Dermatologie
2 ‣ INTRODUCTION
La cavité orale est un organe complexe, parfois difficile d'accès essentiellement chez
l’enfant.
Elle possède de multiples fonctions telles que la phonation, la mastication et une
fonction sociale.
La connaissance de la pathologie buccale est une nécessité pour tout médecin. Elle
est parfois la seule expression d’une maladie plus complexe.
Savoir détecter le pathologique et le distinguer du physiologique lors d’un examen de
la cavité orale de l’enfant permet de bien poser l’indication de tout examen
complémentaire
L’atteinte cutanée est concomitante à l’atteinte buccale et survient sur la face dorsale
des doigts, des mains, des pieds et des orteils.
2- Gingivo-stomatite herpétique
3- Stomatite candidosique :
Se voit surtout chez le nouveau né, se localise principalement sur la langue et plus
rarment sur les faces internes des joues, il réalise un dépôt blanchâtre adhérant
qu’on arrive à détacher avec l’abaisse langue
La forme chronique :
5- Erytheme polymorphe :
Dans sa forme post-herpétique ou secondaire au Mycoplasme pneumonie,
l’érythème polymorphe associe aux érosions buccales, des cocardes typique
(3 cercles concentriques avec bulle centrale) et une localisation accrale. (3)
Les perles épithéliales d’Epstein sont des nodules blancs ou jaunâtres le plus
souvent congénitaux. Elles mesurent 1 à 3 mm et sont remplis de kératine siégeant
sur la ligne médiane du palais et sur le crête alvéolaire maxillaire.Elles disparaissent
quelques semaines après la naissance sous l’effet de la succion.
Affection spécifiquement féminine (sexe ratio 1/8), rare mais toujours bénigne.
C’est une tumeur gingivale congénitale à cellules granuleuses qui siège de façon
élective sur la crête alvéolaire supérieure sur le versant labial.(5)
Elle se présente comme un nodule parfois pédiculé recouvert d’une muqueuse
couleur normale parfois inflammatoire.
Le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale si la régression spontanée n’est pas
survenue..
d) Tumeur d’Abrikossof :
Très rares mais 50% sont malignes chez l’enfant. Les tumeurs épithéliales sont les
plus fréquentes (carcinomes mucoépidermoïdes) (7)
f) Diapneusie :
C’est un nodule sessile de quelques millimètres de diamètre, de consistance molle,
indolore, souple, qui devient progressivement dur et quelque fois pseudo-pédiculé.
Sa surface est recouverte d’une muqueuse normale et le sommet de la lésion est
parfois occupé par une plage kératosique ou une ulcération associée au traumatisme
masticatoire à ce niveau.
le diagnostic de certitude reste anatomopathologique permettant d’écarter toute
malignité.
Son exérèse chirurgicale est systématique en raison de la gène fonctionnel et
esthétique qu’elle occasionne au patient (8)
g) Tumeurs vasculaire :
Regroupent les hémangiomes, et les malformations veineuses, capillaires et
lymphatiques
h) Hamartome lingual :
Pathologie très rare, peut se voir isolée ou asociée à des syndromes ( fente
labiopalatine, sclereuse tuereuse de Bourneville, Syndrome de Cowden)
L’aspect clinique est le plus souvent polypoide et la localisation la plus fréquente est
la zone médiane et postérieure de la langue. (9)
i) Kystes dermoïdes:
Formations tumorales bénignes, de croissance lente toujours d’origine congénitale,
résultant de l’inclusion aberrante d’éléments ectodermiques, lors de la fermeture du
tube neural, entre la 3e et la 5e semaine du développement embryonnaire. (10)
j) Tératomes :
Encore appelés dysembryomes ou tumeurs dysembryoplasiques, sont des tumeurs
souvent volumineuses, qui se développent à partir des cellules germinales
primitives (cellules précurseurs des gamètes : ovocytes chez la femme,
spermatocytes chez l’homme).
Les tératomes touchent le plus souvent les gonades (ovaire, testicule), mais ils
peuvent parfois affecter d’autres localisations : cerveau, médiastin
Le traitement est uniquement chirurgical, car ces tumeurs sont résistantes à la
radiothérapie et à la chimiothérapie.
k) Torus palatin et mandibulaire :
Elle est en rapport avec une exostose osseuse oblongue faisant saillie sur la ligne
médiane.
Elle n’est pas une tumeur mais plutôt une anomalie de développement par
croissance continue des processus palatins des maxillaires.
C’est une lésion très fréquente chez les Esquimaux, les Lapons, les Japonais et les
Coréens. Elle se caractérise par un développement très lent.
Aucun traitement n’est nécessaire.
l) Hémopathies
Hypertrophie gingivale localisée ou diffuse se rencontre essentiellement dans la
leucémie aiguë myélomonocytaire (LAM 4) où elle est notée dans près de 80 % des
cas.
Une atteinte orale est possible dans tous les types de leucémies et peut inaugurer
l’atteinte hématologique
Les lésions sont variées. Les signes non spécifiques sont une pâleur de la
muqueuse orale à cause de l’anémie, des bulles hémorragiques buccales, des
gingivorragies et des pétéchies en cas de thrombopénie.
Il est exceptionnel avant15 ans. Chez l’enfant l’atteinte muqeuse du lichen plan est
moins fréquente que chez l’adulte
La vaccination contre l’hépatite B a été rapportée comme facteur inducteur chez les
enfants. (11)
D-Cause traumatique :
a) Maladie de Riga Fede
Elle se présente sous forme d’une plaque blanche leucokératosique plus ou moins
ulcérée chronique de la langue en rapport avec un frottement répété sur les incisives
inférieures lors de la tétée ou de tics de frottement. (13)
Elle siège essentiellement sur la pointe et la face ventrale de la langue de l’enfant de
moins de 2 ans
La biopsie n’est pas obligatoire pour le diagnostic qui reste toujours clinique. Si
pratiquée, elle montre un granulome ulcéré à éosinophiles.
Le traitement est souvent difficile basée sur un émoussement des bords agressifs
des incisives.
Il faut savoir patienter et attendre l’évolution des dents antagonistes. (15)
c) Ulcération traumatique :
E-Causes génétiques :
b) Maladie de Laugier-Huzinker :
Appelée aussi ‘’mélanose essentielle’’. Cliniquement il s’agit de macules brunâtres,
quelquefois noirâtres, de couleur homogène, bien limitées, siègeant le plus souvent
sur la lèvre inférieure et la région antérieure de la cavité buccale.
Les lèvres présentent des érosion profuses, se recouvrant sur leur versant cutané de
croûtes épaisses hémorragique,
La langue, la face interne des joues et le palais sont le siège des érosions
polycycliques qui se recouvrent d'un enduit jaunâtre fibrino-leucocytaire
Ce sont les lesions cutanées qui orientent le diagnostic vers un syndrome de Steven
johnson quand les cocardes sont atypiques ( planes avec 2 zones concentriques
seulement )
C’est une affection bénigne en rapport avec une nécrose d’origine ischémique des
glandes salivaires mineures.
Elle est Rarement décrite chez l’enfant et l’adolescent favorisée par une poussée
dentaire une chirurgie (adénoïdectomie) ou un traumatisme local (boulimie).(20)
Elle siège préférentiellement au niveau du palais dur où elle réalise un nodule peu
douloureux qui peut ultérieurement s’ulcérer dans la cavité buccale
6-BIBLIOGRAPHIE :
1-M. Saint-Jean, M.-H. Tessier, S. Barbarot, J. Billet, J.-F. Stalder. Pathologie
buccale de l’enfantAnnales de Dermatologie et de
Vénéréologie,Volume 137, n° 12,pages 823-837
5- Brannon RB, Anand PM. Oral granular cell tumors: an analysis of 10 new pediatric
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74.
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10- H. Mnakri ⁎ , S. Bouali, N. Matar, M.D. Yedeas, I. Ben Said, H. Jeme Kyste
dermoïde rompu : à propos d’un cas et revue de littérature. Neurochirugie, Vol 64 -
N° 3 P. 260 - juin 2018
11- Merigou D., Leaute-Labreze C., Louvet S., Bioulac-Sage P., Taïeb A. Lichen plan
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14- Toy BR. Congenital autonomic dysfunction with universal pain loss (Riga-Fede
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2001;7:17.
15- Slayton RL. Treatment alternatives for sublingual traumatic ulceration (Riga-
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16- Kuffer R, Husson C. Chéilites superficielles et perlèche. Ann
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17- M. Marque , P. Vabres, F. Prigent, B. Guillot, D. Bessis. Macules mélanotiques
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21- Ylikontiola L, Siponen M, Salo T, Sandor GK. Sialometaplasia of the soft palate in
a 2-year-old girl. J Can Dent Assoc2007;73:333—6.