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Musée

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Pour les articles homonymes, voir Musée (homonymie).

Un musée est un lieu dans lequel sont collectés, conservés et montrés des objets dans
un souci de cultiver le visiteur.

Le Conseil international des musées (ICOM) a élaboré un définition plus exigeante de


la notion. Pour elle, « Un musée est une institution permanente,
sans but lucratif, au service de la société et de son
développement, ouverte au public et qui fait des recherches
concernant les témoins matériels de l'homme et de son
environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les
communique et notamment les expose à des fins d'études,
d'éducation et de délectation. »[1]

Vue intérieure du musée d'Orsay

Les musées sont souvent spécialisés, il en existe principalement cinq grandes


catégories :

 les musées d'Art,


 les musées d'Histoire,
 les musées de Sciences,
 les musées de la technique
 les musées d'ethnologie.

Sommaire
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 1 Origine et évolution du mot
 2 Histoire : du mouséion au musée moderne
o 2.1 De l'Antiquité au Moyen Âge
o 2.2 De la Renaissance au XVIIIe siècle
o 2.3 Le XIXe siècle
o 2.4 Le début du XXe siècle
o 2.5 Depuis 1975
 3 Fonctions
 4 Statuts et droit
o 4.1 En France
 5 Bibliographie
 6 Voir aussi
o 6.1 Articles connexes
 6.1.1 Listes de musées par thèmes
 6.1.2 Listes de musées par lieu
 6.1.3 Autres
o 6.2 Liens externes

 7 Notes et références

Origine et évolution du mot [modifier]


Étymologiquement, le terme musée vient du grec museion, temple des Muses,
divinités des arts. C'est à la Renaissance, notamment en Italie, qu'on nomma ainsi ces
galeries renfermant des objets d'arts : des lieux habités par les Muses. Érasme, dans
Le Cicéronien (1528) nous apprend ce qu'étaient les musées de Rome à cette époque :
« Si par hasard il t'est arrivé d'apercevoir à Rome les « musées » des cicéroniens, fais
donc un effort de mémoire je t'en prie, pour te rappeler où tu aurais bien pu voir
l'image du Crucifié, de la Sainte-Trinité ou des Apôtres. Tu auras trouvé au contraire
partout les monuments du paganisme. Et pour ce qui est des tableaux, Jupiter se
précipitant sous forme de pluie d'or dans le sein de Danaé capte davantage les regards
que l'archange Gabriel annonçant à la Sainte Vierge sa divine conception. »

Le mot musée, dans son acception moderne, apparaît en Italie dans la seconde moitié
du XVe siècle, sous sa forme latine, museum, à la suite de la Renaissance. En effet, les
princes italiens sont les premiers à envisager l'idée d'une collection de tableaux et de
sculptures, rassemblés, offerts aux regards des voyageurs et des artistes à l'intérieur
des cours et des jardins, puis dans les galeries (large couloir reliant un bâtiment à
l'autre). Ils associent les notions d'œuvre d'art, de collection et de public (celui-ci
restant très restreint, ne concernant que des invités des princes, qui sont bien souvent
d'autres princes), posant ainsi les éléments constitutifs du futur musée des arts. Ce
n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que le mot de muséum est délaissé en faveur de celui
de musée, le terme de muséum ne désignant aujourd'hui que certains musées
consacrés aux sciences naturelles.

Le musée et la collection publique, tels que nous les connaissons aujourd'hui, sont une
invention relativement récente, puisqu'elle date du XVIIIe siècle, et peut être
considérée comme le fruit de la Philosophie des Lumières. En France, c'est la
Révolution qui met en place les premiers musées, pour mettre à la disposition des
citoyens les œuvres d'art des collections royales ou celles qui ont été confisquées aux
nobles et aux congrégations religieuses. Le musée, lieu officiel de l'exposition de l'art,
occupe dès lors une place centrale dans la vie de la cité. À Paris, c'est le palais du
Louvre qui est choisi pour devenir un musée.

Le but du musée, institution publique au départ, est de rendre accessible à tous le


patrimoine collectif de la Nation, l'idée du beau et du savoir à travers une sélection
d'objets. Le musée montre l'art, mais aussi la science, la technique, l'histoire, toutes
les nouvelles disciplines porteuses de progrès et de modernité.

Histoire : du mouséion au musée moderne [modifier]


De l'Antiquité au Moyen Âge [modifier]

Vient de mouséion : lieu consacré aux muses. Le premier musée est construit à
Alexandrie avec une grande salle de colloque, des portiques, des péripatéciens et un
cénacle pour les repas. C'est à l'époque (IIIe- Ier siècle av. J.-C.), un collège d'érudits
philologues, pensionnés par le mécénat royal, dispensés des soucis de l'existence pour
se consacrer à l'étude. Les savants qui le fréquentent (philologues, mathématiciens,
astronomes, géographes, poètes) pouvaient utiliser la fameuse bibliothèque, ainsi que
les jardins botaniques et zoologiques, l'observatoire astronomique ou le laboratoire
d'anatomie. Ils y observent la nature et les textes. Lieu de recherche et d'étude, le
mouseion, reprenant les préceptes du lycée d'Aristote en Grèce, fera d'Alexandrie le
principal foyer intellectuel de l'Époque hellénistique. Mais avec l'incendie de la
Bibliothèque d'Alexandrie, ce museion disparaît et avec lui la pratique.

Au Moyen Âge, c'est le collectionnisme qui fait son apparition, grâce aux trésors des
églises médiévales et des temples anciens qui deviennent pour les rois et des nobles
des réserves de matières précieuses. Sans oublier les ivoires et les tapisseries qui
accompagnent les nobles de château en château. De plus, les portraits d'une
bourgeoisie naissante répandent en Europe le format du tableau et les peintures
historiques de grandes dimensions ornent les galeries des châteaux devenus lieux de
représentation et de pouvoir à partir du XVe siècle.

De la Renaissance au XVIIIe siècle [modifier]

C'est à cette époque que l'idée de musée refait son apparition : c'est alors la période de
la Renaissance, période où l'on redécouvre l'Antiquité, à travers notamment les textes
des philosophes grecs et romains (Platon, Aristote, Plutarque…). Parallèlement, on
découvre dans le sous-sol italien des vestiges matériels de l'Antiquité, et notamment
les restes de colonnes, statues, vases, monnaies, fragments gravés... Et on commence
à les collectionner, d'abord les humanistes et les princes (Cyriaque d'Ancôme, Niccolo
Niccoli, conseiller de Côme l'Ancien de Médicis, mais aussi la famille Borghèse et la
famille Farnèse), puis au cours du temps de riches bourgeois épris de culture et
d'Histoire. De nombreuses collections de médailles et d'antiques s'établissent un peu
partout en Italie. Aux médailles (c'est-à-dire des monnaies), on ajoute les portraits
d'hommes illustres, comme Paul Jove qui décide le premier d'exposer sa collection de
pièces et de 400 portraits d'hommes importants de son temps. Il les présente dans une
maison construite pour l'occasion à Borgo-Vico, à côté de Côme. En référence au
museion de l’Antiquité il décide d'appeler cet endroit musée. Les collections vont se
multiplier et passionner les princes et autres curieux. Les musées vont alors fleurir
dans toute l'Europe et chacun y voit une vitrine de sa puissance.

Du milieu du XVIe siècle au XVIIIe siècle, avec la multiplication des voyages


d'exploration vont s'y ajouter des collections d'Histoire naturelle, voire d'instruments
scientifiques (comme celle de l'électeur de Saxe à Dresde). C'est l'âge d'or des
cabinets de curiosités. Toutes ces collections vont peu à peu s'organiser par spécialités
à partir de la fin du XVIIe siècle, et s'ouvrir petit à petit à un public plus large que
celui des princes et savants. Le Cabinet d'Amerbach à Bâle est le premier à s'ouvrir au
public en 1671[2].

À partir du XVIIIe siècle, les ouvertures des collections privées se multiplient partout


en Europe, de Londres (British Museum), à Florence (galerie des Offices), en passant
par Saint-Pétersbourg (Palais d'hiver), Munich (Hofgarten), ou Vienne (palais du
Belvédère). En France, il faudra attendre la Révolution pour voir le Louvre s'ouvrir au
public en 1793. De même, le Muséum national d'Histoire naturelle qui se crée la
même année ou bien le Musée des monuments français en 1795 ou le Conservatoire
des arts et métiers (1794). À partir de cette date, la Révolution s'étendant à l'étranger,
les armées républicaines ramènent en France les produits de leurs conquêtes, à savoir
les trésors des collections européennes, et notamment italiennes (conquête de l'Italie
par Bonaparte à partir de 1796). Des chefs-d’œuvre de l'art européen (et notamment
de la Renaissance italienne) prennent le chemin de la France et sont disséminées en
partie dans les musées de province créés par le Consulat en 1801 pour accueillir des
collections publiques (Rennes, Marseille, Strasbourg, Toulouse… mais aussi
Mayence ou Bruxelles devenus français).

Le XIXe siècle [modifier]

Le XIXe siècle voit un retour à l'Antiquité, comme à l'époque de la Renaissance ; mais


cette fois-ci, c'est la route de l'Orient que prennent les chercheurs (souvent qualifiés
aussi de pilleurs). La Grèce est la première destination : dès 1812, le prince héritier du
Royaume de Bavière achète des statues et autres fragments dégagés en 1811 du
temple d'Égine. Pour les abriter et les exposer au public, il fera construire une
"glyptothèque" ou galerie de sculpture, bâtie, évidemment, dans le style grec le plus
pur, avec un portique à colonne cannelée d'ordre dorique. Les autres nations
européennes prennent vite le relais (et la mode): en 1816, le parlement britannique
achète les marbres du Parthénon d'Athènes, qui avaient été démontées et rapatriées au
Royaume-Uni par lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople. Elles
trouveront refuge au British Museum, qui venait également d'acquérir les frises du
temple d'Apollon de Bassae. Et lui aussi subira sa transformation en temple grec en
1823. Et la France n'est pas en reste : en 1820, le marquis de La Rivière, ambassadeur
de France à Constantinople acquiert la désormais célèbre Vénus de Milo, qui fait
toujours le bonheur du Louvre. Auparavant, son prédécesseur, le comte de Choiseul-
Gouffier avait organisé le transfert en France de la frise des Panathénées. Après la
Grèce, l'Égypte. En 1798, le jeune général Bonaparte est envoyé dans ce pays pour
mettre à mal la puissance de la Grande-Bretagne en Méditerranée orientale et aux
Indes. Il est accompagné de 160 savants, astronomes, naturalistes, mathématiciens,
chimistes mais aussi des peintres, dessinateurs ou architectes chargés d'explorer
l'Égypte et de mieux connaître l'Histoire, la nature et les coutumes du pays. Si la
conquête militaire s'avère être un échec complet, l'expédition scientifique est en
revanche un formidable succès qui sera à l'origine de l’« égyptomanie », en vogue
dans la première moitié du XIXe siècle. En témoigne deux magnifiques ouvrages, tout
d'abord Le Voyage dans la basse et haute Égypte de Vivant-Denon (qui fut membre
de l'expédition) et surtout la monumentale Description de l’Égypte, parue entre 1809
et 1822, en 20 volumes. Pour témoigner des richesses rapportées du pays, est créé en
1826 le musée égyptien du Louvre, dirigé par Jean-François Champollion, celui-là
même qui déchiffra les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette, qui elle, est exposée
à Londres, au British Museum. Enfin, dernière destination de l'archéologie orientale
de cette première moitié du XIXe siècle : la Mésopotamie. En 1847 est créé au Louvre
le musée assyrien, enrichi par les fouilles menées à Ninive par le consul de France
Paul-Émile Botta ainsi que par celles de la mission menée à Khorsabad par Victor
Place entre 1852 et 1854. Parmi les pièces exposées dans cette nouvelle section du
Louvre figure les fameux "Taureaux ailés de Khorsabad" qui entourent une porte du
musée.

Mais cet intérêt pour l'archéologie orientale n'empêche pas de s'intéresser à l'Histoire
de son propre pays, voire de sa propre localité : ainsi, de nombreux musées naissent
des recherches locales effectuées par des sociétés savantes. C'est le cas à Caen en
1824 ainsi que dans de nombreuses autres villes de France. On y trouve aussi bien des
éléments d'architecture que des objets religieux, des statues ou des pièces de monnaie;
toute trouvaille du passé local est ainsi étudiée et conservée. Concernant l'Histoire
nationale se sont les chefs d'État qui en sont bien souvent les instigateurs. Ainsi, en
France, c'est Louis Philippe qui crée la galerie des Batailles du château de Versailles à
partir de 1837. Longue de 120 mètres, elle est ornée de 33 tableaux représentant les
grandes batailles militaires qu'a connu la France, de Tolbiac (496) à Wagram en 1809
en passant par l'année 1792 ou celle de 1830, sans oublier la période médiévale où
une salle des Croisades expose les blasons des familles qui ont défendu la Chrétienté.
D'autres tableaux seront commandés après l'ouverture, retraçant la conquête de
l'Algérie ou les guerres du Second Empire (Crimée, Italie et 1870-1871). Ce musée
historique est censé manifester l'unité et la continuité nationales. D'autres musées,
plus spécialisés, sont également créés ou évoluent durant le XIXe siècle. C'est le cas
du musée des Monuments français, créé à la Révolution mais qui dut fermer ses
portes en 1816. Il sera transformé en musée du Moyen Âge en 1844, grâce au
collectionneur Alexandre du Sommerard qui installa à l'hôtel de Cluny un véritable
bric-à-brac d'objets médiévaux et renaissants. Autre musée d'Histoire spécialisée créé
durant ce siècle, celui des Antiquités nationales, fondé par l'empereur Napoléon III
(qui voue un grand intérêt à l'histoire de la Gaule) en 1862 au château de Saint-
Germain-en-Laye, dans les Yvelines.

Mais l'art n'est pas oublié. Le musée d'art sert en effet à cette époque de lieu de
formation pour les étudiants et les artistes. Ceux-ci ne cessèrent, tout au long du
siècle, de « copier » les tableaux de maîtres présents dans les grands musées et
notamment au Louvre, à tel point qu'on est obligés de fixer des règles : un même
tableau ne peut être copié par plus de trois personnes à la fois. La copie de sculpture y
va aussi de bon train : en 1840, le catalogue de l'atelier de moulage du Louvre compte
300 modèles. En 1885, il en compte près d'un millier et en 1927, année de la
fermeture de l'atelier, ce ne sont pas moins de 1500 moules qui sont reversés au
musée de la sculpture comparée, créé en 1882 dans le palais du Trocadéro d'après un
projet cher à Viollet-le-Duc, qui reprit le nom de musée des monuments français,
comme un retour à la Révolution. Il fait parti aujourd'hui de la Cité de l'architecture et
du patrimoine, installée au palais de Chaillot. Hors de la capitale, les musées d'art se
multiplient : après Amiens, c'est au tour de Grenoble, puis Marseille, Rouen, Lille ou
Nantes d'en construire. Il en est de même hors d'Europe : aux États-Unis, le
Metropolitan Museum of Art de New York et le musée des Beaux-Arts de Boston
ouvrent en 1870, suivis par ceux de Philadelphie (1875) et Chicago (1879).

En cette seconde moitié du siècle, ce ne sont pas seulement les grands musées qui
attirent le public, mais aussi les grandes expositions. L'utilité sociale du musée public
devient ainsi une sorte d'évidence : « les œuvres du génie appartiennent à la postérité
et doivent sortir du domaine privé pour être livrés à l'admiration publique » écrit
Alfred Bruyas, ami et protecteur de Gustave Courbet lorsqu'en 1868, il offre sa
collection à la ville de Montpellier. Ainsi, dès les années 1820, des expositions
s'organisent au Louvre, et pas seulement des expositions artistiques. En effet, le
XIXe siècle voit l'industrie se développer, et les musées sont les bienvenus pour
exposer les produits de l'industrie française. Ainsi naissent les écoles de dessins, les
expositions universelles et les musées d'art appliqué. Le premier d'entre eux ouvre en
1852 à Londres, après la première exposition universelle organisée dans cette ville un
an auparavant. Henri Cole, entrepreneur et gentleman victorien est alors chargé de
former une collection permanente en rachetant pour 5000 livres, des objets exposés à
l'exposition universelle qui vient de se terminer. On trouve un terrain à South
Kensington et rapidement, le musée, avec ses multiples collections, son école d'art,
son amphithéâtre et sa bibliothèque, devient un modèle envié. Il est rebaptisé par la
suite Victoria and Albert Museum. Dans les années qui suivent, de nombreux autres
musées d'art décoratif voient le jour, de Vienne à Budapest, en passant par Stockholm
et Berlin. Pour la France, il faudra attendre 1905 pour voir apparaître un tel musée à
Paris. Pourtant, dès 1856, un musée semblable est décidé à Lyon, sur l'initiative de la
chambre de commerce de la ville. L'année suivante a lieu l'une des plus ambitieuses
expositions artistiques, "Art Treasures", organisée à Manchester, au Royaume-Uni.
Elle se veut la synthèse de l'art ancien, avec une rétrospective de peintures anciennes
et de sculptures, et de l'art contemporain, avec de l'art décoratif et un choix de
peintures britanniques contemporaines. Le succès populaire y est tel que des trains
spéciaux sont affrétés de Londres. Le succès populaire des expositions et des musées
est le reflet d'une politique d'instruction et de vulgarisation qui marque le dernier quart
du XIXe siècle, surtout en France : "la réorganisation du musée est la corollaire de
celle de l'école" selon les termes d'une circulaire ministérielle datant de 1881. Les
incitations gouvernementales sont relayées par des campagnes d'associations, comme
celle que mène un avocat de Lisieux, Edmond Groult, en faveur des musées
cantonaux : « moraliser par l'instruction, charmer par les arts, enrichir par les
sciences », tel est le slogan de ce militant de la leçon de chose, qui parvient à susciter
la création d'une cinquantaine de ces petites encyclopédies locales. D'autres, plus
ambitieux, créent des musées tout à fait spécifiques comme l'industriel Émile Guimet,
qui, en recherchant quels étaient les hommes les plus bienfaiteurs de bonheurs, trouva
qu'il s'agissait des fondateurs des religions, d'où la création, d'abord à Lyon (1879)
puis à Paris (1889), d'un musée d'Histoire des religions d'Orient, qui porte aujourd'hui
son nom.
Dernier chapitre sur les musées au XIXe siècle, celui des musées ethnographiques.
Ceux-ci sont les héritiers des cabinets de curiosités enrichis par les voyages
d'exploration puis par la formation des empires coloniaux. Ils voient le jour lorsque
l'ethnographie elle-même devient une discipline autonome, c'est à dire au milieu du
XIXe siècle. Pourtant, dès 1837, de retour d'un voyage au Japon, le médecin et
botaniste Philip Franz Von Siebold est chargé par le roi de Hollande d'organiser en
musée les collections qu'il en avait rapportées. Ainsi naît le museum Voor
Volkerkunde de Leyde. L'exemple se diffuse ensuite en Allemagne, à Leipzig,
Munich puis Berlin. Au Royaume-Uni, l'université d'Oxford bénéficie en 1883 du don
du général Pitt-Rivers, qui avait commencé à collectionner les armes pour en suivre
les perfectionnements. À Paris, au lendemain de l'exposition universelle de 1878, E-T
Hamy, professeur d'anthropologie au muséum national d'Histoire naturelle, est chargé
d'ouvrir un musée d'ethnographie au nouveau palais du Trocadéro. À ce moment, les
innovations muséographiques viennent des pays scandinaves : stimulées par une forte
volonté d’affirmation nationale, les recherches en ethnographie locales ont encouragé
la conservation des témoignages matériels des traditions populaires. Ainsi naquit en
1873 le Nordiska Museet à Stockholm, musée consacré à toutes les contrées « où se
parle une langue de souche scandinave ». Les objets de la vie rurale comme ceux de la
vie urbaine y sont présentés « dans des intérieurs animés de figures et de groupes
représentants des scènes de la vie intime et des occupations de la vie domestiques ».
Cette présentation des intérieurs traditionnels s'inspirent des musées de cire, très en
vogue à la même époque, comme le musée Grévin, qui ouvre à Paris en 1882. En
1884 s'ouvre une salle d'Europe au musée du Trocadéro, où l'on voit un intérieur
breton composé de sept mannequins grandeur nature. Enfin, toujours dans le domaine
des musées ethnographiques, s'ouvre au public en 1837, le musée de la Marine, dans
une dizaine de salles du Louvre. Y sont exposés, d'une part, « les modèles des navires
français anciens et nouveaux », d'autre part, les curiosités ethnographiques rapportées
des contrées lointaines par les navigateurs. Dans la première salle, on a monté une
étrange pyramide, formée des débris (cloches, fût de canon, pièces d'ancre…) des
bateaux de La Pérouse, la Boussole et l'Astrolabe, naufragés en 1788 sur l'île de
Vanikoro, dans l’océan Pacifique.

Le début du XXe siècle [modifier]

Le XXe siècle voit les musées se moderniser. Il faut dire qu'à l'orée du nouveau siècle
et surtout entre les deux guerres mondiales, l'institution muséale est l'objet de
nombreuses critiques : accusée d'être passéiste, académique et d'entretenir la
confusion, celle-ci parait en effet figée dans la naphtaline et n'a pas suivi l'évolution
artistique en cours. Pour preuve, les nouveaux courants comme l'impressionnisme
sont forts peu présents dans les collections. Hormis au Luxembourg, rare musée
consacré aux artistes vivants, peu d'entre-eux sont en effet exposés. D'où l'idée de
certains de créé de véritables musées d'"art moderne". Le mot est lâché. Il vient entre
autres de la bouche d'un journaliste et dessinateur, Pierre André Farcy, plus connu
sous le nom d'Andry-Farcy, qui va véritablement donné un coup de jeune à
l'institution, en créant à Grenoble, le premier musée d'art moderne, en 1919. Pour
cela, il bénéficie de dons d'artistes vivants et pas encore très renommés : Matisse,
Monet ou Picasso. Des collectionneurs comme Marcel Sembat lui lèguent les œuvres
qu'ils ont rassemblés. Le musée de Grenoble devient rapidement une référence en
France. On en fait même la publicité auprès des touristes anglophones en visite dans
la région. Et il va faire des émules, comme à Paris, lorsque Auguste Rodin, le célèbre
sculpteur, va imposer, contre un legs de ses œuvres, la création d'un musée de son
vivant; et ce, malgré un débat parlementaire vif, certains s'offusquant de l'immoralité
des œuvres, d'autres refusant que l'État fasse un musée à un artiste toujours en vie.

À la même époque, de l'autre côté de l'Atlantique, les choses bougent aussi. Entre
1929 et 1931 se tient à New York une série d'expositions consacrées à des artistes
modernes : Cézanne, Van Gogh, Gauguin ou Seurat. Ces expositions annoncent
l'ouverture prochaine d'un musée permanent consacré à ces maîtres modernes,
américains et européens, de Gauguin à nos jours. Ce musée, c'est le MoMa (Museum
of Modern Art), qui deviendra culte. Pour la France, il faut attendre les années 1940
pour voir de nouveaux musées consacrés à ce type d'art : au Palais de Tokyo, à Paris,
deux musées d'art moderne vont se faire face : celui de l'État (Musée national d'Art
moderne) et celui de la ville de Paris (Musée d'art moderne de la Ville de Paris). Le
musée national va rassembler les collections du musée du Luxembourg, devenu trop
exigu, à celles du Jeu de Paume où l'on trouvait des œuvres de Kandinski, Picasso ou
Dali. Son premier directeur, Jean Cassou, enrichira ce nouveau musée d'œuvres de
Matisse, Braque ou Brancusi, évidemment tous en vie.

Au cours de cette période, de l'entre deux guerres aux années 1950, les pratiques
muséographiques héritées du XIXe siècle sont profondément remises en cause :
entassement dans les vitrines de séries d'objets répétitives, tableaux accrochés bord à
bord sur deux, trois voire quatre rangées superposées, décors de salles surchargés
d'ors et de stucs. On souhaite désormais une esthétique épurée, on cherche à mettre en
valeur l'objet pour lui-même : on allège la présentation en isolant davantage chaque
objet, on facilite la circulation du regard, on privilégie la neutralité des fonds et on
porte attention aux supports et à l'éclairage. On crée des réserves ou des galeries
d'étude, tout cela selon les principes d'un nouveau courant de pensée, celle que défend
l'école du Bauhaus à Weimar en Allemagne. Cette école fut fondée par Walter
Gropius. Parmi les enseignants, on y trouve Itten, Kandinsky, Klee, Moholy-Nagy ou
Schlemmer. Mies Van Der Rohe, architecte de son état, dirigea l'école de 1930 à sa
fermeture en 1933, avant de s'exiler aux États-Unis. En 1942, il dessine un « projet de
musée pour une petite ville ». Il imagine alors supprimer les cloisons pour « abattre la
barrière qui sépare l'œuvre d'art de la collectivité vivante ».

Dans cette nouvelle organisation de l'espace du musée, sont fréquemment aménagées


des salles destinées à des expositions temporaires, dont l'organisation devient peu à
peu une composante naturelle de la vie d'un musée. Pour traiter de ces questions ainsi
que des problèmes d'architecture, de conservation, de restauration, la profession des
musées s'organise à l'échelle internationale. En 1926, sous l'égide de la Société des
Nations se crée l'Office International des Musées, qui publie la revue Mouseion. Huit
ans plus tard, en 1934, l'Office organise à Madrid une conférence internationale
d'étude qui dégage des règles en matière d'architecture et d'aménagement des musées
d'art, bientôt éditées en un manuel de muséographie. Après cet Office International
des Musée, crée par la SDN en 1926, un nouvel organisme international de
coopération sur les musées voit le jour en 1946 dans le cadre de l'Unesco:
l'International Council of Museums. Durant 18 ans, de 1948 à 1966, l'ICOM comme
on l'appelle, est dirigé par Georges-Henri Rivière, fondateur du musée des arts et
traditions populaires. Il est partisan d'une nouvelle muséologie qui, en cette période de
modernisation et de décolonisation, fasse jouer aux musées, en particulier en
ethnographie, un rôle de développement social, et pas seulement de conservation du
passé. C'est de ce courant que sont issus les écomusées. Héritiers des musées
d'ethnographie locale ou de plein air nés en Europe du Nord à la fin du 19ème siècle,
ces "musées de site" se consacraient, à partir de la fin des années 1960, tantôt à
l'habitat et à l'environnement, tantôt au milieu industriel. Il s'inscrivent en fait dans un
vaste mouvement de prolifération des musées à l'échelle internationale qui se
déploient durant les années 1970. Ces établissements, appelés "centres
d'interprétation" au Canada, se veulent l'expression de la diversité culturelle, moyen
d'affirmer l'identité de communautés ethniques ou sociales qui se reconnaissent autour
d'un territoire, d'une activité agricole ou d'un patrimoine industriel.

Depuis 1975 [modifier]

À partir de 1975, au moment où le marché de l'art commence à s'emballer, une série


impressionnante de constructions, extensions, rénovations affectent le monde des
musées dans les métropoles et les villes moyennes, mobilisant les architectes les plus
réputés. En témoigne le Centre Georges Pompidou, inauguré à Paris en 1977. Les
architectes, Renzo Piano et Richard Rogers créent de vastes plateaux libres à la
périphérie desquels furent placés, visibles en façade , les dispositifs qui assurent les
fonctions techniques. Ce nouvel aménagement des musées permet d'offrir la plus
grande flexibilité à l'exposition des œuvres. D'autres musées offrent le même
aménagement : le Musée de l'air et de l'espace de Washington, ouvert en 1975, ou,
plus près de nous, la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris, construite au milieu
des années 1980. Cette décennie marque aussi la volonté de rénover d'anciens
monuments pour les transformer en musées voire de réhabiliter des musées construits
au siècle dernier. Pour le premier cas, deux exemples parisiens, à savoir le musée
Picasso, installé dans un hôtel du XVIIIe siècle du quartier du Marais (musée ouvert
en 1985) et le musée d'Orsay, inauguré l'année suivante dans l'enceinte de l'ancienne
gare d'Orsay construite en 1900. Pour le deuxième cas, les exemples peuvent se
multiplier en province (Amiens, Rouen, Nantes, Lyon…). À Paris, l'exemple le plus
marquant reste la réhabilitation de la grande galerie de l'évolution du Muséum
national d'Histoire naturelle et ouverte au public en 1994. Mais l'innovation
architecturale n'est pas en reste : dès 1943 se construit à New York la galerie
d'exposition du bâtiment Solomon R du musée Guggenheim. Terminée en 1959, elle
est constituée d'une rampe en spirale de 430 m, qui se déroule sur cinq niveaux et se
divise en une quarantaine de « salles ». Ce choix d'un plan incliné comme lieu
d'exposition a suscité d'innombrables controverses. En 1978, l'architecte I.M. Pei
construit la nouvelle aile de la National Gallery de Washington. Formée de deux blocs
triangulaires organisés autour d'une cour centrale, elle abrite des salles d'exposition et
un centre d'étude des arts visuels. On y voit déjà le motif de la pyramide utilisée
comme puits de lumière que l'on retrouvera au Louvre.

Ces musées, qu'ils soient modernes ou post-modernes, s'organisent désormais en de


véritables centres culturels : outre les espaces d'expositions, permanentes ou
temporaires, ils accueillent des équipements divers : centres de recherches, de
documentation ou de restauration d'œuvres, parfois des bibliothèques publiques, des
auditoriums, salles audiovisuelles, des ateliers pédagogiques, des services
commerciaux, librairies, boutiques, cafés, restaurants ainsi que des surfaces
importantes pour l'accueil, l'information et l'orientation des visiteurs. Ainsi, ils
accueillent en leur sein de multiples activités, peuvent éditer des livres, produire des
films ou organiser des concerts ou des conférences. De fait, ces grands musées
deviennent des centres d'activités multiformes, ancrés au cœur de la cité et
caractéristiques d'une époque où le spirituel et la consommation sont étroitement
mélés dans ce qu'il est convenu d'appeler la vie « culturelle ». Mais pour cela, il a
fallu aménager ces musées, d'où de nombreux chantiers d'extension, ceux du MoMa à
New York, de la National Gallery à Washington ou celui du Grand Louvre à Paris.
Ces grands chantiers transforment la vision « classique » du musée en lui donnant une
forme « moderne », à la fois plus grande et plus accueillante. En témoigne la hausse
continuelle de leur fréquentation : pour prendre l'exemple des 30 musées nationaux
français, ils ont accueilli en 1960 5 millions de visiteurs, 6 millions en 1970, plus de 9
millions en 1980 et près de 14 en 1993. L'augmentation s'explique par l'ouverture de
nouveaux bâtiments et par l'accroissement de la capacité d'accueil mais aussi par le
fait que la visite du musée est remise à l'honneur. Par exemple, Le Louvre, Versailles
ou Orsay reçoivent chaque jour entre 10 000 et 20 000 visiteurs.

Ce renouveau des musées, au cours des années 1980, a particulièrement touché les
musées d'art contemporain mais aussi les musées archéologiques et les musées de site.
Ce mouvement général, impulsé et soutenu par l'État, a été repris par les collectivités
territoriales qui ont perçu la valeur symbolique de ce type d'équipement culturel. Ces
musées créés (Lille, Grenoble, Bordeaux, Lyon, Saint-Étienne, Nîmes, Musée de
Préhistoire d'Île-de-France à Nemours, etc.) ou restaurés (Nantes, Grenoble, Rouen,
Lyon, Douai, Nancy, Lille, etc.) provoquent une forte hausse de la fréquentation (260
000 visiteurs à Grenoble huit mois après son ouverture). Les nouveaux centres d'art
(Le Magasin de Grenoble ou le CAPC de Bordeaux, etc.) sont des espaces immenses,
parfaitement adaptés à l'accueil temporaire des œuvres d’une grande diversité
formelle.

Musée des Beaux-Arts de Valenciennes

À partir des années 1990, la création, la rénovation ou le développement de musées et,


plus généralement, de la filière culturelle accompagnent la reconversion de certaines
régions d'industries anciennes sinistrées par la crise au cours des années 1970 :
Glasgow au Royaume-Uni (Écosse), Valenciennes, Lille, Roubaix, le Creusot, musée
Guggenheim de Bilbao (Pays basque espagnol), etc.

Dans Le Musée imaginaire, André Malraux s'attache en 1947 à analyser le


phénomène muséologique :

« Le rôle des musées dans notre relation avec les œuvres d'art est si grand, que
nous avons peine à penser qu'il n'en existe pas […] et qu'il en existe chez nous
depuis moins de deux siècles. Le XIXe siècle a vécu d'eux, nous en vivons
encore et oublions qu'ils ont imposé aux spectateurs une relation toute
nouvelle avec l'œuvre d'art. Ils ont contribué à délivrer de leur fonction les
œuvres d'art qu'ils réunissaient ».

Fonctions [modifier]
Le musée se voit attribuer trois fonctions essentielles : collecter, conserver et
exposer.

La gestion du patrimoine culturel obéit à deux logiques contradictoires:

 D'abord celle de la collection, appliquée par le Moma. Dans cette logique, le


collectionneur tente de réunir les œuvres jugées les meilleures. S'il en possède
deux qui ne sont pas excellentes, il n'hésite pas à s'en séparer au profit d'une
seule autre. S'il en possède deux qui sont redondantes, il en vend une pour en
acquérir une autre qui complète sa collection. Dans le jargon des
collectionneurs privés, cela s'appelle un arbitrage.
 Il y a ensuite la logique de la conservation du patrimoine, appliquée par le
Louvre, qui est moins dépendante des modes mais qui est aussi beaucoup plus
exigeante au niveau des réserves.

Les musées font l'objet de disciplines propres :

 la muséologie, dédiée à l'étude de l'institution et de sa fonction sociale,


 la muséographie plus précisément chargée des aspects opératoires tels que
l'architecture, les installations, l'organisation des musées.

L'entrée principale du British Museum (Londres)

Statuts et droit [modifier]


En France [modifier]

Le domaine muséal français est réglementé au quatrième livre du Code du patrimoine.


Initialement l'ordonnance n°45-1546 du 13 juillet 1945 portant sur l'organisation
provisoire des musées des beaux-arts venait réglementer ce domaine. Ce texte
distinguait trois types de musées :

 les 24 musées nationaux,


 la dizaine de musées classés,
 le millier de musées contrôlés, sous la tutelle de la Direction des Musées de
France.

Outre ces musées, certains échappaient au ministère de la Culture car se rattachaient à


celui de l'Éducation ou bien étaient indépendants. La grande majorité des musées
fonctionnaient en régie, puis de plus en plus étaient gérés par des établissements
publics ou gérés par des personnes privés.

Cette diversité s'est avérée non satisfaisante puisqu'elle freinait la mise en œuvre d'une
politique culturelle française muséale. De plus, ce texte était en total décalage avec
l'évolution concrète, depuis 1945, liée à la diversité des collections, des modes de
gestion, etc. Par exemple, le musée était définit très étroitement puisqu’on le
restreignait aux beaux-arts, dans une période ou l'art contemporain émergeait.
Le 25 mai 2000, le député Alfred Recours a déposé à l'Assemblée Nationale un
rapport d'information (n°2418) dans lequel il indiquait qu'« un projet de loi de
modernisation du droit des musées permettrait de rénover un cadre juridique trop
étroit, de l'ouvrir à tous les types de musées et aux préoccupations autres que
scientifiques, tout en réorganisant les relations entre l'État et les collectivités
territoriales, afin de donner aux musées toute leur place au sein de la démocratisation
culturelle et de l'aménagement culturel du territoire ».

Dès lors, la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002 s'est inspiré de ce rapport et est enfin venu
actualiser l'ordonnance de 45 théoriquement provisoire. Le but de cette loi est
d'harmoniser les règles applicables à l'ensemble des musées et de veiller à préserver
certaines souplesses de leur gestion en tenant compte du processus de décentralisation
culturelle. Ainsi elle a mis en place le label Musée de France et élaboré un véritable
régime muséal.

L'article L410-1 du Code du patrimoine a élargi la définition du musée comme « toute


collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation
revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l'éducation et du
plaisir du public ». Ainsi cette nouvelle définition s'inscrit dans une logique de
démocratisation culturelle. De plus elle accorde des fonctions d'éducation aux musées.

Bibliographie [modifier]
 Jean Baudrillard, Le Système des objets, Gallimard, coll. « TEL », Paris, 1969
(réimpr. 1978) (ISBN 978-2070283866)
 Pierre BOURDIEU et Alain DARBEL, L'Amour de l'art, Paris, Les Editions
de Minuit, 1967
 Jean-Louis DEOTTE, Le Musée, l'origine de l'esthétique, Paris, L'harmattan,
1993
 André DESVALLÉES, (sous la direction de), Vagues, Une anthologie de la
nouvelle muséologie, volume 2, Mâcon, Edition MNES, 1994
 André MALRAUX, Le Musée imaginaire, Paris, Gallimard, Collection
Idées/Arts, 1965
 Gérard MONNIER, L’Art et les institutions en France, Paris, Gallimard, 1995.
 L'art contemporain et le musée, Les cahiers du musée d'art moderne, Paris,
hors-série, 1989
 Josep Maria MONTANER, Nouveaux musées, espaces pour l'art et la culture,
Éditorial Gustavo Gili, S.A., Barcelone, 1990
 Georges Henri RIVIÈRE, Cours de muséologie. Textes et témoignages, Paris,
Dunod, 1989
 Manuel de muséographie. Petit guide à l'usage des responsables de musée.
Sous la direction de Marie-Odile de Bary et Jean-Michel Tobelem. Séguier //
Option culture. 1998. (en particulier pp.205-251 : "Cent quarante termes
muséologiques ou petit glossaire de l'exposition" par André Desvallées.
 Annick Bureaud, Nathalie Lafforgue et Joël Boutteville, Art et technologie  :
la monstration [archive], Leonardo, novembre 1996

Voir aussi [modifier]


Articles connexes [modifier]

Listes de musées par thèmes [modifier]


o Liste des musées gréco-romains dans le monde
o Liste des musées du transport - Liste des musées français du transport
o Liste des musées aéronautiques en France
o Liste des musées égyptologiques
o Liste des musées d'art contemporain en France
o Liste de musées d'histoire naturelle
 Liste de muséums d'histoire naturelle

Listes de musées par lieu [modifier]


o Liste des musées du monde
o Liste des musées québécois
o Liste des musées français - Label « musée de France »
o Musées, monuments et sites de Paris

Autres [modifier]

 Musée virtuel
 Muséum
 Médiat-Muse
 Économie des musées
 Économusée
 Écomusée
 Société des musées québécois

Liens externes [modifier]

 Liste des musées insolites dans le monde [archive]


 Catalogue collectif des collections de 270 musées en France: présentation,
liste des établissements participants, recherche simple et avancée parmi 347
000 notices d'objets illustrés par des photos [archive]
 Liste globale des musées juifs [archive]
 Société des musées québécois [archive]

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