Vous êtes sur la page 1sur 3

Rapports entre presse et télévision

Une fiche rédigée par Claire Bouchenard, avocat de la société

Deprez Dian Guignot


www.ddg.fr

intellex
L’intelligence du droit™

Editeur et distributeur numérique exclusif


Intellex, un service d’en-droit.com
© 2000 – Tous droits réservés

Page 1 sur 3 17/01/01 12:57

© Intellex – Tous droits réservés – Intellex est un service d’en-droit.com


Rapports entre presse et télévision

1) En vertu de l’article 8 du décret n°92-280 du 27 mars 1992, la publicité télévisée


concernant le secteur économique de l’édition littéraire est interdite. La notion de
publicité est définie à l’article 2 du même texte : « toute forme de message télévisé
diffusé contre rémunération ou autre contrepartie en vue soit de promouvoir la fourniture
de biens ou services, y compris ceux qui sont présentés sous leur appellation générique,
dans le cadre d’une activité commerciale, industrielle, artisanale ou de profession
libérale, soit d’assurer la promotion commerciale d’une entreprise publique ou privée ».

2) Le parrainage qui consiste, selon l’article 17 du décret, en « toute contribution d’une


entreprise…, n’exerçant pas d’activités de radiodiffusion télévisuelle ou de production
d’œuvres audiovisuelles, au financement d’émissions télévisées, afin de promouvoir son
nom, sa marque, son image, ses activités ou ses réalisations ».

Contrairement à la publicité, le parrainage est autorisé en ce qui concerne l’édition


littéraire, dès lors qu’il a pour objet la seule promotion de l’entreprise et non celle de ses
produits ou services. Dans une lettre adressée aux chaînes de télévision (Légipresse,
juillet/août 1995, n°6, IV, p.84), le CSA a précisé que si un organe de presse peut
parrainer une émission de télévision dont le contenu relève de son secteur d’activité, il ne
peut en aucun cas influencer son contenu dans des conditions susceptibles de porter
atteinte à la responsabilité et à l’indépendance éditoriale du service de télévision et se
place donc en qualité de coproducteur.

3) Selon cette même circulaire du CSA, des contrats de coproduction peuvent en effet être
conclus entre des chaînes de télévisions et des organes de presse, l’objet de ces
contrats étant limité à la production en commun d’œuvres de l’esprit et conférant au
coproducteur le droit d’être intéressé aux autres formes d’exploitation et d’être identifié
au générique de début et/ou de fin de l’émission, après la mention de copyright.

Cette identification peut se faire par la mention du nom, de la marque ou du logo de


l’organe de presse dans le générique.
Cependant de tels contrats doivent exclure toute promotion directe ou indirecte du titre de
presse.

Page 2 sur 3 17/01/01 12:57

© Intellex – Tous droits réservés – Intellex est un service d’en-droit.com


En conclusion :

- l’organe de presse, coproducteur, est en droit de percevoir un pourcentage des


recettes de commercialisation des émissions.
- cette association ne doit pas porter atteinte à l’indépendance éditoriale de l’entreprise
de communication audiovisuelle qui doit en effet se conserver un pouvoir de contrôle
et de censure sur le contenu éditorial proposé par l’organe de presse.
- toute promotion des produits et services de l’organe de presse est interdite, ce qui
signifie que le nom de l’émission ne doit pas reprendre le titre de l’organe de presse,
en totalité ou en partie, dès lors que le terme repris est à lui seul évocateur du titre.

Page 3 sur 3 17/01/01 12:57

© Intellex – Tous droits réservés – Intellex est un service d’en-droit.com

Vous aimerez peut-être aussi