e−t
a) Justifier que dt est convergente.
0 t2 
Z +∞ e−xt2 − 1  √ Z +∞ 1 − e−t2
b) Montrer que  dt 6 x dt
 
 0 1 + t2  0 t2
c) En déduire que f est continue en 0.

Mr. Faress Moussa -7- M.P. 21-22

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .8.
Z +∞ Z +∞
1 1
1/ Montrer l’existence des intégrales : A = √ dx et B= dx.
2−1 x2 + 2x + 3 0 x2 + 3x + 2
2/ Calculer A et B.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .9.
Z +∞ Z 1
ln( x)
Montrer l’existence et calculer les intégrales suivantes : C = dx et D= ln( x) dx.
1 x2 0

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .10.

x ln( x)
1/ Montrer que x 7−→ est intégrable sur ]0, +∞[.
(1 + x2 )2
Z +∞
1 x ln( x)
2/ En posant x = donner la valeur de dx .
u 0 ( 1 + x2 )2

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .11.
Z +∞ √
x
1/ Montrer que l’intégrale I = dx est convergente.
0 (1 + x)2
2/ Calculer I en posant x = t2 , puis à l’aide d’une intégration par parties.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

M.P. 21-22 -8- Intégrales généralisées

 Exercice .12.
eix
Étant donné α ∈ R∗+ , soit f : x 7−→ .
xα
1/ Étudier l’intégrabilité de f sur [1, +∞[.
Z +∞
2/ Montrer que pour 0 < α 6 1, l’intégrale impropre f ( x)dx est semi-convergente (Faire une
1
intégration par parties).

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .13. Intégrales de Bertrand

Étudier l’intégrabilité de x 7−→ xα |ln x|β sur ]0, 1[ et ]1, +∞[, où α, β des paramètres réels.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .14. Intégrale de Direchlet

Z +∞
sin(t)
1/ Montrer que dt est convergente.
t 0
Z +∞
sin(t)
2/ Montrer que dt n’est pas absolument convergente.
0 t
1 − cos 2t
Méthode 1 : Prouver que, pour tout t ∈ R, | sin t| > . En déduire le résultat.
2
Z (k+1)π Z π
| sin t| 1
Méthode 2 : Prouver que, pour tout k ∈ N : dt > | sin t|dt. Retrou-
kπ t (k + 1)π 0
ver alors le résultat.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Exercice .15. Un contre-exemple à retenir

Z +∞ Z +∞
sin(t) cos(t)
1/ Soit α > 0. Montrer que dt converge. En déduire que
dt converge.
1 tα +1 1 tα
Z +∞ Z +∞ 
cos2 (t)

2 sin(t) 
2/ Montrer que dt diverge (linéariser sin (t)). En déduire que  t  dt diverge.

1 t 1
cos(t) cos(t) cos2 (t)
3/ Vérifier que quand t → +∞, √ ∼ √ + .
t t t
Z +∞ Z +∞
cos(t) cos(t) cos2 (t)
Mais pourtant √ dt et √ + dt ne sont pas de même nature.
1 t 1 t t

Mr. Faress Moussa -9- M.P. 21-22

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

6 - Comparaison séries-intégrales .

I Rappels :
∗∗ Soit f une fonction continue sur un intervalle de la forme [ a, +∞[, à valeurs réelles positives. On dira
Z +∞ Z x
que l’intégrale f (t)dt existe (ou est convergente) si et seulement si lim f (t)dt existe et est finie
a x→+∞ a
Z +∞ Z x
. Dans ce cas, on note : f (t)dt = lim f (t)dt.
a x→+∞ a
Z x
∗∗ f étant à valeurs positives, la fonction F : x 7−→ f (t)dt est croissante , d’après le théorème de la
a
limite monotone, lim F ( x) existe si et seulement si F est majorée.
x→+∞
∗∗ F étant croissante,alors : lim F ( x) existe si et seulement si lim F (n) existe .
x→+∞ n→+∞

Lemme : Soit f : [1; +∞[−→ R une fonction continue positive décroissante. Pour tout n > 2, on a :
Z n Z n+1 Z n
f (n) 6 f (t)dt 6 f (n − 1) et f (t)dt 6 f (n) 6 f (t)dt.
n−1 n n−1

On en déduit les résultats suivants :

Théorème .4. Comparaison séries-intégrales

Soit f : [1; +∞[−→ R une fonction continue positive décroissante sur [1; +∞[ .
n Z n
• La suite (un )n>1 définie par un = ∑ f (k) − f (t)dt est convergente.
k=1 1
n Z n
• En particulier si f 6= 0 et lim un = ` alors : ∑ f (k) ∼ f (t)dt + `.
k=1 1
Z +∞
• La série ∑ f (n) et l’intégrale f (t)dt ont la même nature .
n>1 1
n Z n
• En cas de divergence on a : ∑ f (k) ∼ f (t)dt.
k=1 1
+∞ Z +∞ +∞
• En cas de convergence on a seulement : ∑ f (k) 6 f (t)dt 6 ∑ f (k).
k=n+1 n k=n

Remarque : Soit 0 < q < 1 et on pose : f (t) = qt . On a :

+∞ Z +∞
qn+1 qn
Rn = ∑ f (k) = et f (t)dt = − .
k=n+1
1−q n ln q
Z +∞
donc : Rn et f (t)dt ne sont pas équivalentes.
n

Proposition .12.
On suppose de plus que : un = ◦( Rn ). Dans ce cas on a :
Z +∞
Rn−1 = Rn + un ∼ Rn et Rn ∼ f (t)dt.
n

M.P. 21-22 -10- Intégrales généralisées

 Exercice .16.
n n
1 1
1/ Montrer que : ∑k ∼ ln n et que ∑ k = ln n + γ + o(1) avec γ > 0.
k=1 k=1
1
2/ Montrer que : ∑ α converge si et seulement si α > 1.
n>1 n
n
1
3/ Donner un équivalent simple de Sn = ∑ √ .
k=1 k

Réponses :
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Exercice .17.

1
1/ Justifier la convergence de la série ∑ 3
; on note Rn son reste d’ordre n et S sa somme.
n>1 n
1 1
2/ Montrer que pour tout entier n > 1 : 2
6 Rn 6 2 .
2(n + 1) n
3/ En déduire le nombre de termes permettant d’obtenir une approximation de S à 10−8 prés.

Réponses :
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Exercice .18.
Soit α, β ∈ R avec β 6 −1.
n
1 1
Étudier la nature de la série numérique de terme général : un = ∑ .
nα k=1
n β

Réponses :
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Mr. Faress Moussa -11- M.P. 21-22