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Sources et principes

du droit (II)
Louis-Léon Christians
FUNDP 2007
Plan

l’axe de la loi : de sa création à son application


l’axe de l’espace : loi d’ici, loi d’ailleurs
l’axe du temps : loi d’aujourd’hui, loi d’hier
Axe 1a
La création de la loi
Les notions de loi

Polysémie de la notion : “nul n’est censé ignorer la loi”


La notion de “loi” est elle-même une qualification juridique
Choix d’une notion formelle : norme produite
unilatéralement par l’autorité publique compétente que sont
les parlements
Les facteurs d’influence

facteurs religieux et éthiques


facteurs économiques
facteurs scientifiques
facteurs socio-psychologiques et technologiques
facteurs historiques et politiques
= facteurs d’opportunité

facteurs religieux et éthiques : le bien


facteurs économiques : l’intérêt
facteurs scientifiques : le vrai
facteurs socio-psychologiques et technologiques : le possible
facteurs historiques et politiques : le juste social
“L’indépendance” de la loi
DROIT POSITIVISTE
Sollen ne dit pas le vrai de la science
moral ne dit pas l’espérance religieuse

Sollen s’affirme “amoral” quant aux


formes privées de “vie bonne”
juridique pression par menace émanant
d’un pouvoir
Sein affirme viser un juste social
susceptible d’être argumenté
par tous
Loi / sciences
Sein
Les sciences ne dictent pas les choix du juste social :
les sciences alimentent la réflexion du législateur
le tournant du principe de précaution

Le législateur ne dicte pas le vrai scientifique :


contre-exemple : quid de la prohibition des négationnismes ?
contre-exemple : quid des controverses sur le darwinisme ?
contre-exemple : quid de la présomption de paternité ?
Loi / valeurs “privées”
Sollen moral
La loi moderne se veut “neutre”
au regard des valeurs personnelles du bien
Les “neutralisations” des facteurs religieux de la loi en
droit de la famille : quels tris ?
Quel champ d’application
pour les lois anti-discrimination ?
Tableau provisoire
Intérêts

Valeurs (économiques/éthiques)

Contraintes
Opportunité Validité
            visée normative
Internes
expertises

Données (sociologiques, historiques etc.)


Contraintes internes : validité

“Si X est, alors Y doit être”


Hypothèse Effet de droit imputé
Contraintes internes : validité

norme valide =
réunissant les conditions pour produire son effet
(d’imputation)
Validité ≠ évaluation (ex ante - ex post)
Les trois cercles de validité

Légalité

Sein Effectivité Légitimité Sollen moral

Sollen juridique Ost


van de Kerchove
Légalité - formelle
L’Etat formel : conformité aux règles du système
Respect des normes secondaires
(compétence, procédure, forme)
Cohérence des contenus
Lex posterior priori derogat et les abrogations implicites
Hiérarchie des normes et quelques paradoxes
le paradoxe kelsénien : la Grundnorm “supposée”
Constitution ou Droit international : monisme/dualisme
Effectivité - empirique

Etat-providence : la matérialisation des droits


Effectivité = vise la norme comme moyen
Efficacité : au regard des objectifs poursuivis
Efficience : bilan coût/bénéfice du rapport moyen/objecti
Faits /droit : un test
La ligne blanche continue est “comme un mur”
La ligne blanche continue est un mur
Le feu rouge comme injonction formelle
Les enjeux des ronds-points
Les feux rouges régulés par flux informatisés
L’abandon des signalisations et des feux
Faits / droit

Régulation / Réglementation
Sein / Sollen
Effectivité - empirique
Effectivité = respect par
le Destinataire primaire (comportement du public)
le Destinataire secondaire (application puis sanction par l’administration)

Effectivité matérielle ou symbolique


les comportements
les référents (la cohésion sociale)
ex. le délinquant et le révolté, la notion de mariage, l’opportunité des
poursuites
Effectivité - empirique

Les conditions internes de l’effectivité (p. 19 ets)


la portée unificatrice : l’égalité dans la loi, l’égalité devant la loi
la sécurité juridique : une loi compréhensible et cohérente
le principe de proportion = le moins intrusif
le principe de subsidiarité = le plus proche

Contrôles internes : l’ineffectivité comme faute de l’Etat


Légitimité - axiologique
Valeurs métapositives : religieuses, éthiques, humanitaires
Quelles ouvertures ?
mécanismes de principes : la loi (réforme monolégislative /plurilégislation
“multiculturaliste”)
mécanismes d’exceptions : le renvoi au juge (exception de conscience,
désobéissance civile, accommodation)
Quels contrôles, recours, sanctions ?
Les cours constitutionnelles et des droits de l’homme ?
La figure du tribunal international de Nuremberg
La loi : valide ou juste ?
Existe-t-il des “lois injustes” ?
réponses positivistes
réponses jusnaturalistes
le positivisme
(“la norme comme pression par menace de sanction” )
suppose une cohésion sociale...
Quelles mises en oeuvres concrètes ?
Pluralité - Relativité - Interaction
Combinaison des approches
Réglementation / Régulation
Menace de sanction / Promesse de récompense
Modèle de Soft law / auto-régulation, bonnes pratiques
Législation par expérimentation
Création / application / Jurisprudence

Relativité de chaque approche


ratione temporis / loci / personae
l’effectivité globale de Kelsen
Récursivité = tableau revu

les acteurs concourent… au maillage du réseau


juridique… leur intervention ne se limite pas à
l’attitude linéaire
de l’obéissance ou de la résistance
(p.30)
Tableau provisoire
Intérêts

Valeurs (économiques/éthiques)

Légalité
Opportunité                     visée normative
Effectivité Légitimité
expertises

Données (sociologiques, historiques etc.)


Tableau provisoire
Intérêts

Valeurs (économiques/éthiques)

Légalité
Opportunité                         choc de la réalité
Effectivité Légitimité
expertises

Données (sociologiques, historiques etc.)


Récursivité = tableau revu

Interactions : p. 35 ets
Récursivité en réseau
Rappel du Plan
Titre I. LA CREATION DE LA LOI
Ch. 1 Facteurs d’influence et ch. 2 opportunité
Ch. 3 Les cercles de validité
Ch. 4 Rédaction de la loi
Les concepts
Les catégories juridiques
Le langage du droit
Rappel

Compétence, procédure, forme


Contenu / hiérarchie / cohérence
la portée unificatrice : l’égalité dans la loi, l’égalité devant la loi
la sécurité juridique : une loi compréhensible et cohérente
Proportionnalité = simplicité
Subsidiarité = proximité
4 exemples
La rédaction de la loi

“Si X est, alors Y doit être”


Hypothèse Effet de droit imputé
Les concepts juridiques
Représentation mentale, générale et abstraite d’une réalité
Relie une catégorie de faits à un effet de droit

Effet de
Réalité Concept
droit

Concept juridique
qualification
Concepts juridiques ?
Loi
Contrat
Secte
Brouillard
Chien
Graffiti
La rédaction de la loi

— Par temps de brouillard, la


vitesse est limitée à x km/h
— “Ce jour-là, il n’y avait pas de brouillard”
Définition(s) des concepts

En compréhension : ensemble des caractères constituants


En extension : ensemble des objets visés par le concept
Par rapport au genre prochain
Exemple 1
MINISTERE DES CLASSES MOYENNES ET DE L'AGRICULTURE
21 OCTOBRE 1998. - Arrêté ministériel relatif à des mesures spéciales d'identification
et d'enregistrement de certaines catégories de chiens

Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur,


Le Ministre de l'Agriculture et des Petites et Moyennes Entreprises,
Vu la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux, modifiée en dernier lieu par la loi du 4 mai 1995, notamment l'article 5,
§ 1er;
Vu l'arrêté royal du 17 novembre 1994 relatif à l'identification et à l'enregistrement des chiens modifié par l'arrêté royal du 19 août 1998, notamment
l'article 2, § 4;
Vu l'arrêté royal du 17 février 1997 portant les conditions d'agrément des élevages de chiens, élevages de chats, refuges pour animaux, pensions
pour animaux et établissements commerciaux pour animaux et les conditions concernant la commercialisation des animaux, modifié par l'arrêté
royal du 19 août 1998;
Vu l'arrêté ministériel du 5 février 1998 relatif à l'identification et à l'enregistrement des chiens, modifié par l'arrêté ministériel du 20 août 1998;
Vu les lois sur le Conseil d'Etat, coordonnées le 12 janvier 1973, notamment l'article 3, § 1er, modifié par les lois des 9 août 1980, 16 juin 1989, 4
juillet 1989 et 4 août 1996;
Vu l'urgence;
Considérant que l'identification obligatoire des chiens est entrée en vigueur le 1er septembre 1998;
Considérant qu'il est urgent, dès lors que le système centralisé d'identification et d'enregistrement des chiens est disponible, de prendre des
mesures de responsabilisation des propriétaires de certains chiens disposant d'un potentiel de dangerosité ou ayant montré des signes
d'agressivité,
Arrêtent :
Exemple 1
Article 1er. § 1er. Les responsables de chiens dont les particularités caractérielles et/
ou de comportement sont celles de chiens d'attaque, ainsi que les chiens issus des
races ou croisements des races visées en annexe, et nés après l'entrée en vigueur du
présent arrêté doivent faire identifier et enregistrer ces chiens à l'âge de huit semaines
au plus tard.
Les chiens nés avant l'entrée en vigueur du présent arrêté et non encore identifiés au moment de l'entrée en vigueur du présent arrêté doivent être identifiés et enregistrés avant le 1er
janvier 1999.
§ 2. L'identification des chiens visés au § 1er est faite par implantation d'un microchip. L'enregistrement est fait selon la procédure fixée par l'arrêté royal du 17 novembre 1994 relatif à
l'identification et à l'enregistrement des chiens. L'article 13, alinéa 2 du même arrêté n'est toutefois pas d'application.
§ 3. Pour les chiens qui ne sont pas de race reconnue, le certificat provisoire d'identification et le certificat d'identification et d'enregistrement doivent mentionner comme genre : "croisé
d'attaque".
Art. 2. § 1er. Les responsables de chiens mentionnés à l'article 1er, § 1er, doivent, dès identification et enregistrement de leur chien, déclarer celui-ci à l'administration communale de leur
domicile.
§ 2. Les responsables de chiens répondant aux critères caractériels et/ou de comportement ainsi que des chiens issus des races ou croisements de races, définis à l'article 1er, § 1er,
alinéa 1er et identifiés avant l'entrée en vigueur du présent arrêté doivent déclarer celui-ci à l'administration communale de leur domicile avant le 1er janvier 1999.

§ 3. Si un chien non visé à l'article 1er du présent arrêté montre ou a montré une
agressivité susceptible de présenter un danger pour les personnes ou les animaux
domestiques, le bourgmestre peut prescrire au responsable de ce chien de le faire
identifier et enregister avec la mention "d'attaque".
§ 4. Si l'appartenance d'un chien à la catégorie définie à l'article 1er, § 1er, fait l'objet
d'une contestation, le bourgmestre peut, sur avis d'un vétérinaire agréé, imposer cette
même obligation.
Art. 3. Les dispositions du présent arrêté, à l'exception de l'article 2, § 3, ne sont pas d'application pour les chiens venant de l'étranger et qui accompagnent le responsable lors d'un
séjour de moins de six mois en Belgique.
Art. 4. Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa publication au Moniteur belge.
Bruxelles, le 21 octobre 1998.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur,
Exemple 1
Annexe à l'arrêté ministériel du 21 octobre 1998
Liste des races faisant l'objet de mesures spéciales d'identification et d'enregistrement
American Staffordshire Terrier
English Terrier (Staffordshire bull-terrier)
Pitbull Terrier
Fila Braziliero (Mâtin brésilien)
Tosa Inu
Akita Inu
Dogo Argentino (Dogue Argentin)
Bull Terrier
Mastiff (toute origine)
Ridgeback Rhodésien
Dogue de Bordeaux
Band Dog
Rottweiler
Vu pour être annexé à l'arrêté ministériel du 21 octobre 1998.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur,
L. VAN DEN BOSSCHE
Le Ministre de l'Agriculture
et des Petites et Moyennes Entreprises,
K. PINXTEN
Définition(s) des concepts
Concepts standard (≠ concepts précis)
par référence à une “normalité” sociale
exemples :
bon père de famille
bonne foi
bonnes moeurs
règles de l’art
Question

La notion de “secte” deviendrait-elle


un concept juridique
si la proposition de loi suivante était adoptée ?
Question
Question
Définition(s) des concepts
Concepts réels
par des données factuelles
par renvoi au sens courant

Concepts terminologiques
Les critères renvoient au système juridique : vente
Traditions variables (de la science) du droit
Cohérence conceptuelle ?

Unité ou variété du vocabulaire juridique ?


au sein du droit belge ?
au sein des droits francophones ?
au sein des droits romano-germaniques ?
Cohérence juridique ?

Réalité 1 Concept A

Réalité 2 Concept B

Réalité 3 Concept C
Catégories juridiques ?

s-cat A s-cat B s-cat C


cumulatifs alternatif
Catégorie1 Catégorie 2
Catégories juridiques ?
droit des biens meuble immeuble
frugifère
indivisible
animal seul
troupeau
Code civil
Article 516. Tous les biens sont meubles ou immeubles.

Art. 517. Les biens sont immeubles, ou par leur nature, ou par leur destination, ou par l'objet auquel ils
s'appliquent.

Art. 524. Les objets que le propriétaire d'un fonds y a placés pour le service et l'exploitation de ce fonds, sont
immeubles par destination.
Ainsi, sont immeubles par destination, quand ils ont été placés par le propriétaire pour le service et
l'exploitation du fonds :
Les animaux attachés à la culture;
Les ustensiles aratoires
Les semences données aux fermiers ou colons partiaires;
Les pigeons des colombiers;
Les lapins des garennes;
Les ruches à miel;
Les poissons des étangs;
Les pressoirs, chaudières, alambics, cuves et tonnes;
Les ustensiles nécessaires à l'exploitation des forges, papeteries et autres usines;
Les pailles et engrais.
Sont aussi immeubles par destination, tous effets mobiliers que le propriétaire a attachés au fonds à
perpétuelle demeure.
Code civil
Art. 527. Les biens sont meubles par leur nature ou par la détermination de la loi.

Art. 528. Sont meubles par leur nature, les corps qui peuvent se transporter d'un lieu à un autre, soit qu'ils se
meuvent par eux-mêmes, comme les animaux, soit qu'ils ne puissent changer de place que par l'effet d'une force
étrangère, comme les choses inanimées.

Art. 533. Le mot meuble, employé seul dans les dispositions de la loi ou de l'homme, sans autre addition ni
désignation, ne comprend pas l'argent comptant, les pierreries, les dettes actives, les livres, les médailles, les
instruments des sciences, des arts, et métiers, le linge de corps, les chevaux, équipages, armes, grains, vins,
foins et autres denrées; il ne comprend pas aussi ce qui fait l'objet d'un commerce.

Art. 534. Les mots meubles meublants ne comprennent que les meubles destinés à l'usage et à l'ornement des
appartements, comme tapisseries, lits, sièges, glaces, pendules, tables, porcelaines et autres objets de cette
nature.
Les tableaux et les statues qui font partie du meuble d'un appartement y sont aussi compris, mais non les
collections de tableaux qui peuvent être dans les galeries ou pièces particulières.
Il en est de même des porcelaines : celles seulement qui font partie de la décoration d'un appartement, sont
comprises sous la dénomination de meubles meublants.
Code civil

Art. 535. L'expression biens meubles, celle de mobilier ou d'effets mobiliers,


comprennent généralement tout ce qui est censé meuble d'après les règles ci-dessus
établies.
La vente ou le don d'une maison meublée ne comprend que les meubles meublants.

Art. 536. La vente ou le don d'une maison, avec tout ce qui s'y trouve, ne comprend
pas l'argent comptant, ni les dettes actives et autres droits dont les titres peuvent être
déposés dans la maison; tous les autres effets mobiliers y sont compris.
Code civil
Art. 615. Si l'usufruit n'est établi que sur un animal qui vient à périr
sans la faute de l'usufruitier, celui-ci n'est pas tenu d'en rendre un autre,
ni d'en payer l'estimation.

Art. 616. Si le troupeau sur lequel un usufruit a été établi, périt


entièrement par accident ou par maladie, et sans la faute de
l'usufruitier, celui-ci n'est tenu envers le propriétaire que de lui rendre
compte des cuirs ou de leur valeur.
Si le troupeau ne périt pas entièrement, l'usufruitier est tenu de
remplacer, jusqu'à concurrence du croît, les têtes des animaux qui ont
péri.
Loi du 14 août 1986

14 AOUT 1986. - Loi relative à la protection et au bien-être des animaux

Article 1. Nul ne peut se livrer sciemment à des actes non visés par la présente loi, qui ont pour but de
faire périr inutilement un <animal> ou de lui causer inutilement une mutilation, une lésion ou des
souffrances.

Art. 2. (abrogé) <L 1995-05-04/40, art. 1, 004; En vigueur : 01-09-1995>

Art. 3. Pour l'application de la présente loi, il faut entendre par:


(…)
13. Mise à mort: tout acte par lequel il est mis fin volontairement à la vie d'un animal;
14. Abattage: mis à mort d'un animal domestique agricole en vue de la consommation;
15. Animal d'expérience : tout être vertébré vivant, y compris les formes larvaires autonomes et/ou
capables de reproduire, à l'exclusion d'autres formes foetales ou embryonnaires, utilisé ou destiné à
être utilisé dans des expériences. (…)
Exemple 2
Publié le : 2007-02-20
SERVICE PUBLIC FEDERAL JUSTICE
25 JANVIER 2007. - Loi visant à réprimer le graffiti et la dégradation des
propriétés immobilières et modifiant la nouvelle loi communale
ALBERT II, Roi des Belges,
A tous, présents et à venir, Salut.
Les Chambres ont adopté et Nous sanctionnons ce qui suit :

Article 1er. La présente loi vise une matière visée à l'article 78 de la Constitution.

Art. 2. Il est inséré dans le livre II, titre IX, chapitre III du Code pénal une section IVbis, comprenant
les articles 534bis et 534ter, rédigé comme suit :
« Section IVbis. - Graffiti et dégradation des propriétés immobilières ».
Art. 3. Un article 534bis est inséré dans la section IVbis, chapitre III, titre IX du livre II du même
Code, rédigé comme suit :
« Art. 534bis. § 1er. Sera puni d'un emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende de
vingt-six euros à deux cents euros ou d'une de ces peines seulement, quiconque réalise sans
autorisation des graffitis sur des biens mobiliers ou immobiliers.
§ 2. Le maximum de l'emprisonnement est porté à un an d'emprisonnement en cas de récidive sur
une infraction visée au paragraphe premier dans les cinq années à compter de la date d'un
jugement antérieur portant condamnation et passé en force de chose jugée. »
Exemple 2
Art. 4. Un article 534ter est inséré dans la même section, redigé comme suit :
« Art. 534ter. Sera puni d'un emprisonnement d'un mois à six mois et d'une amende de vingt-six
euros à deux cents euros ou d'une de ces peines seulement, quiconque aura volontairement
dégradé les propriétés immobilières d'autrui. »
Art. 5. A l'article 119bis de la nouvelle loi communale, inséré par la loi du 13 mai 1999 et modifié
par les lois des 26 juin 2000, 17 juin 2004 et 20 juillet 2005, sont apportées les modifications
suivantes :
1° au § 2, alinéa 3, les mots « 534bis, 534ter, » sont insérés entre le mot « 526 » et le mot « 537
2° au § 7, 1°, les mots « 534bis, 534ter, » sont insérés entre le mot « 526 » et le mot « 537 »;
3° au § 8, alinéa 2, les mots « 534bis, 534ter, » sont insérés entre le mot « 526 » et le mot « 537
4° au § 8bis, les mots « 534bis, 534ter, » sont insérés entre le mot « 526 » et le mot « 537 ».
Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soit revêtue du sceau de l'Etat et publiée par le
Moniteur belge.
Donné à Bruxelles, le 25 janvier 2007.
ALBERT
Par le Roi :
La Ministre de la Justice,
Mme. L. ONKELINX
Scellé du sceau de l'Etat :
La Ministre de la Justice,
Mme. L. ONKELINX
Exemple 2
_______
Notes
(1) Session 2005-2006.
Chambre des représentants :
Documents : 51-2654
N° 1 : Projet de loi.
(2) Session 2006-2007.
Chambre des représentants :
Documents : 51-2654
N° 2 : Rapport fait au nom de la commission.
N° 3 : Texte corrigé par la commission.
N° 4 : Texte adopté en séance plénière et transmis au Sénat.
Compte rendu intégral : 14 décembre 2006.
Sénat :
Documents : 3-1998.
N° 1 : Projet non évoqué par le Sénat.
Exemple 2
Documents
parlementaires
Exemple 2
Résumé et
Exposé des motifs
Exemple 2
Commentaires
des articles
Exemple 2
Avis du
Conseil d’Etat
Exemple 2
Avis du
Conseil d’Etat
Exemple 3
Publié le : 2006-12-19
SERVICE PUBLIC FEDERAL ECONOMIE, P.M.E., CLASSES MOYENNES ET ENERGIE
10 NOVEMBRE 2006. - Loi relative aux heures d'ouverture dans le commerce, l'artisanat et
les services (1)

ALBERT II, Roi des Belges,


A tous, présents et à venir, Salut.
Les Chambres ont adopté et Nous sanctionnons ce qui suit :
CHAPITRE Ier. - Champ d'application
Article 1er. La présente loi règle une matière visée à l'article 78 de la Constitution.
Art. 2. Pour l'application de la présente loi, on entend par :
1° « commerce de détail » : la revente de manière habituelle de marchandises au
consommateur, sans faire subir à ces marchandises d'autre traitement que les
manipulations usuelles dans le commerce qui exigent la présence physique et simultanée du
vendeur et du consommateur dans l'unité d'établissement. Pour l'application de cette loi, y
sont assimilés les ventes des produits aux consommateurs par des producteurs ou leurs
représentants;
2° « services » : toutes prestations qui :
- constituent un acte commercial ou une activité artisanale;
- et qui sont fournies normalement contre rémunération dans l'unité d'établissement du
prestataire;
- et qui ne rentrent pas dans la définition du commerce de détail visée au 1°.
Exemple 3
3° « acte commercial » : les actes qualifiés de commerciaux, tels que définis par le Code de Commerce;
4° « activité artisanale » : activité exercée par une entreprise fondée par une personne privée qui
fournit en Belgique, en vertu d'un contrat de location de services, principalement des prestations
matérielles, pour autant que celles-ci ne s'accompagnent d'aucune livraison de biens ou qu'elles
n'aient lieu qu'à titre occasionnel, et qui est ainsi présumée avoir la qualité d'artisan;
5° « consommateur » : toute personne physique ou morale qui, à des fins exclusivement non
professionnelles, acquiert ou utilise des produits ou services mis sur le marché;
6° « unité d'établissement » : un endroit identifiable géographiquement par une adresse et accessible
au consommateur où sont exercées des activités auxquelles s'applique la présente loi;
7° « surface commerciale nette » : la surface destinée à la vente et accessible au consommateur y
compris les surfaces non couvertes. Cette surface inclut notamment les espaces de caisses, les espaces
à l'arrière des caisses et les halls d'entrées si ceux-ci sont aussi utilisés à exposer ou à vendre des
marchandises;
8° « bureau privé pour les télécommunications » : toute unité d'établissement accessible au public pour
la prestation de services de télécommunications;
9° « magasin de nuit » : toute unité d'établissement dont la surface commerciale nette ne dépasse pas
150 m2, qui n'exerce aucune autre activité que la vente de produits d'alimentation générale et
d'articles ménagers et qui affiche de manière permanente et apparente la mention « Magasin de nuit »;
10° « station balnéaire » : commune dont le territoire touche la ligne du littoral;
11° « le ministre » : le ministre qui a les Classes moyennes dans ses attributions.
Exemple 3
Art. 3. La loi s'applique au commerce de détail. A la demande des fédérations
professionnelles représentatives ou sur l'initiative du ministre, le Roi peut exclure certains
secteurs du commerce de détail du champ d'application de la loi ou de certaines
dispositions de celle-ci.
Art. 4. La loi s'applique aussi aux services qui ont été désignés par le Roi, à la demande des
fédérations professionnelles représentatives ou sur l'initiative du ministre.
Art. 5. La loi s'applique également aux bureaux privés pour les télécommunications.

CHAPITRE II. - Heures de fermeture obligatoires


Art. 6. L'accès du consommateur à l'unité d'établissement et la vente de produits ou de
services au consommateur dans l'unité d'établissement sont interdits :
a) avant 5 heures et après 21 heures, le vendredi et les jours ouvrables précédant un jour
férié légal. Si le jour férié légal est un lundi, une prolongation jusqu'à 21 heures est
autorisée le samedi qui précède;
b) avant 5 heures et après 20 heures, les autres jours;
c) avant 18 heures et après 7 heures dans les magasins de nuit, sauf si un règlement
communal fixe d'autres heures de fermeture;
d) avant 5 heures et après 20 heures dans les bureaux privés pour les télécommunications
sauf si un règlement communal prévoit d'autres heures de fermeture.
Exemple 3
Art. 7. Les consommateurs présents au moment de la fermeture peuvent être servis. Ils sont
cependant tenus de quitter l'unité d'établissement au plus tard quinze minutes après l'heure
de fermeture.
CHAPITRE III. - Repos hebdomadaire
Art. 8. L'accès du consommateur à l'unité d'établissement, la vente directe de produits ou de
services au consommateur et les livraisons à domicile sont interdits pendant une période
ininterrompue de vingt-quatre heures commençant le dimanche à 5 heures ou à 13 heures
et se terminant le lendemain à la même heure.
Art. 9. Tout commerçant ou prestataire de services peut choisir un autre jour de repos
hebdomadaire que celui visé à l'article 8, commençant le jour choisi à 5 heures ou à 13
heures et prenant fin le lendemain à la même heure.
Art. 10. Le commerçant ou prestataire de services qui a choisi un autre jour de repos
hebdomadaire, ne peut vendre le dimanche d'autres produits ou prester d'autres services
que ceux qu'il vend ou fournit habituellement.
Art. 11. Lorsque le jour de repos hebdomadaire précède immédiatement un jour férié légal,
le commerçant ou prestataire de services a la faculté de le reporter au lendemain de ce jour
férié légal.
Art. 12. Le jour de repos hebdomadaire doit être pris le même jour pendant au moins six
mois.
Art. 13. Le commerçant ou prestataire de services qui choisit un autre jour de repos
hebdomadaire que celui visé à l'article 8 mentionne de façon claire et visible de l'extérieur,
le jour de repos et l'heure du début.
Art. 14. Les commerçants et prestataires de service qui n'ont pas choisi d'autre jour que le
dimanche comme jour de repos hebdomadaire peuvent déroger à l'obligation visée à l'article
8 pour assumer la garde dominicale de leur profession.
La rédaction de la loi

“Puisque le de cujus est mort ab intestat, nous allons d’abord liquider la


communauté, établir les reprises et récompenses, et au résultats de cette première
opération, nous procéderons à un partage, avec soultes sans doute,mais qui sera
facilité par l’absence d’avancement d’hoirie, de tout préciput et conséquemment par
l’inutilité de calculer la quotité disponible”
Devoir : p. 52-53-54-55

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