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CHAPITRE 2 : L’APPEL À LA PRIÈRE

- « Al adhâne » dans la langue arabe veut dire l’annonce.


Et dans la législation c’est l’annonce de l’entrée du temps de la prière ou de son accomplissement, par
des paroles précises.

- Il fait partie des bienfaits d’Allah envers cette communauté.

- Lorsque le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬les compagnons sont vinrent à Médine et que les musulmans
furent nombreux et que Médine devint une ville musulmane dans laquelle les rites de l’islam étaient
pratiqués, et que la prière en groupe fut légiférée, les gens ne connaissaient pas le moment de la prière.
Les compagnons se sont alors concerté et ont divergés sur la manière de faire cet appel : certains ont
proposé d’utiliser le cor (clairon), d’autre la cloche, et d’autres ont proposé d’allumer un grand feu.
Et ils ont détesté tout cela car le fait d’allumer un grand feu pour annoncer l’entrée de la prière est une
ressemblance avec les madjoûs (mazdéens), le cor une ressemblance avec les juifs, et la cloche une
ressemblance avec les chrétiens.
Allah a montré en rêve à certains compagnons comment l’effectuer.

Hadith 144 :

On rapporte de ‘Abdillèh Ibni Zayd Ibni ‘Abdi Rabbih - ‫ّللا تعالى عنه‬ ‫ – رضي ه‬qu’il a dit : « Un homme est
passé près de moi – dans mon rêve – et il a dit : Tu dis Allâhou akbar Allâhou akbar ; il cita al
adhâne, avec 4 takbîr et sans tardjî’, et les paroles de al iqâmah en 1 seule fois sauf « qad
qâmatissalah ». Il dit : « lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, je suis venu auprès du
prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- et il dit : « C’est un rêve véridique ! » et il cita la suite du hadith. [Hadith
rapporté par Ahmed et Aboû Dawoûd et authentifié par Attirmidhiy et Ibnou Khouzaymah].
Ahmed a ajouté à la fin de ce hadith l’histoire de la parole de Bilâl concernant l’appel du fadjr « La
prière est meilleure que le sommeil ».
Ibnou Mâdjah a rapporté d’après Anas qu’il a dit : « Il fait partie de la sounna lorsque le mou-
addhin dit lors de l’appel du fadjr « venez à la réussite » qu’il dise « La prière est meilleure que le
sommeil ».

‫ َر ُجل‬-‫ َوأَنَا نَائِم‬- ‫اف بِي‬ َ ‫ط‬ َ :‫ّللاِ ب ِْن زَ ْي ِد ب ِْن َع ْب ِد َر ِبه ِه رضي هللا عنه قَا َل‬ َ ‫َع ْن َع ْب ِد‬
ِ ‫ ِبت َ ْر ِبيع الت َ ْك ِب‬- َ‫ فَذَ َك َر األذَان‬,‫ّللاِ أ َ ْك َب ُر‬
ِ ْ ‫ َو‬,ٍ‫ير ِبغَي ِْر ت َ ْر ِجيع‬
َ‫اْلقَا َمة‬ َ ‫"ّللاُ أ َ ْك َب ُر‬
َ َ :ُ‫ تَقُول‬:‫فَقَا َل‬
‫ّللاِ صلى هللا عليه‬ َ ‫سو َل‬ ُ ‫صبَ ْحتُ أَت َ ْيتُ َر‬ ْ َ‫ فَلَ َما أ‬:‫ قَا َل‬- ُ ‫ص ََلة‬
َ ‫ت ال‬ ِ ‫ ِإ َّل قَ ْد قَا َم‬,‫فُ َرادَى‬
ُ‫ص َح َحه‬ َ ‫" ا َ ْل َحد‬...‫ق‬
َ ‫ َو‬,َ‫ َوأَبُو دَ ُاود‬,ُ‫ أ َ ْخ َر َجهُ أ َ ْح َمد‬.‫ِيث‬ ٍ ‫ " ِإنَ َها لَ ُرؤْ َيا َح ه‬:‫وسلم فَقَا َل‬
. َ‫ َواب ُْن ُخزَ ْي َمة‬,‫ي‬
ُّ ‫ال ِت ه ْر ِم ِذ‬
َ ‫ اَل‬:‫ان ا ْلفَ ْج ِر‬
‫ص ََلة ُ َخيْر ِمنَ النَ ْو ِم‬ ِ َ‫صةَ قَ ْو ِل بِ ََل ٍل فِي آذ‬ ِ ‫َوزَ ادَ أ َ ْح َمدُ فِي‬
َ ِ‫آخ ِر ِه ق‬
,ِ‫ي َعلَى ا ْلفَ ََلح‬
َ ‫ َح‬:‫سنَ ِة ِإذَا قَا َل ا ْل ُم َؤذه ُِن فِي ا ْلفَ ْج ِر‬
ُّ ‫ ِمنَ ال‬:‫ َع ْن أَن ٍَس قَا َل‬:َ‫َو ِّلب ِْن ُخزَ ْي َمة‬
‫ص ََلة ُ َخيْر ِمنَ النَ ْو ِم‬
َ ‫ اَل‬:‫قَا َل‬

Abdoullah Ibn Zayd (ra) a vu en rêve un homme qui passait prés de lui ; il lui a expliqué comment
effectuer al adhâne. Lorsqu’il s’est réveillé, il a informé le Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬de ce qu’il avait
vu et le Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬lui a dit que c’était un rêve véridique ; il lui dit d’aller voir Bilâl et
lui réciter car il avait une voix qui avait une plus grande portée. Puis ‘Omar (ra) est venu et a dit au
Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬qu’il avait vu la même chose en rêve. Les deux rêves ont concordé, le
Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a confirmé cet appel, et les musulmans ne cessent de l’appliquer avec toutes
les paroles pures et immenses qu’il contient.

1. Si la législation témoigne de la véracité d’un rêve alors il est appliqué, car le prophète
‫ عليه الصالة والسالم‬a témoigné de la véracité de ce rêve en disant « c’est un rêve véridique ».
Sinon on n’instaure pas une règle de la législation à partir d’un rêve, sauf si la législation le confirme.
Ainsi si quelqu’un prétend actuellement avoir vu le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬en rêve et que celui-ci l’a
informé à propos d’une règle dans la religion, alors nous rejetons son rêve, même s’il affirme l’avoir
vu. Car la religion est complétée.
A part si la religion confirme la véracité de cette règle, dans ce cas on accepte son rêve

2. il est dit dans ce hadith « sans tardjî’ ». « At-tardjî’ » c’est le fait de prononcer les 2 témoignages
(achchahâdatayn) avant de les prononcer à voix haute

3. il est sounna de dire ‫ص ََلة ُ َخيْر ِمنَ النَ ْو ِم‬


َ ‫اَل‬
« assalâtou khayroun minannawm » dans l’adhâne
du fadjr qui s’effectue après l’arrivée de l’aube et non dans l’appel qui se fait avant l’heure du fadjr
(contrairement à l’avis de certains savants), ceci 2 fois, après la parole « hayya ‘alal falâh » → mais
ceci n’est pas obligatoire

4. il est bien que al adhâne soit effectué par quelqu’un qui le fait correctement et qui a une voix forte.
Et si c’est effectué à partir d’un endroit élevé c’est mieux.
Et alhamdoulillêh Allah a facilité à notre époque avec les micros

5. parmi les conditions de validité d’al adhâne il y a le fait qu’il doit être effectué correctement, il ne
doit pas y avoir de changement de sens d’une parole. Ainsi il n’est pas valable si on dit :
* Aaaallâhou Akbar (avec l’allongement du 1er A)
* Allâhou Akbaaar (avec l’allongement du ba)
* Allâhou Aaaakbar (avec l’allongement A de Akbar)
* D’après de nombreux savants : achhadou anna mouhammadan rasoûlallah (en mettant un « a » au
lieu d’un « ou » dans rasoûloullah), mais le plus juste c’est que c’est acceptable.
Il doit également être effectué obligatoirement dans l’ordre.

Hadith 145 :

On rapporte de Abî Mahdhoûrah - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- lui a enseigné al
adhâne, il y mentionna attardjî’. [Hadith rapporté par Mouslim]. Mais il y mentionna le takbîr au
début uniquement 2 fois.
Les cinq l’ont rapporté en y mentionnant le takbîr 4 fois.

‫ فَذَ َك َر‬, َ‫علَ َمهُ األذَان‬


َ ‫ي صلى هللا عليه وسلم‬ َ ‫ورة َ رضي هللا عنه أ َ َن النَ ِب‬ َ ُ‫َع ْن أ َ ِبي َم ْحذ‬
.‫ط‬ْ ‫ير ِفي أ َ َو ِل ِه َم َرتَي ِْن َف َق‬
َ ِ‫ َو َل ِك ْن ذَ َك َر الت َ ْكب‬.‫ أ َ ْخ َر َجهُ ُم ْس ِلم‬.‫ِفي ِه الت َ ْر ِجي َع‬
َ ‫َو َر َواهُ ْالخ َْم‬
‫سةُ فَذَ َك ُروهُ ُم َربَعا‬
Nous avons vu dans le hadith précédent que al adhâne se fait sans tardjî’. Mais dans ce hadith il est dit
que le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a enseigné al adhâne à Aboû Mahdhoûrah en y mentionnant attardjî’.
Et Aboû Mahdhoûrah faisait al adhâne à la Mecque.
Il est bien de faire parfois dans l’adhâne « attardjî’ » c-a-d de dire les deux témoignages à voix basse
avant de les prononcer à voix haute (donc au total on prononce 8 témoignages) comme l’a enseigné le
Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬à Abou Mahdhoûra (ra), car lorsqu’une adoration a été rapportée de plusieurs
façons, le mieux est de la pratiquer de toutes ces façons. Sinon on n’aura pas pratiqué toute la sounna.
(De même pour les différentes lectures du Coran rapportées du prophète ‫عليه الصالة والسالم‬, si on les
connaît).
Et certains savants ont dit que cela n’est pas conseillé car les 2 muezzins du Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬
Bilâl et Ibnou Oummi Maktoûm (ra) ne faisaient pas « attardjî’ ». Mais le plus juste est le 1er avis, pour
mettre en pratique toute la sounna.

Hadith 146 :

On rapporte de Anas - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬qu’il a dit : « On a ordonné à Bilâl de prononcer les paroles

d’al adhâne en nombre impair et les paroles d’al iqâmah 1 fois, sauf la parole ُ ‫ص ََلة‬ ِ ‫قَ ْد قَا َم‬
َ ‫ت ال‬
« qad qâmatissalâh ». [Hadith agréé. Et Mouslim n’a pas cité l’exception].
Dans la version de Annasâ-i il est dit « Le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a ordonné à Bilâl … .

ِ ْ ‫ َويُوتِ َر‬, َ‫ أ ُ ِم َر بِ ََلل أ َ ْن يَ ْشفَ َع األذَان‬:‫َو َع ْن أَن َِس رضي هللا عنه قَا َل‬
‫ إِ َّل‬,َ‫اْلقَا َمة‬
.‫ َولَ ْم يَ ْذ ُك ْر ُم ْس ِلم ا ْل ِِا ْستِثْنَا َء‬,‫ ُمتَفَق َعلَ ْي ِه‬.ُ ‫ص ََلة‬ ِ ‫ قَ ْد قَا َم‬:ُ‫ َي ْعنِي قَ ْولَه‬,َ‫ا ْ ِْلقَا َمة‬
َ ‫ت ال‬

ُّ ‫ أ َ َم َر النَ ِب‬:ِ‫ي‬
.‫ي صلى هللا عليه وسلم بِ ََلّل‬ َ َ‫َو ِللن‬
‫سائِ ه‬
1. al adhâne se fait en nombre pair et al iqâma en 1 fois :
* Al adhâne est composé de 15 phrases :
- Allâhou Akbar 4 fois au début
- Les attestations 4 fois (Ach-hadou allâ ilâha illallâh 2 fois, puis Ach-hadou anna
mouhammadar-rasoûloullâh 2 fois)
- Hayya ‘alassalâh, hayya ‘alal falâh 4 fois, c-a-d 2 de chaque)
- Allâhou Akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois

* Al iqâma est composé de 11 phrases :


- Allâhou Akbar 2 fois au début
- les attestations 2 fois → 1 de chaque
- al hay’alatayne 2 fois → 1 de chaque
- qad qâmatissalât 2 fois
- Allâhou akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois
Quant à la parole « assalâtou khayroun minannawm », c’est une sounna pour la prière du fadjr
uniquement

Hadith 147 :

On rapporte d’Abî Djouhayfah qu’il a dit : « J’ai vu Bilâl faire al adhane et j’ai suivi sa bouche, par-
ci et par-là, et ses 2 doigts étaient dans ses oreilles. [Hadith rapporté par Ahmed et Attirmidhiy qui
l’a qualifié d’authentique].
Et dans la version d’Ibni Mâdjah il est dit : « Il mit les deux doigts dans les oreilles ».

Et dans la version d’Abî Dâwoûd il est dit : « Lorsqu’il arriva à la parole َ ‫ي َعلَى ال‬
ِ‫ص ََلة‬ َ ‫َح‬
« hayya ‘alassalâh » il tourna son cou à droite et à gauche sans se retourner. »
La version originale du hadith se trouve dans les 2 sahih.

,‫ هَا ُهنَا َوهَا ُهنَا‬,ُ‫ َرأ َ ْيتُ بِ ََلّل يُ َؤ ِذه ُن َوأَتَتَبَ ُع فَاه‬:‫َو َع ْن أَبِي ُج َح ْيفَةَ رضي هللا عنه قَا َل‬
.ُ‫ص َح َحه‬
َ ‫ي َو‬ ُّ ‫ َوال ِت ه ْر ِم ِذ‬,ُ‫ َر َواهُ أ َ ْح َمد‬.‫ص َب َعاهُ فِي أُذُنَ ْي ِه‬
ْ ‫َو ِإ‬
.‫ص َب َع ْي ِه فِي أُذُنَ ْي ِه‬
ْ ‫ َو َج َع َل ِإ‬:‫َو ِّلب ِْن َما َج ْه‬
.‫ص ََلةِ " َي ِمينا َو ِش َماّل َولَ ْم َي ْستَد ِْر‬
َ ‫ي َعلَى ال‬ ُ ‫ لَ َوى‬:َ‫َو ِأل َ ِبي دَ ُاود‬
َ ‫ لَ َما َبلَ َغ " َح‬,ُ‫عنُقَه‬
.‫ص ِحي َحي ِْن‬ ْ َ ‫َوأ‬
َ ‫ص ِل ِه فِي ال‬
1. il est bien que le mou-addhine (celui qui fait al adhâne) mette ses 2 doigts dans les oreilles.
Les savants ont dit que ceci comporte 2 intérêts :
- cela permet d’élever la voix. Et donc l’utilisation du micro pour l’adhâne est quelque chose
de recommandé car il permet d’entendre plus l’appel
- cela permet à celui qui est loin de lui et ne l’entend pas ou au sourd de savoir qu’il fait al
adhane

2. il est bien que le mou-addhine tourne son cou à droite et à gauche pour les paroles « hayya
‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh ».
Les savants ont divergés sur ce point : certains ont dit qu’il fallait dire « hayya ‘alassalâh » à droite puis
à gauche, puis « hayya ‘alal falâh » à droite puis à gauche ; d’autres ont dit qu’il fallait dire « hayya
‘alassalâh » 2 fois à droite et « hayya ‘alalfalâh » 2 fois à gauche, et les 2 sont possibles.
Mais ceci était au temps des compagnons et les époques qui suivirent, mais maintenant le muezzin fait
l’appel devant un micro et non dans le minaret pour tourner le cou à droite et à gauche afin que la voix
atteigne ceux qui sont à droite et à gauche. Donc sachant que le fait de tourner le cou à droite et à
gauche n’est pas une sounna en lui-même mais que l’objectif est d’atteindre les gens à droite et à
gauche, celui qui fait l’appel dans un micro ne tourne pas son cou car s’il le fait, le son sera plus faible.

Hadith 148 :

On rapporte d’Abî Mahdhoûra - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬que sa voix avait plus au prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬-,
alors il lui enseigna l’appel à la prière. [Hadith rapporté par Ibnou Khouzaymah].

َ ُ‫ي صلى هللا عليه وسلم أ َ ْع َجبَه‬


,ُ‫ص ْوتُه‬ َ ِ‫ورة َ رضي هللا عنه أ َ َن النَب‬
َ ُ‫َو َع ْن أَبِي َم ْحذ‬
َ‫فَ َعلَ َمهُ األذَان‬
َ‫َر َواهُ اب ُْن ُخزَ ْي َمة‬
Abou Mahdhoura (ra) était le muezzin du Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬à la Mecque. La cause de son
choix est que sa voix lui a plu et ceci s’est fait à la conquête de la Mecque (fath Mekka). Et il a fait
l’adhâne à la Mecque jusqu’à sa mort.

1. ce hadith montre qu’il est bien de choisir celui qui a une belle voix (« housnoussawt ») pour l’appel
à la prière.
Et la belle voix comporte 3 points :
- effectuer correctement l’appel, comme le fait de prononcer les paroles correctement
- avoir une belle voie
- avoir une voix forte (et donc pour ce point le micro est une bonne chose car il va atteindre
plus de gens)

2. il est bien que le savant enseigne au mou-addhin comment effectuer al adhâne, et lui expliquer les
différentes erreurs possibles

3. il est conseillé que le muezzin embellisse sa voix pour l’adhâne, mais sans exagération.

Hadith 149 :

On rapporte de Djâbir Ibni Samourah - ‫ّللا تعالى عنهما‬ ‫ – رضي ه‬qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète
- ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- la prière du ‘îd plusieurs fois, sans adhâne ni iqâmah. [Hadith rapporté par
Mouslim].
Et il est rapporté un hadith agrée (Boukhari et Mouslim) ayant le même sens d’après ibni ‘Abbas
- ‫ّللا تعالى عنهما‬
‫ – رضي ه‬et d’autres.
‫صلَ ْيتُ َم َع النَبِ ه‬
‫ي ِ صلى هللا عليه وسلم‬ َ :‫ّللاُ َع ْن ُه َما قَا َل‬َ ‫ي‬ َ ‫ض‬ َ ‫َو َع ْن َجابِ ِر ب ِْن‬
ِ ‫س ُم َرة َ َر‬
َ ,‫ا ْل ِعيدَي ِْن‬
ٍ َ‫ ِبغَي ِْر أَذ‬,‫غي َْر َم َرةٍ َو َّل َم َرتَي ِْن‬
.‫ َر َواهُ ُم ْس ِلم‬.‫ان َو َّل ِإقَا َم ٍة‬

.‫ َو َغي ِْر ِه‬,‫ّللاُ َع ْن ُه َما‬


َ ‫ي‬ َ ‫ض‬
ِ ‫َاس َر‬ ِ َ‫َون َْح ُوهُ فِي ا ْل ُمتَف‬
ٍ ‫ َع ْن اب ِْن َعب‬:‫ق عليه‬
Ce hadith est une preuve que pour la prière du ‘id (fête) il n’y a ni adhâne ni iqâmah.

Et le fait de faire l’appel en disant « assalâtou djâmi’ah » est une innovation, contrairement à l’avis de
certains savants, car cela n’a pas été rapporté du prophète ‫عليه الصالة والسالم‬.
Par contre pour la prière du « kousoûf » (éclipse) on fait cet appel « assalâtou djâmi’ah » ; et la
différence c’est que pour la prière du ‘îd les gens le savent et donc ils n’ont pas besoin d’appel, alors
que l’éclipse vient soudainement et donc elle nécessite un appel.

Hadith 150 :

On rapporte d’Abî Qatâdah - ‫ّللا تعالى عنه‬‫ – رضي ه‬dans le long hadith, concernant le fait qu’ils se soient
endormi jusqu’à après la fin du temps de la prière : « Puis Bilâl - ‫ّللا تعالى عنه‬
‫ – رضي ه‬fit al adhâne, et le
prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- pria comme il le faisait chaque jour. [Hadith rapporté par Mouslim].

َ‫ ث ُ َم أَذَن‬- ‫ص ََل ِة‬


َ ‫ ِفي ن َْوم ُه ْم َع ِن ال‬,‫لط ِوي ِل‬ ِ ‫َو َع ْن أ َ ِبي قَتَادَة َ رضي هللا عنه ِفي ْال َحدِي‬
َ ‫ثا‬
.‫ َر َواهُ ُم ْس ِلم‬.‫صنَ ُع ُك َل يَ ْو ٍم‬
ْ َ‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم َك َما َكانَ ي‬ ُ ‫صلَى َر‬
َ ‫سو ُل‬ َ َ‫ ف‬,‫بِ ََلل‬
Les compagnons étaient avec le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬dans un voyage (de retour de Khaybar). Le
prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a demandé « qui surveille pour nous prévenir de l’arrivée du fadjr ? », alors
Bilâl dit « moi ». Mais il s’endormi et ne se réveilla pas. Ils ne se réveillèrent qu’avec la chaleur du
soleil (donc après le lever du soleil).
Le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬leur ordonna de quitter cet endroit. Puis Bilâl fit al adhâne et le prophète
‫ عليه الصالة والسالم‬pria comme il le faisait chaque jour, c-a-d qu’ils prièrent la râtiba du fadjr, puis le
prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬pria le fadjr à voix haute comme il le faisait d’habitude.

1. al adhâne est légiféré pour les prières que l’on rattrape après leur temps (al maqdiyyât)

2. les rawâtib (prières liées aux prières obligatoires) se rattrapent de même que les prières obligatoires
se rattrapent, car ici le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a rattrapé la râtiba du fadjr

3. la prière que l’on rattrape se fait de la même façon que quand elle est faite à l’heure :
- la prière de nuit (comme le fadjr ou le ‘îchâ) que l’on rattrape le jour, on la fait à voix haute
- la prière de jour que l’on rattrape la nuit, on la fait à voix basse.

4. ce hadith montre que celui qui s’est endormi dans le temps d’une prière est pardonné. Mais ceci dans
le cas où il a pris ses précautions (réveil ou autre) et que personne ne l’a réveillé. Mais si quelqu’un l’a
réveillé mais il a fait preuve de paresse et ne s’est pas levé, alors il n’est pas excusé.

5. il est légiféré de prier en groupe la prière que l’on rattrape car le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a prié en
groupe avec ses compagnons

6. le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬est un être humain, il est atteint par ce qui atteint les gens comme
sommeil et réveil. En effet il n’a senti l’arrivée de l’aube.

Mouslim rapporte également de Djâbir - ‫ّللا تعالى عنهما‬


‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- est arrivé
à Mouzdalifah, alors il y pria le maghrib et le ‘ichâ avec un seul adhâne et 2 iqâmah.
َ َ‫ي صلى هللا عليه وسلم أَتَى ْال ُم ْزدَ ِلفَةَ ف‬
‫صلَى‬ َ ‫ أ َ َن النَ ِب‬:ٍ ‫َولَهُ َع ْن َجا ِبر رضي هللا عنهما‬
‫اح ٍد َو ِإقَا َمتَي ِْن‬ ٍ َ‫ ِبأَذ‬,‫ب َو ْال ِعشَا َء‬
ِ ‫ان َو‬ َ ‫ِب َها ا ْل َم ْغ ِر‬

Il rapporta également d’Ibni ‘Omar - ‫ّللا تعالى عنهما‬


‫ – رضي ه‬: « Le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- réunit le
maghrib et le ‘ichâ avec une seule iqâmah ».
Aboû dâwoûd ajouta : « Une seule iqâmah pour chaque prière ».
Et dans une autre version : « Il ne fit l’appel pour aucune des 2 prières ».

ِ ‫ب َو ْال ِعش‬
‫َاء ِبإِقَا َم ٍة‬ ِ ‫ي صلى هللا عليه وسلم بَيْنَ ا ْل َم ْغ ِر‬ ُ ‫َولَهُ َع ِن اب ِْن‬
ُّ ‫ َج َم َع النَ ِب‬:‫ع َم َر‬
.ٍ‫احدَة‬
ِ ‫َو‬

َ ‫ ِل ُك ِهل‬:َ‫زَ ادَ أَبُو دَ ُاود‬


.ٍ‫ص ََلة‬

ِ ‫ َولَ ْم يُنَا ِد فِي َو‬:ُ‫َوفِي ِر َوايَ ِة لَه‬


.‫احدَةٍ ِم ْن ُه َما‬
1. lorsque l’on fait le djam’ (réunion de 2 prières), on fait un seul adhâne et une iqâmah pour chaque
prière c’est-à-dire un adhâne et 2 iqâmah au total, comme l’a fait le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬à ‘Arafâh
et à Mouzdalifah.
De même pour les prières qu’on a ratées, on fait un seul adhane et une iqâmah pour chaque prière
(donc s’il y a 5 prières à rattraper, cela fait 1 adhâne et 5 iqâmât)

2. on réuni le maghrib et le ‘ichâ à Mouzdalifah lors du hadj, dans le temps du ‘ichâ (« djam’ ta°khîr »).
Mais si on arrive à Mouzdalifah avant l’heure du ‘ichâ, il y a divergence des savants :
- certains ont dit qu’on les prie directement même si on va faire ici un « djam’ taqdîm »
(réunion des 2 prières dans le temps de la 1ère)
- d’autres ont dit qu’on attend l’arrivée du temps de ‘ichâ pour faire un « djam’ ta°khîr »
(réunion des 2 prières dans le temps de la 2ème)
- d’autres ont dit qu’on prie le maghrib avec 1 adhâne et 1 iqâmah, puis on attend l’arrivée du
temps du ‘ichâ qu’on prie également avec 1 adhane et 1 iqâmah → Et ceci est l’avis choisi.

Hadith 151 :
On rapporte d’Ibni ‘Omar et ‘Aicha- ‫ّللا تعالى عنهم‬
‫ – رضي ه‬qu’ils ont dit : le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a
dit : « Bilâl fait l’appel pendant la nuit, alors manger et buvez jusqu’à ce que Ibnou Oummi
Maktoûm fasse l’appel ». Et il était aveugle, et ne faisait l’appel jusqu’à ce qu’on lui dise : « L’aube
est arrivée, l’aube est arrivée ».
[Hadith agréé]. Et à la fin de ce hadith il y a une parole ajoutée par un des rapporteurs.

‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم‬ َ ‫سو ُل‬ ُ ‫ قَا َل َر‬:‫شةَ رضي هللا عنهم قَ َاّل‬ َ ِ‫ َو َعائ‬,‫ع َم َر‬ ُ ‫َو َع ِن اب ِْن‬
ٍ ُ ‫ِي اب ُْن أ ُ ِ هم َم ْكت‬
‫ َو َكانَ َر ُجَل‬,"‫وم‬ َ ‫ فَ ُكلُوا َوا ْش َربُوا َحتَى يُنَاد‬,‫ " ِإ َن ِب ََلّل يُ َؤذه ُِن ِبلَ ْي ٍل‬:
.‫ ُمتَفَق َعلَ ْي ِه‬.‫ت‬ ْ َ ‫ أ‬,‫ت‬
َ ‫صبَ ْح‬ ْ َ ‫ أ‬:ُ‫ َحتَى يُقَا َل لَه‬,‫أ َ ْع َمى َّل يُنَادِي‬
َ ‫ص َب ْح‬
.‫آخ ِر ِه ِإ ْد َراج‬
ِ ‫َو ِفي‬
Le Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬avait 2 mou-addhin à Médine : le 1er était Bilâl Ibnou Rabâh (ra) et le 2ème
Ibnou Oumi Maktoûm (ra) et les deux étaient des mouhâdjiroûne (exilés de la Mecque).
Bilâl faisait le 1er adhâne et ceci avant l’arrivée de l’aube pour que les gens fassent la souhoûr (manger
le repas de fin de nuit) et donc cet adhâne n’interdisait pas au jeûneur de manger jusqu’à ce que Ibnou
Oummi Maktoûm fasse le 2ème appel qui était celui de l’aube.

1. il y a la preuve de l’autorisation d’avoir 2 mou-addhin pour la prière du fadjr : l’un fait l’adhâne
avant l’aube pour réveiller celui qui dort et permettre à celui qui fait la prière de nuit de rentrer chez
lui, pour qu’ils mangent le sahoûr (repas de fin de nuit).
(De même pour l’adhâne du djoumou’ah, lorsque Outhmâne (ra) vit à son époque que les gens étaient
nombreux, il décida de faire un 1er appel avant l’heure de djoumou’ah pour prévenir les gens afin qu’ils
se préparent, et ceci par analogie avec al adhâne du fadjr et ceci fait partie des actes du calife bien
guidé Outhmâne (ra) et le Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a dit « ‘alaykoum bi sounnatî wa sounnatil
khoulafâ arrâchidîne» (« suivez ma sounna et celle des califes bien guidés ») et ceci est une réponse à
ceux qui prétendent que le 1er adhane du jour du djoumou’ah est une bid’a. Et aucun des compagnons
n’a reproché à Outhmâne ceci)

2. on peut pratiquer l’information rapportée par une seule personne pour al adhâne

3. il y a dans ce hadith l’autorisation d’al adhâne par l’aveugle s’il connaît son moment ou s’il a
quelqu’un pour l’en avertir

4. il y a l’autorisation pour le jeûneur de manger jusqu’à ce que l’aube soit apparente car Ibnou
Oummi Maktoûm ne faisait al adhâne que lorsqu’on lui disait « l’aube est arrivée » et c’est pour cela
qu’Allah a dit ‫ن ا ْلفَجْ ِر‬ ْ َ ‫ض ِم َن ا ْل َخ ْي ِط األ‬
َ ‫س َو ِد ِم‬ ُ َ‫ط األ َ ْبي‬
ُ ‫→ َو ُكلُوا َواش َْربُوا َحتَّى يَت َ َبيَّ َن لَ ُك ُم ا ْل َخ ْي‬
« mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue pour vous, le fil blanc de l'aube du fil noir de la nuit »
et non « jusqu’à ce qu’arrive le fadjr »

5. donc celui qui a mangé le sahoûr en pensant que l’aube n’avait pas débuté puis il lui apparaît ensuite
que l’aube avait débuté, alors son jeûne est valable et il n’a pas de péché, car il a fait ce qui lui était
autorisé, et donc l’avis le plus juste c’est qu’il n’a pas à refaire ce jeûne que ce soit pour un jeûne
obligatoire ou surérogatoire.

Hadith 152 (cheikh Fawzane) :

On rapporte d’Ibni ‘Omar- ‫ّللا تعالى عنهما‬


‫ – رضي ه‬que Bilâl - ‫ّللا تعالى عنه‬
‫ – رضي ه‬fit al adhâne avant l’aube,
alors le prophète lui ordonna de revenir et d’annoncer « le serviteur s’est endormi ». [Hadith
rapporté par Abî Dâwoûd qui l’a qualifié de faible].

ُّ ‫ فَأ َ َم َرهُ النَ ِب‬,‫ع َم َر رضي هللا عنهما أ َ َن ِب ََلّل رضي هللا عنه أ َذَنَ قَ ْب َل ْالفَ ْج ِر‬
‫ي‬ ُ ‫َو َع ِن اب ِْن‬
.ُ‫ضعَفَه‬ َ ‫ َر َواهُ أَبُو دَ ُاودَ َو‬.‫َام‬ َ ‫ "أ َ َّل ِإ َن ا ْل َع ْبدَ ن‬:‫ِي‬
َ ‫صلى هللا عليه وسلم أ َ ْن َي ْر ِج َع فَيُنَاد‬
Ce hadith est faible et il contredit celui qui le précède et qui autorise à faire al adhâne avant le fadjr. Ce
hadith dit le contraire car la parole qui est dite veut dire que Bilâl a été inattentif et s‘est trompé et le
Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬lui aurait dit de prévenir les gens ; donc ce hadith ne sert pas de preuve.

Hadith 153 :

On rapporte d’Abî Sa’îd Al Khoudriy - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬qu’il a dit : le prophète a - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- dit :
« Si vous entendez l’appel alors dites la même chose que le mou-addhine ». [Hadith agréé].
Al Boukhârî a rapporté un hadith similaire de Mou’âwiyah.
Selon Mouslim on rapporte de ‘Omar - ‫ّللا تعالى عنه‬ ‫ – رضي ه‬concernant le mérite du fait de répéter
comme le mou-addhine parole après parole, sauf « al hay’alatayn » (les paroles « venez à la prière,
venez au bonheur »), il dit : « lâ hawla walâ qouwwata illâ billêh » - il n’y a point de force ni de
puissance que par Allah)-.
َ ‫سو ُل‬
‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم‬ ُ ‫ قَا َل َر‬:‫ي ِ رضي هللا عنه قَا َل‬ ‫س ِعي ٍد ا ْل ُخ ْد ِر ه‬
َ ‫َو َع ْن أَبِي‬
.‫ ُمتَفَق َع َل ْي ِه‬."‫ فَقُولُوا ِمثْ َل َما َيقُو ُل ا ْل ُم َؤذه ُِن‬,‫س ِم ْعت ُ ْم النِهدَا َء‬
َ ‫" ِإذَا‬
.‫ َع ْن ُم َعا ِويَةَ مثله‬:ِ‫ي‬ ِ ‫َو ِل ْلبُخ‬
‫َار ه‬
,‫ض ِل ا ْلقَ ْو ِل َك َما َيقُو ُل ا ْل ُم َؤ ِذه ُن َك ِل َمة َك ِل َمة‬ ْ َ‫ع َم َر رضي هللا عنه فِي ف‬ ُ ‫َو ِل ُم ْس ِل ٍم َع ْن‬
َ :ُ‫ فَيَقُول‬,‫ِس َوى ا ْل َح ْيعَلَتَي ِْن‬
."ِ‫"ّل َح ْو َل َو َّل قُ َوة َ إِ َّل بِا ََّلل‬
1. il y a dans ce hadith la preuve du bienfait d’Allah envers ses serviteurs, car il a légiféré une adoration
pour certains d’entres-eux, il légifère pour les autres une compensation de cette adoration :
- Allah a légiféré le sacrifice de « al hadyi » (bête en offrande) à Minâ pour les pèlerins → Il a
légiféré pour les autres le sacrifice du ‘îd (al oudhiyah) dans leur pays
- Il a légiféré pour ce qui stationne à ‘Arafah l’invocation (dou’â) et la supplication envers
Allah → Il a légiféré pour les autres le jeûne du jour de ‘Arafah
- Le mou-addhine a la récompense pour al adhane → mais les autres peuvent obtenir la
récompense en faisant ce qu’à ordonné le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬dans ce hadith

2. le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a ordonné de répéter la même chose que celui qui fait al adhâne (mais ce
n’est pas obligatoire, c’est conseillé d’après l’avis le plus juste qui est celui de la majorité des savants
ici) ; à part pour « hayya ‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh » de dire ِ‫َّل َح ْو َل َو َّل قُ َوة َ ِإ َّل بِا ََّلل‬
« lâ
hawla walâ qouwwata illâ billêh ». Donc quand il dit « Allâhou akbar » on dit « Allâhou akbar », et on
fait ceci pour toutes les paroles à part pour les hay’alatayn (les 2 hayya).
Donc quand il dit « assalâtou khayroun minannawm » on répète la même chose car le hadith n’a rien
exclu à part les hay’alatayn

3. donc quelque soit notre situation (et même si on n’a pas les ablutions ou si on est en état de grande
souillure), on répète ce que dit le mou-addhine, même si on est en train de lire (même le Coran).
Certains savants ont dit « même pour celui qui est en prière » comme on le fait pour l’éternuement (c-
a-d qu’on dit alhadoulillêh même si on est en prière), mais le plus juste est qu’on ne le fait pas pour
l’adhâne car l’éternuement ne demande qu’une parole alors que al adhâne demande plusieurs paroles ce
qui risque de nous occuper.
Et certains savants disent de rattraper ces paroles après le salâm (salut final) si on priait car le temps
entre les deux est court.
De même si on se trouve aux toilettes, on ne répète pas ces paroles, mais certains savants disent de les
rattraper en sortant

4. lorsqu’on termine de répéter ces paroles, on prie sur le Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬, on demande à
Allah d’accorder au prophète ‫ « عليه الصالة والسالم‬al-wassîlah » (hadith 159) qui est le plus haut degré du
paradis et un seul serviteur d’Allah y aura le droit.
« innaka lâ toukhlifoul mî’âd », cette parole n’est pas dans les 2 sahih mais elle est authentique.
De même le muezzin dit cette dou’â.
Les savants ont divergés sur le fait que le mou-addhine répète les paroles de l’adhâne comme les autres
personnes, et le plus juste est qu’il ne le fait pas

5. lorsqu’on a répété « achhadou anna mohammadan rassoûloullah » on dit : « radîtou billêhi rabban
wal bil islâmi dînan wa bi mouhammadine rassoûla ». Certains savants disent qu’il faut dire ceci après
la fin d’al adhâne mais ce qui apparaît du hadith c’est de le dire au moment cité précédemment.

6. après ceci, il est bien de faire dou’â, car entre al adhâne et al iqâma les dou’a sont acceptées (hadith
158)

Hadith 154 :
On rapporte de ‘Outhmâne Ibni Abîl ‘Âs - ‫ّللا تعالى عنه‬ ‫ – رضي ه‬qu’il a dit : « Ô messager d’Allah fais de
moi l’imam de ma tribu ». Il dit - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- : « Tu es leur imam, et base-toi sur le plus faible
d’entres-eux, et prends un mou-addhine qui ne prend pas un salaire pour son adhâne ».
[Hadith rapporté par les cinq, et déclaré bon par Attirmidhiy, et déclaré authentique par Al Hâkim].

َ ‫ّللاِ ا ْج َع ْلنِي ِإ َم‬


‫ام‬ َ ‫سو َل‬ ُ ‫ َيا َر‬: ‫اص رضي هللا عنه أَنَهُ قَا َل‬ ِ ‫عثْ َمانَ ب ِْن أ َ ِبي ْال َع‬ ُ ‫َو َع ْن‬
َ ُ‫ َوات َ ِخ ْذ ُم َؤذهِنا َّل َيأ ْ ُخذ‬, ‫ض َع ِف ِه ْم‬
. ‫علَى أ َذَا ِن ِه أ َ ْجرا‬ ْ َ ‫ َوا ْقت َ ِد ِبأ‬, ‫ت ِإ َما ُم ُه ْم‬
َ ‫ أ َ ْن‬: ‫قَا َل‬. ‫قَ ْو ِمي‬
. ‫ص َح َحهُ ا ْل َحا ِك ُم‬
َ ‫ َو‬, ‫ي‬ َ ‫ َو َح‬, ُ‫سة‬
ُّ ‫سنَهُ ال ِت ه ْر ِم ِذ‬ َ ‫أ َ ْخ َر َجهُ ْالخ َْم‬
1. si quelqu’un demande une responsabilité religieuse et qu’il convient, le chef de l’autorité peut lui
donner, contrairement à celui qui demande une responsabilité dans le pouvoir, dans ce cas on ne lui
donne pas car il est soupçonné de vouloir avoir l’autorité sur les créatures (exemple : si qq demande à
être gouverneur d’une région on ne lui donne pas ce pouvoir)

2. le mieux est que le mou-addhine ne prenne pas de salaire pour son adhâne, mais il le fait sincèrement
pour Allah, et ceci est valable pour toute responsabilité religieuse comme Al imâmah (le fait de faire
imam) ou l’enseignement.
Mais il ne doit pas dire « il me faut tel ou tel salaire sinon je ne fait pas l’adhâne » (de même pour
l’imamâh dans la prière). L’imam Ahmed (ra) a été interrogé à propos d’un tel homme (concernant le
tarâwîh) et il a répondu : « na’oûdhou billèh, qui donc prie derrière cette personne ? ». Car cette
personne n’a recherché que le bas monde dans un acte religieux.

Quant à que reçoivent comme salaires les imams et les mou-addhinîne et les enseignants de la part de
l’état (du baïtoul mâl), les savants ont dit que cela est permis et cela n’entre pas dans ce cas et donc
cela ne comporte aucun mal. Car « baïtoul mâl » est là pour les intérêts généraux des musulmans.

De même ce que les prieurs donnent à l’imam ou au mou-addhine sans que ceux-ci ne le mettent
comme condition, ne comporte pas de mal

Hadith 155 :

On rapporte de Mâlik Ibnil houwayrith - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬qu’il a dit : le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬-
nous a dit : « À l’heure la prière que l’un d’entres-vous fasse al adhâne pour vous ».
[Hadith rapporté par les sept dans un long hadith].

: ‫ي صلى هللا عليه وسلم‬ ُّ ِ‫ قَا َل لَنَا النَب‬: ‫ث رضي هللا عنه قَا َل‬ ِ ‫َو َع ْن َما ِل ِك ب ِْن ْال ُح َوي ِْر‬
َ ‫ا َ ْل َحد‬. ‫ص ََلة ُ فَ ْليُ َؤذه ِْن لَ ُك ْم أ َ َحدُ ُك ْم‬
َ ‫ أ َ ْخ َر َجهُ اَل‬.‫ِيث‬
. ُ‫س ْب َعة‬ َ ‫ت ال‬ِ ‫ض َر‬ َ ‫ِإذَا َح‬
1. al adhâne n’est pas valable avant le temps d’après la parole « à l’heure la prière ».
Et celui qui se fait avant le fadjr n’est pas pour le fadjr mais c’est pour réveiller celui qui dort et faire
retourner celui qui fait le qiyâm pour le « sahoûr »

2. al adhâne doit absolument se faire à voix haute d’après la parole « fasse al adhâne pour vous », afin
que les gens l’entendent, et ainsi les savants ont dit que le fait d’élever la voix dans al adhâne est un
pilier (donc obligatoire)

3. la parole « que l’un d’entres-vous » montre que al adhâne est un « fardou kifâyah » (obligation de
suffisance), si une partie de la communauté s’en charge, le reste en est déchargé.
 Il faut qu’il soit fait par une seule personne : si quelqu’un commence l’adhâne et qu’un autre le
termine, ce n’est pas valable.
 De même l’adhâne à partir d’une cassette ou d’un enregistrement est encore moins valable,
contrairement à ce que font certains dans certaines entreprises. Mais avec la paresse qui a touché la
communauté ainsi que l’ignorance, certains ont cru que le but était juste l’annonce, et ceci est interdit

4. le mou-addhine doit être musulman d’après la parole « que l’un d’entres-vous », et al adhâne d’un
non-musulman n’est pas valable
5. il est « moustahabb » (conseillé) d’apprendre les signes de l’entrée de l’heure, et donc acheter une
montre pour connaître l’heure est « moustahabb ».
Hadith 156 :

On rapporte de Djâbir - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a dit à Bilâl - ‫ّللا تعالى عنه‬
‫رضي ه‬
– : « Lorsque tu fais al adhâne fais le lentement, et lorsque tu fais al iqâmah fais la rapidement, et
fais une pause entre ton adhâne et ton iqâmah d’un temps permettant à celui qui mange de
terminer son repas ».
[Hadith rapporté par Attirmidhiy dans une longue version, et il l’a jugé faible].

‫ت‬ َ ‫ ِإذَا أَذَ ْن‬: ‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم قَا َل ِل ِب ََل ٍل‬ َ ‫سو َل‬ ُ ‫َو َع ْن َجا ِب ٍر رضي هللا عنه أ َ َن َر‬
‫غ ْاْل ِك ُل ِم ْن أ َ ْك ِل ِه‬
ُ ‫اجعَ ْل بَيْنَ أَذَانِ َك َوإِقَا َمتِ َك قَ ْد َر َما يَ ْف ُر‬
ْ ‫ َو‬, ‫احد ُْر‬ْ َ‫ َوإِذَا أَقَ ْمتُ ف‬, ‫س ْل‬ َ ‫فَت َ َر‬
. ُ‫ضعَفَه‬
َ ‫ي َو‬ َ ‫ْال َحد‬
ُّ ‫ َر َواهُ ال ِت ه ْر ِم ِذ‬. ‫ِيث‬
Ce hadith est faible mais certains savants l’on qualifié de « hassane » et en ont tiré des règles :

1. il est bien que l’adhâne se fasse lentement et que l’iqâmah se fasse rapidement. Ils ont dit que al
adhâne est pour ceux qui sont éloignés et ceux qui sont dans leurs demeures, et donc il est bien de
l’allonger pour que les gens l’entendent. Alors que al iqâmah est pour les gens qui sont dans la
mosquée donc on n’a pas besoin de l’allonger, on la fait rapidement.

Mais il est « makroûh » (déconseillé) d’exagérer dans l’adhâne comme si c’était un chant, car c’est une
adoration

2. il est bien de faire une pause entre l’adhâne et l’iqâmah, pour permettre à celui qui mange de
terminer, et permettre aux gens de faire les ablutions.

Attirmidhiy rapporte également d’Abî Hourayra - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a
dit : « Seul celui qui a les ablutions fait al adhâne ».
Et il l’a jugé faible également.

َ ِ‫ َع ْن أ َ ِبي ُه َري َْرة َ رضي هللا عنه أ َ َن النَب‬: ُ‫َولَه‬


‫ َّل يُ َؤ ِذه ُن ِإ َّل‬: ‫ي صلى هللا عليه وسلم قَا َل‬
. ‫ضعَفَهُ أَيْضا‬َ ‫ َو‬. ‫ضئ‬ ‫ُمت َ َو ِ ه‬
Ce hadith est faible mais il est soutenu par les textes généraux de la sounnah, montrant qu’il vaut
mieux avoir les ablutions pour évoquer Allah. Et al adhâne fait partie de l’évocation d’Allah.

Donc il est mieux que le mou-addhine ait les ablutions, mais s’il ne les a pas al adhâne est valable.

Il rapporte également de Ziyâd Ibnil Hârith - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a dit :
« Et celui qui a fait al adhane fait al iqâmah ».
Et il l’a jugé faible également.

ُ ‫ قَا َل َر‬: ‫ث رضي هللا عنه قَا َل‬


َ ‫سو ُل‬
‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم‬ ِ ‫ َع ْن ِزيَا ِد ب ِْن ا ْل َح‬: ُ‫َولَه‬
ِ ‫ار‬
.‫ضعَفَهُ أَيْضا‬َ ‫ َو‬.‫ َو َم ْن أَذَنَ فَ ُه َو يُ ِقي ُم‬:

Aboû Dâwoûd rapporte dans le hadith de ‘Abdillêh Ibni Zayd - ‫ّللا تعالى عنه‬ ‫ – رضي ه‬qu’il a dit : « C’est moi
qui l’ai vu – c-a-d al adhâne – et je désirais le faire. Il dit - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- : « Fais alors al iqâmah ».
Et il est faible également.
ُ‫ َوأَنَا ُك ْنت‬- ‫ان‬
ُ َ‫ يَ ْعنِي ا ْألَذ‬- ُ‫ أَنَا َرأ َ ْيتُه‬: ‫ّللاِ ب ِْن زَ ْي ٍد أَنَهُ قَا َل‬
َ ‫ث َع ْب ِد‬ِ ‫ فِي َحدِي‬:َ‫َو ِأل َ ِبي دَ ُاود‬
‫ض ْعف أَيْضا‬ َ ‫ت " َوفِي ِه‬ َ ‫ "فَأَقِ ْم أ َ ْن‬: ‫ قَا َل‬. ُ‫أ ُ ِريدُه‬
Il est mieux que celui qui a fait l’adhâne fasse également l’iqâmah, et c’est ce que faisait Bilâl au temps
du Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬.
Et si c’est quelqu’un d’autre il n’y a pas de problème comme dans le hadith de Abdillèh Ibni Zayd.

Mais si on craint que celui qui a fait l’adhâne soit en colère contre celui qui a fait al iqâmah à sa place,
il faut éviter ceci.

Hadith 157 :

On rapporte d’Abî Hourayra - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬qu’il a dit que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a dit : « Le
mou-addhine possède al adhâne, et l’imam possède al iqâmah ».
[Hadith rapporté par Ibnou ‘Adiyy et il l’a qualifié de faible].
Al Bayhaqiy a rapporté un hadith similaire qui est la parole de ‘Ali.

‫ ا ْل ُم َؤذه ُِن‬: ‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم‬ َ ‫سو ُل‬ ُ ‫ قَا َل َر‬: ‫َو َع ْن أ َ ِبي ُه َري َْرة َ رضي هللا عنه قَا َل‬
‫ َع ْن‬: ُ‫ي ِ ن َْح ُوه‬‫ َو ِل ْلبَ ْي َه ِق ه‬.ُ‫ضعَفَه‬ ِ ْ ِ‫اْل َما ُم أ َ ْملَكُ ب‬
‫ َر َواهُ اب ُْن َع ِد ه‬.‫اْلقَا َم ِة‬
َ ‫ي ٍ َو‬ ِ ْ ‫ َو‬, ‫ان‬ ِ َ‫أ َ ْملَكُ بِ ْاألَذ‬
.‫ي ٍ ِم ْن قَ ْو ِل ِه‬
‫َع ِل ه‬
1. c’est le mou-addhine qui possède al adhâne, c-a-d qu’il se fait par sa décision.

Mais si le mou-addhine ne respecte pas les règles, on lui interdit, comme le fait de faire al adhâne avant
l’heure, ou le fait de le retarder alors que les gens lui disent de faire al adhâne

2. c’est l’imam qui possède al iqâmah. Donc al iqâmah ne se fait pas avant sa présence, et on doit
attendre qu’il vienne, sauf s’il a dit aux prieurs : « si je suis en retard de tant de minutes, alors priez »,
et qu’il dépasse ce temps, alors ils prient et il n’y a pas de gêne. Mais sinon il faut l’attendre

3. l’autorisation de l’imam (pour al iqâma) se donne parfois avec la parole (par exemple en disant
« aqimissalâh ») et parfois avec l’habitude en vigueur (par exemple lorsqu’il vient on fait al iqâmah).

Hadith 158 :

On rapporte d’Anas - ‫ّللا تعالى عنه‬


‫ – رضي ه‬qu’il a dit que le prophète a - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- dit : « L’invocation
n’est pas rejetée entre al adhâne et al iqâmah ».
[Hadith rapporté par Annasâ-i et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah].

‫ َّل يُ َردُّ الدُّ َعا ُء‬: ‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم‬ َ ‫سو ُل‬ ُ ‫ قَا َل َر‬: ‫َو َع ْن أَن ٍَس رضي هللا عنه قَا َل‬
. َ‫ص َح َحهُ اب ُْن ُخزَ ْي َمة‬
َ ‫ َو‬, ‫ي‬ َ َ‫ َر َواهُ الن‬.‫اْلقَا َم ِة‬
ُّ ‫سا ِئ‬ ِ َ‫َبيْنَ ْاألَذ‬
ِ ْ ‫ان َو‬
Il est bien de faire dou’â (invocation Allah) car entre al adhâne et al iqâma les dou’â sont acceptées.
Et cela comprend la dou’â rapportée après avoir répété ce qu’a dit le mou-addhine (hadith 159), et aussi
des autres dou’â générales où on demande ce qu’on veut comme bienfaits du bas monde et de l’au-delà.

Et cela comprend les dou’â faite dans la prière telle que la « râtibah » du fadjr ou du dhohr ou la sounna
du maghrib qui se fait entre al adhâne et al iqâmah (mais n’est pas une râtibah), et celles faites en
dehors de la prière.

Hadith 159 :
On rapporte de Djâbir - ‫ّللا تعالى عنهما‬
‫ – رضي ه‬que le prophète - ‫ صلى هللا عليه و سلم‬- a dit : « Celui qui dit
lorsqu’il a entendu l’appel : « Ô Seigneur de cet appel parfait et de cette prière qui va être
accompli, accorde à Mouhammad « al wasîlah » et le mérite, et ressuscite-le dans une place louée
que Tu lui as promis », méritera mon intercession le jour de la résurrection ».
[Hadith rapporté par les quatres].

َ‫ َم ْن قَا َل ِحين‬: ‫ّللاِ صلى هللا عليه وسلم قَا َل‬ َ ‫سو َل‬ُ ‫ أ َ َن َر‬-ُ‫ّللاُ َع ْنه‬
َ ‫ي‬ َ ‫ض‬ ِ ‫ َر‬-‫َو َع ْن َجا ِب ٍر‬
َ‫ت ُم َح َمدا ا ْل َو ِسيلَة‬ ِ ‫ آ‬, ‫ص ََلةِ ا ْلقَائِ َم ِة‬
َ ‫ َوال‬, ‫ اَللَ ُه َم َربَ َه ِذ ِه الدَع َْوةِ التَا َم ِة‬: ‫يَ ْس َم ُع ال ِنهدَا َء‬
. ‫شفَا َعتِي يَ ْو َم ْال ِق َيا َم ِة‬َ ُ‫ت لَه‬ ْ َ‫ َحل‬, ُ‫ َوا ْب َعثْهُ َمقَاما َم ْح ُمودا الَذِي َو َع ْدتَه‬, َ‫ضيلَة‬ ِ َ‫َو ْالف‬
. ُ‫أ َ ْخ َر َجهُ ا ْأل َ ْر َب َعة‬
1. lorsque on a entendu al adhâne et qu’il est terminé, il est bien de faire la prière sur le prophète
‫ «( عليه الصالة والسالم‬allâhoumma salli ‘alâ Mouhammad ») puis de dire « Allahoumma rabba hâdhihi
…….. » et celui qui fait cette invocation bénéficiera de l’intercession du Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬

َ َ‫ اَللَ ُه َم َرب‬- « Ô Seigneur de cet appel parfait » - et donc de


2. il est bien de dire ‫ه ِذ ِه الدَع َْوةِ التَا َم ِة‬
faire « attawassoul ilallâh » (la supplication d’Allah en citant une chose) avec ce qu’Il a légiféré
comme appel à Allah qu’est al adhâne, c’est un appel à Allah parfait avec ce qu’il contient comme
vénération d’Allah, Son unicité, le témoignage de la prophétie de son prophète ‫عليه الصالة والسالم‬, l’appel
à la prière, à la réussite, et la conclusion avec le takbîr et la vénération d’Allah

3. on demande à Allah d’accorder au prophète ‫ « عليه الصالة والسالم‬al-wassîlah » qui est le plus haut
degré du paradis et un seul serviteur d’Allah y aura le droit

4. « al maqâm al mahmoûd » - la place louée – est toute situation dans laquelle les gens loueront le
prophète Mouhammad ‫عليه الصالة والسالم‬, et cela comprend la grande intercession qui sera donné au
prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬pour que le jugement commence (voir l’explication du hadith 109 dans le
chapitre du tayammoum)

5. la parole « que Tu lui as promis » est une allusion à la parole d’Allah :


‫سى أ َ ْن يَ ْب َعثَكَ َربُّكَ َمقَا ًما َمحْ ُمودًا‬
َ ‫ع‬
َ → « afin que ton Seigneur te ressuscite en une position louée »
6. la parole « innaka lâ toukhlifoul mî’âd » n’est pas dans les 2 sahih mais elle est authentique.

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)


- Qu’est-ce qui est le mieux, al adhâne ou al imâmah (le fait d’être imam) ?

→ Cette question est un point de divergence entre les savants, et le plus juste c’est que al adhâne est
meilleur que al imâmah, en raison des ahâdîth montrant son mérite, comme la parole du prophète
‫ عليه الصالة والسالم‬: ْ ‫علَ ْي ِه ََل‬
‫ست َ َه ُموا‬ ْ َ‫َاء ث ُ َّم لَ ْم يَ ِجدُوا إِ ََّل أ َ ْن ي‬
َ ‫ستَ ِه ُموا‬ ُ َّ‫لَ ْو يَ ْعلَ ُم الن‬
ِ ‫اس َما فِي النِد‬
‫ف ْاألَ َّو ِل‬
ِ ‫ص‬
َّ ‫ « → َوال‬Si les gens savaient ce qu’il y a dans l’appel et le 1er rang, puis qu’ils ne trouvent
que le tirage au sort (pour les départager), ils feraient un tirage au sort » ; et sa parole :
‫اس أ َ ْع َناقًا يَ ْو َم ا ْل ِقيَا َم ِة‬
ِ َّ‫ون أ َ ْط َو ُل الن‬
َ ُ‫ « → ا ْل ُمؤ َِذن‬Les mou-addhinoûne (ceux qui font al adhâne)
auront les cous les plus longs le jour de la résurrection ».
Si quelqu’un dit : « al imâmah a été rattachée à des caractéristiques de la législation comme « fait
imam celui qui connaît le plus le livre d’Allah parmi eux », et nous savons que la parole « celui qui
connaît le plus » montre qu’il est meilleur ».
La réponse : Nous ne disons pas que al imâmah n’a pas de mérite, au contraire c’est une responsabilité
légale (« char’iyyah ») qui a un mérite, mais nous disons : « Al adhâne est meilleur que al imâmah pour
ce qu’il comporte comme évocation d’Allah à haute voix et comme avertissement général des gens, et
parce qu’al adhâne est plus difficile que al imâmah, et le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬et ses califes biens
guidés n’ont pas fait al adhâne car ils étaient occupés avec ce qui était le plus important, car le chef,
tous les gens sont rattachés à lui, et donc s’il était occupé à surveiller le temps il ne s’occuperait pas des
besoins des musulmans ».

- Quelle est la règle s’appliquant à al iqâmah concernant la femme ?

→ Il n’y a pas de mal à ce que la femme fasse al iqâmah si elle prie chez elle, et si elle ne fait pas al
iqâmah il n’y a pas de mal non plus, car al iqâmah est obligatoire pour le groupe d’homme uniquement.
Et même l’homme qui prie seul, al iqâmah n’est pas obligatoire pour lui, il s’il la fait c’est mieux, et
s’il ne la fait pas il n’y a pas de mal.

- Quelle est la règle s’appliquant à al adhâne pour les voyageurs ?

→ Cette question est un point de divergence entre les savants, et le plus juste c’est qu’al adhâne est
obligatoire pour les voyageurs, car le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a dit à Mâlik Ibnoul Houwayrith :
‫ص َالةُ فَ ْليُؤَذ ِْن لَ ُك ْم أ َ َح ُد ُك ْم‬
َّ ‫ت ال‬ َ ‫ « → إِذَا َح‬À l’heure la prière que l’un d’entres-vous fasse al
ِ ‫ض َر‬
adhâne pour vous » ; alors qu’ils étaient une délégation venu chez le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬et qu’ils
repartaient en voyage pour se rendre chez les leurs. Et parce que le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬n’a
délaissé al aldhâne et al iqâmah ni en étant résident ni en voyage. Ainsi il faisait al adhâne dans ses
voyages et ordonnait à Bilâl (ra) de faire al adhâne.

- Quelle est la règle s’appliquant à al adhâne et al iqâmah pour celui qui prie seul ?

→ Al adhâne et al iqâmah pour celui qui prie seul sont sounnah, et non obligatoires, car il n’a personne
près de lui qu’il appellerait avec al adhâne. Mais comme al adhâne est un rappel d’Allah, et une
vénération, et un prêche de lui-même à la prière et la réussite, de même al iqâmah, ils sont sounnah.
Ce qui montre l’aspect recommandé de al adhâne, c’est ce qui a été rapporté dans le hadith de ‘Oqbah
Ibni ‘Âmir (ra) dans lequel il dit que le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a dit :
َّ ‫ فَيَقُو ُل‬, ‫ص ِلي‬
‫َّللاُ ع ََّز‬ َّ ‫غ َن ٍم فِي َرأْ ِس الش َِّظيَّ ِة ِل ْل َج َب ِل يُؤ َِذ ُن ِلل‬
َ ُ‫صال ِة َوي‬ َ ‫ب َربُّكَ ِم ْن َرا ِعي‬ ُ ‫يَ ْع َج‬
َ ‫ أُش ِْه ُد ُك ْم أَنِي قَ ْد‬. ‫اف ِمنِي‬
‫غفَ ْرت‬ ُ ‫ يَ َخ‬, َ‫صالة‬ َّ ‫ع ْبدِي َهذَا يُؤ َِذ ُن َويُ ِقي ُم ال‬ َ ‫ظ ُروا إلَى‬ ُ ‫ ا ُ ْن‬: ‫َو َج َّل‬
‫ِل َع ْبدِي َوأ َ ْد َخ ْلته ا ْل َجنَّ َة‬
« Ton Seigneur s’étonne d’un berger au sommet d’une montagne qui lance un appel à la prière et prie.
Allah le Puissant et Majestueux dit : « Regardez mon serviteur que voici ; il procède à al adhâne et à
al iqâma et éprouve de la crainte pour moi. Je vous prends pour témoins que j’ai pardonné à mon
serviteur et je le ferai entrer au paradis ». (Rapporté par Annassâ-i).
- Un imam est entré dans la mosquée alors que les mou-adhinoûne ont fait l’appel dans la ville et il n’y
a pas eu de adhâne dans sa mosquée, fait-on al adhâne (dans cette mosquée) ou directement al iqâmah ?

→ Si l’imam rentre dans une mosquée dans laquelle il n’y a pas eu de adhâne, il n’y a pas de mal à ce
qu’on fasse al iqâmah sans adhâne, car al adhâne est un fardou kifâyah (obligation de suffisance), et
donc il y a eu lieu avec al adhâne des autres dans les mosquées environnantes.
Mais si l’imam rentre dans une mosquée autour de laquelle il n’y a pas de mou-dhinoûne, on fait al
adhâne, comme le cas d’un homme qui est en voyage et qui était hors de la ville pendant al adhâne et
n’entendait pas al adhâne, alors il entre dans la mosquée avec ses compagnons pour prier, alors que les
gens ont déjà prié, dans ce cas il est bien qu’ils fassent al adhâne puis al iqâmah ; mais al adhâne se fait
de façon à ce que ce groupe l’entende mais sans utiliser de micro et sans le faire avec une voix forte,
afin de ne pas perturber les gens.

- Est-ce que al adhâne est obligatoire pour une prière qu’on rattrape ?

→ Si on se trouve dans une ville dans laquelle il y a eu al adhâne pour la prière, comme dans le cas
d’un groupe de gens qui se sont endormis et ne se sont réveillés qu’après le lever du soleil, alors al
adhâne n’est pas obligatoire pour eux, on se contente d’al adhâne général, car al adhâne général est
suffisant et décharge de l’obligation.
Mais si on est dans un endroit où il n’y a pas eu al adhâne, alors il est obligatoire, car le prophète
‫عليه الصالة والسالم‬, lorsqu’il s’est endormi durant le temps de la prière du fadjr pendant son voyage et
qu’il ne s’est réveillé qu’après le lever du soleil, il a ordonné à Bilâl de faire al adhâne et al iqâmah, et
ceci montre son caractère obligatoire, et d’après la généralité de la parole du prophète
ُ ‫ص َالةُ فَ ْليُؤَذ ِْن لَ ُك ْم أَ َح ُد‬
‫ عليه الصالة والسالم‬: ‫ك ْم‬ َّ ‫ت ال‬ َ ‫ « → ِإذَا َح‬À l’heure la prière que l’un d’entres-
ِ ‫ض َر‬
vous fasse al adhâne pour vous », cette parole englobe la présence de la prière après son temps et dans
son temps.

- Est-il permis qu’al adhâne soit fait par quelqu’un qui se rase la barbe s’il a une belle voix ?

→ Al adhâne de celui qui se rase la barbe est valable, car il est fait comme cela a été rapporté par la
législation, et donc s’il fait al adhâne correctement sans erreurs il n’y a pas de problème.
Ainsi al adhâne de celui qui se rase la barbe et celui qui fume la cigarette, et autres personnes
leur ressemblant qui persistent dans les péchés, leur adhâne est valable tant qu’ils le font
correctement sans en changer le sens.

- Si l’heure de la prière arrive pendant la guerre, est-ce que le mou-addhine élève la voix, sachant que
si l’ennemi entend al adhâne il sera où ils se trouvent ?

→ Il est suffisant durant al adhâne que l’entendent ceux pour qui on le fait, et donc s’il élève la voix de
sorte que ceux qui sont présent l’entendent, il est valable.
Et il n’est pas permis qu’il élève la voix lors d’al adhâne s’il va montrer à l’ennemi où il se trouve, car
ceci revient à se jeter soi-même dans la destruction.

- Quelle est la règle concernant celui qui a prononcer « hayya ‘alal falâh » avant « hayya ‘alassalâh »
dans al adhâne ?

→ Il doit dans ce cas obligatoirement redire « hayyal falâh » (2 fois) après « hayya ‘alassalâh », car al
adhâne est conditionné par le respect de l’ordre, car al adhâne a été rapporté selon cette façon et dans
cet ordre, et donc si on l’inverse on aura fait acte qui n’est pas conforme à l’ordre du prophète ‫عليه‬
‫ الصالة والسالم‬et le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a dit :
‫ « → من عمل عمال ليس عليه أمرنا فهو رد‬Celui qui pratique une oeuvre (action), [non
conforme] à notre Affaire (l’islam), alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

- Est-ce que le mou-addhine tourne le cou à droite en disant « hayya ‘alassalâh » la 1ère fois puis à
gauche la 2ème fois, puis à droite en disant « hayya ‘alal falâh » la 1ère fois puis à gauche la 2ème fois,
ou tourne-t-il le cou à droite en disant 2 fois « hayya ‘alassalâh » et à gauche en disant 2 fois « hayya
‘alal falâh » ?

→ Certains savants ont dit qu’il tourne le cou à droite en disant 2 fois « hayya ‘alassalâh » et à gauche
en disant 2 fois « hayya ‘alal falâh ».
Et certains ont dit qu’il tourne le cou à droite en disant « hayya ‘alassalâh » la 1ère fois puis à gauche
la 2ème fois, puis à droite en disant « hayya ‘alal falâh » la 1ère fois puis à gauche la 2ème fois, afin de
donner à chaque côté sa part de « hayya ‘alassalâh » et de « hayya ‘alal falâh ».
Mais le plus connu et c’est ce qui apparaît de la sounna, c’est de tourner le cou à droite en disant 2
fois « hayya ‘alassalâh » et à gauche en disant 2 fois « hayya ‘alal falâh ».
Mais il faut tourner le cou durant toute la phrase ; quant à ce que font certains mou-addhnoûne en
disant « hayya ‘alâ » puis seulement ils tournent le cou, ceci n’a aucun fondement.

- Si le mou-addhine fait al adhâne dans un micro, tourne-t-il le cou en disant « hayya ‘alassalâh » et
« hayya ‘alal falâh » ?

→ Si le mou-addhine fait al adhâne dans un micro il ne tourne pas le cou en disant « hayya
‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh », sinon le son va faiblir.

- Si le mou-addhine a oublié la parole « assalâtou khayroun minannawm » quelle est la règle qui
s’applique ?

→ Si le mou-addhine a oublié la parole « assalâtou khayroun minannawm », ce qui est connu chez les
savants c’est que son adhâne est valable, car la parole « assalâtou khayroun minannawm » durant le
adhâne du fadjr est une sounna et non une obligation ; et la preuve de cela c’est que lorsque
‘Abdoullah Ibnou Zayd (ra) a vu al adhâne en rêve, cette phrase ne s’y trouvait pas. Et donc le fait de
la dire n’est pas une condition, si on la dit dans al adhâne du fadjr qui se fait après l’arrivée de l’aube
c’est mieux, et si on ne la dit pas il n’y a pas de gêne.

- La parole « assalâtou khayroun minannawm » se dit-elle dans le 1er adhâne ou le 2ème ?

→ La parole « assalâtou khayroun minannawm » se dit dans le 1er adhâne comme cela est rapporté
ْ ‫ص َالةُ َخ ْي ٌر ِم‬
dans le hadith ‫ن النَّ ْو ِم‬ َّ ‫ح فَقُ ْل ال‬
َّ ‫ص َالةُ َخ ْي ٌر ِم ْن النَّ ْو ِم ال‬ ُّ ‫َوإِذَا أَذَّ ْنتَ ِب ْاأل َ َّو ِل ِمن ال‬
ِ ‫ص ْب‬
→ « Lorsque tu fais le 1 adhâne du soubh dit « assalâtou khayroun minannawm » » (Hadith rapporté
er

par l’imam Ahmed). Donc elle se dit dans le 1er adhâne et non dans le 2ème, mais il faut absolument
savoir ce qu’est le 1er adhâne dans ce hadith : c’est al adhâne qui se fait après l’entrée de l’heure, et le
2ème adhâne est al iqâmah, car al iqâmah s’appelle « adhâne ». Le prophète
َ ‫ « → بَ ْي َن ك ُِل أَذَانَ ْي ِن‬Entre 2 adhâne il y a une prière », et ce qui est visé
‫ عليه الصالة والسالم‬a dit ٌ ‫ص َالة‬
c’est al adhâne et al iqâmah.
Et dans sahih Al Boukhârî il est rapporté que le chef des croyants ‘Outhmâne Ibnou ‘Affâne a ajouté
le 3ème adhâne dans le djoumou’ah (alors qu’il s’agit du 2ème adhâne, mais c’est le 3ème en comptant al
iqâmah).
Donc le 1er adhâne dans lequel on a ordonné à Bilâl de dire « assalâtou khayroun minannawm » et le
adhâne pour la prière du fadjr.
……….. (Pour lire la suite de cette argumentation, voir la fatwa n°98 dans les fatâwâ concernant la
prière).
- Est-ce qu’al adhâne à partir d’un enregistrement est valable ?

→ Al adhâne à partir d’un enregistrement n’est pas valable, car al adhâne est une adoration, et
l’adoration nécessite une intention.

- Que dire d’al adhâne qui est exagéré ou qui est changé ?

→ Al adhâne qui est exagéré c-a-d comme un chant est valable mais makroûh (déconseillé).
Al adhâne qui est changé, si le sens est changé alors il n’est pas valable comme dans le cas où il dit
« Allahou akbâr » (c-a-d en allongeant le dernier « a »), car le sens a changé, car « akbâr » est le
pluriel de « kabar » qui est un tambourin.
Mais s’il est changé sans changer le sens alors al adhâne est valable mais makroûh.

- Quel est le jugement du fait de retarder al adhâne de son temps ?

→ Si on se trouve dans une ville il ne convient pas de retarder al adhâne du début de son temps, car
ceci va amener au désordre et la disparité entre les mou-addhinîne et provoquer une ambigüité pour
les gens qui vont se demander qui a raison, celui qui l’a fait en 1er ou en dernier.
Mais si c’est en dehors de la ville (à la campagne ou dans le désert) ils ont le choix, mais le mieux est
qu’ils fassent al adhâne au début du temps et qu’ils prient, car le fait de prier au début du temps est
meilleur, sauf lorsqu’il est légiféré de la retarder. Et lorsqu’il est légiféré de la retarder alors on retarde
al adhâne, et donc il est rapporté dans sahih Al Boukhârî que le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬était en
voyage et lorsque Bilâl s’est levé pour faire al adhâne le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬lui a dit « abrid »
(c-a-d attends qu’il fasse plus frais), puis il a voulu se lever et le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬lui a dit
« abrid », puis il a voulu se lever et le prophète lui a dit « abrid », jusqu’à ce qu’une bonne partie du
temps du dhohr soit passée, puis il a fait al adhâne. Et ceci montre qu’al adhâne est légiféré au
moment où la prière est légiférée, et donc si elle fait partie des prières qu’il est bien de retarder
comme la prière du dhohr lorsque la chaleur est intense ou comme la prière du ‘ichâ alors on retarde
al adhâne en dehors des villes et des cités où il y a des mou-addhinoûne.

- Si on entre dans la mosquée alors que le mou-addhine fait al adhâne, quelle est la meilleure chose à
faire ?

→ Le mieux est de répéter après le mou-addhine puis d’invoquer Allah avec ce qui a été rapporté,
puis d’entrer dans la prière de salutation de la mosquée (« tahiyyatoul masdjid »).
Sauf que certains savants ont excepté de cela l’entrée dans la mosquée alors que le mou-addhine fait
le 2ème appel du djoumou’ah (juste avant que l’imam commence le sermon), dans ce cas on prie la
prière de salutation de la mosquée afin d’écouter le sermon. Et ils ont expliqué cela en disant que le
fait d’écouter la khoutba (sermon) est obligatoire, alors que le fait de répéter après le mou-addhine
n’est pas obligatoire, et donc le fait de préserver l’obligatoire devance le fait de préserver ce qui n’est
pas obligatoire.

- Répète-t-on al adhâne lorsqu’il est fait à la radio ou à la télévision ?

→ Il y a 2 situations possibles pour al adhâne :


- Soit il fait directement c-a-d qu’al adhâne est fait à l’heure de l’accomplissement de la prière
par le mou-addhine, dans ce cas on répète après le mou-addhine d’après la généralité de la parole du
ِ ‫ا ْل ُمؤ‬
prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬: " ُ‫َذن‬ ‫ فَقُولُوا ِمثْ َل َما يَقُو ُل‬,‫س ِم ْعت ُ ْم النِدَا َء‬
َ ‫ « → "إِذَا‬Si vous
entendez l’appel alors dites la même chose que le mou-addhine ». Sauf que les fouqahâ (ra) ont dit
que si on a fait la prière pour laquelle al adhâne est fait alors on ne répète pas.

- Soit al adhâne est un enregistrement et non un adhâne fait à l’heure de la prière, alors on ne
répète pas car ceci n’est pas un vrai adhâne mais c’est le son d’un adhâne précédent.

- Est-il obligatoire de répéter après tout les mou-addhinîne de la ville ou se contente-t-on du 1er ?

→ Le fait de répéter après le mou-addhine n’est pas obligatoire, ni pour le 1er mou-addhine ni pour le
dernier.
Mais est-ce que c’est légiféré et conseillé, je dis alors : les fouqahâ (ra) disent qu’il est conseillé
(moustahabb) de répéter après le mou-addhine à chaque fois qu’on l’entend, et ils se sont basés sur la
généralité de la parole du prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬:
" ُ‫ فَقُولُوا ِمثْ َل َما يَقُو ُل ا ْل ُمؤ َِذن‬,‫س ِم ْعت ُ ْم النِدَا َء‬
َ ‫ « → "إِذَا‬Si vous entendez l’appel alors dites la
même chose que le mou-addhine ». Et ceci est général ; mais ils ont excepté le cas où on a déjà prié,
dans ce cas on ne répète pas après le mou-addhine. C-a-d que si un mou-addhine est en retard et ne
fait l’appel qu’après qu’on ait prié, alors on ne répète pas après lui, et ils ont expliqué cela en disant
que dans ce cas on n’est pas appelé par ce adhâne, car ce mou-addhine dit « venez à la prière » alors
qu’on a déjà prié, alors dans ce cas on ne répète pas. Mais si on répète quand-même on est dans un
bien, si on se base sur la généralité du hadith « Si vous entendez l’appel alors dites la même chose que
le mou-addhine ».

- Si le mou-addhine fait l’appel sans micro à cause d’une coupure d’électricité, puis directement après
son adhâne l’électricité revient, refait-il al adhâne dans le micro ou se contente-t-il de son 1er appel ?

→ Le 1er adhâne est suffisant et il n’y a pas besoin de le refaire, car autour il y a des autres mosquées
desquels les gens ont entendu l’appel. Mais si la mosquée est la seule et qu’il n’y en a pas d’autres
alors il recommence, afin que les gens sache que l’heure de la prière est entrée.

- Est-ce que cela pose un problème que le mou-addhine récite à haute voix dans le micro la dou’â qui
se dit après al adhâne ?

→ Oui car si le mou-addhine fait cela, c’est comme si cette dou’â fait partie d’al adhâne. De plus ceci
n’était pas connu à l’époque du prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬et des califes biens guidés, donc cela fait
partie des innovations desquelles il a mis en garde. Et même si quelqu’un dit : « Mon but est
l’enseignement afin que les gens sachent que ce dhikr est légiféré », nous lui disons :
« L’enseignement est possible après que tu termine la prière et que les gens soit présents, alors tu les
informe de ceci et même en utilisant le micro, tu leur dis qu’il est bien après al adhâne de dire ceci et
cela, mais tu ne le fais pas apparaître dans al adhâne de sorte que quelqu’un pense qu’il en fait partie,
ceci fait partie des innovations.

- Que dire du rajout « innaka lâ toukhlifoul mî’âd » dans le dhikr qui se dit après al adhâne ?

→ Cet ajout est un sujet de divergence entres les savants du hadith :


- Certains ont dit qu’elle n’est pas authentique car la plupart des rapporteurs de ce hadith
n’ont pas rapporté cette parole (« choudhoûdh »). Et il ne convient pas à cet endroit qu’elle ne soit
pas citée, car c’est un endroit de dou’â et de louange, et ce qui est de ce genre il n’est pas permis de ne
pas le citer car c’est une parole avec laquelle on adore Allah.
- D’autres savants ont dit que sa chaîne de transmission est authentique et qu’on la dit et
qu’elle ne contredit pas les autres paroles ; et parmi ceux qui l’ont authentifié il y a cheikh ‘Abdel
‘Azize Ibnou baz qui a dit : « Sa chaîne est authentique car Al Bayhaqiy l’a rapporté avec une chaîne
de transmission authentique ».
- Quel est le jugement du fait de sortir de la mosquée après al adhâne ?

→ Abou Hourayra (ra) a vu un homme sortie de la mosquée après al adhâne, alors il a dit : « Quant à
celui-ci, il a désobéi à Aboul Qâcim ‫» عليه الصالة والسالم‬. Et la règle de base concernant la
désobéissance c’est l’interdiction (« attahrîm »). Allah a dit :
‫ضالَل ُم ِبينًا‬ َ ‫سو َلهُ فَقَ ْد‬
َ ‫ض َّل‬ ُ ‫َّللاَ َو َر‬
َّ ‫ص‬ ِ ‫ « → َو َم ْن يَ ْع‬Et quiconque désobéit à Allah et à Son
messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident ».
Ainsi les savants ont dit qu’il est interdit de sortir de la mosquée après al adhâne, sauf à cause d’une
excuse valable comme le fait de faire les ablutions puis revenir, mais s’il craint de rater la prière en
groupe il ne sort pas s’il n’a pas une envie pressante d’accomplir ses besoins. Mais s’il a une envie
pressante d’accomplir ses besoins qu’il sorte même s’il rate la prière en groupe, d’après la parole du
ِ َ ‫طعَ ِام َو ََل ُه َو يُدَافِعُهُ ْاأل َ ْخبَث‬
prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬: ‫ان‬ َّ ‫ض َر ِة ال‬
ْ ‫ص َالةَ بِ َح‬
َ ‫ « → ََل‬Pas de prière
lorsque la nourriture est posée, et ni lorsqu’on est poussé par les besoins ».
Donc si quelqu’un attend la prière puis il a une envie pressante d’accomplir d’uriner ou d’aller à la
selle ou de faire un gaz, il n’y a pas de mal à ce qu’il aille accomplir ses besoins puis qu’il revienne, si
il a atteint le groupe c’est bien, et s’il ne l’a pas atteint il n’y a pas de gêne pour lui.

- Est-il permis de sortir de la mosquée après al adhâne pour quelque chose d’obligatoire comme le fait
de réveiller quelqu’un qui dort ?

→ Le fait de sortir de la mosquée après al adhâne pour une excuse ne comporte pas de mal, comme
pour le fait de réveiller quelqu’un qui dort ou autre chose de semblable, à condition de revenir avant al
iqâmah ; et dans le même genre il y a le cas où son père lui a dit de sortir pour un besoin et qu’il est
possible pour lui de revenir avant de rater la prière en groupe.

- Quelle est la règle concernant le fait de répéter al iqâmah ?

→ Concernant le fait de répéter al iqâmah il y a un hadith rapporté par Abî Dâwoûd, mais il est faible
et donc ne peut servir d’argument. Et donc l’avis le plus juste est qu’on ne le répète pas.

- On entend de certaine personne après al iqâmah la parole : « aqâmahallahou wa adâmahâ », quel est
le jugement de cela ?

→ Il est rapporté dans un hadith que lorsque le mou-addhine disait « qad qâmatissalâh » le prophète
‫ عليه الصالة والسالم‬disait « aqâmahallahou wa adâmahâ ». Mais ce hadith est faible et ne sert pas
d’argument.

- Quel est le jugement du fait de faire al adhâne sans être dirigé vers la qibla ?

→ Le fait d’être dirigé vers la qibla en faisant al adhâne est une sounna et non une condition de
validité d’al adhâne. Et donc si le mou-addhine fait al adhâne alors que son visage est vers la droite ou
la gauche, face ou dos à la qibla, ce adhâne est valable. Mais il ne convient pas de faire cela car ala
adhâne est un dhikr et une dou’â et un appel à la prière, et donc ce qui convient c’est d’y être dirigé
vers la qibla.

- Quel est le jugement du fait de faire al adhâne sans les ablutions ?

→ Ce adhâne est valable mais le mieux est de le faire en ayant les ablutions, car al adhâne est une
évocation d’Allah, et pour toute évocation d’Allah il est mieux d’avoir les ablutions.
Mais les savants ont même dit que si le mou-addhine fait al adhâne alors qu’il est en état de grande
souillure (« djanâbah »), alors son adhâne est valable. Mais certains savants ont dit que c’est
déconseillé (« makroûh ») en disant : « le adhâne du djounoub est makroûh tant qu’il n’a pas fait le
ghousl (lavage du corps) ».
- Les femmes qui prient en groupe font-elle al iqâmah ?

→ Cette question est un point de divergence entres les savants, est-ce qu’al iqâmah est légiférée pour
un groupe de femme ou non, et le plus proche c’est qu’elle est légiférée car c’est une annonce du
début de la prière, et à chaque fois qu’elles prient en groupe elles ont besoin d’une annonce pour le
début de la prière.

- Quel est le jugement concernant la parole des prieurs « lâ ilâha illallâh » après al iqâmah, c-a-d après
que le mou-addhine ait dit dans al iqâmah « lâ ilâha illallâh » ?

→ Certains savants sont d’avis qu’on répète al iqâmah comme on le fait pour al adhâne, c-a-d que
lorsque le mouqîm dit « Allahou akbar Allahou akbar » ont dit « Allahou akbar Allahou akbar » … et
lorsqu’il dit « qad qâmatissalâtou qad qâmatissalâh » on dit « aqâmahallahou wa adâmahâ » … et
lorsqu’il dit « lâ ilâha illallâh » on dit « lâ ilâha illallâh », et donc en se basant sur cette avis ont dirais
« lâ ilâha illallâh » après le mouqîm.
Et d’autres savants sont d’avis qu’on ne répète pas après al iqâmah car le hadith concernant ce point
est discutable au niveau de son authenticité, et donc en se basant là-dessus on ne dit pas « lâ ilâha
illallâh » après que le mouqîm ait dit « lâ ilâha illallâh ».

Résumé de l'explication de ce chapitre

- « Al adhâne » dans la langue arabe veut dire l’annonce.


Et dans la législation c’est l’annonce de l’entrée du temps de la prière ou de son accomplissement, par
des paroles précises.

Hadith 144 :
- Les compagnons se sont concerté et ont divergés sur la manière de faire al adhâne, et Allah a montré
en rêve à certains compagnons comment l’effectuer.
- Il est sounna de dire ‫ص ََلة ُ َخيْر ِمنَ النَ ْو ِم‬
َ ‫اَل‬ « assalâtou khayroun minannawm » dans l’adhâne
du fadjr qui s’effectue après l’arrivée de l’aube.

- Il est bien que al adhâne soit effectué par quelqu’un qui le fait correctement et qui a une voix forte. Et
si c’est effectué à partir d’un endroit élevé c’est mieux.

- Parmi les conditions de validité d’al adhâne il y a le fait qu’il doit être effectué correctement, il ne
doit pas y avoir de changement de sens d’une parole.

Hadith 145 :
- Il est bien de faire parfois dans l’adhâne « attardjî’ » c-a-d de dire les deux témoignages à voix basse
avant de les prononcer à voix haute (donc au total on prononce 8 témoignages) comme l’a enseigné le
Prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬à Abou Mahdhoûra (ra), car lorsqu’une adoration a été rapportée de
plusieurs façons, le mieux est de la pratiquer de toutes ces façons.

Hadith 146 :
Al adhâne se fait en nombre pair et al iqâma en 1 fois :
* Al adhâne est composé de 15 phrases :
- Allâhou Akbar 4 fois au début
- Les attestations 4 fois (Ach-hadou allâ ilâha illallâh 2 fois, puis Ach-hadou anna
mouhammadar-rasoûloullâh 2 fois)
- Hayya ‘alassalâh, hayya ‘alal falâh 4 fois, c-a-d 2 de chaque)
- Allâhou Akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois

* Al iqâma est composé de 11 phrases :


- Allâhou Akbar 2 fois au début
- les attestations 2 fois → 1 de chaque
- al hay’alatayne 2 fois → 1 de chaque
- qad qâmatissalât 2 fois
- Allâhou akbar 2 fois
- Lâ ilâha illallâh 1 fois
Quant à la parole « assalâtou khayroun minannawm », c’est une sounna pour la prière du fadjr
uniquement

Hadith 147 :
- Il est bien que le mou-addhine (celui qui fait al adhâne) mette ses 2 doigts dans les oreilles.

- Il est bien que le mou-addhine tourne son cou à droite et à gauche pour les paroles « hayya
‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh ».

Hadith 148 :
Ce hadith montre qu’il est bien de choisir celui qui a une belle voix (« housnoussawt ») pour l’appel à
la prière. Et la belle voix comporte 3 points :
- effectuer correctement l’appel, comme le fait de prononcer les paroles correctement
- avoir une belle voie
- avoir une voix forte (et donc pour ce point le micro est une bonne chose car il va atteindre
plus de gens).
Hadith 149 :
Ce hadith est une preuve que pour la prière du ‘id (fête) il n’y a ni adhâne ni iqâmah.

Hadith 150 :
Al adhâne est légiféré pour les prières que l’on rattrape après leur temps (al maqdiyyât)

Hadith 151 :
Il y a la preuve de l’autorisation d’avoir 2 mou-addhin pour la prière du fadjr : l’un fait l’adhâne avant
l’aube pour réveiller celui qui dort et permettre à celui qui fait la prière de nuit de rentrer chez lui, pour
qu’ils mangent le sahoûr (repas de fin de nuit).

Hadith 152 :
Ce hadith est faible et il contredit celui qui le précède et qui autorise à faire al adhâne avant le fadjr.

Hadith 153 :
- Le prophète ‫ عليه الصالة والسالم‬a ordonné de répéter la même chose que celui qui fait al adhâne (mais
ce n’est pas obligatoire, c’est conseillé d’après l’avis le plus juste qui est celui de la majorité des
savants ici) ; à part pour « hayya ‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh » de dire ‫َّل َح ْو َل َو َّل قُ َوة َ ِإ َّل‬
ِ‫ « بِا ََّلل‬lâ hawla walâ qouwwata illâ billêh ».
- Donc quelque soit notre situation (et même si on n’a pas les ablutions ou si on est en état de grande
souillure), on répète ce que dit le mou-addhine, même si on est en train de lire (même le Coran).

- Lorsqu’on termine de répéter ces paroles, on prie sur le Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬, on demande à
Allah d’accorder au prophète ‫ « عليه الصالة والسالم‬al-wassîlah » (hadith 159) qui est le plus haut degré
du paradis et un seul serviteur d’Allah y aura le droit.

- Lorsqu’on a répété « achhadou anna mohammadan rassoûloullah » on dit : « radîtou billêhi rabban
wal bil islâmi dînan wa bi mouhammadine rassoûla ».

Hadith 154 :
- Le mieux est que le mou-addhine ne prenne pas de salaire pour son adhâne, mais il le fait sincèrement
pour Allah, et ceci est valable pour toute responsabilité religieuse comme Al imâmah (le fait de faire
imam) ou l’enseignement.
Mais il ne doit pas dire « il me faut tel ou tel salaire sinon je ne fait pas l’adhâne » (de même pour
l’imamâh dans la prière).

- Quant à que reçoivent comme salaires les imams et les mou-addhinîne et les enseignants de la part de
l’état (du baïtoul mâl), les savants ont dit que cela est permis et cela n’entre pas dans ce cas et donc
cela ne comporte aucun mal. Car « baïtoul mâl » est là pour les intérêts généraux des musulmans.

Hadith 155 :
- Al adhâne n’est pas valable avant le temps.

- Al adhâne doit absolument se faire à voix haute.

- Al adhâne est un « fardou kifâyah » (obligation de suffisance), si une partie de la communauté s’en
charge, le reste en est déchargé.

- Le mou-addhine doit être musulman, et al adhâne d’un non-musulman n’est pas valable.

Hadith 156 :
- Il est bien que l’adhâne se fasse lentement et que l’iqâmah se fasse rapidement.
Mais il est « makroûh » (déconseillé) d’exagérer dans l’adhâne comme si c’était un chant, car c’est
une adoration

- Il est bien de faire une pause entre l’adhâne et l’iqâmah, pour permettre à celui qui mange de
terminer, et permettre aux gens de faire les ablutions.
- Il est mieux que le mou-addhine ait les ablutions, mais s’il ne les a pas al adhâne est valable.

- Il est mieux que celui qui a fait l’adhâne fasse également l’iqâmah, mais si c’est quelqu’un d’autre il
n’y a pas de problème.

Hadith 157 :
- C’est le mou-addhine qui possède al adhâne, c-a-d qu’il se fait par sa décision.
- C’est l’imam qui possède al iqâmah. Donc al iqâmah ne se fait pas avant sa présence, et on doit
attendre qu’il vienne.

Hadith 158 :
Il est bien de faire dou’â (invocation Allah) car entre al adhâne et al iqâma les dou’â sont acceptées.

Hadith 159 :
- Lorsque on a entendu al adhâne et qu’il est terminé, il est bien de faire la prière sur le prophète
‫ «( عليه الصالة والسالم‬allâhoumma salli ‘alâ Mouhammad ») puis de dire « Allahoumma rabba hâdhihi
…….. » et celui qui fait cette invocation bénéficiera de l’intercession du Prophète ‫عليه الصالة والسالم‬

- La parole « innaka lâ toukhlifoul mî’âd » n’est pas dans les 2 sahih mais elle est authentique.

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