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LES
LUMIERES
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15 http://expositions.bnf.fr/lumieres/index.htm

I UN CONTEXTE HISTORIQUE

20 1. Etablir une chronologie succincte de la vie politique en France au XVIIIème siècle en


distinguant les différents régimes politiques :

1700 1715 1723 1774 1793 1800

// // Monarchie absolue Monarchie I Rép.


constitutionnell
e

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2. Répondre aux questions suivantes sur le contexte historique :
a. Le mouvement des « Lumières » commence à la mort de Louis XIV. Quelle est la
situation politique, économique et religieuse en France à ce moment-là ?

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35 b. Qui est le régent ?

C’est Philippe d’Orléans.


c. Quelles sont les caractéristiques économiques et culturelles de la période de la Régence ?

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d. Quels sont les trois ordres de la société d’ancien régime ?

45La Noblesse, le Clergé et le Tiers-Etat.


e. Quelle est la classe sociale dominante ?

La Noblesse

50 f. Qu’est-ce qu’un « bourgeois » au XVIIIème siècle ?


Le bourgeois est celui qui appartient au Tiers État tout en se distinguant de celui-ci par la puissance de certains
privilèges.

55II  DES ARTS ET DES IDÉES :

1. Reliez ces œuvres littéraires à leurs auteurs :

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 Le Contrat social 1
 Le jeu de l’amour et du hasard 5
 L’île des esclaves 5
 Les Lettres persanes 4
651.ROUSSEAU  Les liaisons dangereuses 6
2.VOLTAIRE  La Nouvelle Héloïse 1
3.BEAUMARCHAIS  Le mariage de Figaro 3
4.MONTESQUIEU  Le Traité sur la tolérance 2
5.MARIVAUX  L’ingénu 2
706.LACLOS  Jacques le fataliste 7
7.DIDEROT  De l’esprit des lois 4
8.D’ALEMBERT  L’Encyclopédie 7 et 8
 Les Confessions 1
 La religieuse 7
75  Le Barbier de Séville 3
 Le dictionnaire philosophique 2

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2. Rechercher des renseignements sur les œuvres suivantes :

Les85Lettres Persanes (1721) Le Contrat social (1762)


C’est un roman épistolaire de Montesquieu Le contrat social est un ouvrage de philosophie
rassemblant la correspondance fictive échangée politique pensé et écrit par Rousseau. L'œuvre a
constitué un tournant décisif pour la modernité et
entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs s'est imposée comme un des textes majeurs de
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amis respectifs restés en Perse. Leur séjour à la Philosophie politique et sociale, en affirmant le
principe de souveraineté appuyé sur les notions
l’étranger dure neuf ans.
de liberté, d'égalité, et de volonté générale.

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Les Liaisons dangereuses (1782) L’île des esclaves (1725)


C’est un roman épistolaire de 175 lettres, écrit L'Île des esclaves est une comédie en un acte de
par Laclos.
100 11 scènes et en prose de Marivaux représentée à
l'Hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens.
3. Dans quelle mesure ces œuvres, très différentes les unes des autres, sont-elles représentatives des
Lumières ?
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110 4. Qui est à l’initiative de l’Encyclopédie ? Expliquez le projet. Pourquoi cette œuvre a-t-elle subi
la censure ?

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5. Quels sont les lieux de rencontre et de culture au XVIIIème siècle ?

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6. Essayer de définir et de distinguer ces différentes théories philosophiques :


130 a. Le libertinage : Le libertinage est un courant de pensée qui naît au XVIème siècle en Italie
avec des auteurs comme Machiavel, puis que l'on retrouve en France au siècle suivant. C'est un
mouvement originellement aristocratique, qui naît d'abord à la cour du roi. ... C'est le siècle
où le libertinage trouve son véritable essor.

135 b. Le déisme : Le déisme est une croyance ou une doctrine qui défend l'affirmation rationnelle
de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive
aux religions révélées.
c. Le matérialisme : Le matérialisme est un système philosophique qui soutient non seulement
que toute chose est composée de matière mais que, fondamentalement, tout phénomène
140 résulte d'interactions matérielles.

7. Qui sont Bougainville, Cook et La Pérouse ? Quel est leur point commun ? Pourquoi sont-ils
connus ? Que nous révèlent-ils sur l’esprit du XVIIIème siècle ?
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8. Choisissez dans cette exposition une image qui vous paraît emblématique du mouvement,
150 expliquez votre choix.
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III UN HÉRITAGE ?
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9. Lisez les principes fondateurs de Wikipédia. En quoi cette encyclopédie se présente-t-elle
comme l’héritière des Lumières ?
Ils constituent le fondement intangible de toutes les règles et recommandations du projet et sont au nombre de
cinq : encyclopédisme, neutralité de point de vue, liberté du contenu, savoir-vivre communautaire et souplesse
165des règles.

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10. Voici le propos d’un auteur contemporain sur les spécificités des Lumières : lisez le texte et expliquez
quelle est la thèse de l’auteur.

Texte de Tzvetan Todorov, « Les Lumières, des idées pour demain », Télérama hors-série, 2006
175 L’esprit des Lumières, tel qu’on peut le décrire aujourd’hui, comporte une caractéristique

problématique : on en trouve les ingrédients à des époques variées, dans toutes les grandes civilisations du

monde. Et pourtant il s’agit aussi d’un fait historique qui a pris corps à un moment précis, au XVIIIème

siècle, et dans un lieu particulier, l’Europe occidentale.

La pensée des Lumières est universelle, même si on ne peut l’observer partout et toujours. Il ne

180s’agit pas seulement des pratiques qui la présupposent, mais aussi d’une prise de conscience théorique. On en
trouve les traces dès le IIIème siècle avant Jésus-Christ, en Inde, dans les préceptes adressés aux

empereurs ou dans les édits que ceux-ci diffusent ; ou encore chez les « penseurs libres » de l’islam aux

VIII-Xème siècles ; ou pendant le renouveau du confucianisme sous les Song, en Chine, aux XI-XIIème

siècles ; ou dans les mouvements d’hostilité à l’esclavage, en Afrique noire, au XVIIème siècle et au début

185du XVIIIème siècle. Énumérons, un peu au hasard, quelques-uns de ces éléments de doctrine provenant des
contrées les plus diverses.

Tel est le cas des recommandations de tolérance religieuse liées à la pluralité des religions

pratiquées sur un même territoire : brahmanisme et bouddhisme en Inde, confucianisme et bouddhisme en

Chine, présence de musulmans, de juifs, de chrétiens, de zoroastriens, de manichéens sur ce que sont

190devenues les terres de l’islam ; ou encore, en Afrique noire, co-présence de l’islam et des traditions
païennes. Partout on constate – comme on le dira souvent en Europe au XVIII ème siècle – que la tolérance

est, pour tous, préférable à la guerre et aux persécutions. Une autre exigence, probablement liée à la

précédente, concerne la nécessité de séparer le politique et le théologique, le pouvoir de l’État et celui de la

religion. On souhaite que la société des hommes soit dirigée sur la base de principes purement humains – et

195donc que le pouvoir sur terre soit entre les mains du Prince plutôt qu’entre celles des intermédiaires avec
l’au-delà.

Autonomie du pouvoir politique, autonomie aussi de la connaissance. Ainsi de l’idée, présente en Inde,

que le roi ne doit pas se soumettre à la tradition, aux présages ou au message des astres, mais qu’il doit

faire confiance à la seule investigation rationnelle. Ou encore de la défense, au IX ème siècle, par le célèbre

200médecin arabe Al-Razi, du savoir strictement humain, puisé dans l’expérience et encadré par la seule raison.
En Chine, les nombreuses inventions techniques témoignent d’une attitude de libre recherche dans le

domaine du savoir. Il en va de même des progrès accomplis dans le monde islamique par des sciences comme

les mathématiques, l’astronomie, l’optique, la médecine.

Un autre trait également répandu concerne la pensée même de l’universalité : de l’égale dignité de

205tous les êtres humains, des fondements universels de la morale, et donc de l’unité du genre humain. « Il n’y a
pas d’activité supérieure à faire le bien du monde entier », déclare l’empereur indien Asoka, au IIIème

siècle av. J-C. C’est cette pensée de l’universalité qui devient aussi le point de départ du combat contre
l’esclavage en Afrique. En 1615, à Tombouctou, Ahmed Baba écrit un traité qui plaide pour l’égalité des

races, en refusant donc toute légitimité aux pratiques esclavagistes.

210 Les manifestations que je réunis un peu arbitrairement ici à partir de ce que nous jugeons être

l’esprit des Lumières européennes jouent un rôle plus ou moins fort, plus ou moins durable. En Inde, la

recommandation adressée au monarque de privilégier l’investigation rationnelle au détriment des croyances

et des superstitions lui est réservée, elle ne sera pas généralisée à toute la population. Si proximité avec les

Lumières il y a, ce sera essentiellement avec ce qu’on appelle le « despotisme éclairé ». Les penseurs libres

215musulmans sont sévèrement réprimés à partir du X ème siècle. Le rapprochement le plus significatif reste
avec l’enseignement confucéen en Chine, qui concerne par principe un monde naturel et humain, et qui pose

comme but le perfectionnement de la personne, comme moyens, l’éducation et le travail. Ce n’est pas un

hasard si les philosophes européens du XVIIIème siècle éprouvent une sympathie particulière pour le «

modèle » chinois (dont ils ont, il faut l’admettre, une idée assez approximative).

220 Ces développements multiples témoignent de l’universalité des idées des Lumières, nullement

apanage1 des seuls Européens. Pourtant, c’est bien en Europe qu’au XVIIIème siècle ce mouvement

s’accélère et se renforce, c’est là que se formule la grande synthèse de pensée qui se répand ensuite sur

tous les continents : d’abord en Amérique du Nord, ensuite en Europe même, en Amérique latine, en Asie, en

Afrique. On ne peut manquer de se poser la question : pourquoi en Europe plutôt qu’ailleurs, par exemple en

225Chine ? Sans vouloir trancher cette question difficile (les mutations historiques sont des phénomènes
complexes, aux causes multiples, voire contradictoires), on peut signaler un trait présent en Europe et

absent ailleurs : c’est l’autonomie politique, celle du peuple et celle de l’individu – auquel il faut donner une

place au sein de la société et non en dehors d’elle (comme cela pouvait être le cas des « renonçants » en

Inde, des mystiques en terre d’islam, des moines en Chine). Le propre des Lumières européennes est d’avoir

230préparé l’avènement de ces notions : l’individu, la démocratie.

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