Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAPITRE 4
REPONSE D’UN SYSTEME A 1 DDL A UNE EXCITATION PERIODIQUE
Considérons un système à 1 ddl soumis à une excitation périodique arbitraire F(t) de période
TF comme le montre la figure 4.1. Elle peut être exprimée en série de Fourier comme suit :
∞ 2 πn 2 πn
F(t) = a0 + ∑ n a cos
T t
+ b n sin
T
t (4.1)
n=1 F F
où TF est la période de l’excitation F(t). Les coefficients a0, an et bn de la série de Fourier sont
déterminées à partir des expressions suivantes :
1 t0 + TF
a0 =
T ∫ t0 F(t) dt (a)
F
2 t 0 + TF 2πn 2 t 0 + TF
an = ∫ t0 F(t) cos t dt = ∫ t0 F(t) cos ( nωt ) dt (b) (4.2)
TF T TF
F
b = 2 t 0 + TF 2 πn 2 t 0 + TF
∫ t0 F(t) sin t dt = ∫ t0 F(t) sin ( nωt ) dt (c)
n T T T
F F F
2π T
où ω = et t0 une valeur de temps quelconque (en général, on prend t 0 = − F ou t0 = 0).
TF 2
La réponse d’un système à 1 ddl à une force périodique exprimée en série de Fourier
(éq. (4.1)) est égale à la superposition (somme) de la réponse de ce système à chaque composante
harmonique du système (termes en sinus et cosinus) et à la force constante (terme a0) :
b 1
Terme en sinus ⇒ u n (t) = n sin (nωt) (a)
k 1 − β2n
a 1
Terme en cosinus ⇒ u n (t) = n cos (nωt) (b)
k 1 − β2n
(4.3)
Terme constant a a
⇒ u0 (t) = 0 déplacement statique (c)
0
k
nω nT
où β n = = (d)
ω TF
La réponse totale en régime permanent du système à 1 ddl non amorti (voir l’éq. 3.9)
est donnée par :
∞
a0 1 an b
u(t) = + ∑ cos ( nωt ) + n sin ( nωt ) (4.4)
n =1 1 − βn
k 2 k k
où les coefficients a0, an et bn sont donnés par le système (4.2).
Pour un système amorti, la réponse en régime permanent d’un terme en sinus de la série (voir
les éq. 3.22 et 3.23) est exprimée par :
bn k
u n (t) =
2
sin ( nωt − θ ) (4.5)
2
1 − β2n + 2ξβ n
Sachant que : sin (n ω t−θ ) = sin ( n ω t ) cos θ − cos ( n ω t ) sin θ ,
1 − β2n 2ξβn
cos θ = et sin θ = ,
2 2 2 2
2 1 − β2n + 2ξβn
1 − βn + 2ξβn
L’équation (4.5) devient :
u n (t) =
2
bn k
2 2 { 1 − β2n sin ( nωt ) − 2ξβ n cos ( nωt ) } (4.6)
1 − β n + 2ξβ n
u n (t) =
2
an k
2 2 { 1 − β2n cos ( nωt ) + 2ξβ n sin ( nωt ) } (4.7)
1 − β n + 2ξβ n
La réponse totale d’un système amorti à 1 ddl en régime permanent est donnée par :
a (2ξβ ) + b (1 − β2 ) sin ( nωt )
a0
1 ∞ 1 n n n n
u(t) =
k
+ ∑
k n = 1 1 − β2 + 2ξβ 2
2 (4.8)
+ a n (1 − β n ) − bn (2ξβ n ) cos ( nωt )
n n 2
Exemple 4.1 : Déterminer la réponse d’un système à 1 ddl soumis à la charge périodique F(t) de
la figure 4.2(b), (a) en absence d’amortissement et (b) lorsque le système est amorti.
F(t)
F0
F(t ) = t
F0 TF
u(t)
k
c m F(t)
t
TF TF TF TF
2π
Le chargement F(t) est périodique de période TF et de fréquence : ω =
TF
Déterminons alors ses coefficients de Fourier en utilisant les expressions (4.2) :
1 TF
F0 F0
a0 =
TF ∫0
t dt =
TF 2
2 TF F0
an = ∫ t cos ( nωt ) dt = 0
TF 0 TF
2 TF F0 F0
bn = ∫ t sin ( nωt ) dt = −
TF 0
TF nπ
La série de Fourier représentative de la charge périodique F(t) s’écrit alors comme suit :
∞
F0 F0 1 1 1 1 1
F(t) = − ∑ sin ( nωt ) = F0 − sin ( ωt ) − sin ( 2ωt ) − sin ( 3ωt ) − ⋯
2 π n=1 n 2 π 2π 3π
Pour un système non amorti, l’équation (4.4) nous fournit la réponse en régime permanent suivante :
∞
F0 F 1 ω
u(t) = − 0 ∑ sin ( nωt ) où β n = n
2k kπ n = 1 n 1 − β2n ( ) ω
F0 1 sin ( ωt ) sin ( 2ωt ) sin ( 3ωt )
Ou bien : u(t) = − − − − ⋯
k 2 ω 2 2ω 2 3ω 2
π 1 − 2π 1 − 3π 1 −
ω ω ω
Pour un système amorti, l’équation (4.8) nous fournit la réponse en régime permanent suivante :
1 ∞ F0
( )
F0 F0
( 2ξβn ) cos ( nωt )
1
u(t) = + ∑ − 1 − β n sin ( nωt ) +
2
2k
n + ( (
k n = 1 1 − β2 2 2ξβ 2 nπ
n ) ) nπ
ω ω 2π
Où β n = n = nβ1 , β1 = et ω =
ω ω TF
Exemple 4.2 : Considérons maintenant un système à 1 ddl chargé par la force périodique F(t) de la
figure 4.3(b). Déterminer la réponse de ce système en utilisant les séries de Fourier, (a) en absence
d’amortissement et (b) lorsque le système est amorti.
F(t)
u(t) 2π
k F ( t ) = F0 sin t
TF
F0
c m F(t)
t
TF 2 TF 2 TF 2
2π
Le chargement F(t) est périodique de période TF et de fréquence : ω =
TF
Déterminons alors ses coefficients de Fourier en utilisant les expressions (4.2) :
1 TF 2 2π
T F
a0 = ∫0 t dt + ∫ F 0 dt = 0
F0 sin
T
TF F
TF 2
π
0 si n impair
2 TF 2 2π 2 πn
TF ∫0
an = F0 sin t cos t dt = F0 2
TF TF si n pair ( n = 2p )
π 1 − n2
F0
2 TF 2 2π 2 πn si n = 1
bn = ∫
TF 0
F 0 sin
t
sin
t
dt = 2
TF TF 0 si n > 1
La série de Fourier représentative de la charge périodique F(t) s’écrit alors comme suit :
∞ F
( 2pωt ) +
F0 2 F0
F(t) = + ∑ 0 cos sin ( ωt )
π π 1 − 4p2 2
p = 1
F π ∞
2
= 0 1 + sin ( ωt ) + ∑ cos ( 2pωt )
π 2 p = 1 1 − 4p
2
F π 2 2 2
= 0 1 + sin ( ωt ) − cos ( ωt ) − cos ( 4ωt ) − cos ( 6ωt ) − ⋯
π 2 3 15 35
Pour un système non amorti, l’équation (4.4) nous fournit la réponse en régime permanent suivante :
F0 1 F0 F ∞ 1 2
u(t) = + sin ( ωt ) + 0 ∑ cos ( 2pωt )
kπ 1 − β2
1 2k kπ p=1 1 − 4 β 2 1 − 4p2
p
∞
F0 π2 2
= 1 + sin ( ωt ) + ∑ cos ( 2pωt )
kπ
1 − β2
1
2
(
p = 1 1 − 4β p 1 − 4p
2
)(
)
Pour un système amorti, l’équation (4.8) nous fournit la réponse en régime permanent suivante :
( F0 2k )
u(t) =
F0
+ {( 1 − β21 ) sin ( ωt ) − ( 2ξβ1 ) cos ( ωt )}
kπ
( ) + ( 2ξβ1 )
2 2
1 − β2
1
∞ ( 2F0 kπ )
+∑ ( ) ( )
1 − 4β2 cos ( 2pωt ) + 4ξβ sin ( 2pnωt )
2
)( ) ( )
p p
(
2
n =1 1 − 4p2 1 − 4β 2 + 4 ξβ
p p
ω ω 2π
où β p = p = nβ1 , β1 = et ω =
ω ω TF
L’expression de la série de Fourier donnée par les équation (4.1) et (4.2) peut être écrite sous
forme exponentielle en substituant aux fonctions trigonométriques (sinus et cosinus) les expressions
exponentielles d’Euler suivantes :
e i ( nωt ) − e − i ( nωt )
= − i e i ( nωt ) − e − i ( nωt ) (a)
1
sin ( nωt ) =
2i 2
(4.9)
e i ( nωt ) + e − i ( nωt ) 1 i ( nωt )
cos ( nω t ) = = e + e − i ( nωt ) (b)
2 2
On obtient alors :
+∞
F(t) = ∑ c n e inωt (4.10)
n =−∞
1 t 0 + TF
où cn = ∫t F(t) e − inωt dt (4.11)
TF 0
On peut remarquer dans l’équation (4.11) que cn est le conjugué complexe de c-n :
c n = c − n et e inωt = e − inωt
Alors, tous les termes imaginaires de l’équation (4.10) disparaissent ce qui est normal
puisque F(t) est une fonction chargement réelle.
En considérant une excitation complexe unité e iωt , l’équation de mouvement s’écrit :
m u(t)
ɺɺ + c u(t)
ɺ + k u(t) = e iωt (4.12)
1
H ( ω) = (4.14)
−ω2 m + i ω c + k
que l’on peut écrire de la manière suivante :
1 1 ω
H ( ω) = = où β = β1 = (4.15)
ω 2
ω k −β2 + 2iβξ + 1 ω
k − + 2i ξ + 1
ω ω
1 1
H ( nω ) = = (4.16)
nω 2
nω − n 2β 2
k + 2inβξ + 1
k − + 2i ξ + 1
ω ω
Remarque : H ( nω ) = H ( − nω ) .
Par le principe de superposition, la réponse permanente d’un système amorti à 1 ddl à une
fonction d’excitation périodique quelconque peut s’écrire sous la forme suivante :
+∞
u(t) = ∑ H ( nω ) c n e( inωt ) (4.17)
n =−∞
Exemple 4.3 : Déterminer la réponse totale en régime permanent d’un système amorti à 1 ddl
soumis à la charge périodique F(t) de la figure 4.4(b).
F(t)
F0
u(t)
k
t
F(t) 0 1 2 3 4 5 6
c m
-F0
TF 2 TF 2 TF 2 TF 2 TF 2 TF 2
2π
Le chargement F(t) est périodique de période TF = 2 et de fréquence : ω = =π :
TF
F pour t ∈ 0 1
F (t) = 0
− F0 pour t ∈ 1 2
cn =
1
2 ∫{
0
1
(
2
1
F
2nπ
} 0
2
F0 ) e − i n π t dt + ∫ ( − F0 ) e − i n π t dt = 0 i e − i n π t − e − i n π t
1
1
{ } { }
F0 F
= i e − i n π − 1 − e −2i n π + e − i n π = 0 i 2e − i n π − 1 − e −2i n π
2nπ 2nπ
{ }
F F
= 0 i 2 cos ( nπ ) + 2i sin ( nπ ) − 1 − cos ( 2nπ ) + i sin ( 2nπ ) = 0 i cos ( nπ ) − 1
2nπ nπ
=0 =1 =0
0 si n pair ( n = 2p )
D’où c n =
F0
nπ
{
i cos ( nπ ) − 1 =
F0
nπ
} {
i ( −1 ) − 1 = 2F0
n
}
− nπ i si n impair ( n = 2p + 1 )
1
H ( nω ) = H ( 2p + 1 ) ω = H ( 2p + 1 ) π =
2 π
2
π
k − ( 2p + 1 ) + 2i ( 2p + 1 ) ξ + 1
ω ω
−2F0 i e i ( 2p+ 1 ) π t
+∞
D’où u(t) = ∑ 2
p =−∞ 2 π π
( 2p + 1) πk − ( 2p + 1 ) + 2i ( 2p + 1 ) ξ + 1
ω ω
On pourrait également développer la charge F(t) en série de Fourier sous forme régulière
comme suit :
La série de Fourier sous la forme régulière représentative de la charge périodique F(t) s’écrit
alors comme suit :
∞ 4F
F(t) = ∑ ( 2p +01 ) π sin ( 2p + 1 ) πt
p=0
La réponse totale en régime permanent est obtenue par l’équation (4.8) ou l’équation (4.5) :