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FEMME DE NUIT

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE

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FEMME DE NUIT

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


© Sandra B. , 2018
Tous droits réservés
ISBN numérique : 98523680168
Composition numérique réalisée par CRD

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Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage du client. Toute
représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement e l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayant cause, est illicite (alinéa 1er de l’article L. 122-4). L’éditeur se réserve le droit de
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FEMME DE NUIT

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Tout a commencé quand j’ai quitté Libreville avec papa pour rentrer au
Cameroun. Je ne connaissais pas le Cameroun mais j’en entendais parler, surtout
quand papa insistait pour que ma belle-mère accepte de revenir avec lui et mes
frères pour y vivre.

Elle n’était jamais d’accord, tout comme elle n’était pas d’accord que j’habite
avec eux.

Depuis que ma mère était venue me remettre à ma grand-mère quand j’avais 3


ans, j’avais vécu avec mon père, j’avais vu passer toutes ses copines, je l’avais vu
passer par plusieurs type d’émotions, on avait galéré, manquant souvent quoi
manger dans notre petite chambre à Elig-Edzoa. Je me rappelle juste du nom du
quartier car j’étais très petite mais le lieu exact je ne me retrouvais plus.

Ensuite papa a eu un emploi à Libreville, et un jour nous sommes partis par route.
Il voulait me laisser chez ma grand-mère mais ce jour ils ont eu une énorme
dispute, je ne comprennais.

Il m’avait dit que grand-mère était d’accord pour que je vienne habiter avec elle,
mais pendant que nous partions on a croisé ma tante, la petite sœur de papa, elle
courait en larmes avec son bébé dans les bras vers l’hôpital

- Il a encore rechuté, il respire à peine, je ne peux plus, je ne peux plus, je


préfère aller me prostituer en route que de rester encore là-bas.

Comme j’avais les yeux rivés sur eux très intéressée par ce qu’ils se disaient, papa
a tiré sa petite sœur de côté et ils se sont mis à parler, il l’a calmé et lui a donné
de l’argent.

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Elle n’a pas cessé de pleurer et de jurer qu’elle ne pouvait plus, puis elle est partie.

Nous sommes arrivés à la maison et grand-mère étalait son mais dehors pour que
ça sèche

- Bonjour Maman, c’est comment

Elle s’est levée toute souriante

- Vous êtes là ? Maira ma fille, viens embrasser ta grand-mère

J’ai couru vers elle et elle m’a serré contre elle.

- Tu as maigri, oueeeehh, je dis à ton père chaque jour de venir te laisser je


ne comprends pas pourquoi il te garde dans votre petite chambre là alors
que voici une grande maison.

MA grand-mère avait 6 enfants, 2 garçons et 4 filles, mai à la maison elle ne vivait


qu’avec 2 de ses filles, les autres étaient dans les différentes villes du Cameroun,
Bertoua, Douala, Ngaoundéré.

Mon père était le 4ème et le cadet des garçons. Son frère tonton Camille était ici à
Yaoundé, il travaillait aux impôts et c’est lui qui était le soutien de la famille. Ma
grand-mère l’aimait beaucoup et il le lui rendait bien.

- Mama, j’ai vu Nathalie l’enfant est encore malade et ne respire même plus
- N’est ce pas elle m’a déjà engueulé ici ?? comment la nuit elle ne dort pas
avec moi
- Mais maman toi aussi, tu la laisse se débrouiller seule comme ça, je ne
comprends pas

Après papa lui a parlé en patois, nous étions originaire de Nkongsamba, Mboo.
Mon grand-père y avait de grande plantation de Café et papa me racontait souvent
comment lui et ses frères et sœurs

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Papapapapapapa, c’est comme s’il l’avait piqué quelque part, elle s’est seulement
déchainé dans les engueulades, elle a crié, bavardé, insulté, jusqu’à lui dire

- Porte ta batarde et vous sortez de chez moi, comme c’est moi la sorcière,
vas et on va voir comment tu vas trop réussir, je te maudis !!! je te
maudis !!!

Ils avaient causé quoi en patois jusqu’à ca avait pris cette tournure non ?

C’est comme ça que je me suis retrouvée sur la route de Libreville avec mon père.

Il avait la mine renfrognée, et ne cessait de piaffer pendant le voyage.

Je n’avais pas peur car je lui faisais pleinement confiance, il avait toujours su
prendre soin de moi malgré les temps difficiles, malgré les filles tantôt gentille,
tantôt méchante, tantôt jalouse et manipulatrice, tantôt négligente et désinvolte
qui défilaient dans nos vies.

La Gabon n’a pas été une terre d’accueil facile pour nous, car le tonton qui était
censé nous accueillir n’a pas décroché le téléphone à notre arrivée.

Papa a essayé 100 fois sans succès et il pleuvait abondamment.

La pluie nous a mouillé et tant bien que mal, nous avons réussi à trouver une petite
chambre dans un motel ou il y’avait des filles presque nue qui marchait dans les
couloirs, ça sentait même les pipis à certains endroits.

- Papa on va rester ici ?


- Pour le moment, l’ami de ta grand-mère qui m’a fait venir ici ne prends
plus les appels et quand il entend ma voix il raccroche, franchement !!

Papa était dans tous ses états, tous ses états franchement, il a même cogné le mur
de la maison et j’ai eu peur que ça s’effondre sur nous, il disait des choses que je
ne comprenais pas très bien sur grand-mère.

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Il m’a donné un paquet de biscuit acheté à la gare et une petite bouteille de jus,
après je me suis endormie.

A mon réveil il n’était pas la, il faisait nuit et j’avais peur, plus encore en écoutant
des voix des femmes qui criaient. C’est plus tard que j’ai compris qu’elles criaient
en baisant leur client pour de l’argent.

J’ai passé plusieurs semaine comme ca, enfermée la dans cette chambre, papa
essayait d’aller se battre dans les chantiers, lui entrepreneur à la base était réduit
à gagner les miettes qu’il pouvait en tant que maçon et ca permettait de payer la
chambre et manger.

Le soir on allait chercher de quoi manger et la nourriture coutait extrêmement


cher.

Plus tard il a appris que ma grand-mère avait appelé son ami pour lui dire de ne
plus aider papa à cause de leur altercation à la maison. Papa appelait de temps en
temps au pays pour les nouvelles.

Ma tante a finalement perdue son garcon qui était tout le temps malade, Mon oncle
le frère de papa tonton Camille a eu une promotion et était devenu un chef au
Ministère, c’est lui qui finalement nous a envoyé de l’argent et papa a pris une
petite chambre au quartier Kinguele, c’était un bidonville je dirais même.

Je n’ai plus continué l’école cette année-là, j’étais au CM2 et j’avais 15 ans dans
l’acte que papa m’avait refait, mais en réalité j’en avais 18.

Il n’avait pas pu me payer l’école régulièrement et entre temps je n’étais pas très
brillante.

C’est l’année qui suivait que j’ai commencé à fréquenter non loin de la maison et
puis j’ai aussi appris à préparer pour que quand papa rentre le soir il y ‘ai un peu
à manger, je ne savais que préparer du riz et on en mangeait tous les jours.

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Peu à peu notre voisine, une autre maman camerounaise m’a aussi appris à faire
autre chose et je surprenais papa avec des petits plats, même comme on était
pauvre.

Un jour papa a rencontré une dame, et puis il s’est mis à rentrer de plus en plus
tard à la maison.

Il m’avait juste dit qu’il avait rencontré un nouvelle maman qui allait bien prendre
soin de nous, je n’en voulais pas du tout mais il n’allait certainement pas tenir
compte de mon avis.

Pendant plusieurs semaines j’étais abandonnée seule à la maison, il s’assurait


seulement que j’ai l’argent pour manger à la maison et pour aller à l’école.

Je me débrouillais moi-même pour mes devoirs et pour ma sécurité.

Je lavais mes habits moi-même, je nettoyais la maison comme je pouvais, mais


j’étais très seule, très très seule. J’étudiais chez la voisine parce qu’eux ils avaient
la lumière et nous la lampe et quand je finissais je rentrais me laver et me coucher.

Un jour lors des nombreuses absences de papa, en sortant de la douche j’ai


constaté que le mari de la voisine lui aussi était là, il attendait avec sa serviette
pour aller se laver

- Bonsoir tonton

Je suis passée et j’ai bien sentie que malgré l’obscurité, il s’était tourné pour me
voir traverser avec mon vieux pagne déchiré.

Mes seins avaient commencé à sortir et étaient pointues comme des bouchons de
vin rouge, et j’avais un petit tour de taille mais de grosses fesses à l’école on
m’appelait Mairalafesse et mes camarades se moquaient de moi. On en riait mais
sans plus.

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C’est quand j’ai commencé à constater que le tonton la me regardait avec
insistance et calculait chaque fois que je me lavais pour lui aussi se laver que j’ai
fait attention à mes formes.

Lui il était un monsieur, autant âgé que mon père mais je n’avais pas peur de lui,
bizarrement. Quand je passais près de lui je tournais même encore plus les fesses
alors que je n’avais que 18 ans.

Je devais avoir peur, je devais dire à papa que je me sentais en danger et qu’un
jour peut-être qu’il allait vouloir me violer, mais rien rien, ça me plaisait et je
n’avais aucune voix en moi qui me culpabilisait, aucun modèle qui m’enseignait
le contraire.

Au contraire même, ça a réveillé en moi les souvenirs de la chambre qu’on


occupait. Un jour en rentrant de jouer j’étais passée à côté de la chambre collée à
la nôtre, j’entendais comme un homme gémissait, et une fille pleurait dedans, je
ne sais pas si elle pleurait ou si elle faisait semblant, je mourrais de curiosité car
elle passait leur temps à crier sans que je ne sache exactement ce qu’elles faisaient
dans les chambres là.

Je me suis souvenue que dans notre chambre il y’avait une porte qui liait les deux
chambres et je n’avais jamais fait attention. Papa n’était pas prêt de rentrer et je
pouvais bien faire mes explorations.

Je suis entrée dans la chambre et je me suis bien assurée de fermer la porte à clé.

J’ai soulevé le rideau qui cachait la porte et Dieu merci la clé était dessus, c’était
une clé qui n’avait pas été utilisée depuis car carrément rouillée mais elle a quand
même bien voulu se tourner.

J’ai ouvert et j’ai ‘abord attendu que mon cœur se calme avant d’ouvrir la porte.

J’avais une idée de ce qui se passait mais ce n’était pas trop clair dans mon esprit.

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On avait nos petits commentaires d’enfants, pendant lesquels on décortiquait
l’acte sexuel mais quand j’ai ouvert la porte c’était autre chose, fantastique..

Même quand on abordait seulement le sujet je sentais mes reins se crisper, je ne


comprennais pas mais j’avais l’impression que tout ce qui concernait la sauvagerie
comme on appelait ca à l’école était fantastique, un monde particulier.

Pire encore quand papa couchait avec ses copines et que je dormais à côté.

Mon corps vibrait encore plus que celui des personnes en actions, je faisais
semblant de dormir, il ne me permettait pas de dormir en regardant de leur côté
donc je calais tête contre le mur, mais je sentais le mouvement des corps, l’odeur
que ça provoquait, les cris qu’ils étouffaient, certaines filles gémissaient, criaient,
d’autres pleuraient et le suppliait d’arrêter que ça faisait mal, certaines criaient en
disant qu’elle jouissait et lui ne criait qu’à la fin, je connaissais toutes les variétés
de réaction que ça pouvait provoquer mais ce que j’ai vu en ouvrant la porte était
différent, c’était le direct, plus que le film.

Le monsieur était sur elle, dans ses jambes, ils ne pouvaient pas me voir, ni sentir
que je les observais, je voyais uniquement le gros sexe noir du monsieur qui
perforaient celui de la femme, son dedans était rose, et il enfonçait ça
puissamment pour que tout entre, je sentais comment quand ça n’entrait pas tout
il poussait encore bien et ça disparaissait. Et à chaque fois que ça entrait il criait
de joie et elle semblait pleurnicher.

Mes yeux sont restés rivés sur le mouvement de leur sexe jusqu’à ce qu’ils ne
bougent plus, il accélérait de plus en plus, s’enfonçait comme s’il n’allait plus en
ressortir comme s’il voulait seulement la tuer, à un moment elle lui a dit
doucement, mais il a fait l’inverse.

Quand ils ont fini j’ai refermé la porte et je me suis assise au sol pour contrôler
les crampes que je ressentais dans mon corps, dans mon ventre…

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Ce sont les mêmes crampes qui me prenaient quand le monsieur venait se laver
juste après moi.

Du coup moi-même j’attendais quand il était déjà rentré pour aller me laver et lui
aussi sortait quasiment au même moment.

Le plus surprenant dans tout ça pour une fille de mon âge était que je n’avais mais
alors aucune culpabilité, aucune peur, comme les jeunes filles peuvent l’avoir là,
tout me semblait naturel, vrai, juste et bon.

Un soir je suis de nouveau allée me laver et ce soir-là, quand je passais il a envoyé


la main et il a caressé mes seins.

Je me suis demandé si je devais m’arrêter ou continuer mais ayant peur qu’on


nous attrape je suis seulement passé. Mais ayant vu que je n’avais ni crier ni couru,
il a été encouragée et le lendemain pendant que j’allais à l’école il m’a fait un
sourire très prometteur, il avait compris que moi-même j’étais curieuse d’en
savoir plus.

Quelques jours plus tard il est de nouveau revenu et est directement venu me
trouver dans les toilettes.

Comme d’habitude papa était plus qu’inexistant à la maison, maintenant il faisait


même es 2 jours sans passer à la maison.

Dès qu’il est entré au toilette il est directement venu se coller à moi et s’est mis à
caresser mes seins, doucement doucement. Mais ça n’a pas duré, car très vite il
s’est emballé, il collait son sexe contre moi et moi j’étais concentré pour savoir
pourquoi ces gens semblaient crier avec autant de plaisir, pendant que je
réfléchissais il a serré mon sein dans sa paume et j’ai crié, mais crié de douleur
car ça faisait mal, mes seins étaient sortis un peu tardivement et la boule hyper
douloureuse la était toujours la bien présente.

- Qui crie comme ça ???

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C’était la voix de la voisine, elle avait dû entendre le bruit que j’avais fait.

Son mari est calé immobile, ça pouvait très mal dégénérer, et ca allait même très
mal dégénérer tôt ou tard.

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Je ne causais avec personne en classe, en tout pas d’un genre de sujet donc je ne
pouvais rien raconter de ce qui s’était passé la veille.

On était resté silencieux et elle avait appelé son mari

Depuis la toilette il avait répondu en se versant l’eau dessus.

Les toilettes n’étaient pas couverte par le haut donc elle s’était approchée en lui
parlant

- Tu n’as pas entendu un bruit ou un cri ? je voulais déssécher les marmites


dehors
- Non non, le bruit de l’eau a du faire que je n’entende pas

Pendant qu’il parlait il m’avait fait m’accroupir pour qu’elle ne me voie pas, mais
la ou j’ai compris que lui-même n’était pas simple c’est quand à tâtons il a cherché
ma tête pour la coller contre son sexe et automatiquement sans que quelqu’un me
dise j’ai ouvert la bouche. Il a mis son sexe mais je n’ai presque rien fait de ca
faute d’expérience.

J’ai juste senti ca durcir dans ma bouche sans vraiment savoir quoi faire.

Sa femme est restée là, lui demandant de vite se laver, jusqu’à elle lui a dit
comment elle avait envie de lui.

C’est en causant que je me suis rendu compte qu’il n’était pas Camerounais
comme elle mais moitié Gabonais, moitié Béninois.

Je n’avais jamais fait attention à son accent parce que dès qu’il rentrait à la maison
moi j’allais me coucher.

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Finalement il a du se lever pendant que j’étais toujours accroupie là et il est sorti
de la toilette me laissant là, mouillée et tremblante de froid.

Pendant quelques temps le manège s’est arrêté.

Chaque fois que papa revenait me voir je lui demandais pourquoi il ne


m’emmenait pas ou il avait sa nouvelle femme, il tournait la bouche mais je voyais
bien qu’il ne voulait pas que j’aille là-bas soit elle ne voulait pas d’un enfant
venant de lui, soit il ne lui avait même pas dit qu’il avait une fille ,tout ce qu’il
faisait quand je me plaignais c’était d’ajouter mon argent de poche, il me donnait
même des sous pour m’acheter des vêtements et m’a même permis de laisser
pousser mes cheveux lui qui refusait catégoriquement.

Le voisin je ne l’avais plus revu mais la nuit où je l’avais sucé je l’avais vu dans
mes rêves, il était venu et on avait eu un rapport sexuel intense, le genre que quand
tu te réveilles tu sens comment ton corps vibre encore, je transpirais et j’avais
vraiment l’impression que physiquement nous avions fait l’amour. Ca a seulement
renforcé mon envie de le faire, je voulais essayer ça tous les prix

Parfois je regardais même les garçons de ma classe un genre mais il avait l’air
tous trop jeunes, j’étais la plus vieille pour ainsi dire, il n y’a que le maitre qui
parfois me regardait un genre un genre, papa l’appelait souvent, donc je ne
pouvais pas faire un pas mais je le regardais avec insistance, parfois quand il me
regardait même j’ouvrais un peu les pieds et avec ma tenue de classe qui était une
robe il devait même voir mon slip.

Je n’ai plus vu notre cher voisin jusqu’au jour où sa femme nous a dit aurevoir,
son papa était malade et elle voulait rentrer au Cameroun le voir.

Elle avait une cousine à elle étudiante qui s’est installé pendant quelques semaines
pour s’occuper des enfants.

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Ce même jour-là on a cogné à ma porte vers 1 heure du matin

- Qui est là ?
- C’est moi le voisin je cherche ton papa je veux la torche
- Il n’est pas la
- Ouvre moi alors vite

En fait il voulait seulement tester pour voir si mon père était la, dès que j’ai ouvert
la porte il l’a refermé derrière lui

- Tu m’as vu l’autre nuit ? tu as senti comment je t’ai touché ??


- Oui… mais je rêvais.
- Non tu ne rêvais pas, la personne que tu vous dans les rêves c’est le vrai
toi, c’est ton esprit qui est dans un monde qui est le sien, tu vois ton corps
ci ?
- Oui
- He bien c’est juste l’enveloppe de ton esprit, toi-même tu es dedans et là ou
ton corps d’arrête ton esprit peut aller plus loin, mais ce n’est pas ça le sujet

Il m’a entrainé sur le lit en bambou recouvert de matelas qui était posé là dans le
coin de la chambre

- Tu as une bonne étoile, je l’ai vu, je veux partager avec toi

Il me parlait des choses bizarres mais moi j’avais hâte de pousser ce qui s’était
passé plus loin pour voir si ce que j’avais ressenti dans le rêve était pareil.

Il a juste soulevé ma jupe et a enlevé mon slip, lui-même a juste enlevé son
pantalon.

Il m’a couché sur le lit et il a passé la main dans sa bouche, avec ma lampe allumée
je voyais tout ce qu’il faisait, il a pris la salive et il l’a mise sur mon sexe et il s’est
couché sur moi

- J’ai besoin d’énergie


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Voilà tout juste ce qu’il m’a dit et je l’ai senti essayant de mettre son sexe en moi,
ça résistait et il a forcé

La douleur de ça, j’ai essayé de crier mais ma voix ne sortait pas, je sentais mon
corps comme dans un autre monde étrange, donc c’est comme si j’étais là sans
être là

- Ca va non ?

Je n’avais plus mal et plutôt je me sentais super bien, il s’est mis à s’enfoncer
comme l’autre monsieur faisait là, et plus il le faisait plus je tremblais ,j’avais le
vertige, il ne parlait plu mais respirait comme un gorille, pui comme dans mon
rêve à un moment on a commencé à s’envoler, donc on était décollé du lit, pendant
qu’il continuait de s’enfoncer en moi, on était comme dans un tourbillon, à un
moment il a crié et on est rapidement redescendu, quand il a crié moi aussi j’ai
senti un truc passer dans mon corps, et c’était un goût terrible, mon Dieu si ça
pouvait demeurer éternellement, c’était terriblement bon, j’en ai eu les larmes aux
yeux.

Mon corps vibrait sans s’arrêter, mais lui est resté calme. il n’a plus parler bien au
contraire il est resté comme mort mais ne pouvant se décoller de moi.

Après ca je l’ai seulement senti encore tremblé de plus en plus, et il a recommencé


mais cette fois-ci très fort en faisant comme des imprécations mais en patois car
ça ne ressemblait à rien après ça je me suis juste évanouie, ou alors endormie. Le
matin il n y ‘avait plus aucune trace de ce qui s’était passé, seulement j’étais
tellement fatiguée !! Dieu merci on était samedi, je suis restée couchée toute la
journée, mon corps cassé-cassé.

Moralement j’essayais de rechercher les émotions que les filles pouvaient sentir
dans ces cas la mais rien, je ne ressentais rien, ni colère, ni culpabilité, ni tristesse,
ni honte, tout allait bien.

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La seule chose qui m’intriguait c’est comment il faisait pour faire des choses
extraordinaire, j’était vraiment curieuse.

Papa est arrivé l’après-midi et m’a annoncé qu’on allait bientôt s’installer avec sa
nouvelle femme et ses enfants, qu’il avait parlés de moi.

Il était tout content et n’a même pas constaté que j’étais bizarre.

On est devenu après cela des amants réguliers, parfois la nuit dans mes rêves
parfois physiquement, parfois même en journée en classe je restais comme ça je
l’entends me parler et me toucher, il me faisait même jouir en me touchant le
clitoris en plein cours.

Je baissais la tête sur mon banc pour qu’on ne remarque rien de particulier mais
moi seule sentait ce qui se passait.

Je l’entendais partout où j’allais et surtout la nuit, parfois sans même toquer à la


porte, il entrait et on causait.

Entre temps je ne sais pas comment mais avec mon maître aussi ca s’est
rapproché, au début il me demandait de l’attendre après les classes pour une raison
ou une autre mais un jour il a rassemblé son courage et m’a invité chez lui.

Le samedi je suis allée chez lui, c’était une chambre pas très loin de l’école, ne
pouvant me retrouver je l’avais appelé avec le petit téléphone que papa m’avait
offert pour pouvoir me joindre de temps en temps.

Quand je suis arrivé, il était en short devant sa maison et faisait la lessive.

- Bonjour Maira
- Bonjour Monsieur
- Non appelle moi Henri

J’étais embarrassée quoiqu’heureuse qu’il se soit enfin décidé.

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- Comment vas-tu ? et tu étudies même parce que tes notes là je ne
comprends pas, pourtant tu es assez grande pour la classe

Il est vrai que depuis que j’avais commencé cette relation là je n’arrivais plus à
étudier, je me sentais tout le temps fatiguée et je m’étais même plainte chez Roger
mon voisin mais il avait juste souri.

Il ne parlait pas beaucoup et semblait très très satisfait de ce qui se passait entre
nous, pourtant je sentais bien que ce n’était pas naturel et que quelque part il me
vidait.

- Je sais monsieur mais je ne comprends pas bien, même les mathématiques


- C’est pas grave je vais t’expliquer tu as compris ??
- Oui Monsieur
- Henri
- Oui Henri..

Il a souri

Il a refusé mon aide par rapport à la lessive et ensuite on est entré dans sa petite
chambre.

Il n y’avait pas grand-chose, juste un lit, une plaque à gaz posée à même le sol et
la télévision posée sur une petite table.

Il m’a offert un jus et en regardant la télé nous avons discuté. Puis à une certaine
heure il m’a proposé de rentrer sans rien tenter.

Il m’avait posé pleins de questions sur ma famille, mes aspirations, mon parcours
etc… comme s’il cherchait à mieux me connaitre puis il m’a raccompagné et m’a
mise dans le taxi.

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Cette nuit-là je n’ai pas reçu de visite, ni de message, ni même d’attouchement,
rien rien et je me suis bien reposée.

Papa avait prévu m’inviter le lendemain dimanche pour manger avec sa nouvelle
famille et j’ai attendu son appel tout prête et heureuse d’avoir une chance de vivre
en famille, car pour dire vrai je me sentais très seule et ce n’était pas facile pour
moi de toujours être seule. Je me sentais triste, mais je ne l’exprimais pas,
d’ailleurs même si je voulais exprimer j’allais dire ça à qui ???

Mais jusqu’en soirée, je ne l’ai pas vu se pointer, j’ai appelé mais il n’a pas pris
mes appels.

Pour sauver la soirée j’ai échangé des sms avec Henri.

Il était mignon, il fallait être honnête, jeune, sportif et il s’habillait bien, rien à
voir avec Roger qui m’avait certes fait découvrir certaines sensations et qui
commençait même déjà à me fatiguer. J’étais bien contente qu’il ne passe plus, je
ne lui avais jamais demandé son numéro de téléphone, lui et moi on échangeait
rien du tout, à part ses moments intenses mais la je me sentais vraiment attirée par
Henri. Plus encore après les sms que nous avons échangés…

Il était tendre, doux, le genre qui était décidé à prendre son temps pour tisser la
relation, du coup quand il m’a proposé des jours de rencontre par semaine à savoir
tous les mercredis et samedi après-midi j’ai validé.

Papa est arrivé le lendemain tout penaud

- Excuse-moi ma chérie, ta maman n’était pas prête, elle aurait souhaité


mieux t’accueillir s’il te plait ne te fâche pas.

J’étais déjà en retard à l’école donc je ne l’ai pas laissé trop expliqué en sortant
les enfants de la voisine aussi allait à l’école

- Bijoux ça va ??
- Oui Maire et toi ?

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- Ça va
- Votre maman est là ?
- Oui elle est là mais elle est à l’hôpital
- Elle est malade ?
- Non c’est papa qui est malade
- Ekie, il souffre de quoi ?
- Nous on ne sait pas, mais on nous a dit qu’il est malade

Je comprenais pourquoi je ne le sentais pas et ca ne me genait même pas.

Pendant 2 semaines Henri et moi on a appris à se connaître, le mercredi parfois


on allait prendre une glace, parfois on s’asseyait sur les jardins publiques, et on
discutait.

Il me disait qu’il tenait vraiment à avoir une relation sentimentale stable qui
pouvait conduire au mariage et finalement après les 2 semaines il a décidé de me
présenter à ses parents.

On a pris un rendez-vous pour la fin du mois et je suis rentrée

Quand je suis arrivée papa était la

- Tu sors d’où ???

Hum, lui-même sortait d’où avec le genre de question-là ?

- J’étais travaillé avec des amis


- On me dit que tu traines déjà avec des hommes par çi par là
- Papa je ne sais pas qui raconte les trucs comme ça mais moi je suis toujours
à la maison
- Hum, j’espère pour toi, apprête toi vite car on va chez ma femme, et habille
toi bien

C’est comme ça que remplie de joie je me suis vite vite habillée et nous sommes
sortis.
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Mon frère, c’est la grande maison que vous vouliez voir ??

Nous sommes arrivés dans une très belle maison, et c’est un gardien qui a ouvert
le portail nous sommes entrés.

Papa ne semblait pas très à l’aise, mais je l’ai suivi dans une belle terrasse ou il
y’avait des tables et des chaises.

- Assied toi là et tu m’attends.

Ce que j’ai fait et il est entré dans la maison, il y a mis près de 30 minutes avant
de revenir

- Maira, en fait elle sait que tu es ma petite sœur, notre dernière parce qu’elle
est très difficile, donc s’il te plait comporte toi bien

C’es comme ça qu’il m’a introduit dans un grand salon

- Chéri voilà Maira, elle est arrivée du pays ca fait quelques jours

Elle était en robe de chambre en plein après-midi avec de longs ongles vernis, une
longue greffe et des cils longs comme mes cheveux

- Ha d’accord, ma chérie viens me saluer

Elle a tendu la main et je l’ai pris mais a peine touché elle avait déjà laché ma
main

- Comment vont les gens au pays ?


- Bien madame
- Appelle moi Lorna, en tout cas on aura l’occasion de se voir Chéri je suis
fatiguée, raccompagne ta sœur et viens me masser

Sa part était finie comme-ça, elle s’est levé et est entré dans le couloir

Sa maison était somptueuse et je suis restée la hébétée à regarder par quelle porte
elle avait disparu

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Papa m’avait emmené la faire quoi ooohh ? si c’était pour me faire humilier
comme ça ???

- Maira, ce n’est pas grave, je vais t’accompagner jusqu’à la maison et on va


trouver une solution
- Pas besoin, va masser ta princesse

Je suis sortie le cœur noué, avec une forte envie de pleurer, au fond je n’avais
personne dans ce pays et dans cette vie je n’avais pas de voix de la raison près de
moi, personne à qui demander des conseils, personne même pour me faire des
reproches

Je suis rentrée seule et moi qui croyait qu’il allait passer le soir pour me consoler
ou pour essayer de me faire ses fausses promesses dont il avait le secret il n’est
pas passé.

Le lendemain en plein cours le maître et moi nous nous sommes longuement


regardé dans les yeux.

Dès qu’il pouvait il me fixait et moi ça me plaisait beaucoup.

Finalement je lui ai écrit un mot et quand on partait déposer nos cahier de devoir
il l’a lu

- Monsieur Henri vous êtes beau

Je l’ai vu soulever un sourcil surpris et il a souri

Il a griffonné quelque chose

- Mademoiselle Maira votre devoir n’est pas terminé venez prendre votre
torchon et vous me le terminer

Il grondait même hein

Je suis gentiment venu prendre

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- Toi tu es superbe, tu es libre ce soir ? est-ce que tu peux sortir chez vous
sans qu’on ne sache

J’ai terminé le devoir

- Oui je peux sortir

Il m’a donné mon cahier corrigé :

Ok, passe à la maison alors ce soir, j’ai envie de passer du temps avec toi.

J’ai rassemblé tous les bouts de papier-là, je les ai caché dans mes affaires.

Il ne me fallait pas plus pour me réveiller, j’ai mis une mini robe légère, papa
n’allait même jamais accepter que je mette une robe comme ça s’il était là, mais
comme dans Lorna était une princesse, il ne pouvait pas s’en éloigner longtemps.
J’espérais au moins qu’il soit heureux.

Quand je suis arrivée chez Henri il n’a pas perdu de temps et m’a rapidement pris
dans ses bras

- Je ne peux plus résister à l’envie de te faire l’amour mais je me demande is


ce n’est pas trop tôt, as-tu déjà eu un rapport ?
- Oui

Il a semblé touché et moi je me suis ressaisie

- Ce n’était pas moi qui voulais, c’était un viol

J’ai dû raconter une fausse histoire pour qu’il se détende et on s’est mis à
s’embrasser, d’abord debout, ensuite il m’a couché sur le lit et s’est mis contre
moi.

Pendant qu’on le faisait j’ai eu une vision

- S’il te touche il va mourir

25
C’était Roger, il me menaçait.

Je n’ai pas tenu compte de cette vision, surtout que je sentais mon corps vibrer, ca
faisait longtemps.

Je me suis laissé aller et en quelques minutes nous étions nus.

Je l’aimais et j’aimais la douceur avec laquelle il découvrait mon corps.

Lui me caressait sans se précipiter, sa langue, ses mains, tout parcourait mon
corps.

Puis finalement il est entré en moi, c’était un bonheur incomparable à ce que


Roger me procurait, car je sentais plus l’amour que j’avais envers lui.

Une pensée m’est venu en tête concernant la menace de Roger mais je n’ai pas
tenu compte et ca s’est super bien passé.

Il m’a raccompagné et m’a dit qu’il avait hâte que je rencontre ses parents.

En rentrant le soir pendant que j’ouvrais la porte je suis tombée sur la femme de
Roger, tata Clarisse.

- Bonsoir Tata

Elle était assise juste devant ma porte et en baissant les yeux j’ai vu qu’elle avait
un gourdin posé au sol à côté de la porte

- Tu pensais que je n’allais pas savoir ?


- Savoir quoi tata ?
- Laisse ton hypocrisie la, tu as couché combien de fois avec mon mari ? on
m’a tout dit, jusqu’à lui demander de me tuer, mon marabout est plus fort
que lui, le voilà couché là-bas à l’hôpital non ??? vous allez mourir avant
moi, elle a levé son gourdin et m’a asséné un coup dans le bras.

26
3

La femme-là ne m’a pas raté, tout le quartier est sorti

- Une petite bordelle, tu as quel âge ??? j’attends ton père ici, une sorcière.
Le marabout la m’a demandé de faire très attention à toi, mais tu ne me fais
pas peur avec tes puissances, elle me lançait tout sorte de parole et
finalement aidée par les gens du quartier j’ai pu me réfugier à la maison et
fermer ma porte à clé.

J’avais l’impression qu’elle m’avait cassé le bras et je me suis mise à pleurer en


le massant

Quelques minutes plus tard mon père a débarqué vert de colère.

Quelqu’un lui avait raconté ce qui s’est passé, dès que j’ai entendu la clé, j’ai eu
peur, mais il a plutôt couru vers moi.

- Maira, ca va ??
- Oui papa
- Que s’est-il passé ?
- C’est Tata Clarisse, elle m’a accusé de sortir avec son mari
- Hum Maira, j’espère que tu n’es pas dans cette vie-là. Fais ton école, et
concentre toi, les choses vont s’améliorer pour nous quand ma femme va
me donner ce qu’elle a promis la, je vais t’enlever de ce quartier

Encore ses promesses qu’il ne réalisait jamais sans savoir que je n’avais pas
besoin de tout ca mais juste de sa présence.

27
Ca me faisait très très mal quand je voyais mes camarades avec leur parent, ou
alors quand on venait les chercher, moi j’avais passé toute ma vie seule, mais je
ne lui en voulais pas, il faisait de son mieux pour prendre soin de moi sans femme.

C’est devenu l’eau et le feu avec la voisine, elle me toisait et me menaçait de mort
chaque jour, je ne savais même pas pourquoi.

Une nuit j’ai fait un rêve et c’est son mari qui est revenu.

Il était dans ma chambre toujours comme il faisait d’habitude

- Maira bonsoir
- Bonsoir Roger
- Pourquoi tu ne me cherches pas
- Je ne sais pas où te chercher
- Mais tu sais ou chercher ton maître
- C’est mon ami
- Pourtant je t’ai dit de ne pas coucher avec lui

Il a secoué la tête en me regardant

- Viens me voir à l’hôpital demain, tu me manques


- Comment ca ? je ne connais pas Libreville, je ne sais pas ou est l’hôpital
- Renseigne toi, regarde

Il m’a fait regarder dans une direction et j’ai vu le nom de l’hôpital, le numéro de
sa chambre et je l’ai vu couché là.

- Demain à 18h soit là

Il est parti

C’est là ou j’ai constaté qu’il était la physiquement, je m’étais réveillée et je lui


parlais assise sur mon lit.

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Je ne pouvais pas aller le voir le lendemain à 18h parce que j’avais rendez-vous
avec Henri, on devait aller voir ses parents…

Je suis donc allée plutôt voir Henri ce soir-là et nous sommes allés dans leur
maison familiale

Je ne vous dis pas à quel point j’ai été bien reçue mon Dieu, je me suis sentie pour
la première fois aimée dans un cadre familiale, je ne voulais même plus rentrer. Il
avait pleins de frères et sœurs, et des cousines et cousins aussi, énorme famille ou
tout le monde avait l’air de s’aimer.

On a fait beaucoup de nourriture et ils ont même fait des danses traditionnelles.
En fait il profitait d’une cérémonie d’action de grâce pour présenter sa fiancée à
ses parents.

Vers 22 heures c’est lui-même qui m’a proposé de me raccompagner.

- Ok s’il te plait je voudrais faire pipi d’abord

Il m’a indiqué les toilettes et j’y suis allée

Dès que je suis entrée avant même que je n’enlève mon slip, j’ai vu du sang
partout, c’est comme si on avait recouvert mes yeux de sang, j’ai voulu crier mais
ma voix n’est pas sortie.

Après j’ai entendu 1000 voix à la fois crier

- Comme tu n’as pas voulu venir je ne pars pas seul, je ne pars pas seul je ne
pars pas seul, tu vas voir tu vas voir tu vas voir

J’ai tenu ma tête en essayant de chasser les voix là, finalement elles se sont tues
et tout es redevenu normal. Mais je suis sortie de la toute tremblante, je transpirais
même pourtant il faisait froid

- Maira tu as quoi ?
- Non ca va on part

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Quand on est arrivée à quelques mètres de la maison j’ai entendu des cris dans
notre secteur, sans même réfléchir j’ai su qui était mort… mon instinct ne m’avait
pas trompé, Roger était mort et c’est lui qui était venu me menacer dans les
toilettes

Etait-ce le marabout de la femme-là qui l’avait tué ? et si moi elle me tuait


aussi ???

- Je t’emmène devant chez vous ?


- Non non, je préfère passer discrètement et peut être que mon père est la
- Moi je veux le rencontrer s’il est la, tu as déjà vu mes parents, je veux aussi
voir ton papa
- Chéri tu le verras, mais pas aujourd’hui je ne lui ai même pas encore parlé
- J’ai envie de toi

Il avait mal placé sa phrase la, mes fameuses crampes de bas-ventre m’ont saisi,
mon corps avait l’art de très mal s’exciter, ce n’était plus normal vrai vrai

Je l’ai tiré dans un coin ou personne ne pouvait nous voir

- Ca ne te dérange pas qu’on le fasse la comme ça ??


- Non pourquoi ???

J’ai soulevé ma robe et baissé mon slip

Je voulais me tourner mais il m’a plutôt 2embrassé d’abord, doucement, en me


caressant

- Bébé je ne te connais pas, il y’a des choses mystérieuses qui se passe dans
ta vie pour une petite fille de 15 ans, mais je vais prendre le temps de de
découvrir et te changer

Il parlait en m’embrassant en même temps

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Je voulais être sa femme, entrer dans sa famille, et lui faire des enfants, je le
voulais

Je l’ai serré fort contre moi, lui n’allait jamais m’abandonner comme papa,
comme ma mère, son cœur était pure et je le sentais très fort en moi.

Bizarrement quand il a voulu me toucher un genre je lui ai dit

- Arrête, cherchons le taxi on rentrer chez toi, tu vas me raccompagner


- Tu es sûre ?? je voulais qu’on aille à la maison tu as dit que tu veux rentrer
non bb ?
- Non non je veux dormir près de toi ce soir, je vais revenir tôt le matin
- Et ton père ???
- Je ne pense pas qu’il soit là, allons

Nous sommes partis, je voulais passer une merveilleuse nuit avec lui sans trop
savoir pourquoi, c’était un besoin que je n’arrivais pas à maitriser.

Dans le taxi je me sentais triste sans trop savoir pourquoi, pourtant il m’avait pris
dans ses bras et j’étais contre lui.

Quand nous sommes arrivés il m’a attiré contre lui

- Tu es sure que tu veux passer la nuit ici


- Oui Henri
- Et demain ?
- Je vais rentrer tôt m’apprêter pour l’école

C’est comme ca qu’on s’est lavé et on s’est couché.

Il n’a pas voulu directement me faire l’amour, on s’est d’abord endormi, moi
couchée sur sa poitrine

LE cauchemar de ca !!! Seigneur

Dans le rêve, je poursuivais Henri, et il me suppliait de le laisser tranquille

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- Arrête ce jeu Maira, comment tu peux me suivre avec le couteau
- Ce n’est pas un jeu tu dois passer de l’autre côté Henri

Il courait et ses pieds étaient en sang tellement il avait couru et moi je riais.

A côté de moi Roger aussi courais et riait avec moi

Finalement à un moment tellement fatigué il est tombé à genoux

- Ma chérie je n’en peux plus, je suis fatiguée


- Je sais, va te reposer

J’ai voulu me rétracter mais Roger était la

- Tue le !!! Tue le !!! Tue le !!! n’aie pas peur tu es forte, rien ne va t’arriver,
il a osé souiller la Reine, il mérite la mort !!! Tue le

Henri ne le voyait pas, mais m’a vu ralentir. Il a souri pensant que c’était un jeu
qui s’était achevé mais moi en le rassurant, je me suis rapprochée et j’ai levé le
couteau, il a eu une expression de frayeur, de déception, de choc qui est passée
sur sa face et j’ai planté le couteau dans son cœur sans trembler. Le sang a giclé
sur nous deux et j’ai poussé un cri

- Maira Maira !!!!! il y’a quoi ????

Je me suis réveillée en sursaut et j’ai constaté qu’il était encore bien vivant.

J’ai plongé surr lui de joie et on s’est mis à s’embrasser passionnément, je le


touchais partout tellement j’étais contente de le voir en vie, je pensais que je
l’avais vraiment tué.

On a fait l’amour et c’était terrible, je criais au point ou il m’a dit de baisser la


voix mais je ne faisais pas exprès.

C’était quelque chose que j’aimais et avec l’’adrénaline provoquée par le rêve il
fallait que je m’exprime.

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J’ai joui plusieurs fois avant lui et lui ensuite a joui.

Plus le temps passait plus je maitrisais le domaine du sexe, je cherchais avec rage
toutes les revues pornographiques que je pouvais trouver chez les échangeurs de
romans, mais je leur disais toujours que c’est mon père qui m’avait envoyé. Avec
mon nouveau téléphone, je regardais les films porno, les photos et tout.

C’est comme ça que j’avais découvert que je pouvais moi-même me toucher


jusqu’à jouir, donc régulièrement le soir, je me masturbais, je me caressais le
clitoris d’abord doucement puis de plus en plus vite.

Parfois j’essayais de m’enfoncer des doigts et tout pour me faire plaisir et ça


calmait mes pulsions pour quelques jours…

Le matin quand je suis rentrée, je me suis rendue compte que papa était passé.
Mon sac de classe était plutôt sur le lit et il avait encore pris quelques affaires.

J’avais prié pour ne rencontrer personne de la maison voisine en passant et Dieu


avait exaucé ma prière, il n y’avait que des personnes étrangères assises dehors
encore entrain de pleurer le défunt.

Je me suis vite apprêtée et je suis allée l’école. L’école était super agréable quand
on avait passé la nuit avec le maître…

Il prenait la peine de s’assurer que je comprenais ses explications, même comme


dans les exercices ca ne se passait pas tant bien que ça. Découragé il a fini par me
proposer de faire une formation à cause de mon âge et de ma tête qui ne me
permettait pas de comprendre facilement.

Après les cours, je suis rentrée et je suis entrée discrètement dans la maison.

J’avais du riz pouvais préparer et j’allais ensuite lire mes cours sur haute
ordonnance d’Henri mais dès que j’ai voulu le faire on est venu toquer à ma porte.

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J’entendais des voix, des accusations, des plaintes

- Elle est dedans je suis sure qu’elle est dedans


- Et tu es sure que c’est une petite fille de 18 ans qui l’a tué ??
- C’est une sorcière je vous assure, c’est à cause d’elle qu’il est mort

J’ai eu peur, pourquoi m’accusaient-ils ?? Et j’entendais la voix de la femme


d’Henri, c’est elle qui m’accusait si fort.

Je me suis levée du lit ou j’étais la peur au ventre et je me sis collée au mur du


fond morte de peur

- Sorcière sors ici, la nuit les gens dorment tu ne dors pas, tu tues les gens

Moi je l’avais tué ou ??? C’est lui qui était venu me trouver et lui-même était un
grand sorcier, moi je n’avais rien fait, pourquoi m’accusaient ces gens ?

Ils ont commencé à casser la porte, avec de plus en plus de force, je savais que
s’ils réussissaient ils allaient me fouetter jusqu’à me tuer.

Sans trop savoir comment, je me suis repliée sur moi-même et j’ai cherché en moi
la capacité de disparaître mais je n’y arrivais pas.

La porte menaçait de s’ouvrir et subitement, net au moment ou ils ont réussi à


ouvrir, j’ai senti quelqu’un passer devant moi, je n’ai pas vu qui c’était mais elle
me semblait familière. Elle est passée trop vite sans que je ne puisse la voir, mais
quand les gens la sont entrés, j’étais là mais ils ne me voyaient pas.

Ils ont fouillé, ils ont regardé par-ci par-là, jusqu’à éparpiller nos affaires, aucune
traces de moi, ils sont repartis.

La porte était cassée, tout était détruit, je ne pouvais pas rester là.

J’ai pris quelques affaires dans la nuit et je suis allée chez Henri.

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Ils dormaient et il a été surpris de me voir.

J’ai appelé papa pour lui expliquer que je ne pouvais pas dormir à la maison, mais
il m’entendait à peine, je lui ai fait un message.

J’ai très mal dormi cette nuit et très tôt j’ai été réveillé par les appels incessant de
papa, il semblait furieux sans que je ne puisse même savoir pourquoi

- Allo Maira tu es ou ?
- Papa les voisins m’accusent que j’ai tué Monsieur Roger ils ont cassé la
porte et j’ai fui
- Tu as ui ou ? ca veut dire quoi ? et tu as dormi ou ?
- Chez une amie papa
- Quelle amie ? quelle amie Maira, je ne comprends pas ce qui a pu te gâter
comme-cà depuis j’observe mais je vais réagir

Le problème est que mon papa était quelqu’un qui ne savait pas garder son calme,
il était incontrôlable quand il se fachait et j’évitais ses crises la, ca faisait comme
s’il était fou

Henri se lavait et je n’ai pas voulu l’alerter.

Papa a coupé son appel et moi j’ai décidé de ne pas aller à l’école. Il fallait que je
trouve le moyen de le calmer et de lui expliquer, il parlait comme s’il savait
quelque chose me concernant

Je suis rentrée à la maison ce matin la très tôt.

J’ai trouvé une énorme altercation, c’était mon père

- Vous cassez ma porte et vous accusez ma fille d’être une sorcière, vous
avez vu ça ou ??? je vais vous découper un par un…

Il avait une machette en main et ses yeux étaient rouges.

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On essayait de l’arrêter mais personne n’osait s’avancer de peur que ça atterrisse
sur lui, il insultait tout le monde et promettait la mort à quiconque oserait encore
s’approcher

Quand il m’a vu il m’a regardé avec un regard noir

- Toi va m’attendre à la maison et tu vas m’expliquer d’où tu sors

Je suis entrée directement dans le couloir qui conduisait à notre chambre et je l’ai
attendu.

Il n’a pas fait 5 minutes et il m’a suivi

- Tu es devenu grande n’est-ce pas ? tu ne dors dehors pas une fois pas deux
fois pas trois fois, tu écris les lettres à ton professeur et il te répond !!! c’est
chez lui que tu as dormi n’est-ce pas ???

J’ai baissé les yeux, papa me faisait très peur dans cet état, c’était la troisième fois
de ma vie de le voir comme ça et les deux premières fois on l’avait seulement
arrêté pour l’empêcher de commettre le pire.

- Tu ne parles pas ??? tu ne parles pas ???

J’ai gardé la tête baissée.

- Ok, je vais régler ça moi-même.

Il a déposé sa machette et curieusement calme, il a pris le seau pour aller se laver,


quand il a fini il s’est habillé et est ressorti.

Je suis restée là sur place ne sachant quoi faire, je ne pouvais plus aller à l’école.

J’ai juste fait un message à Henri pour lui expliquer que ça n’allait pas, papa était
dans une colère rage dont je ne maitrisais même pas les contours.

Quelques secondes plus tard, couchée sur mon lit, téléphone en main j’ai reçu un
appel c’était papa.

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- Allo Maira, prends l’argent que j’ai caché en bas de la plaque à GAZ et
renseigne toi comment rentrer au Cameroun chez ta grand-mère, je viens
de tuer !!!

Sa voix était froide comme celle d’un possédé, il a parlé comme ca il a raccroché.

J’ai mis la main sur la tête et le cœur battant j’ai bondi pour voir de quel argent il
parlait, il y’avait effectivement 100 000 FCFA en bas de la plaque, mais ce n’était
même pas ca ma préoccupation. Il venait de tuer comment ? qui ? pourquoi ?

J’ai pris mon téléphone et j’ai fait un SMS à Henri, rappelle moi c’est urgent.

Il ne m’a pas répondu et quand je l’ai appelé son tél était éteint.

Parfois il éteignait quand il était en cours.

J’ai appelé papa fatigué, rien !!! ca sonnait il ne répondait pas.

J’ai couru dehors, j’ai pris le taxi pour l’école, je voulais expliquer à Henri que
papa n’allait pas bien et voulait que je rentre au Cameroun, lui saurait me donner
de bons conseils mais arrivée devant l’établissement j’ai eu le choc de ma vie.

Les gens étaient remplis de dehors comme de dedans, les enseignants étaient
dehors, les parents, le quartier, tous étaient remplis la, et quelque part pendant que
je frayais un chemin pour voir autour de quoi on s’assemblait j’ai vu mon père
assis au sol, les mains attachés, les vêtements déchirés, le visage boursouflé.
Wandafut.

- S’il vous plait il a fait quoi ?


- Il a tué le maître du CM2

Mon cœur a battu plus fort que jamais, mon Dieu.

J’ai prolongé ou on indiquait le lieu du meurtre, c’était en pleine salle de classe,


on refusait aux gens d’entrer mais je me suis discrètement faufilé pour pouvoir

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voir Henri au sol, ses organes étaient dehors tellement il avait été poignardé
plusieurs fois.

Je n’oublierais jamais l’expression de son visage, c’était la même que celle qu’il
avait quand je l’avait poignardé dans les rêves.

Je l’avais tué spirituellement et papa avait voulu être le canal pour accomplir ce
que j’avais fait dans l’esprit. Finalement j’étais la sorcière dont parlaient ces
gens ???

Je suis rentrée la tête baissée, car des gens parlaient déjà et disaient qu’il était le
père de Maira, je ne voulais pas être reconnue.

En Rentrant j’ai vu toute sa famille arrivée en courant alarmée, sa mère presque


nue, tenait un bébé en main en courant, la douleur et la stupeur sur son visage.

Je ne pouvais supporter plus que ca, les 100.000 en main ; je me suis dirigée tout
droit vers le stationnement par lequel j’allais quitter cette ville, quitter ce pays.

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4

Dans le bus je n’ai pas fermé l’œil, étonnant pendant un voyage de près de 2 jours.
J’avais l’impression que j’avais blaguée avec un truc qui était très très sérieux.

Mon père avait fait quelque chose pour moi de tellement horrible que je priais
qu’il meurt même dans la cellule ou on allait le garder ou alors entre les mains des
gens-là. Je le détestais de toutes mes forces car j’aimais Henri plus que tout, je ne
sais pas, c’était pour moi ma seule chance d’avoir une vie comme celle de tout le
monde, femme au foyer heureuse, enfants etc…

Je suis arrivée chez ma grand-mère comme un robot, mon habit était sale, je ne
m’étais pas douchée pendant 2 jours, pauvre de mes voisins, je n’avais pas fermé
l’œil.

- Maira je t’attendais, ca va ???

Voilà comment elle m’a accueilli.

- Ma ca ne va pas
- Je sais mais ca va aller, va te laver, tu te changes, j’ai chauffé l’eau

Ekie comment savait-elle que j’arrivais ??

Quand je me suis lavée elle m’a demandé de l’accompagner puiser de l’eau à une
source qu’il y’avait dans le quartier car on coupait beaucoup l’eau dans le quartier.

J’étais fatiguée mais par respect je l’ai tout de même accompagnée

En route elle ne me parlait pas, chacune tenait son seau en main et je me


demandais si elle allait pouvoir porter le seau là avec la colline que je voyais là.
C’est vrai qu’elle était encore robuste mais j’allais aussi voir.

Arrivée à la source à ma grande surprise elle a sorti un met d’arachide de la poche


de son kaba

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- Mange !!!

C’était plus un ordre qu’une demande, j’ai détaché le met et j’ai mangé, ca faisait
tellement longtemps que j’ai mangé avec appétit. Ensuite on est rentrée sans
qu’elle ne puise mon seau, moi je portais le mien.

Les autres gens de la maison sont rentrés en soirée.

J’avais une cousine, mon ainée de 2 ans, une autre de mes tantes, pas celle qui
avait perdu l’enfant, et ses 3 enfants qui étaient là. Il y’avait aussi 2 garçons, un
venait du village et l’autre était un cousin, bref famille éloignée.

On s’est chaleureusement salué et on a fait le repas.

J’étais là, mais n’étais pas là, mon cœur était resté au Gabon, ma grand-mère ne
m’avait plus rien demandé quant à ma venue, ni même des nouvelles de papa, rien
rien.

Au moment de se coucher, on m’a envoyé dans la chambre qu’occupait ma


cousine, elle y était seule et elle m’a accueilli avec beaucoup de joie, elle
s’appelait Joëlle.

On a un peu regardé la télé qu’elle avait dans sa chambre avant que le sommeil
ne m’emporte. J’étais très fatiguée, et je n’ai même pas su quand le sommeil m’a
emporté, mais à un moment dans mon sommeil j’ai entendu comme si on versait
de l’eau sur la toiture.

Dès que j’ai entendu ce bruit un phénomène s’est produit.

J’ai vu comment je suis sortie de moi et j’ai retrouvé ma grand-mère et Joëlle


dehors.

- Qu’est ce qui se passe ???


- Shuuuuttttt

40
Grand-mère m’a fait signe de me taire de la main et d’autres personnes nous ont
retrouvées. J’ai vu quelqu’un dans une boite d’allumette venir garer devant nous,
je le reconnaissais mais je ne pouvais pas me souvenir d’où et de quand.

On est tous entrés dans la boîte d’allumette en question et on a démarré.

Son vol n’avait pas de sens, ni de direction, je ne sais pas comment expliquer, ce
n’était pas comme un avion normal qui se pilotait, non, celui la allait de lui-même
à une vitesse terrible.

J’étais complètement perdue et ébahie mais il ne fallait pas parler.

Je me suis seulement souvenue qu’on disait que les gens voyageaient la nuit dans
les boites d’allumette, donc c’était vrai ???

On a volé comme ça et on a atterri quelque part, dans ce quelque part à mon grand
étonnement il faisait jour.

L’entrée avait une plaque écrite « LE ROYAUME DE BELZEBUL »

J’ai regardé autour de moi, ma grand-mère était subitement devenue une belle
femme, et nous étions plus grande de 2 ou 3 ans.

Quand j’ai baissé la tête j’ai constaté que mon ventre était long comme celui d’une
femme enceinte

- Tu es enceinte, donc tu ne le savais pas ??

Je devais savoir quoi ???

Elle nous a demandé de la suivre dans ce monde-là.

Nos pieds ne touchaient pas le sol mais on marchait tout de même. Certains
hommes étaient moitié gorille moitié hommes et il y’avait des femmes sirènes,
elles ramenaient des cruches de sel pour cuisiner de la nourriture.

Ma grand-mère nous a emmenés au palais, c’était un immense palais luxueux avec


de lais gardiens à la porte. Il y’avait un truc particulier là-bas c’est que tout
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semblait laid et sale mais ce qui faisait comme si ça brillait quand tu voulais bien
regarder ça faisait bizarre.

Arrivés au palais personne n’a osé retenir ma grand-mère, elle est entrée avec
assurance pendant que les gens se prosternaient devant elle.

Elle avancé jusqu’à un trône qui était retourné, elle nous a demandé de l’attendre
et elle s’est approché.

Pendant qu’elle s’approchait le trône s’est tourné et une espèce de gorille était
assis dessus.

- MA reine !!!

Elle s’est agenouillée et a embrassé ses pieds

- Je t’ai emmené la princesse, voiçi le jour

Heuye… non seulement la peur me tétanisait mais j’avais une vague impression
que la princesse la c’était moi.

Il a jeté ses yeux sur moi et de ses yeux sont sortis un truc comme un rayon
ultraviolet mais c’était rouge.

- Emmenez-moi le coupable

Deux gorilles sont sortis et sont revenus entrain de tirer quelqu’un qui avait des
chaînes aux mains, sa tête était baissée, quand on a relevé sa tête, j’ai reconnu
Roger.

Je savais qu’il était dans ces histoires-là, je le sentais bien qu’il n’était pas simple

- Tu as souillé toute une destinée par tes agissements


- Pourtant je l’avais prévenu

MA grand-mère avait prévenu Roger ?

42
- Tu l’as enceinté, tout en sachant qu’elle était prédestiné au Prince de ce
Royaume ; tu seras torturé dans ce royaume tous les jours à l’infini jusqu’au
retour de ….

Personne n’a osé prononcer le nom de qui devait retourner.

- Quel est le sacrifice de ce jour ?


- Ce sont les Chinois qui célèbrent ce jour Monseigneur
- Sont-ils prêt ?
- Nous venons d’arriver et je n’ai pas encore contrôlé le mouvement de toutes
les équipes
- Fais tes vérification, et n’oublies pas que nous avons le grand-sacrifice de
prévu Samedi, si tu réussis tu atteindras le plus haut grade de ce royaume
- 70 âmes sur la route de Yaoundé-Douala
- Exact
- Je réussirais mon Seigneur
- Tue les enfants qui sont dans le ventre de la princesse, purifie la avec le
sang d’un nouveau-né humain, allez en chercher dans les hôpitaux, les
femmes des humains accouchent tout le temps, allez en prendre un.

C’est comme ça que je me suis retrouvée dans une salle comme une salle
d’opération, où un a fait sortir ce qui était dans mon ventre, c’était deux enfants,
ils dormaient.

Ma cousine qui était à côté les a pris comme si de rien n’était et les a retourné tête
en bas, tenant un couteau à la main elle a poignardé sans trembler sans sourciller.

C’était encore quoi ça ?? Ou est ce qu’ils prenaient le cœur pour faire de telles
choses ?? Le sang ne leur disait rien du tout.

Le pire pour moi a été quand ils ont emmené un bébé humain, celui la semblait
être un vrai bébé, c’est ma grand-mère qui l’a emmené, on m’a demandé de le tuer
et boire son sang.
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Sorcellerie, j’ai refusé, je ne connaissais pas ça mon Dieu, je ne voulais plus rester
là, je ne voulais pas vivre de cette vie-là.

MA grand-mère sans en tenir compte l’a tué elle-même et m’a forcé à en boire.

Ils m’ont ensuite laissé enfermé dans la pièce la avec tous ces cadavres et ne sont
venus me chercher qu’à l’heure du retour.

- Rentrons rapidement il est 4h30 si 5 heure nous trouve on est mort

C’est plus tard que j’ai compris qu’à une certaine heure ces gens qui faisaient la
sorcellerie était très très faible et vulnérable, ils ne pouvaient pas prendre le risque
de rester dehors de peur d’atterrir n’importe où.

On a repris notre avion on est rentré.

Chacune de nous est entrée dans son corps et on s’est endormie

Je me suis réveillée vers 14 heures de l’après-midi très très fatiguée.

MA cousine détachait ses cheveux près de moi

- Joëlle tu es réveillée depuis


- Bien sûr
- Pourquoi ?
- Comment pourquoi ?
- Mais on est rentré tôt
- Shuuuuuuttt parle doucement
- Pourquoi moi je suis fatiguée
- Parce que ce sont tes débuts, moi j’y suis depuis 10 ans
- Quoi ??? tu es entrée si tôt ?
- Oui bien sûr ?
- Pourquoi ?
- Parce que c’est mon destin, c’est mon royaume et notre Seigneur nous
protège
44
- Je ne comprends pas
- Tu vas grandir et passer par tes 10 missions, si tu réussis tu auras une très
très belle vie, une belle carrière, les hommes que tu veux, l’argent mais il
faudra toujours tous les soirs que tu voyages
- Et on fait quoi là-bas
- C’est la rencontre de tous les sorciers du monde entier, c’est là où on mange
les gens, on provoque les accidents, on planifie les guerres, les
tremblements de terre, le mal, chaque famille a une personne qui est
sorcière pour qu’elle soit responsable de semer le mal et la zizanie, de voler
les étoiles, empêcher les mariages, tuer et tout, c’est notre travail, tu vas
aimer ca.

Je n’étais pas normal certes, j’étais même très proche des choses bizarre mais
comment expliquer qu’on puisse aimer le mal ?

La date prévue pour ce qu’ils avaient appelé le grand-sacrifice ma grand-mère est


allée sur l’axe-lourd, elle s’est transformée en cailloux quand un bus d’une agence
dont je tairais le nom passait.

Le chauffeur a vu un gros cailloux en route et a tenté de l’esquiver, il s’en est suivi


un terrible accident tuant tous les passagers sur le coup.

Les gens ont accusé la négligence de l’agence, le chauffeur, la route, le président


de la république mais nous on savait que c’était les œuvres de la sorcellerie et
elles étaient nombreuses.

Dans le royaume, on nous forçait à manger les repas préparés, et au début j’étais
réticente mais finalement c’était bon, je mangeais sans trop me poser de question
mais un jour on m’a demandé d’apporter aussi quelqu’un.

Ahiaaaaaa

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De un j’ignorais que c’était des personnes qu’on mangeait de cette façon car dans
ce royaume, la vérité n’était point. On mentait à tout bout de champ sans même
s’en rendre compte, il n y’avait que quand je causais face à face avec ma cousine
qu’elle me disait des vérités.

- Joëlle pourquoi on me demande d’emmener quelqu’un ?


- Parce que c’est comme ca que tu vas entrer en possession de tes pleins
pouvoirs
- Et je dois emmener la personne quand
- Pour la prochaine pleine lune
- Je peux prendre quelqu’un qui m’énerve comme ca ?
- Non !! ca doit être quelqu’un de proche

Massa !!! je n’avais pas de mari, le seul homme qui m’avait jamais marqué était
mort, mon père je n’avais plus de nouvelle, ma mère inconnu, pas de frère et sœurs
connus, on me demandait quoi ???

Je prenais mon temps et j’ai commencé à avoir des menaces du grand-conseil. Un


jour om ma grand-mère est rentrée du voyage ou elle était allée seule elle m’a
menacé

- Si tu n’apportes pas ton sacrifice c’est ta vie qu’on va prendre

Ce qui m’étonnais c’est qu’elle on le lui demandait rien, ses enfants étaient en vie,
quand j’ai demandé à ma cousine elle m’a expliqué

- En fait grand-mère ne mange jamais ma chair, regarde la bien quand on


mange les gens,elle ne mange que les abats, les intestins, et autres pour
qu’on ne lui demande jamais son fils chéri car c’est la meilleur viande la
maison

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Il s’agissait comme ça de frère papa qui était un boss aux impôts la, il faisait tout
pour elle et elle était aux petits soins. Tout ce qu’elle lui demandait il n’hésitait
pas, avec un très très grand cœur. Elle le préservait donc apparemment.

Donc ma première missions qui m’a été confiée a été d’apporter moi-même
quelqu’un qui allait être le sacrifice qui allait premièrement me mettre à l’abri du
besoin et me positionner sur le chemin de la princesse que j’étais sensée être selon
mon étoile.

Le soir où on m’a consacré et confié mes missions le Grand Maître Seigneur m’a
confié une Dague, longue et pointue.

- Voilà ce dont tu te serviras pour accomplir tes missions, pour nous apporter
de la bonne viande fraîche et utile, savoureuse, et monter les grades qui te
mèneront à ta destinée.

Cette dague était toujours avec moi mais invisible à l’œil humain. J’avais le
pouvoir de tuer dans l’esprit qui je voulais avec et quelques temps après la
personne allait mourir.

Je l’ai prise et je me suis mise à réfléchir à la demande d’un sacrifié qu’on me


faisait avec insistance

Un soir je suis allée voir ma grand-mère.

- Grand-mère bonsoir
- Oui ma fille ca va ?
- Oui, mais je ne sais pas, ca ne va pas, cette vie ne me plait pas, je ne
comprends plus ou j’en suis
- Comment ça, tu es une princesse avec un bel avenir, je t’ai introduit dans
un endroit pour lequel tu es née
- Ha bon ?

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- Oui, c’est écrit dans ton étoile
- Mais je n’arrive pas, je n’ai pas le cœur de faire le mal
- C’est un petit problème, mets ta main sur mon cœur, je vais rendre tes
missions évidentes pour toi

J’ai placé la main sur son cœur et elle a posé la sienne sur mon cœur.

Elle a parlé et m’a transféré une partie de son cœur

- Nous sommes désormais liées Maira, donc fais attention à tes émotions
parce que moi je vais les ressentir, je t’ai en échange transférer la dureté, tu
n’auras plus aucun mal à faire ce que tu dois faire.

C’est comme si elle m’avait tendu la clé du bonheur.

Le lendemain j’étais légère, je chantais et j’étais prête. Tout le remord, les regrets
et la peur avaient disparu remplacé par une envie de sang, envie de voir les gens
pleurer et se lamenter, j’étais prête pour ainsi dire.

- Grand-mère s’il te plait tu as connu ma mère ?

J’avais posé la question devant tout le monde à la maison dans les divers

- Oui pourquoi ???

Quand elle a lui dans mes yeux elle a compris que j’avais choisi mon premier
sacrifice.

Elle a sorti un très grand sourire…

La Grande Maira était lancée.

48
5

MISSION 1

J’ai cherché les traces de ma mère, celle qui m’avait abandonnée comme un
vulgaire sac de pistache ramené du village là. Si je n’avais pas connu l’affection
maternel c’était à cause d’elle, papa m’avait dit qu’elle m’avait abandonné parce
qu’elle était avec son nouveau mari, un riche bamiléké qui avait des boutiques
partout et qu’il ne voulait pas de moi.

Donc je n’avais aucune pitié en penser qu’elle pouvait perdre sa vie pour que moi
je réussisse, j’ai une belle maison, une belle voiture, de l’argent et que je sois une
femme puissante. Grand-ma me l’avait promis ainsi que le Seigneur.

On m’a indiqué ou elle était, ce genre d’information ne pouvait pas dépasser


grand-ma car elle avait des radars spirituels très étendus.

Un jour je me suis pointée chez elle à Camp Sonel Essos, c’était une maison pas
mal, ils avaient construits car c’était dans le portail un genre un genre, mais ce
n’était pas trop new new.

J’ai sonné avant de me rendre compte que le portail était déjà ouvert.

Je ne pouvais pas sentir les présences, bouger des choses ou affectez les émotions
des gens à cause de cette étapes que je devais traverser, il me fallait la réussir et
j’étais déterminée.

J’ai poussé et je suis entrée.

Un chien est venu vers moi en courant férocement, le problème est que quand il
s’approchait j’ai vu qu’un homme y habitait mais je ne le reconnaissais pas, dès
qu’il s’est approché je lui ai posé la question

- Tu fais quoi dans un chien

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Le chien a tapé un demi-tour en courant pour repartir. Parfois des gens envoyaient
des esprits de contrôle et de surveillance pour leur faire le rapport minutes by
minute de ce qui se passait dans nos vies, je venais d’en voir un mais j’ignorais
qui l’avait envoyé.

J’ai entendu une voix qui a réagi aux aboiements du chien

- Oui ? Qui est ce ?

Sans vraiment savoir pourquoi j’ai su que c’était elle, c’était sa voix

- C’est moi !!! Maira !!!

Silence, j’ai entendu des pas se rapprocher.

Mon ouïe se développait de jour en jour, je le reconnaissais même si ça ne


dépassait pas un certain niveau.

Je l’ai vu arriver.

Une femme complètement différence de ce que je m’imaginais, elle était très


ronde, elle avaait l’ai extrêmement négligée alors que je pensais que c’était une
femme dynamique et tout et le pire c’est qu’elle n’avait même pas l’air de me
reconnaitre.

- Bonsoir
- Bonsoir vous cherchez ? les enfants ont laissé le portail là ouvert ???
- Je suis la fille d’Etienne NDOE

Elle m’a regardé un peu surprise, après elle a ouvert les grand yeux

- Noooonnn, c’est toi Maira ?


- Oui, je suis rentrée du Gabon ou j’étais avec papa et je t’ai cherché
- Et qui t’a dit ou j’étais
- Ma grand-mère

Elle s’est refroidi instantanément

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- Comment elle connait chez moi

Elle avait même peur

- Non, elle t’avait croisé par hasard et ma tante t’avait vu sortir une fois aussi
d’ici, elle est mie avec ta voisine d’en face.
- Hum, et c’est elle qui t’envoie chez moi

Si je disais ou la mère la allait déménager en courant tellement elle avait peur

- Non ; je voulais juste te voir

Elle a regardé derrière gênée

- Mon mari va bientôt sortir là me poser des questions, vas-tu reviens lundi
matin quand il est au bureau, et les enfants sont à l’école. Ne parle pas de
moi à ta grand-mère s’il te plait, aurevoir

Elle a attendu que je sorte et elle a fermé son portail.

Je suis rentrée réalisant que je lui ressemblais un peu mais j’étais beaucoup moins
grasse qu’elle. Une mère qui n’avait même pas l’instinct de maman pour
reconnaitre sa fille, elle méritait de vivre ??? Stuiiippppppp.

Le lundi j’y suis repartie et je l’ai trouvé seule.

- Maira je t’attendais, tu es grande maintenant hein…


- Merci madame
- Tu peux m’appeler Rosine ou maman
- Non… Rosine ca va aller

Elle m’a regardé

- Tu as le caractère de ton père… moi je ne suis pas en santé


- Tu souffres de quoi ?
- Je ne sais pas, depuis que j’ai quitté ton père je n’ai plus jamais retrouvé la
santé, j’ai failli mourir… ta grand-mère
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- Elle a fait quoi ?

Elle a voulu parler puis elle a hésité, mais je comprennais déjà, pourtant on
m’avait dit qu’elle m’avait abandonné pour un homme

- Et tu m’a laissé pourquoi ?


- Parce qu’elle était venue dans mes rêves me dire que ma seule chance de
survie était valable si je te laissais et je disparaissais, j’étais déjà à l’hôpital
entrain de vomir le sang, tout le monde savait que c’était fini, mais Dieu
m’a sauvé.

Elle parlait de Dieu comme ça et ça m’a rappelé une situation qui nous arrivait
chaque fois que nous voyagions. Que ce soit en boite d’allumette, de Sardine
ou en chaussure, quand nous nous traversions les maisons des gens qui priaient
beaucoup c’était pour nous des zones de turbulence à haut risque. Voilà
pourquoi Ma cousine Joëlle était l’une des principales sorcières chargée du
découragement dans la prière, parce quand les gens ne priaient pas, notre
royaume était plus puissant, quand les périodes de jeûn, de prière etc arrivaient,
on était malade. Mais en ma mère je ne voyais pas la lumière des gens qui
priaient, donc elle était une proie facile. Rien de ce qu’elle n’a pu dire, ni même
ses larmes d’émotion ne m’ont émue. J’attendais seulement le moment de lui
voler son âme et ce serait en l’embrassant pour lui dire Aurevoir.

C’est ce que j’ai fait, je me suis couchée contre elle et en se séparant j’ai fait
passer ma main sur son nez, j’ai capturé son souffle mais elle ne s’est pas rendu
compte.

De la façon dont nous opérions, l’humain ne pouvait pas savoir qu’il était déjà
mort quoique marchant encore. Les maladies d’aujourd’ui avaient été semées
plusieurs jours à l’avance, c’est pourquoi certains chrétiens avisés priaient

52
contre les choses même qu’il n’avait pas encore vu mais qu’ils soupconnaient
qu’on avait déposé dans leur destinée.

Quand j’ai pris son souffle comme ça, dans le règne de l’esprit elle s’est
retrouvée attachée pieds et poings et je l’ai trainé avec moi jusqu’à la maison.
En fait c’est son esprit que je trainais, elle devait déjà être à la maison entrain
de dire que ma tête me fait mal, mon ventre me dérange ou un truc de ce genre.

Ce soir-là j’avais hâte de voyager et de présenter mon sacrifice à toute la


communauté, après ça j’aurais droit à l’argent, la bonne vie et j’allais me faire
pleins d’amis c’était décidé.

Quand je suis arrivée et que ca a été mon tour de présenter après les Guinnéns,
j’ai donné ma mère

Le Seigneur m’a posé quelques questions auxquelles je ne m’attendais pas

- Qui est-ce ?
- MA mère
- Elle travaille où ?

Elle était inactive à cause de se soucis de santé

- Elle ne travaille pas


- Elle fait les affaires ?
- Non Seigneur
- Elle a fait des études, quelque chose te laisse croire qu’elle sera le pillier de
la famile un jour
- Non Seigneur rien de toute ca

La gifle qu’il m’a mise !!!

- Qui a formé cette fille ?? tu penses que nous on reçoit ici n’importe qui ???
Regarde

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Il m’a montré la salle des banquets ou je voyais les grands de ce monde certains
déjà morts certains encore vivant, ils célébraient autour d’un plat, c’était un sportif
de renom, son papa était des nôtres et l’avait sacrifié mais je tairais leur nom.

A côté il y’avait les petits sorciers mais ils ne mangeaient pas car c’était de la
chair de qualité, tout le monde n’y avait pas accès.

En fait commet ça se passait.

Avant qu’ils ne meurent physiquement, on les emmenait ici et on les mangeait


parfois organes après organes, ça c’est pour ceux qui souffraient beaucoup à
l’hôpital, certains on les finissait une fois, c’était les accidents et les AVC mais
comme je regardais faire j’avais constaté qu’on avait des agents qui mourraient
en mission, où alors revenaient brûlés, blessés etc…

Ils parlaient tous de la lumière, du feu, de cet homme de feu et de lumière, c’était
leur pire ennemi mais moi qui n’étais qu’à ma première mission pour devenir
princesse on ne m’avait pas encore enseigné ça.

Quand le Seigneur m’a giflé, il a ordonné qu’on me donne uniquement des os


pour que je les suce, je n’avais droit à aucune viande.

J’ai passé une malheureuse soirée et je devais le matin ramené ma mère dans son
esprit.

C’était curieux, même si c’est pour travailler en esclavage elle pouvait servir
non ? Pourquoi on me demandait de la ramener, il y’avait un truc suspect.

Je suis allée voir Joëlle

- Joëlle étant d’ici tu peux faire voyager ton esprit pour voir des choses non ?
- Oui Maira pourquoi ?
- Parce que je veux aller quelque part, montre-moi comment on fait
- Mais Grand-mère ne t’a pas appris ça, elle va se fâcher si je te montre
comment on le fait

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- Je ne lui dirais pas je te promets, je veux juste retourner vérifier quelque
chose que je ne comprends pas.

Elle m’a donné la formule et les quelques petites règles pour le faire, ce n’était
pas très difficile mais effrayant pour la première fois.

Je suis retournée à Essos où ma mère habitait, et je suis entrée dans sa maison.

Quelque chose faisait en sorte qu’elle soit renvoyé dans le monde des vivants, si
près de la mort.

Dans sa chambre elle dormait…

Son mari était à côté lui aussi dormait, j’ai survolé et je suis allée dans les
différentes chambres.

Arrivée dans celle où était couchée une jeune fille, j’ai failli passer mais j’ai
constaté qu’une était à genoux, elle priait.

Je me suis rapprochée et j’entendais elle ne cessait de répéter une prière pour sa


mère, pour sa vie son mariage, pleins de choses la concernant.

Donc c’était parce que son enfant priait pour qu’elle ne meure pas qu’on m’avait
dit de la ramener ?

Le problème c’est que ma mission allait être un echec si elle revenait vivante et je
ne voulais en aucun cas échouer.

Je suis rentrée dans notre monde et j’ai pris ma mère. J’avais décidé moi-même
d’en finir avec elle pendant que j’allais venir la déposer dans son corps, personne
ne saurait rien mais sa tête serait la preuve que j’avais tout de même sacrifiée.

Je l’ai donc prise à 4 heures pour la ramener et arrivée devant la porte j’ai sorti la
Dague que j’avais

- Tu ne t’es jamais soucié de moi, tu n’as jamais cherché à savoir ce que je


devenais. Tout ce qui t’intéressait était de sauver ta vie, mais aujourd’hui

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là-voilà que tu perds. Je ne raterais pas cette mission chère maman car je
dois aller loin, je dois faire mes preuves, désormais c’est la seule vie que je
connais, ces gens sont ma famille et je ne vais pas les décevoir.

J’ai levé ma Dague et j’ai criééé fort avant de la baisser mais je ne sais pas ce qui
s’est passé, un tourbillon m’a emporté très très loin, je cognais contre des choses
sur le passage et je voyais au loin, deux anges vêtus en blanc, la porter
minutieusement, comme un bébé, un autre avait une épée et se tenait devant eux
pour voir si j’allais revenir attaquer.

J’ai voulu revenir mais je ne connaissais pas comment ça se passe. Pourtant mon
cœur brûlait d’arracher les organes de cette femme de mes mains.

J’avais lamentablement échoué et ça a développé une haine plus féroce dans mon
cœur.

J’ai atterri très très loin de ma destination et j’étais endommagée de toute part.

C’est avec peine que j’ai réussi à rentrer dans mon corps, et à mon réveil j’étais
malade.

Les os que j’avais mangés en punition m’avaient donné de sérieux problèmes


dentaires, et mon corps était très très douloureux.

J’ai dû aller à l’hôpital tellement ça n’allait pas, le dentiste d’abord.

Grand-mère avait pitié de moi et après avoir appelé son fils elle m’a donné le
contact d’un dentiste et de l’argent.

Je suis allée à l’hôpital tellement mal en point que j’avais de la peine à marcher.

Grand-Ma se doutait que j’étais allée dans une excursion suspecte, elle a juste fait
un commentaire et m’a dit d’assumer.

Je suis arrivée à l’hôpital militaire ou consultait le dentiste en question.

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Je me suis couchée sur un banc disponible car il y’avait d’abord une longue file
d’attente et le docteur même n’était pas là.

J’ai attendu et j’ai trouvé un petit sommeil là mais j’ai été interrompu par
quelqu’un qui me réveillait très brusquement

- OOh madame vous vous croyez seule ici ? un banc prévu pour plusieurs
malades toi tu viens jeter ton corps ici ?

J’avais de la peine à me relever donc ca m’a pris du temps et le monsieur qui


parlait m’a attrapé par le bras

- On parle vous prenez votre temps ma mère est malade dis donc dégagez

Il m’a tiré et ça m’a fait tomber

Je voulais me relever pour lui dire deux mots

- S’il vous plait ce n’est pas comme ça qu’on s’adresse à quelqu’un

J’ai levé les yeux pour voir qui intervenait et c’était un monsieur bien habillé. Il
avait une chemise afritude et un pantalon noir avec une mallette en main.

Il l’a posé au sol et m’a aidé à me relever.

- Ma fille ça va ????

Fille ?? il avait au maximum 30 ans et il m’appelait sa fille ?

- Je suis ta fille ? Tsuiiiippppp

57
6

MISSION

J’ai dégagé mon bras et je me suis péniblement levée seule

- Tsuiiiippppp là c’est pourquoi ? je voulais seulement t’aider non ?


- Laissez-moi. Toi là !!! qui te permet de me pousser ?
- Tu vas faire quoi ? tu viens étaler ton corps de bordel là sur tout un banc
pourquoi ??

Le type la a fait monter mon pic de colère à un niveau, mais j’ai souri
intérieurement, il ne savait pas à qui il avait à faire, je l’ai juste regardé

- Ne répondez pas, c’est pas grave, asseyez-vous ici là

Il m’a montré une autre place près d’une autre femme enceinte.

- Je ne m’assois pas, personne ne va s’asseoir sur le banc la

J’ai voulu foncer sur le monsieur là mais le monsieur en question m’a arrêté

- Calmez-vous !!! on essaie de trouver une solution

Ca a été une histoire où les infirmiers sont venus en renfort et on a dû m’emmener


dans le bureau pour me calmer

Le monsieur lui-même est entré quelques minutes plus tard

- Mince, la bagarre le matin comme ça ? Ma fille tu n’aimes pas ta vie ?

Je l’ai toisé surtout que ma dentes recommençait fort fort

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- S’il vous plait le docteur va arriver et je suis ici enfermée je ne sais pas ce
que je fais
- Vous vouliez rencontrer quel docteur ?

Je voulais déjà lui répondre mal avant de voir comment il sortait sa blouse d’une
mallette

- Euh le dentiste
- Pourquoi ?
- Comment ca pourquoi ? on rencontre le dentiste pourquoi ?

Il m’a regardé surpris et il a éclaté de rire sous le regard courroucé des infirmières.
Mon insolence ne les faisait pas rire du tout

- Allez m’apporter les carnets et vous Virginie apprêtez ceux qui sont en
consultation privée.

Je vous appelle dès que j’ai fini avec la demoiselle

Elles sont sorties et il m’a montré la chaise pendant qu’il boutonnait sa blouse

Je me suis assise la face toujours attachée

- Pourquoi vous êtes autant agressive ?


- C’est lui qui a commencé, j’étais couchée parce que j’avais mal il est venu
seulement me pousser, vous avez vu non ?
- Ouiii mais pourquoi être agressive envers moi ?

Là il avait raison, je me suis tue

- Tu as mal où ?? Quelle dent ?


- Heu… vous êtes dentiste ?
- A moins que tu en connaisses un autre, pour le moment je suis le seul
dentiste qui va t’aider dans cet hôpital aujourd’hui

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J’avais un peu honte

Il m’a demandé de m’installer sur la table et a commencé à regarder et prendre


des notes.

Il me posait des questions à savoir si je mangeais trop de sucreries, obligée


d’accepter tout parce que je n’allais pas justifier mon mal de dent par une punition
de sorcellerie !!!

Finalement il m’a donné une longue ordonnance et un prochain rendez-vous pour


plomber les dents perforées.

Je l’ai remercié et je suis sortie.

En croisant j’ai regardé longuement le monsieur qui m’avait attaqué.

Je l’ai localisé spirituellement, il n’avait qu’à m’attendre la nuit, j’allais lui faire
ravaler toutes ses conneries.

Cette nuit-là, je suis allée le retrouver dans sa chambre, c’était un gars qui habitait
dans la maison de ses parents et sa mère souffrait d’un cancer.

Normalement je pouvais comprendre la raison de sa colère quand j’ai vu son


environnement mais je n’avais plus de cœur de pitié, je voulais voir son sang se
verser.

Il me voyait comme s’il rêvait mais moi j’étais entrain d’agir réellement.

Je suis venue et j’ai appuyé son cou.

Il a essayé de se débattre et d’appeler quelqu’un mais il ne pouvait pas bouger.


Normalement s’il criait le nom de l’ange de lumière ou s’il chantait même en son
cœur un chant j’allais lâcher mon oppression à cause du feu mais il comptait sur
lui-même

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- Tu pensais que tu allais m’insulter et me brutaliser comme tu veux, on ne
me fait pas ca, tu vas mourir

Je voyais bien qu’il était le seul dans cette famille capable de prendre soin de sa
mère, je voyais que la maladie de sa maman la avait été orchestré par sa sœur
consanguine qui était des nôtres mais j’étais trop remontée par la colère de ce qu’il
m’avait fait et puis j’étais comme motivée par une pulsion au-dessus de mes
forces.

Finalement je l’ai tuée et j’ai retrouvé les autres en réunion.

Quand je suis entrée, les gens ont applaudi

J’étais étonnée car j’étais toujours discrète dans non réunions

- Félicitation princesse, nous voyons tes œuvres et pour une nouvelle tu


t’adaptes facilement, voilà la mission qui te sera confiée, la deuxième. Cette
fois-ci aucune erreur ne sera tolérée.

Je devais m’infiltrer dans une famille en tant que ménagère, et semer la division,
la discorde jusqu’à la séparation des parents et ça devait pousser leur fille à la
prostitution et les garçons à la délinquance.

Une grosse somme d’argent à la clé, car je n’avais rien pu gagner avec le cas de
ma mère.

Ma crainte quand je prenais cette mission était que cette famille soit chrétienne
ou alors qu’il y’ai quelqu’un qui prie mais ma grand-mère m’a rassuré.

- Si tu as des difficultés, nous avons des stratégies pour les empêcher de prier
en les décourageant, leur donnant le sommeil, des distractions etc.... donc
tu vas réussir ta mission et tu seras très puissante et personne ne va tenir
devant toi

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Je rêvais de puissance plus le temps passait, ce monde me donnait des possibilités
extraordinaires, je pouvais après une querelle affecter qui je voulais, quand je
marchais dans la rue ce qui me connaissait dans le royaume me respectait, bref je
sentais qu’après mon parcours des 10 missions je serais la meilleur de la horde.

C’est comme ça que j’ai pris la route pour ma nouvelle famille le lundi matin.

J’étais envoyée par une agence pour être ménagère dans cette famille.

Ils habitaient Eleveur et je devais dormir chez eux dans une chambre dans la
dépendance.

J’ignorais combien de temps ça allait prendre mais il fallait y arriver…

- Bonjour madame
- Maira c’est vous que l’agence a envoyé ?
- Oui Madame
- Vous être bien mise, c’est bien

Effectivement, j’avais des tenues que j’avais récemment achetées, des robes, et
jeans etc… avec les sous que mon oncle m’avait donné pour l’hôpital. Grand-ma
m’ayant déjà aidé.

Elle m’a montré ce que je devais faire, où j’allais dormir.

Son mari était au travail, ses enfants à l’école. Il n y’avait que la cousine de son
mari qui était au marché et qui est revenu.

- Elodie voici Maira, la nouvelle ménagère, s’il te plait tu vas lui expliquer
comment ca se passe ok ?
- Ok tata.

J’ai rangé mes affaires et j’ai mis ma tenue de ménage pour commencer le boulot.
C’était une petite maison pas mal, la femme était belle, polie, gentille et douce. Je

62
comprenais pourquoi il fallait le renfort de la sorcellerie pour que son mari et elle
se sépare.

Il m’a d’abord fallu quelques jours pour étudier l’environnement. Son mari était
un cadre à Orange Cameroun et il gagnait bien sa vie.

Je voyais dans son cœur beaucoup d’amour pour sa femme et curieusement ca me


donnait encore plus envie de les détruire.

J’ai tout d’abord commencé à prendre le visage de la meilleure amie de sa femme


pour avoir les couches de nuit avec lui.

La nuit je le prenais dans toutes les positions dont rêvent les hommes et je sentais
comment le matin il était perturbé.

Ensuite j’ai mis dans le cœur de sa femme l’esprit de suspicion.

Elle a perdu totalement confiance en son mari, le harcelant même quand il ne


faisait rien.

Lui qui était fidèle a commencé à ne plus avoir envie de rentrer à la maison de
peur que sa femme pique crise sur crise.

- Je t’ai appelé tu n’as pas décroché, pourquoi il y’a une odeur sur ta veste,
pourquoi ci, tu faisais quoi ???

Elle créait à chaque fois une ambiance bizarre et ils ne faisaient plus l’amour.

Un jour j’ai organisé un « hasard »

Sa femme était sorti et lui voyait la télé au salon, tout seul, sa cousine ayant
emmené les enfants à un anniversaire.

La meilleure amie de sa femme qui venait récupérer son vêtement chez la


couturière a décidé de saluer son amie.

Elle a sonné et je suis allée en souriant ouvrir, je savais très bien ce qui se passait.

63
Ils avaient eu une grande dispute le matin avant que sa femme ne sorte donc il
n’était pas très bien psychologiquement.

Quand elle s’est assise au salon pour qu’ils discutent un peu j’ai semé une
atmosphère bizarre, le genre vous avez des idées que vous n’avez pas préparées à
l’avance.

Il s’est mis à lui dire comment sa femme avait changé et qu’il se sentait tout seul,
à cause de ses problèmes qu’elle multipliait et tout et tout.

Au fur à mesure qu’ils discutaient j’ai fait en sorte qu’ils se rapprochent mais
l’amour de sa femme a combattu mes plans et après avoir embrassé la femme il
s’est rétracté et s’est excusé.

Mais dans le cœur de la femme le désir pour cet homme était déjà semé, il n’allait
pas pouvoir résister longtemps.

C’est comme ça qu’il a commencé à rentrer tard, à ne plus forcément manger tous
les jours. Il passait beaucoup de temps chez la meilleure amie de sa femme et ils
couchaient régulièrement ensemble.

La maman a commencé à se désintéresser des choses de la maison. Ils avaient 4


enfants, 2 filles et 2 garçons, 2 étaient en âge de la puberté et cette phase leur a
donné le champ libre à tout genre de déviance.

J’ai mis un mauvais garçon sur le chemin de la fille et de mauvaises compagnies


dans la vie du garçon. Des revues pornographiques étaient cachées dans leurs
armoires. Le petit garçon de 15 ans s’en servait tous les soirs pour se masturber et
finalement sans que je ne l’y aide un jour j’ai vu la cousine du monsieur guetter
ce jeune homme pendant qu’il se faisait plaisir.

Elle est entré et il a voulu cacher sa revu et son sexe

- Non !!! ne t’inquiète pas vas-y, les parents n’en sauront rien, viens je vais
te montrer comment tu peux encore avoir plus de plaisir.

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Voilà comment le petit est entré dans la vie sexuelle par la mauvaise porte :
l’inceste.

LA fille quant à elle, je l’ai fait perdre sa virginité à 14 ans, par un camarade de
sa classe et le comble a été qu’elle est tombée enceinte. Pourtant une petite fille
brillante à l’école.

Sa mère ne se rendait même pas compte qu’elle avait changé, ses règles n’étaient
pas venus ; son corps s’était métamorphosé à vue d’œil. Mais elle était tellement
stressée qu’elle ne le voyait pas.

Le garçon quant à lui était dépendant de l’orgasme. Chaque nuit il faisait tout pour
se faire toucher par Elodie avant de dormir et elle était demandeuse.

Les nuits où je partais dans notre royaume on me félicitait du résultat de mon


travail et de l’ingéniosité dont je faisais preuve pour les faire souffrir.

Et personne ne se doutait que j’étais la cause de tous ses malheurs.

La femme a commencé à développer des problèmes de nerfs et ça a pris une


tournure terrible le jour où elle a attrapé son mari dans un hôtel avec sa copine.

Elle a fait un enorme scandale et a menacé de quitter son mari.

Les familles ont intervenu, il lui a demandé pardon, et ils ont décidé d’essayer de
reconstituer ce qui avait été détruit, mais j’avais déjà placé la semence de la
séparation entre eux.

Peu importe ce qu’ils tentaient pour colmater l’histoire ca allait tourner un genre.

Leur fille a tenté de faire un avortement qui a mal tourné et une nuit ils se sont
retrouvés aux urgences.

La femme pleuraient

- Qu’est ce qui n’a pas marché, pourquoi rien ne va, pourquoi tant de
problème alors que tout allait bien

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Une idiote de voisine près d’elle à l’hôpital lui a suggéré la prière, en lui demander
de suivre aussi des enseignements et de rencontrer un homme de Dieu pour qu’il
la conseil

Quand j’ai entendu ce conseil, j’ai eu peur.

Le tourbillon qui m’avait balayé la jusqu’aujourd’hui j’ai une douleur à la cheville


à cause de ça.

Elle a promis de le faire et _à la sortie de sa fille à l’hôpital elle a commencé fort


fort les prières.

Elle en faisait à la maison et elle allait régulièrement à la messe.

Ca me gênait et j’en ai parlé lors de nos réunions

C’est là ou on m’a demandé de pousser le mari à combattre la foi de sa femme,


comment je n’y avais pas pensé ???

Quand elle priait je mettais de la haine pour ce qu’elle faisait dans le cœur de son
mari

- Ca veut dire quoi ?? on ne respire plus avec la prière ici, tu es déjà entrée
dans les églises la ???
- Non chéri, quand je pars à la messe c’est à la Cathedrale, ou on va souvent,
mais je prie seulement que Dieu intervienne et que notre vie n’ait plus de
problème
- Si toi aussi tu savais garder ton calme et arrêtez de soupçonner pour rien,
c’est toi qui m’a poussé dans les bras de cette femme
- Ca veut dire quoi ? tu couches avec ma meilleure amie et tu m’accuses
maintenant ?

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- Oui !!! parce que c’est arrivé parce que j’étais désespéré, tu cours
maintenant te réfugier chez Dieu au lieu de voir comment changer ton
comportement, qui a fouillé mes affaires hier dans la voiture ?? tu ne me
fais toujours pas confiance, ça ne vaut pas la peine

C’est comme ça que les chamailleries commençaient et n’en finissaient pas

Finalement la bagarre a commencé à être leur quotidien, elle n’arrivait plus à prier
parce qu’il le lui avait interdit dans la maison.

Les enfants assistaient impuissants aux déchirements de leur parent. Le comble a


été le jour om on a surpris Elodie entrain de coucher avec le petit garçon. Ce jour
la femme a fait ses affaires et après une dispute houleuse et une bagarre générale
elle a quitté la maison, laissant encore plus la porte ouverte aux problèmes.

Dès qu’elle est sortie de la maison là, je savais que ma mission était réussite,
mariage foiré, des enfants qui étaient appelé à rater leur vie, la santé de la maman,
avec son problème de nerfs, l’orgeuil que j’avais semé dans le cœur de son mari,
il n’allait jamais retourner vers elle et allait se mettre avec sa copine qui allait
maltraiter ses enfants.

J’ai plié mes bagages une nuit, et avec un grand sourire je suis partie.

Je méritais ma récompense, j’allais enfin pouvoir avoir mon appartement et mon


argent de récompense pour ma première mission accomplie.

67
7

La fête qu’on a organisée pour moi dans le royaume…C’était une récompense.

On m’a donné des grades et des puissances en plus, beaucoup d’argent et j’ai
gagné le respect.

Ma grand-mère se vantait d’avoir une petite fille belle et avec un grand avenir.

Je me suis installée dans un joli appartement qu’on m’a donné dans le royaume,
chez nous on fonctionnait avec les ressources du royaume ; le travail se donnait
entre nous, les avantages, les réseaux et tout et tout. Mais moi je ne pouvais pas
encore travailler parce que mes missions allaient me prendre beaucoup de temps
et j’en avais encore 8.

Je me suis installée un lundi dans le quartier Bastos. J’en avais besoin pour ma
prochaine mission m’avait-on dit mais je ne savais laquelle ce serait.

J’avais une semaine de repos et j’en ai bien profité.

Je n’avais pas appris à m’amuser, ni à me relaxer, ni à me faire des amis, n’en


parlons plus d’un petit ami. J’avais encore la douleur de ce qui s’était passé au
Gabon. Comme j’avais une semaine j’ai décidé de sortir un peu avec Joelle pour
qu’on puisse s’amuser, découvrir un peu et peut être même se faire des amies avec
qui on pourrait s’amuser.

Un soir donc de semaine elle est venue me chercher et nous sommes allées prendre
un verre dans un snack là à Bastos.

Joelle m’a proposé une petite robe sexy, j’avais de la peine à la porter je n’étais
pas de nature très sexy mais comme elle était sexy je ne pouvais pas casser avec
mes robes en coton

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- Franchement Maira si jamais tu dois réussir une mission de séduction
comment tu vas faire ? tu sembles ne rien maitriser de ce qui concerne les
femmes, la beauté, les soins, les tenues, le sexe… bref tu es bizarre.
- Mais regarde un peu comment j’ai évolué, je n’ai pas eu de maman pour
m’apprendre
- Et tes rapports sexuels comment tu les as eu ?
- Au Gabon, c’était aussi un sorcier, il était notre voisin, mais il est mort
bizarrement je ne sais pas
- Quel bizarrement ?? ahahahahah tu es naïve
- Comment ça ?
- On est allé livrer une guerre terrible aux sorciers Gabonais pour le tuer, car
il était entrain de voler ta puissance dans le royaume
- Quoi ???
- Il savait qui tu étais et voulait s’accaparer de ta force, Grand-mère l’a tué

J’étais dépassée, je comprends pourquoi on m’accusait de l’avoir tué et pourquoi


on voulait ma tête jusqu’à casser la porte de la maison.

Elle m’a maquillé et nous sommes sorties.

Joëlle était plus du genre exubérante que moi, donc elle a directement attirée
l’attention des hommes quand nous sommes sorties. En fait nous avions le pouvoir
d’avoir l’homme que nous voulions, il suffit d’utiliser ces pouvoirs mais parfois
on laissait les pouvoir à la maison pour être naturelles.

Pendant que nous mangions les grillades que nous avions commandées j’ai vu
quelqu’un que je reconnaissais passer, mais il était en compagnie d’un autre
Monsieur et une fille.

J’ai regardé 2 fois avant de reconnaître le dentiste qui m’avait consulté, mais j’ai
voulu lui faire signe et le saluer

- Joëlle voilà le dentiste que j’avais séché là, le voilà


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Je m’étais emballée étant sure qu’il allait me reconnaitre, mais quand nos yeux se
sont croisé, j’ai amorcé un geste pour le saluer mais sans me jeter un regard il a
tourné la tête et a continué sa causerie et sa route

La honte que j’ai eue !!!

- Ekie Maira il ne te gère même pas et tu dis qu’il t’a remarqué un genre ?
- Ah !!! il joue son chaud non ? cette semaine je dois aller plomber, c’est là
où il va faire comme s’il me connaissait trop moi-même je vais l’ignorer

Elle m’a regardé en souriant et on a changé de sujet.

Cette soirée-là, on a fait la rencontre de deux jeunes qui nous couraient après avec
insistance.

- Ça te dit qu’on passe la soirée avec eux ?


- Pourquoi pas ?

Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu de rapprochement avec un homme,


donc ils nous ont embarqué direction le DJEUGA.

On s’est bien amusé et chacune de nous est rentrée avec sa part.

Le mien était un cadre aux PMUC et il était avec son cousin, Joëlle et moi nous
sommes échangées un dernier regard avant de se quitter, je savais ce qu’elle allait
faire, ce gars n’allait pas rentrer comme il était sorti de chez lui.

En eux nous puissions parfois leur énergie vitale, leur étoile, leur chance en une
nuit.

Le matin il ne se rendait compte de rien mais après les problèmes commençaient


à s’enchainer dans leur vie, au bureau, dans la famille, dans sa relation etc…

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Moi j’étais sortie sans mes pouvoirs donc je m’engageais juste pour une nuit de
sexe, et ça m’a de nouveau donné des crampes au ventre car j’étais partante pour
un plaisir intense.

Il m’a d’ailleurs embrassé dans un coin dehors en caressant mes fesses.

Ca faisait tellement longtemps et j’étais tellement excité que je n’ai pas tenu
compte du fait qu’on était dans un petit coin en route.

Je me suis collée pendant qu’il m’embrassait et j’ai envoyé la main sur son
pantalon, ca l’a excité et lui aussi s’est mis à me caresser.

A un moment il a regardé de gauche à droite et entre deux voitures il s’est


agenouillé et il a passé la tête sous ma robe passant un pied au-dessus de son
épaule.

Ce qu’il m’a fait était indescriptible, juste à cause de ça j’ai été tenté de le
transformer en esclave sexuel, le genre dès que j’avais envie je l’appelais.
Plusieurs d’entre nous faisaient ca.

Je le sentais lécher délicieusement mon clitoris et je ne pouvais m’empêcher de


gémir. Des spasmes me secouaient et à un moment j’ai ouvert les yeux pour
regarder si on nous voyait car j’avais entendu des pas.

Personne à priori car c’était un coin retiré, comme une sorte de parking voiture
pour les gens de la boite, sauf qu’à cette heure-là beaucoup était encore bien
installés dedans, et puis j’aimais un peu ce côté danger et tout.

Il a senti que j’étais distraite

- Qu’est-ce qu’il y a

Le souffle chaud de sa bouche sur mon sexe m’a d’avantage excité

- C’est rien, contin….

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Je n’arrivais plus à continuer le continue la car je venais de voir d’où provenait le
bruit là.

Il était près d’une voiture la main comme s’il s’apprêtait à l’ouvrir et nos yeux se
sont croisés.

Mon dentiste

Le regard qu’il a posé sur moi m’a permis de constater qu’il était au courant qu’un
truc ne tournait pas rond.

Et curieusement le fait qu’il me regarde m’a tellement excité que je n’ai même
pas eu le courage de baisser mon pied et chassé le gars-là en bas de moi.

Il s’est rapproché suffisamment pour voir ce qui se passait en bas et nos yeux sont
restés collés. Je voulais baisser la tête parce que je ressentais de la honte mais je
n’ai pas pu.

Lui et moi nous sommes restés les yeux rivés jusqu’à ce que je finisse par jouir…
le problème c’est que comme ça faisait longtemps la jouissance la m’a tellement
secoué, je me suis tellement tordue que je ne sais par quel malheur, mon lécheur
et moi avons été déséquilibrés.

On avait tellement bu que ce n’était pas facile de se maintenir comme ça pendant


longtemps.

Dieu merci j’ai pu m’agripper sur une voiture pendant que lui-même s’est retrouvé
couché au sol

- Ça va ??
- Oui je ne suis pas tombé et toi ?
- Juste mal au dos mais il faut qu’on parte, moi aussi j’ai hâte de te baiser
correctement, tu es bonne. Reste ici en bas, il y’a un bruit de voiture.

Je voulais voir où il était et quand je me suis levée j’ai constaté que c’est lui partait.

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Je n’avais même pas constaté que lui et ses amis nous avaient suivis en boîte.

Il attirait de plus en plus mon attention, ce d’autant plus que sur son visage il n
y’avait aucune émotion et aucune expression qui me permettait de comprendre
pourquoi il gardait les yeux autant rivé sur moi.

J’ai déchargé le gars-là et je suis rentrée dans mon nouvel appartement.

Je n’étais pas allé dans notre monde mais ma mission était la posée sur mon lit
dans une enveloppe.

Il y’avait de jeunes mbenguistes frais frais revenus de mbeng avec de grands


projets et il fallait que je me mette au milieu d’eux et que je fasse tout pour que
ça ne marche pas, pour que ça foire et à la fin ils devaient finir fous.

Le lendemain nous avons voyagé, mais notre avion avait des problèmes. Nous
avons croisé notre voisine de derrière, qui se lavait vers minuit dehors, notre
avions par mégarde l’a cogné en passant.

Physiquement elle a juste senti une piqûre sur son dos, mais c’en était fini pour
elle.

Finalement nous avons dû atterrir quelque part pour chercher à prendre autre
chose.

Nous avons trouvé devant la porte de quelqu’un des sandalettes laissées dehors,
nous avons pris ca pour voyager avec.

De l’autre côté j’ai approché grand-mère

- Ma pourquoi cette mission qui m’a été confiée ?


- Comment ça ?
- Pourquoi et comment choisi-t-on les cibles qu’on doit détruire

Sa réponse m’a appris beaucoup de chose sur la nature humaine

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- Chaque fois que tu nous vois opérer il faut savoir que c’est quelqu’un d’une
façon ou d’une autre proche qui a requis nos services. Tout le monde n’est
pas sorcier, mais beaucoup vont voir des sorciers et des marabouts pour
tuer, gâter et détruire et quand le contrat est pris nous on choisit l’agent qui
l’exécute et on veut faire de toi le commandant d’une grande armée de
sorcier, donc accomplis seulement bien tes missions ma fille

Je me suis agenouillée devant elle, honorée par tant de considération et elle a posé
son sceptre mystique sur moi, mettant en moi une décharge de puissance dont
j’avais besoin pour cette nouvelle mission.

J’étais excitée à l’idée de les voir me célébrer dans le royaume à mon retour de
mission, a pouvait prendre 1 mois comme 6 mois mais j’allais réussir.

La tante qui par jalousie avait décidé de détruire ces messieurs m’a organisé m’a
mise en contact avec eux, genre la camerounaise qui allait les entretenir pendant
son séjour.

Au départ j’étais la bonne amie qui allait marcher avec eux pour qu’ils se
retrouvent dans les quartiers, les ministères et tout donc j’ai pris la peine de me
documenter et d’acheter aussi pleins de chose modernes.

J’avais complètement changé mon style, brésilienne sur la tête, mini robe par ci
par là, voilà l’image que je leur envoyais depuis mes profils whatsapp. J’apprenais
beaucoup de choses de facebook, internet, les magazines, la télé et je rattrapais
toutes ces choses glamour que je n’avais pas apprises.

Je me suis même liée d’amitié avec mes voisines à bastos car je louais dans un
immeuble.

Je suis entrée dans leur réunion, et je m’insérais dans leurs activités pour avoir
tout de même un équilibre social.

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Je voyais bien que beaucoup de filles dans ce groupe la étaient fausses, du moins
essayait de paraître. Ayant un troisième œil je les étudiais toutes et je ne me
laissais pas prendre à leur jeu.

Très vite j’ai commencé à discuter avec Robert et Hervé.

Robert était l’ainé et Hervé le cadet.

J’avais contacté les deux et bizarrement les deux avaient flashé sur moi.

On avait d’abord parlé de leur projet, ils étaient tous deux architectes et ils
voulaient pour leur village PUMA construire une grande école d’architecture,
pour laquelle beaucoup allait quitter les pays de la sous-région pour venir
fréquenter. C’était un excellent projet car il n y’avait pas d’école de ce niveau
dans le pays. Ils allaient construire un grand internat et des maisons de location
pour les enseignants. Ils avaient réussi à obtenir des investisseurs donc c’était en
bonne voie.

Je faisais semblant d’adhérer au projet, ils m’envoyaient même prendre des


informations, pour les agréments, les autorisations et tout. J’ai même fait le
voyage pour Puma deux fois avant leur arrivée.

La veille de leur arrivée, je suis allée voir le dentiste parce que de un ma dent avait
recommencé à faire mal et de deux, je devais plomber une fois certaines pour ne
plus avoir de stress pendant le séjour de mes invités.

Ce jour-là j’ai plutôt payé les 10 000 FCFA de la consultation privée et j’ai
attendu.

Quand il est venu nos yeux se sont croisés mais comme il était entouré d’autres
personnes du corps avec qui il causait je ne lui ai pas dit bonjour.

Nous étions 3 qu’il devait recevoir en consultation privée, mais à ma grande


surprise, il a d’abord reçu les 2 et ensuite il a commencé les patients simples

- Madame, s’il vous plait j’ai payé pour être rapidement reçu en privé
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- Le Docteur va vous recevoir, c’est lui qui a demandé que nous fassions
d’abord entrer les autres patients
- Et moi alors, je n’ai pas toute la journée ici
- Madame il n’a pas donné de raisons, il a juste demandé que vous attendiez

C’est les nerfs que vous vouliez voir quand j’attendais là, je lui devais 2 mots. Il
ne connaissait pas mon programme, il voulait me forcer pourquoi ??? J’attendais
quoi ?

De 9h à midi il a bien reçu ses gens jusqu’à ce qu’il n y’avait plus personne. C’est
là où il a demandé qu’on me fasse entrer.

Je suis entrée avec les nerfs au sommet

Bizarrement c’est comme s’il avait donné des instructions car les filles la sont
sorties en lui disant même aurevoir

- Fermez la porte merci !!!

Elles ont fermé et dès qu’elles sont sorties j’ai bondi

- J’ai payé en consultation privée


- Je sais
- Et je n’ai pas toute la journée
- Ca je sais aussi

Avec sa façon de fixer les gens dans les yeux là tsuiiiipppp

- C’était qui le monsieur ??

Je demande hein… ??? Le gars la me prenait quoi ??

- Pardon ?
- Vous étiez avec qui, qui vous faisait autant plaisir
- Moi je ne sais pas de quoi vous parlez
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- Ok, vous deviez revenir plutôt non ?
- Revenir ou encore ? c’est comment avec trop de question comme ça
- Je parle de votre rendez-vous ici
- Haann ook

Je m’étais emportée sans comprendre

- J’étais un peu occupée


- Je veux te revoir c’est possible

Il m’a prise de court. Je n’aurais jamais le temps si tout se passait comme ça devait
se passer dès le lendemain là, mais il était canon et j’étais tentée

- On peut se voir ce soir, parce que dès demain je vais partir en voyage
- Voilà mon numéro appelle-moi

Fallait voir avec quelle suffisance il m’a tendu sa carte. Les hommes un peu beau
la savaient souvent se vanter un genre un genre, il me connaissait même bien ? Je
comptais juste me servir de lui le temps d’une nuit et le décharger après.

Il a fini mes dents et on a pris rendez-vous pour la soirée.

Bizarrement ce soir-là j’ai sorti la tenue que j’avais prévue pour sortir avec les
frères, une robe ultra sexy, qui sortait bien mes formes, et me mettait en valeur,
elle était blanche avec des rayures noires.

Il m’a invité au même endroit ou on avait été à Bastos et je l’y ai retrouvé

Il était assis avec son même ami de la dernière fois

- Bonsoir…

J’avais déjà vu son ami… mais j’étais sortie simplement donc je n’arrivais pas à
voir comme souvent.

Joëlle me reprochait toujours de sortir sans mes pouvoirs mais le problème c’est
qu’avec ça c’était compliquée de bien passer une soirée. Ça te rendait attentive à

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tout, alerte, et tes émotions engendraient des conséquences, limite même je
n’arriverais pas à apprécier la soirée parce que j’étais complètement transformée
munie de ça, méchante, calculatrice, tueuse et là je ne comptais pas tuer.

J’ai appelé Merveille pour qu’elle m’accompagne, une de mes nouvelles amies,
fille de la réunion et on est arrivée avec 1 heure de retard, il avait l’air super agacé,
et j’ai réalisé que je n’avais même pas lu son nom sur sa carte

J’allais dire bonsoir qui ???

- Bonsoir !!
- Maira bonsoir
- Emmanuel tu ne me présentes pas tes amis7

J’ai tendu la main aux deux pendant que ma copine elle plus relax leur a fait la
bise et les présentations ont été faites.

Normalement je devais être très dégagée mais je sentais un genre de gêne là.

J’ai ouvert ma pochette pour vite guetter le nom sur la carte mais je l’avais oublié
dans le fourre-tout que j’avais en journée.

La conversation a été bizarre. Il m’avait invité mais il ne parlait presque pas, il ne


me regardait même pas, tout le temps sur son téléphone, piak piak piak. Il avait
même vu ma robe ??

Mama au lieu que Merveille regarde son ami tout sa part d’yeux étaient que sur
lui.

Elle faisait les mine en le touchant dans les blagues un genre un genre, et quand
c’était elle il réagissait et riait même mais quand moi je parlais il n’avait pas mon
temps.

Ça m’a énervé jusqu’à…

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Donc quand on a même décidé d’aller continuer en boîte, je me suis collée à son
ami en l’ignorant complètement.

- On bouge comment Emmanuel tu vas avec Maira ?


- Non non, John allons ensemble

Sans même attendre je l’ai tiré par la main et nous sommes partis

La soirée s’annonçait plus compliquée que prévue car je n’avais pas eu le temps
de découvrir que j’avais en face de moi quelqu’un qui ne supportait pas d’être
défié !!!

79
8

Arrivés en boite, Emmanuel a posé 3 bouteilles sur la table, deux de whisky et


une de baileys. On n’était que 3 et je me suis demandé comment il envisageait
voir les bouteilles s’achever.

On a commencé à déguster nos consos et ensuite nous sommes allées danser moi
et ma copine qui était assise près de lui.

Franchement elle se comportait comme si je ne lui avais pas dit lequel m’avait
invité et et lequel elle pouvait se taper.

Elle riait en se couchant sur lui et lui passait le bras à sa taille pour écouter ce
qu’elle avait à dire. Qu’est qu’elle pouvait dire de bon ? tsuiiiippppp.

Pour faire genre je ne voyais pas leur manège moi-même j’étais barré collée à
John qui de temps en temps observait Emmanuel, Manu comme il l’appelait.

Sur la piste on s’est mise à danser. Je sentais le regard de Manu sur nous, et je me
déhanchais un genre pour lui montrer ce qu’il allait rater. Je faisais ma sexy un
genre un genre.

Quand un jeune gars est venu se coller à moi pendant que je dansais un makossa
endiablé je me suis collée à lui. Le gars m’a tenu par les reins pour plus se coller.
C’était marrant parce du coin de l’œil j’ai vu comment Manu fixait la scène
comme si de rien n’était mais je voyais que ça l’énervait.

Pendant toute la soirée, j’ai passé mon temps à aguicher le gars en question, au
point où on a lancé un zouk tout naturellement il m’a trainé contre un des poteaux
de la piste et me collant contre le mur il s’est collé à moi, passant un pied dans
mes cuisses.

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J’avais aussi beaucoup bu donc je laissais un peu faire plus que j’avais le contrôle,
donc je n’ai même pas vite réalisé que le gars me caressait les seins, les lèvres
dans mon cou.

Quand j’ai voulu regarder du côté de John j’ai constaté qu’il était entrain
d’embrasser Merveille sur la piste, elle dans ses bras, elle cambrait le dos pour
mieux épouser ses épaules carrées.

Merde…

Où allait finir le bras de fer là ? Certainement dans le parking ou je m’étais


retrouvé avec l’autre fou là, s’il voulait il rentrait avec Merveille il n’avait qu’à
rentrer avec elle

- On sort ?

Le type a levé la tête de mon cou sans s’arrêter de caresser mes fesses

- Chérie tu dis quoi


- Je te demande qu’on sorte
- Sortir comment ?

En plus il m’énervait avec son ton du village avec lequel il parlait

Tsuiiipppp

Je l’ai tiré par le bras rageusement et il m’a suivi dehors.

Comme Emmanuel voulait faire comme si je ne pouvais pas m’amuser sans lui là.

J’ai ramené la gars dans le même hangar de la première fois, lui-même était quasi
saoul le pauvre. Il se demandait que c’est quelle genre de fille que c’est elle la
première à te faire sortir la ?

J’ai enlevé mon slip devant le regard médusé du gars

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- Lèche le cul chéri

Je l’ai appuyé par l’épaule et il a obéi

Dès qu’il a posé sa langue sur mon sexe, j’ai fermé les yeux pour savourer et pour
dégager la frustration que j’avais ressentie, mais quelques secondes plus tard, je
ne sentais plus rien, juste un bruit sourd

J’ai ouvert les yeux et devant moi Emmanuel, le regard lançant les flammes se
tenait et à côté mon cavalier était couché la comme l’enfant la tête contre une
voiture

- C’est quoi ????


- Tu es malade, passe ici

C’est par ma greffe brésilienne qu’Emmanuel m’a tiré, non pas vers la sortie mais
juste 2 voitures plus loin.

Il a ouvert son pantalon d’une main et de l’autre il continuait à m’immobiliser.


J’avais les talons et je n’étais pas très en équilibre, en plus j’étais fâchée

- Lâche-moi, c’est quoi ?


- Tu veux faire la pute, on va te baiser comme une pute
- Je ne suis pas ta pute, fous moi le camp

J’ai essayé de me dégager de sa main mais il a serré encore plus fort et il m’a attiré
vers lui pendant qu’il défaisait son pantalon

Les crampes d’excitation pouvait me tuer, merde, il avait un truc immensément


sexuel dans sa facon de me regarder, tirer mes cheveux, détacher son pantalon, un
peu comme quelqu’un qui voulait me fouette avec la chicotte entre ses pieds.

J’étais déjà mouillée, donc quand il a même collé ses lèvres contre les miennes
moi j’étais déjà avancée dans les gémissements.

Mais je l’ai quand même mordu

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- Aïe !!! Maira tu me mords encore je vais te battre correctement

Il ne blaguait pas, ses yeux étaient en même temps furieux et excités.

- Comme tu aimes te faire lécher dans les parkings j’espère que tu aimes
aussi sucer, viens par içi

Il m’a fait me courber et je me suis retrouvée nez à nez avec un sexe imposant.

Je me suis docilement mise à le sucer guidée par ses mains tenant mes cheveux.

Il s’amusait à me faire parfois avaler complètement sa verge au risque de


m’étouffer et parfois il la maintenait très au fond de ma gorge pendant quelques
secondes, je suffoquais et des larmes coulaient puis il retirait..

Mon Dieu derrière ses yeux de dentiste saint la se cachait quelqu’un de très
complexe, je m’en rendais compte. La sorcellerie ne pouvait pas détecter ses
choses, donc je ne savais pas vraiment quel genre d’homme il était.

- Quand tu me suces regarde-moi Maira

J’ai obéi et j’ai levé les yeux

- Tu te collais à ce type pourquoi ??


- J’ai voulu retirer son sexe de ma bouche pour expliquer mais il l’a enfoncé
d’avantage
- Parle mais ne m’enlève pas de ta bouche, tu me défies avec ce gars ?

Je murmurais dans ma gorge en le toisant pour lui dire que même Merveille même
et lui se collait non ?

- C’est la dernière fois que tu commettes cette erreur, même si je couche avec
une fille devant toi, tu restes la, soumises, tranquille, tu ne me rends pas
jaloux, car tu n’es pas sûr que ton gars la vit encore

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J’ai froncé les sourcils et j’ai voulu tourner la tête pour voir ce qu’il avait fait au
gars-là mais il m’a maintenu en bloquant ma tête et s’est mis à faire des va et vient
constant et soutenu

J’avais même déjà mal aux mandibules mais il ne voulait pas que je le fasse sortir
pour reposer mes mâchoires.

A un moment ca faisait vraiment mal et j’ai tiré ma tête en arrière par surprise
mais il ne s’est pas laissé prendre, il s’est avancé lui-même rapidement.

- Regarde-moi toujours, droit dans les yeux madame, tu as mal n’est-ce


pas ?? C’est ta punition, tu vas me boire aujourd’hui, complètement, tiens-
toi prête.

Une main sur ma tête et une autre sur mon menton, il s’est mis à entrer
complètement et ressortir mais vite vite, en gémissant

- Ouiiiiiii, tu as soif n’est-ce pas, vilaine fille, tu me séduits mais tu emmènes


un autre te lécher dehors, folle, tiens bois

Il accélérait et parlait de plus en plus fort

Après il a parlé derrière moi

- Tu vois ce que tu voulais me prendre ?? tu as de la chance que je ne t’ai


pas tué. Lève les yeux et regarde-moi Maira !!! Maira !!!!!

Il m’a

- Arrrgghhhh, bébé regarde-moi jouir, pardon pardon pardon si tu as mal


aaaaahhhhhhhhhhh, ne m’enlève pas, bois, tète, bois touuut.
Mairaaaaaaaaaaa

Je l’ai senti dans ma bouche déverser quelque chose. C’était ma première fois de
sentir le gout du sperme dans ma bouche.

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Ça n’avait pas trop de goût, un peu salé, pâteux, et pendant qu’il jouissait, il me
suppliait d’avaler en criant mon nom.

Je l’ai fixé dans les yeux et je me suis mise à avaler méticuleusement en le fixant.
Ses yeux ont failli sortir de son orbite, un autre cri est sorti la-bas derrière.

C’était mon cavalier qui apparemment lui aussi se masturbait et la jouissance de


Manu l’avait contaminé, il était déjà près de nous à nous regarder comme s’il
n’avait jamais vu ça.

- Bien petite fille, tu es très sage

Quand je me suis redressée il m’a serré contre lui et m’a embrassé sur le front. Ca
m’a fait bizarre tellement son étreinte était douce et chaude.

Il s’est rhabillé et m’a tenu la main comme un enfant on a trouvé Merveille sur le
pas de la porte dans tous ses états

- Vous étiez ou ???

Elle était très en colère et quand je m’apprêtais à lui donner une chaude réponse-
là, il l’a prise par la taille abandonnant ma main et ils sont entrés pendant qu’il
essayait de la calmer et la flatter.

Paapappapapapapap je voyais de toutes les couleurs pendant la soirée là, pourtant


quand on marchait j’étais contente d’entrer à son bras et choqué mon amie
Merveille.

Entrer m’a dépasser dans la boîte la, c’était au délà de mes forces, je pouvais
même le tuer hein…. Il avait sa chance que j’étais sans puissance, il allait voir.

- Réssé pourquoi tu es dans les nerfs comme ça ?

C’était le portier de la boite qui m’interpellait car j’étais au milieu de l’entrée.

Je me suis décalée et je me suis mise sur le côté.

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L’ami de Manu est sorti

- Ekié tu fais quoi dehors ?? Viens on entre, Manu a demandé que je vienne
te faire entrer
- Pourquoi ?
- Pourquoi comment ? viens on va continuer la soirée ma chérie

Je l’ai laissé m’entrainer dedans, mais pas moyen de m’amuser ni même de


danser, Emmanuel avait repris son poste avec Merveille, je n’existais pas pour
eux, elle ne se souvenait même pas que lui et moi venions de passer 30 minutes
dehors et qu’’elle était fâchée.

Si j’allais lui faire une scène il allait se croire trop important donc j’ai préféré les
ignorer jusqu’à ce qu’on décide partir.

J’avais complètement fini le baleys sur la table et je m’étais attaquée au whisky.

Je ne peut pas cacher que je me sentais triste, ca m’a même fait penser à Henri. Lui
il était le seul homme qui avait été super gentil avec moi, mais hélas… j’ai revu
sa mort et une soudaine envie de pleurer m’a saisi

Une sorcière ne pleurait pas et refusait un certain type d’émotion, donc j’ai refoulé
toutes ces sensations

- On va partir, Manu travaille demain

je me suis levée sans les regarder

Merveille et Emmanuel se sont rapprochés de nous

- Ma co apparemment ton dragueur a flashé sur moi hein

Malade, flashée sur toi hein… le gars la pouvait flasher sur quelqu’un ? un sans
cœur comme ça.

On est sorti et j’ai entendu Manu demander à son ami de me raccompagner.

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J’ai failli me percer la devant eux mais j’étais fière, j’étais forte, je n’ai pas regardé
dans sa direction jusqu’à ce qu’ils se disent aurevoir. J’étais même déjà loin quand
ils se saluaient là-bas en haut.

Il rentrait avec Merveille. J’ai vu sa belle voiture de sport bleue nous doubler alors
qu’ils étaient tranquillement entrain de causer et rire eux dedans.

Pour trouver le sommeil ca a été un combat, j’étais malade à l’idée de l’imaginer


entrain de coucher avec elle, ses bras un genre doux doux. J’ai même essayé de
sortir pour voir si je pouvais aller le tourmenter dans son sommeil mais je
n’arrivais pas, c’est comme si j’avais perdu en puissance.

Le lendemain j’ai posé la question à Joëlle

- Jo j’ai voulu aller le finir pendant son sommeil mais je n’ai pas pu, ni la
formule, ni ma puissance ne m’a aidé
- C’est à cause de tes émotions, aucune émotions du genre, amour, désir
amoureux, jalousie d’amour, bref les émotions de l’amour-là, ça brouille le
signal et ça affaiblit le cœur donc dans notre royaume tu ne peux éprouver
ça que pour quelqu’un du royaume, d’ailleurs économise ton cœur car tu
dois épouser le fils du roi tu le sais non ?
- Je sais quoi ? c’est qui ?
- Attends et tu crois qu’on t’appelle la future princesse pourquoi ? ton père
est le roi dans la sorcellerie ???
- Je peux le rencontrer ??
- Non pas pour le moment, on t’en parlera au temps opportun

Ça c’était notre conversation avant que je ne me prépare pour aller recevoir les
deux frères pour ma prochaine mission.

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9

MISSION 3

A l’aéroport ce jour, j’étais pas loin de la famille.

Il y’avait un monde fou à l’aéroport, la mère le père, les tantes etc…

Bref le genre de famille plein plein là, mais à notre grande surprise, ce n’est que
Robert qui est descendu de l’avion.

Je ne pouvais pas me rapprocher de la famille parce qu’on n’avait pas encore été
présenté donc j’ai attendu à distance qu’ils finissent les embrassades, qu’il finisse
ses formalités jusqu’à ce que je le vois prendre son tél et m’envoyer un whatsapp

- Chérie tu n’es pas venue me chercher


- Je ne suis pas loin mais avec toute ta famille je suis timide, désolée
- Ha d’accord tu es la ??

Il s’est tourné et m’a cherché du regard, ses yeux sont tombés sur moi

Il s’est déplacé vers moi et passant la main sur ma taille il m’a fait deux bises une
à gauche et l’autre à droite, sous le regard étonné de ses tantes.

- Maman voilà Maira, je t’avais parlé de notre correspondante ici non ? celle
qui a pris toutes les informations qu’on a utilisées pour le projet

J’ai gentiment salué sa mère qui m’a retourné les salutations sans sourire.

Pourquoi elle était aussi froide non ?

On a fini les formalités et j’ai réussi à trouver une place dans l’une des voitures
qui était venu le chercher à l’aéroport.

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Nous avons roulé jusqu’à Tsinga où nous sommes arrivés dans l’appartement de
Robert, il l’avait acheté et l’avait meublé à son goût, c’était très white.

Ses parents ont insisté pour qu’il rentre d’abord en famille pour le repas etc…
Mais Robert semblait ne pas trop aimé les trucs de famille

- Maman je suis fatigué, demain je viendrais manger à midi d’accord ???

Malgré l’insistance de la famille. Tout le monde a dû partir et le laisser se reposer

Quand moi aussi je prenais mon sac pour partir il m’a tiré par le bras

- Tu t’en vas aussi ?? reste avec moi

Hum… selon le plan je devais rester mais je ne me sentais pas l’envie de faire
quelque chose avec lui, Manu m’avait traumatisé, béta je me reposais un peu

- Ok je reste mais je suis pas très en forme

Il a souri

- Ok pas de souci, tu vas juste te reponser


- Attends alors je fais semblant pour que ta famille ne sache pas que je vais
rester
- Non je m’en fous de ce qu’il pense, reste

Il est descendu seul et a dit aurevoir à tout le monde et il est remonté 30 minutes
plus tard

- Ma mère a insisté pour que je lui dise qui tu es


- Et tu lui as dit quoi ?
- Qu’on avait une séance de travail
- C’est mieux parce que je ne veux pas qu’elle commence à me regarder
bizarrement tôt comme ça. Et ton frère, tu expliquais qu’il n’est pas venu
pour quoi ?
- Il avait un dernier document à obtenir il sera là la semaine prochaine.

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Robert a essayé toute la soirée d’avoir un truc avec moi mais j’ai refusé pour 2
raisons : La première était que je n’avais vraiment pas digéré ce que m’avait fait
Emmanuel la deuxième était que je faisais un peu languir Robert pour qu’il n’ait
pas une image de fille facile me concernant et pour qu’il s’attache encore plus.

En avais-je même besoin, Robert était très amoureux ; Le lendemain il n’a même
pas voulu que je rentre chez moi prendre des affaires. Il m’avait gardé pleine de
tenues et a insisté pour que j’en porte une pour qu’on aille manger chez ses
parents.

Arrivés chez ses parents sa maman n’a pas caché son mécontentement quand elle
m’a vu

- Robert c’était un repas en famille, cette fille fait quoi ici ?


- Maman cette fille s’appelle Maira et je choisis avec qui je veux marcher
- Non non ; tu ne sais pas qui est qui dans ce pays
- Madame selon vous je suis qui ?
- Qui t’a adressé la parole ? les petites prostituées qui sont derrière les enfants
qui reviennent d’Europe pour les détourner, ma fille, mes fils on ne les
détourne pas comme ça ; je suis bien assise

Elle me défiait du regard et moi j’ai relevé son défi. Elle pouvait m’insulter tant
qu’elle veut, son cas été réglé.

J’ai refusé de manger avec eux et malgré l’insistance de Robert, je suis rentrée
chez moi

- Appelle-moi et passe à la maison me prendre quand tu as fini.

Ca me laissait 2 minutes pour appeler Merveille et m’arrêter à son shopping à


Tsinga.

Je n’ai pas fait comme si ca me posait un quelconque problème qu’elle soit rentrée
avec lui

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- Ma copine how
- Mama je suis là, je vais même trèèèèèès bien
- Ne me dis pas
- Je t’assure
- Comment était la soirée
- Le petit matin tu veux dire, on était chez lui et il m’a fait l’amour comme
un Dieu, pas une fois pas deux fois mais trois fois, la troisième fois je l’ai
supplié de me laisser, mes fesses chauffaient, je pleurais même déjà, le gars-
là est trop bien, belle maison, célibataire. Pourquoi tu n’as pas voulu de
lui ?

Ekie, elle m’arrachait le gars et elle me demandait pourquoi je n’ai pas voulu ?

- Pas voulu comment ?


- Ah !!! au début quand on causait quand j’ai vu que ça ne te disait rien qu’il
me fasse la cour j’ai compris que tu étais plutôt intéressé par son ami

Aka tout son bla bla la je n’entendais pas, je voulais seulement l’égorger de s’être
retrouvé dans son lit, 3 coups, putain, mon bas ventre se nouait, rien que d’en
entendre parler.

Je voulais qu’il me fasse aussi mal.

Quand Robert m’a appelé, on s’est retrouvé chez lui et on a fait l’amour, je voulais
éteindre le feu qu’Emmanuel avait allumé, mais ça n’a pas eu le goût que
j’espérais. Robert n’était pas très résistant et après 2 minutes il avait déjà joui…

La nuit je suis rentrée chez moi et je me suis transformée en sa maman pour venir
le poursuivre dans ses rêves. J’ai premièrement eu des rapports avec lui.

Mais je n’ai rien pu prendre en lui à cause d’une barrière de protection. Quand j’ai
cherché d’où ca venait je me suis rendue compte que sa maman était allée voir un

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pasteur pour qu’il prie pour les affaires et les projets de ses enfants. Hors si je ne
pouvais toucher à ces affaires, ma mission était vaine.

J’ai même vu comment elle parlait de moi à ce pasteur en lui disant qu’elle avait
peur de la femme que son fils avait rencontré et qu’il devait prier pour que Dieu
lui dise si j’étais bien. Il me fallait absolument trouver le moyen de casser cette
barrière la, absolument

Quand nous avions des rapports dans la nuit avec les gens c’était soit pour déposer
quelque chose de mauvais en eux soit prendre quelque chose de bien et là j’étais
entrain de leur prendre leur succès dans la vie pour l’envoyer à leur tante. Elle
voulait que ce soit plutôt ses enfants qui réussissent.

Après avoir eu ses couches de nuit avec lui, je suis allée vers son frère qui était
encore en Europe. C’était juste de la projection, ça ne me prenais rien comme
temps. J’ai eu de nouveaux des rapports spirituels avec lui en lui montrant le
visage de leur mère au lieu du mien.

Mon plan était qu’ils commencent à douter d’elle, qu’elle soit rejetté par ses
enfants d’une façon tellement ingrate et méchante qu’elle arrête de prier ni d’aller
chercher de l’aide dans la prière et que finalement je puisse avoir accès à leur
succès dans les affaires.

Il n y’a pas un jour où je ne leur apparaissais pas, les poursuivant, ou les menaçant
dans les rêves avec le visage de leur mère. Je ne me suis pas arrêtée là, je suis
allée chez certains voisins, ou quelques personnes de la famille et je leur faisais
voir la même chose.

- Bébé j’ai un problème mais je ne sais pas comment tu vas prendre ça


- Quoi ma chérie ?

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Robert m’aimait tellement qu’il mangeait dans ma mains.

On avait eu à faire des voyages sur Eseka pour recruter ceux qui allaient travailler
au projet, on allait pour les démarches administratives ensemble. Hervé lui ne
savait pas qu’on était ensemble, il savait juste qu’on marchait pour le projet.

- Euh… je ne sais pas ta maman

J’ai guetté sa réaction

- Je ne sais pas comment te le dire mais je ne sais pas si elle est simple
- Simple comment ??
- Euh… je je je
- Parle n’aie pas peur…

Il a soupiré comme quelqu’un qui lui-même était accablé

- Pourquoi tu soupires comme ça


- Parce que moi-même j’ai un sérieux problème la concernant et je ne sais
pas si c’est le même

J’ai profité de la faille avec mon air le naïf

- Ne conclut pas encore, mais je la vois dans mes rêves, elle me poursuit, me
menace et me dit qu’elle va vous détruire, qu’elle est une sorcière mais vous
ne le savez pas
- Merde merde merde !!!!!

J’ai vu comment Robert a perdu toute sa force là là là.

Il avait déjà tous les éléments pour croire en ce que je disais

- Je ne sais pas quoi faire Maira mon Dieu je suis désespérée. Comment
maman a pu en arriver là ?
- Peut-être au départ c’était pour vous protéger

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- C’est vrai qu’elle a toujours eu peur qu’on nous fasse du mal et avant de
voyager elle nous avait emmenés faire les blindages, boire les décoctions,
s’oindre avec des huiles de protection au village. Mais je n’arrive plus à
dormir depuis un certain temps et pareil pour Hervé, on en a parlé…

En effet la sorcellerie pouvait avoir des ministères différents, par forcement lié,
mais c’était comme le gouvernement dont la tête était la même sans que forcément
le Ministre des transports aie des compte en rendre au ministre de la santé. Les
sorciers faisaient des alliances de protection avec les humains contre de l’argent
et après envoyaient le communiqué, mais si l’attaque sur ces humains venaient
d’un département plus fort que celui qui protégeait ça passait, à moins que ce
sorcier n’aille traiter une autre alliance avec le département ou l’attaque avait été
lancé. Le seul truc c’est qu’ils ne protégeaient pas en réalité, ni ne garantissait la
vie, la seule chose qui nous menaçait c’était les barrières de protection construit
autour des gens. Celle-là personne ne pouvait l’enlever. Voilà pourquoi Quand
Satan était allé voir Dieu au sujet de Job, Satan a dit à Dieu « est ce que ce n’est
pas parce que tu as bâti une muraille de protection autour de Job qu’il est aussi
fidèle et bien »

Il y’avait des gens dont les affaires, la santé, le mariage, la vie était intouchable,
pour les atteindre il nous fallait d’abord casser leur relation avec Dieu, essayer de
les empêcher de prier, de lire la bible, bref on tentait pleins de chose, on essayait
de les séduire, de les distraire pour frapper et beaucoup tombaient dans notre
piège.

Robert a pleuré toute la nuit et le lendemain en allant à l’aéroport pour chercher


son frère sa mine était sombre. C’est à peine qu’il a salué sa maman qui a été
fortement surprise.

Hervé est arrivé…

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De près il était encore plus beau que sur la photo, mignon à croquer, encore plus
qu’Emmanuel qui se vantait même pour rien là.

Il me fallait jouer sagement pour les manipuler à deux donc avant l’aérroport
j’avais déjà dit à Robert que je devais rentrer chez ma grand-mère prendre soin
d’elle vu qu’elle était malade, on allait plus trop se voir.

C’est comme ça que j’ai pu voir Hervé vers 22heures dans sa chambre d’hôtel

- Ma chérie tu m’as manquéééé

Il m’a serré contre lui et on s’est embrassé longuement

- Moi j’aime sortir, on sort ?

Dieu merci je m’étais bien mise sexy dans une robe que Robert m’avait offert, il
l’a même remarqué

- J’ai cru voir un vêtement comme ça quand mon frère faisait sa valise ?
- Non non moi je l’ai acheté pour mon anniversaire il y’a 6 mois
- Haaann d’accord

Je l’ai emmené en boite, où je savais qu’Emmanuel avait l’habitude d’aller.


J’avais constaté à sa façon de saluer tout le monde qu’il était quelqu’un qui aimait
beaucoup le dehors la boite et tout donc on avait des chances de se tamponner et
j’allais lui montrer qu’il n’était rien.

Malheureusement il n’était pas la et j’ai refusé de rentrer avec Hervé dans son
hôtel.

Ils ont une fois de plus chacun passé une nuit ou leur maman venait avoir des
rapports avec eux.

Le lendemain je les ai appelé mais personne ne décrochait. J’ai insisté toute la


journée mais rien du tout.

Ce n’est qu’à 22h qu’Hervé m’a appelé

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- Je t’en prie je n’en peux plus, retrouve moi

Il pleurait au téléphone comme un gamin et c’est à peine si j’ai écouté le snack à


Tsinga ou il était assis.

Je sentais qu’un vrai problème s’était posé et j’avais hâte d’être au courant.

Quand je suis arrivée, il avait déjà bu 6 orijin, il connaissait la bierre la avant ???

- Ma mère veut me tuer !!! ma propre mère !!!


- Hervé qu’est ce qui se passe ???
- Je n’arrive pas à croire que ma mère était contre nous et nous déteste à ce
point, elle a voulu gâter notre projet, elle nous pourchasse dans les rêves,
ca ne va pas. Je me sens si mal

Il était désespéré, abattu, et moi j’étais satisfaire, curieusement j’étais contente.

Je l’ai consolé je l’ai encouragé à rentrer mais il ne pouvait pas, il voulait qu’on
aille encore s’amuser

- Ton frère est ou ?


- Je les ai laissé là-bas à la maison, on a chassé maman de la maison, et il
s’est assuré qu’elle prenne toutes ses choses, les gens du quartier, son venus
de plaindre. Maman et ma tante qui t’a présenté à nous là
- Oui
- Elles ont même failli bagarrer, notre famille est détruite, je te jure, des
choses se sont dit là-bas, comme quoi maman est une sorcière et c’est elle
qui a tué notre père
- Ne me dis pas
- C’est ma tante qui nous l’a révélé, en tout cas elle est partie, c’est fini mais
ça me fait mal, car c’est elle qui nous a envoyé à l’école, elle faisait frire
les beignets et vendaient l’avocat à l’époque, notre père était allé avec une

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autre femme, donc je ne comprends pas pourquoi après un sacrifice comme
ça, elle puisse nous détruire après.
- Calme-toi, ce que tu ne comprends pas c’est que dans la sorcellerie on fait
du mal pour rien
- Allons-y, le truc ci ne saoule pas, je veux m’amuser

Nous sommes allés en boite et dès que nous sommes entrés tchaaaaannnn

J’ai vu Emmanuel, assis à la même place que la dernière fois, mais il semblait
seul.

Il m’a vu avant que je ne puisse même me cacher parce que bizarrement j’ai voulu
même faire démi-tour le temps de me ressaisir.

Il m’a fixé puis il a regardé Hervé.

Rhooo malheureusement Hervé n’avait pas bonne mine, comme il était triste.
Mais il était toujours beau et Emmanuel allait voir.

On s’est installé et j’ai insisté pour que ce soit dans le champ de vision
d’Emmanuel.

Je n’ai pas passer ma soirée normalement, Manu ne faisait pas semblant de guetter
de temps en temps, il s’est assis comme s’il voulait essentiellement nous regarder,
je me demande même s’il clignait des yeux

- Maira c’est qui ce gars qui a le regard rivé sur toi


- Ah !!!! moi je ne le connais pas, ce sont les ambiances non ? peut-être que
je suis à son goût
- C’est vrai que tu es super belle, et j’espère que cette fois-ci tu voudras bien
qu’on rentre ensemble, j’ai besoin de tes bras

J’ai passé mes bras sur son cou et je l’ai serré contre moi et contre toute attente il
a pris mes lèvres et on s’est embrassé.

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Quand on a fini et que j’ai voulu guetter du côté de Manu, il buvait son verre.

Il ne nous a plus regardé après ca.

On n’a pas dansé, Hervé et moi on ne faisait que se parler, se toucher, j’essayais
de le relaxer ,et je forcais aussi même les rires pour rendre Manu bien jaloux.

A un moment Hervé s’est levé pour aller aux toilettes

- Chéri j’arrive, mais un bisou avant que je ne parte

Il s’est penché et on s’est franchement embrassé

On a ensuite éclaté de rire parce qu’il avait failli perdre l’équilibre tellement le
baiser était fougueux.

Je l’ai regardé disparaître en souriant et quand je me suis retournée vers mon verre
qui était devant moi ?

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- Lève-toi rapidement
- Pardon
- Pas le temps de tes pardons, je veux te montrer quelque chose, dépêche

Il m’a levé par le bras

- Tu vas revenir retrouver ton bébé qui n’a pas fini de téter là
- Tu le connais ou ? c’est mon fiancé
- Toi te fiancer ?? tu veux qu’il ait l’AVC ?? la ou il pleure pour un oui et un
non la ?
- Ekie tu le connais ou ?
- Viens !! prends ton sac, on sera de retour avant qu’il ne sorte des toilettes.

Je l’ai suivi curieuse mais arrivés dehors, il m’a carrément conduit vers sa voiture
et m’a demandé d’entrer

Je suis entrée mais je ne voyais pas comment on allait faire pour revenir avant que
Hervé ne finisse de faire pipi, encore que je ne savais même pas ou on allait.

Il a démarré sa voiture en vitesse comme s’il avait peur qu’on vienne nous
intercepter et on a pris la route par le haut en bas du Djeuga. On a continué après
Tsinga vers le palais de congrès et quelque part là-bas.

- On est arrivé
- Arrivés où ? Emmanuel tu me veux même quoi ?

Il a cassé mon siège et l’a tiré en arrière du coup ca a créer un espace devant dans
lequel il s’est rapidement installé, du coup il s’est mis à m’embrasser

Je l’ai poussé

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- Qu’est ce qui te laisse croire que j’ai envie de t’embrasser, ramène moi voir
Hervé…

Il a rigolé mais de façon très peu perceptible

- Maira… tu es terrible. Je sens ton ventre se contracter contre moi et tu fais


semblant la ???

Il a envoyé sa main en dessous de mon robe

- Ecarte-moi vite les pieds là.

Il a touché mon sexe

- Regardez-moi comment elle est mouillée, ramène moi chez Hervé. Celui là
peut t’exciter comme ca ???

Il a soulevé mes pieds jusqu’à si quelqu’un passait il allait voir mes pieds hors de
la voiture..

Il a posé sa bouche sur mon sexe

J’ai mourir de plaisir.

Mama le truc la était trop bon, trooooop bon même Seigneur !!!!

Où il faisait sa part que comment , en 3 minutes je n’en pouvais plus, je sentais


ses doigts dans mon vagin ,dans mon anus, sur mon clito, sa langue en même
temps,bref j’ai tellement vite joui que cq m’a énervé.

- Laisse-moi partir
- Tu ne bouges pas d’ici, je vais te baiser Maira, tu m’énerves
- Toi tu ne m’énerves pas n’est ce pas !!!

J’ai voul baisser mes pieds parce que ca me faisait mal

- Garde tes jambes bien écartés comme elle sont là, c’est comme ça que je
vais te baiser

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- On ne se connait pas
- Je suis ton dentiste
- Quel dentiste, je veux rentrer retrouver ton fiancé
- Tu vas le retrouver

Il baissait son pantalon pendant qu’il m’imobilisait d’une main et il a passé une
capote et en quelques seconde je l’ai senti m’écraser de tout son poids

- Ashhhhhhh

Il a un peu bougé

- J’ai baisé ta copine mais je n’ai pas ressenti ce goût


- Tu dis ca à qui ???

Je l’ai poussé et il n’a pas bougé en riant

- Tu es jalouse ??
- Toi tu n’es pas jaloux
- Jamais
- Laisse-moi

Je l’ai poussé mais son sexe s’est enfoncé tout au fond et ça m’a fait mal

- Aïe
- Quoi ? je suis long, tes pieds sont trop écartés ?
- Oui !!! laisse-moi
- Tu as mal quand je fais comme ça ?

Il s’est encore enfoncé plus fort cognant contre mon col

- Aïe !!!
- Oui j’aime ça, c’est ça que j’aime

Manu a fait comme s’il attendait cette confirmation

Il s’est mis à tchouker le fond de mon corps de toutes ses forces


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- Tu mérites que je te punisse, vilaine fille, tu te fais lécher devant moi, je
vais te tuer

Je criais et je me débattais, mais il me baisait de plus en plus fort, finalement je


me suis habituée à la sensation et un petit goût a commencé à monter. J’ai poussé
un gémissement et il a ri

- Tu vois que le sexe peut être douloureux et bon non ? c’est dans la tête,
toujours repousser ses limites en termes de douleur dans la vie.

Je ne pouvais pas vois son visage mais j’ai senti son corps se crisper, comme
quelqu’un qui avait une histoire.

Il a continué à me posséder en essayant d’aller chaque fois plus au fond de moi.


En entrant je sentais le plaisir monter de plus en plus mais ca ne montait pas
comme quand il m’avait lécher. C’était bon mais stable.

Il l’a constaté parce qu’il a passé une main en dessous de nous et prenant mon
téton dans sa bouche il s’est mis à me caresser le clitoris et en même temps il
continuait à s’enfoncer cette fois-ci lentement sans trop aller au fond.

La j’ai pas pu résister, j’ai crié

- Cries plus fort, personne ne nous entend cris !!!!!!

Il a mordu mon oreille en parlant pendant qu’il passait mais de plus en plus
rapidement sur mon clitoris, une deuxième décharge m’a prise et j’ai obéi.

Il s’est retiré et je me suis retournée sur le ventre

Il placé son sexe contre moi, mais ce n’était pas mon vagin, j’ai eu peur. Pour une
sorcière c’était surprenant mais j’ai eu peu et je me suis crispée.

J’avais vu des femmes le faire, même dans nos œuvres parfois en rapport de nuit
on déposait des maladies par cette voie mais je n’avais jamais fait ça avec au
aucun de mes amants.

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Il a juste caressé mon anus de son sexe avant de s’introduire par là ou il était
d’abord.

Son sexe était franchement long, car je l’ai senti loin loin loin.

- Arrête bien le siège

Il venait de me murmurer ça à l’oreille

Lui il s’est cramponné à ma taille.

- J’ai crié tous les noms de mes parents dans la nuit noire du palais de congrès
la
- Crie plus fort ca m’excite, oui oui oui

Il était déchainé contre moi

- Tu me défies Maira ? Moi ? tu défiles avec les hommes devant moi ? je vais
te tuer de baiser ca va t’apprendre, plus jamais. Tu a compris ?? Répond tu
as compris ?
- Ouiiii
- Oui qui ?
- Oui

Il m’a donné une tape sur la fesse non sans cesser son rythme

- Oui qui ?
- Oui Manu
- Chaque fois que je te vais te croiser avec un homme je vais aller te baiser
dans la pièce d’à côté
- Laisse-moi toi-même tu as couché avec ma copine non ?
- J’avais envie d’elle
- Laisse-moi donc avoir envie de mes gens
- Non !!! Argggghhhhhhh….. je vais jouir putaiiiiiiinnnn Arghhhhhhhhhhhh

103
Il s’est immobilisé et est resté silencieux pendant un temps….

Puis sans même un petit mot doux et gentil, ni même un geste, il s’est levé et est
descendu surement pour jetter le préservatif.

Il m’a tendu des mouchoirs pour que je me nettoie.

- Je te ramène à la soirée.

Au fond j’aurais aimé qu’il me dise qu’il ne voulait plus que je retourne avec
Hervé, où qu’on rentre mais rien

- Ça ne te pose pas de problème que je retourne et je couche encore avec lui ?


- Pourquoi ? tu as dit que c’est ton fiancé non ? Retourne le voir

Je sentais mon sexe tout douloureux, il savait très bien que je ne pouvais plus
vraiment le satisfaire il poussait sa bouche le devant pour dire que retourne le voir.
Je l’ai toisé et j’ai tsuiiiipper.

Je suis ensuite restée silencieuse dans la voiture pendant tout le trajet et quand
nous sommes arrivés en boîte j’ai ouvert la portière et je l’ai frappé avec rage. Il
n’avait même pas encore garé

- Sois sage Maira !!!

Voilà la seule chose qu’il m’ait dite.

Il m’avait mis dans les problèmes mais mon corps sentait bien jusqu’à. Rien qu’en
repensant comment il m’avait touché ça me faisait un genre.

Je possédais les gens mais celui-là était ma part de sorcier dans la vie vrai de vrai.

Comme prévu la mère des garçons a eu un moment de relâche, elle était tellement
fâchée, tellement en colère contre ses fils, elle avait tellement d’amertume et de
douleur que sans le savoir elle leur a enlevé sa couverture de parents, elle s’est
mise à les maudire dans son cœur.

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J’en ai profité pour frapper.

J’avais dit à Hervé que j’avais du partir pour donner un médicament à ma grand-
mère et j’étais rentrée direct après lui avoir expliqué.

Mais après cet épisode lui et moi on a finalement eu des rapports, il se débrouillait
mieux que son frère mais ca ne donnait pas comme pour Manu.

J’oscillais entre les deux, parfois avec Robert parfois avec Hevé.

Les deux prenaient généreusement soin de moi et planifiais des projets mais aux
deux j’avais interdit de rendre notre relation publique suite au traumatisme que la
famille avait subi.

Donc quand on s’est déplacé pour Eseka pour lancer la première pierre du projet,
je m’étais organisée pour me quereller avec les deux, comme ça dans la voiture
personne ne m’adressait la parole.

Le temps était passé et je n’avais plus croisé Manu. Un jour j’avais essayé de
l’appeler mais il n’avait pas décroché et ne m’avait jamais rappelé.

Le jour là j’ai même effacé son numéro de mon téléphone. Il était une distraction
pour moi et j’avais à achever ma mission.

Quand nous sommes arrivé à Eséka, en esprit je suis allée informer ceux du village
qui étaient avec nous, que j’étais dans leur territoire et je leur ai donné ma mission.
C’était ça la procédure à suivre sinon ça pouvait déclencher une guerre la nuit
dans le royaume. On ne devait pas opérer sur le territoire de quelqu’un sans
prendre sa permission d’abord.

On nous a installés dans des maisons provisoires qui avaient été bâties autour du
chantier. Elles étaient modernes et bien équipées.

Chacun de nous avait sa chambre. Il y’avait une cuisine, une cuisinière et une salle
à manger globale.

105
Selon la mission qui m’était confiée, je devais laisser d’abord les travaux
commencer, un peu avant de tout gâter, donc on en avait pour quelques mois là-
bas.

Je n’étais pas pressée car en plus quand j’avais une mission, dans le royaume je
n’étais pas obligée d’assister aux réunions, de manger la chair humaine mais ma
grand-mère avait une marmite en bas de son lit, une fois par mois elle préparait
de la chair et chacun de nous devait prendre sa part.

Je fuyais cette épreuve même s’il était dit que ça renforçait le sorcier, moi je ne
supportais pas.

Pour jouer les deux frères pendant les premières semaines ça n’a pas été facile, je
dirais même impossible car chacun voulait venir tout le temps dans ma chambre,
ils cherchaient à me tenir la main sur le chantier, bref c’était compliqué.

Ce n’était pas le moment pour eux de découvrir la supercherie dont j’ai dû créer
un divers selon lequel je devais retourner à Yaoundé pour l’état de santé de ma
grand-mère et j’a rompu avec eux avant de voyager.

A Yaoundé j’ai soufflé un peu car j’étouffais là-bas, j’avais hâte d’en finir mais
les travaux étaient lents.

J’ai appelé Merveille pour la sonder un peu concernant Manu

- Allo Merveille passe à la maison non ? je suis revenue de voyage

Elle est passée en soirée

- Comment avec Manu ?


- On ne se voit plus trop hein… comme tu avais réagi un genre là Ah !!! j’ai
moi laissé

Ça me plaisait de savoir qu’il n y’avait plus rien, ça veut dire qu’il ne séchait pas
que moi.

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Dans la conversation, elle m’a indiqué où il vivait et il se trouvait qu’il habitait un
immeuble carrément en route, sur une rue à l’Omnisport.

Un samedi soir j’ai encore craqué pour avoir de ses nouvelles, j’avais tellement
envie et ce n’est que lui qui pouvait me satisfaire à ce moment là. J’ai appelé il a
renvoyé mes appels volontairement.

Quand j’ai essayé avec un autre numéro, il a décroché

- Allo

J’ai raccroché

Le salaud. Il me prenait comme sa pute ? Même prendre mes appels il ne voulait


pas.

Avec lui j’avais décidé que j’allais traiter physiquement, je ne voulais en aucun
cas perdre tout mon côté humain comme Grand-mère et Joëlle, non non, la vie
simple me plaisait bien.

Je me suis donc habillée en jean, prête à aller faire un scandale là-bas chez lui.

J’ai pris le taxi et je suis descendue à l’immeuble que m’avait indiqué Merveille.

Je me suis placée devant sa porte et prenant un grand bol d’air dans mes poumons
j’ai toqué.

J’avais une énorme peur dans le ventre, je n’avais pas eu la possibilité de le


connaître vraiment donc je ne pouvais imaginer quelle serait sa réaction.

J’ai encore frappé toc toc toc

- C’est qui ???

C’était lui.

Je suis restée silencieuse et il a ouvert la porte. Torse nu, transpirant… il sentait


le sexe. J’en ai eu des crampes au ventre de nouveau tellement j’avais envie.

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Ma colère est même tombée

- Bonsoir.. je voulais te voir


- Qu’est ce que tu fous chez moi ?
- Euh.. je t’ai appelé et
- Et ???
- Chérie ??? C’est qui ?

J’ai entendu la voix de… de…

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Merveille m’avait menti et était bien en relation avec Manu.

Mince j’ai eu mal, mon corps tremblait un genre, ou il fallait faire un scandale, ou
il fallait pleurer oooohh, mais j’avais bien mal

- Tu te sers de moi pourquoi Manu ? elle est ma copine, tu as dit qu’avec elle
ce n’était pas comme moi non ?

Mon ton était même suppliant, je m’en suis rendue compte avec honte

- Tu as plusieurs personnes dans ta vie… Alors je ne vois pas pourquoi tu es


intéréssé par moi, et surtout pourquoi tu viens chez moi, on ne vient pas
chez moi sans m’appeler. En plus j’ai à faire
- Bébé !!!! j’ai encore envie, tu duuures !!!!

Madame réclamais son étalon

- Tu vois ? Allez Ciao

Il a fermé sa porte sur mon nez.

Maama, il y’a des situations qu’il faut vivre pour savoir ce que ca fait.

J’ai voulu en même temps casser la porte oohh, en même temps les tuer oohh, en
même temps m’asseoir là jusqu’à ce qu’il sorte ooh, en même temps coller mon
oreille à la porte pour voir si c’était vraiment sérieux entre eux ooohh.

Je suis sortie les larmes aux yeux de son immeuble et j’ai encore regardé
l’appartement la comme caaaaaaa.

J’ai commencé à marcher à pied de l’omnisport jusqu’à Bastos.

Arrivée je me suis couchée en boule et j’ai bien pleuré.

Si mon père était là, peut-être qu’il m’aurait défendu ? où était-il ?

109
Il y’a des situations dans la vie ou tu commences à pense à tes parents alors que
parfois tu as la possibilité d’être plus proche d’eux mais tu ne l’es pas. J’ai bien
pleuré et je me suis endormie.

Si je faisais du mal à merveille ca allait être comme si par ma propre beauté j’étais
incapable d’avoir un homme et qu’il fallait seulement que j’utilise la sorcellerie,
n’en parlons plus si j’essayais de charmer Manu, mieux il partait avec sa
malchance.

J’ai fait son deuil le jour là et j’ai fini ma semaine à Yaoundé avant de rentrer à
Eséka.

Dieu seul sait avec quelle rage et quelle haine j’y suis allée.

J’ai accéléré ma mission.

Je savais que des deux frère Robert était plus sanguin qu’Hervé.

J’ai relancé fort fort avec Hervé, et Robert observait les petits regards qu’on
échangeait, et les gestes.

Un jour il m’a tiré à côté

- Il se passe quoi avec mon petit frère Maira


- Ça veut dire quoi ? toi et moi c’est fini j’ai des comptes à te rendre
- Tu as dit que c’est fini parce que tu voulais te concentrer dans la prière pour
l’état de ta grand-mère, on avait un problème ?
- Nonn !!!
- Et pourquoi tu es proche d’Hervé ?
- C’est juste un ami il n y’a rien

Il a pris la vérité la comme ça mais un mois plus tard, tout étant organisé, j’ai attiré
Hervé dans ma chambre et ce jour-là on a fait l’amour.

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Je criais fort fort et je savais que depuis plusieurs semaines Robert nous épiait
donc je n’ai pas été surprise quand je l’ai entendu ouvrir la porte violemment.

Comme les maisons-là était dans un bois comme le carton la c’est toute la maison
qui a failli s’écrouler

- Qu’est-ce que tu fais là ???

Hervé a sursauté et moi j’ai tiré le drap pour couvrir mon corps

- Qui ??? Robert tu casses sa porte pourquoi ?


- Tu fais quoi sur ma copine
- Ta quoi ??? c’est ma fiancé et j’ai apporté une bague pour demander sa
main et c’est moi qu’elle aime, tu n’as jamais supporté qu’étant ton petit
frère j’ai plus de succès avec les femmes que toi, tu crois que je ne vois pas
ton manège derrière elle depuis qu’on est arrivé ici ? elle et moi nous
sommes ensemble depuis et si ca te déplait pends toi, maintenant laisse-
nous s’il te plait

Robert était dans un état de colère que j’amplifiais secrètement avec mes yeux.

Il est juste sorti

- Bébé que se passe-t-il ? il parle de quoi quand il t’appelle sa copine ?


- Je ne sais pas mon amour mais habille toi, on ne sait jamais avec sa colère

Moi je savais bien même qu’il allait revenir.

Et pendant qu’on s’habillait Robert est revenu métamorphosé, dans une colère
noire, parfois on pouvait pousser quelqu’un à faire des choses incroyable dans la
colère.

C’est ce qui était surement arrivé à papa pour qu’il tue Henri avec autant de rage
même comme je ne savais pas qui l’y avait poussé.

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Robert est revenu pendant que Hervé essayait de m’expliquer en s’habillant
comment il avait toujours été jaloux de lui et tout.

Robert tenait des papiers en main

- Comme je suis jaloux de toi et c’est moi qui t’ai motivé dans ce projet, pour
te montrer comment je suis bien jaloux là.

Il a allumé le briquet sur les papiers et a commencé à les bruler

Hervé a paniqué et a foncé sur lui

- Ne fais pas ca Noooonnn tu es fou !!!

Il a essayé de les lui arracher mais ca s’est déchiré et une partie brûlait déjà.

De colère Hervé a asséné un coup de poing à son frère et il s’en est suivi une
bagarre.

Ils ne se sont même pas rendu compte que les papiers la brûlaient contre le
contreplaqué qui faisait la maison, c’est comme ça que le feu a pris

- Au feu Au feu

J’ai crié et ça a distrait Hervé, Robert en a profité pour prendre un objet posé non
loin et lui asséné un coup à la tête.

Hervé ne bougeait plus et là Robert a repris ses sens.

Il m’a regardé, s’est regardé, a regardé les dossiers du projet qui brûlaient, a
regardé son frère, a regardé la maison qui prenait feu et il est parti en courant
comme un fou.

Je pouvais bien laisser Hervé là mais je l’ai tout de même tiré hors de la maison
en feu en criant…

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Des gens accouraient même déjà et m’ont vu entrain de le secourir

- C’est son frère qui l’a assommé, et qui a mis le feu, mon Dieu

J’ai fait semblant d’être éploré, paniquée et les gens accouraient pour essayer
d’éteindre le feu.

D’un regard j’ai appelé le vent de L’Est et il est venu répandre le feu sur les autres
cases qui avaient été construite, compliquant ainsi la situation.

On a emmené Hervé à l’hôpital et finalement on l’a transféré à Yaoundé.

J’étais près de lui tout le long et je fais la choquée.

Selon le docteur le coup qu’il avait reçu était très très fort et il n’était pas sûr qu’il
allait survivre.

J’ai contacté sa famille et ils sont venus. Ils étaient dépassés quand je racontais ce
qui s’était passé.

Certains ont même accusé la pauvre maman dont on avait plus de nouvelles.

Je savais de toute façon que là ou Robert était, sa tête ne tenait plus. Ça avait lâché
à cause de la gravité de ses actes et il était condamné à errer dans la brousse
d’Eséka en racontant des choses qui n’avait pas de sens et hervé quant à lui allait
demeurer un légume toute sa vie à cause du coup qu’il avait reçu.

Cette nuit-là, je ne suis pas rentrée à la maison mais j’ai pris un vol pour notre
royaume.

On m’y attendait et c’était la joie.

On a refait le film de certaines parties et ma grand-mère se vantait

- Vous voyez ?? vous voyez ?? Juste quelques années de sorcellerie, elle


n’échoue rien, elle n’a pas de cœur, elle respecte les consignes, elle utilise
sa tête

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Elle me lançait tellement que ça m’enorgueillissait.

Je suis rentrée au petit matin du royaume hyper heureuse.

La sensation après une mission était incroyable.

Le respect grandissait, mes titres, j’étais décorée après chaque mission et chaque
fois j’avais plus de puissance, mon compte bancaire, bref c’était grisant mais
fatiguant.

Ce qui était difficile c’était le retour, les larmes des familles quand tu les croisais,
ou même les nouvelles qui parvenaient et dans le cas des frères c’est leur mère
que j’ai trouvé devant ma porte un jour.

Je ne savais pas comment elle avait trouvé ma maison mais dès qu’elle m’a vu
elle s’est levé

- Vous faites quoi chez moi ?


- Tu es venue détruire ma famille, détruire la vie de mes enfants et tu as
réussis à anéantir tous les efforts d’une mère pendant des années, j’ai brûlé
mes mains au feu de bois pour les envoyer à l’école, j’ai souffert le mariage
pour eux, je suis venu te dire merci, c’est Dieu qui va te répondre. Sorcière
- Tu m’insultes que toi-même tu fais quoi ? tu étais où quand tout ca se
passait ? c’est toi la sorcière
- Je reconnais que j’ai eu tort de les maudire et les haïr dans mon cœur et je
vais payer ca avec la douleur éternelle que je ressens dans mon cœur mais
toi !!! j’ai pitié de ton sort. Tu vas pleurer comme ça, personne n’aura pitié
de toi

Elle a tourné ses talons et elle est partie.

Ma grand-mère m’ait directement apparu

- Ça va Maira ?
- Grand-mère la femme-la est venu me maudire

114
- Ne l’écoute pas, c’est pour ça que je suis là, tant que je vis rien de mal ne
va t’arriver tu as compris non ? Va fêter ton succès avec tes amis

Elle a disparu et après elle je n’ai plus senti le sentiment de culpabilité qui voulait
déjà me gagner.

J’allais fêter ça avec qui ? Une seule personne m’intéressait, mais hum… j’avais
tout tenté sans succès, mieux je l’oubliais. Ce qui m’énervait même c’est que ces
jours j’étais contraint de le voir pour qu’il enlève le plâtre dans une de mes dents
et mette le plomb.

Son plâtre la n’avait même pas résisté et la nourriture recommençait à entrer dans
les dents là.

Quelques jours après la fin de ma troisième mission, on m’a de nouveau convoqué


au royaume, chaque fois que j’étais convoquée comme ça il était question pour
moi de prendre les prochaines instructions.

Je me demandais combien de temps ca allait me prendre pour atteindre 10


missions car certaines prenaient beaucoup de temps.

J’ai assisté à la réunion le cœur battant, quelle veste allais-je porter cette fois-ci ?

C’est le roi lui-même qui m’a convoqué ce jour pour me confier la fameuse
mission.

Il était question pour moi d’aller à Douala, de me faire passer pour la nounou de
2 petits-enfants et de les initier dans la sorcellerie car ce sont eux qui avaient été
désignés.

Comme d’habitude on ne me disait rien de leur barckground familial, ni pourquoi


on voulait les initier, mais ce que je sais c’est qu’on m’a informé qu’ils avaient
beaucoup de chose à faire dans la famille car c’était une famille qui réussissait

115
beaucoup. Le pire était que leur mère était une fervente femme qui aimait Dieu,
qui était intercesseurs à l’église mais dont le travail était assez prenant.

- Grand-mère !!!

Je me suis tournée vers elle pour lui dire que la mission la pouvait me tuer,
comment me faire aller garder les enfants d’une femme qui priait beaucoup,
j’avais peur de la lumière

- Ne t’inquiète pas, plus tu réussis tes missions plus tu reçois des puissances
capable de te faire résister à certaines prières, mais tu es intelligente et je
sais que tu trouveras le moyen de t’en sortir.

J’avais très peur mais j’ai reçu le sceptre ç l’épaule et je suis partie.

Toute la nuit j’ai tourné en rond sur le lit, avant d’y aller il me fallait régler le
problème de mes dents chez ce maudit dentiste et régler des factures.

Donc le lendemain malgré moi-même je suis allée voir Emmanuel en


consultation.

Je n’ai pas payé la consultation privée et j’ai attendu qu’il soit entré pour moi-
même venir m’asseoir car je ne voulais même pas qu’il pense un instant que je
venais pour lui.

Je m’étais même déjà renseigné pour voir si je pouvais être suivi par un autre
dentiste mais on m’a expliqué que je devais seulement changer d’hôpital et j’étais
décidé à le faire.

Quand mon tour d’être reçu est arrivé les infirmières m’ont dit que le dentiste
devait sortir et qu’il fallait revenir le lundi à la prochaine consultation

- Mais madame je suis la depuis le matin


- Oui nous savons mais le docteur a un colloque et doit se déplacer il ne sera
de retour que dimanche désolée

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- Il a lu les noms sur les carnets n’est ce pas ?
- Vous me demandez quoi comme ça mademoiselle ?

C’est vrai que ma question était bizarre, elle pouvait ne pas comprendre mais moi
je savais que Manu avait vu mon nom avant de décider de ne plus reçevoir, il me
détestait plus que tout, mais cette fois-ci je n’allais pas attendre passivement.

Je me suis levée de ma place et j’ai foncé dans son bureau, j’ai poussé la fille qui
essayait de m’arrêter et j’ai ouvert la porte

- Tu me hais pourquoi ? je t’ai fait quoi ?

Il m’a regardé d’abord surpris puis il a souri quand il a vu la larme qui coulait de
mon œil

Comme il se moquait de ma douleur là, je supportais seulement

- Attends je prends mes affaires et on va


- On va ou ?
- A kiribi

Heuye !!!!

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Il a pris ses affaires et sans même attendre de voir ma réaction il est sorti

- Mademoiselle, on va fermer, le docteur est déjà parti

Je me suis réveillée comme sortant d’un rêve. Manu m’avait proposé d’aller avec
lui à Kribi ??? vrai de vrai ???

Je suis sortie et je l’ai suivi mais lui causait avec un de ses collègues devant en
allant vers l’extérieur de l’hôpital.

Ils se sont séparés au niveau de la pharmacie et Manu est sorti seul. J’ai hâté le
pas.

Quand moi je suis arrivée au niveau du portail je ne l’ai plus vu.

J’ai failli pleurer là devant, il avait garé ? Ou il était parti vite vite ? Ou il n’était
pas en voiture ??

Putain Manu je te déteste !! Je te hais…

Voilà ce que je me suis dit en descendant à pied du côté qui menait au Mess des
officiers.

Je n’avais plus son numéro donc je ne pouvais pas le joindre.

J’ai entendu une voiture klaxonner derrière moi, au point ou j’allais même tomber
dans la grosse rigole qui jonche le ministère de la défense

- C’est comment ??

Je voulais déjà engueuler le chauffeur avant de voir que c’était Manu, il avait cette
fois une voiture fermée, un 4x4 ancien style là.

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- Tu viens ?

Je suis entrée en boudant et même se saluer on ne s’est pas saluer.

On est allé chez lui et il a garé au pied de son immeuble

- Viens !!

Il est sorti et je l’ai suivi

Sa maison était rangé à un point !!! il était limite maniaque même.

J’étais au salon mais je le voyais dans la chambre.

Il a pris un sac et a ouvert son armoire.

Il y a mis quelques affaires puis il a disparu surement à la douche.

Il a mis près de 15 minutes dans sa chambre puis il est entré à la cuisine.

- Minous !!!

Il appelait encore qui non ?

Un gros chat noir est sorti.

Le chat et moi nous nous sommes fixés. J’avais un sentiment étrange mais j’étais
confuse.

Il a caressé son chant il lui a donné à manger et quand on partait il a donné ses
clés à la concierge de l’immeuble lui demandant de ne pas oublier de nourrir son
chat.

Certains animaux de compagnie-là étaient habiter par d’autres pour contrôler et


son chat la… humm !!!!

- On va où ?
- A kribi je t’ai dit
- Mais allons, je prends mes affaires

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- On n’a pas le temps
- Tu es malade. On a le temps de prendre ta part et moi je vais aller porter le
même slip là-bas ?
- Tu n’auras même pas besoin d’en porter là-bas
- Sauvage !!! moi je veux prendre mes affaires
- Ok ca va va ca !!! tu habites où ?
- A Bastos

C’est comme ça qu’on s’est retrouvé devant chez moi.

Je ne voulais pas qu’il descende de la voiture mais c’était sans compter sur sa part
de sorcellerie qu’il avait dans le ventre, l’ivou.

- Quel désordre !!!

J’ai fait comme si je n’entendais rien et je suis allée fouiller ce que je pouvais
fouiller dans les habits lancés sur le lit

Il m’a suivi

- Moi je ne suis pas entrée dans tachambre, toi tu me suis pourquoi ?

Il n’a même pas souffert de me répondre, il est juste entré dans ma chambre et
m’a regardé avec un regard moqueur

- Vois comment elle a honte !!! le désordre. On vous voit belle la dehors alors
que les souris se cachent dans vos slips hein
- Moufff tu as compris non ? Moufff

J’ai pris mon sac et je suis sortie. On est parti

Je n’avais même pas pu bien soulever les choses pour retrouver mon maillot et
tout. J’allais seulement acheter ca là-bas.

On a voyagé sans avoir trop de sujets de discussion.

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Dès qu’on abordait un sujet ca finissait seulement que je le disputais, il m’énervait
mal donc je voulais seulement l’agresser et tordre son cou

- Mama moi je ne parle plus, parce que tout est problématique pour toi
- Ou ne parle plus moi-même je ne parle plus
- Et on va passer 4 jours à Kribi sans se parler ?
- 4 jours !!!! moi je n’ai pas les habits de 4 jours hein ? beaucoup comme ça
- Ouiiii, disons qu’on fait une trêve non ? laissons nos problèmes et on passe
un bon séjour

Il m’a tendu la main

Je l’ai guetté. Je pouvais tendre la main, il rase ma main et sort un rire


machiavélique là que je t’ai eu, mais il avait l’air sincère.

- Ok, mais je n’oublie rien, je garde seulement à côté


- Ca me va

Je l’ai salué et je me suis détendue. C’était le moment de mieux le connaître.

Je lui ai posé toutes les questions qui m’avaient un jour traversé l’esprit.

Il avait 32 ans, il était fils unique, il avait étudié en Europe, il était moitié Bassa-
Bami, il était orphelin bref il avait l’impression d’être commun mais je lui trouvais
un truc très différent. Sans compter que ses informations étaient chaque fois
comme des demi-vérités, je sentais qu’il n’était pas prêt à s’ouvrir.

On a abordé pleins de sujets avant d’arriver à Kribi.

Il a appelé un confrère pour qu’on lui dise dans quel hôtel leur réservation avait
été faite et il a directement pris un virage dès qu’on lui a donné le nom de l’hôtel

- Tu connais tous les hôtels de Kribi Manu ?


- Oui la plupart
- Ha bon ? comment ?

121
- Parce que j’y viens régulièrement
- Avec qui ?
- Tu es sure que tu veux savoir Maire ?

Il m’a regardé en levant les sourcils

- Non non ca va

Nous sommes arrivés dans une rue qui montait vers le lycée technique de Kribi et
il a klaxonné devant un portail à Gauche.

Ce n’était pas un hôtel en tant que tel mais de jolis appartements meublés.

Nous sommes montés au fond à l’étage et le concierge nous ouvert la porte avant
de prendre congé.

C’était un salon, une chambre ou cuisine et une douche.

Très joliment meublés, les pièces étaient grandes.

Je me suis affalée sur le canapé et j’ai lancé mes chaussures en soupirant.

Le regard que Manu a posé sur moi, je me suis levée doucement pour prendre mes
chaussures et allé les ranger dans la chambre

- Merci
- Merci quoi ?
- De me comprendre, le désordre me stresse
- Stsuuiiippppppppp
- Je sais, je vais bouger, je reviens dans une heure, apprête toi on ira manger

Il était déjà près de 18h, je me suis demandée ou il allait mais je ne pouvais même
pas oser lui poser la question.

Quand il est parti je me suis couchée sur le canapé et j’ai réfléchis

122
- Maira bon sang qu’est ce que tu fous avec le gars ci qui sait te faire souffrir
comme tout ? il va arriver à Yaouné en rentrant et t’ignorer, ca c’est ci il
revient même dormir avec ce soir ou s’il ne te ramène pas une autre fille
genre que toi tu vas dormir au salon et eux dans la chambre

Manu me faisait peur, il faisait peur à mon cœur car il savait le maltraiter.

Quand j’ai entendu toquer à la porte 1 heure plus tard mon cœur a battu, il m’avait
dit de m’apprêter mais j’hésitais, je ne voulais pas qu’il me plaque et ca m’énerve

- Tu n’es pas habillé ?


- Non euh…. Je n’étais pas sure
- Sure que tu voulais manger ?
- Non, sure que tu allais revenir.. enfin seul !! ou même pas sur que tu voulais
manger avec toi…

Il m’a regardé puis il m’a tiré contre lui, il m’a pris dans ses bras, j’étais étonnée

- Je suis un vilain garçon, ça je le sais, mais je ne peux pas t’emmener à Kribi


et je passe mon temps avec quelqu’un d’autre, tu as compris ?

J’avais la tête baissé, j’ai répondu oui

- Tu veux quoi maintenant, tu veux manger ?

Moi j’étais déjà loin, en me posant la question je sentais son sexe contre moi

- Non
- Tu veux quoi ?

Du visage j’ai le geste « toi »

- Dis-moi je veux t’entendre, tu veux quoi ?


- Je veux que tu me fasses l’amour
- Dis-le en me regardant alors

123
J’ai levé les yeux et j’ai obéi

- Tu veux sucer ??

J’ai secoué la tête en signe de oui

- Toi tu me tues seulement, viens sucer ma puce

Il s’est assis sur le canapé et il m’a installé entre ses pieds, il a sorti son sexe du
pantalon et me l’a posé sur les lèvres.

Je l’ai pris dans ma bouche, je voulais lui faire plaisir, un plaisir qu’on ne lui avait
jamais donné, pour qu’il arrête de ne plus me considérer. Merde !!!! il me faisait
tellement souffrir.

Je l’ai sucé encore et encore sans compter le temps qui passait, sans même tenir
compte de la douleur.

- Arrête !!!! tu vas me faire jouir…

Je ne l’ai pas laissé malgré qu’il essaye de m’enlever de son sexe.

Je me suis mise à le téter, pour aspirer de force le jus qu’il voulait retenir

- Arrête !!!!!!

Il s’est mis à rire mais pendant qu’il riait j’ai senti son goût dans ma bouche

- Maira arrête, je t’ai dit que je nevoulais pas jouiiirrr Argghhhhhhhhh

J’ai tranquillement fini ce que je faisais et je l’ai complètement avalé

- Si pour une fois ce n’est pas toi qui dicte et commande quoi te fait ???

Je me suis levée et je suis allée à la douche mouiller un gant

- Aïe c’est froid !!!!


- Tu es le poulet de ferme ??? on part alors manger
- Moi je n’ai plus faim je veux me coucher avec toi

124
Il faisait comme l’enfant et tirait mon habit pour entrer dedans

- Rhhooo Manu, on part moi j’ai faim


- Nooon !!! après les hommes vont te regarder là dehors et ça va me rendre
malade !

Il venait de s’ouvrir et je réalisais qu’il était quelqu’un d’extrêmement jaloux, il


avait nié quand on en avait parlé mais il l’était, voilà pourquoi mes jeux
l’énervaient et il le disait

- Ca va, personne ne va me draguer, je te jure !!!


- Oook, allons-y alors mais on ne traine pas, j’ai envie de te faire l’amour
- Ce qu’on vient de faire la c’était quoi ?
- L’amour était ou dedans ?
- L’amour sera où ce soir ?
- Tu vas voir non ???

Manu m’a seulement traumatisé ce soir-là au restaurant.

Rien n’existait à part moi, et lui, on se regardait, on blaguait, on ne voyait même


pas le serveur. Sa main caressait ma cuisse, mon bras pendant qu’on parlait, quand
on marchait il s’assurait que sa main soit sur ma taille pour qu’aucun homme ne
perde même la route.

Dès qu’on a fini de manger on est rapidement sorti du restaurant

- On va où ? on ne va pas un peu danser ??


- Non non non madame j’ai déjà trop supporté pardon rentrons, je ne veux
pas que mes confrères m’attrapent sur toi ici la dehors

J’ai éclaté de rire et on est entré dans la voiture

Le repas était délicieux, le poisson braisé. On avait bu du vin blanc car il m’avait
expliqué que le vin blanc était meilleur pour le poisson. Ensuite on avait pris des
fruits en dessert

125
Donc quand il m’a embrassé avant de démarrer la voiture sa bouche avait un goût
d’Ananas.

On s’est passionnément embrassé dans la voiture, c’était terrible, je fondais


seulement pour lui, des émotions terribles parcouraient mon corps.

Il a caressé mes tétons, mon ventre et il a passé la main sous ma robe pour caresser
mes cuisses, mon ventre ainsi que mon sexe.

Il le caressait à travers le slip et sans chercher à aller plus loin

- J’ai des crampes, j’ai trop envie Manu


- On rentre ?
- Ouiii

Dieu merci ce n’était pas loin de l’hôtel, nous sommes rapidement arrivés à l’hôtel

En quelques secondes nous étions blottis l’un contre l’autre dans la couette.

On était pressé mais maintenant qu’on était la dedans au chaud, on ne se pressait


plus. Manu m’a embrassé et m’a caressé comme une fleur, il a pris mes seins dans
sa bouche, et en a tété les tétons. Ses mains me tuaient seulement en bas, je le
suppliais de me prendre parce que le plaisir était exagéré mais il continuait de
m’exciter de plus en plus.

Quand enfin il est monté sur moi, je me suis demandé pourquoi le mal existait sur
la terre tellement le bon était bon.

Je l’ai serré dans mes bras comme s’il était tout pour moi, à ce moment il semblait
être la seule personne qui me donnait une certaine valeur, la seule personne avec
qui j’étais naturelle, le seul membre de ma famille… il ne connaissait pas Maira
la meurtrière, l’insensible, la sorcière, la femme de nuit mais juste Maira la petite
fille de papa.

- S’il te plait ne t’arrête jamais, ne t’arrête jamais

126
Je le suppliais de faire durer ce moment magique, je voulais que ca dure une
éternité.

Manu ne me prenait plus comme la dernière fois, il ya allait avec tellement de


douceur et il me parlait dans le cou

- Mon bébé, serre moi fort, j’aime ton corps… je m’excuse de t’avoir fait
souffrir tu as compris ??

Il me demandait pardon en me faisant l’amour…

Je voulais pleurer et crier en même temps..

- Je ne vais plus laisser quelqu’un d’autre me lécher hein Manu


- Tu promets ? je ne partage pas, jamais
- Oui !!! oui !!!!
- Redis-le !!! je vais jouir, redis le, dis que tu m’appartiens que tu ne me feras
jamais de mal

Je l’ai redis encore et encore et je voyais ses yeux s’ouvrir de plus en plus grand
pendant que le gout montait.

Finalement il a explosé et on s’est endormis l’un contre l’autre.

Dans la nuit on a repris, on était insatiable.

Manu m’a prise en levrette et il m’a baisé à mort.

J’ai joui dans cette position au moins 2 fois avec les caresses qui accompagnaient
ses incursions.

Franchement la nuit a été merveilleuse. Le lendemain après-midi après sa réunion


je n’en pouvais plus tellement il m’avait prise donc quand il a encore voulu la je
l’ai déchargé..

- Chéri je ne peux plus, mes fesses sont en feu

127
- Ahahahahaa, je t’ai dit que tu peux jouir dans la douleur, laisse-moi te
montrer…
- Nooooonnn

Il a pris mes lèvres et on a recommencé…

Quand il est entré en moi ca a tellement piqué que j’ai crié

Aïe !!!!

- Relaxe toi, je ne vais pas te faire de mal


- Prends moi plutôt par derrière

Je venais de lui proposer quelque chose qui a sonné étrange dans ma tête et dans
la sienne

- Tu voudrais que je te prenne par l’anus ?


- Oui ca fera moins mal
- Je ne peux pas le faire si je ne suis pas en colère contre toi et là ce que je
ressens envers toi est tout sauf la colère, vient là.

Il est ressorti de moi et il m’a prise dans ses bras.

- Tu es magnifique Maira, je ne sais pas pourquoi mais tu es un genre….

128
13

MISSION 4

Quand Manu et moi on rentrait on n’avait même pas besoin de parler. Une
atmosphère triste s’était installée car la vie allair reprendre son cours.

La dernière nuit il s’était un peu ouvert à moi et m’avait touché 2 mots sur son
enfance difficile mais sans me donner de détail. Sa façon de me faire l’amour avait
complètement changé, c’était très doux, il s’assurait que je ressentais du plaisir
dans tout ce qu’il faisait. Il m’avait léché au moins trois fois le samedi, le matin
avant d’aller à la plage et la nuit au coucher. On avait pris notre douche ensemble
et il m’avait lavé comme un bébé jusqu’à m’épiler encore.

Je n’en revenais pas qu’on puisse vivre un tel bonheur sur terre, je n’en revenais
pas.

Quand nous sommes arrivés à Yaoundé personne n’a rien dit, il a pris la route de
chez lui et je ne lui ai rien demandé.

Quand nous sommes arrivés, il a descendu nos 2 bagages et on a est entré dans le
bâtiment. On a trouvé la concierge dans le couloir

- Madame Salome bonsoir, je peux avoir mes clés


- Mais monsieur, votre femme est arrivée ce matin et elle a pris les clés, elle
est en haut

En parlant elle m’a lancé un regard embarrassé et moi j’ai fait un pas en arrière.

Pendant qu’elle parlait encore une jeune fille métis est descendu des escaliers

- Chérii je suis la, surpriiiiiiise !!!!

Elle a ouvert les bras et il a déposé les sacs pour aller vers elle.

129
Mon frère je n’ai même pas attendu que ca vire comment, même ma valise je l’ai
abandonné sur le sol j’ai fait demi-tour et je suis entrée direct dans le premier taxi
venu.

La fête était terminée : j’avais une mission, il n y’avait pas la plaçe pour l’amour
chez les sorciers, je le sentais dur dans ma chair. C’est comme si tout le mal que
je faisais se mélangeait pour me revenir à la figure dans cette relation.

J’ai bloqué le numéro de Manu dans mon téléphone et le même soir j’ai pris le
bus pour douala.

J’ai appelé le numéro qui m’avait été donné et j’ai pris rendez-vous pour le
lendemain.

J’ai dormi dans un petit motel à Dogbong. Je ne connaissais pas douala mais le
quartier ou je devais travailler était à Dogbong voilà pourquoi j’avais demandé au
motoman de me laisser dans un petit hôtel là-bas.

Le matin je me suis présentée au travail à 7h00

J’avais à charge deux petites enfants de 7 et 9 ans. C’était des enfants que la
femme avait eu hors mariage avant d’épouser le monsieur et là elle était enceinte.

C’était un petit appartement, dans lequel on me laissait le matin et ils revenaient


tous en soirée.

Ils m’ont accepté sans même chercher à faire des recherches me concernant.

J’avais lu une affiche et je les avais appelés mais comme la femme était dans les
problèmes avec son boulot elle avait été ravie que j’accepte les 35000 qu’elle
proposait en salaire.

Je n’avais pas à charge la cuisine, ni le linge des parents mais uniquement celui
des enfants, je devais les récupérer à l’école et m’occuper d’eux.

130
Les premiers jours j’ai tout fait parfaitement, il me fallait créer une relation
amicale avec les enfants pour qu’ils puissent peu à peu s’habituer à moi et me
fasse confiance.

C’était deux petits garçons intelligents et vif mais je réalisais qu’avec le mari de
leur maman il n y’avait pas vraiment de fusion.

Quant à leur mère elle était très souvent dehors, boulot, église, cellule de prière,
les deuils etc….

Première nuit je n’ai rien pu faire… l’atmosphère était saturée et je pouvais


recevoir une flèche venant des anges de Dieu.

Cette femme était un blocage évident.

Quand elle était à la maison et qu’elle priait dans sa chambre, des larves de feu
tombaient là ou j’étais et je n’avais pas moyen de m’échapper. Du coup je
calculais ses heures de prières pour sortir en essayant de chercher son point faible

Je restais à la maison jusqu’au retour de la femme et quand elle rentrait moi j’allais
dans ma petite chambre d’hôtel dormir.

Après avoir passé un certain temps, j’ai commencé à préparer les enfants en leur
racontant des histoires d’un monde imaginaire. La chance était que leur maman
ne priait pas avec eux. Ils adoraient mes histoires et un jour je leur ai dit que
j’allais les y emmener.

Comme cette femme n’était jamais à la maison j’avais la latitude d’installer


d’implanter ce que je voulais.

Il n y’avait même rien de compliqué car son mari était un bon bandit, donc au lieu
de faire attention à comment je gérais les enfants lui il regardait mes fesses.

Cette mission me faisait du bien parce que j’étais loin de Manu, loin de l’amour
destructeur que je pouvais éprouver pour lui.

131
Après des mois passé à préparer les enfants, à leur expliquer comment l’être
humain était méchant et ne méritait pas de vivre ,après les avoir fait assister à des
scènes de disputes entre leur père et leur mère qui finissaient en bagarre, ils étaient
prêt.

J’ai attend un jour où elle avait voyagé pour le boulot, je devais habiter à la maison
jusqu’à son retour.

Les enfants dormaient cette nuit-là et suivant les instructions, je les ai fait sortir
de leur corps en leur disant qu’on allait dans le monde qui était le leur.

Ils étaient très contents et on les a très bien accueillis. Sauf que dans le royaume
ils étaient grand, pas comme dans la réalité.

On les a initié, on leur a appris à sortir eux même, on les a fait découvrir comment
manger la chair, tuer, détruire et tout et tout.

Chaque nuit on sortait et on revenait le matin.

Malheureusement les enfants étaient plus tranchant que les grands dans ce monde
parce qu’il fonctionnait carrément avec leur émotion, sans réaliser les
conséquences.

Quelques temps après le mari de leur mère a perdu le travail et il restait à la maison
pendant que tout le monde sortait.

Comme prévu, cet homme s’est mis à se rapprocher de moi et il a commencé avec
des attouchements dans des coins de la maison. Je le laissais faire parce que ça
avait commencé la nuit, je lui avais injecté le dégout de sa femme à travers un
rapport de nuit et il n’arrivait plus à la toucher.

Je pensais ma mission finie mais Joëlle m’a soufflé que ça ne serai pas une mission
facile pour moi

- Pourquoi ?

132
- Je ne peux rien te dire, ça fait partie de la mission, tu vas devoir combattre
- Combattre quoi ?
- Ha !!!

Elle a refusé de me dire malgré mon insistance.

Son mari a commencé à insister pour qu’on couche ensemble comme il restait à
la maison en journée.

J’acceptais certains attouchements mais pas de sexe. Normalement je devais selon


la mission mais après Kribi là j’étais dégoutée par la main d’un homme sur moi.

Un jour sa femme est rentrée plus tôt du travail et elle nous a trouvé enlacés dans
la chambre des enfants. Elle a pensé que je couchais avec son mari depuis fort
longtemps et il s’en est suivi une bagarre qui a eu beaucoup de peine à finir.

Elle a crié tellement fort que les voisines sont sorties et se sont mises à me taper
et à déchirer les habits sur moi. Il a fallu que son mari la menace de sortir de la
maison et de ne plus jamais revenir pour qu’elle demande aux voisines d’arrêter.

Je suis partie de là avec la honte mais ce que les enfants-là ont fait la nuit aux
voisines la… c’était du vener voir, le lendemain l’une n’a pu se lever, elle avait
eu une crise, cardiaque. Quelques jours après une autre a fait un accident grave et
leur propre mère s’est vu paralysée subitement, c’est même encore moi qui les ai
calmé car ils étaient fâchés que j’ai été aussi mal traité. C’est bizarre comment ce
monde la transformait les enfants de gens, et jamais on ne s’intérrogeait à savoir
il y’aurait-il un retour ??

On nous bercait d’illusion, tu seras le plus fort, tu auras la notoriété, le respect, la


soumission de tous mais après ca quoi ??? surtout qu’il y’avait même plus fort
que nous.

Donc cette femme après l’attaque qu’elle a reçu de ses enfants a fait appel à un
pasteur ou un prêtre exorciste, je ne sais pas.

133
Tout ce que je sais c’est qu’on soir pendant que je me reposais pour voyager le
soir donner le compte rendu de ma mission, j’ai senti une force opposé envahir la
pièce.

Ca venait de quelque part, une alerte mais de qui ?

J’ai essayé de me projetter en premier chez ma grand-mère, rien, je suis donc allée
dans la maison de ma mission et j’ai trouvé la femme au salon couchée, et à côté
d’elle des gens qui priaient.

J’ai vu comment on avait joint les garçons à la prière et dans l’esprit je les voyais
entrain de souffrir.

J’ai alerté grand-mère en projection

- Surveille juste, je vais appeler Kasmos !!! celui qui a la puissance de


résister à leur puissance pendant quelques instants, le temps de sauver ces
enfants. Mais avant évalue la puissance de ces prêtres.

Je suis retournée là-bas et j’ai essayé d’entrer.

Je sentais que l’atmosphère chauffait mais assez pour que je puisse y entrer.

J’ai signalé ma présence aux enfants et ils pleuraient.

- On nous brûle grande Maira, on nous brûle. Aide-nous grande Maira

Leur voix sonnait à l’unisson comme une chanson, une complainte.

Ils étaient encore des débutants et même les louanges simples étaient capables de
les mettre au sol.

La preuve c’est qu’ils se sont subitement mis physiquement à tournoyer, signalant


ainsi la présence d’une force contraire au milieu de cette prière.

J’ai paniqué mais je ne pouvais pas m’aventurer sans être sure que je pouvais les
défendre.

134
Si j’avais su que la prière était organisé, je les aurais fait sortir et je les aurais
enlevé cette sorcellerie comme ca il pouvait assister tranquillement.

J’ai réfléchis rapidement et allant du côté du compteur, j’ai coupé le courant. En


quelques secondes j’ai foncé à l’intérieur, il avait cassé l’ambiance et était distrait
par la coupure de courant. Normalement ils devaient savoir que c’était une de nos
stratégies, mais ils sont sont arrêtés

- Maman où sont les bougies, je vais aller voir si c’est le compteur qui a sauté

Je sentais qu’ils avaient peur et nous la peur était la meilleur porte pour s’installer
et dominer.

Je suis entrée et j’ai retiré la sorcellerie dans le ventre des deux enfants je suis
ressortie rapidement.

Quand le monsieur à allumer le compteur, les enfants étaient maintenant prêts


pour la prière.

Grand-mère est arrivée avec une armée de guerrier, mais tout était rentré dans
l’ordre.

Il ne me restait plus qu’à enseigner aux enfants là la sagesse pour dévier certains
pièges et pour opérer discrètement.

Je ne saurais vous dire à quel point ma bravoure a parcouru le royaume. J’étais


devenu un exemple. Le roi leur disait qu’il fallait se servir de l’intelligence pour
réussir dans le royaume et que si je n’avais pas été intelligence, j’aurais été
démasquée.

On m’a acclamé, célébré, décoré.

Je montais tellement vite que même Joëlle devait passer par des gardes dans le
royaume pour me parler.

135
J’avais déjà une horde de serviteur qui menait les combats selon que je les
envoyais.

Parce qu’au delà des missions données on m’avait confié une zone géographique
et j’avais des serviteurs qui géraient.

Chaque quartier, chaque ville chaque pays, chaque famille avec un prince qui lui
était désigné.

Donc le prince des quartiers étaient là pour affecter les jeunes, donc on pouvait
décider faire en sorte que presque toutes les filles d’un quarter accouche sans aller
en mariage, dans un autre quartier le prince pouvait faire des habitants des
bandits, comme Ntaba et Elig-edzoa, on faisait que les enfants abandonnent les
écoles, les hommes toquent la porte et fuient, malgré leur sincérité. Le mal arrivait
aux hommes mais ils ne savaient pas que ce n’était pas le plan de Dieu pour eux.
Chacun disait : Ah Dieu m’a abandonné, Dieu est monté, je souffre, je ne sais pas
ce qui m’arrive et nous on jubilait bien même.

Les autres même quand elles réussissaient à se marier, on rendait le mariage la


dur jusqu’à le gars démissionnait et les chassait. Bref !!!

Beaucoup contractait le SIDA sans que ce ne soit infecté par un homme, ou alors
on orchestrait une rencontre maléfique pour que ce soit un malade qui vienne
coucher avec une telle fille ou une telle fille.

Je n’avais plus aucune nouvelle de Manu, mais comme je rentrais à Yaoundé là,
le sort allait encore me pousser à le rencontrer et je ne voulais pas

Quand je suis rentrée j’ai raconté tout à Joëlle

- Mama je wanda que toi on ne t’a pas même pas encore sanctionné, si nous
on découvre qu’on a seulement un petit sentiment pour quelqu’un qui n’est
pas du royaume on va nous tuer mais nous en même temps on n’est pas des
princesse, pardon raconte-moi, fais-moi rêver.

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Elle disait petit rêver quand je me suis mise à lui raconter, elle n’en revenait pas.

- Et tu laisses ?
- Je ne devais pas laisser ?
- Laisser quoi un gars aussi doux
- Doux ? le gars la m’a fait marcher à pied d’Omnisport à Bastos à pied hein ?
et je suis arrivé j’ai lavé le sol à minuit
- Aka ca fait partir de l’amour
- Non oooh mama je n’ai pas le cœur là je te jure et quand je le vois s’il ne
me touche pas c’est comme si je vais mourir

Elle m’a aussi raconté les aventures qu’elle avait essayées d’avoir mais elle avait
reçu des interdictions et pour avoir forcé le dernier en date en était mort.

Vraiment peut être que si mon on m’avait interdit je me porterais mieux


aujourd’hui.

A Yaoundé je n’ai pas croisé Manu, et je ne l’ai pas non plus appelé.

J’avais lancé le projet d’ouvrir une petite boutique de vêtements achetés à Douala
car j’avais vu plusieurs magasins à Douala où je pouvais me fournir. L’oisiveté
ne me convenait pas, ca m’énervait même franchement.

Non loin de chez moi j’ai trouvé un espace à louer et l’ayant pris j’ai fait le
déplacement sur Douala pour pouvoir acheter la marchandise.

J’avais voyagé le vendredi et le samedi matin je suis sortie très très tôt pour le
marché.

Faisant mes courses, subitement j’ai senti comme si quelqu’un me tenait le bras,
comme un enfant qui voulait traverser la route

137
Je me suis retournée surprise par le geste et je suis tombée sur la mère des petits
garcons chez qui j’avais été nounou

- Ma sœur s’il te plait pardonne moi pour le mal que je t’avais fait, et même
si j’avais fait quoi de mal je veux que tu me pardonnes

Elle était amaigrie, elle avait vieilli et semblait très malade.

Je pouvais voir dans le scanner qu’était mes yeux que les enfants l’avaient presque
complètement mangé de l’intérieur

- Pourquoi tu me demandes pardon ? c’est moi qui devais plutôt te demander


pardon pour ton mari
- C’est parce que je voudrais que vous me laissez vivre et m’occuper de mes
enfants

Si seulement elle savait que ce sont les enfants-là qui l’a mangeaient de cette façon

- Qu’est ce qui te fait croire que ça a quelque chose à voir avec moi ?
- C’est parce que ça a commencé le jour où j’ai levé la main sur toi et que
j’ai fait ce scandale, pardonne moi

Malgré la faiblesse de son corps elle s’est laissé tomber à genoux devant moi, en
plein marché.

Sur ma main j’ai senti couler sa larme chaude, elle me suppliait avec le reste de
voix qu’elle avait et priait que je l’épargne, que j’intervienne.

J’ai eu pitié, mais ça ne devait jamais se savoir.

- Lève-toi !!!

Elle ne pouvait plus, il fallait que je la porte carrément.

- Lève-toi ça va aller, c’est fini.

138
J’ai remis en place ses fonctions vitales et j’ai régénéré les organes qui étaient
touchés en quelques secondes.

Elle ne se sentait toujours pas mieux certes mais peu à peu elle allait pouvoir
reprendre des forces.

Je suis rentrée après ça sur Yaoundé, j’ai ouvert ma boutique mixte jusqu’à
organiser avec mes connaissances, les amis, les gens même qui avait un troisième
œil comme moi, une cérémonie d’ouverture qui a fait venir du monde.

J’avais commandé le traiteur et les gens ont bien mangé.

Mais avant la soirée, j’ai vu quelqu’un arriver. Je n’allais jamais croire que c’était
la personne à qui je pensais jusqu’à ce que je reconnaisse son ami qui
l’accompagnait.

Manu sortait encore d’où pour me gâter la soirée non ????

139
14

Ils se sont assis tranquillement parmi les autres invités et l’ami de Manu est allé
se servir pendant qu’ils appelaient un serveur pour leur donner à boire.

Manu était confortablement installé et il pianotait son téléphone en buvant son


verre de Whisky.

Les gens sont restés jusqu’à commencer à partir il n’avait pas bougé.

Son ami est même venu vers moi à un moment où nos yeux se sont croisé jusqu’à
il a remarqué Joëlle

- C’est qui là-bas ?


- Ou ?

Je me suis retournée

- En blanc ?
- Oui oui
- C’est ma cousine
- Elle est belle hein ?
- Oui oui c’est une belle femme
- Je peux avoir son numéro ?
- Je ne sais pas, je l’appelle tu causes une fois avec elle ?
- Oui oui

J’ai fait signe à Joëlle

- Hum Joëlle l’ami de Manu a flashé sur toi


- Attends… tu veux dire que ton Manu est là ?
- Hum ; je sais qu’il a su que j’étais ici comment ?

140
- Si tu as invité Merveille elle a dû lui dire qu’elle venait ici
- Ha !!! sauf s’ils se voient encore
- Il est super mimi
- Tsuiiipp trop méchant dis-donc, mais son ami t’aime bien
- Moi je dois le consommer sans l’aimer tu as oublié ? sinon je mets même
sans vie en danger, mais je me le ferais bien, dis-lui de venir on cause

J’ai organisé leur conversation et j’ai continué à présenter et vendre mes choses.

Peu à peu la fête a commencé à se tasser, les gens partaient avec leurs emplettes
et je les raccompagnais.

Même le traiteur a emballé et après leur paiement, ils sont partis.

Mes copines sont parties et Merveille en sortant de la boutique s’est rendue


compte que son gars était là.

Je les observais sans rater une miette

- Bébé !!!!

Il a levé les yeux et lui a tendu les bras. Elle s’est approché avec ses airs artificiels
de poupée la et lui a fait la centrale.

Il a caressé ses cheveux et ils ont un peu causé yeux dans yeux

Lui la il était près avec n’importe quelle fille ?? Waaaah dis donc.

Elle lui a fait un dernier bisou en le caressant et il a éclaté de rire

- Folle

Elle a murmuré un truc en lui faisant signe de l’appeler et elle est partie.

Personne n’allait appeler personne. Elle perdait son temps

Ils sont restés jusqu’à la fermeture et ensuite il a du se lever parce que je devais
ranger la chaise la dedans

141
- Bonsoir

Je l’ai salué sans même le regarder

- Bonsoir.

Joëlle et son ami ont du se lever aussi et après fermeture on a du partir.

- Moi je suis à côté, Joëlle je te mets dans le taxi ?


- Non

Elle m’a fait signe en pointant son ami et elle m’a fait un geste d’aurevoir

Ils sont partis et nous laisser, moi j’ai commencé à marcher en direction de la
maison et lui aussi me suivait

- Ekie tu laisses ta voiture là ?


- Toi-même tu pars d’abord pourquoi ? je pars aussi

Je n’ai pas pu résister et j’ai éclaté de rire.

Il était malade le gars-là même si on me disait quoi, sa tête ne tenait pas.

- Je t’accompagne chez toi et je vais récupérer ma voiture


- Ok il y’a un gardien mais pourquoi tu es venu
- Pourquoi pas ? c’est une boutique non ?
- Et tu as acheté quoi ?
- J’ai vu la boutique je reviendrais, félicitation
- Ta femme t’a laissé sortir ?
- Elle n’est pas ma femme et la personne dont tu parles est retournée dans
son pays
- Haaa d’accord c’est pour ça que tu es la ?
- Elle est rentrée ca fait des mois Maira
- Et pourquoi tu es la alors
- Je n’arrive pas à te joindre depuis, tu n’es pas chez toi et je voulais te voir

142
- Me voiçi…
- J’ai vu, je t’ai vu

En parlant on est arrivé chez moi et sur le pas de la porte on s’est arrêté

- En tout cas merci pour la visite


- De rien… je voulais t’expliquer pour la dernière fois
- Aka laisse, c’est ta vie ,ca va, j’ai digéré et je suis passée à autre chose
- Autre chose c’est-à-dire

Je l’ai senti intrigué, le gars là avec la jalousie

- C’est-à-dire que j’ai une vie comme toi et toi et moi c’est de l’histoire
ancienne

Il m’a regardé et il a souri, essayant de se donner une contenance

- Ok d’accord, ben bonne nuit alors.

Il m’a laissé là et a tourné les talons

Si c’était merveille il allait lui faire bisous jusqu’à attraper ses cheveux,
sapack !!!!

Je suis entrée et j’ai fermé ma porte.

Je me suis couchée après une douche qui m’a relaxé.

J’ai écouté un peu de musique avant de trouver le sommeil.

Je n’avais pas prévu voyager mais il le fallait pour prendre la prochaine mission.
Je m’étais excusée et j’ai prévu aller le lendemain.

Mais à une certaine heure de la nuit j’ai entendu du bruit à ma porte et j’ai cru que
c’était l’appel dans notre monde.

Je me suis levée, mes pieds ne touchait même pas le sol parce que je m’apprêtais
à décoller.

143
J’ai ouvert la porte avant de la refermer avec toute la précipitation du monde.

En général quand on cognait comme ca, il n y’avait personne devant la porte à


part le chauffeur de nos voyage de nuit qu’est-ce que l’autre sorcier ci faisait
devant ma porte ?

Il avait vu que mes pieds ne touchaient pas le sol ? Quelle erreur

J’ai eu très peur

Il a encore cogné

- Ouvre cette porte Maira

Je suis descendu, j’ai arrangé ma coiffure mais pas moyen de changer ma robe de
nuit de la grand-mère. J’ai ouvert la porte

- Bonsoir

Il m’a regardé des pieds à la tête

- Qui est là-dedans ???


- Personne
- Tu mens

Il m’a poussé et entré précipitamment

- Même s’il y’avait quelqu’un je te dois quoi ?


- Ne m’énerve pas Maira
- Ekie donc c’est toi qui a même des raisons de te fâcher ? je t’écoute tu veux
quoi ?
- Dormir avec toi, viens on dort
- On dort où, et si mon gars arrive

Le regard qu’il m’a lancé, je me suis seulement tue

144
- En tout cas c’est ton problème moi je continue mon sommeil

Je me suis couchée et je lui a tourné le dos, le gars-là faisait les choses bizarre dis
donc, je ne cessais de le dire

Tellement imprévisible !!!

Il s’est déshabillé et je l’ai senti se coucher derrière moi, se coller à moi, passer
un bras sur moi et placer sa face dans mes cheveux.

Quelques minutes après sa respiration est devenue régulière, il dormait déjà.

Et il est resté collé à moi jusqu’au matin.

Quand j’ai voulu me lever pour aller faire pipi il a sursauté

- Il est quelle heure ?

Il a regardé son téléphone sur la table de chevet

- Putain 7 heures du matin, j’ai une réunion importante à 8heures.

Il a bondi du lit et s’est rapidement habillé.

- On doit avoir une conversation, je te vois ce soir

En partant il a tout de même fait quelque chose qui m’a fait peur

Il est sorti puis il est revenu vers moi

- Maira c’est où hier tu étais plus grande comme suspendue en plein air quand
j’ai cogné à la porte
- Quoi ??? tu me demandes quoi comme ça ? est-ce que ça c’est possible ??
- Je demandais seulement, les whiskies ont dû me mélanger le cerveau.

Il m’avait fait peur avec sa question-là.

Ce soir-là, je n’ai pas contacté Manu car j’avais été appelé urgemment dans notre
royaume pour prendre la consigne de ma prochaine mission.

145
MISSION 5

Je devais arriver dans une école primaire comme enseignante, transférer


l’intelligence des enfants et leur donner un goûter qui allait les tuer tous.

La mission là m’a donné froid dans le dos, mais je devais le faire, c’était ma raison
de vivre.

J’ai reçu la fortification dont j’avais besoin et le lendemain je suis allée me


présenter dans cette école.

C’était une école privée ou il y’avait pleins d’enfant pleins d’avenir.

J’avais la classe du CM2 et leur enseignante n’était plus là parce qu’elle avait
accouché.

Ma nouvelle mission me semblait trop sanglante, j’allais tuer une vingtaine


d’enfant, mon Dieu.

Je n’ai pas osé dire à Grand-mère ce que je ressentais de peur qu’elle me donne
une bonne dose d’indifférence, je ne voulais pas perdre toutes mes émotions car
je m’en servais avec Manu.

Il était peut être passé à la maison le lendemain du jour où on avait dormi ensemble
mais j’avais voyagé cette nuit-là donc même s’il avait cogné je n’étais pas là.

J’ai commencé les cours avec les enfants à l’école.

J’avais un tissu noir.

Il suffisait que je repère les enfants les plus brillants, que j’arrive le matin tôt et je
passais le tissu noir sur la place de ces élèves.

Leur intelligence partait dans une banque dans un royaume prêt à servir à
quelqu’un qui pouvait le prendre au prix fort

146
En quelques jours j’ai raflé l’intelligence de plusieurs enfants.

Les pauvres qui étaient auparavant les 1 ers, brillants, fort ne comprenaient plus
rien.

Les parents tapaient, grondaient, accusait l’école, et l’enseignant sans jamais


soupçonner que l’intelligence avait été volé. Parfois nous volions l’intelligence à
travers un bic ou un crayon qu’on proposait à l’élève quand le sien déconnait.

On avait besoin d’une bonne banque de ca pour faire tourner le royaume.

Finalement un parent a organisé l’anniversaire de sa fille dans la classe.

C’était l’occasion inespérée pour accomplir le reste de la mission, mais comment


les tuer sans remords ???

Quand la maman la a apporté la nourriture je l’ai réceptionné et des yeux j’ai versé
quelque chose qui allait vers le travail même sur l’eau à boire.

Quand on a fini de parler de présenter le petit Junior qui avait l’anniversaire,


mama les enfants se sont levés

- Prions pour le Seigneur

Machin çi machin ça, protège nous nous bénissons le repas etc… Apparemment
la maîtresse qui était là avant moi leur avait appris qu’en toute circonstance
rendons grâce à Dieu, n’est-ce pas c’est comme ça qu’ils ont fini, ils ont mangé la
nourriture.

Je ne leur connaissais pas beaucoup d’autorité donc

Pour moi je savais que d’ici le lendemain on allait entendre les nouvelles ???

Le lendemain 7h tout le monde était là en place, bien pegna pegna.

Le poison ne leur avait rien fait mais je remarquais qu’ils n’étaient plus brillants
comme avant.

147
Les notes diminuaient au fur et à mesure et les parents venaient se plaindre.

- Tapez le il joue trop


- Encadrez les enfants nous voulons l’ancienne maîtresse
- Elle est mal assise elle ne voit pas au tableau
- Nous voulons que vous veniez suivre l’enfant à la maison

Bref les parents se battaient pour trouver des solutions sans savoir que j’étais
responsable de bien de leur maux.

J’ai encore attendu une prochaine occasion d’anniversaire pour les empoisonner
mais un soir après les classes une petite fille est venue vers moi.

- Bonjour la maitresse
- Bonjour Nora
- Pourquoi il y’a l’obscurité sur vous beaucoup comme ça, ce n’est pas bien,
il vous faut la lumière
- Ca veut dire quoi ?

Elle m’a fait peur

- Vous voulez nous faire du mal mais vous ne pourrez pas, vous n’êtes pas
méchante, je vous aime madame la maitresse, cherchez la lumière, l’amour
chasse les ténèbres, car l’amour est lumière

Elle a ouvert ses bras et elle est venue me serrer

Puis elle est partie en courant.

C’était seulement la petite fille là, ou il y’avait les gens en elle qui voulaient me
parler non ???

Sa phrase m’a fait très très mal. Je suis rentrée ce soir-là et j’ai senti un sentiment
d’échec m’habiter.

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On m’avait informé qu’après la première vague de missions ci j’allais entrer dans
la dimension de grand-mère et même plus.

Il s’agissait de vrais carnages, des accidents, des crashs, des catastrophes, des
guerres, attentas, terrorisme, bref poussé les gens à se faire du mal en grand
nombre pour que lors du jugement ils ne soient pas sauvé.

Mais est ce que je pouvais ?? si à cause de la phrase d’une petite fille j’étais déjà
fatiguée comme ça.

Le sommeil m’a tellement fuit le soir là que je suis allée m’asseoir et commander
une ice blue dans le snack à côté de chez moi.

En journée Joëlle m’aidait à gérer le snack et moi je la retrouvais le soir.

Quand elle m’a vu le soir-là, elle a senti que j’étais abattue et elle ne m’a rien
demandé.

- Madame je vous offre une deuxième tournée ???

J’ai levé les yeux.. le visage me disait quelque chose mais j’avais oublié qui était
le monsieur.

- On se connait ?
- Pas vraiment. mais on peut faire connaissance non ?
- Ok
- Je m’appelle Rufin
- Et moi Maira

Il s’est assis.

Il était beau, très bien habillé, avec une super montre au poignet. Mais où le
connaissais-je ?

On a sympathisé et il m’a aidé à me détendre.

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Franchement il était de compagnie agréable et ça me plaisait de discuter comme
ça dans cette tristesse.

J’avais 2 possibilités concernant ma mission

Soit de tout mettre en œuvre pour faire la une des journaux en les tuant tous, soit
d’abandonner, mais il y ‘avait des punitions pour les missions non accomplies et
je ne savais pas quelle serait la mienne, on m’appelait Grande Maira, j’allais
justifier mon échec comment ?

Perdue dans mes pensées Rufin m’a rappelé à l’ordre

- Tu penses à quoi ? Viens j’ai envie de manger les brochettes de la brique,


allons-y
- On va encore trouver ?
- Si on ne trouve pas on va trouver autre chose.

Je me suis levée et je l’ai suivi.

Il était trop chaud purée… la soirée s’annonçait intéressante..

150
15

Rufin et moi avons mangé et il m’a gentiment déposé à la maison, on a échangé


de numéros de téléphone.

Le lendemain il m’a appelé pour s’assurer que j’avais bien dormi.

J’ai appelé à l’établissement pour leur dire que j’étais malade.

Je savais comment brouiller les pistes pour ne pas être localisé, donc je m’en suis
servie pendant quelques jours pour gagner du temps.

Pendant ces jours je voyais Rufin mais je pensais toujours à Manu. Un jour j’ai
débloqué son numéro et j’ai appelé mais ce n’est pas passé.

Comme il savait disparaitre et apparaitre dans ma vie à volonté là, cette fois çi il
allait trouver quelqu’un de bien installer.

Avec Rufin on faisait des choses que je n’avais pas l’habitude de faire avec Manu,
il me poussait à cuisiner, il me donnait des conseils sur ma coiffure et souhaitait
m’accompagner partout quand il avait du temps, sans même insister pour le sexe.

- Quand tu seras prête tu me diras car je sais que tu as certainement une


relation à terminer si tu veux t’engager avec moi.

Il faisait preuve d’un très grand-respect et je l’aimais beaucoup pur ca. C’était un
peu comme mon lot de consolation pour avoir souffert avec Manu.

En quelques jours Rufin m’a montré son appartement, il m’a remis une clé et moi
aussi je lui ai remis les clés du mien. On a décidé de bâtir quelque chose de stable
sur la base du respect mais sans engagements.

Après une semaine d’arrêt j’ai été appelé d’urgence dans le royaume.

J’avais peur, très peur qu’on ai remarqué que ma mission avait échoué.

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Il y’avait une grosse réunion, très grosse réunion qui impliquait même les sorciers
de divers pays.

Les nous comme ça on était des petits car il y’avait de grands boss.

On attendu que le Roi prenne la parole.

Les gens chuchotaient, chacun donnait sa version, son idée.

Il a pris la parole et tout le monde s’est tû

Il y’avait eu un incident qui avait poussé certains petits royaume à se bagarrer, il


en a parlé.

Certains démons et sorciers négligeaient les missions, et avait perdus la vision, on


a annoncé des sanctions pour eux et on les a arrêtés séance tenante grâce à la liste
qu’il avait en main. J’ai même eu peur que mon nom figure dedans, il a réglé
pleins de problème et a annoncé le problème le plus grave.

L’heure du prince du royaume (mon supposé mari dans le monde des ténèbres)
avait été avancée à cause d’un autre héritier illégitime qui s’était levé et préparait
une armée pour le combattre.

Je ne comprenais pas bien mais il a continué.

- Le prince a refusé de se joindre à nous, mais s’il meurt son esprit viendra
régner pour toujours ici car c’est ça destinée.
Pour cela il doit mourir d’un type de mort spéciale et à une heure
exactement et il doit être tuée par celle qui lui est promise.

Les gens ont commencé à crier

Grande Maira Grand Maira Grande Maira

Ils chantaient tous à l’unisson et on m’a fait sortir.

Je me suis agenouillée devant lui et grand-mère comme de coutume.

152
On m’a remis une enveloppe et une Dague en or dans un sac.

- On a dû précipiter les choses le temps de combattre le frère rebelle, ta


formation n’est pas complète mais on compte sur toi, il en va de la survie
de ce royaume. S’il ne règne pas, personne d’autre ne pourra régner encore
pendant 100 ans et un royaume divisé ne peut subsister. Personne ne doit
trouver cette Dague avant toi, sinon ce sera la fin. Elle a été préparée pour
ramener dans le monde spirituel le nouveau Roi et elle servira ainsi. Va
avec la force et le courage des ténèbres.

Ma grand-mère a posé son sceptre sur moi.

- Va sans te retourner, retour dans le monde, sois forte, sois sage, sois
courageuse, et que le mal domine dans ton cœur. La race humaine est
maudite et les ténèbres prévaudront.

Et ils ont ouvert le pas et je suis sortie… je n’ai plus regardé en arrière.

Quand je suis arrivée à la maison, je n’ai pas pu ouvrir le sac et l’enveloppe.

Cette mission était tellement sacrée, d’une importance tellement grande.

J’ai caché la Dague le sac et la dague dans mon armoire.

Grand-mère m’avait dit de prendre le temps de me préparer avant cette mission et


que j’avais 2 semaines avant d’ouvrir ça.

Donc ayant bien sécurisé j’ai d’abord oublié ça. D’ailleurs Rufin m’attendait chez
lui.

Je suis partie et on s’est fait à manger, après ça, pour la première fois on a fait
l’amour.

Putain de merde de merde de merde.

Ce gars m’a touché d’une façon extraordinaire, vraiment il y’avait de quoi oublier
Manu. Il était un expert des femmes, à part Manu personne ne m’avait fait

153
ressentir de tels plaisirs, surtout que je n’avais pas fait depuis et mon corps
réclamait. Lui il ne parlait pas quand il faisait l’amour, il ne respirait même pas,
même quand il jouissait tu ne savais même pas, je lui ai même posé la question

- Tu jouis même souvent ???

Il a ri.

On a passé l’après-midi devant la télé au chaud et finalement on y a passé la nuit.

Quelques jours après j’ai eu une agréable surprise.

Rufin m’a emmené voir sa famille.

On a pris la route le matin pour Limbé. Ses parents y vivaient depuis des années,
c’est là où il avait grandi.

On a causé tout le long dans la voiture de sa famille.

Il avait une sœur en Europe, et ses parents vivaient avec plusieurs enfants de la
famille qu’ils avaient aidée.

Son père était à la retraite et sa maman aussi. Bref famille classique.

Quand on est arrivé son père malgré son vieil page a voulu venir porter la valise

- Papa !!!! toi aussi, tu ne sais pas que tu es vieux ?


- Un militaire même à la retraite en reste un !!!!
- C’est ça même, viens finir le dos que tu n’as même pas ici

Sa femme était derrière, toute petite, ronde et douce

Ils ont embrassé leur fils et m’ont ensuite fait la bise

- Maira !!! Rufin nous a beaucoup parlé de toi

Donc il était sérieux le gars-là ? Ça pouvait aussi m’arriver ???

154
On est passé à table et après un excellent déjeuner nous sommes allés nous
reposer.

Dans la chambre j’ai posé des questions à Rufin

- Pourquoi tu me présentes à tes parents Rufin, dis-moi la vérité


- Parce que je t’aime et que j’apprécie être avec toi
- Mais eux ils vont penser que c’est le mariage
- Tu as peur du mariage ?

J’ai baissé les yeux.

Il était impossible pour moi de me marier, mais comment le lui dire ? il m’aidait
à oublier Manu, car avec lui je me sentais bien, équilibrée mais je ne voulais pas
qu’il se retrouve encore dans une situation où il se fait éventrer, béta je lui disais
clairement.

- Ecoute Rufin, je n’ai pas peur mais je ne pourrais pas me marier avec toi

Il n’a pas semblé surpris, d’ailleurs très peu de chose le surprenait depuis que je
le connaissais, il était toujours stoïque

- Pourquoi ?
- Parce que j’ai une vie compliquée et une histoire compliquée. La dernière
personne qui a voulu m’épouser à très mal fini
- Ha bon !!!
- Oui et je tiens à toi, s’il te plait n’en parlons plus d’accord ?

Il a gentiment accepté et nous avons fait l’amour.

J’ai eu peur d’avoir gâché le Week-end mais non, ça s’est super bien passé et on
est rentré sur Yaoundé le dimanche.

En rentrant il m’a parlé d’une fête organisé par des amis à lui pour célébrer leurs5
ans de mariage

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- Quoi ?? tu as des amis qui fêtent leurs 5 ans de mariage ?
- Ouiii amis d’enfance, c’est presque la famille, je les avais perdus de vue
mais on s’est eu sur Facebook à mon retour

Rufin lui venait de rentrer de Chine et était décidé à s’installer définitivement au


Cameroun.

Il essayait de représenter une grande industrie là-bas et souhaitais couvrir


l’Afrique dans la distribution.

Il a insisté pour lui-même m’acheter une robe pour cette soirée.

Quand j’ai vu la robe là j’ai été surprise

- Rufin !!! je vais porter une robe aussi mini pour un évènement chez les
gens ?
- Oui ça me plait, après on ira danser
- Le mardi ? tu vas voir les gens où dehors ??
- Bébé je te veux sexy pourquoi tu ne peux pas me faire plaisir ???

Mama robe rouge !! Courte !!! Décolleté…

Avec mes formes et les kilos que j’avais pris là on allait voir que moi Seigneur.

Mais je l’ai porté pour lui faire plaisir.

Le jour là je me suis tournée devant le miroir 100 fois, si le miroir parlait c’est
que j’allais le tuer avec les questions.

Rufin est entré chez moi, la veille il m’avait juste déposé dehors et était rentré.

Quand il est entré je l’ai senti surpris, il s’est tourné de gauche à droit comme si
quelque chose sentait

- Il y’a quoi ? jusqu’à tu ne me dis même pas si ma robe me va

Il a fait un sourire mais je le sentais un peu forcé

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- Elle te va super bien

Il avait l’air stressé

- C’est quoi ? qu’est ce qui te stresse ??


- Non non ça va, dépêche-toi on s’en va

On est parti et il a jeté un coup d’œil une dernière fois dans la pièce avant
d’éteindre et de partir.

Quand on était dans la voiture j’ai complètement oublié que j’étais sortie avec
mes pouvoirs, pourtant j’aimais parfois être relax surtout dans les soirées.

Nous sommes arrivés dans la maison en question, c’était à la cité verte.

Il y’avait quelques voitures garées devant la maison en question et nous nous


sommes battus pour trouver une place.

Quand nous sommes montés la fête avait déjà commencé. Fête même c’est trop
dire, il y’avait 3 couples et des enfants.

- Rufin !!!!!

C’est le mari qui s’est avancé vers lui

- Je n’ai pas cru quand tu m’as dit que tu venais mon Dieu, ça fait
longtemps !!!

Ils se sont embrassés

- Tu es arrivé quand ?
- Ça fait un mois déjà
- Ça va ? Ton frère arrive.

J’étais plus concentrée sur la réaction de sa femme, elle n’a pas fait un pas en
direction de lui et bien au contraire elle avait la mine de quelqu’un dont on avait
gâché la fête

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- René, je peux te parler en privée s’il te plait ??

Elle venait d’interpeller son ami et je sentais que le bavardage qu’il allait encaisser
là-bas n’allait pas être facile.

J’ai activé ma sensibilité auditive et j’ai écouté

- Qu’est-ce qu’il fait là ? je pensais t’avoir dit de ne pas l’inviter, au point où


il débarque avec cette fille habillée comme une pute chez nous, René !!!!
- Mais chéri je devais faire comment ? il s’est rappelé de notre date de
mariage et s’est proposé de venir, je lui ait dit qu’on faisait une fête, ça m’a
échappé
- Et on fait quoi maintenant quand son frère va arriver, tu sais ce qui s’est
passé à notre mariage
- Depuis le temps ils doivent avoir régler le souci non ? à la mort de leur père,
ils ne m’ont pas semblé ennemis
- Weeeehhh bébé, tu me mets souvent dans de ces situations !!! en attendant
si j’attrape tes yeux sur le décolleté, les fesses ou les cuisses de la fille en
rouge la tu es mort !!!
- Comment ? ça peut dépasser le goût de pour toi ???
- C’est ça trompe moi

Ils ont gémit, j’ai su qu’ils s’embrassaient déjà, mais leur conversation avait
soulevé plein de point d’interrogation et de zone d’ombre dans ma tête.

Si Rufin avait perdu son père qui étaient alors les parents qui nous avaient
accueillis ? S’il avait uniquement une sœur qui était le frère dont on parlait.

Il est resté près de moi et on a lancé le buffet.

J’avais envie de faire pipi et j’ai demandé les toilettes, on me les a indiqué.

Pendant que je revenais j’ai entendu une fois. J’ai vite fait marche arrière devant
le rideau du salon pour guetter.

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Mon cœur a fait tchantchantchantchan

Manu faisait quoi là ? il connaissait les gens ci comment ? Oueeeehh, le gars ne


pouvait pas mourir une fois ?

Il était en chemise noire près du corps, comme j’aimais même.

je cherchais comment prendre mon souffle pour entrer quand

- Maman il y’a la dame qui est allée faire pipi qui guette à travers le rideau

J’ai précipité ma sortir pour chasser le ndem que l’enfant là voulait me mettre.

Manu jamais sans son verre de scotch à la maison a levé les yeux et m’a regardé.

J’ai guetté à gauche et à droite pour voir s’il était accompagné mais rien, il n
y’avait aucune fille un genre un genre, ni même une métis. Pourtant ça m’aurait
arrangé qu’il le soit.

Je me suis mise un peu loin de Rufin pour qu’il ne se rend même pas compte
qu’on était ensemble mais Rufin est venu vers moi jusqu’à me faire la bise et me
regarder dans les yeux

- Mon amour tu as trainé dans les toilettes

Hé anti !!!!

Et Rufin avait mis le volume en me parlant comme s’il voulait seulement passer
un message, c’est là où j’ai tiqué que l’affaire de que son frère vient, les problèmes
et tout et tout. Le frère la…. Hum

Manu avait le regard rivé vers nous quand il a fait son scénario là, et lui-même a
levé la tête souriant genre défi. J’ai senti un truc pas net.

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Je me suis dégagé. C’était la énième fois que je me retrouvais dans le genre de
situation ci, les autres même je faisais ça pour rendre Manu jaloux mais le tour ci
là je n’avais pas prévu l’énervement et il allait s’énerver je le savais.

C’est vrai qu’il n’avait pas le droit mais je savais qu’il allait s’énerver. Chez les
gens ??? On allait leur dire quoi ? Et comme ses énervements finissaient dans mes
fesses peut être le tour là on allait seulement me piner devant les gens en
m’insultant ooohhh.

Je me suis souvenue que j’étais sortie avec mes pouvoirs et j’ai essayé de traverser
leur être pour lire à l’intérieur, mais ni l’un ni l’autre n’était affiché. Tout semblait
hermétique, ma sorcellerie ne les traversait pas merde !!!!!

Il fallait replier…

- Rufin je ne me sens pas bien je voudrais rentrer


- Mon amour attend un tout petit peu, on m’a appelé pour une course urgente
de 20 minutes, je reviens, amuse-toi pendant ce temps et surtout…

Il m’a serré contre lui

- Sois sage, tu es ma femme ne l’oublie pas.

Il a plongé sa bouche dans la mienne et s’est mis à m’embrasser

Je l’ai repoussé gênée

- On est devant les gens !!!


- Et alors ? tout le monde doit savoir qu’on est ensemble

Weeehh qui pouvait couper le sissongho la devant ma véranda et jeter ça loin, on


dirait qu’il faisait exprès de me mettre dans les problèmes.

- Bonsoir Frangin

160
16

Manu devant nous avec les bah « bonsoir Frangin »

Toute la salle est restée caaaaaaaaaalme.

C’est comme s’ils savaient ce que moi je ne savais pas.

- Bonsoir frérot

Leur regard était dur, nerveux nerveux un genre…

Maaaama moi je voulais déjà décaler, j’ai placé un pas latéral là en solo

Manu s’est tourné et m’a toisé je suis moi calée la que un pas à gauche un pas à
droite en attente de la prochaine instruction.

- Pourquoi tu as l’air si tendu ? c’est une agréable fête non ?


- Tu fais quoi ici ?
- Je suis rentrée m’installer au Cameroun et j’ai fait une charmante rencontre,
d’ailleurs je vais bientôt me marier

Le gars la allait bientôt se marier avec qui ? j’avais accepté quand ?

L’atmosphère était tellement tendue que je n’ai pas pu tousser

- Bon je m’excuse bébé, j’arrive, je fileet je viens te prendre pour te laisser à


la maison d’accord ?

Il est parti sans même attendre ma réponse parce s’il attendait ça on allait nous
que caler comme ça. Il n’avait pas vu que Mon paralysant était à côté ???

Je n’ai jamais eu peur de ma vie comme j’ai eu peur quand Manu était devant moi
là, je sentais comme si sa main à tout moment allait me gifler.
161
- Manu vient je vais te montrer le matériel dont je te parlais là, ou c’est même
de la bonne qualité, viens voir

Lui et l’hôte sont partis et moi j’ai ramené mon deuxième pied à côté du premier.

Mon Dieu dès que je faisais 2 pas en avant il fallait que ça tombe sur le gars-là, 2
pas en arrière pareil, pourquoi moi ????

Il ne me gérait pas mais ne me laissait pas faire ma vie. Maintenant j’étais


seulement partis tombée sur son frère, et ils se détestaient, et ils mentaient parce
qu’aucun ne m’avait parlé de l’existence de l’autre alors quoi ??? ils n’avaient
qu’à tous me foutre le camp.

Je suis restée sur une chaise toute triste dans mon coin.

Ma vie même je ne la comprenais pas du tout, mais alors pas du tout.

Béta j’accomplissais tranquillement ma mission, je me mariais au fameux prince


et je vivais dans le royaume à manger la chair boire le sang et tuer…

Si c’était pour souffrir dans la main d’un homme comme ça.

J’ai cru qu’il allait me demander quelque chose mais rien, rien du tout, Manu m’a
ignoré toute la soirée alors que je voulais lui dire que ce n’était pas ce qu’il pensait.

Rufin est revenu 30 minutes plus tard, courroucé.

- On s’en va
- Tu ne dis pas aurevoir à tes gens ?
- On s’en va j’ai dit, je vais te déposer et puis j’ai à faire

Tant mieux car je ne planifiais aucunement de passer la nuit avec lui, pourtant
c’était ça le plan du départ.

Il a conduit sans m’adresser la parole et il a garé devant chez moi

- A demain

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- Je voulais qu’on parle un de ton frère
- A demain j’ai dit
- Tu me gronde seulement ?

Il s’est un peu radouci

- Ca va, je suis un peu à fleur de peau à cause de la rencontre avec mon frère,
on a un antécédent et ce n’est pas facile mais bon, je t’appelle quand j’arrive

Il m’a fait un bisou et il est parti sans même attendre que j’ouvre ma porte comme
d’habitude.

Je suis restée devant ma porte, ouvrir m’a dépassé. Je ne voulais pas que ca reste
comme ça entre Manu et moi sur une histoire non expliquée, et qui plus est avec
son frère. Je ne connaissais pas leur histoire et je voulais qu’il le sache.

J’ai attendu à mon entrer jusqu’à ce qu’un taxi vide passe, par chance j’y suis
entrée et j’ai pris un dépôt pour l’Omnisport.

Même s’il y’avait quelle fille là-bas, même s’il dormait dehors, il allait seulement
venir me trouver devant sa porte pour la conversation là.

Ma grande surprise dès que je me suis assise sur le côté de sa porte je l’ai entendu
monter les escaliers deux par deux.

Je me suis vite relevée pour qu’il ne me trouve pas la comme une veuve éplorée.

Il a ouvert sa porte sans parler et l’a laissé ouverte.

Je suis entrée et j’ai fermé.

Il est allé se servir de nouveau un autre verre et s’est installé devant la télé.

Il a mis un match de foot et s’est concentré dessus comme si je n’existait pas

- Emmanuel !! Emmanuel !!!

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Comme il ne répondait pas, je me suis rapprochée de lui et j’ai mis la main sur
son bras

- Répond non ?

Il m’a toisé

- Ne me touche pas

Ca m’a énervé jusqu’à

- Dis donc fiche le camp, je vais te toucher, tu es trop en or !!!

Je l’ai touché en le poussant en colère

- Je t’ai touché tu as fait quoi ? tu es toujours entrain d’abandonner les gens


mais après tu ne supportes pas les conséquences

La qualité qu’il a bondi de son siège merde, je le suis retrouvé dos au mur
tellement j’avais fait un bon en arrière.

Lui-même s’est avancé menaçant

- Qui a abandonner qui ? tu es malade ? je t’ai abandonné ? je t’ai donné un


rendez-vous je suis venu chez toi, j’ai cogné fatigué, tu étais là mais tu n’as
pas répondu
- C’est que je n’étais pas la
- Ce que tu ne sais pas c’est que je t’ai vu ressortir le matin, tu étais surement
en charmante compagnie
- Et tu n’as pas vu la compagnie là ?
- Je suis parti dès que j’ai vu la porte s’ouvrir de l’intérieur, ce que je voulais
savoir je le savais
- Et tu n’as pas mon numéro pour m’appeler Manu, tu ne m’appelles jamais
- Parce que tu n’as pas bloqué mon numéro partout n’est-ce pas ? jusqu’à
Whatsapp

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J’ai baissé la tête, putain il avait raison merde !!!!

- Et tout ce que tu trouves de bon à faire, sans te demander pourquoi ca ne


passe pas entre nous c’est d’aller te taper mon frè…. Cet imbécile,
franchement tu es aveugle ? ce gars-là te plait ?
- Toi-même tu t’es tapé ma copine la métis, toutes les filles de ce quartier
- Moi ?
- Oui j’ai mes copines elles m’ont dit

Heuu les femmes, j’inventais même pas ma part d’histoire pour appuyer l’affaire

- Tu as couché avec lui combien de fois, dis-moi vite

Il a attrapé mon bras et il planté ses doigts dans ma chair fort, bonjour les bleus

- Laisse-moi aïe
- Je n’ai même pas commencé, tu as couché avec lui combien de fois, tu le
connais depuis quand ? tu l’as rencontré où ??
- Lâche moi Manu je ne savais pas que tu le connaissais
- Réponds !!!!!
- 6 fois
- Quoi ?????

Il était dépassé

- Sors de chez moi, sors vite


- Je ne sors pas, laisse-moi
- Sors !!! la fille ci sort, sinon je vais te tuer, bordel
- Bordo toi-même, tu as couché tout le monde jusqu’’à ma meilleure amie
- C’était ta meilleur amie depuis quand ?sors

Il a attrapé ma robe et me tirait dehors

C’est comme ça que ça s’est soulevé et ça montrait mon string

165
- Laisse-moi, je ne sors pas

J’ai attrapé sa chemise et les boutons dans l’action ont sauté un par un pendant
qu’il me poussait fort fort.

- Maira tu n’as pas le chez toi ? c’est quoi ?


- Quoi quoi ? tu penses que tu peux me pousser comme ca ? je savais que
c’était ton frère ?
- Celui-là peut être mon frère ? pardon, mieux tu cales avec lui, je ne peux
plus te toucher
- Tu vas me toucher

Il s’est arrêté et m’a regardé en ouvrant les yeux, puis il m’a lâché et il a éclaté de
rire

- Tu es même folle la fille ci ? je vais te toucher ?


- Oui
- C’est la force ?
- Oui c’est la force
- Bon ça va reste alors, moi je sors

Ca a encore engagé une autre bagarre là-bas

- Tu ne sors pas
- Je vais sortir

Finalement il est allé dans la chambre se coucher et moi je suis restée au salon,
fesses en l’air.

Je pleurais mais en silence pour qu’il ne s’en rende pas compte.

Il est resté un temps puis il est revenu s’asseoir

- Maira est ce que tu sais seulement à qui tu as à faire ?

Je ne répondais pas, j’étais dans mes larmes

166
- Ce gars n’est pas bien, tu pourrais l’aimer mais il n’est pas quelqu’un de
bien
- Est-ce que je savais alors ?
- Mon problème avec toi c’est que tu te crois en rivalité avec moi, dès que je
fais un truc tu fais, je disparais tu disparais, tu fais le bras de faire avec un
homme ?

Je n’ai pas répondu

- J’ai essayé de t’expliquer pourquoi en rentrant de Kribi on avait trouvé


Melissa ici tu étais déjà parti si en partant il s’avérait que c’est ma sœur ?
tu allais dire que tu pars mourir quoi ?
On veut t’appeler tu as déjà bloqué le tél, bref…. Tu me dépasses.
Maintenant tu dis que tu ne veux pas partir et que moi je ne sors pas, j’ai
envie de faire l’amour et je ne vais plus jamais te toucher alors je fais quoi ?
si je ne sors pas, je me masturbe ???

Il n’allait plus jamais toucher qui ???


- Tu ne vas plus toucher qui ?

La façon qu’il m’a regardé j’ai senti que la tête que j’avais hein….

Il serrait la face même pour ne pas rire

J’ai essuyé mes larmes, mes morves, ma bouches. J’avais même mal au corps

- Attends, tu es la femme de mon frère peut être même tu es enceinte de lui,


vous allez vous marier, je te touche encore comment ? tu pratiques ?
- On ne va pas se marier, il mentait, je en savais pas qu’il te connaissait, qu’il
était ton frère.
Je t’ai appelé ton numéro ne passait pas. Depuis que ça a commencé avec
toi, tu me traites bizarrement, comme si j’étais seulement un objet de désir
pour toi, quand tu me vois avec un autre tu me baises après tu te détournes,

167
tu couches avec mon ami, tu as ta femme et tout et moi je suis là, je ne fais
pas une seconde sans penser à toi, je sors avec d’autres personnes en
espérant qu’on va te croiser, j’espère ton attention, ton amour et maintenant
tu dis que tu ne vas plus me toucher, Manu mieux tu me tues une fois ici
la…

J’ai pleuré jusqu’à il est seulement venu me lever

- Ça va alors, viens on part se coucher, ça va ne pleure plus, ça va !!!!!

Il a enlevé un mouchoir dans la poche de son pantalon qui était même déchiré et
il a essuyé mon visage.

On s’est couché tout habillé, je lui ai donné le dos et je me suis roulée sur le lit

- Maira

Mama c’est la douceur dans sa voix que vous vouliez entendre ?

- Oui

C’est le bébé que vous vouliez entendre dans ma part ?

- Tu veux que je te touche ?


- Oui
- Et pourquoi alors tu as fait l’amour avec quelqu’un d’autre
- Je ne sais pas
- Viens alors je vais te faire l’amour

Ikkiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

168
17

Manu et moi avons passé la meilleure nuit possible.

Je n’ai cessé de penser à ça sur le chemin du retour

Il entrait en moi en s’excusant et ressortait en criant.

Il m’a dit combien il regrettait de m’avoir fait de la peine, il m’a supplié de ne


plus adresser la parole à Rufin, de ne plus jamais coucher avec quelqu’un d’autre
même si lui faisait des erreurs.

Pour une deuxième fois après Kribi j’ai eu l’impression que Manu tenait vraiment
à moi.

J’étais en retard et joëlle m’avait envoyé le message qu’elle ne pouvait pas ouvrir
la boutique donc c’était à moi de le faire.

J’ai rapidement ouvert ma porte pour me laver et repartir mais j’ai été super
étonnée

- Allo Manu
- Oui bébé
- On a cambriolé chez moi dans la nuit
- Comment ça ?
- Toutes mes choses sont jetées par terre, cassés.
- Ok ne bouge pas j’arrive

Ma maison avait été saccagée ; mes habits étaient à terre, ma boite à bijoux était
cassée.

Je suis allée dans l’armoire, je gardais mon argent dans un petit plastique avec
mes sous-vêtements, le plastique qui contenait mes sous-vêtements était déchiré
mais l’argent et les dessous était là.

169
J’ai regardé un peu partout mais je n’ai pas trouvé ce qui avait disparu.

Manu est arrivé avec la police, j’ai déposé une plainte contre X et il m’a demandé
de m’installer chez lui le temps qu’on mène les enquêtes

- Je peux toujours arranger, chercher un gardien parce que la boutique est à


côté et
- Maira !!!!
- Ça va !!! j’ai compris

Mais comment ça allait se passer quand il allait falloir que je voyage ?? Mon corps
restait inerte… je respirais même à peine ?

Anyway.

Rufin m’a appelé ce même jour

- Je veux te voir, tu es ou ?
- Ecoute Rufin, on doit se parler parce que je ne savais pas que Manu est ton
frère et lui et moi on a quelque chose ensemble
- On peut se voir chez toi tout de suite ?
- J’ai été cambriolé donc je ne suis plus là-bas pour le moment

Ça l’a agacé mais il ne m’a pas demandé ce qu’on avait pris, il insistait juste pour
me rencontrer.

J’ai dit ça à Manu qui a pété un câble. A la limite il avait même peur

- Maira rentre à la maison, ferme la porte, ne prend plus ses appels, n’ouvre
la porte à personne, moi-même je vais rentrer ouvrir avec mes clés, je sais
pourquoi je le dis, je vais rentrer tout t’expliquer ce soir.

Quand il me disait ça j’étais en route pour chez grand-mère, j’étais même


presqu’arrivée car elle m’avait appelé avec insistance.

170
- Ecoute Manu grand-mère m’a appelé je suis chez nous, dès que je finis je
pars
- D’accord, ne bouge pas de là-bas sans me prévenir ok ?
- Ok bébé

Quand je suis arrivée, mon oncle était là, le chouchou de grand-mère

Il y’avait une petite réunion à la maison

- Ca va Maira ?
- Ca va bien tonton
- On parlait de ton papa
- Il a quoi ?

Je n’avais plus eu de ses nouvelles depuis le meurtre qu’il avait commis

- Il a appelé pour dire qu’il revient


- Comment ? on l’a libéré ?
- Je ne sais pas, mais apparemment sa femme qu’il avait là-bas l’a fait sortir

Ce qui était curieux c’est que ca n’enchantais pas trop grand-mère

- Il va encore venir m’insulter ici


- Aka Grand-mère, depuis que vous vous étiez chamaillé là, tu ne peux pas
oublier ?

C’est Joëlle qui lui avait posé la question

Quand mon oncle est parti grand-mère m’a appelé dans la chambre

- Maira comment ca va ? tu as déjà ouvert le papier et commencé ta mission ?


- Mais Grand-mère tu m’avais dit que j’ai deux semaines avant de
commencer non ?
- L’enfant ci va nous mettre dans les problèmes, ça ne va pas !! Je ne sais pas
comment tu vas faire mais tu dois faire le sacrifice de l’élu avant la fin de

171
cette semaine et le Dague ne doit pas être prise, sinon c’est la mort de la
plupart d’entre nous
- C’est qui l’élu ?
- Tu le sauras si tu ouvres le papier qui t’avait été remis
- Grand-mère je ne comprends pas bien, pourquoi on doit le tuer pour qu’il
règne de l’autre côté ?
- Parce qu’il avait refusé notre royaume, il nous a renié mais de droit c’est à
lui que revient la puissance, s’il meurt en ce moment, son esprit nous
reviendra mais il n’ya plus de temps, il y’a une guerre terrible qui se prépare
et beaucoup vont mourir dans les deux camps, Maira tu dois agir

C’était la première fois de ma vie de voir ma grand-mère inquiète.

- Maira tu m’as comprise ? Rien ne doit passer au-dessus du royaume, rien


ne doit être plus important que ton peuple, rien rien rien, tu as compris ?
- Oui Grand-mère
- Tu as compris ?
- Oui grand-mère
- J’ai peur
- Peur pourquoi ?
- Parce que je n’arrive plus à voir en toi comme avant, j’ai peur que des
sentiments humains prédominent mais retrouvons nous ce soir ici tu as
compris ?

Le problème c’est que j’allais dormir avec Manu, et je voulais être là pour profiter
de chaque instants.

J’ai tout de même accepté.

En partant Joëlle m’a suivi

- Comment va ton nouveau gars Joëlle ?


- Quel gars ? l’ami d’Emmanuel ?
172
- Oui
- Je l’ai barré
- Pourquoi alors que tu l’appréciais
- Maira l’amour n’est pas pour nous, tu le comprendras tôt ou tard, mais ce
que tu as à faire, tu vas devoir le faire à tous les prix
- Ça va, je vais le faire quand j’aurais récupéré le papier avec le nom et les
détails de la mission
- Pense-tu que tu seras capable de tuer quelqu’un facilement comme au
début ?
- Je suis une sorcière et j’ai fait mes preuves Joëlle, tu es bizarre hein ?
- Grand-mère t’a dit pour ce soir ?
- Oui oui

Je suis rentrée après avoir fait signe à Manu que je rentrais.

En partant je ne me suis pas sentie seule mais je n’ai pas eu peur.

Quand je suis arrivée devant la porte de Manu je me suis rappelée que depuis
qu’on m’avait donné la dague et le papier j’avais gardé dans l’armoire et
abandonné.

Et si on avait volé ça dans ma chambre en fouillant, c’est que j’étais morte.

J’ai rapidement pris le taxi et je suis allée à la maison, j’ai fouillé, fouillé partout,
même là où caa ne pouvait pas se retrouver j’ai fouillé.

Aucune trace la dague et du papier, j’allais dire quoi dans l’autre monde ?

J’ai tout mis sens dessus et sens dessous. Rien. Quelque chose m’a dit que
surement c’est ce que le voleur cherchait.

- Allo Joëlle, mama c’est grave, je ne vois plus la dague et l’enveloppe qu’on
m’a remises
- Quoi ? comment ça ?

173
- Je t’ai dit que quelqu’un a fouillé chez moi, je ne sais pas si c’est ça qu’on
cherchait
- Attends, est ce que c’était encore chez toi, je me souviens que tu as apporté
un sac plastique à la boutique, j’ai cru voir ça dedans…

Haaaaaaannnnnnnn possible que ce soit dedans.

J’ai couru et j’ai retrouvé ça dedans.

Dieu merci.

J’ai récupérer ça dans un plastique, je suis sortie en courant et j’ai attendu le taxi.

Pendant que j’attendais, la voiture de Rufin a garé devant moi

- Tu m’as dit que tu étais occupée et je te trouve là chez toi ?


- Je passais juste récupérer quelque chose

Bizarrement ses yeux étaient concentrés sur ce que je tenais en main

- Viens je te dépose
- Non ça va aller

Il m’a regardé dans les yeux, ce que j’ai vu ce n’était pas lui, mais tout un volcan
de feu, une armée entrain de se préparer, de s’aligner, prête à attaquer.

Rufin n’était en aucun cas simple, il avait caché son jeu mais lui aussi était de
l’autre monde, le monde des sorciers.

- Maira !!!! Maira !!!!

Les voix que j’entendais n’étaient pas des voix réelles, c’était des voix de
femmes…

J’ai lancé une alerte pendant que je me retrouvais en esprit entourée de cette armée
qui était la sienne.

J’avais en main la dague et j’étais entourée, complètement cernée.

174
Je ne savais pas si l’alerte que j’avais faite était passée, mais seule je ne pouvais
rien contre ces monstre.

Rufin voulait la dague, pourquoi je ne sais pas, mais en quelque seconde j’ai
compris qu’il était allé chercher ça chez moi pendant qu’on était à la fête sans
succès et qu’il me suivait depuis pour la récupérer quand je la trouverais.

J’ai essayé encore de lancer une alerte mais Rufin est venu vers moi en traversant
la rangée de guerriers gorilles qui m’entouraient et il a tendu la main pour que je
lui donne la dague

J’ai refusé et lui et moi on a lancé une bataille.

Dans cette bataille l’un de nous pouvait mourir et ça allait trancher le problème
en faveur du vivant.

C’est le jour là que j’ai compris à quoi me servait tous les pouvoirs que ma grand-
mère me donnait, mais Rufin était de loin plus fort que moi, si je lançais pas de
nouveau le signal comment allais-je pouvoir m’en sortir ???

J’ai essayé mais il s’est moqué de moi

- Ça ne sert à rien car personne ne pourra te localiser, et je pourrais te tuer la


tout de suite mais je voudrais que ce soit devant mon frère. Pour une
deuxième fois, je pourrais le battre de nouveau à plate couture
- Ça veut dire quoi ? qu’est ce qui se passe
- Il se passe que si tu veux la vie sauve et si tu veux que ton bien aimé aie la
vie sauve, donne-moi cette dague

Il a lancé sa main et des lianes se sont mises à serrer mon cou plus fort, encore
plus fort, encore et encore plus fort. Normalement ma grand-mère devait se rendre
compte que mon énergie diminuait mais rien.

Quand je perdais déjà connaissance, j’ai relâché mon emprise sur la dague et j’ai
perdu connaissance.

175
- Maira !!!!!
- Maira !!!!!

J’ai ouvert les yeux dans un état terrible.

J’étais épuisée, je mourrais de soif et j’avais le vertige.

J’étais dans la voiture de Manu et il y’avait des gens autour de nous

- Que s’est-il passé ?

J’ai repris mes esprits, dans ma main il n y’avait plus la dague et j’avais serré la
petite enveloppe contenant les instructions en boule.

Pourquoi je n’avais pas reçu d’aide ? Ni de l’armée à mes services, ni de ma


grand-mère ? je mourrais comme les blagues et maintenant je n’avais plus la
dague. Avec quoi j’allais muter leur roi ? Qui était-il même d’abord ?

- Ça va, j’ai perdu connaissance


- Les gens me disent que tu as causé avec quelqu’un pendant quelques
minutes jusqu’à entrer dans sa voiture et après il t’a poussé de là et tu es
tombé…
- Rufin…
- Je savais !!! Maira, il faut que je te parle, je ne l’ai jamais partagé avec
personne, mais tu es la femme que j’aime et je te dois la vérité.

Il venait de me dire comme dans les blagues qu’il m’aimait, j’aurais jubilé si je
ne me sentais mourante.

Le combat avait été trop intense, je ne me sentais même pas capable de marcher.

Manu m’a porté du bas de son immeuble à la chambre et m’y a installé après
m’avoir déshabillé.

- Manu s’il te plait passe-moi mon téléphone je veux appeler ma famille

176
Il me l’a donné et j’ai appelé Grand-mère, elle n’a pas répondu, j’ai appelé Joëlle
elle n’a pas répondu.

Manu a fait une tasse de thé chaude et il s’est assis en face de moi

- Je vais tout te raconter, je ne sais pas comment tu vas prendre, mais si tu


m’aimes comme je peux le croire je te prie de me comprendre et de ne pas
avoir peur.

Pendant qu’il parlait son téléphone a sonné au salon. J’avais peur de ce qu’il allait
me dire, vu ce que son frère m’avait fait.

J’ai rapidement pris le papier qui était roulé en boule et que j’avais posé sur le
chevet et j’ai détaché.

Le nom qui était mentionné dessus était Emmanuel Bidjick.

Et je devais lui planter la dague dans le cœur le lendemain à minuit pendant son
sommeil.

Donc c’était Manu que je devais tuer ??? Manu qui était le fils du Roi qui régnait
dans le royaume la ?? il ne m’avait pas vraiment parlé de sa famille, juste un soir
où il m’avait dit que son père était décédé et sa mère aussi.

Si Manu connaissait quelque chose à la sorcellerie alors peut-être avait-il


découvert mon secret ?

Mon cœur s’est mis à battre très fort…

177
18

- Maira je répète encore ce que tu vas écouter ne doit pas t’effrayer.


Je veux que tu comprennes qu’il y’a des choses qui ne sont pas naturelles
dans ce monde, et je le sais parce que c’est arrivé que je sois confronté à
ça. Si je t’en parle c’est parce que j’ai décidé d’avoir une relation stable
avec toi parce que….

Il a pris un temps de pause, la mine grave

- Maira je voudrais faire ma vie avec toi, je voudrais t’épouser, si tu es


d’accord bien sûr mais ce n’est pas ça le sujet

Mon cœur s’est réchauffé, bien sûr que j’étais d’accord, mais bien sûr !!!

- Alors dans mon enfance j’ai longtemps cru que j’étais fils unique à mon
papa, il était très puissant dans ce pays, on avait pleins de domestiques,
gardien bref tout ce qu’on pouvait avoir et ma mère était toute jeune, belle,
très brune, presque métis.
Alors étant tout petit il s’est passé quelque chose un jour, mon papa m’a
appelé dans sa chambre et m’a offert un bracelet dont je ne devais jamais
me séparer et il m’a dit qu’on devait aller en voyage et que je devais lui
faire confiance.
Mon père était un dictateur et il nous dirigeait avec une main de fer, et ma
mère était tout le temps craintive, effacée, faible devant lui. Alors la
première nuit où il m’a offert le bracelet, il est venu le soir et…

Il a hésité en me parlant comme s’il avait peur que je le prenne mal, puis il a tendu
la main et l’a passé sur ma joue

178
- Maira pourras tu me regarder comme d’habitude après tout ca ??
- Vas-y Manu, parle moi je t’en prie, parle-moi n’aie pas peur, je suis de ton
côté.
- Maira, as-tu déjà eu un lien ou une quelconque connaissance de la
sorcellerie ? sais-tu que ça existe vraiment et c’est fait pour tuer, détruire,
boire le sang
- J’en ai entendu parler oui, ma famille a été confrontée à ce genre de
problème
- Mais ça va au delà de ce que tu penses Maira. Il m’a fait voyager ce soir là
et on s’est retrouvé dans un autre monde ou c’était l’horreur. Là-bas on
mangeait la chair humaine, on buvait le sang, on se réjouissait de la mort
des uns et des autres, on célébrait la tristesse des hommes et j’étais toute
petit mais dégoûté.

J’ai dit à mon père que je ne pouvais pas, je ne voulais pas, mais il m’a forcé, il
m’a maltraité, il me forcait devant ces gens à manger, à boire, il voulait que je tue,
que je fasse du mal mais je n’avais pas cette semence et j’était dégoutée par ceux
qui avaient cette semence. Maira comment on peut faire du mal pour rien ? tuer,
vider les innocents de leur sang, même les enfants on les tuait, je n’ose même me
rappeler de tout ce qu’il m’a forcé à voir et à faire pour « me former » disait-il.
Sauf que ca n’a rien formé en moi et pour se venger… je n’oublierais jamais ce
jour, j’avais 13 ans, il est venu avec un petit garçon.. Rufin

- Manu voilà ton démi-frère

Ma mère était effondrée car elle l’aimait de tout son cœur et ne pouvait pas
imaginer qu’il puisse l’avoir trompé avec une autre

- Chéri qui est ce ? lui a-t-elle demandé


- J’ai dit que c’est mon fils

179
- Mais… mais comment ? tu as refusé qu’on ai d’autres enfants, tu m’as
menacé et comment tu as pu ?

Elle est partie en courant et en pleurant mais lui s’en foutait, il a installé le petit
dans ma chambre et le peu d’équilibre qui me restait, qui nous restait maman et
moi s’en est allé.

Lui il exécutait les dessins de diaboliques et sorciers de mon père avec une telle
aisance, il était le préféré, le fort, le courageux, celui qui ressemblait à son père et
il partait tous les soirs avec papa à la conquête du monde.

Moi je n’y allais que quand papa me forcait et du fait que je n’obéissais pas, je
subissais toute sorte de punition dans ce monde.

Maladie sur maladie, échec sur échec, il me maltraitait physiquement, en utilisant


matraque, ceinturon et tout, c’était un Général d’armée. Et ma mère souffrait mais
ne comprennnait pas que sa haine venait du fait qu’il aurait souhaité que je sois
comme lui.

Ce qui m’a complètement détruit c’est quand maman finalement est tombée
enceinte.

C’était un rayon de soleil dans cette obscurité qu’était ma vie, parce qu’elle était
heureuse, malgré les misères de mon père, les coup bas de mon frère qui faisait
des rapports surréalistes la concernant elle gardait le sourire. Je l’adorais ma
maman

Quand il parlait je l’ai vu rentrer dans cet instant de bonheur, et j’ai compris à quel
point la sorcellerie pouvait être destructrice. J’ai pensé à toute ces personnes qui
avait perdu un être cher, un amour, une projet, une carrière, une famille, un bébé
juste parce que nous étions jaloux du bonheur des hommes, de la grace que Dieu
leur accordait, de la pureté et la simplicité qu’on voyait dans leur cœur, de leur

180
bon cœur, tout ce bien faisait ressortir notre noirceur et on en était jaloux. Son
discours me rappelait à quel point je n’étais pas digne de vivre un quelconque
bonheur.

- Maira…

Il s’est arrêté et j’ai vu des larmes briller dans ses yeux

- Maira il s’est passé quelque chose qui moi-même m’a transformé, qui a
enlevé en moi toute confiance en l’être humain, qui m’a rendu quelqu’un
d’insensible, et de froid.
- Courage bébé

Je voyais que ca lui faisait mal de se confier à moi, d’ouvrir de nouveau cette
blessure

- Maira un soir où on a voyagé on a servi un repas devant papa Rufin et moi.


- Habituellement je refusais de manger, parce que je savais que c’était a chair
humaine, et je ne voulais pas, mais ce jour Rufin m’a convaincu :
- Grand-frère mange, ce n’est pas ce que tu pense, j’ai expliqué à papa qu’il
ne devait plus te forcer à manger de ca, et qu’on pouvait tout aussi bien
dans ce royaume manger les viandes d’animaux et il a accepté.

Papa aussi a renchéri

- Mon fils tu nous as ouvert les yeux et nous allons découvrir quelque chose
de nouveau, c’est de la viande de brousse qui nous a été préparée par la
Reines de la côte, mangeons !!!

Maira, je ne sais pas à quel point j’ai été naïf mais j’ai mangé, c’était bon, on a
fait la paix et j’ai eu la bêtise de croire qu’on pouvait changer dans ce royaume…

Mais quand on est rentré et quelques jours plus tard maman dans sa grossesse est
tombée malade elle m’a appelé sur son lit d’hôpital, elle m’a posé une seule
question :

181
- Pourquoi as-tu accepté de m’offrir mon bébé, il ne fallait pas !!!

Il ne fallait pas quoi ??? plus tard à sa mort j’ai compris que pour qu’on puisse la
prendre dans cette sorcellerie il fallait passer par moi et mon père et Rufin avait
employé la sagesse et j’avais pris le premier morceau de ma mère, je l’avais
mangé, on l’avait mangé

J’ai supplié mon père, j’ai menacé, j’ai pleuré, mais rien n’y a fait ,ma mère s’est
éteinte quelques temps plus tard avec l’enfant là dans le ventre.

Je me rappelle de la réaction de Rufin quand il a appris sa mort, il a souri, il s’est


moqué de moi…

Mon Dieu je n’ai jamais haï quelqu’un comme ça, je l’ai détesté. Nous étions déjà
presqu’adulte.

On s’est battus à l’enterrement et des choses sont sorties de ma bouche. De ce fait


mon père m’a envoyé à l’étranger après mon BAC pour faire médecine et là-bas
pour oublier toutes ces choses je me suis rapprochée de Dieu, j’allais à l’église, je
priais pour le pardon de mes offenses et pour la rémission de mes péchés.

Quand mon père est mort, je voulais revenir au Cameroun pour l’enterrer, pour
faire son deuil mais j’ai eu un songe à la veille de mon voyage.

Je voyais comment après le deuil, comme on attrape les gens dans nos coutumes
pour la succession, c’est moi qu’on attrapait et ceux qui m’attrapait était des
gorilles, des sirènes, des naines, bref des êtres bizarre qu’on raconte dans l’autre
monde et une voix m’a demandé de ne pas aller à ce deuil.

Si j’y allais il allait me transmettre quelque chose dont je ne pourrais me


débarrasser, donc j’ai écouté la voix et je n’y suis pas allé.

Mais je n’ai pas eu la paix pendant 2 semaines non stop Maira, il venait me
menacer tous les jours dans les rêves, pour que je voyage, une fois il est même
apparu physiquement.

182
J’ai dû me faire aider par un ami pasteur dans la prière pour qu’il ne vienne plus,
je ne pouvais pas dormir sans prier, ne vois pas comment maintenant je bois le
whisky, je baise. Non ce n’était pas ça !!!

- J’ai parlé pendant très longtemps, tu es fatiguée n’est-ce pas

Fatiguée ? J’étais choquée, effarée, honteuse, mal, sale, je me sentais dégoutante.


Voilà quelqu’un qui avait une belle âme, un cœur pur, il avait refusé malgré la
douleur, malgré ces esprits qui s’efforçait de nous convaincre de la nécessité du
mal. Mon Dieu si un jour il devait apprendre que j’étais une sorcière, que j’avais
servi son père ou je ne sais qui…. Héééé Dieu

- Non ca va, tu peux continuer


- Je ne sais même pas ou continuer… après mes études, je suis revenu avant
de repartir faire ma spécialisation, et en revenant je suis venue avec
Falonne, elle était ma fiancée, on devait se marier, tout se passait bien. Elle
a préféré rester au Cameroun pendant que j’allais en spécia. Elle était de
mère Camerounaise et de père Français.

Il est resté silencieux quelques minutes. Le temps était suspendu et mon cœur
battait car je redoutais la suite de son histoire. Je ne pouvais croire qu’elle aussi
était morte, avait été prise dans les rouages du mal, des ténèbres.

- Maira vu comment tu me regardes, je sais que tu as compris.


Oui !!!! Dès que mon soi-disant frère, qui avait été adopté par une famille
ami de notre père a appris que j’étais là et ma femme, dès que j’ai tourné le
dos, il s’est rapproché d’elle, il a profité de sa faiblesse, de sa naïveté et du
côté frivole que toutes les femmes ont et il a eu une aventure avec elle…
Elle me l’a caché, personne ne me l’a dit
- Un jour elle m’a appelé en pleurant, elle n’arrivait pas à parler, mais elle
prononçait son nom en me disant qu’elle avait peur, qu’elle avait fait des

183
erreurs et quelques jours plus tard j’ai appris qu’elle avait été éventrée et le
bébé qu’elle avait dans le ventre avait disparu.
Eventré dans notre appartement….

Manu n’a plus pu parler, il était dépassé, abattu.

Malgré ma fatigue je l’ai tiré contre moi

- Bébé vient t’allonger avec moi

Il s’est laissé faire et il s’est couché dans mes bras

- J’ai détesté mon frère, j’ai détesté la femme ce jour, je déteste la trahision
Maira, le mensonge, le faux, j’ai tellement souffert que j’ai longtemps eu
peur d’aimer. J’ai toujours peur… vas-tu me trahir un jour ?
- Non je ne le ferais pas…

Je ne le ferais pas que ce que j’avais déjà fait c’était quoi ? Et la mission de le
tuer ?

Nous nous sommes endormis et j’ai entendu l’appel

Je suis sortie et j’ai retrouvé Grand-mère et Joëlle dans le petit champ qui était
derrière la maison.

C’est avec peine que je volais parce que je me sentais mal, mais il fallait que je
les voie pour comprendre pourquoi ils m’avaient abandonné.

- Bonsoir Grand-mère

Je me suis agenouillée et elle m’a béni

- Grand-mère j’ai été sévèrement attaquée aujourd’hui et aucun de vous n’est


venu à mon aide pourtant j’ai lancé l’appel à l’aide

Joëlle ne semblait pas étonnée mais elle n’a pas bronché

184
- Oueeeehh ma petite fille, on n’a pas saisi le signal parce que j’étais occupée
toute la journée aujourd’hui en Ethiopie. J’avais une mission et j’ai croisé
les anges de Lumière ca a été un combat difficile.
- Le problème c’est que ce ne sont pas les anges qui m’ont combattu, mais
un autre démon. Grand-mère ma mission est bizarre, ce démon s’appelle
Rufin et il est le frère de Manu, enfin d’Emmanuel l’élu et il a volé la dague
- Quoi ????

Les deux ont réagis

- Oui, et il m’a sérieusement affaibli, je ne sais plus quoi faire et le délai c’est
demain à minuit.

Pouvais-je même d’abord le faire ? le royaume voulait forcer Manu à vivre dans
le monde des ténèbres en le tuant dans ce monde, mais ça ne le correspondait pas,
comment je pouvais lui faire ça ???

- Comment tu as pu laisser cette dague partir ? tu vas tous nous faire tuer par
me grand-maître Maira.

On va d’abord reprendre des forces.

Elle a envoyé sa main derrière et dans un sac elle a sorti un petit garçon dont la
bouche, les mains et les pieds étaient attachés.

La douleur que j’ai eue dans le cœur

- Grand-mère que veux-tu faire ???


- Nous redonner des forces.

A peine elle avait parlé qu’elle a tranché le cou de l’enfant et le sang qui a giclé,
elle a collé sa bouche dessus pour en sucer le sang

Après elle a passé l’enfant à Joëlle qui a sucé aussi, jusqu’à vouloir me passer

Mon Dieu quelle horreur !!! L’enfant d’autrui

185
- Bois
- Nooon grand-mère, je ne peux rien avaler, j’ai mal partout, je veux rentrer
me reposer
- Hum….

Elle a sucé encore avant de déposer l’enfant au sol

- Hum… je vais voir comment récupérer la dague avant demain, si c’est un


sorcier qui l’a pris il ne va pas me dépasser mais toi fais ce que tu as à faire.
Si tu ne le fais pas, il mourra effectivement toujours mais toi tu le perdras
pour toujours alors que s’il sert dans note monde vous serez puissant à vie,
donc réfléchis bien !!!

Je suis rapidement retournée dans mon corps et je me suis réveillée. Mon Dieu
quelle décision allais-je prendre. Le perdre en partie ou le perdre
définitivement ???

186
19

Le matin Manu avait une mission prévue pour la mi journée donc il m’a demandé
de l’accompagner à l’hôpital et contre toute attente il m’a présenté à tout le monde.
Les infirmières mes guettaient curieuses et jalouses, ses confrères appréciaient et
je le sentais tout heureux, même son chef je l’ai rencontré ce jours là. A midi il a
pris la route.

A son départ je suis retournée m’allonger à la maison et j’ai pensé à notre réveil
ce jour.

Il avait très peur de ma réaction au lever le matin et n’a même pas osé me toucher
mais j’ai essayé tant bien que mal de le rassurer et de lui dire que je le comprennais

- Ecoute tu as une semaine pour réfléchir, est ce que tu peux faire ta vie avec
quelqu’un comme moi, est ce que les erreurs du passé qu’on regrette
doivent influer sur le présent de quelqu’un qui a changé.. Dieu m’a lavé et
m’a déclaré pur, et je crois que je le suis malgré mes erreurs, malgré mes
fautes, toi aussi tu peux me regarder comme çà ou autrement, à toi de voir

Voilà sur quelles paroles on a décidé de se baser ce jour là.

Je n’ai pas pu sortir du lit, mon cerveau tournait sans trouver la solution, j’étais
perdue.

Manu allait mourir, ca je le savais, mais de quel type de mort allait-il mourir,
comment allait-il me regarder quand il allait réaliser que c’est moi qui l’avait
ramener dans ce monde qu’il détestait.

Et si je ne le faisais pas, on allait envoyer des agents le tuer, c’était toujours


comme ça et que setait ma vie sans lui ?

Pour la première fois de ma vie j’ai parlé à plus fort que nous, je savais qu’il était
partout, veillant sur les siens, et Manu était surement un des siens
187
- Toi, la lumière, je ne suis pas digne de te parler mais je viens te parler d’un
de tes enfants. Sa vie est en danger et dans notre royaume son sort a été
scellé. Mais plusieurs fois je t’ai vu nous combattre et gagner. Je t’ai vu
quand on voulait séparer des familles répondre à leur prière et détruire nos
semences en eux. J’ai vu des gens qu’on avait déjà déclarés mort, des gens
en qui on avait semé des maladies incurables, tu les as guéris nous mettant
à l’échec. Je t’ai vu les enseigner comment déjouer tous nos plans, nos ruses
et nous combattre par le feu de ton esprit, je t’ai vu anticiper même et mettre
des barrières de protection sur qui tu faisais grâce, qui te connait mieux que
nous qui servons le diable ? à la mention de ton nom tout le monde tombe
dans notre royaume, quand tu envoies ton feu c’est la débandade totale, on
se rassemble 1000 contre 1 de tes anges et nous en sortons perdant. Je t’ai
vu venir jusque dans notre monde chercher celui que tu as choisi, celle que
tu as décidé par ton bon cœur de délivrer. C’est celui ci que tu ne vas pas
délivrer ??? Je ne peux pas désobéir parce que de toute façon ça ne dépend
pas de moi, mais il me semble que ça dépend de toi. Si ma grand-mère a pu
m’abandonner hier quand j’étais dans la détresse, si mon père a pu
m’abandonner au Gabon quand ca n’allait pas, je sais que toi tu n’as jamais
abandonné ceux qui te prie. Tu nous as mis, tout un royaume au travail à
cause de la prière d’une petite fille, tu m’as fait échoué des missions, moi
la Grande Maira revêtue de puissance, face aux petits enfants, je sais que tu
peux, alors montre-moi ta force.

Je lui ai parlé comme ca l’amertume au cœur, je ne pouvais rien faire, rien changé.

La seule chose c’est qu’il fallait qu’on ne lui dise pas dans le royaume que c’est
moi qui l’avait tué, je ne voulais pas qu’il me déteste à vie, qu’il me prenne pour
une menteuse, qu’il ne supporte point ma présence.

Pendant que je tournais sur le lit mon téléphone a sonné

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- Allo Maira
- Oui Joëlle ?
- Grand-mère t’appelle vient prendre la dague
- Ekié elle a pris ça ou ?
- Elle est allée combattre
- Comment elle va
- C’est une guerrière très très bien

Je suis allée la trouver à la maison, mais avant je suis passée à la maison.

J’ai rangé mes choses, la mort dans l’âme, j’étais moi-même prête à me donner la
mort, la vie n’avait aucun sens si je devais tuer celui que j’aimais.

Ça m’a pris 2 bonnes heures puis Manu m’a fait un message

- Mon amour je suis bien arrivé. Si nous réussissons à traverser cette passe,
je te promets de t’être fidèle, c’est la plus grande promesse que je puisse te
faire, je vais oublier la haine pour les femmes et n’être que l’homme d’une
seule femme. Toi

J’ai collé le téléphone sur mon cœur, je devais aller récupérer l’arme qui allait
l’achever.

En sortant pour prendre le taxi, je me suis arrêtée devant une église ou les
chantaient, le culte n’avait pas commencé.

J’ai été tentée d’y entrer mais je ne pouvais pas, j’étais sortie bien chargée.

Je suis passée en soupirant et je suis allée à la maison voir Grand-mère.

Elle avait repris sa forme contrairement à moi qui était toujours touché.

- Maira la voilà, juste à minuit pile, plante la dans son cœur et vous serez lié
à vie.

Le roi n’a plus beaucoup de temps

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- Dis-moi grand-mère, pourquoi il choisit seulement celui-là alors qu’il a un
autre fils qui est plus efficace
- Parce que la succession n’est pas désigner par le roi lui-même mais par le
maître supérieur, Satan lui-même.

J’ai pris la dague et j’ai caché.

C’est pendant qu’on causait que le téléphone de ma grand-mère a sonné. Dès


qu’elle a fini elle m’a it

- Ton père vient d’entrer à Yaoundé, il arrive

Il arrivait ou ? qui voulait le voir ?

- Grand-mère je pars, je ne veux pas le voir

Je suis sortie et pendant que je sortais j’ai vu quelques personne des environs
arrivés avec des gourdins des machettes, des couteaux.

- Joëlle dit à la grand-mère qu’il y’a des gens qui viennent faire des
problèmes
- Ferme le portail à clé vite vite

Je suis rentrée à l’intérieur et j’ai fermé

- Sorcière, ou est l’enfant là ? on sait que c’est toi, l’enfant ne peut pas
disparaitre

La famille cherchait le petit garçon, certainement celui dont le sang stagnait dans
le ventre des femmes-çi.

J’ai attendu fatigué jusqu’à ce que ma grand-mère appelle la police et pleure son
innocence devant eux.

Ils ont dispersé la foule et moi je suis rentrée à la maison.

Il fallait que je m’apprête, que je me prépare.

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J’ai écrit une lettre mais je l’ai déchiré, une deuxième… rien, finalement j’ai tout
emballé et j’ai caché ca dans un coin. Je lui demandais pardon, je lui expliquais à
quel point j’avais mal..

Finalement j’ai renoncé et j’ai attendu l’heure.

Si le monsieur de la lumière la était vraiment Dieu il n’avait qu’à faire ses preuves,
mais moi j’étais Maira, celle qui avait pour obligation d’aller jusqu’au bout de ses
engagements

Ma grand-mère m’avait dit

- Si tu tiens cette dague en main nu, plonge dans le sang rapidement sinon tu
quitteras le monde spirituel pour le monde réel ou tu es et on risque de te
voir

J’avais toutes les informations et quand 23 h a sonné je suis sortie ma Dague en


main.

J’ai ressassé les consignes de ma grand-mère et j’y suis allé.

Manu n’avait pas pu m’appeler depuis son arrivée alors sans stress j’ai deviné
qu’il n’était pas rentré direct.

Je l’ai trouvé dans un restaurant avec ses chefs, collègues, bref c’était un groupe
de personnes. Je reconnaissais plusieurs de ses collègues que j’avais vus la veille
mais j’étais en esprit et aucun ne pouvait me voir.

Ils allaient juste voir Manu arrêter son cœur après le coup reçu et il allait tomber
sur la table.

J’aurais tout de même préféré qu’il soit à la maison entrain de dormi.

Quand minuit était sur le point sonner, je me suis rapprochée de lui et j’ai enlevé
le tissu qui couvrait ma Dague.

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Je l’ai levé devant lui

- Manu, mon bébé pardonne moi

Bizarrement c’est comme s’il m’avait entendu car il a levé la tête pour chercher
quelque chose

- Frappe Maira, Frappe voilà les 12 coups de minuit tues le.

J’ai pris mon souffle, j’ai respiré fort, j’ai encore plus soulevé la dague, mais au
moment de frapper son cœur, j’ai ouvert les yeux et j’ai vu comme s’il me
regardait et me voyait. Nos yeux sont restés rivés les uns sur les autres….

Et puis j’ai paniqué, j’ai lâché ma dague par mégarde et j’ai constaté que minuit
était déjà passé.

J’ai entendu le bruit de cette dague tombée et c’était physiquement. Tout le monde
s’est tourné et moi qui pensait être invisible tous m’ont regardé horrifié.

J’ai baissé les yeux, j’étais pleine de sang, jusqu’aux mains.

- Maira !!!

Pendant qu’il m’appelait, j’ai vu Joëlle lever un autre couteau très long et le
plonger dans le cœur de Manu.

Il a crié de toutes ses forces et le sang a giclé pendant que je criais de frayeur.

Tout le monde avait vu !!!

Manu s’est effondré les yeux hors orbite.

Joëlle venait de le poignarder et je me retrouvais avec le couteau qu’elle avait


employé en main.

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FIN

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