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Nouvelles de l’hémicycle

Bernadette VERGNAUD
Députée européenne

Session plénière à Strasbourg du 22 au 28 novembre 2010


N°74

Le Président géorgien devant le Parlement européen

A l'occasion du septième anniversaire de la « Révolution des Roses » qui l'a porté au pouvoir,
Mikheil Saakashvili, le président géorgien était l’invité d’honneur du Parlement européen
mardi 23 novembre 2010. Il a affirmé que la Géorgie avait un « destin européen » et a
solennellement renoncé à tout usage de la force contre l’armée russe « qui occupe 20 % du
territoire géorgien ». Il a salué le Parlement européen qui « symbolise l'espoir et est la preuve
vivante que les plus cruels des conflits peuvent être dépassés ».

Budget 2011 et Banque centrale européenne


Dans une résolution adoptée à une écrasante majorité, les députés se déclarent disposés à
favoriser l'adoption du budget 2011 mais fixent certaines conditions.

Tout d'abord, les députés souhaitent un accord sur de véritables mécanismes de flexibilité
budgétaire permettant de répondre à des urgences ou à des priorités politiques définies par le
Parlement européen (exemple : le financement de Galiléo, l’aide alimentaire d’urgence aux
pays en développement). Cette lattitude existait avant le traité de Lisbonne, elle doit être
maintenue.

Les députés souhaitent aussi que la Commission présente des propositions solides en matière
de nouvelles ressources propres de l’Union dans le cadre du prochain budget pluriannuel.

A l’occasion de la présentation du rapport annuel de la BCE par Jean-Claude TRICHET,


président de cette institution, le Parlement a adopté une résolution préconisant un certain
nombre de mesures à adopter dans le contexte économique et financier actuel. Il s’agit en
particulier d’encourager la BCE à racheter la dette publique d'une manière similaire à ce qui
se passe au Royaume-Uni et aux États-Unis. Elle demande également à la Commission
d’améliorer sa proposition visant à contrôler les agences de notation. Le débat avec le
Président de la BCE a porté sur la nécessité de répondre aux inquiétudes réelles et
quotidiennes des citoyens sur la crise, sur le problème de la concurrence fiscale entre Etats
membres, sur la création d’euro-obligations.
Lutte contre le changement climatique et stratégie énergétique
Une résolution définissant la position du Parlement européen avant la conférence de Cancún
sur le changement climatique, insiste pour que l’Union européenne fasse passer son objectif
de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% à 30% en 2020 (sur la base des
consommations de 1990). Les députés estiment que cette nouvelle ambition sera favorable à
la croissance économique et renforcera notre sécurité énergétique par un usage plus intensif
des énergies renouvelables. Parmi les autres priorités, les parlementaires ont également
souligné la nécessité de progresser dans des domaines essentiels tels que la protection des
forêts et les engagements d'aide aux pays en développement en matière de lutte contre le
changement climatique.

Concernant la stratégie énergétique de l'Europe pour la période 2011-2020, les objectifs sont
de parvenir à un marché unique de l'énergie, à une sécurité de l'approvisionnement et à un
prix de l'énergie abordable pour tous les consommateurs. Mais surtout, il s’agira de favoriser
l’efficacité énergétique qui est le moyen le plus sûr de réduire notre dépendance énergétique,
de lutter contre le changement climatique et de limiter les factures des usagers.

Accord anti-contrefaçon: les députés définissent leurs conditions en vue de


ratifier l'accord
La droite européenne a massivement approuvé dans une résolution le contenu de l’accord
anti-contrefaçon (ACTA) négocié par la Commission (voir nouvelles de l’hémicycle N°69).
Avec le traité de Lisbonne, l’accord du Parlement est désormais indispensable pour qu’un
accord international de ce type entre en vigueur dans l’Union européenne.

Je me suis opposée à cette résolution car trop de zones d’ombre existent encore dans le texte
qui nous a été présenté en particulier en ce qui concerne l’accès aux médicaments des plus
démunis. J’estime également que ce texte ne garantit pas la protection des indications
géographique des productions alimentaires.

Renforcer les règles concernant l’information sur les médicaments délivrés


sur ordonnance

Les patients utilisent de plus en plus fréquemment internet pour s’informer sur les pathologies
et les traitements. Ils y trouvent parfois des informations contradictoires ou mal vérifiées.
Face à ce constat, les députés souhaitent imposer aux firmes pharmaceutiques l’obligation de
fournir une information de base sur les caractéristiques des médicaments, leur étiquetage, leur
notice et une version accessible du rapport d’évaluation fourni par les autorités compétentes.

L’Union européenne interdit toute publicité sur les médicaments délivrés par ordonnance.
Cependant, certains Etats-membres ont une interprétation de cette règle qui peut conduire à
l’autoriser dans certaines publications. Pour lever cette ambiguité juridique, les députés ont
dans leur rapport législatif demandé l’interdiction de toute publicité pour les médicaments
dans les médias audiovisuels et imprimés.

Enfin, les professionnels de la santé devront déclarer leurs liens avec les firmes
pharmaceutiques s’ils délivrent des informations sur des médicaments au cours de
manifestations publiques ou dans les médias.
Violences au Sahara occidental: les députés demandent une enquête des
Nations Unies
Le 8 novembre 2010, un nombre encore indéterminé de personnes a été tué au cours du
"démantèlement par les forces de sécurité marocaines, du camp de Gdaim Izik situé à la
périphérie de Laâyoune" dans le Sahara occidental. Les députés européens ont fermement
condamné ces incidents violents et ont exprimé leur "grande préoccupation au sujet de la
détérioration significative de la situation au Sahara occidental". Ils ont lancé un appel à la
pacification entre les parties en présence, et demandé au Maroc de permettre la libre
circulation des personnes dans le Sahara occidental afin de garantir la liberté de la presse,
l’accès des observateurs internationaux et des organisations humanitaires. Enfin, les
parlementaires estiment que l’Organisation des Nations Unies est l'institution la plus
appropriée pour mener "une enquête internationale indépendante".

La résolution adoptée est le fruit d'un consensus soigneusement préparé par les six groupes
politiques suivants: communistes, socialistes, verts, libéraux (modem), Parti Populaire (UMP)
et conservateurs.

(Source : Parlement européen)

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