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Réanimation 2001 ; 10 : 71-5

© 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés


S116467560000075X/SSU
MISE AU POINT

Apport de la tomodensitométrie spiralée


pour le diagnostic d’embolie pulmonaire

J.L. Diehl*, L. Perdrix


Service de réanimation médicale, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France

(Reçu et accepté le 30 octobre 2000)

Résumé
La tomodensitométrie spiralée représente un apport majeur pour le diagnostic d’embolie pulmonaire, principalement en
raison de sa large accessibilité, de son caractère peu invasif, et de performances diagnostiques satisfaisantes,
notamment en cas d’embolie pulmonaire massive. Par ailleurs, cet examen représente également une aide précieuse
pour le diagnostic différentiel. Une bonne connaissance par le clinicien des principes techniques de réalisation, en
particulier en cas d’embolie pulmonaire grave, ne peut qu’améliorer encore la rentabilité de l’examen. Enfin, les progrès
techniques constants ainsi que l’expérience grandissante des équipes laissent augurer de performances futures encore
meilleures. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

embolie pulmonaire / embolie pulmonaire grave / scanner spiralé

Summary – Usefulness of spiral computed tomography for the diagnosis of pulmonary embolism.
Spiral computed tomography (CT) plays a valuable role in the diagnosis of pulmonary embolism because of its
reliability, accessibility and noninvasive character. These features are particularly important in cases of massive
pulmonary embolism. Moreover, spiral CT can be of great interest for alternative diagnosis, when pulmonary embolism
is ruled out. A good technical knowledge by the physicians, improvement in the CT scan technology, and the increasing
medical experience can lead to better results in the future. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

massive pulmonary embolism / pulmonary embolism / spiral CT

La stratégie diagnostique de l’embolie pulmonaire a dans la pratique clinique quotidienne, avant même que
considérablement évolué dans la dernière décennie. les résultats des études de validité à large échelle soient
Parmi les méthodes diagnostiques actuellement dispo- disponibles. L’objet de cet article est de faire le point sur
nibles, le scanner à acquisition hélicoïdale ou tomoden- les données disponibles, en particulier en termes de
sitométrie spiralée a conquis une place prépondérante performance diagnostique, tout en mettant l’accent sur

*Correspondance et tirés à part.


Adresse e-mail : jldiehl@invivo.edu (J.L. Diehl).
72 J.L. Diehl, L. Perdrix

les notions les plus proches de la pratique de la réani- cardiaque, comme cela est observé dans l’embolie pul-
mation. Les perspectives futures, ainsi que les stratégies monaire grave, justifie une modification des constantes
diagnostiques intégrées, seront également envisagées. d’injection du produit de contraste et d’acquisition.
Par rapport à l’angiographie pulmonaire, qui fut long-
ASPECTS TECHNIQUES temps considérée comme l’examen de référence, la
tomodensitométrie spiralée permet de réaliser un nom-
La technique scanographique de balayage spiralé volu- bre théoriquement infini de reconstructions dans le
mique, utilisée depuis le début des années 1990, permet volume acquis [1]. Les rapports thrombus–vaisseaux
l’acquisition du volume thoracique en une seule apnée. sont ainsi au mieux établis. Ceci permet d’éliminer le
Ceci permet d’exploiter au mieux les injections de problème des superpositions vasculaires, ainsi que le
produit de contraste, ainsi que de réaliser des recons- risque de faux négatifs liés à des caillots non totalement
tructions bi- ou tridimensionnelles dans l’axe des zones occlusifs. La plus grande démonstration de signes directs
d’intérêt. La figure 1 illustre la qualité des images obte- d’embolie pulmonaire par rapport à l’angiographie tient
nues. Chaque équipe développe son propre protocole là également son explication. On peut admettre à l’heure
d’acquisition, qui doit être idéalement connu du clini- actuelle que la méthode est efficace jusqu’aux branches
cien et adapté aux patients en cause. À titre d’exemple, de division vasculaire de quatrième ordre.
même si la technique a été utilisée et développée avec
des injections intraveineuses périphériques aux mem- PERFORMANCES DIAGNOSTIQUES GLOBALES
bres supérieurs, une injection par cathéter veineux cen-
tral, quand le patient en est porteur, ce qui est Les principales données de la littérature humaine sont
fréquemment le cas en réanimation, est toujours préfé- schématisées sur le tableau I. Ces données ne prennent
rable car elle élimine les artefacts liés au ralentissement en compte que les résultats d’analyses limitées aux
du flux par la pince costoclaviculaire. L’injection par branches de division de quatrième ordre, et non au-delà.
cathéter veineux central nécessite néanmoins un rac- On en retiendra des valeurs de sensibilité rapportées
courcissement du délai injection–acquisition habituel. variant de 86 à 100 % et des valeurs de spécificité
De même, l’existence ou la présomption d’un bas débit variant de 86 à 100 % [2-8]. Ces résultats encore impar-
faits doivent être nuancés par le fait que l’angiographie,
examen de référence classique, n’est elle-même pas par-
faitement sensible. D’autre part, la reproductibilité inte-
robservateur de l’angiographie peut être médiocre, en
particulier au niveau sous segmentaire. En particulier,
on rapportait dans la vaste étude Prospective investiga-
tion of pulmonary embolism diagnosis (PIOPED) un
agrément entre observateurs de 66 % seulement pour
les embolies pulmonaires de ce type [9]. Par ailleurs, un
travail expérimental récemment publié, comparant dans

Tableau I. Valeurs opérationnelles de la tomodensitométrie à acqui-


sition volumique pour le diagnostic d’embolie pulmonaire.
Sensibilité Spécificité n Prévalence
(%) (%) (%)
Rémy-Jardin [2] 100 96 42 43
Blum [3]* 100 100 10 70
Goodman [4] 86 92 20 55
Rémy-Jardin [5] 91 86 75 52
van Rossum [6] 90 96 149 35
Mayo [7] 87 95 142 33
Grenier [8] 87 95 103 28
Figure 1. Coupe horizontale en fenêtre médiastinale : présence d’un n: effectifs inclus dans l’étude ; *: étude limitée aux seules embolies
thrombus non totalement occlusif de siège lobaire inférieur gauche. pulmonaires massives.
Tomodensitométrie spiralée et diagnostic d’embolie pulmonaire 73

un modèle animal d’embolie pulmonaire les deux exa-


mens, retrouve en fait des performances similaires, y
compris au niveau sous-segmentaire [10].
Une importante question, actuellement encore impar-
faitement résolue, tient aux conséquences cliniques de
la limitation technique actuelle du diagnostic d’embo-
lie pulmonaire au-delà du quatrième ordre de division.
On peut rappeler, pour tenter d’éclaircir ce débat, que
dans l’étude PIOPED déjà citée, 6 % seulement des
embolies pulmonaires étaient uniquement sous-
segmentaires [9]. On peut spéculer qu’une tomodensi-
tométrie spiralée négative, associée à une recherche
échographique négative de thrombose veineuse pro-
fonde, puisse permettre d’arrêter les investigations et de
se dispenser d’un traitement anticoagulant, en particu- Figure 2. Détail de coupe horizontale en fenêtre médiastinale : pré-
lier chez les patients sans antécédents cardiorespiratoi- sence d’un thrombus très volumineux du tronc de l’artère pulmo-
res sévères sous-jacents. Des études cliniques naire, s’étendant dans les artères pulmonaires droite et gauche (où il
détermine une occlusion quasi complète).
soutiennent cette attitude [11, 12]. Il reste néanmoins
qu’il faudra attendre les résultats d’études cliniques
prospectives de vaste effectif actuellement en cours pour
pouvoir émettre des recommandations formelles.
spiralée paraît donc actuellement constituer l’examen
de choix en cas de suspicion d’embolie pulmonaire
EMBOLIE PULMONAIRE GRAVE grave [16].
Dans ce contexte, les performances diagnostiques de
l’examen sont particulièrement bonnes [3]. Ceci tient INTÉRÊT DE L’EXAMEN POUR LE DIAGNOSTIC
au fait, que, chez les sujets à cœur et poumons antérieu- DIFFÉRENTIEL
rement sains, une défaillance hémodynamique ne
s’observe en règle qu’en cas d’embolisation massive de La scanographie spiralée représente une aide au dia-
l’arbre artériel pulmonaire [13]. Dans ces conditions, la gnostic différentiel dans les situations où elle permet de
démonstration de signes directs d’embolie pulmonaire récuser le diagnostic d’embolie pulmonaire. Elle per-
par la tomodensitométrie spiralée est pratiquement tou- met également de poser des diagnostics associés. En
jours obtenue (figure 2). effet, cet examen apporte des informations sur le paren-
Par rapport à la scintigraphie pulmonaire de perfu- chyme pulmonaire et le médiastin qui ne seront jamais
sion, cet examen présente l’avantage d’une bien plus fournies par une angiographie pulmonaire, ni a fortiori
grande disponibilité, et également de mettre en évi- par une scintigraphie pulmonaire. On peut dans ce
dence directement les caillots. Ceci peut avoir une
contexte rapprocher la tomodensitométrie spiralée de
importance majeure si une embolectomie chirurgicale
l’échographie cardiaque, par voie transthoracique ou
(voire par cathéter) est discutée. La scintigraphie pul-
monaire de perfusion ou de ventilation–perfusion transœsophagienne, qui permet également parfois de
n’apporte en effet qu’une image fonctionnelle pulmo- redresser le diagnostic, en particulier en cas de suspicion
naire, sans préjuger du site exact de l’obstruction. de forme grave (tamponnade, infarctus du myocarde
Par rapport à l’angiographie pulmonaire, la tomo- avec extension au ventricule droit, etc.). Dans une série
densitométrie spiralée dispense d’un abord veineux cen- récente, un diagnostic alternatif était posé par le scanner
tral obligatoire [14]. Ceci est à même de diminuer chez 39 % des patients sans embolie pulmonaire [17].
considérablement le risque hémorragique lié certes au Parallèlement, cette étude chiffrait dans cette popula-
traitement thrombolytique éventuellement employé, tion le pourcentage d’atélectasies à 64 % et le pourcen-
mais également au traitement antithrombotique de règle tage de pleurésies à 56 %, mais sans que ces chiffres
dans cette circonstance [15]. La tomodensitométrie soient différents des patients avec embolie pulmonaire.
74 J.L. Diehl, L. Perdrix

INCIDENTS ET ACCIDENTS LIÉS À L’EXAMEN l’injection iodée que la qualité de l’imagerie seront
fonction de cette concertation entre le clinicien et le
La tomodensitométrie spiralée peut être placée dans la radiologue.
catégorie des examens semi-invasifs. En effet, elle ne Quand un scanner spiralé est réalisé chez un patient
dispense pas de l’injection d’un produit de contraste sous respiration artificielle, il paraît préférable de cal-
iodé avec le risque d’intolérance qui y est inhérent. Les mer voire de curariser le patient et de réaliser l’injection
développements récents de la technique, avec en parti- et l’acquisition durant une pause respiratoire prolon-
culier l’utilisation de scanners multibarettes, permet- gée. En effet, la qualité de l’acquisition du volume
tent néanmoins d’envisager dans ce cadre, chez les d’intérêt en sera grandement améliorée. En outre, les
patients intolérants à l’iode ou à fonction rénale altérée, résistances artérielles pulmonaires varient selon le cycle
une qualité d’opacification correcte avec l’usage alter- respiratoire [20]. Il est donc préférable de s’affranchir
natif de gadolinium en place des produits de contraste de ce phénomène.
iodés (Pr G. Meyer, communication personnelle).
Il convient d’être particulièrement vigilant sur la qua- INTÉGRATION DANS DIFFÉRENTES STRATÉGIES
lité de l’abord veineux périphérique. Des extravasations DIAGNOSTIQUES
de produits de contraste ont en effet été décrites, avec
comme conséquence possible des nécroses cutanées Il y a peu de domaines médicaux où l’analyse décision-
ayant imposé des gestes de chirurgie plastique. nelle a influé autant sur la prise en charge diagnostique
que celui de l’embolie pulmonaire, et plus générale-
CAS PARTICULIERS ment de la maladie veineuse d’origine thromboemboli-
que. Ceci a permis dans un premier temps de proposer
Une communication interauriculaire droite–gauche par sur des bases théoriques des stratégies diagnostiques
patent foramen ovale peut se réouvrir en cas d’embolie combinant divers examens, et par la suite de valider ces
pulmonaire grave, du fait de l’élévation des pressions stratégies par une expérience clinique de vaste effectif.
droites [18]. Ceci est à bien considérer en cas d’utilisa- Les premières séries comportaient généralement un
tion du scanner à acquisition hélicoïdale, car le produit algorithme incluant en tout ou partie : le dosage des
de contraste injecté en amont risque alors de se voir D-dimères, l’échographie veineuse des membres infé-
dévier vers la circulation systémique [19]. À l’inverse, rieurs, la scintigraphie pulmonaire, et finalement
dans cette situation, l’examen a pu mettre en évidence l’angiographie pulmonaire dans un petit nombre de
des migrations emboliques paradoxales de siège aorti- cas. Secondairement, on a proposé des algorithmes
que et sous-clavier. De façon pragmatique, on peut alternatifs reposant en tout ou partie sur le dosage des
suggérer qu’une échographie cardiaque avec injection D-dimères, l’échographie veineuse des membres infé-
de microbulles de sérum physiologique soit réalisée rieurs, la scintigraphie pulmonaire de perfusion et la
préalablement à l’examen dans les rares cas de suspicion tomodensitométrie spiralée [21-23]. Des études de
d’embolie pulmonaire grave avec hypoxémie particuliè- confirmation du bien-fondé de ces dernières stratégies
rement importante et réfractaire à l’augmentation de la sont actuellement en cours, et permettront donc de
fraction inspirée d’oxygène. La démonstration d’un préciser au mieux les indications de l’examen.
shunt droit–gauche interauriculaire devrait à notre sens
faire reconsidérer l’indication du scanner à acquisition PERSPECTIVES
volumique, et peut-être faire préférer l’angiographie
pulmonaire bisélective, où la technique d’injection dans D’ores et déjà, l’utilisation de matériels permettant
l’artère pulmonaire permettra une parfaite visualisation l’acquisition simultanée de quatre coupes pendant la
des caillots. Reste que cette attitude ne repose que sur même rotation (scanner multibarettes) autorise l’obten-
des arguments indirects. tion de tout le volume d’intérêt lors d’une apnée consi-
Le cas particulier de l’embolie pulmonaire grave avec dérablement raccourcie (moins de cinq secondes) par
bas débit cardiaque a déjà été évoqué. En cas de signes rapport aux contraintes initiales. Ceci permet d’obtenir
d’hypoperfusion tissulaire périphérique, il convient des images d’aussi bonne qualité que celles obtenues
d’alerter le radiologue afin que les constantes d’injec- antérieurement avec une apnée de 20 secondes, d’obten-
tion et également d’acquisition soient modifiées en tion facile chez un patient aux performances respiratoi-
conséquence. Tant la tolérance hémodynamique de res normales mais bien plus aléatoire chez un patient en
Tomodensitométrie spiralée et diagnostic d’embolie pulmonaire 75

situation d’insuffisance respiratoire aiguë ou de 10 Baile EM, King GG, Muller NL, N’Yachkova Y, Coche EE,
défaillance hémodynamique. Le scanner à canon d’élec- Pare PD, et al. Spiral computed tomography is comparable to
angiography for the diagnosis of pulmonary embolism. Am J
trons a également donné lieu à des publications très Respir Crit Care Med 2000 ; 161 : 1010-5.
encourageantes [24, 25]. Néanmoins, ce type de scan- 11 Garg K, Sieler H, Welsh CH, Johnston RJ, Russ PD. Clinical
ner n’est pratiquement pas disponible en France. Enfin, validity of helical CT being interpreted as negative for pulmo-
nary embolism : implications for patients treatment. Am J
l’expérience grandissante des équipes permet d’envisa- Roentgenol 1999 ; 172 : 1726-31.
ger une plus grande rentabilité de l’examen dans la 12 Goodman LR, Lipchik RJ, Kuzo RS, Liu Y, McAuliffe TL,
pratique courante. O’Brien DJ. Subsequent pulmonary embolism : risk after a
negative helical CT pulmonary angiogram. Prospective compa-
rison with scintigraphy. Radiology 2000 ; 215 : 535-42.
CONCLUSION
13 Mercat A, Meyer G. Embolie pulmonaire grave. In : Richard C,
Vincent JL, Eds. Insuffisance circulatoire aiguë. Paris : Arnette ;
En quelques années, la tomodensitométrie spiralée a 1994. p. 314-29.
totalement bouleversé la stratégie diagnostique de 14 Musset D, Rosso J, Petitpretz P, Girard P, Hauuy MP, Simo-
l’embolie pulmonaire. Cet examen paraît particulière- neau G, et al. Acute pulmonary embolism : diagnostic value of
digital substraction angiography. Radiology 1988 ; 166 : 455-9.
ment utile dans les suspicions de forme grave d’embolie 15 Meyer G, Gisselbrecht M, Diehl JL, Journois D, Sors H.
pulmonaire, car il est à même d’apporter rapidement, Incidence and predictive factors of major hemorrhagic compli-
au prix d’une exploration semi-invasive, la réponse à la cations from thrombolytic therapy in patients with massive
question posée en mode binaire. L’examen permet de pulmonary embolism. Am J Med 1998 ; 105 : 472-7.
16 Meyer G, Thyrault M, Diehl JL, Sors H. Diagnostic de l’embo-
poser avec sûreté l’indication d’un traitement thrombo- lie pulmonaire massive. Actualités en réanimation et urgences
lytique, voire d’une embolectomie chirurgicale. 1998. Paris : Arnette ; 1998. p. 13-22.
17 Shah AA, Davis SD, Gamsu G, Intriere L. Parenchymal and
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