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Bernadette VERGNAUD
Députée européenne
Face à l’augmentation de l'obésité et du diabète en Europe, les députés ont voté pour
l'indication obligatoire des valeurs nutritionnelles sur les emballages des produits
alimentaires. Ils veulent permettre aux consommateurs d'avoir toutes les informations
nécessaires pour choisir des produits sains. Dans un souci de ne pas imposer des procédures
trop lourdes aux PME et aux petits producteurs, ils ont toutefois décidé d'exempter les
produits non préemballés et les produits artisanaux du règlement, ainsi que le vin et les
alcools qui feront l’objet d’un règlement spécifique.
Les députés ont voulu trouver le juste équilibre entre le droit des consommateurs à connaître
le lieu d'origine des produits alimentaires et les coûts et procédures supplémentaires qu'un tel
étiquetage entraînerait pour les producteurs. Actuellement, seuls certains types de produits
doivent indiquer le pays d'origine (le bœuf, l'huile d'olive, les fruits et légumes frais, le miel...)
mais les députés veulent étendre cette liste à toutes les viandes, volailles, et produits laitiers.
Les lieux de naissance, d'élevage et d'abattage des animaux - ainsi que les conditions
d'abattage selon certaines pratiques religieuses - doivent également être indiqués.
L’application des mesures adoptées par le Parlement devra surmonter les nombreux
désaccords qui subsistent avec le Conseil. La négociation va donc commencer.
Ce vote est fondamental pour l’égalité des droits de tous les travailleurs d’un même secteur, et
bien sûr pour assurer l’amélioration de la sécurité routière.
Dans la première, ils estiment que la Commission doit être au centre du nouveau modèle de
gouvernance économique qui doit impliquer de manière systématique le Parlement européen
et les parlements nationaux. Cette nouvelle gouvernance économique doit dépasser la
coopération intergouvernementale pour fonctionner selon la méthode communautaire. Les
députés apportent aussi leur soutien à la création du « Fonds monétaire européen » et à une
coordination budgétaire renforcée totalement nécessaire pour assurer une plus grande
compatibilité et complémentarité entre les budgets des Etats membres et le budget de l'UE.
Les députés ont décidé de mettre en place une nouvelle commission en vue de préparer les
perspectives financières de l'UE à partir de 2014 (budget pluriannuel de l’Union). Cette
commission définira les priorités budgétaires du Parlement et fera des propositions quant à la
manière dont le budget de l'UE doit être financé à l'avenir. Elle comptera 50 membres et
présentera les résultats de ses travaux dans un rapport, qui devra être approuvé par le
Parlement d'ici juillet 2011, avant que la Commission Européenne ne présente sa proposition
relative au cadre financier pluriannuel.
Les députés soulignent le sérieux manque d'informations sur le rôle joué par les banques dans
la crise de la dette de certains pays de la zone euro. Ils demandent de vraies garanties en
termes d’accès à des informations complètes et de renforcement du pouvoir des autorités de
surveillance: Les députés exigent de la Commission Européenne une enquête d’urgence sur
les comportements sur les mouvements de spéculation financière. Enfin, la résolution appelle
à une interdiction de la détention spéculative de certains produits ainsi qu’à un contrôle
renforcé et centralisé du marché de ce type d’instrument financier.
Les tremblements de terre, les inondations, les nappes de pétrole et d’autres types de
catastrophes seront à l’avenir gérés plus rapidement et de manière plus adéquate grâce au
nouveau système d’observation satellite qui sera développé d’ici 2014. En effet, les députés
ont obtenu la mise en place d’un nouveau système satellite qui permettra à l’UE de collecter
ses propres données qui proviennent, actuellement, essentiellement des satellites américains.
Les satellites pourraient aussi être utilisés pour surveiller le changement climatique, aider les
décideurs dans la mise en œuvre de politiques en matière d’agriculture, de forêt, d’énergie,
d’urbanisme, d’infrastructures ou de transport. Le financement de l’UE pour les trois
premières années est évalué à 107 millions d’euros en plus des 209 millions d’euros en
provenance du volet "espace" du septième programme cadre de recherche.
Objectifs du millénaire pour le développement : l'UE doit proposer des
mesures ambitieuses
Lors du sommet du Millénaire de l'ONU en 2000, les Etats membres de l'UE, se sont fixés
une série d'objectifs à atteindre d'ici 2015 : la réduction de moitié de la pauvreté et de la faim
dans le monde, l'éducation primaire pour tous, l'élimination des inégalités entre les sexes et la
réduction de la mortalité maternelle et infantile. L'UE s’était fixée l'objectif de consacrer
0,56% de son PNB (produit national brut) annuel à l'aide aux pays en développement. Il
importe que les Etats membres se mobilisent (enfin !) pour atteindre ce niveau de
financement.
Face aux coûts de la lutte contre le changement climatique et aux effets de la crise financière
dans les pays en développement, des mécanismes innovants de financement sont plus que
jamais nécessaires. Les députés appellent les Etats membres de l'UE à appliquer et à défendre
les mesures suivantes :
• l'allègement des dettes des pays les moins avancés (PMA) qui présentent de bons
résultats en matière de responsabilité, de transparence et de bonne gouvernance ;
• des mesures sévères à l'encontre des paradis fiscaux, des flux financiers illégaux et de
l'évasion fiscale, dans le cadre du G20 et de l'ONU ;
• la réduction des coûts des transferts d'argent des travailleurs migrants vers leurs pays
d'origine.
Enfin, les parlementaires insistent pour que l’éducation et la santé soient les priorités
budgétaires de l’aide au développement.
Les stocks de thon rouge de l’Océan Atlantique diminuent de manière inquiétante. Pour
empêcher la pêche illégale et améliorer la surveillance des viviers de poissons, le projet de
règlement transpose en législation européenne les recommandations de la Commission
internationale pour la conservation des thonidés d’Atlantique (CICTA). Un nouveau système
de suivi du thon rouge, de la capture à la vente, visant à protéger les stocks de l'Atlantique a
été adopté par le Parlement. Les nouvelles règles prévoient un système de documentation à
chaque étape, y compris sur la mise en cage, les récoltes, l’importation, l’exportation et la
réexportation afin de garantir une traçabilité totale et fiable.
La seconde résolution demande que des objectifs plus concrets soient intégrés dans la
stratégie 2020, tels que le maintien des 3% du PIB pour la recherche et le développement, des
objectifs contraignants en matière de lutte contre le changement climatique, la lutte contre
l’échec scolaire, et une réduction de 50% de la pauvreté. Les députés estiment que la stratégie
2020 ne sera crédible que si elle se voit doter de moyens financiers suffisants et dans ce but,
plaident pour un projet de budget 2011 plus ambitieux.